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- 3241 - Pourquoi tous les Japonais pourraient-ils s’appeler « Sato » dans quelques siècles ?
Le Japon est, dans certains aspects, une nation moderniste. Mais la société reste encore marquée par des valeurs patriarcales et conservatrices.
C'est ainsi qu'une loi impose aux couples d'adopter un nom de famille unique. C'est le seul pays au monde à l'imposer. Dans plus de 9 cas sur 10, c'est la femme qui abandonne son nom au profit de celui de son époux.
Une mesure qui pourrait, dans un lointain avenir il est vrai, avoir des effets gênants. D'après une étude réalisée en mars 2023, cette politique, qui limite le nombre de noms possibles, pourrait conduire, dans quelques siècles, à une totale uniformité patronymique des Japonais.
En effet, le nom "Sato" pourrait devenir dominant. C'est déjà le nom le plus porté par les Japonais, devant celui de Suzuki. D'ores et déjà, 1,5 % de la population s'appelle ainsi. Et cette proportion aurait augmenté de près de deux points en une seule année, entre 2022 et 2023.
À ce rythme, les auteurs de l'étude ont calculé qu'en 2531, très précisément, tous les Japonais auraient adopté le nom de Sato.
La raréfaction du nombre de noms de famille disponibles, jointe à la faible natalité, expliquent en grande partie une telle perspective.
On imagine aisément les confusions sans nombre et les complications quotidiennes engendrées par une telle situation. Cette absence de distinction, entre les noms de famille, pourrait aussi conduire à gommer les différences individuelles.
Il en résulterait une société uniformisée, dans laquelle la défense des droits individuels passerait au second plan.
Une évolution d'autant plus inquiétante que, pour distinguer les individus, on pourrait ajouter des numéros à ce nom unique, ou même remplacer les noms par des chiffres. Ce qui serait le prélude à une véritable déshumanisation de la société.
Même si l'opinion publique reste divisée sur cette question, les Japonaises sont de plus en plus nombreuses à réclamer le droit de pouvoir conserver leur nom de naissance après le mariage.
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Tue, 23 Apr 2024 - 1min - 3240 - L’expansion de l’univers ralentit-elle ?
À la fin des années 1920, les astronomes Georges-Henri Lemaître et Edwin Hubble mettent au point deux théories qui sont à la base de notre conception actuelle de l'univers : le Big-Bang et l'expansion de cet univers.
Depuis cette époque, les spécialistes, forts de connaissances plus approfondies sur la composition de l'univers, ont affiné ces notions.
Ils ont pu ainsi apporter de très intéressantes précisions sur la croissance de l'univers, qui n' a pas cessé de s'agrandir depuis le Big-Bang, voilà environ 13,8 milliards d'années.
Ce qui est nouveau, d'après les recherches des astronomes, ce n'est pas l'expansion, qui semble confirmée par les observations, mais la vitesse à laquelle elle se produit.
Ces travaux se fondent donc sur une étude plus précise de la composition de l'univers, et de son rôle dans le rythme de l'expansion.
En effet, l'univers ne serait composé que de 5 % de matière "baryonique", autrement dit la matière telle que nous la concevons. Le quart serait fait d'une "matière noire", dont l'existence n'a jamais été constatée.
En fait, la présence de cette matière hypothétique est nécessaire pour expliquer certains calculs faits par les astronomes. Le reste de l'univers, soit environ 70 %, serait composé d'une "énergie sombre", qu'on ne connaît guère mieux et dont l'existence n'est, là encore, que supposée.
Or, la matière baryonique et la matière noire tendraient à ralentir l'expansion de l'univers, tandis que l'énergie sombre contribuerait à l'accélérer. Or, on le voit, c'est cette dernière qui remplit le plus l'univers.
Est-ce à dire que l'univers va grandir plus vite ? Ce n'est pas aussi simple. Grâce aux données fournies par un instrument très sophistiqué, installé en Arizona, et qui étudie la fuite des galaxies, on peut plutôt conclure à une différence de rythme dans l'expansion de l'univers.
D'après ces observations, en effet, l'univers aurait grandi très vite environ six milliards d'années après le Big-Bang, puis cette expansion se serait ralentie à une époque récente. Ce qui tendrait à prouver, comme le disent les spécialistes, le "comportement dynamique" de l'énergie sombre.
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Mon, 22 Apr 2024 - 2min - 3239 - Comment les rayons cosmiques peuvent-ils fausser les élections ?
En 2003, des élections législatives se déroulent en Belgique. Dans une ville du pays, les personnes chargées du décompte des voix s'étonnent du résultat donné par une machine à voter. En effet, elle attribue à une candidate 4096 voix de plus que ne lui en donnait le décompte manuel.
D'où pouvait provenir une telle erreur ? D'après les spécialistes, il ne pouvait y avoir qu'un seul coupable : un rayon cosmique. Les spécialistes parlent alors d'une perturbation par une particule isolée (PPI). Ce rayon fait partie de ce qu'on appelle les particules subatomiques, parmi lesquelles des neutrons ou des protons.
Certaines proviennent des puissantes explosions marquant la fin de vie de ces énormes étoiles qu'on appelle des supernovas. Ce sont des rayons galactiques. Les autres sont issues du Soleil.
La plupart de ces rayons sont arrêtés par l'atmosphère terrestre. Aussi bien peu d'entre eux finissent par arriver jusqu'à nous. Il en va autrement en altitude. En effet, un avion peut être bombardé, à son altitude habituelle, par environ 10.000 neutrons par cm2 et par heure.
Ce sont surtout ces rayons galactiques qui perturbent à l'occasion nos appareils informatiques. Si vous prenez l'avion, ils peuvent provoquer des bugs sur votre ordinateur.
Même si beaucoup moins de particules subatomiques parviennent au sol, leur pouvoir de nuisance existe. Et il a même tendance à s'accentuer. En raison de la conception actuelle des appareils électroniques, la charge électrique parasite causée par la collision avec l'une de ces particules se révèle plus nuisible.
Si les conséquences ne sont pas trop graves quand il s'agit d'une machine à voter, les effets d'une telle perturbation peuvent être dramatiques quand elle vient altérer le fonctionnement normal d'un train ou d'un pacemaker.
Des mesures de protection ont été prises. Elles consistent notamment à renforcer les circuits existants. Si elles peuvent facilement s'appliquer à des satellites ou des avions, elles paraissent peu envisageables pour les équipements de tous les jours.
De fait, les fabricants de téléphones portables, par exemple, reculent devant le coût occasionné par l'installation de circuits supplémentaires sur des centaines de millions de smartphones.
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Sun, 21 Apr 2024 - 2min - 3238 - Quel est le médicament le plus cher du monde ?
À partir du 31 mars 2024, les médicaments vont coûter plus cher. En effet, la franchise prélevée sur chaque boîte passe, à partir de cette date de 50 centimes à un euro.
Ce qui n'empêche pas la plupart de ces produits pharmaceutiques de rester accessibles. Ce n'est pas le cas de certains médicaments. Certains ont même un coût exorbitant, comme le Lenmeldy.
À environ 4,25 millions de dollars la dose, c'est même le médicament le plus cher au monde. Il est utilisé pour traiter une maladie infantile rare, la leucodystrophie métachromatique (LDM).
Cette maladie, qui touche environ, à la naissance, un enfant sur 45.000, est une affection neurologique, qui peut se manifester notamment par des retards mentaux et une perte de l'ouïe et de la vue. L'espérance de vie des enfants atteints de cette terrible maladie dépasse rarement l'âge de sept ans.
Le Lenmeldy fait partie de ce que les médecins appellent les thérapies géniques. Comme leur nom le laisse supposer, elles consistent à identifier des gènes qui, une fois introduits dans les cellules malades d'un patient, sont capables de les éliminer et d'amener une guérison.
Mieux connues grâce au Téléthon, ces traitements révolutionnaires sont souvent fondés sur une méthode curative faite pour susciter l'espoir. En effet, dans de nombreux cas, l'amélioration de l'état de santé du patient, ou même sa guérison, se manifestent après une seule injection du produit.
Mais l'inconvénient de ce type de médicament, et notamment du Lenmeldy, est son coût astronomique. De son côté, la société qui fabrique le médicament invoque des frais très importants.
Ils seraient notamment liés à la recherche nécessaire à la découverte du produit, à des essais cliniques permettant de s'assurer de son efficacité, et à des dépenses notables de fabrication.
Face à des coûts qui, pour employer un euphémisme, peuvent paraître excessifs, les industriels soulignent également le caractère presque miraculeux d'un médicament qui peut permettre de soigner avec succès une maladie terrible et le plus souvent mortelle. De fait, les patients traités avec ce produit semblent connaître une rémission durable.
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Thu, 18 Apr 2024 - 2min - 3237 - Pourquoi certains milliardaires portent-ils une tenue unique ?
Certaines personnes passent un long moment, la veille ou le jour même, pour choisir leur tenue. D'autres ont fait le pari inverse. En effet, elles ont décidé de toujours s'habiller de la même façon.
Pour cela, elles réduisent au minimum la variété de leurs vêtements. La simplification porte donc sur le type de tenues, pas forcément sur la quantité.
En décidant de ne porter que des costumes bleus ou gris, l'ancien Président Obama voulait ainsi éviter de perdre son temps à s'interroger sur ce qu'il allait manger ou porter.
Cette réduction de sa garde-robe n'est pas une question d'argent, ou pas seulement. En effet, certains des hommes les plus riches de la planète ont adopté ce minimalisme vestimentaire.
C'est le cas du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg. En effet, il ne porte que des jeans, des t-shirts gris et ces vêtements que leur poche de devant a fait appeler des "kangourous". Il est vrai que, si les circonstances l'exigent, il peut aussi revêtir un smoking.
Tout comme Obama, le milliardaire évite ainsi d'avoir à résoudre tous ces petits problèmes quotidiens qui encombrent notre vie. De fait, Mark Zuckerberg préfère dépenser son énergie ailleurs que dans le choix de sa tenue du jour.
Un autre milliardaire était partisan de cette tenue simplifiée. En effet, Steve Jobs, le dirigeant d'Apple, était presque toujours vêtu d'un jean et d'un col roulé noir, dont il possédait une centaine d'exemplaires. Un véritable uniforme en somme, peut-être inspiré de celui porté, dans les années 1980, par les employés de la société japonaise Sony.
Autre adepte de la tenue unique, ou presque, Elon Musk, le patron de SpaceX. En effet, le milliardaire arbore toujours une chemise blanche et une veste sombre. Seul le choix de la cravate vient parfois rompre cette monotonie vestimentaire.
Il est vrai que les milliardaires ne sont pas les seuls à simplifier leur tenue. La plupart des hommes politiques ont adopté, eux aussi, un uniforme officieux, composé d'un complet et d'une cravate bleu foncé, portés sur une chemise blanche.
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Wed, 17 Apr 2024 - 1min - 3236 - Pourquoi les requins sont-ils obligés de nager en permanence ?
Aujourd'hui menacés d'extinction, les requins n'ont pas changé depuis plus de 400 millions d'années. Aussi donnent-ils le sentiment d'être entraînés dans une ronde aquatique incessante, la gueule toujours entrouverte, comme à la recherche de nouvelles proies.
De fait, ce n'est pas qu'une impression : les requins nagent sans arrêt. Ils ne sont jamais au repos, même durant leur sommeil.
Mais pourquoi ces gros poissons cartilagineux sont-ils toujours en mouvement ? Et pourquoi gardent-ils toujours la bouche ouverte en nageant ?
En fait, cette nage perpétuelle est une question de survie pour le requin. Elle produit un flux d'eau suffisant qui, en pénétrant dans sa bouche, atteint les branchies de l'animal.
Selon les espèces, les requins possèdent entre 5 et 7 branchies, davantage que la plupart des autres poissons. On sait que les branchies sont un peu l'équivalent des poumons pour les poissons.
Cet appareil respiratoire, situé à l'arrière du crâne, extrait l'oxygène dissous dans l'eau et élimine le gaz carbonique. C'est ainsi que le requin peut respirer. Il faut donc que l'eau pénètre constamment dans ses branchies.
S'il reste au repos, l'eau n'est plus animée du mouvement nécessaire à l'irrigation constante des branchies. Dans ce cas, l'animal ne tarderait pas à s'étouffer et à mourir. On le verrait dès lors couler au fond de l'océan.
Il peut cependant arriver que des requins se posent au fond de l'eau et se placent face à un courant marin. Le flux est alors suffisant pour que l'animal, même immobile, absorbe assez d'eau pour alimenter ses branchies en oxygène. Il y gagne alors un court répit.
Certaines espèces de requins peuvent donc respirer sans bouger. C'est notamment le cas du requin dormeur, dont le nom indique bien la capacité à se reposer dans se déplacer, et donc sans nager en permanence.
Si la plupart des requins gardent toujours leur gueule entrouverte, c'est donc surtout pour pouvoir respirer normalement. On le voit, la réputation de férocité que traîne après lui le requin, indissociable de cette bouche béante, est donc en partie usurpée.
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Tue, 16 Apr 2024 - 1min - 3235 - Quelle est l'odeur des adolescents ?
Chaque personne dégage une odeur particulière. Mais cette signature olfactive n'est pas le propre des individus, elle signalerait aussi des groupes. Ainsi, les enfants auraient une odeur spécifique, qui tiendrait du parfum d'un savon ou de certaines fleurs.
Les effluves diffusés par les adolescents seraient moins agréables. D'après les scientifiques, ils évoqueraient plutôt l'odeur d'une chèvre, des senteurs de fromage ou même de moisi. Il s'agirait donc plus d'un remugle que d'un parfum délicat.
Ces odeurs diffèrent d'un adolescent à l'autre, certains fleurant le bois de santal, alors que d'autres diffusent des odeurs moins plaisantes, de sueur ou même d'urine.
Pour arriver à de telles conclusions, des chercheurs allemands ont réuni une vingtaine de très jeunes enfants et autant d'adolescents, âgés de 14 à 18 ans. Puis ils ont analysé les odeurs de pièces de coton cousues sur des t-shirts portés durant une nuit par ces jeunes volontaires et en contact avec leurs aisselles.
L'analyse de ces morceaux de tissu a bien révélé les différences d'odeurs évoquées.
Un parfum est toujours un mélange subtil de nombreux composés. Les odeurs un peu fortes émanant du corps des adolescents, qui peuvent gêner leurs parents, ne sont pas liées à une absence d'hygiène. En fait, elles proviendraient de la production plus abondante de sébum, provoquée par la puberté.
Or, le sébum contient notamment des acides carboxyliques. Certains de ces acides aromatiques ont une odeur un peu prononcée. Ainsi, l'un d'entre eux est l'un des composants principaux du vinaigre.
Les chercheurs ont également noté la présence de stéroïdes dans la sueur des adolescents. Ces hormones naturelles, qui interviennent notamment dans le développement musculaire, ont une signature olfactive assez prononcée, qui peut aussi bien évoquer le musc que l'urine. Enfin, le mélange de sueur et de sébum jouerait aussi un rôle dans la diffusion de ces odeurs.
Les scientifiques ignorent quelle peut être leur utilité. Certains suggèrent qu'elles seraient assez répulsives pour des parents porteurs du même patrimoine génétique. En d'autres termes, ces odeurs corporelles auraient été sélectionnées par l'évolution, dans le but d'éviter la consanguinité.
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Mon, 15 Apr 2024 - 2min - 3234 - Pourquoi le réchauffement climatique peut-il modifier le calcul du temps ?
Il existe diverses manières de mesurer le temps. Ainsi, depuis 1967, le temps universel coordonné (UTC) est calculé à partir d'horloges atomiques extrêmement précises.
C'est cette mesure d'une grande stabilité qui définit l'heure de toutes les horloges, dans le monde entier. La prise en compte de l'UTC est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de certains systèmes, comme la navigation par satellite par exemple.
Or, ce temps universel coordonné est différent de ce que les spécialistes appellent le "temps universel" (TU), ou temps astronomique. En effet, le calcul du TU dépend de la vitesse de rotation de la Terre, ce qui n'est pas le cas de l'UTC. Et cette vitesse de rotation n'est pas constante.
Il n'est donc pas étonnant que ces deux types de temps ne coïncident pas toujours. Pour éviter un décalage entre l'UTC et le TU, on a donc décidé, en 1972, d'ajouter une seconde, dite "intercalaire", au temps atomique.
On le fait à chaque fois qu'on remarque un retard de l'ordre de 0,9 seconde du temps atomique. Ainsi, l'ajout de la dernière seconde intercalaire remonte à 2016.
Mais un élément nouveau vient gripper ce mécanisme. En effet, le réchauffement climatique provoque la fonte accélérée des glaces, qui modifie elle-même la vitesse de rotation de la Terre.
Résultat, le temps astronomique, qui dépend de cette vitesse de rotation, va peu à peu dépasser le temps atomique. Pour faire coïncider ces deux mesures du temps, il faudrait donc envisager, non pas d'ajouter mais de retrancher une seconde.
D'après les météorologistes, le recours à cette seconde négative pourrait intervenir dès 2029.
Qu'elle soit positive ou négative, l'avenir de cette seconde intercalaire est de toute façon menacé. En effet, la Conférence générale des poids et mesures, réunie en 2022, a décidé de la supprimer en 2035.
De fait, la difficulté de sa programmation, dans l'ensemble des horloges, mais aussi des systèmes informatiques et des dispositifs de navigation, comme le GPS par exemple, pourrait, à terme, en altérer le fonctionnement. D'où sa suppression prévue.
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Sun, 14 Apr 2024 - 2min - 3233 - La perception du temps a-t-elle un impact sur la guérison ?
On se doutait que des facteurs psychiques ou psychologiques pouvaient influer aussi bien sur l'apparition que sur la guérison d'une maladie. Une récente étude américaine le confirme, en montrant que la manière dont nous percevons le temps, au cours de la convalescence, peut jouer sur la guérison.
Les résultats de ce travail s'appuient sur une recherche menée auprès de 33 participants. Ils ont d'abord accepté qu'on leur applique, de manière contrôlée, des ventouses, qui ont produit de petites ecchymoses sans gravité.
Puis les chercheurs ont réussi à manipuler la perception du temps chez les volontaires, en utilisant, pour ce faire, des horloges avançant plus ou moins vite. Ils ont alors constaté que les personnes ayant le sentiment que le temps s'écoulait lentement guérissaient moins vite que celles confrontées à un temps perçu comme rapide.
Bien entendu, le temps passait de la même façon pour tous les patients, mais les chercheurs ont réussi à en modifier la perception.
Cette étude montre que le corps et l'esprit semblent liés d'une manière encore plus étroite qu'on ne le croyait. Au point qu'une perception aussi abstraite que la notion que nous avons de l'écoulement du temps pourrait influer sur la guérison d'une maladie.
En effet, il ne s'agit pas là de l'influence exercée par le passage réel du temps, mais par la perception qu'en a chacun de nous. Avec cette idée, plus ou moins consciente, que la durée de convalescence joue un rôle dans la guérison finale.
Ces recherches confirment donc l'importance du psychisme dans le processus de guérison. Même si des recherches plus approfondies seront nécessaires pour mieux connaître ces mécanismes, le facteur psychologique pourrait être, d'ores et déjà, mieux pris en compte.
Ce qui permettrait de proposer aux patients des traitements intégrant davantage les effets du psychisme dans les processus de cure. Il s'agirait en somme d'une approche thérapeutique holistique, qui envisagerait le patient, non plus seulement dans sa dimension physiologique, mais dans la globalité de son être.
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Thu, 11 Apr 2024 - 1min - 3232 - Où le Point Nemo se trouve-t-il sur Terre ?
Le point "Nemo", calculé en 1992, a été nommé ainsi en référence au célèbre héros de "Vingt mille lieues sous les mers", le roman de Jules Verne. Cet endroit, situé au cœur du Pacifique Sud, est considéré comme le lieu de notre planète le plus éloigné de toute terre.
En effet, le navigateur à la recherche d'un havre pour son bateau ne trouverait aucune terre à moins de 2.700 kilomètres. Les lieux les plus proches sont, au Nord, l'île Ducie, qui fait partie des îles ¨Pitcairn et Moto Nui, un îlot proche de l'île de Pâques.
Et la terre la plus proche, au Sud, est l'île Maher, située dans l'Antarctique. Et encore ces trois îles sont-elles inhabitées. S'il en avait besoin, notre navigateur n'y trouverait aucun secours.
Si, à partir du point Nemo, il voulait trouver une terre habitée, il devrait naviguer encore plus longtemps. En effet, en allant vers l'ouest, il pourrait rallier l'île Chatham, qui appartient à la Nouvelle-Zélande, mais, pour cela il lui faudrait prévoir environ 4.000 kilomètres.
Il devrait en parcourir un peu moins, autour de 3.400, pour rejoindre, en se dirigeant vers l'est, la côte sud du Chili.
Contrairement à ce que pourrait laisser supposer son nom, le point Nemo désigne une veste étendue marine, près de 35 fois plus vaste que la France. La faune sous-marine, sans doute peu développée, aurait pâti de cet éloignement et de la faiblesse des courants marins qui circulent dans cette région de l'océan.
Cette zone à l'écart de toute terre est, de ce fait, peu fréquentée par les bateaux. Mais elle n'est pas pour autant délaissée par tout le monde. Depuis longtemps, en effet, elle suscite l'intérêt des agences spatiales.
De fait, cette vaste étendue marine, à l'écart de tout lieu habité, et très peu fréquentée par les navires, est l'endroit idéal pour prévoir l'amerrissage des stations et sondes spatiales en fin de mission. Le point Nemo est même considéré, à cet égard, comme un véritable cimetière spatial.
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Wed, 10 Apr 2024 - 1min - 3231 - Le Soleil tourne-t-il sur lui même ?
Au cœur du système qui porte son nom, le Soleil est apparu voilà environ 4,5 milliards d'années. On sait, depuis Galilée et Copernic, que la Terre autour de notre étoile.
Mais qu'en est-il du Soleil ? Est-il affecté, lui aussi, d'un mouvement de rotation ? La réponse est doublement affirmative, si l'on peut dire. En effet, non seulement le Soleil tourne autour du centre de notre galaxie, la Voie lactée, mais il tourne aussi sur lui-même.
La vitesse de rotation de notre astre n'est d'ailleurs pas uniforme. En effet, le Soleil n'étant pas à proprement parler un corps solide, mais le résultat d'un assemblage de gaz, les diverses régions qui le composent se meuvent à des vitesses différentes.
La durée de rotation est en effet très variée. Ainsi, le cœur du Soleil tourne beaucoup plus vite que sa surface. Et ce rythme dépend lui-même de la région considérée. De fait, l'équateur tourne sur lui-même en 25 jours, alors qu'il en faut 10 de plus aux pôles pour accomplir cette révolution.
Ceci étant, les spécialistes estiment que le Soleil tourne autour de lui-même à une vitesse moyenne de près de 2.000 km par seconde. Et cette révolution s'accomplit dans le même sens que celui des planètes tournant autour de l'astre.
C'est notamment l'étude des taches solaires, découvertes par Galilée, qui a permis de comprendre que le Soleil tournait lentement autour de lui-même.
Cette rotation de notre étoile serait en partie liée à son origine. En effet, le Soleil serait apparu au sein d'une vaste nébuleuse, à la suite de l'effondrement d'un nuage de gaz sur lui-même, lié à l'effet de la gravité.
Sous l'effet de ce phénomène, la vitesse de rotation du nuage en train de s'effondrer se serait accentuée. Un peu comme celle du patineur qui s'accroupit. La rotation actuelle du Soleil serait donc un vestige de cette accélération.
Mais d'autres facteurs devraient être pris en compte pour expliquer un phénomène par ailleurs assez mal connu. Parmi eux, le magnétisme du Soleil a pu jouer un rôle dans cette mise en mouvement de notre étoile.
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Tue, 09 Apr 2024 - 2min - 3230 - Pourquoi le projet Sanctuary on the moon est-il ambitieux ?
Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":
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Nous ne sommes peut-être pas seuls dans l'univers. Cette conviction, partagée par de nombreux scientifiques, les incite à mettre à la disposition d'éventuels visiteurs de l'espace des informations sur l'espèce humaine.
C'est en tous cas ce qui explique en partie l'initiative de cet ingénieur français et de son équipe. Il a en effet conçu, dans le cadre du projet "Sanctuary", une capsule temporelle contenant de nombreux renseignements sur l'humanité.
Si tout se passe comme prévu, elle doit être déposée sur la surface de la Lune en 2027, dans le cadre du programme Artémis de la NASA. le concepteur de cette capsule la conçoit comme une "salutation cosmique", adressée à d'éventuels extraterrestres ou aux humains du futur.
La capsule qui doit être laissée sur le sol lunaire contient 24 disques en saphir, d'un millimètre d'épaisseur. Cette finesse leur permettra de loger dans le petit conteneur en aluminium qui doit les abriter.
Chaque disque n'a que 10 centimètres de diamètre, mais contient une quantité impressionnante de données. Suffisante, en tous cas, pour donner un aperçu détaillé de l'évolution et des réalisations de l'Homme.
En effet, les disques contiennent des informations sur la manière dont la vie puis l'espèce humaine sont apparues sur Terre. Le génome complet d'un homme et d'une femme figurent également parmi ces données.
De même, on peut trouver dans ces disques un condensé des principales connaissances acquises par l'Homme tout au long de son histoire, aussi bien en science que dans le domaine des arts.
Nombre d'exemples du génie humain, qu'il s'agisse d'œuvres artistiques ou de textes en diverses langues, font également partie des documents insérés dans ces disques.
Il s'agit donc d'un véritable résumé des connaissances humaines. Les auteurs de cet ambitieux projet pensent en tous cas que cette capsule représente un lien possible avec les générations futures.
Cette bouteille à la mer d'un genre particulier pourrait permettre de "parler à nos descendants", comme le dit l'un des auteurs du projet. Ou de piquer la curiosité d'éventuels visiteurs sidéraux.
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Mon, 08 Apr 2024 - 2min - 3229 - Pourquoi Pékin a-t-elle un Bureau des modifications météorologiques ?
Le fatalisme observé depuis toujours face aux éléments n'est plus de mise au XXIe siècle. En effet, il existe aujourd'hui des techniques permettant d'influer sur le temps.
Certains pays se sont même dotés, pour atteindre ce but, de structures ad hoc. C'est notamment le cas de la Chine, qui a mis en place, en 1973, un Bureau des modifications météorologiques.
Les techniciens qui y travaillent emploient diverses méthodes pour modifier le temps. La plus répandue est l'"ensemencement des nuages". Elle consiste à bombarder les nuages, depuis le sol ou à partir d'avions, avec des substances comme le sel, ou plus souvent, l'iodure d'argent.
Il existe d'autres techniques, comme l'envoi de décharges électriques dans les nuages. En tout, ce programme de changement du temps, commencé en 2002, s'est traduit par plus de 560.000 modifications des conditions météorologiques.
Mais pourquoi la Chine veut-elle ainsi faire la pluie et le beau temps ? Le but essentiel est de favoriser le temps le plus propice à l'économie. Ainsi, le Bureau des modifications météorologiques a-t-il pour mission de lutter contre les nombreux épisodes de sécheresse qui frappent le pays.
Si l'on en croit les responsables chinois, les résultats seraient assez probants. En effet, les techniques utilisées auraient augmenté de 10 % les précipitations tombant sur Pékin en 2004.
Au total, le personnel du Bureau aurait provoqué près de 490 milliards de tonnes de pluie, soit l'équivalent de trois fois le contenu de l'immense barrage chinois des Trois Gorges. Des précipitations qui ne doivent pas seulement arroser les récoltes mais aussi éteindre les nombreux incendies qui se déclenchent ici et là dans le pays.
Mais le Bureau poursuit encore d'autres objectifs. Les méthodes mises en œuvre doivent aussi empêcher des averses de grêle désastreuses pour les cultures.
Parfois, il ne s'agit pas de faire pleuvoir, mais d'éviter la pluie à un certain moment. Ainsi, grâce au Bureau, les Jeux olympiques de Pékin, en 2008, se sont déroulés sous un beau soleil.
D'ici 2025, ce programme de modification du temps devrait s'étendre à d'autres régions.
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Sun, 07 Apr 2024 - 2min - 3228 - Pourquoi le bleu est-il si rare dans la nature ?
Certaines couleurs sont moins représentées que d'autres à la surface de la Terre. C'est notamment le cas du bleu. En effet, cette teinte est très rare. Ainsi, sur les 300.000 espèces recensées de plantes à fleurs, seulement 10 % se parent de cette couleur bleue.
Si l'on trouve aussi rarement ce coloris à l'état naturel, c'est que, pour paraître bleu, un objet ou un animal doit capter la lumière rouge. Or celle-ci est très difficile à absorber.
Pour pouvoir le faire, il faut posséder une composition moléculaire spécifique, capable de retenir cette lumière très peu énergétique.
Et pourtant, il arrive de trouver des plantes ou des animaux dont la coloration dominante est le bleu. Comment expliquer ces exceptions ?
Prenons l'exemple du geai des chênes. Le corps de ce petit passereau est plutôt brun et rose, mais certaines de ses plumes sont bleues. Ce n'est pas dû à l'existence d'un pigment bleu, qui ne colore le plumage ou le pelage d'aucun animal.
Comme souvent quand il s'agit de cette couleur bleue, sa perception est due à un effet d'optique. En fait, si nos yeux perçoivent cette teinte, c'est en raison des trous minuscules qui aèrent la structure des plumes.
Ce sont ces orifices, en effet, qui, du fait de leur taille, diffractent la lumière d'une certaine façon. C'est cette diffraction qui amène nos yeux à percevoir telle ou telle couleur.
Pourtant, les jours de beau temps, le ciel est bien bleu. Pour expliquer cela, il faut rappeler que la lumière du Soleil, composée de plusieurs couleurs, se diffuse par le biais des molécules de l'atmosphère terrestre, surtout celles d'oxygène et d'azote.
Si, dans le ciel, le bleu est plus visible que d'autres couleurs, c'est parce que la longueur d'onde de cette teinte, plus courte, correspond à la taille de ces molécules.
Quant à la mer, que nous voyons bleue également, elle doit cette teinte à la présence des molécules d'eau qui, captant surtout la lumière rouge et jaune, laisse toute la place au bleu.
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Thu, 04 Apr 2024 - 1min - 3227 - Pourquoi s'embrasser a pu être dangereux ?
Les hommes préhistoriques vivaient dans des conditions très précaires. Il leur fallait affronter les rigueurs du climat et les attaques de redoutables prédateurs.
Mais ils devaient aussi se prémunir, avec des moyens dérisoires, contre les effets de maladies très graves. Or une nouvelle étude suédoise nous en apprend davantage sur la nature de ces affections et leur mode de propagation.
Les chercheurs ont étudié le microbiome de 35 hommes préhistoriques. Ce terme désigne l'ensemble des micro-organismes logeant dans leur organisme. Les ossements analysés dataient de l'ère mésolithique, qui débute voilà environ 11.700 ans en Europe, et du Néolithique, la période suivante, marquée par l'apparition progressive de l'agriculture et de l'élevage.
En étudiant ces restes humains, les scientifiques ont découvert les traces de 660 espèces microbiennes, surtout des bactéries. Or un certain nombre d'entre elles sont potentiellement pathogènes.
Elles ont donc pu provoquer des affections comme la méningite ou la gonorrhée. D'autres microbes ont sans doute entraîné de la fièvre, des maux de tête ou de graves intoxications alimentaires. Certains individus, moins bien protégés par leur système immunitaire, ont sans doute davantage succombé à ces attaques.
Les chercheurs se font également une idée plus précise de la manière dont ces maladies se transmettaient. On peut alors tomber malade après avoir consommé une viande souillée ou pas assez cuite.
Mais les pratiques sociales jouent aussi, à cet égard, un rôle essentiel. Ainsi, les rapprochements entre individus auraient favorisé la propagation de ces affections.
Ce qui expliquerait la présence de maladies sexuellement transmissibles, comme la gonorrhée. Mais les rapports sexuels ne sont pas la seule cause de transmission. Le simple baiser aurait pu faire passer ces microbes dangereux d'un individu à l'autre.
En effet, ils se diffusent par la salive, ce qui inclut aussi bien les éternuements ou la toux que les baisers. S'embrasser en ces temps lointains aurait donc été une pratique dangereuse.
D'autant que les hommes de cette époque étaient fort démunis face à des maladies dont certaines sont, aujourd'hui, aisément soignées par des antibiotiques.
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Wed, 03 Apr 2024 - 2min - 3226 - Pourquoi les astronautes ont-ils mal à la tête dans l'espace ?
On le sait, les séjours dans l'espace peuvent affecter l'organisme. Une récente étude vient d'en apporter une nouvelle preuve : les astronautes auraient des maux de tête fréquents.
Les scientifiques ont notamment recueilli les déclarations de cosmonautes de l'Agence spatiale européenne et de la Nasa qui, de 2011 à 2018, avaient eu l'occasion de séjourner dans la Station spatiale internationale.
Certains d'entre eux avaient déjà eu mal à la tête au cours de l'année précédente, d'autres n'ayant par contre jamais souffert de migraines. Mais aucun d'entre eux n'avait eu à subir de maux de tête récurrents.
Or, 22 astronautes ont déclaré avoir ressenti des maux de tête, une ou plusieurs fois, après des séjours dans l'espace. En tout, près de 380 maux de tête ont été signalés à l'occasion de cette étude.
Rien d'étonnant à cela d'après les auteurs de l'étude. En effet, les modifications de la gravité impactent le cerveau. Et perturbent le système vestibulaire, responsable de notre équilibre et de notre aptitude à nous repérer dans l'espace.
Notre cerveau serait pris, en quelque sorte, dans un conflit entre les perceptions qu'il s'attend à ressentir, dans un environnement normal, et celles qui lui parviennent réellement.
C'est ce conflit qui provoquerait le mal de l'espace éprouvé par les cosmonautes. Or celui-ci provoque, entre autres désagréments, des maux de tête et même des migraines.
D'une manière générale, le cerveau est mis à rude épreuve dans l'espace. Selon les scientifiques, il lui faudrait même environ trois ans pour retrouver son état normal. Entre autres effets de ces voyages dans l'espace, le cerveau se dilaterait, ce qui entraînerait des maux de tête.
Et ce problème de santé n'est pas anecdotique. En effet, plus de 90 % des astronautes en souffriraient. Très gênants, ces maux de tête rendent les cosmonautes moins performants et risquent de compromettre leur mission.
Avant de mettre au point des méthodes de soin, propres à les soulager, d'autres recherches sont nécessaires. Elles permettront de mieux cerner l'ensemble des causes de ce phénomène.
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Tue, 02 Apr 2024 - 1min - 3225 - Pourquoi parle-t-on des « diamants de sang » ?
Les "diamants de conflit", nommés aussi "diamants de sang", proviennent pour la plupart du continent africain. S'ils sont appelés ainsi, c'est parce qu'ils sont utilisés par des groupes armés à des fins particulières.
En effet, ils permettent à certaines de ces bandes de financer des actions armées destinées à renverser des gouvernements considérés comme légitimes par la communauté internationale.
D'autres groupes, ou les mêmes, sont également soupçonnés de se servir de ces diamants pour financer des activités criminelles ou mener des actions violant les droits de l'Homme.
Ces "diamants de sang", qui alimentent donc des conflits meurtriers et encouragent la violence, représenteraient environ 15 % du commerce mondial de ces gemmes.
Depuis une vingtaine d'années, des tentatives ont été faites pour limiter le pouvoir de nuisance de ces "diamants de conflit". La principale initiative, à cet égard, a abouti à la mise en place, en mai 2.000, du "processus de Kimberley".
Il s'agit d'un forum de négociation réunissant, autour de la table, des États, mais aussi des représentants de la société civile et de l'industrie du diamant. Le but de ce forum est d'empêcher l'introduction des "diamants de sang" dans le marché international.
Pour y parvenir, les participants au processus de Kimberley ont mis au point un système de certification internationale des diamants. Elle donnerait aux acheteurs l'assurance que les diamants acquis ne sont pas des "diamants de sang".
Mais certains partenaires, qui se sont d'ailleurs retirés du processus, jugent le dispositif inefficace. Il ne permettrait pas de connaître avec certitude l'origine des diamants.
D'autres estiment trop restrictive la définition donnée par le processus de Kimberley. En effet, seuls sont considérés comme des "diamants de conflit" ceux qui permettent à des groupes armés de lutter contre des gouvernements légitimes.
Une définition qui, à l'heure actuelle, ne concernerait que les diamants produits dans certains secteurs de la République centrafricaine. Alors que, pour certains observateurs, ces diamants seraient extraits dans bien d'autres zones, et pas seulement au profit de guérillas rebelles.
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Mon, 01 Apr 2024 - 2min - 3224 - Qu'est-ce que le projet du CNRS commé « Egout » ?
Pendant une semaine du mois de mars 2024, le CNRS a mené, dans le XXe arrondissement de Paris, une expérience originale. Elle a été baptisée "Égout". Comme son nom le laisse supposer, elle consiste à analyser les eaux usées.
En examinant les eaux circulant dans les égouts, on peut en apprendre beaucoup sur les habitudes alimentaires des gens. En effet, les déjections humaines, en se mêlant à ces eaux, apportent de précieux renseignements sur notre consommation.
On peut y repérer la présence de certains aliments et même des médicaments que nous prenons.
Mais les techniciens du CNRS cherchent à affiner cette analyse. Ils voudraient notamment savoir si un changement dans les habitudes alimentaires pourrait se retrouver dans les eaux usées.
C'est pourquoi ils ont demandé aux passants rencontrés dans les rues du XXe arrondissement de bien vouloir se prêter à un test. S'ils sont d'accord, ils s'engagent, durant une semaine, à consommer davantage de fruits et légumes.
Les chercheurs procèderont ensuite à divers prélèvements, dans les eaux des égouts, pour voir si ce changement dans les habitudes alimentaires se retrouve dans leurs échantillons.
Si l'expérience s'avère concluante, elle démontrera tout l'intérêt d'une analyse régulière des eaux usées. Elle peut en effet se révéler un outil efficace, non seulement pour identifier les pratiques alimentaires, mais aussi pour mettre en évidence d'éventuelles différences dans ces habitudes de consommation.
Cette analyse permettrait même d'en établir une véritable cartographie, quartier par quartier. Ce qui pourrait contribuer à convaincre les décideurs politiques de prendre certaines mesures en matière de politique alimentaire.
Quoi qu'il en soit, les habitants de ce quartier de Paris semblent décidés à jouer le jeu. Ils paraissent heureux de faire avancer la science. D'autant plus qu'un tel changement dans leurs habitudes alimentaires ne peut que profiter à leur santé. Et même les convaincre de manger plus sainement à l'avenir.
Dans la semaine du 11 au 18 mars, un échantillon sera prélevé chaque jour. Mais les résultats ne seront pas connus avant le mois de mai.
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Sun, 31 Mar 2024 - 1min - 3223 - Qu'est-ce que le mythe du rayon de la mort d'Archimède ?
Dans les films de science-fiction, ou les bandes dessinées, un "rayon de la mort" surgit parfois, sous forme de laser, d'un revolver, ou d'un fusil, et foudroie l'ennemi.
Mais cette expression est souvent réservée à une expérience que certains prêtèrent au savant grec Archimède. En effet, durant le siège de Syracuse par les Romains, entre 214 et 212 avant notre ère, le savant aurait réussi à enflammer des bateaux ennemis en utilisant des miroirs pour concentrer sur eux la chaleur du soleil.
En fait, cette action semble relever davantage de la légende que de l'Histoire. Et pour cause : il semble que personne n'ait réussi à reproduire cette expérience.
Au début du XVIIe siècle, Descartes avait d'ailleurs indiqué qu'à son avis, ce "rayon de la mort" était impossible à produire. On cite bien quelques tentatives en ce sens, comme celles de l'ingénieur et inventeur américain Nikola Tesla, qui n'est cependant pas allé jusqu'au bout de ses recherches.
Mais voilà que le sujet est à nouveau mis sur le tapis. Et par un adolescent canadien de 13 ans. En effet, celui-ci a décidé de reconstituer l'événement dont fut témoin Archimède, voilà plus de 2.000 ans.
Il a donc réalisé une maquette représentant la cité de Syracuse, un navire au large et, en haut d'une tige métallique, une boule jaune représentant le soleil.
Au lieu de la chaleur de cet astre, il a eu recours à celle de lampes chauffantes, captée par des miroirs concaves. Et il a constaté que, plus il augmentait la puissance des lampes, plus le navire visé par ce soleil artificiel devenait chaud.
Mais il n'a pourtant pas pris feu. Semblant au fait de ces questions, le collégien en a profité pour rappeler que la présence du soleil et de miroirs ne suffisait pas pour enflammer la cible.
Il fallait aussi tenir compte d'éventuels nuages dans le ciel, de la distance à laquelle se trouve la cible visée, ici des bateaux, et de la nature du bois composant la coque des navires. Pour l'instant, le "rayon de la mort" n'a toujours pas surgi !
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Thu, 28 Mar 2024 - 2min - 3222 - Pourquoi les « bips » des hôpitaux sont-ils nuisibles ?
L'hôpital n'est pas un lieu calme. Des portes s'ouvrent et se ferment sans cesse, des pas se font entendre dans les couloirs et des médicaments ou des repas sont portés sur des chariots dont les roulettes font aussi du bruit.
Mais d'autres sons sont tout aussi insistants, voire davantage. Ils viennent de tous les "bips" produits par ces machines qui surveillent notre santé.
Il peut s'agir des "moniteurs", ces appareils qui contrôlent en permanence l'état des patients, des machines utilisés lors des dialyses ou encore des pompes à perfusion.
Tous ces sons accumulés finissent par produire un bruit de fon gênant, aussi bien pour les patients que pour le personnel soignant. Et cet environnement sonore envahissant se révèlerait finalement improductif.
En effet, le personnel entendrait trop d'alarmes pour y faire vraiment attention. Environ un millier se déclencherait chaque jour sur leur lieu de travail.
Cette insensibilité progressive aux alarmes serait fatale à de nombreux patients. Selon une récente étude, une telle inattention aurait provoqué le décès de 566 personnes aux États-Unis, de 2005 à 2010.
Par ailleurs, ces "bips" incessants et répétitifs seraient une réelle cause de fatigue pour les personnels soignants. Un constat d'autant plus préoccupant que seulement 15 % de ces signaux sonores auraient une réelle importance.
Des chercheurs se sont penchés sur cette question, essayant de découvrir des sons moins invasifs. Une étude a été menée en ce sens, avec une quarantaine de participants. Ils ont fini par identifier des sons qui, tout en étant aisément perceptibles, n'occasionnaient pas de fatigue particulière.
C'était notamment le cas du son produit par le contact de deux verres. À condition d'adopter une tonalité assez basse, il s'agissait là d'un son à la fois audible et peu invasif. Il semblerait donc tout indiqué pour remplacer les "bips" des hôpitaux.
Certains chercheurs montrent cependant un certain scepticisme. Pour eux, tout son, pour peu qu'il soit répété sans cesse, finit par induire une fatigue et même une certaine forme de stress.
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Wed, 27 Mar 2024 - 2min - 3221 - Pourquoi la plaque de Pioneer a-t-elle été lancée dans l'espace ?
En 1972 et 1973, la NASA lance dans l'espace les deux sondes Pioneer 10 et Pioneer 11. Elles ont notamment pour mission d'explorer une partie du système solaire. Les deux engins spatiaux parviennent à franchir la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter.
Puis elles survolent cette dernière planète et quittent finalement notre système solaire. Les responsables de la NASA ont alors pensé que, dans le cours de ce voyage dans l'espace sidéral, les sondes pouvaient croiser le chemin de vaisseaux extraterrestres.
Dans le cas, à vrai dire bien improbable, où cette rencontre aurait lieu, il n'était pas sans intérêt que ces visiteurs d'un autre monde sachent à qui ils avaient affaire.
C'est pourquoi on prend soin d'attacher aux deux sondes des plaques métalliques, sur lesquelles sont gravées des informations sur l'espèce humaine et sa place dans l'univers.
Il s'agit en quelque sorte d'une "bouteille à la mer" d'un nouveau genre. Sur ces plaques, en effet, on voit un homme et une femme nus. Ils se tiennent de face et debout, certaines indications précisant leur taille.
Si les sondes sont découvertes par d'éventuels voyageurs de l'espace, d'autres renseignements devraient leur permettre d'identifier notre système solaire et sa position dans l'univers. Ils pourraient ainsi savoir d'où viennent les sondes.
Ils trouveraient encore, sur cette plaque, la figuration d'un atome d'hydrogène, représenté dans deux de ses états, ainsi que certains nombres.
Pour l'heure, rien ne laisse supposer que ces plaques aient été découvertes par d'hypothétiques extraterrestres.
Mais les responsables de la NASA ne se découragent pas. En effet, ils ont décidé d'équiper d'une nouvelle plaque la sonde Europa Clipper qui, en octobre prochain, doit s'élancer vers Jupiter, pour explorer l'un de ses satellites.
Sur cette plaque, ont été inscrits les vers d'un poème, les radiofréquences émises par certaines molécules ou encore l'enregistrement du mot "eau" prononcé dans plus de 100 langues parlées sur Terre.
Sur la plaque a également été fixée une puce de silicium comportant plus de deux millions de noms.
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Tue, 26 Mar 2024 - 2min - 3220 - Pourquoi le botox pourrait aider à soigner la dépression ?
On connaît le "botox", nom donné d'ordinaire à la toxine botulique, pour ses effets sur les rides d'expression, qu'il tend à gommer. En effet, cette substance paralyse en partie certains nerfs.
C'est pourquoi elle n'est pas seulement employée en médecine esthétique. Il s'agit en fait d'un véritable médicament, utilisé notamment pour traiter les spasmes musculaires, le torticolis ou certaines formes de migraines.
Mais le botox pourrait soulager une autre affection, et non des moindres, puisqu'il s'agit de la dépression. C'est du moins ce qui ressort de deux études, l'une publiée dans la prestigieuse revue "Nature", l'autre dans une autre publication spécialisée, "Scientific Reports".
La première a été réalisée à partir de l'examen des données médicales d'environ 45.000 patients. Tous avaient reçu des injections de toxine botulique, soit à des fins esthétiques, soit pour apaiser certaines douleurs.
Les résultats de cette recherche montrent que l'occurrence de la dépression, chez ces personnes, aurait été réduite de 40 et 88 % par rapport à d'autres patients.
De son côté, la seconde étude aboutit à des résultats comparables. Elle s'appuie sur des informations recueillies auprès de 40.000 patients ayant reçu, eux aussi, des injections de botox, pour des raisons médicales ou esthétiques.
Les chercheurs ont alors constaté que le risque de ressentir de l'anxiété était de 22 à 72 % moindre que pour des patients n'ayant pas été traités avec de la toxine botulique.
Un tel constat concerne aussi bien les injections pratiquées dans les muscles du visage, de la tête, du cou ou des membres supérieurs ou inférieurs. Pour les auteurs de ces études, la toxine botulique pourrait agir sur des zones du système nerveux central impliquées dans la régulation de l'humeur.
Mais ils pensent aussi que le fait de soulager certaines douleurs, comme des maux de tête insistants ou des spasmes musculaires, peut également améliorer l'humeur des patients concernés. En diminuant l'anxiété liée à l'apparition et à la persistance de ces maux, les injections de toxine botulique pourraient ainsi réduire les symptômes dépressifs.
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Mon, 25 Mar 2024 - 2min - 3219 - Pourquoi y a-t-il de nombreux cratères sur la Lune ?
Depuis que la Terre et son satellite, la Lune, sont apparus, voilà plus de 4,5 milliards d'années, de nombreuses météorites se sont écrasées à leur surface, formant des cratères de tailles diverses.
Le plus imposant, sur la face cachée de la Lune, a un diamètre de plus de 2.500 kilomètres. Beaucoup d'autres sont plus petits.
Grands ou petits, ces cratères sont beaucoup plus nombreux sur la Lune que sur la Terre. Et ils continuent à cribler la surface de notre satellite. Depuis 2009, une sonde a inventorié pas moins de 200 cratères nouveaux.
Si les cratères sont bien plus visibles sur la Lune que sur la Terre, c'est d'abord parce que notre satellite est dépourvu d'atmosphère. De ce fait, les météorites qui s'en approchent, ne rencontrant aucun obstacle, s'écrasent toutes sur la surface de la Lune.
Alors que, au contact de l'atmosphère terrestre, la plupart d'entre elles commencent à brûler et finissent par se consumer avant d'atteindre le sol.
Par ailleurs, en l'absence d'atmosphère, il n'y a pas de vent sur notre satellite. Sans atmosphère, et avec de très hautes températures, l'eau liquide ne peut s'y frayer un chemin. On n'y trouve donc pas le moindre ruisseau.
Or, le vent et l'eau ont tendance à éroder les roches et à modifier les paysages. Rien de tel ne se produisant sur la Lune, les cratères demeurent inchangés.
Par ailleurs, il n'existe pas non plus, sur cette planète, de mouvements liés à la tectonique des plaques, qui bouleversent aussi l'apparence de régions entières. On n'y trouve pas non plus de volcans, dont les éruptions et les écoulements de lave auraient pu, comme sur Terre, effacer ou recouvrir de nombreux cratères.
Enfin, comme on sait, la vie n'est pas apparue sur la Lune. Ou, du moins, aucun être, qu'il s'agisse d'un animal ou d'un homme, n'y a, comme sur Terre, transformé le paysage par sa seule activité. Ainsi, sur notre planète, l'agriculture ou l'urbanisation ont dû effacer les traces de bien des cratères. Ce qui, bien sûr, est impossible sur la Lune.
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Sun, 24 Mar 2024 - 2min - 3218 - Pourquoi les bulles de champagne montent-elles en file indienne ?
L'aspect festif du champagne doit beaucoup au pétillement de ses bulles. Il y en aurait jusqu'à 80 millions dans une bouteille. Formées lors de la seconde fermentation du vin, ces bulles sont composées, pour l'essentiel, du dioxyde de carbone produit par les levures introduites dans le breuvage.
Or, le comportement de ces bulles est atypique. Vous avez peut-être remarqué qu'elles remontent en file indienne vers le haut de la coupe. Elles forment ce que les scientifiques appellent des "chaînes stables". Dans un verre d'eau gazeuse, au contraire, elles se déplacent dans tous les sens.
Les bulles ne se diffusent pas non plus de la même manière dans un verre de soda ou de bière, même si, dans ce dernier cas, leur comportement est moins erratique. Pourquoi le champagne ne pétille-t-il pas de la même façon que les autres liquides ?
Des chercheurs français semblent avoir percé le mystère de ces bulles de champagne. Si elles remontent vers le haut de la flûte en un ordre si parfait, ce serait à cause de certaines molécules.
Appelés "tensioactifs", ces composés sont en fait des molécules aromatiques. Elles donnent leur saveur inimitable au champagne. Mais elles ont aussi pour effet de limiter la tension existant entre les bulles et le liquide. Elles favorisent donc la montée harmonieuse des bulles.
Par ailleurs, les tensioactifs dégageraient en quelque sorte l'espace entre deux bulles, permettant à celle du dessous de monter facilement dans le sillage de la bulle placée au-dessus d'elle. De sorte que toutes les bulles s'inscrivent dans la même trajectoire.
Si l'on ajoute ces molécules aux autres liquides gazeux, on s'aperçoit d'ailleurs que les chaînes de bulles deviennent beaucoup plus stables.
Les chercheurs se sont également aperçus que la taille des bulles pouvait modifier leur comportement. Ainsi, de grosses bulles ont naturellement tendance à être plus stables.
Ces découvertes sur les bulles de champagne pourraient avoir des applications pratiques dans d'autres domaines. Comme, par exemple, celui du fonctionnement de certains bassins d'aération dans les stations d'épuration.
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Thu, 21 Mar 2024 - 2min - 3217 - Comment les loups de Tchernobyl auraient-ils muté ?
Les expériences sur les animaux, désapprouvées par certains, permettent souvent de faire progresser nos connaissances sur les maladies humaines. Mais leur simple observation, dans la nature, aide aussi les scientifiques à mieux en comprendre les mécanismes.
C'est ce qu'a constaté une équipe de chercheurs américains, qui s'est rendue à Tchernobyl, en 2014, pour voir comment les loups supportaient les radiations. Ces animaux sont en effet nombreux à errer sur ce site, marqué par un très grave incident nucléaire en avril 1986.
Durant près de dix ans, les scientifiques ont prélevé des échantillons de sang sur ces canidés et recueilli des informations, grâce à des colliers GPS attachés à leur cou.
Après toutes ces années d'investigations, les chercheurs américains viennent de donner le résultat de leurs recherches. Ils se sont aperçus que, comme on pouvait s'y attendre, ces loups étaient exposés à de très forts taux de radiations.
Ils étaient même six fois plus élevés que le seuil maximal, qu'un humain ne pouvait dépasser sans faire courir un grave danger à sa santé. Mais alors comment faisaient ces animaux pour survivre à une telle dose de radiations ?
C'est là le point le plus intéressant des découvertes de cette équipe de scientifiques. Ils ont en effet remarqué que certains animaux avaient développé une mutation génétique propre à les protéger contre le cancer.
Les chercheurs ont pu identifier les parties du génome de ces loups qui semblaient insensibles, dans une certaine mesure, aux attaques de la maladie. En fait, le système immunitaire de ces animaux s'apparentait à celui d'un patient atteint du cancer mais bénéficiant de séances de radiothérapie.
Cette découverte sur la faculté qu'auraient certaines mutations génétiques de résister aux atteintes du cancer est d'autant plus importante que l'homme réagit à la maladie de la même manière que ces loups.
Ces recherches prometteuses sont malheureusement freinées par l'actuel conflit en Ukraine, qui rend l'accès à la zone de Tchernobyl très difficile. Il faudra donc patienter encore avant d'en voir les premiers résultats concrets.
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Wed, 20 Mar 2024 - 1min - 3216 - L'Europe va-t-elle geler ?
Les conséquences du réchauffement climatique sont en train de modifier profondément le climat de la planète. Mais elles pourraient encore provoquer un autre changement majeur.
En effet, d'après une récente étude danoise, la fonte accélérée de la calotte glaciaire pourrait perturber ce que les scientifiques appellent la "circulation méridienne de retournement atlantique" (AMOC en anglais).
Ce terme un peu sibyllin désigne en fait les courants marins de l'Atlantique, dont le fameux Gulf Stream. Ils apportent vers le Nord les eaux chaudes et salées du Sud, et aussi de l'oxygène et des nutriments.
C'est cette circulation qui explique, pour l'essentiel, la relative douceur des climats européens.
Mais les courants marins ne s'arrêtent pas là. Arrivée vers le Nord, cette eau chaude et salée se refroidit, devient plus dense et descend dans les profondeurs de l'océan. Elle retourne alors vers le Sud, où elle se radoucit, et le cycle reprend.
Cette circulation océanique régulière est donc essentielle à la régulation des températures, notamment dans l'Europe du Nord-Ouest et l'Amérique du Nord, mais aussi dans d'autres régions du globe.
Mais ce cycle vertueux peut se gripper, notamment sous l'effet de la fonte des glaces. En effet, celle-ci libère une grande quantité d'eau douce, qui limite la salinité de l'eau charriée par les courants marins. Moins salée, elle devient moins dense et reste davantage en surface, ce qui tend à perturber l'ensemble du cycle.
Le débit de ces courants deviendrait alors plus faible. Les conséquences ne se feraient pas attendre, avec une baisse des températures de l'ordre de 5°C, aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord.
Mais ce qui surprend les spécialistes, ce n'est pas tant le phénomène lui-même, qui est connu, que le moment où il pourrait se manifester. En effet, cet "effondrement" de l'AMOC, comme l'appellent les climatologues, pourrait survenir beaucoup plus tôt que prévu.
De fait, les spécialistes pensent que le "point de bascule", qui marquera un changement radical de climat, peut se produire dans une période très proche, comprise entre 2025 et 2095.
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Tue, 19 Mar 2024 - 2min - 3215 - Quelle arme nucléaire spatiale serait en développement ?
Alors que le contexte international demeure très tendu, et que certains observateurs n'excluent pas la possibilité d'une attaque russe contre des pays membres de l'OTAN, les préparatifs militaires de Moscou sont scrutés de près par les responsables américains.
Or, une récente déclaration de Michael Turner, le Président de la commission du Renseignement de la Chambre des Représentants américaine, ne pourra qu'inquiéter aussi bien les milieux officiels que l'opinion publique.
Il a en effet précisé, sur les réseaux sociaux, qu'une grave menace mettait en cause la sécurité nationale. Elle provenait d'une puissance étrangère décidée à déstabiliser le pays.
Le danger serait si grave que l'élu demandait au Président Biden de déclassifier les informations relatives à cette menace.
On le voit, Michael Turner est volontairement resté dans le vague, ne voulant pas révéler d'emblée des informations hautement confidentielles. Mais il n'a pas fallu longtemps aux médias pour avoir vent des dessous de l'affaire.
Ils ont en effet réussi à apprendre que la puissance étrangère en question était la Russie. Ce qui, compte tenu de la situation internationale, n'était guère difficile à deviner.
Quant au grave danger censé menacer le pays, il prendrait l'aspect d'une nouvelle arme nucléaire. Elle pourrait être envoyée dans l'espace, avec comme mission de détruire les satellites militaires américains.
Il s'agirait d'un nouvel élément dans le terrible arsenal de guerre que le dirigeant russe est soupçonné de constituer. Les responsables et les militaires américains se sont étonnés de la divulgation de ces informations, qu'ils jugent prématurée.
Ils ne nient pas le déploiement possible d'une telle arme. Mais, pour l'heure, elle serait loin d'être opérationnelle. En tout état de cause, elle ne devrait pas l'être avant longtemps.
C'est pourquoi, si cette menace est jugée "sérieuse", elle n'est pourtant pas considérée comme "urgente". Pour l'instant, ces informations ne seront pas rendues publiques, mais le comité composé des huit membres du Congrès américain habilité à examiner les questions de sécurité nationale devait se réunir. Mais ses débats resteront sans doute confidentiels.
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Mon, 18 Mar 2024 - 2min - 3214 - Quelles sont les sources d'exposition à la radioactivité naturelle en France ?
Pour écouter mes podcasts:
1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ?
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2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ?
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3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?
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4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?
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https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=3d75e97cfbb14681
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La radioactivité a été découverte en 1896 par le physicien français Henri Becquerel. Il s'agit d'un phénomène physique, dans lequel les noyaux de certains atomes instables se transforment pour revenir à un état plus stable.
Cette transformation se traduit par la diffusion d'un rayonnement. C'est ce qu'on appelle la radioactivité. Certaines techniques médicales, comme la radiothérapie, ou les centrales nucléaires ont recours à une forme artificielle de radioactivité.
Mais la radioactivité a surtout une origine naturelle. Elle est en effet très présente dans notre environnement et représente environ les deux tiers des rayonnements radioactifs auxquels sont exposés les êtres humains et aussi les animaux.
L'exposition à la radioactivité est mesurée en millisievert (mSv). Aujourd'hui, un Français, par exemple, reçoit une dose annuelle de radioactivité d'environ 3,9 mSv.
Cette radioactivité naturelle se trouve à peu près partout. Dans le sol et le sous-sol pour commencer. Il en émane en effet un gaz découvert par Marie Curie, le radon. Elle a repéré ce gaz incolore et inodore au cours de ses recherches sur le radium, car il provient de la désintégration de cet élément radioactif.
Le radon peut se diffuser dans les logements à partir des caves. Il vaut donc mieux aérer ses pièces, car il est reconnu, depuis une trentaine d'années, comme un gaz cancérigène.
Une autre source de radioactivité naturelle se trouve notamment dans les roches. Elle provient d'un type d'atomes radioactifs qui, en se désintégrant, produisent ce que les scientifiques appellent le "rayonnement tellurique".
Il existe également un rayonnement cosmique. Il est surtout composé de protons et de noyaux atomiques, qui se diffusent dans l'espace et finissent par atteindre la Terre. Il est plus sensible en altitude, sur le sommet d'une montagne par exemple, ou aux deux pôles.
Il faut aussi rappeler que certains aliments contiennent des éléments radioactifs, comme le potassium par exemple. C'est notamment le cas de la viande, de l'eau minérale ou encore de certains légumes ou fruits.
Enfin, il ne faut pas oublier que le corps humain lui-même émet une radioactivité naturelle.
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Sun, 17 Mar 2024 - 2min - 3213 - Les personnes les plus riches sont-elles les plus intelligentes ?
Dans nos sociétés occidentales, le mérite, comme vecteur de réussite professionnelle, joue un rôle essentiel. On considère souvent que, dans ces conditions, l'intelligence est le principal moteur de l'ascension sociale, et donc de l'accès à des professions mieux rémunérées.
En résumé, les personnes intelligentes sont plus riches que les autres. Or une récente étude vient contredire, du moins en partie, une telle affirmation.
Elle a porté sur plus de 59.000 Suédois, qui ont tous subi un test d'aptitudes cognitives. Il s'agit donc d'un échantillon assez large, qui se signale aussi par la diversité des professions exercées et des rémunérations perçues.
Cependant, cette recherche ne concerne que des hommes, issues d'une seule nationalité. c'est là une limite à prendre en compte.
Les auteurs de l'étude ne remettent pas en cause le lien entre les capacités intellectuelles d'un individu et sa réussite professionnelle. Cette corrélation a d'ailleurs été mise en évidence par de précédentes recherches.
Cette étude, cependant, tend à la relativiser. En effet, ses résultats montrent qu'au-delà d'un certain niveau de salaire, les aptitudes de la personne qui le gagnent semblent stagner. Comme si elles atteignaient un seuil, impossible à dépasser.
De fait, cette étude indique qu'au-delà d'un salaire annuel de 60.000 euros, gagné par 1 % des participants, les résultats de ces derniers aux tests étaient inférieurs à ceux des personnes gagnant un peu moins d'argent qu'eux.
Ce qui tendrait à prouver que l'accès à ces postes très bien rémunérés ne dépend pas seulement des aptitudes intellectuelles. D'autres facteurs expliqueraient le succès d'un parcours professionnel.
L'appartenance à certains milieux sociaux serait l'un d'entre eux. Dans ce cas, les relations que peut faire jouer la famille, et l'éducation soignée qu'elle ne manque pas de donner aux enfants, peuvent faire avancer une carrière plus sûrement que la seule possession de capacités intellectuelles.
Certains traits de personnalité ne sont pas non plus sans influence sur un parcours professionnel. Mais la chance peut aussi jouer un rôle, offrant, à certains moments, des opportunités de carrière à ceux qui savent les saisir.
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Thu, 14 Mar 2024 - 2min - 3212 - Pourquoi le cyclone a-t-il un « œil » ?
Sur le passage d'un cyclone, des vents d'une grande intensité se déchaînent. Devant ces éléments en furie, les gens se calfeutrent chez eux. Et pourtant, au centre de cette violente tempête, règne un calme étonnant. Nous sommes dans l'œil du cyclone.
Dans cette zone entourée de vents tempétueux, où des pluies torrentielles s'abattent sur le sol, ne souffle qu'une légère brise. Le ciel est bleu, la température est douce et tout semble apaisé. Cet œil du cyclone est une zone circulaire, d'un diamètre variant généralement entre 30 et 60 kilomètres.
Elle est isolée par un véritable mur de nuages. Le promeneur qui passerait, sans transition, de la zone de turbulences à cette oasis de tranquillité, aurait vraiment l'impression de connaître deux climats radicalement différents.
Si l'œil est une zone d'apparence calme, c'est d'abord en raison d'un comportement différent des masses d'air. Dans le mur de nuages qui l'entoure, appelé parfois "mur de l'œil", l'air entame un mouvement ascendant, qui se traduit par la formation de tourbillons de vents violents et d'intenses précipitations.
C'est cette zone qui connaît le temps le plus perturbé. En revanche, les vents ont tendance à descendre dans l'œil du cyclone. Ce mouvement descendant, appelé "subsidence", explique en partie le calme qui règne au cœur de la tempête.
Si les températures y sont également plus élevées, c'est parce que les masses d'air, en descendant, ont tendance à se réchauffer. Ces vents ne touchent d'ailleurs pas le sol, mais restent bloqués entre un et trois kilomètres d'altitude.
Une autre raison expliquerait encore le calme de cette zone centrale du cyclone. Pour les spécialistes, en effet, elle serait due à un état d'équilibre entre deux forces antagonistes, l'une poussant vers l'extérieur du cyclone, l'autre exerçant une pression inverse.
Une petite partie de l'air contenu dans le mur de nuages s'échapperait d'ailleurs vers l'œil, mais y serait aussitôt asséchée.
Quoi qu'il en soit, les météorologues ont du pain sur la planche, car les mécanismes de formation de l'œil d'un cyclone sont encore assez mal connus.
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Wed, 13 Mar 2024 - 1min - 3211 - Que vient-on de découvrir au fond de la Méditerranée ?
Des scientifiques israéliens viennent de faire une découverte étonnante au fond de la Méditerranée. Ce n'est pas un trésor enfoui depuis des siècles qu'ils ont localisé, mais un canyon sous-marin d'une taille imposante.
À environ 120 kilomètres au sud de Chypre, ils ont en effet repéré, à 500 mètres de profondeur, un canyon en forme de U mesurant environ 10 kilomètres de largeur.
Cette formation géologique sous-marine daterait d'environ 6 millions d'années. Elle serait en effet apparue, à cette époque, à l'occasion de ce que les spécialistes nomment la "crise de salinité messinienne".
Peut-être d'origine tectonique, cet événement se serait traduit par le resserrement, au niveau de Gibraltar, du détroit reliant la Méditerranée à l'Atlantique. Cet isolement de la Méditerranée aurait entraîné un relatif assèchement et une salinité accrue de la mer.
En effet, l'évaporation a dès lors été plus importante que les apports en eau douce, ce qui s'est traduit par une augmentation du taux de sel dans la mer.
Moins bien alimentée par l'Atlantique, elle s'est également mise à baisser. Cette diminution du niveau de la Méditerranée se serait accompagnée de puissants courants marins qui auraient creusé le fond de la mer.
Non contente de modifier l'aspect des fonds marins, cette "crise de salinité messinienne" aurait eu de graves conséquences sur la faune et la flore marines.
Depuis les années 1970, d'autres canyons sous-marins ont été découverts. Celui qu'on vient de localiser, et qui se distingue par sa taille, fait partie d'un ensemble de formations sous-marines similaires, qui s'étendent des rivages syriens à la bande de Gaza. Elles forment le bassin du Levant.
Les spécialistes ignorent si ce nouveau canyon est apparu en quelques milliers d'années ou s'il a fallu, pour cela, une période beaucoup plus longue, de l'ordre d'un demi million d'années. Il est possible que ce canyon se soit formé au début de la phase d'assèchement de la Méditerranée.
Quoi qu'il en soit, on l'a baptisé Ératosthène, du nom d'une montagne sous-marine voisine. C'est aussi celui d'un astronome et mathématicien grec, qui vécut au IIIe siècle avant J.-C.
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Tue, 12 Mar 2024 - 2min - 3210 - Pourquoi l'écart d'espérance de vie entre hommes et femmes baisse-t-il ?
On le sait, l'espérance de vie à la naissance, qui mesure le nombre d'années qu'une personne peut espérer vivre entre sa naissance et sa mort, ne cesse de progresser, et ce dans la plupart des pays du monde.
Cependant, les femmes peuvent toujours espérer vivre plus longtemps que les hommes. Mais cet écart tend à se resserrer. En France, tout d'abord, les hommes ont gagné 2,2 ans de vie supplémentaire entre 2006 et 2016.
Ce supplément n'est, durant la même période, que d'1,2 an pour les femmes. En 2016, l'âge moyen au décès est de 85,6 ans pour une femme et de 79,3 ans pour un homme.
Dans les pays pauvres, où l'espérance de vie est la plus faible, les hommes ont gagné près de 15 ans supplémentaires entre 1990 et 2010, contre à peine un an pour les femmes. Et, dans les pays les plus riches, l'écart entre hommes et femmes est passé de 4,84 ans en 1990 à 4,77 ans en 2010.
Et il devrait encore se resserrer, pour se situer autour de 3,4 ans à l'horizon 2030.
La réduction de cette inégalité d'espérance de vie, entre les hommes et les femmes, peut s'expliquer, en partie, par les progrès de la médecine, notamment dans les pays les moins développés. Mais, la plupart du temps, elle concerne aussi bien les hommes que les femmes.
La modification de certains comportements joue, à cet égard, un rôle plus important. Ainsi, la consommation d'alcool et de tabac, traditionnellement plus marquée chez les hommes, tend à baisser et à se rapprocher de celle des femmes.
Aussi ces dernières sont-elles davantage touchées qu'auparavant, en moyenne, par les maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancer.
Par ailleurs, certains métiers plus pénibles et peu qualifiés, dans le secteur des services notamment, sont plus souvent exercés par des femmes. Si les hommes se rapprochent de la durée de vie moyenne des femmes, c'est aussi, sans doute, parce que leurs fonctions dans la société, si elles ne sont pas encore interchangeables, tendent à devenir similaires.
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Mon, 11 Mar 2024 - 1min - 3209 - Quel ingénieur a voulu brûler tout le charbon du monde ?
Les spécialistes du climat ne cessent de tirer la sonnette d'alarme : si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites de manière significative, le réchauffement de la planète continuera de provoquer des événements climatiques extrêmes.
Mais au XIXe siècle et au début du siècle suivant, la majorité des scientifiques ne voyaient pas les choses ainsi. Pour eux, le principal danger auquel était confrontée l'humanité était le refroidissement de la Terre.
Il fallait donc trouver d'urgence des moyens pour la réchauffer et rendre ainsi la vie plus supportable sur notre planète. C'était notamment la conviction d'un certain William Lamont Abbott.
Cet ingénieur respecté, membre du conseil de l'université d'Illinois, n'était pas un fantaisiste ni un illuminé. Pourtant, ce qu'il proposait, à la fin des années 1920, pour assurer l'avenir de la planète, ferait bondir d'indignation les écologistes d'aujourd'hui.
En effet, pour réchauffer la planète, il préconisait de brûler toutes ses réserves de charbon. La combustion de toutes ces ressources fossiles ferait aussitôt remonter les températures moyennes. Ce serait la meilleure manière d'éviter cet inéluctable refroidissement de la planète qui, selon les contemporains de l'ingénieur, représentait, pour l'avenir de l'humanité, le péril le plus grave.
Objet de toutes nos craintes, ce réchauffement de la planète était alors vu comme un moyen d'accroître la surface cultivable de la Terre. Même les régions polaires, devenues plus tempérées, se mettraient à produire du blé ou des légumes.
Brûler toutes les réserves de charbon aurait encore une autre vertu. Elle permettrait d'éviter le spectre de la faim, dans un contexte de très forte augmentation de la population mondiale.
William Lamont Abbott exhortait donc tous les gouvernements à recenser les ressources de leur sous-sol et à mettre le feu sans tarder à tout le charbon découvert.
Si quelques scientifiques ont tenté d'alerter sur les dangers d'une telle théorie, d'autres, comme le physicien suédois Svante Arrhenius, ont également fait un lien entre l'émission de C02 et l'amélioration du sort de l'humanité. Ses travaux lui ont même valu un prix Nobel en 1903.
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Sun, 10 Mar 2024 - 2min - 3208 - Partageons-nous vraiment 50% de nos gênes avec les bananes ?
Si certaines affirmations ont toutes les chances de passer à la postérité, c'est qu'elles frappent par leur singularité. C'est bien le cas de l'assertion, souvent entendue, selon laquelle l'homme partagerait la moitié de ses gènes avec les bananes.
Certains scientifiques en ont fait état après le décodage, en 2012, du génome complet de la banane. Un résultat acquis au terme de longs travaux.
En théorie, il est vrai, l'idée n'a rien d'absurde. En effet, d'après les spécialistes, l'être humain et les plantes auraient un ancêtre commun, qui aurait vécu voilà environ 1,5 milliard d'années.
Il est donc normal que nous partagions certains gènes avec les bananes, mais aussi avec d'autres plantes.
Mais de là à penser que nous avons 50 % de notre patrimoine génétique en commun avec la banane, il y a un pas que beaucoup d'abstiennent de franchir.
Il faut d'abord rappeler, en effet, que le génome de la banane est 6 fois plus petit que celui que l'homme. Ce qui rend déjà difficile un partage de la moitié de nos gènes avec les bananes.
Ensuite, il faut savoir de quels gènes on parle. Ceux que nous partagerions avec les bananes, à hauteur de 50 %, sont les gènes codants. Autrement dit ceux qui contiennent l'information nécessaire à la fabrication d'une protéine.
L'homme possède environ 20.000 gènes codants et la banane 36.000. Mais ces gènes codants ne représentent que de 2 à 5 % de l'ADN total. Nous aurions donc, en commun avec les bananes, une toute petite partie de nos gènes et, selon les estimations des spécialistes, environ 1 % de notre ADN total.
L'affirmation selon laquelle nous partagerions 50 % de nos gènes avec les bananes vient sans doute des récentes recherches menées par des scientifiques américains. En effet, ils ont identifié, non pas des gènes codants identiques, entre l'homme et la banane, mais des gènes homologues, à hauteur de 60 %.
Il s'agit donc de gènes (représentant eux-mêmes une très faible proportion de l'ADN) qui contiennent des informations comparables, mais non pas identiques, relatives aux protéines qu'ils permettent de fabriquer.
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Thu, 07 Mar 2024 - 1min - 3207 - Que dit la règle de Cope sur la taille des animaux ?
Bien que sa formulation emprunte aux travaux d'autres scientifiques, la règle dite de "Cope" a été baptisée ainsi, au début du XXe siècle, en référence au paléontologue américain Edward Drinker Cope.
Elle postule que la taille d'une espèce d'animaux tend à augmenter au cours du temps. Si les animaux voient leur taille augmenter, c'est parce qu'ils profitent d'avantages évolutifs.
Ils trouveraient ainsi, au fur et à mesure de l'évolution, une nourriture plus variée et apprendraient à mieux résister aux changements climatiques et aux attaques des prédateurs.
Un exemple souvent cité de ce phénomène est la croissance de la taille des chevaux, ou du moins de la plupart de leurs espèces. Au départ guère plus gros qu'un chien, ils ont grandi peu à peu, pour mesurer, aujourd'hui, environ 1,70 m au garrot.
L'augmentation de la taille des animaux les soumet également à certains inconvénients. Elle a en effet entraîné une augmentation de leurs besoins en eau et en nourriture.
Cette plus grande taille a également entraîné un temps de gestation plus long et une plus faible fécondité.
Par ailleurs, l'évolution ne semble pas toujours favoriser l'augmentation de la taille. En effet, il existe, à cet égard, un certain nombre d'exceptions. Les spécialistes citent ainsi le cas des poissons osseux, dont la taille semble diminuer avec le temps.
Loin de profiter de certains avantages évolutifs, ces animaux subissent des contraintes auxquelles ils répondent par une réduction de volume. En effet, ils doivent affronter une véritable compétition pour l'accès à des ressources alimentaires plus limitées. Ces poissons la perdraient sûrement s'ils étaient plus volumineux.
On peut encore citer certaines espèces de tortues ou même de chevaux qui, loin de voir leur taille augmenter, auraient subi une diminution de gabarit. On peut s'appuyer, pour expliquer ce phénomène, sur la règle de Bergmann, d'après laquelle les animaux sont en général plus petits dans les régions chaudes.
En effet, une petite taille leur permettrait plus facilement d'évacuer la chaleur. Il s'agirait donc d'une meilleure adaptation au milieu naturel.
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Wed, 06 Mar 2024 - 1min - 3206 - Pourquoi parle-t-on de l'effet Julien Lepers ?
Pendant des années, l'animateur Julien Lepers a présidé aux destinées d'un jeu télévisé très populaire, "Questions pour un champion". Quand une question laissait un candidat sans voix, il lui donnait toujours une réponse très complète.
Le brio et l'assurance de l'animateur ont fini par lui valoir une flatteuse réputation. Les fidèles de l'émission ne pouvaient douter de son intelligence et de l'étendue de sa culture générale.
En fait, ils ne tenaient compte, dans leur appréciation, que de ce que les spécialistes appellent des caractéristiques externes, à savoir, ici, le comportement de l'animateur, et non des facteurs internes, autrement dit des faits propres à chaque situation.
Or, celle qui nous occupe est caractérisée par un fait principal, dont les téléspectateurs n'ont pas assez tenu compte : Julien Lepers tirait l'essentiel de ses réponses des fiches qu'on lui avait remises.
En d'autres termes, les adeptes du jeu étaient victimes d'une "erreur fondamentale d'attribution".
Ce biais psychologique nous conduit, dans la vie quotidienne, à attribuer plus de compétences à certaines personnes, non en raison de faits objectifs, mais du simple fait de leur position particulière.
À cet égard, une expérience très éclairante a été faite, à la fin des années 1970, par un chercheur américain. Deux volontaires devaient jouer, l'un le rôle de l'interrogateur, l'autre celui du candidat.
Le premier devait mettre au point des questions, qu'il poserait au second, devant un public composé d'autres participants. Au terme de cet exercice, les spectateurs devaient évaluer le niveau de culture générale des deux volontaires.
C'est celui de la personne tenant le rôle de l'interrogateur qui a été jugé le plus élevé. On a donc davantage tenu compte de la position de l'examinateur, qui lui donne une supériorité visible sur celui qu'il interroge, que des faits, l'interrogateur connaissant forcément les réponses aux questions qu'il avait lui-même imaginées.
En raisonnant de la sorte, on a tendance à faire des raccourcis. On part ainsi d'un fait isolé, non replacé dans son contexte global, pour qualifier, d'une manière péremptoire, la personne qui en est l'auteur.
Ainsi, le passant qui me bouscule dans la rue est forcément un malappris.
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Tue, 05 Mar 2024 - 2min - 3205 - Par quel hasard Goodyear a-t-il découvert « son » caoutchouc ?
Certains procédés, très utilisés aujourd'hui, ne sont pas seulement dus à l'ingéniosité de leurs inventeurs. En effet, le hasard a tenu une grande place dans leur mise au point. C'est le cas du type de caoutchouc inventé par Charles Goodyear.
Né en 1800, ce chimiste américain s'intéresse très tôt au caoutchouc, un produit issu du latex. Il croit dans les potentialités de cette gomme, mais joue de malchance. Dans les années 1830, la fabrication d'une valve en caoutchouc devant équiper les gilets de sauvetage est un échec.
Tout comme la mise au point de sacs postaux, qu'il fabrique en ajoutant de l'acide nitrique au caoutchouc. Mais le soleil fait fondre les sacs !
Ces tentatives infructueuses s'expliquent en partie par la nature même du caoutchouc. Quand il fait chaud, il a tendance à devenir mou, alors que le froid le durcit. Et puis les produits finis ont un autre défaut : ils collent aux doigts. Tant que Goodyear ne sera pas parvenu à stabiliser le caoutchouc, et à en éliminer le caractère collant, il n'arrivera à rien.
Alors il cherche. Et croit trouver la solution. Il entend parler des travaux de certains de ses collègues chimistes qui, en ajoutant du soufre au caoutchouc, auraient obtenu un produit qui ne colle plus.
Alors aussitôt dit aussitôt fait. Mais, même avec l'addition d'un peu de soufre, le résultat n'est pas satisfaisant. Un jour, cependant, le hasard vient enfin à son secours.
Un soir, il laisse du caoutchouc près du poêle allumé. Voilà que le produit s'enflamme. Exaspéré, il jette le morceau de caoutchouc par la fenêtre. Tombé dans la neige, car nous sommes en hiver, il se refroidit rapidement.
En allant le ramasser, le lendemain, Goodyear est tout étonné de constater son élasticité. Il avait inventé, sans le savoir, un procédé nouveau : la vulcanisation. Elle consiste à chauffer un mélange de caoutchouc et de soufre, ce qui permet d'obtenir un matériau résistant et insensible aux variations de températures.
C'est cette technique qui est employée aujourd'hui pour la fabrication des objets en caoutchouc, et notamment des pneus.
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Mon, 04 Mar 2024 - 2min - 3204 - Quelle loi universelle les flocons de neige suivent-ils ?
On sait que les flocons de neige forment d'étonnants motifs, souvent très complexes. Une récente étude américaine nous permet d'en apprendre davantage sur ces formations neigeuses.
Pour effectuer leur recherche, ces scientifiques ont mis au point un matériel très sophistiqué, qui permet notamment de mesurer la taille et le poids de ces flocons. Ce qui n'est pas une mince affaire, dans la mesure où ils sont extrêmement légers. En effet, ils pèsent environ dix microgrammes. Mais il ne s'agit que d'une moyenne, certains flocons étant 20 fois plus denses que d'autres.
Pour information, un microgramme est l'équivalent de 0,001 milligramme ! C'est dire la difficulté de l'entreprise. Pour la mener à bien, les chercheurs ont réussi à examiner pas moins de 500.000 flocons de neige.
Pour conduire leur analyse, ils se sont servis d'un paramètre mathématique, qui permet d'étudier le comportement d'une particule, ici le flocon de neige, dans un fluide et face à un obstacle. La question étant de savoir si la particule pourra on non contourner cet obstacle.
Et le résultat de leur recherche est assez surprenant. En effet, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que la chute des flocons de neige semblait suivre une loi universelle.
De fait, leur manière de tomber au sol semble la même. Leur accélération, à un moment donné, et leur chute finale, semblent en tous points semblables. Et ce quelle que soit la taille de ces flocons.
Les conditions atmosphériques, qu'il s'agisse de la température, du taux d'humidité ou de l'orientation du vent, ne paraissent pas non plus modifier ce comportement identique.
C'est pourquoi les scientifiques soupçonnent l'existence d'une loi universelle, dont ils ne discernent pas encore les contours. D'autres recherches seront nécessaires pour la mettre en évidence.
Si elles aboutissaient, elles pourraient permettre des avancées très concrètes. En effet, une meilleure connaissance des mouvements internes qui animent les flocons de neige pourrait amener à mieux comprendre comment certaines tempêtes se forment et évoluent.
Loin d'être anecdotiques, ces travaux sur la chute des flocons de neige contribueraient donc à affiner les prévisions météorologiques.
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Sun, 03 Mar 2024 - 1min - 3203 - Pourquoi parle-t-on d’anisotropie ?
L’anisotropie désigne le fait, pour un matériau, de présenter des propriétés différentes selon la direction ou l’orientation. Cette particularité se retrouve en physique et dans de nombreux autres domaines.
Dans le domaine physique, l’anisotropie peut se manifester de diverses façons. C’est ainsi que la conduction électrique peut être modifiée par l’orientation de certains matériaux. Le transport de chaleur peut être également influencé par ce phénomène.
De même, le bois n’a pas les mêmes propriétés en fonction de la direction de ses fibres. C’est également vrai des matériaux composites, dont le comportement, le plus souvent, diffère des matériaux métalliques. Ces derniers, qui sont isotropes, présentent les mêmes propriétés dans toutes les directions.
Le phénomène d’anisotropie se manifeste également en optique. Au sein de certains matériaux, la lumière se comporte parfois de manière anisotrope. Sa réfraction dépendra alors de la direction de l’onde lumineuse.
Les corps solides n’ont pas l’apanage de l’anisotropie. En effet, elle peut aussi concerner les cristaux liquides ou même les gaz.
L’anisotropie se manifeste en effet dans d’autres domaines. C’est ainsi qu’en informatique, les surfaces de certains écrans plats se modifient en fonction de l’endroit d’où on les regarde.
De même, certains filtres de confidentialité reposent sur le principe de l’anisotropie pour protéger les données des utilisateurs. Par ailleurs, les chirurgiens savent que les os n’ont pas le même comportement en fonction de la direction des contraintes qu’ils subissent.
L’anisotropie intervient également dans le domaine de la minéralogie. La vitesse de la lumière, dans un cristal anisotrope, dépend ainsi de la direction dans laquelle elle se propage.
L’intensité des mouvements de la croûte terrestre peut aussi varier en fonction de leur direction. La notion d’anisotropie peut être utilisée de manière plus imagée, notamment dans le domaine des transports.
Dans ce cas, elle peut manifester la modification apportée, dans la durée ou le coût du trajet, par la création d’un nouvel axe de transport. Pour un même itinéraire, la mise en place d’une autoroute, par exemple, va modifier ces paramètres par rapport à un autre point du trajet.
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Thu, 29 Feb 2024 - 1min - 3202 - Le neige est-elle potable ?
Mettre de la neige dans la bouche et attendre qu’elle fonde pour la boire semble être un geste naturel quand on a soif au ski. Après tout la neige n’est que de l’eau solide. Mais cela permet-il de se déhydrater ? Et au-delà, est-ce sans risque ?
Pour devenir de la neige, l’eau a dû modifier certaines de ses propriétés chimiques. En consommer en grande quantité ou trop régulièrement peut être néfaste pour le corps humain.
La première de ses modifications est sa température. A l’état de neige elle est à zéro degré. Dès lors, croquer dedans peut entrainer un choc thermique. Notre organisme à 37 degrés va rapidement perdre de la chaleur et des diarrhées aiguës peuvent survenir. Si vous souhaitez boire il vaut donc mieux la faire fondre (dans la main ou dans la bouche) avant de l’avaler.
Ensuite la seconde modification subie par l’eau est sa déminéralisation. Contrairement à l’eau que nous buvons d’habitude, elle est moins désaltérante car dépourvue de minéraux. En soi cela n’est pas dommageable mais la bouche, en particulier les capteurs qui se trouvent sur la langue, ne détectant pas de minéraux ne comprendra pas qu’elle est en train d’être hydratée. Conséquence, on a tendance à en boire davantage.
De plus selon l’OMS, la consommation d’eau déminéralisée affecte l’homéostasie de l’organisme, c’est à dire le contrôle de l’équilibre dans un milieu, ici notre corps. Boire de l’eau sans minéraux n’aide pas le corps à maintenir la température corporelle et la constance du débit sanguin. L’eau douce que nous consommons en temps normal apporte en revanche du calcium et du magnésium, qui sont essentiels pour notre corps. On peut en être carencé avec l’eau de la neige.
Ainsi boire de la neige fondue, de temps à autre n’a pas d’effet sur le corps. Mais si vous êtes contraint d’en boire régulièrement le mieux est de la saler ou encore mieux de s’en servir uniquement pour la mélanger à des soupes.
Enfin il est à noter que si bien entendu la neige est constituée principalement d’eau, elle peut renfermer bien d’autres choses en fonction de l’endroit d’où elle vient. Bien que ce soit à des niveaux qui soient pas directement toxiques pour l’homme, il peut s’agir de sulfates, de nitrates, ou du mercure. Ceci car en tombant du ciel, les flocons capturent des polluants présents dans l’atmosphère.
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Wed, 28 Feb 2024 - 1min - 3201 - Qu'est-ce que « l'onde de la mort » ?
La mort est le résultat d'un processus complexe. Il est difficile, aujourd'hui encore, de préciser à quel instant précis elle survient. L'arrêt de l'activité cérébrale paraissait, à cet égard, un indice sûr de cette interruption définitive de la vie.
Or, les scientifiques viennent de faire une découverte qui remet en cause cette notion de mort cérébrale. En étudiant le cerveau privé d'oxygénation d'un patient déclaré, de ce fait, en mort cérébrale, ils ont décelé la présence d'une onde de grande ampleur.
Elle se manifeste peu après le très net ralentissement de l'activité électrique du cerveau, qui correspond à ce que les médecins nomment un "encéphalogramme plat". Venant des profondeurs du cortex, cette onde mystérieuse a été baptisée l'"onde de la mort".
Cette découverte est d'importance, car elle montre qu'un patient en mort cérébrale n'est pas perdu pour autant. Si la réanimation est pratiquée assez rapidement, une onde "miroir" succéderait à l'"onde de la mort".
Appelée l'"onde de réanimation" par les médecins, elle marquerait le retour de l'activité électrique dans le cerveau et la récupération progressive des fonctions vitales.
Ainsi, le repérage de cette onde de réanimation permettrait d'anticiper, chez des patients en mort cérébrale apparente, la restauration rapide de certaines fonctions cérébrales.
Une découverte qui ouvre en tous ces des perspectives, aussi bien pour l'amélioration des techniques de réanimation que pour la mise au point de traitements visant à préserver les fonctions cérébrales essentielles.
Pour autant, la mise en évidence de cette "onde de la mort" ne permet toujours pas de repérer l'instant précis où le patient entre dans la mort sans pouvoir en revenir. Le processus qui conduit un homme de la vie à la mort s'en trouve donc encore complexifié.
Par ailleurs, l'irruption de cette onde, dans un cerveau à l'arrêt, pourrait permettre de mieux comprendre ces expériences de mort imminente vécues par des personnes en état de mort cérébrale qu'on a réussi à réanimer. Surtout si on y ajoute la recrudescence de l'activité électrique qui marque les instants précédant la mort.
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Tue, 27 Feb 2024 - 2min - 3200 - Pourquoi les Grecs utilisaient-ils le télégraphe hydraulique ?
Lors d'une guerre, la communication rapide des informations pouvait décider du sort d'une bataille. Dès l'Antiquité, les militaires étaient bien conscients de cette nécessité. Dans certains cas, ils ont réussi à transmettre leurs renseignements au moyen de signaux de fumées.
Mais certaines civilisations ont mis au point des techniques plus élaborées. C'est le cas du télégraphe hydraulique inventé par Énée de Stymphale, un militaire grec ayant vécu au IVe siècle avant notre ère.
Il n'était pas surnommé "Énée le Tacticien" pour rien. En plus de son invention, il était en effet l'auteur de savants traités sur l'art de disposer un camp ou de mener un siège.
Le télégraphe hydraulique aurait été employé à l'occasion de la première guerre punique, qui, de 264 à 241 avant J.-C., opposa les Romains aux Carthaginois.
Même si le système est en lui-même très simple, il révèle, de la part de son concepteur, une réelle ingéniosité. Le dispositif se composait de deux récipients remplis d'eau et placés sur le sommet d'une colline.
Une longue tige verticale, munie d'un flotteur, est plongée dans chaque conteneur. Sur ce bâton sont attachés, à l'horizontale, des morceaux de papier contenant des messages et des codes militaires.
La tige placée dans un récipient comporte donc les mêmes messages, et dans le même ordre, que celle installée dans le réservoir situé sur la colline d'en face.
Le soldat chargé de l'émission d'un message avertissait, au moyen d'une torche, celui qui devait le recevoir. Au moment indiqué par l'émetteur, toujours au moyen de sa torche, chacun des deux soldats ouvrait un robinet disposé au bas du récipient.
L'eau s'écoulait alors et la tige s'abaissait avec le niveau du liquide. À un moment donné, le message qu'on désirait envoyer arrivait à la hauteur voulue, au niveau du rebord du récipient.
L'émetteur envoyait alors un signal à son collègue, et les deux soldats fermaient ensemble le robinet de leur réservoir. Dans chaque conteneur, la tige était positionnée de la même façon. Le récepteur voyait alors, au niveau voulu, le message qui lui était adressé.
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Mon, 26 Feb 2024 - 2min - 3199 - Pourquoi la Lune rétrécit-elle ?
La Lune vient de révéler un nouveau secret. D'après les scientifiques, en effet, elle n'est pas immuable. Notre satellite aurait tendance à se contracter. Il rétrécit même depuis très longtemps.
De fait, la Lune aurait perdu environ 50 mètres, mais en plusieurs centaines de millions d'années. Ce phénomène s'expliquerait par un refroidissement de l'intérieur de notre satellite.
Il provoque lui-même la formation de plissements de terrain sur la surface solide de la Lune. Un phénomène comparable à l'évolution d'un raisin sec, qui se ride à mesure qu'il s'assèche.
Ces rides de surface entraînent, comme sur Terre, la formation de failles qui, en se chevauchant, provoquent des mouvements de terrain et de véritables "tremblements de Lune".
Le sol de la Lune serait donc plus instable que ce que l'on pensait. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour la NASA. En effet, le lancement de la mission Artémis III, qui devait voir le retour de l'homme sur la Lune, était prévu pour 2025.
Mais le sol lunaire, plus instable que prévu, est-il adapté à un tel programme ? La question se pose d'autant plus que la zone d'atterrissage retenue semble propice à des glissements de terrain, liés à ce phénomène de contraction de la Lune.
Quant aux séismes, ils peuvent endommager le matériel et les structures édifiées sur la Lune, même s'ils se produisent, comme on le croit, à une certaine profondeur. Mais ces tremblements de Lune ne sont pas seulement inquiétants par leur intensité, mais aussi par leur durée. Les scientifiques pensent en effet qu'ils peuvent se prolonger durant des heures.
C'est sans doute l'une des raisons qui ont incité la NASA à reporter les prochaines missions Artémis à une date ultérieure. Ainsi, Artémis II, qui devait voir les cosmonautes faire le tour de la Lune sans y atterrir, est renvoyée à septembre 2025, et Artémis III à septembre 2026.
Ce délai supplémentaire devrait permettre aux ingénieurs et techniciens de la NASA de mettre au point des équipements mieux adaptés aux secousses sismiques qui font trembler le sol lunaire.
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Sun, 25 Feb 2024 - 1min - 3198 - La vapeur d'eau est-elle un gaz à effet de serre ?
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La vapeur d'eau contribue à 60 % à l'effet de serre, et même à 90 % si on y intègre celle qui est produite naturellement. Mais il s'agit, pour l'essentiel, d'un effet de serre naturel, produit par la vapeur d'eau contenue dans les nuages. C'est lui qui absorbe une partie du rayonnement solaire.
Sans cette protection, la température moyenne de la Terre s'abaisserait à près de -20°C. C'est donc l'excès de gaz à effet de serre émis par l'homme qui entraîne le réchauffement climatique dont nous commençons à subir les effets.
La vapeur d'eau produite par l'homme, dans les centrales nucléaires notamment, qui en rejettent, ou par le biais de l'irrigation des cultures, est donc bien un gaz à effet de serre, mais celui-ci participe de façon négligeable à ce processus de réchauffement.
Et pourtant, la vapeur d'eau est bel et bien le gaz à effet de serre le plus présent dans l'atmosphère. En effet, sa concentration est de 10 à 100 fois supérieure à celle du CO2.
Même si la vapeur d'eau contribue surtout à la protection de notre planète, certains pensent cependant qu'elle participe plus qu'on ne croit au réchauffement climatique.
Pourtant, la vapeur d'eau se dissipe très vite, alors qu'un gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone peur rester dans l'atmosphère près d'un siècle.
De son côté, la vapeur d'eau y reste d'autant moins longtemps que, sous l'effet de la condensation, elle se transforme en pluie ou se dépose, sous forme de rosée, sur le sol. Ceci étant, la concentration de vapeur d'eau dans l'air dépend aussi de sa température.
Par ailleurs, elle n'est pas directement à l'origine du réchauffement du climat. Le CO2, par exemple, l'est bien davantage. Ce gaz, avec d'autres, accroissant l'effet de serre, il entraîne l'élévation des températures qui, à son tour, provoque une plus grande concentration de vapeur d'eau.
En absorbant le rayonnement infrarouge, celle-ci contribue alors au réchauffement climatique. Mais elle le fait de manière indirecte, sans être à l'origine du processus.
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Thu, 22 Feb 2024 - 1min - 3197 - Pourquoi le linge séché au soleil a-t-il une si bonne odeur ?
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Après les avoir lavés, vous pouvez placer serviettes et chemises dans un sèche-linge ou les étendre au soleil, dans le jardin. Le résultat ne sera pas le même. Le linge séché en plein air se sera imprégné d'une odeur plus agréable que celui sorti de l'appareil de séchage. Il s'en dégagera en effet une senteur fraîche très plaisante.
Des chercheurs danois ont voulu savoir pourquoi un tel parfum s'exhalait du linge séché au soleil. Pour cela, ils ont lavé trois serviettes, dans une eau très pure. Chacune d'entre elles a ensuite été suspendue sur une corde située dans un endroit différent : un lieu ensoleillé, une pièce sombre et un balcon à l'ombre.
Puis les serviettes ont été placées dans des sacs en plastique durant un temps suffisant pour que les composés organiques se libèrent.
L'analyse de l'air contenu dans les sacs, menée au moyen d'une technique spécifique, a d'abord permis de séparer ces composés, puis de les étudier séparément.
Les chercheurs ont remarqué que les serviettes séchées au soleil s'étaient imprégnées d'un plus grand nombre de composés organiques. Ils pensent que certains d'entre eux pourraient être produits au contact de l'ozone de l'air. Ce gaz réagirait en effet avec le linge humide pour l'imprégner de ces substances odorantes.
Certaines, d'ailleurs, sont utilisées dans la fabrication de parfums ou l'industrie alimentaire. L'ozone aurait une autre vertu : il détruirait les bactéries responsables des odeurs désagréables qui peuvent émaner du linge séché dans un espace confiné.
Quand le linge sèche dans le jardin, les arômes des plantes et des fleurs odorantes s'imprègnent également dans le tissu, dont les fibres parviennent à capter ces parfums. Ceci étant, le mécanisme exact qui préside à ces réactions n'est pas encore connu avec précision.
Si une chemise ou un pantalon blancs, séchés en extérieur, sentent bon, ils ont aussi tendance à retrouver leur éclat. Du moins si le soleil est au rendez-vous.
Mais ne faites pas sécher trop longtemps au soleil des vêtements colorés. En effet, ses rayons pourraient finir par les décolorer.
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Wed, 21 Feb 2024 - 1min - 3196 - Quelle heure est-il sur la Lune ?
REDIFFUSION
La Lune continue de susciter l'intérêt des agences spatiales. Le programme Artémis, mis au point par la NASA, a prévu d'y faire à nouveau marcher des astronautes dès l'année prochaine.
Mais ces missions lunaires ne seront un véritable succès que si elles sont le fruit d'une coopération entre les diverses agences spatiales. Or, elle suppose certains arrangements, comme, par exemple, un accord sur une heure commune.
En effet, on peut se demander sur quelle heure les astronautes, une fois sur la Lune, devront régler leurs montres. Première solution : on pourrait, comme sur la Terre, tenir compte de la durée du jour pour définir les heures.
Mais, sur notre satellite, le Soleil brille durant 14 jours. Un temps bien long pour des astronautes habitués à un rythme de 24 heures.
Pour évaluer l'heure une fois sur la Lune, une référence plus commode serait le temps universel coordonné, ou UTC en anglais. En effet, il s'agit là d'un temps stable, sans rapport avec la rotation de la Terre sur elle-même.
Et ce temps est d'autant plus fiable qu'il est contrôlé par des horloges astronomiques, dont on connaît la précision. Ce serait un parfait instrument si l'ensemble de notre monde était toujours régi par les lois de Newton.
Or, depuis les lois d'Einstein sur la relativité restreinte, puis la relativité générale, une variable aussi capitale que le temps leur échappe en partie. Désormais, le temps n'est plus absolu, mais relatif.
De fait, le temps diffère en fonction de la vitesse de celui qui le mesure, mais aussi de la proximité d'une masse, comme une planète par exemple, intervenant dans la gravitation.
Or, la masse gravitationnelle de la Terre étant très différente de celle de la Lune, les heures indiquées par deux horloges installées sur l'une et l'autre ne tarderaient pas à se décaler.
En effet, l'horloge présente sur la Lune gagnerait plus de 55 microsecondes toutes les 24 heures. C'est peu, à première vue, mais suffisant pour compromettre des missions qui doivent être réglées avec une très grande précision.
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Tue, 20 Feb 2024 - 2min - 3195 - Comment un taxi a-t-il perturbé les échanges entre l’ISS et la Nasa ?
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Des cosmonautes russes de la Station spatiale internationale (ISS) viennent d'avoir un curieux échange avec la Terre. Ils effectuaient une sortie, pour installer un radiateur à l'extérieur de la station, quand ils ont reçu un étonnant message dans leurs écouteurs.
Ce n'était pas un ingénieur de la NASA qui leur parlait...mais un chauffeur de taxi argentin ! Et c'est ainsi que des astronautes à des centaines de kilomètres de notre planète se sont vus demander la confirmation d'une adresse à Buenos Aires. Un journaliste argentin, assistant à la retransmission de la sortie, s'en est aussitôt aperçu.
Pour bref qu'il ait été, puisqu'il n'a pas duré plus de trois secondes, le message avait de quoi surprendre ses auditeurs. Mais comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ?
Si les cosmonautes de la Station spatiale internationale ont pu recevoir cet étrange message, c'est pour une raison simple. Pour communiquer avec la Terre, en effet, ils utilisent, une fois par mois, une bande de fréquence UHT (ultra haute fréquence).
Or, il se trouve que les chauffeurs de taxi de Buenos Aires utilisent la même. Le partage de cette bande de fréquence par des cosmonautes et un chauffeur de taxi a été facilité, dans ce cas, par le survol de l'Argentine par l'ISS.
Par ailleurs, lors des sorties des astronautes, les communications avec le sol sont assurées par de simples transmissions radio, dans lesquelles il est facile de s'immiscer, si l'on peut dire.
De telles interférences sont cependant très rares. Et, selon les spécialistes, elles ne mettraient pas les cosmonautes en danger. Si même elles les empêchaient d'établir un contact avec la NASA, ils interrompraient la sortie, et appliqueraient les consignes prévues en ce cas, jusqu'à la reprise de la communication.
Par ailleurs, rien de confidentiel n'étant dévoilé lors de ces sorties, aucun secret ne risque d'être divulgué. En revanche, certaines conversations plus sensibles passent par une bande de fréquence sécurisée, sur laquelle les messages échangés sont codés. Aucun chauffeur de taxi, fût-il argentin, ne pourrait donc s'y inviter !
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Mon, 19 Feb 2024 - 1min - 3194 - Pourquoi ne faudrait-il pas voyager avec des bananes ?
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La radioactivité est avant tout un phénomène naturel. Ainsi de nombreux aliments sont radioactifs, sans que cela représente un danger pour notre santé.
Cette radioactivité est associée à certains atomes instables. Le noyau d'un atome stable contient le même nombre de protons et de neutrons. Ce n'est pas le cas du noyau d'un atome instable, où ces particules sont trop nombreuses.
Le noyau se débarrasse alors de protons ou de neutrons en surnombre, afin de préserver la stabilité de l'atome. Et cette éjection s'accompagne d'un rayonnement spécifique. C'est ce processus qu'on nomme "radioactivité".
Elle peut être également d'origine artificielle, comme dans le cas de l'imagerie médicale.
Phénomène naturel, la radioactivité est donc présente dans le monde qui nous environne, et même en nous. Il est donc normal que certains aliments, comme la banane, soient radioactifs.
Elle le doit à la présence d'un isotope du potassium 40, c'est-à-dire d'un atome comprenant le même nombre d'électrons et de protons, mais un nombre différent de neutrons.
Si vous transportez des bananes dans votre sac, et que vous passez au contrôle de certains aéroports, l'appareil équipant le portique de sécurité peut sonner. Mais cela ne veut pas dire que vous soyez en danger.
En effet, les substances radioactives présentes dans ce fruit sont en quantités très minimes. De fait, elles représentent moins de 0,020 % de la banane. En outre, la radioactivité, dans ce cas, se manifeste par des rayonnements que leur nature et leur intensité rendent inoffensifs.
De tels rayonnements naturels, dont notre corps s'accommode très bien, n'ont pas une énergie suffisante pour modifier la structure des atomes qui composent notre organisme. Ils ne sont pas "ionisants", comme disent les spécialistes. Nous pouvons donc consommer des aliments radioactifs sans aucune crainte.
Car il en existe bien d'autres que la banane. On peut citer, par exemple, les épinards, le lait, les fruits de mer ou encore les champignons. D'autres aliments, comme les haricots rouges ou les pommes de terre sont même un peu plus radioactifs, tout en restant inoffensifs pour le consommateur.
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Sun, 18 Feb 2024 - 2min - 3193 - Peut-on oublier totalement sa langue maternelle ?
On sait que les jeunes enfants sont capables d'apprendre très vite ce qui deviendra leur langue maternelle. Du fait de la plasticité du cerveau, ils peuvent même apprendre plusieurs langues sans jamais risquer de les confondre.
Mais cette acquisition est-elle définitive ? Peut-on considérer que, comme le vélo ou la nage, une langue apprise dans l'enfance ne s'oublie pas ? En fait, tout dépend de l'âge du locuteur.
En effet, un enfant suivant sa famille dans un autre pays et en adoptant la langue, peut parfois oublier celle qu'il a d'abord apprise. On parle même d'"attrition" pour désigner cette forme d'oubli linguistique.
Les spécialistes l'expliquent par la souplesse d'un cerveau dont les connexions neuronales sont plus susceptibles de se modifier que celles du cerveau d'un adulte.
Ce phénomène d'oubli de sa langue maternelle est moins fréquent chez un adulte. Mais il n'est pas impossible. En effet, il peut se produire si une personne apprend une autre langue à l'adolescence, ou même plus tard, et est ensuite privée de toute relation avec son pays d'origine et de tout contact avec des gens parlant sa langue.
Selon les spécialistes, l'attrition peut aussi résulter d'une épreuve pénible. Dans ce cas, la langue natale est associée à ce traumatisme. On cite ainsi le cas de personnes ayant vécu la Shoah, et dont le rapport à la langue maternelle a, du fait des souffrances endurées, radicalement changé.
Ainsi, de nombreux juifs déportés dans des camps de concentration et émigrés en Israël ou aux États-Unis, après la guerre, ont bel et bien oublié l'allemand, qui était pourtant leur langue natale.
Un cas emblématique, à cet égard, est celui d'Aharon Appelfeld, un écrivain dont l'œuvre est renommée dans le monde entier. Or, à la fin des années 1950, alors qu'il a près de 30 ans, il décide d'apprendre l'hébreu, qui devient, selon ses propres termes, sa "langue maternelle adoptive".
Il est vrai qu'il s'agit là plus d'une démarche volontaire que d'un oubli spontané. Il illustre cependant le lien entre la langue, fût-elle maternelle, et les aléas de la vie.
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Thu, 15 Feb 2024 - 1min - 3192 - Pourquoi le cerveau humain est-il si gros ?
Proportionnellement à sa taille, l'homme a le cerveau le plus volumineux parmi les mammifères. Ainsi, le cerveau du chimpanzé ne pèse que 400 grammes, contre 1,3 kilo, en moyenne, pour celui de l'homme. Son encéphale est donc trois plus plus petit que celui d'un humain.
Comment expliquer une telle différence ? Certaines raisons tiennent d'abord à l'histoire même de l'homme. Selon la première explication, nos ancêtres vivant dans des zones découvertes, comme les savanes, ont dû se redresser progressivement et mettre au point des techniques de chasse et de surveillance adaptées à cet environnement particulier.
Leur succès dépendait de l'acquisition de nouvelles connaissances et d'un développement continu de la coopération entre les membres de la communauté. Autant d'impératifs qui supposaient une croissance progressive du cerveau.
Ainsi, les aptitudes mises en œuvre pour assurer la survie du groupe, dans des conditions données, et notamment le développement d'une véritable socialisation, auraient permis un développement continu du cerveau.
Mais d'autres éléments sont entrés en ligne de compte, et notamment des facteurs génétiques. Pour les scientifiques, en effet, le volume spécifique du cerveau humain serait dû à des mutations génétiques.
Pour en arriver à ces conclusions, des chercheurs ont étudié le génome humain afin de repérer les modifications qui ont pu se produire depuis la séparation de notre lignée d'avec celle des grands singes, à laquelle appartiennent les chimpanzés.
Leur attention a alors été attirée par une cinquantaine de sections d'ADN. Si elles n'avaient pas bougé chez le chimpanzé, avec lequel nous partageons l'essentiel de notre patrimoine génétique, elles avaient subi d'importants changements chez l'homme.
Or, certains de ces segments d'ADN, baptisés "human accelerated regions" (HAR) portent bien leur nom. En effet, ils sont impliqués, au stade embryonnaire, dans le développement rapide du cerveau humain. Or, ces portions de gènes, les chimpanzés ne les possèdent pas.
Autrement dit, le volume impressionnant du cerveau humain serait dû, au moins en partie, à d'heureuses mutations génétiques. Elles auraient tout aussi bien pu ne pas se produire et sont donc, d'une certaine manière, le fruit du hasard.
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Wed, 14 Feb 2024 - 2min - 3191 - Quels seront les premiers animaux à vivre sur Mars ou sur la Lune ?
La conquête spatiale est en train de franchir une nouvelle étape. Il ne s'agit plus seulement d'explorer les planètes du système solaire, mais de s'y installer. En effet, une base lunaire permanente devrait pouvoir accueillir ses premiers occupants vers 2030.
L'exploration de Mars viendra ensuite, avec, peut-être, la fondation d'un avant-poste sur la planète rouge. Si l'homme s'implante durablement sur ces planètes, il ne pourra faire venir de la Terre tout ce dont il aura besoin.
Il devra trouver sur place une partie de ce qui lui sera nécessaire. Et, pour cela, créer un véritable écosystème sur la Lune et sur Mars. Des animaux, présents sur place, pourraient jouer un rôle essentiel à son développement.
En effet, si l'homme parvenait à introduire et à faire vivre des animaux sur ces planètes, ils lui seraient d'un grand secours. Ils représenteraient une source appréciable de nourriture et, par le biais de la pollinisation, rendraient possible une production locale de fruits.
On pourrait même utiliser certains de ces animaux à la culture de plantes ou à l'élimination des déchets. Mais le problème est de trouver des animaux capables de résister aux conditions existant sur la Lune et Mars.
Dans les futures colonies installées sur ces planètes, il sera sans doute possible de s'adapter aux températures et à la pression atmosphériques, bien plus basses que sur Terre.
Mais l'adaptation à la gravité, beaucoup plus faible, elle aussi, est plus difficile. En fait, cette gravité, qui peut gêner le développement d'animaux emmenés sur Mars ou la Lune, est impossible à modifier.
De petits animaux, comme les souris, s'y adapteraient mieux. Quant aux poissons, ils ne seraient pas affectés par la gravité. Les scientifiques pensent aussi aux insectes ou aux crustacés.
En effet, ils n'ont pas besoin de grands espaces. On pourrait donc facilement les élever dans les futures bases, sans doute peu étendues. Et ces animaux n'en représenteraient pas moins d'abondantes réserves de nourriture. Même les insectes, dont certains, comme les grillons, fourniraient des quantités notables de protéines.
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Tue, 13 Feb 2024 - 1min - 3190 - Pourquoi les ailes des papillons sont-elles en train de changer ?
On le sait, les effets du réchauffement climatique se font de plus en plus sentir. Par ailleurs, l'urbanisation croissante, la surexploitation des ressources ou l'utilisation massive d'engrais et de pesticides font reculer la biodiversité.
Autant de phénomènes qui peuvent influer, à terme, sur le comportement et l'existence même de nombreux animaux. Les insectes, et notamment les papillons, sont concernés au premier chef par une telle évolution.
Sous l'effet des températures plus élevées et de l'activité humaine, le nombre de papillons européens appartenant à 450 espèces aurait en effet régressé de plus de 1,5 % par an depuis le début des années 1980. Ils ont aussi tendance à se déplacer vers le Nord et à gagner des zones plus élevées.
Si le réchauffement climatique devait s'accentuer, dans les années à venir, de nombreuses espèces de papillons seraient même menacées d'extinction.
Si le réchauffement climatique est néfaste pour les papillons et tend à modifier leurs zones d'implantation, il change aussi leur apparence.
Des chercheurs ont en effet remarqué que les motifs ornant les ailes des papillons, que les spécialistes appellent des "ocelles", pouvaient changer en fonction des températures. Pour arriver à cette conclusion, ils ont observé les chrysalides de certains papillons, un état du développement de l'insecte correspondant à un stade intermédiaire entre la chenille et le papillon lui-même.
Ils ont alors constaté que les ailes des papillons issus de chrysalides s'étant développées à une température moyenne de 11°C comportaient six motifs en moyenne. Soumises à une température moyenne de 15°C, les chrysalides donnaient naissance à des papillons dont les ailes ne comptaient plus que trois taches.
Pour les spécialistes, cette variation du nombre d'ocelles, sur les ailes des papillons, témoignerait de leur capacité à s'adapter aux variations de températures. Moins nombreux et répartis différemment, ces motifs leur permettraient de mieux se dissimuler, aux yeux de leurs prédateurs, dans une végétation plus sèche.
Il convient de rappeler, par ailleurs, que les papillons aux ailes claires résistent mieux aux températures plus élevées.
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Mon, 12 Feb 2024 - 2min - 3189 - Pourquoi Sam Altman parle-t-il de « percée énergétique » ?
De l'industrie à la santé, en passant par le transport ou le commerce, l'intelligence artificielle est utilisée dans des domaines toujours plus nombreux. Mais sa mise en œuvre n'est pas sans poser certaines difficultés.
L'un de ces problèmes récurrents est la consommation d'énergie nécessitée par l'utilisation de l'IA. Elle est d'ores et déjà considérable et ne peut qu'augmenter dans les années à venir.
En effet, selon une récente étude, les dispositifs d'IA pourraient consommer de 85 à 134 térawattheures (Twh) à l'horizon 2027. Soit autant que certains pays.
Pour répondre à ces besoins énergétiques croissants, l'utilisation d'énergies fossiles, comme le gaz, le pétrole ou le charbon, ne serait pas très opportune. En effet, elle se traduirait par une forte émission de gaz à effet de serre.
C'est pourquoi il semble urgent de trouver une autre solution. Qui passe, selon Sam Altman, le cofondateur, avec Elon Musk, de la société OpenAI, par ce qu'il appelle une "percée énergétique".
Autrement dit l'existence d'une source d'énergie efficace et sans danger pour la planète, qui soit en mesure de satisfaire les besoins énergétiques plus importants que prévu de l'IA. Dans l'esprit de Sam Altman, il pourrait s'agir de l'énergie solaire, mais elle est encore très coûteuse.
Il place donc ses espoirs dans la fusion nucléaire, un processus dans lequel deux noyaux d'atomes légers s'unissent pour en former un plus lourd. Cette fusion se traduit par une très puissante libération d'énergie.
Un contrat a d'ores et déjà été conclu entre une entreprise informatique américaine et Helion Energy, un groupe spécialisé dans le développement de la fusion nucléaire. De fait, l'énergie dont elle a besoin devrait lui être fournie, à l'horizon 2028, par une centrale fonctionnant avec ce procédé.
Or, Sam Altman a investi d'importants capitaux dans Helion Energy. Ce qui montre le crédit qu'il porte à la fusion nucléaire. C'est en effet une technique propre et sécurisée, capable de produire des quantités illimitées d'énergie. De quoi couvrir les besoins de l'IA sans augmenter une empreinte carbone déjà notable.
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Sun, 11 Feb 2024 - 1min - 3188 - Je vous parle de mon nouveau podcast: La folle épopée
Pour écouter La folle épopée:
Apple Podcasts:
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/la-folle-%C3%A9pop%C3%A9e/id1727649957
Spotify:
https://open.spotify.com/show/74el11FIusukqlTkEMPstj
Deezer:
https://deezer.com/show/1000659242
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Sat, 10 Feb 2024 - 1min - 3187 - Une batterie de téléphone peut-elle durter 50 ans ?
L'un des problèmes rencontrés par les utilisateurs de téléphones ou d'ordinateurs portables est le rechargement de la batterie. Son autonomie n'étant jamais très longue, il faut toujours avoir un chargeur avec soi, en espérant qu'on pourra le brancher.
C'est dire à quel point la récente annonce d'une entreprise chinoise pourrait changer la donne dans ce domaine. En effet, elle indique avoir mis au point une batterie dont l'autonomie atteindrait pas moins de 50 ans !
Autant dire qu'on ne devrait plus recharger son téléphone qu'une ou deux fois dans sa vie ! À quoi ressemble cette batterie miraculeuse ?
Elle surprend d'abord par sa taille. De fait, elle serait plus petite qu'une pièce de monnaie. Second point à retenir : son mode de fonctionnement. En effet, il s'agit d'une batterie à énergie atomique. Une technique déjà utilisée pour les sous-marins, mais miniaturisée par les ingénieurs.
L'électricité alimentant la batterie provient de l'énergie libérée par la désintégration d'isotopes, comme le Nickel-63, l'un des isotopes du nickel. Rappelons qu'un isotope est un atome qui diffère des autres atomes d'un même élément par le nombre de neutrons.
La première batterie mise au point par la startup chinoise a une puissance de 100 microwatts. D'ici à 2025, elle pourrait produire des batteries d'un watt. Une fois opérationnelles, elles n'alimenteraient pas seulement les smartphones ou les tablettes.
Elles pourraient équiper bien d'autres appareils, dans des secteurs aussi variés que la médecine, l'aérospatiale ou la défense. Et, compte tenu de la petite taille de ces batteries, on pourrait même les associer pour produire plus d'énergie.
Mais l'énergie nucléaire utilisée est-elle sans risques ? L'entreprise se veut rassurante sur ce point. En fonctionnant, ces batteries n'émettraient aucun rayonnement nocif. On pourrait donc les employer sans danger pour alimenter des dispositifs médicaux, comme des stimulateurs cardiaques par exemple.
Par ailleurs, ces batteries continuent à fonctionner même si elles sont exposées à des températures extrêmes. Et elles ne risquent pas d'exploser ou de prendre feu. Enfin, les concepteurs de ce dispositif innovant affirment qu'il ne présente aucun danger pour l'environnement.
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Thu, 08 Feb 2024 - 1min - 3186 - Partageons-nous vraiment 50% de nos gênes avec les bananes ?
Si certaines affirmations ont toutes les chances de passer à la postérité, c'est qu'elles frappent par leur singularité. C'est bien le cas de l'assertion, souvent entendue, selon laquelle l'homme partagerait la moitié de ses gènes avec les bananes.
Certains scientifiques en ont fait état après le décodage, en 2012, du génome complet de la banane. Un résultat acquis au terme de longs travaux.
En théorie, il est vrai, l'idée n'a rien d'absurde. En effet, d'après les spécialistes, l'être humain et les plantes auraient un ancêtre commun, qui aurait vécu voilà environ 1,5 milliard d'années.
Il est donc normal que nous partagions certains gènes avec les bananes, mais aussi avec d'autres plantes.
Mais de là à penser que nous avons 50 % de notre patrimoine génétique en commun avec la banane, il y a un pas que beaucoup d'abstiennent de franchir.
Il faut d'abord rappeler, en effet, que le génome de la banane est 6 fois plus petit que celui que l'homme. Ce qui rend déjà difficile un partage de la moitié de nos gènes avec les bananes.
Ensuite, il faut savoir de quels gènes on parle. Ceux que nous partagerions avec les bananes, à hauteur de 50 %, sont les gènes codants. Autrement dit ceux qui contiennent l'information nécessaire à la fabrication d'une protéine.
L'homme possède environ 20.000 gènes codants et la banane 36.000. Mais ces gènes codants ne représentent que de 2 à 5 % de l'ADN total. Nous aurions donc, en commun avec les bananes, une toute petite partie de nos gènes et, selon les estimations des spécialistes, environ 1 % de notre ADN total.
L'affirmation selon laquelle nous partagerions 50 % de nos gènes avec les bananes vient sans doute des récentes recherches menées par des scientifiques américains. En effet, ils ont identifié, non pas des gènes codants identiques, entre l'homme et la banane, mais des gènes homologues, à hauteur de 60 %.
Il s'agit donc de gènes (représentant eux-mêmes une très faible proportion de l'ADN) qui contiennent des informations comparables, mais non pas identiques, relatives aux protéines qu'ils permettent de fabriquer.
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Thu, 08 Feb 2024 - 1min - 3185 - Qu'est-ce que l'entropie ?
Le concept d'entropie, défini, en 1865, par le physicien prussien Rudolf Clausius, désigne, d'après le mot grec dont il est tiré, l'"action de se retourner", au sens d'une transformation.
Ce concept est défini dans la deuxième loi de la thermodynamique. Là encore, l'étymologie nous renseigne sur le sens de ce terme : tiré de deux mots grecs, qui signifient "chaleur" et "dynamique", il désigne donc une science traitant du mouvement de la chaleur.
L'entropie postule donc que, dans un système isolé, l'énergie a tendance à se disperser. Cette dispersion de l'énergie tend alors à créer davantage de désordre. Et plus le temps passe, plus ce désordre augmente.
L'entropie est présente dans notre vie de tous les jours. Ainsi, le glaçon plongé dans un verre d'eau va finir par fondre. La glace est passée d'un état solide à un état liquide plus désordonné.
On peut aussi parler d'entropie dans le cas d'une tasse de café brûlant posée sur la table de la cuisine. Avec le temps, elle va refroidir. Autrement dit, la chaleur s'échappe de la tasse, si l'on peut dire, et se diffuse dans la pièce. Ce transfert de chaleur entraîne une répartition plus désordonnée de l'énergie.
Mais ce concept fondamental s'applique aussi à l'évolution de l'univers. Selon les scientifiques, en effet, notre univers est en expansion. Plus il augmente de volume, plus les atomes de matière qui le remplissent en partie ont d'espace pour se propager.
Les combinaisons offertes, à cet égard, sont plus nombreuses et la distribution de ces molécules est donc plus aléatoire. L'univers progresserait donc vers un désordre croissant.
À terme, il pourrait arriver à un état de "mort thermique". Elle désigne une situation où toutes les températures s'égaliseraient, en quelque sorte, et où l'énergie ne pourrait plus circuler. L'univers aurait alors atteint un état d'entropie maximale.
Tout transfert d'énergie cesserait, ce qui ne veut pas dire que la matière disparaîtrait aussitôt. Ce n'est là, bien sûr, que l'un des destins que les scientifiques ont prévus pour l'univers.
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Wed, 07 Feb 2024 - 2min - 3184 - Comment le cerveau se remet-il d'une rupture ?
Les scientifiques s'intéressent à tout, même à la nature de la relation qu'entretiennent deux personnes amoureuses. Plus précisément, ils se demandent comment le cerveau réagit durant le temps de cette relation et au moment de sa rupture.
Pour mener leur étude, ils se sont penchés sur le cas ces campagnols des prairies. En Effet, ces petits rongeurs font partie des rares mammifères à vivre, avec un seul partenaire, une relation durable. Et ils semblent stressés quand on les éloigne l'un de l'autre.
En bref, ces animaux monogames ont des points communs avec les hommes. Ils ont donc été équipés de dispositifs spécifiques, permettant de suivre en temps réel les réactions de leur cerveau.
Les scientifiques ont alors constaté que les retrouvailles d'un campagnol avec son partenaire entraînaient la libération assez massive de deux hormones. L'ocytocine d'abord, la fameuse "hormone de l'amour".
La dopamine ensuite, baptisée, elle, l'"hormone du plaisir". Là encore, la dopamine affluait dans le cerveau de ces animaux dès qu'ils avaient l'occasion de se retrouver. Même si l'on doit rester prudent en transposant une telle situation à l'homme, il se pourrait se passer à peu près la même chose chez l'être humain.
Même constat, d'ailleurs, en cas de rupture. En effet, quand on sépare assez longtemps deux campagnols épris l'un de l'autre et qu'on organise leurs retrouvailles, que se passe-t-il ?
On pourrait dire que, dans ce cas, ils se comportent avec une certaine indifférence. En effet, on n'observe aucune libération supplémentaire de dopamine. Comme si le cerveau faisait entrer ces animaux dans une période de "sevrage", qui leur permet, au bout d'un certain temps, de se remettre plus facilement d'une rupture.
En irait-il de même pour le cerveau humain ? Il est encore trop tôt pour le dire, car des recherches plus approfondies sont nécessaires. Si ce fonctionnement cérébral était confirmé, il permettrait de mieux comprendre comment nous gérons une épreuve aussi pénible qu'une rupture amoureuse.
Et comment un blocage insuffisant de la dopamine pourrait empêcher certains de faire aussi facilement leur deuil.
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Tue, 06 Feb 2024 - 1min - 3183 - Est-il possible d'ouvrir son téléphone avec son souffle ?
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Il existe différents moyens pour identifier une personne : on peut prendre ses empreintes digitales ou essayer, par des procédés spécifiques, de reconnaître son visage ou même les particularités de l'iris, cette partie de l'œil utilisée pour la reconnaissance oculaire.
Mais on pourra peut-être bientôt en ajouter un autre : la reconnaissance par le souffle. Travaillant sur les particularités de l'expiration, des chercheurs indiens ont fait souffler une centaine de personnes dans une sorte de ballon, rempli d'appareils destinés à mesurer les spécificités de leur expiration. Les données recueillies devaient être analysées par un dispositif d'intelligence artificielle.
Ces scientifiques ne cherchaient pas vraiment à mettre au point un nouveau procédé d'identification, mais à mettre en évidence, à partir du souffle, d'éventuels problèmes respiratoires.
Mais, en examinant de plus près les résultats de cette expérience, ils se sont aperçus que, dans la quasi totalité des cas, le souffle de chaque personne avait en quelque sorte une "signature" spécifique. Les vibrations et l'intensité propres qui la composent en font un phénomène physique unique.
Et l'application pratique d'une telle particularité physique a été bien vite trouvée. Pourquoi ne pas utiliser son souffle pour déverrouiller nos téléphones portables ? Dans la même logique, l'expiration pourrait aussi servir de mode d'authentification.
En effet, les futurs smartphones pourraient être équipés de dispositifs capables de reconnaître la sonorité et l'intensité particulières de l'air émis par le propriétaire de l'appareil.
Une sécurité supplémentaire, qu'il est d'ailleurs plus sage d'associer à des systèmes plus classiques, impliquant par exemple l'usage d'un mot de passe et d'une clef d'authentification.
On n'en est pour l'instant qu'à la phase d'expérimentation. De nouvelles recherches doivent être entreprises pour mettre au point un éventuel procédé de déverrouillage utilisant le souffle.
S'il devait voir le jour, il comporterait un avantage sur les autres techniques. En effet, le souffle d'un utilisateur ne peut ouvrir son téléphone que s'il est capable de l'émettre. Autrement dit s'il est vivant.
Voilà une (maigre) consolation pour vous : si vous êtes mort, personne ne pourra déverrouiller votre smartphone.
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Mon, 05 Feb 2024 - 2min - 3182 - Pourquoi repérer le goulot d’étranglement de l’oxygène est-il primordial ?
Depuis des décennies, les hommes guettent le moindre signe qui pourrait émaner d'une éventuelle civilisation extraterrestre. Jusque là, ils n'ont rien décelé de probant.
Cette quête serait sans doute plus simple si l'on savait où chercher. On pourrait alors circonscrire les recherches à des zones plus précises. C'est que permettront peut-être les travaux poursuivis par deux chercheurs américains.
Dans un article récent, ils donnent à leurs collègues un indice, qui permettrait de retenir ou d'exclure telle ou telle partie de l'espace : le taux d'oxygène. Pour eux, en effet, il n'est guère concevable d'imaginer l'émergence d'êtres intelligents sur une planète où l'oxygène est rare ou inexistant.
Et ils donnent des chiffres plus précis. Si l'atmosphère d'une planète contient moins de 18 % d'oxygène, il y a peu de chances de trouver des traces d'une civilisation évoluée. C'est ce que ces scientifiques appellent le goulot d'étranglement de l'oxygène.
Ce qui ne veut pas dire qu'aucune forme de vie n'est possible sans oxygène. On le sait, les océans grouillent de vie, et, sur Terre, les premiers organismes vivants sont bien apparus dans l'eau.
Il n'est donc pas impossible d'imaginer l'apparition et le développement d'êtres vivants sur des planètes dépourvues d'oxygène. Mais, d'après ces scientifiques, ces formes de vie devraient rester assez rudimentaires.
En effet, si l'oxygène joue un rôle majeur, ce n'est pas tant dans l'apparition même de la vie, que dans le développement de ses formes les plus évoluées. Sans oxygène, pas de feu, et sans feu pas de métallurgie.
Or on sait à quel point le travail du métal, dans le feu de la forge, accompagne les progrès d'une civilisation. Et ce sont les révolutions industrielles, fondées sur la combustion d'énergies fossiles diverses, qui ont permis les avancées les plus significatives, dans le domaine économique mais aussi en matière de progrès techniques.
Les scientifiques sont donc avertis : les exoplanètes ne présentant pas un taux d'oxygène suffisant, dans leur atmosphère, seraient donc peu propices au développement d'une civilisation intelligente.
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Sun, 04 Feb 2024 - 2min - 3181 - Pourquoi certaines Mercedes ont des phares bleus ?
Sur la route, les phares avant des voitures sont jaunes ou blancs, cette dernière teinte tendant à devenir la norme. À l'arrière, ces feux sont rouges. Ce sont, pour l'instant, les seules couleurs autorisées sur les routes européennes.
Mais il n'en ira plus de même dans certains États américains. En effet, les automobilistes circulant en Californie ou dans le Nevada pourront bientôt croiser des véhicules aux feux bleu turquoise.
La marque Mercedes-Benz a été la seule autorisée à équiper certaines de ses voitures de ces nouveaux phares. Pour l'instant, seuls deux modèles, l'un thermique et l'autre électrique, sont concernés par cette innovation.
Si Mercedes a choisi des phares bleus pour certains de ses véhicules, ce n'est pas, ou du moins pas seulement, pour améliorer la qualité de l'éclairage sur la route.
En effet, seules des voitures en conduite autonome de niveau 3 seront dotées de ces phares bleus. Pour mémoire, il existe aujourd'hui cinq niveaux de conduite autonome. Le niveau 3, assez élevé, est attribué à des véhicules pouvant, dans certaines situations, se piloter seuls.
Contrairement à d'autres dispositifs de conduite autonome, le système utilisé par Mercedes-Benz permet au conducteur de regarder ailleurs ou même de regarder un film, laissant la voiture se charger de tout.
Dans ce contexte, les phares bleus sont conçus comme un signe distinctif, fait pour avertir. Et d'abord les autres usagers de la route. En apercevant des phares bleus, ils savent que la voiture qu'ils croisent se conduit toute seule. Ce qui doit les inciter à la prudence, ce système de pilotage automatique n'ayant guère été testé dans des conditions réelles.
Mais la couleur des phares doit aussi alerter la police. Elle peut ainsi vérifier si le conducteur a bien le droit de placer sa voiture en conduite autonome. De fait, elle ne peut être activée que sur les autoroutes, et seulement si la vitesse est inférieure à 60 km/h.
Selon certaines sources, ces véhicules aux phares bleus ne circuleront pas avant 2025 ou même 2026.
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Thu, 01 Feb 2024 - 1min - 3180 - Une IA peut-elle mentir délibérement ?
Les dispositifs d'intelligence artificielle conçus aujourd'hui, notamment par l'entreprise OpenAI, spécialiste de ces questions, ne cessent de progresser. Au point de laisser leurs concepteurs assez perplexes.
Ainsi, GPT-4, le nouveau modèle de langage mis au point par OpenAI, aurait des "comportements" que ne soupçonnaient pas forcément les ingénieurs à l'origine de ce concept révolutionnaire.
GPT-4 serait ainsi en mesure d'expliquer, en quelque sorte, comment il raisonne. Mais il pourrait même mettre les humains à contribution. La réalité se mettrait-elle à ressembler à ces scénarios de science-fiction dans lesquels les machines finissent par dominer les hommes ?
Bien sûr, on n'en est pas encore là. Mais GPT-4 semble tout de même capable de réactions autonomes, qui ne paraissent pas avoir été anticipées par ses créateurs. Et ce robot pourrait même duper les hommes !
Les concepteurs de ce dispositif d'IA s'en sont aperçus quand ils ont donné l'occasion à GPT-4 d'accéder, en ligne, à un compte contenant de l'argent. Mais il n'a pu venir à bout du "captcha", ce dispositif de sécurité visant précisément à distinguer, sur Internet, les robots des humains.
Mais GPT-4 ne s'est pas démonté pour autant. En effet, il a eu recours à une personne travaillant pour une plateforme de mise en relation entre des particuliers et des professionnels.
Là, ce système d'IA a expliqué qu'il n'était pas un robot, mais que, ayant des problèmes de vue, il avait besoin d'aide pour décrypter le message de sécurité. Autrement dit, ce modèle de langage serait capable de mentir, de manière délibérée, pour parvenir à ses fins.
Une "attitude" confirmée par une récente étude, montrant les résultats obtenus par des chercheurs ayant donné des instructions, en matière boursière, à un dispositif d'IA.
Ils avaient notamment ordonné à l'IA de ne pas tenir compte de certaines informations, qui pourraient donner lieu à un délit d'initié. Or, ils se sont aperçus que, quand ces données pouvaient lui être utiles, non seulement l'IA les acceptait, mais elle faisait en sorte de ne pas en informer les chercheurs.
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Wed, 31 Jan 2024 - 1min - 3179 - Qu’est-ce qu’un tsunami de glaces ?
Les tsunamis ne sont pas seulement des phénomènes impliquant le déplacement rapide d'énormes masses d'eau et le déferlement de vagues gigantesques sur les littoraux.
Ils peuvent aussi concerner la glace. Dans des zones très froides, comme le Groenland, l'Alaska, certaines régions de Russie ou encore la région des Grands Lacs, aux États-Unis et au Canada, de grandes quantités de morceaux de glace s'accumulent peu à peu, à la surface de la mer, mais aussi sur les lacs et les rivières.
Puis, poussés par les courants, les marées et aussi des vents violents, ces impressionnants glaçons finissent par s'amonceler sur le rivage, formant parfois des montagnes glacées, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur. La glace en mouvement peut même pousser devant elle de gros rochers, dont certains font plus d'1,5 mètre de largeur.
Les variations de températures, qui provoquent des mouvements de dilatation et de contraction de la glace, peuvent aussi contribuer à la formation de ces tsunamis d'un genre particulier.
Observé depuis le début du XIXe siècle, ce phénomène spectaculaire, appelé aussi embâcle ou poussée de glaces, peut s'étendre sur des kilomètres. Même si l'embâcle peut se produire durant l'hiver, il se manifeste plus souvent au commencement du printemps, quand, sous l'action du dégel, la glace se disloque en fragments de tailles diverses.
Certes, la glace avance plus lentement que les eaux déchaînées d'un tsunami classique. Et elles n'emportent pas tout sur leur passage, comme le fait la mer démontée.
Mais elle n'en est pas moins dangereuse. En effet, il arrive que ces blocs de glace quittent les littoraux et s'avancent parfois jusqu'aux habitations. Ils pèsent alors de tout leur poids sur des maisons qui, à force, risquent de s'effondrer.
Mais ces vagues glacées peuvent provoquer d'autres dégâts sur leur parcours. Ainsi, les murs et même les ponts ne résistent pas toujours à leur passage. Mais, parfois, ces tsunamis de glace envahissent aussi les routes, endommagent les réseaux électriques et submergent les canalisations.
Aussi ces poussées de glace peuvent-elles paralyser des régions entières.
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Tue, 30 Jan 2024 - 1min - 3178 - Est-il possible d'attraper un coup de soleil à bord d'un avion ?
Propagée par les réseaux sociaux, une rumeur s'est récemment répandue à propos des voyages en avion. Si l'on en croit ces bruits, il ne faudrait jamais monter dans un avion sans s'être enduit le visage de crème solaire. Surtout si l'on doit s'asseoir à côté d'un hublot.
En effet, ce serait la meilleure façon d'attraper un coup de soleil. Qu'en est-il réellement ? Pour les médecins, il s'agirait d'une rumeur sans fondement, ce qui ne veut pas dire qu'un voyage en avion serait, à cet égard, sans danger.
En effet, les vitres dont sont dotés les hublots bloqueraient l'essentiel des rayons UVB, responsables des coups de soleil.
Mais ce vitrage serait moins efficace contre les rayons UVA, qui entraînent un vieillissement de la peau et favorisent l'apparition des rides. Ils peuvent aussi, à terme, contribuer à la survenue d'un cancer de la peau.
Or, les vitres actuelles des hublots ne filtreraient qu'environ la moitié de ces rayons UVA. Un danger potentiel n'existerait, à cet égard, que pour les passagers voyageant souvent en avion.
Ce qui laisse supposer que les membres d'équipage, pilotes, stewards et hôtesses, est plus concerné que d'autres par un tel risque. Publiée en 2015, une vaste étude, portant sur environ 266.000 participants, va bien dans ce sens.
Elle conclut en effet que le personnel de bord aurait deux fois plus de risques que le reste de la population de développer un mélanome, une forme grave de cancer de la peau. Du fait de la largeur des vitres du cockpit, les pilotes et copilotes y seraient encore plus exposés.
Un résultat qui pourrait aussi s'expliquer, en partie, par les séjours plus fréquents que feraient les pilotes ou les hôtesses dans des pays ensoleillés.
Ils seront peut-être mieux protégés, cependant, par l'installation de nouveaux modèles de vitres, mieux à même d'arrêter les rayons UVA. Mais leur efficacité reste à démontrer.
En attendant, l'usage de crèmes solaires protégeant aussi la peau des rayons UVA est vivement recommandé aux membres d'équipage ainsi qu'aux personnes prenant souvent l'avion.
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Mon, 29 Jan 2024 - 1min - 3177 - Faut-il détruire le Pavillon des Sources ?
Le monde des sciences et de la culture s'était ému de la démolition annoncée du Pavillon des Sources, à Paris. Situé dans le Quartier latin, non loin du Panthéon, ce bâtiment était un des lieux de travail de Marie Curie.
Faisant aujourd'hui partie de l'Institut Curie, cet endroit aurait notamment vu la fabrication d'un dispositif spécifique pour aseptiser les blessures et destiné aux hôpitaux durant la Première Guerre mondiale.
Pour nombre de scientifiques et d'acteurs de la culture, la destruction de ce bâtiment serait une atteinte à la mémoire de Marie Curie, détentrice d'un double prix Nobel. Une commission chargée notamment de donner un avis sur les permis de démolir s'est également prononcée contre le projet.
Certains voient aussi ce lieu comme un symbole de ce qu'ont apporté les femmes à la science.
Mais les défenseurs du projet ont également des arguments à faire valoir. Ils rappellent d'abord que le Pavillon des Sources n'était pas le laboratoire de la célèbre scientifique, mais un lieu de stockage pour les déchets radioactifs. Le laboratoire lui-même ne serait pas menacé.
Ils insistent aussi sur l'objectif poursuivi. La démolition de ce bâtiment permettrait de construire un ensemble d'environ 2.000 m2 consacré à la recherche contre le cancer. Du fait de ces spécificités, ce centre de recherches sur le cancer serait même une première en Europe.
Un argument qui semble avoir convaincu l'un des descendants de Marie Curie, qui se dit, pour cette raison, favorable au projet.
Quoi qu'il en soit de cette controverse, la démolition du pavillon, qui avait obtenu de nombreux avis favorables, semblait imminente en ce début d'année 2024.
Juste avant de quitter le gouvernement, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a cependant annoncé, après avoir échangé avec le responsable de l'Institut Curie, que les travaux de démolition étaient suspendus.
Il s'agit, d'après la ministre, de se donner le temps de la réflexion, de manière à trouver une solution alternative.
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Sun, 28 Jan 2024 - 1min - 3176 - Quelle maladie le jeu Mario soignerait-il ?
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la dépression toucherait plus de 300 millions de personnes dans le monde. Cette maladie, encore mal cernée par la médecine, serait même la première cause d'incapacité au travail.
C'est dire à quel point son traitement est un enjeu majeur de santé publique. La récente étude menée par des chercheurs allemands pourrait représenter, à cet égard, une réponse originale.
Elle souligne en effet le rôle thérapeutique de certains jeux vidéo. En l'occurrence "Super Mario odyssey", l'un des jeux où apparaît ce célèbre personnage imaginé par un créateur et producteur japonais de jeux vidéo.
46 personnes, souffrant de dépression, ont participé à l'étude en question, qui a duré 6 semaines. Les chercheurs les ont divisées en trois groupes. Le premier a reçu un traitement traditionnel, à base de médicaments.
Les participants du second groupe devaient utiliser un logiciel conçu pour développer les fonctions cognitives, celles-ci pouvant être affectées par la dépression. Quant aux personnes composant le dernier groupe, elles étaient tout bonnement invitées à jouer au jeu "Super Mario". Elles ont eu droit à 18 sessions de jeu, chacune durant environ trois quarts d'heure.
Or, c'est dans ce dernier groupe qu'on observe la régression la plus significative des symptômes liés à la dépression. Et ce sont ses membres qui, sans surprise, ont manifesté le plus de motivation à poursuivre leur traitement.
Les scientifiques rappellent que, quel que soit l'impact positif de ces jeux vidéo sur la maladie, ils ne sauraient à eux seuls soigner la dépression. En effet, de telles séances de jeu ne peuvent qu'en atténuer certains symptômes.
Les chercheurs ont ainsi constaté, chez les joueurs, un meilleur bien-être subjectif et une plus grande capacité à utiliser des informations visuelles, souvent mise à mal par la dépression.
Par l'état de concentration qu'il requiert, le jeu vidéo laisserait également peu de place aux pensées négatives, qui envahissent l'univers mental des personnes dépressives. D'autres recherches seront cependant nécessaires pour établir la réelle efficacité des jeux vidéo dans le traitement de la dépression.
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Thu, 25 Jan 2024 - 1min - 3175 - Toutes les personnes aux yeux bleus ont-elles un ancêtre commun ?
On le sait, la couleur des yeux n'est souvent pas la même d'un individu à l'autre. Des scientifiques ont voulu connaître les raisons de ces modifications. Ils se sont notamment intéressés aux personnes ayant des yeux bleus. Leur étude a été menée à partir d'un groupe de 800 participants ayant cette particularité.
Un examen génétique a montré que, dans la quasi totalité des cas, la couleur des yeux de ces personnes était due à une mutation génétique de l'iris, qui est en quelque sorte la partie colorée de l'œil.
Et cette mutation génétique serait très ancienne, puisqu'elle remonterait à l'ère mésolithique. Cette période de la Préhistoire, comprise entre le paléolithique et le néolithique, s'étend environ entre 10.000 ans et 6.000 ans avant J.-C. Pour certains spécialistes, cependant, cette mutation serait beaucoup plus ancienne.
À cette époque, d'après les scientifiques, tous les hommes avaient des yeux marron. Cette coloration dominante était due à la présence naturelle de mélanine brune dans l'œil, responsable de cette teinte majoritaire des yeux.
Mais, à l'époque considérée, un homme aurait subi une mutation génétique de l'iris. Cette mutation aurait empêché la production de mélanine. Si les yeux de cet homme préhistorique étaient bleus et non marron, c'est d'abord du fait de cette mutation génétique, mais aussi en raison de la manière dont la lumière était dispersée dans l'iris.
Aussi peut-on supposer que cet homme est l'ancêtre commun de toutes les personnes qui ont aujourd'hui les yeux bleus. Les scientifiques ont pu arriver à cette conclusion en constatant que les personnes ayant des yeux bleus possédaient le même "interrupteur" de mélanine, placé exactement de la même façon dans leur ADN.
Une telle ressemblance génétique ne pouvait provenir que d'un héritage commun, celui légué par ce lointain ancêtre.
Si les chercheurs ont bien identifié cette mutation génétique, ils n'en connaissent pas la cause. Ils se veulent en tous cas rassurants sur un point : un tel changement ne produit bien qu'une modification de la couleur des yeux, il n'a aucun impact sur la santé ni sur l'espérance de vie.
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Wed, 24 Jan 2024 - 1min - 3174 - Pourquoi la gueule de bois empire-t-elle avec l'âge ?
La capacité de l'organisme à se remettre d'une maladie a tendance à diminuer avec l'âge. Il en va de même de la consommation d'alcool. Ainsi, après une soirée bien arrosée, une personne jeune sera plus vite sur pieds qu'un senior, qui pourra parfois souffrir de nausées ou de migraines plusieurs jours durant.
Comment expliquer que la "gueule de bois" empire avec l'âge ? La première raison est à rechercher dans la diminution des enzymes du foie.
Ces protéines ont pour fonction, en effet, de décomposer et d'éliminer les toxines de l'alcool. Ce processus le rend ainsi moins nocif pour notre organisme. Avec le temps, le nombre de ces enzymes régresse, rendant ce travail du foie plus laborieux.
De même, la prise de poids, avec l'âge, se traduit par une diminution du volume d'eau dans l'organisme, et donc par une montée plus rapide de l'alcoolémie.
Par ailleurs, le vieillissement se traduit également par une récupération plus lente de l'organisme. Ce ralentissement du métabolisme explique notamment la moindre efficacité du système immunitaire, moins prompt à combattre les infections, et le rétablissement moins aisé des fonctions neuronales.
Mais le phénomène s'applique aussi au rhume ou à la consommation d'alcool, dont un quinquagénaire, par exemple, se remet moins bien qu'un jeune homme de 20 ans.
La prise de certains médicaments peut aussi rendre une gueule de bois plus difficile à endurer. En effet, de nombreux produits interagissent mal avec l'alcool et les seniors consomment, en moyenne, davantage de médicaments que des gens plus jeunes.
Le mode de vie peut aussi jouer un rôle dans cette moindre capacité à supporter l'alcool. À partir d'un certain âge, en effet, les charges familiales et les responsabilités professionnelles, souvent plus lourdes, laissent moins d'opportunités et de temps pour soigner sa gueule de bois.
Enfin, la gestion d'un tel désagrément passe aussi, tout simplement, par l'acceptation du vieillissement. Il est des personnes, en effet, qui n'en admettent pas les limites et qui, de ce fait, croient pouvoir "tenir" l'alcool aussi bien que dix ou vingt ans auparavant.
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Tue, 23 Jan 2024 - 1min - 3173 - Pourquoi la NASA construit-elle un ascenseur lunaire ?
La NASA continue à préparer, avec la collaboration de la société d'Elon Musk, SpaceX, la mission Artemis III, qui devrait, d'ici 2025, voir retourner l'homme sur la Lune. De fait, depuis la mission Apollo 17, en décembre 1972, il n'avait plus eu l'occasion d'en fouler le sol.
Parmi les équipements spécifiques qui ont été conçus dans le cadre de ce programme Artemis, figure un ascenseur spatial. Il s'agit plutôt d'une sorte de plateforme métallique, dont la forme évoque celle d'un grand panier.
Son but est de transporter les astronautes, ainsi que tout leur équipement, depuis la partie supérieure de l'atterrisseur Starship HLS, conçu par Space X, jusqu'à la surface lunaire.
Et cet appareil doit bien sûr ramener les cosmonautes vers cette partie de l'atterrisseur, qui leur sert aussi d'habitation pendant la durée de la mission.
Pour pouvoir utiliser cet ascenseur sans problème, une fois sur la Lune, les astronautes devant faire partie de la mission Artemis III, dont une femme, ont testé une maquette reproduisant fidèlement l'appareil.
Cette expérience a permis aux cosmonautes de se familiariser avec les commandes et le fonctionnement de l'ascenseur. Ils devaient ainsi vérifier la bonne ouverture des portes, en actionnant les loquets prévus à cet effet, et le bon fonctionnement du rail permettant de faire descendre l'ascenseur le long de la paroi de l'atterrisseur.
Pour se mettre dans les conditions mêmes de leur futur voyage dans l'espace, les cosmonautes avaient revêtu, pour ce test, leurs combinaisons spatiales.
On voulait notamment, par cet essai, s'assurer que les astronautes, une fois dans l'ascenseur, avaient une liberté de mouvement suffisante. Il s'agissait aussi de vérifier leur confort. Les remarques des spationautes, sur ces questions, mais aussi sur l'espace de stockage permis par l'ascenseur, devraient permettre d'en améliorer encore le fonctionnement.
La mise au point de cet ascenseur spatial ne sera pas la seule innovation de cette mission Artemis III. La NASA a également conçu une nouvelle combinaison, capable de protéger plus efficacement les astronautes contre les insidieuses poussières lunaires.
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Mon, 22 Jan 2024 - 2min - 3172 - Les singes sont-ils entrés dans l'âge de pierre ?
De récents articles, publiés sur les réseaux sociaux, et accompagnés de photos, prétendent que certaines espèces de singes seraient entrées dans l'"âge de pierre". Les auteurs de ces articles, pour prouver cette assertion, s'appuient sur les clichés où l'on voit des singes utiliser des pierres pour casser des noix ou des coquillages. D'autres singes, dont les gorilles et les bonobos, utilisent des outils de bois.
L'emploi d'une telle expression laisse entendre que les singes suivraient, avec quelques millions d'années de retard, la même évolution que les hommes. Dans l'ensemble, les scientifiques rejettent une telle interprétation.
Ils réfutent d'abord cette affirmation selon laquelle cette utilisation d'outils par les singes serait récente. En effet, des fouilles, entreprises dans la Côte-d'Ivoire actuelle, ont montré que des chimpanzés se servaient déjà de pierres pour préparer leur nourriture voilà plus de 4.000 ans.
Par ailleurs, et c'est une différence essentielle, ces singes emploient les pierres qu'ils trouvent dans la nature. Ils les utilisent telles quelles et, à la différence des hommes du paléolithique, ne fabriquent jamais d'outils à partir des éléments qu'ils ramassent autour d'eux.
Autrement dit, ces animaux ne conçoivent pas d'outils, à partir des pierres qu'ils trouvent, dans l'intention délibérée de les utiliser à une tâche précise. Les singes ne se projettent pas dans l'avenir, comme le faisait l'homme préhistorique, pour exploiter les potentialités de la pierre brute.
Ils les connaissent d'ailleurs assez mal. En effet, les chercheurs ont constaté que, quand il arrivait à des singes d'utiliser des pierres coupantes, ils ne pensaient pas toujours à en utiliser le tranchant.
Cette affirmation selon laquelle les singes entreraient dans une évolution similaire à celle de l'homme du paléolithique part d'une autre idée erronée : la filiation directe qui relierait les singes à l'homme.
Or, on le sait, ces animaux ne sont pas nos ancêtres, mais plutôt nos cousins. Et si jamais ils entamaient une véritable évolution, qui se manifesterait notamment par la fabrication d'outils, rien ne dit qu'elle serait comparable à celle que l'homme a connue.
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Sun, 21 Jan 2024 - 1min - 3171 - Pourquoi la girafe a-t-elle la langue bleue ?
Si l'anatomie des girafes peut être intrigante, ce n'est pas seulement en raison du long cou de ces animaux. Le visiteur curieux qui, durant sa promenade au zoo, les voit se nourrir des feuilles d'acacia dont elles sont friandes, s'aperçoit en effet que les girafes ont une langue bleue. Dans certains cas, elle est violette ou même presque noire. Pour être plus précis, seule l'extrémité de la langue a cette coloration.
Chez l'homme, ou la plupart des autres animaux, ce serait plutôt mauvais signe. Une telle coloration pourrait en effet alerter sur la présence d'une maladie. En temps normal, en effet, la langue, irriguée par de nombreux vaisseaux sanguins, est rose.
Mais, bien sûr, la langue bleue des girafes, qui peut mesurer 50 cm, ne signifie pas qu'elles sont malades.
Cette coloration bleue, la langue des girafes la doit à la présence de nombreuses cellules de mélanine. Or, l'une des propriétés de ce pigment naturel est sa capacité à protéger des rayons ultraviolets du soleil.
Et en Afrique, où vivent les girafes, le soleil est souvent brûlant. Ainsi, quand ces animaux sont amenés, pour manger, à sortir leur langue, cet appendice charnu est préservé de ses ardeurs.
En effet, les girafes consacrent pas moins de 12 heures par jour à se nourrir. Durant tout ce temps, leur langue demeure exposée aux rayons du soleil. Et ce d'autant plus que, dans les savanes où vivent souvent les girafes, l'ombre est rare.
L'évolution naturelle a donc fini par doter les girafes d'une langue adaptée aux milieux où elles vivent. Pas seulement, d'ailleurs, en raison de cette coloration bleue, mais aussi parce que la langue des girafes est protégée contre les épines qui s'accrochent parfois aux feuilles d'acacia. Si elles ne la blessent pas, c'est sans doute parce que la salive de cet animal a de véritables propriétés antiseptiques.
Il est à noter que cette langue bleue n'est pas l'apanage des seules girafes. D'autres animaux, comme l'okapi, le chien appelé "chow-chow" ou encore l'ours polaire en ont une aussi.
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Thu, 18 Jan 2024 - 1min - 3170 - Pourquoi existe-t-il des fuseaux horaires ?
Inventé en 1884, le système des fuseaux horaires fut peu à peu adopté par tous les pays. Ce dispositif permet de calculer l'heure sur toute l'étendue de la planète et de prévoir une heure homogène pour un territoire donné. Mais il a subi de nombreux aménagements.
Avant la fin du XIXe siècle, les autorités de nombreux pays ne se souciaient pas d'imposer la même heure sur tous les points de leur territoire. C'est ainsi qu'en France, chaque ville définissait son heure en fonction de la position du soleil. Cet usage dura jusqu'en 1891.
Mais comment établir des horaires de chemin de fer avec un tel système? C'est pourquoi il fut abandonné, l'ensemble des pays se ralliant peu à peu à la division du monde en 24 fuseaux horaires.
Ils ont officiellement été créées en 1884, lors de la conférence du Méridien. Dès lors, chaque État se fonde, pour déterminer son heure, sur le méridien de Greenwich, près de Londres, qui est le méridien zéro.
Cette heure d'origine est appelée heure GMT ("Greenwich Mean Time"); elle correspond également à l'heure UTC, ou temps universel coordonné. À partir de ce premier fuseau, on avance ou on retarde d'une heure, selon qu'on se dirige vers l'Est ou vers l'Ouest. Chaque fuseau est délimité par deux méridiens.
Certains pays ont aménagé le système de fuseaux horaires. Leur vaste superficie en contraint certains à adopter une division arbitraire en grandes zones, de manière à éviter un trop grand décalage entre l'heure légale et l'heure solaire. C'est notamment le cas des États-Unis.
D'autres, comme la Chine, imposent la même heure sur tout leur territoire, malgré la présence de plusieurs fuseaux horaires.
Des pays, comme la France ou l'Espagne, conservent des heures, héritées de l'histoire, qui ne correspondent pas à leur fuseau horaire. C'est ainsi que la France est restée fidèle à l'heure allemande, imposée au pays durant la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, l'adoption, par de nombreux pays, d'heures différentes selon les saisons, entraîne, à certains moments, un important décalage avec l'heure du fuseau horaire auquel ils appartiennent.
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Wed, 17 Jan 2024 - 2min - 3169 - Faire l'amour est-il un sport ?
La curiosité scientifique ne laisse de côté aucune question. Ainsi, la question de l'acte sexuel considéré, ou non, comme une forme de pratique sportive, est au centre des recherches.
A priori, les pratiques actuelles ne semblent pas vraiment assimiler l'amour à un sport. En effet, la durée d'un rapport sexuel est estimée très précisément à 7,3 minutes et les Français feraient l'amour un peu plus d'une fois par semaine.
Les amants n'atteignent donc pas, et de loin, les 2h30 hebdomadaires d'activité physique modérée ou même les 1h15 d'efforts plus intenses nécessaires, si l'on en croit la science, pour rester en bonne santé.
Si le sexe, à lui seul, ne suffit pas à nous maintenir en bonne condition, peut-il du moins être considéré comme une activité physique à part entière ?
Des équipes de chercheurs ont voulu le savoir. Ainsi, les ébats amoureux de 700 hommes et femmes, dont l'âge allait de 18 à 89 ans, ont donné lieu, après plus d'une décennie de recherches, à des résultats publiés en 1966.
Ils ont conclu notamment à une augmentation de la fréquence respiratoire et à une élévation du rythme cardiaque, porté à 110-180 battements par minutes, durant l'acte sexuel.
Une autre étude s'est intéressée au comportement physique d'amants invités d'abord à courir sur un tapis roulant. Après un tel effort, ils pouvaient atteindre, durant l'acte sexuel, 75 % de leurs capacités cardiaques maximales, la plupart des participants ne dépassant pas, cependant, la moitié de cette amplitude cardiaque.
Faire l'amour sollicite en effet beaucoup le cœur. Aussi, avoir des relations sexuelles trois ou quatre fois par semaine ferait courir deux fois moins de risques d'être atteint par une crise cardiaque ou une attaque cérébrale.
Mais les ébats sous la couette ne s'apparentent pourtant pas à un sport intense. Ils sont certes plus efficaces qu'une marche rapide, à 5 km/h, mais cependant moins qu'un jogging modéré, où le coureur ne dépasse pas 8 km/h. Et l'acte sexuel ferait brûler, en moyenne, 100 calories à un homme et 70 à une femme. Ce qui, on le voit, reste modéré.
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Tue, 16 Jan 2024 - 2min - 3168 - Pourquoi le noyau de la Terre oscille tous les 8,5 ans ?
Composé d'un alliage de fer et de nickel, le noyau interne de la Terre, épais d'environ 35 kilomètres, affecte la forme d'une boule, d'un rayon d'environ 1.220 kilomètres. Malgré les températures très élevées qui y règnent, ce noyau interne, du fait des très fortes pressions qui s'exercent sur lui, est bien composé, contrairement au noyau externe, d'éléments solides.
Des études précédentes ont déjà révélé le comportement particulier de cette partie centrale de notre planète. Tout comme la Terre, son noyau interne, qu'on appelle parfois "graine", tourne sur lui-même. Mais, comme l'ont montré ces études, il ne tourne pas à la même vitesse que les autres composantes de la Terre, comme le manteau ou le noyau externe, composé de métaux en fusion animés de mouvements rapides.
De nouvelles recherches viennent confirmer la singularité du noyau interne. En effet, les chercheurs ont constaté que ce noyau se mettait à osciller autour de son axe de rotation, un peu à la manière d'une toupie.
Et il le ferait par périodes, selon un cycle d'environ 8 ans et demi.
Ces recherches ont également mis en évidence un léger décalage dans l'alignement des axes de rotation du manteau et du noyau interne de la Terre. On croyait plutôt, jusque là, à un alignement de ces deux axes de rotation.
L'oscillation périodique de la "graine" dont nous avons parlé est sans doute due, selon les scientifiques, à ce léger décalage dans le mouvement du manteau et du noyau interne. Un phénomène qui explique sans doute aussi les légères différences de densité à l'intérieur même du noyau interne. Il serait notamment plus dense dans sa partie nord-ouest.
Ces découvertes permettront d'en apprendre davantage sur ce cœur solide de notre planète et sur la manière dont il fonctionne. Il serait ainsi possible de mieux comprendre les liens qui unissent sans doute le comportement du noyau interne et certains phénomènes, comme les variations du champ magnétique terrestre et le déclenchement des tremblements de terre.
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Mon, 15 Jan 2024 - 1min - 3167 - Pourquoi le chameau a-t-il une double paupière ?
Le chameau, qui, comme chacun sait, a deux bosses, le dromadaire, lui, n'en ayant qu'une, est un animal particulièrement adapté aux milieux arides où il vit. On parle toujours, à cet égard, de l'eau qu'il peut stocker dans ses bosses, qui lui permet notamment de rester longtemps sans boire. On sait aussi qu'il résiste à de grandes variations de températures.
Mais on évoque plus rarement l'adaptation des yeux de cet animal à cet environnement particulier. En effet, les chameaux sont dotés d'une double paupière, que les zoologistes appellent une "membrane nictitante".
Une particularité qu'ils partagent d'ailleurs avec d'autres animaux, comme certaines espèces d'oiseaux, de reptiles ou de mammifères. Mais à quoi peut bien servir cette double paupière ?
Cette membrane nictitante préserve d'abord l'œil du chameau des grains de sable en suspension dans l'air. Même dans les pires tempêtes, cette seconde paupière empêche le sable de pénétrer dans les yeux de l'animal, tout en ne l'empêchant pas de voir autour de lui.
En effet, les paupières du chameau sont pourvues de longs cils entrelacés, présents au-dessus et au-dessous de l'œil. En se rejoignant, ils sont ainsi capables de recouvrir l'ensemble de l'œil, le préservant des particules de sable, même quand elles sont soulevées par de violentes rafales de vent.
La double paupière limite aussi les effets du rayonnement solaire. En effet, elle préserve l'œil du chameau des rayons UV et l'empêche d'être ébloui. Très fournis, les sourcils du chameau maintiennent également ses yeux dans une ombre propice, contribuant aussi à les protéger des ardeurs du soleil.
Mais la double paupière du chameau a encore une autre fonction, tout aussi essentielle dans le désert. Il s'agit en effet d'un environnement très sec, qui pourrait favoriser, chez ces animaux, une certaine sécheresse oculaire. Or, d'après les spécialistes, la double paupière contribuerait à maintenir l'humidité nécessaire des yeux.
Elle agirait notamment en aidant à une meilleure répartition des larmes sur toute la surface de l'œil. Tout en assurant au chameau une meilleure santé oculaire, une telle fonction lui permettrait également d'avoir une vision plus claire.
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Sun, 14 Jan 2024 - 1min - 3166 - Pourquoi certains astronautes perdent-ils leurs ongles ?
Les sorties dans l'espace ne sont pas sans conséquences sur le corps humain. Les cosmonautes peuvent souffrir, en effet, d'une certaine congestion de la tête, d'une perte de la masse musculaire ou encore d'une fragilisation des os.
S'y ajoute un autre désagrément possible, la perte des ongles. En retirant leurs gants, après une sortie dans l'espace ou un entraînement intensif sur terre, certains astronautes ont les mains en sang. Ils s'aperçoivent alors que leurs ongles sont tombés.
Comment expliquer cette onycholyse, le nom scientifique de la perte des ongles ?
Si les ongles peuvent tomber, au cours d'une sortie dans l'espace, c'est à cause de la faible pression atmosphérique qui règne alors. Pour rendre la sortie possible malgré tout, il faut revêtir une combinaison pressurisée.
Cet équipement, très lourd et incommode, gêne les mouvements, notamment au niveau des mains. L'utilisation des gants, pressurisés comme le reste de la combinaison, entraîne une forte pression et de nombreux frottements.
Cette friction du bout des doigts contre la matière assez rude du gant, ajoutée à la transpiration et à une forte chaleur, finit parfois par provoquer le détachement des ongles. Et ce d'autant plus que la sortie ou l'exercice se prolongent.
Le majeur, doigt plus allongé, est plus souvent concerné par ce type de blessures. De même, les femmes, qui ont souvent des ongles plus longs, les perdent plus volontiers que leurs collègues masculins.
Après avoir étudié, entre autres blessures, de nombreux cas d'onycholyse chez les cosmonautes, des chercheurs ont signalé les problèmes posés par les gants dont ils sont équipés. Si ce n'est pas la seule cause de ce douloureux désagrément, ces gants mal étudiés y contribueraient de manière notable.
Ils notent que ces gants sont rigides et souvent mal adaptés à la largeur des doigts. Ils ralentissent donc la circulation sanguine, ce qui augmente les risques de blessures, et notamment celui de perdre ses ongles.
Cependant, les agences spatiales réfléchiraient d'ores et déjà à la conception d'équipements plus appropriés. Ils devraient être prêts pour la mission Artémis, qui devrait ramener des astronautes sur la Lune dès 2025.
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Thu, 11 Jan 2024 - 1min - 3165 - Quel bouclier vivant protège la Grande muraille de Chine ?
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande Muraille de chine est une construction impressionnante. S'étendant sur plus de 20.000 kilomètres, elle est le résultat d'une construction continue, qui s'étend du IIIe siècle avant notre ère au XVIIe siècle.
Bâtie avec des briques ou du pisé, un matériau de construction comprenant de la terre battue, à laquelle on ajoute du gravier, des cailloux ou de la paille, cette muraille est rongée par l'action de la pluie et du vent et le travail d'érosion associé au gel suivi du dégel.
Mais, ce qui est surprenant, c'est l'étonnante résistance d'une construction vieille, dans ses parties les plus anciennes, de plus de deux millénaires.
Si la Grande Muraille de Chine résiste aussi bien aux assauts du temps, ce n'est pas seulement dû aux actions de sauvegarde mises en œuvre par les hommes. En effet, cette construction emblématique est protégée par un véritable bouclier vivant. Il est formé par ce que les spécialistes appellent des "biocroûtes".
Il s'agit d'une sorte de formation organique, composée notamment de lichens, de bactéries et de champignons, qui recouvre une grande partie de l'édifice, surtout les zones construites en pisé. Ces biocroûtes couvriraient en effet près de 70 % de la construction.
D'après les scientifiques, cette couverture végétale jouerait un grand rôle dans la stabilité de la muraille. Les études entreprises ont montré qu'elle limiterait, de près de 50 % parfois, les risques d'érosion et d'infiltration d'eau. L'édifice resterait ainsi à l'abri de l'humidité.
Compte tenu de la longueur de la muraille, et des matériaux divers utilisés dans sa construction, la composition des biocroûtes n'est pas toujours la même. Son rôle protecteur, qui n'a cependant été étudié que sur une partie de l'édifice, varie donc en fonction de la nature de cette couverture végétale.
Cependant, cette protection naturelle n'empêche pas le monument de rester vulnérable. On sait que les sections les plus anciennes ont déjà disparu et que celles qui restent ne sont pas seulement menacées par l'érosion. En effet, l'agriculture et le tourisme de masse ne cessent d'en fragiliser la structure.
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Wed, 10 Jan 2024 - 2min - 3164 - Pourquoi certaines personnes sont-elles matinales ?
Certaines personnes ont l'habitude de se lever plus tôt que d'autres. Une étude datant de 2019 avait déjà identifié plus de 300 gènes supplémentaires, en plus de ceux déjà connus, impliqués dans le fonctionnement de notre horloge interne.
Ils régulent des mécanismes comme la sécrétion de certaines hormones ou la perception de lumière par la rétine qui influent sur la structure du rythme circadien, ce cycle de 24 heures à partir duquel s'organise la vie d'un être humain.
Mais une nouvelle étude suggère que cette tendance à se lever tôt, inscrite dans nos gènes, nous viendrait de l'homme de Néandertal ! Il est aujourd'hui admis, en effet, que l'homme moderne, ou Homo Sapiens, et l'homme de Néandertal ont dû se croiser voilà environ 45.000 ans, donc plus tôt qu'on ne le croyait jusque là.
Et ils ont, de ce fait, partagé certains de leurs gènes. Ainsi, le patrimoine génétique de l'homme moderne comprendrait, selon les auteurs, un peu plus ou un peu moins de 2 % de gènes venant de l'homme cde Néandertal.
Les Néandertaliens auraient en effet transmis à certains d'entre nous plusieurs de leurs caractères. Certains de nos contemporains leur devraient ainsi la forme de leur nez.
D'autres auraient hérité de ces lointains ancêtres leur tendance à sortir plus tôt de leur lit. En effet, les scientifiques ont constaté que la part d'ADN héritée de l'homme de Néandertal influait, dans de nombreux cas, sur le fonctionnement de l'horloge biologique de l'homme moderne, en l'occurrence sur sa propension à se lever plus tôt.
Les Néandertaliens vivaient en Eurasie, dans des régions où la durée des journées dépendait de la saison. Ils ont donc pris l'habitude de se lever plus tôt, notamment en été, afin de profiter d'une journée plus longue, donc plus propice à la chasse.
Arrivés d'Afrique, les Homo Sapiens se sont mélangés aux Néandertaliens, qui leur ont légué, entre autres caractères, cette tendance à se lever tôt, que certains humains ont conservée jusqu'à aujourd'hui dans leur patrimoine génétique.
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Tue, 09 Jan 2024 - 1min - 3163 - Comment les champignons communiquent-ils entre eux ?
Plusieurs expériences ont montré que les plantes sont capables de communiquer entre elles. Il se pourrait que les champignons en fassent autant. Pour s'en assurer, des chercheurs britanniques ont récemment examiné le comportement de différentes espèces de champignons, sur lesquels des électrodes avaient été fixées.
Ils se sont aperçus qu'ils semblaient en contact les uns avec les autres. En effet, les électrodes ont enregistré la présence de signaux électriques, qui circulaient à travers ce que les botanistes appellent des hyphes. Celles-ci, qui se composent d'un réseau souterrain de filaments très ramifiés, forment le mycélium, qui constitue l'appareil végétatif des champignons.
Ces signaux électriques seraient organisés comme des sortes de "mots", le "vocabulaire" des champignons en comprenant une cinquantaine. D'après les chercheurs, ils se grouperaient même comme les mots le feraient dans un langage humain.
Pour les scientifiques, les hyphes enterrées dans le sol auraient, dans la transmission des informations, un rôle comparable à celui des cellules nerveuses chez l'homme.
Les chercheurs considèrent que, grâce à ce langage électrique, les champignons seraient capables, par exemple, de signaler leur présence à d'autres végétaux, ou de les renseigner sur l'approche d'un prédateur ou l'existence d'une substance toxique.
Il s'agirait donc de se protéger d'un éventuel danger, mais aussi de signaler la présence de nourriture. Autrement dit, il s'agirait d'un "langage" purement utilitaire.
Pour les scientifiques, cette étude n'est qu'un début. D'autres recherches devraient en apprendre davantage sur la manière dont s'agencent ces "mots" et donc sur la structure de ce "langage" végétal.
Les chercheurs ont également constaté que toutes les espèces de champignons étudiées ne communiquaient pas de la même façon. Certaines, en effet, semblent avoir davantage de "vocabulaire". De futures recherches permettront de comprendre les mécanismes mis en œuvre, à cet égard, par chaque sorte de champignon.
Aussi surprenants soient-ils, ces résultats ne devraient pas se traduire, du moins dans l'immédiat, par la transcription d'une "langue" des champignons. Mais la découverte de ce mécanisme pourrait ouvrir la voie à certaines applications pratiques, comme l'utilisation de champignons dans certains circuits électroniques.
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Mon, 08 Jan 2024 - 2min - 3162 - Pourquoi les radars Meta-Fusion 2 sont-ils redoutables ?
Le contrôle des automobilistes ne cesse de gagner en efficacité. Il repose notamment sur la mise en service de radars toujours plus performants. C'est le cas des radars Meta-Fusion 2, installés sur les routes françaises depuis 2019.
Il était prévu de déployer environ 1.200 "radars tourelles", comme on appelle aussi ces équipements. Ils sont fixés sur des mâts qui peuvent atteindre quatre mètres de hauteur. Leur antenne est capable de suivre et contrôler plus de 30 véhicules en même temps.
Et ces radars sont capables de distinguer une voiture d'un camion ou d'une moto.
Ce qui distingue ces radars Meta-Fusion 2, ce n'est pas seulement leur puissance, mais aussi leur polyvalence. En effet, ils sont capables de repérer plusieurs types d'infractions en même temps.
Ainsi, ils peuvent enregistrer les excès de vitesse, comme les radars classiques, mais aussi le franchissement d'un feu rouge ou le non respect de la distance de sécurité entre deux véhicules.
Mais ces nouveaux radars sont aussi capables de signaler un conducteur conduisant sans sa ceinture de sécurité, parlant au téléphone ou roulant trop doucement sur une autoroute. De même, ces nouveaux appareils, d'une portée moyenne de 100 mètres, sont en mesure de contrôler huit voies en même temps.
Pour l'heure, cependant, ce radar n'est pas utilisé dans toute l'étendue de sa capacité. En effet, certains appareils détectent les excès de vitesse, d'autres le franchissement d'un feu rouge, mais pas les deux en même temps. Quant aux autres infractions, les modèles de radars mis en service actuellement ne sont pas conçus pour les repérer.
Le contrôle de vitesse des radars Meta-Fusion 2 ne se traduit pas par la délivrance d'un flash lumineux, ce qui les rend plus difficiles à repérer. Par ailleurs, de nombreux faux radars ont été placés au bord des routes.
Le rôle de ces leurres, très bien imités, est double : inciter les automobilistes à ralentir et tromper ceux qui voudraient les détruire. Ils auraient de toute façon du mal à en venir à bout, car ils sont plus robustes que leurs devanciers.
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Sun, 07 Jan 2024 - 1min - 3161 - 3 recommandations pour ce week-end
1/ Pourquoi le "y" est-il grec ?
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2/ Qu'est-ce qu'une « impasse mexicaine » au cinéma ?
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3/ Pourquoi Richelieu serait-il à l'origine des couteaux ronds ?
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Sat, 06 Jan 2024 - 0min - 3160 - Comment produire de l'électricité avec des plumes ?
Les voies de l'innovation scientifique sont parfois curieuses. Ainsi des chercheurs ont récemment mis au point une technique permettant de produire de l'électricité à partir de plumes de poulet !
En effet, ces scientifiques ont réussi à créer une membrane composée de kératine, une protéine qu'on trouve dans les plumes des poulets. Cette fine membrane est ensuite transformée en ce que les scientifiques appellent des "fibrilles amyloïdes".
Ces fibrilles sont un des composants de la pile à combustible, un dispositif permettant de produire de l'électricité à partir d'hydrogène et d'oxygène, et ce sans aucune émission de CO2.
D'ordinaire, ces fibrilles sont constituées de produits chimiques, les substances per-et polyfluoroalkylées ou PFAS. En plus de coûter très cher, ces substances toxiques sont très polluantes. En effet, elles ne sont pas biodégradables.
D'après les inventeurs de ce procédé, fabriquer des piles à combustible avec des plumes de poulet coûterait trois fois moins cher. Et ces plumes seraient très rentables, dans la mesure où elles sont composées à 90 % de kératine, la substance nécessaire à la fabrication des piles.
En plus de l'économie réalisée, cette méthode serait doublement écologique. En effet, elle éviterait non seulement la pollution engendrée par les PFAS, mais aussi celle générée par la destruction des plumes de poulet.
En effet, celles-ci sont brûlées. Or, en se consumant, elles dégagent de grandes quantités de CO2 et de gaz souvent toxiques. Il s'agit, on le voit, d'une technique très vertueuse : les plumes produiraient une électricité "verte" tout en se prêtant plus à la libération de gaz à effet de serre.
Il reste cependant des progrès à accomplir pour perfectionner ce procédé innovant. Ils portent notamment sur l'hydrogène, nécessaire au fonctionnement de la pile, et dont la production demande encore beaucoup d'énergie, et sur l'amélioration de la membrane de kératine.
Tout en cherchant à peaufiner cette méthode originale de production d'électricité, les scientifiques qui l'ont découverte ont déposé un brevet et recherchent des bailleurs de fonds susceptibles de financer leurs recherches.
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Fri, 05 Jan 2024 - 1min - 3159 - Vieillissons-nous plus vite à cause des dinosaures ?
On sait que les dinosaures ont disparu voilà environ 65 millions d'années, peut-être à la suite de l'écrasement, sur le sol de notre planète, d'une énorme météorite.
Une bonne nouvelle, d'une certaine manière, pour les petits mammifères qui, durant 100 millions d'années, ont vécu dans la terreur de certains de ces redoutables prédateurs, qui en faisaient volontiers leur pitance quotidienne.
Une ère nouvelle commence pour certains ce ces mammifères qui, en évoluant, vont donner naissance aux premier hominidés et à l'homme moderne.
Mais, avant de vivre dans un environnement débarrassé des dinosaures, ils ont dû développer des comportements défensifs. L'auteur d'une récente étude, un scientifique britannique spécialiste du vieillissement humain, souligne que notre manière de vieillir serait due, en partie, à l'adaptation de nos très lointains ancêtres au danger représenté par les dinosaures.
Ce chercheur rappelle en effet que les humains vieillissent plus vite que d'autres animaux. Ou, plus exactement, ils sont davantage atteints par les signes de vieillissement que des espèces animales comme les reptiles ou les amphibiens.
C'est ainsi qu'ils ne bénéficient pas, comme certains animaux, de certains processus de régénération des tissus ou de réparation de l'ADN. L'organisme de certains animaux, en effet, est capable de mettre en place un mécanisme physiologique spécifique, qui les protège des dommages causés par les rayons UV.
De même, les humains ont peu à peu perdu la capacité de se reproduire à un certain âge. Ils sont encore atteints par d'autres signes de sénescence, qui ne touchent pas certains animaux.
Pour ce scientifiques britannique, ces "défauts génétiques", comme il les appelle, seraient un lointain héritage des petits mammifères qui devaient tout mettre en œuvre pour échapper à la dent de certains dinosaures.
Dans cette hypothèse, ils ne se seraient pas encombrés, au fil du temps, d'informations génétiques liées à la réparation des tissus ou à la reproduction à tout âge, simplement parce qu'elles ne leur étaient guère utiles dans la lutte quotidienne qui les opposait à leurs prédateurs.
D'autres chercheurs soulignent aussi la plus grande créativité des personnes âgées. L'évolution génétique aurait donc été dans le sens d'un vieillissement plus marqué.
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Thu, 04 Jan 2024 - 1min - 3158 - D'où vient le maïs ?
Le maïs est la céréale la plus produite dans le monde. En effet, environ 1,2 milliard de tonnes de maïs est récolté chaque année, les principaux pays producteurs étant les États-Unis, la Chine ou encore le Brésil.
Le maïs fait partie de nos menus quotidiens mais est aussi intégré dans l'alimentation animale. Cette céréale est originaire d'Amérique centrale, où elle a été domestiquée par l'homme voilà environ 10.000 ans.
Découvert par Christophe Colomb, à Cuba, au cours de son premier voyage en Amérique, en 1492, le maïs s'est peu à peu diffusé dans l'Europe méridionale et le pourtour méditerranéen, avant de s'introduire en Afrique.
Cette céréale a joué un rôle certain dans la stabilité de certaines civilisations précolombiennes, comme celles des Aztèques, des Mayas ou des Olmèques. Elle était en effet à la base de leur alimentation.
Les scientifiques s'interrogent depuis longtemps sur l'origine du maïs. La majorité d'entre eux pensaient que cette céréale était issue d'une herbe sauvage, la "téosinte", que l'homme aurait cultivée dans les basses terres du Mexique actuel et utilisée dans son alimentation environ 9.000 ans avant notre ère.
On a d'ailleurs découvert des grains de maïs remontant à quelque 7.000 ans. Mais de nombreux spécialistes considèrent aujourd'hui que le maïs ne proviendrait pas de cette seule herbe sauvage.
En effet, une étude d'ADN a montré qu'une seconde plante sauvage, poussant dans les hautes terres d'Amérique centrale, aurait été greffée sur la téosinte. D'après les chercheurs, elle aurait apporté au maïs environ 20 % de son patrimoine génétique.
Cette céréale serait donc une plante hybride. Cette hybridation aurait eu lieu voilà environ 4.000 ans. C'est seulement à partir de là que le maïs aurait vraiment pris son essor.
Reste à savoir dans quelles conditions elle s'est produite. Certains chercheurs pensent que cette hybridation ne résulte pas d'une action délibérée. Pour eux, elle serait purement accidentelle.
Elle serait le résultat d'un processus analogue à celui qui voit le maïs sauvage profiter, aujourd'hui encore, de sa proximité avec des champs cultivés.
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Wed, 03 Jan 2024 - 2min - 3157 - Pourquoi le bitcoin est-il une monstruosité écologique ?
Les cryptomonnaies ont le vent en poupe, et notamment la plus connue d'entre elles, le bitcoin. Au début de cette année, près de 20 millions étaient en circulation. Cependant, si ces cryptomonnaies présentent de notables avantages, elles ont aussi des faiblesses.
La forte volatilité ou les délais de transaction sont souvent cités parmi les principaux inconvénients de ces monnaies virtuelles. Mais il en est un autre, moins souvent mis en avant : leur nocivité écologique.
En effet, la validité des transactions et, in fine, la sécurité de ces cryptomonnaies, dont le bitcoin, sont assurés par des "mineurs", qui utilisent de puissants ordinateurs très énergivores.
L'empreinte carbone du minage, comme on appelle cette opération, est donc très forte. Elle entraîne aussi la consommation d'énormes quantités d'eau, nécessaires au refroidissement des centrales électriques alimentant les équipements informatiques utilisés par les mineurs.
Les chiffres cités donnent en effet une idée du coût écologique des opérations nécessaires au fonctionnement des bitcoins. Ils varient selon les sources, mais s'accordent sur les effets dévastateurs du bitcoin sur l'environnement;
Selon la plateforme Digiconomist, l'utilisation et le fonctionnement du bitcoin auraient entraîné, en 2021, la consommation de 134 térawatt-heures, cette unité de mesure équivalant à 1.000 milliards de watt-heures. Ce qui représente à peu près la consommation annuelle d'énergie d'un pays comme l'Argentine.
D'après cette étude, cette consommation, liée au bitcoin, aurait augmenté de près de 90 % par rapport à 2020. Elle précise également que, durant la même période, l'activité associée à cette cryptomonnaie aurait généré l'émission de 64 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère.
De son côté, une étude de l'ONU chiffre à plus de 173 térawatt-heures la consommation d'électricité due au bitcoin entre 2020 et 2021, soit plus que la consommation du Pakistan, un pays de plus de 230 millions d'habitants.
Selon la même étude, les besoins en eau nécessaires au fonctionnement de cette cryptomonnaie serait équivalent au contenu de 660.000 piscines olympiques. Ce qui représente les besoins d'environ 300 millions de personnes dans des zones d'Afrique subsaharienne où l'eau manque souvent.
Les spécialistes s'interrogent donc aujourd'hui sur la possibilité de modifier les procédés de minage actuels.
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Tue, 02 Jan 2024 - 2min - 3156 - Des animaux peuvent-ils réussir le test du miroir ?
Le fait de se regarder dans un miroir, et d'y apercevoir une image qu'on reconnaît comme un reflet de soi-même, exprime la faculté de l'homme de s'identifier comme un être singulier. Autrement dit, cette reconnaissance dans une glace manifeste sa conscience de soi.
Mais elle n'est pas propre à l'être humain. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, certains animaux sont capables de se reconnaître dans un miroir. Ils ont passé avec succès le "test du miroir", mis au point, dans les années 1970, par un psychologue américain.
C'est notamment le cas de certains singes. Non seulement les chimpanzés ou les orangs-outans reconnaissent leur image dans la glace, mais ils sont capables d'utiliser le miroir pour observer certaines parties de leur corps. Ils font aussi des gestes, à seule fin de les voir reproduits dans la glace.
D'autres animaux comprennent que ce qu'ils voient dans la glace, c'est bien eux-mêmes. Pour s'assurer qu'ils en ont bien conscience, des chercheurs ont disposé des marques colorées sur leurs corps.
Ces expériences se sont souvent montrées concluantes. En effet, des animaux aussi divers que des éléphants ou des pies ont essayé d'enlever ces marques, aperçues dans le miroir. Preuve que, pour eux, le reflet entrevu dans la glace, était bien une image d'eux-mêmes.
D'autres animaux encore ont passé ce test du miroir avec succès. Certains oiseaux, comme les pies, les corbeaux ou les pigeons, montrent, à cet égard, une remarquable intelligence.
Les chevaux, ou même certains poissons, sont également capables de se reconnaître dans un miroir. Une expérience a également été réalisée sur des souris. En effet, des chercheurs ont inscrit une tache blanche sur leur front, puis ont placé un miroir dans la boîte où ils avaient mis les rongeurs.
Confrontées à leur image, les souris se sont alors efforcées d'effacer la tache. Tous les animaux, cependant, n'ont pas cette faculté. Face à leur image dans un miroir, certains, comme de nombreux animaux de compagnie, se montrent indifférents ou agressifs, prenant le reflet pour un congénère.
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Mon, 01 Jan 2024 - 1min - 3155 - Bonnes fêtes de fin d'année !
Rendez-vous le 1er janvier pour la reprise !
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Mon, 25 Dec 2023 - 1min - 3154 - Pourquoi le tonnerre dure plus longtemps que l'éclair ?
Quand un orage éclate, des éclairs zèbrent le ciel tandis que le tonnerre se fait entendre. Mais le son et la lumière ne semblent pas en parfaite concordance. En effet, alors que la vive lumière de l'éclair s'est déjà éteinte, le tonnerre gronde encore.
Cet écart, dans la perception des deux phénomènes, est due à une vitesse de propagation différente. En effet, tandis que la lumière circule à 300.000 km/s, le son ne se diffuse qu'à raison de 0,34 km/s.
De ce fait, quand nous voyons un éclair, parfois long de plusieurs kilomètres, le son qu'il émet ne nous parvient qu'avec quelques secondes de retard.
Un son perçu de manières différentes
Le son lié aux éclairs n'est d'ailleurs pas toujours le même. Ainsi, les températures, plus faibles en altitude, ont tendance à attirer la déflagration vers le haut, et à en atténuer la puissance.
Les vents, souvent plus intenses dans cette partie de l'atmosphère, jouent dans le même sens. Ainsi, au-delà d'une certaine distance, le tonnerre n'est plus audible depuis le sol. Un observateur au sol, éloigné de plus de 20 kilomètres d'un éclair, verra son filament lumineux mais n'entendra aucun son.
De même, la température de l'air modifie la manière dont se déplacent les ondes sonores. En effet, elles circulent plus vite si l'air est chaud, leur vitesse étant un peu freinée par de l'air plus froid.
Par ailleurs, la position de l'observateur par rapport à l'éclair peut modifier la perception de ce bruit.
Ainsi, un éclair vu de profil produira une décharge brève et violente, alors que si l'observateur est placé dans la direction de l'éclair, il entendra plutôt un bruit sourd, qui semble se propager lentement dans l'atmosphère.
Si le tonnerre n'est pas perçu de la même manière au fur et à mesure que l'on s'en éloigne, c'est aussi en raison de l'absorption, avec la distance, de certaines catégories d'ondes sonores.
Enfin, le bruit du tonnerre n'est pas toujours le même non plus si l'orage éclate le jour ou la nuit ou si les éclairs se manifestent au-dessus d'un lac par exemple.
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Wed, 20 Dec 2023 - 1min - 3153 - Pourquoi ne déssale-t-on pas davantage l'eau de mer ?
Liées en partie, comme d'autres phénomènes climatiques, au réchauffement du climat, l'intensité et la durée des épisodes de sécheresse ne cessent d'augmenter partout dans le monde. De ce fait, les nappes phréatiques ont du mal à se remplir et l'eau potable vient à manquer dans certains pays.
Face à la recrudescence de ce phénomène, certains se demandent pourquoi on ne recourt pas davantage, en France, à la désalinisation de l'eau de mer.
Certains pays, comme l'Arabie saoudite ou l'Iran, emploient massivement cette technique. Environ 60 % des besoins en eau potable des pays du Golfe persique sont couverts de cette façon.
Les pays du pourtour méditerranéens, comme l'Égypte ou le Maroc, l'utilisent aussi volontiers. En France, cependant, on ne compte que de petites unités de dessalement, installées en Corse ou en Bretagne.
Des solutions énergivores et polluantes
Si les autorités françaises se montrent réticentes à l'égard de la désalinisation de l'eau de mer, c'est que les procédés existants présentent des inconvénients notables.
En effet, les méthodes employées sont, dans l'ensemble, très gourmandes en énergie. C'est le cas du procédé qui consiste à distiller l'eau de mer en la faisant bouillir dans une chaudière.
Les spécialistes estiment qu'il faut consommer entre 7 et un peu plus de 27 kilowatts-heures (kWh) pour assurer le désalinisation d'un seul m3 d'eau de mer.
La seconde méthode, appelée "osmose inversée", n'est pas plus économe en énergie. Elle consiste à filtrer l'eau de mer grâce à une membrane spécifique. Soumise à une forte pression, l'eau passe par cette membrane en y laissant son sel.
Mais ce dessalement de l'eau de mer pose u autre problème : il s'avère très polluant. En effet, ce sont des énergies fossiles, responsables de l'émission de gaz à effet de serre, qui sont largement utilisées pour dessaler l'eau de mer.
Par ailleurs, ce dessalage laisse, en fin d'opération, un résidu très salé. Or, ces solutions salines, très concentrées, sont rejetées dans la mer, ce qui ne peut que nuire à la flore et à la faune marines.
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Tue, 19 Dec 2023 - 1min - 3152 - Qu'est-ce que la résonnance orbitale ?
Grâce aux nouveaux instruments d'exploration mis à leur disposition, les astronomes ne cessent de découvrir de nouvelles portions de l'univers. Ils viennent ainsi de mettre au jour un nouveau système solaire, dont le fonctionnement ne manque pas de les intriguer.
Dissimulé dans la Chevelure de Bérénice, une constellation située au pôle nord galactique, ce système se trouve à une centaine d'années-lumière de la Terre, ce qui, à l'échelle de l'univers, le rend très proche de nous.
La première singularité de ce système solaire est sa composition. En effet, il comprend 6 planètes, nommées, en fonction des lettres de l'alphabet, de a à g. Une telle disposition est déjà très rare. Les scientifiques n'auraient identifié, dans tout l'univers, qu'une dizaine de systèmes semblables.
Par ailleurs, ces planètes sont très peu éloignées de leur étoile, appelée "HD 110067".
Les astronomes s'intéressent à une autre particularité de ce système solaire. En effet, les orbites de ces planètes seraient en "résonance". Autrement dit, ces planètes exerceraient, les unes sur les autres, une influence gravitationnelle sensible.
De fait, quand une planète fait un tour autour de son étoile, une autre en fait exactement deux. Mais le nombre de tours entraînés par l'orbite d'une des planètes peut être aussi de trois ou quatre tours complets.
Il s'agit en quelque sorte de résonances imbriquées, dans lesquelles les planètes, groupées par couples, influent sur les orbites des autres. La résonance n'est pourtant pas parfaite, mais étonnamment stable dans le temps. L'harmonie de cet étrange ballet céleste dure donc depuis des millions d'années.
Et c'est précisément cette continuité dans le fonctionnement d'un système qui n'a pratiquement pas changé depuis son origine qui expliquerait la perfection de cette mécanique.
Son observation permettrait en tous cas d'en apprendre davantage sur la formation et l'évolution des systèmes solaires, et donc sur l'origine et l'histoire du nôtre.
Braqué sur cette étoile HD 110067 très brillante, le télescope spatial James Webb pourrait ainsi apporter une ample moisson d'informations sur la température et la composition chimique de l'atmosphère de ces exoplanètes.
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Mon, 18 Dec 2023 - 2min - 3151 - Quelle est la trace laissée par la foudre sur la peau ?
Sur les quelque 240.000 personnes qui, chaque année, sont frappées par la foudre, environ 10 % trouvent la mort. Les autres souffrent de brûlures plus ou moins graves, ou d'atteintes plus légères.
Mais, dans de nombreux cas, la foudre laisse sa marque sur la peau. Elle trace en effet, sur l'épiderme, des figures ramifiées, qui peuvent évoquer le réseau formé par les racines ou les branches d'un arbre.
Ce dessin particulier, qui produit toujours les mêmes formes, a reçu le nom de "figure de Lichtenberg", du nom du physicien allemand qui a observé ce phénomène, pour la première fois, à la fin du XVIIIe siècle.
Ces traces rougeâtres, apparaissant souvent sur le tronc, les jambes ou les épaules, sont sans doute dues à l'atteinte, par la décharge électrique libérée par la foudre, des petits vaisseaux capillaires courant sous la peau.
Généralement indolores, ces petites lésions cutanées disparaissent en principe au bout de quelques jours.
La foudre comme auxiliaire de l'artiste
Mais la foudre n'imprime pas seulement ces curieuses traces sur la peau. Elle laisse aussi cette empreinte spécifique sur des matériaux isolants, comme le verre, le bois ou le plastique.
Frappé par la foudre, le verre se fend ainsi, sans se briser, en d'étonnantes arborescences. Le dessin, qui suit des lignes sinueuses et complexes, n'est pas le même selon qu'il s'agit d'une charge électrique positive ou négative.
D'après les scientifiques, la foudre provoquerait une ionisation de l'air, ce qui se traduit par l'émission de ions négatifs, particules chargées électriquement et composées d'atomes ayant perdu ou gagné un ou plusieurs électrons.
Ce phénomène permettrait en quelque sorte à la décharge électrique de se frayer un chemin au sein même de la matière.
Cette action particulière de l'électricité est mise à profit par des artistes soucieux de reproduire la beauté de ces étranges figures. D'autant qu'elles peuvent se former sur une surface plane mais apparaitre aussi en 3D.
Toutefois, la réalisation de telles œuvres d'art, qui suppose la manipulation de charges électriques puissantes, ne peut être entreprise qu'avec la plus grande prudence.
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Sun, 17 Dec 2023 - 2min - 3150 - Êtes-vous certain de maîtriser la langue française ?
Pour écouter le nouveau podcast "Franc-parler":
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Spotify: https://open.spotify.com/show/4ebaP6J0tjC8QTJaYHiUbu
Deezer: https://deezer.com/show/1000488492
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Sat, 16 Dec 2023 - 1min - 3149 - Pourquoi l’atmosphère du Soleil est-elle plus chaude que sa surface ?
Pour écouter l'épisode du Coin philo, La fin justifie-t-elle les moyens ? (1/2):
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Notre Soleil est, comme 10 % des étoiles de la voie lactée, une étoile de type "naine jaune", qui transforme l'hydrogène de son noyau en hélium, par un processus de fusion nucléaire.
C'est ce qui explique en partie les températures infernales qui règnent sur notre astre. Dans son cœur, en effet, on peut enregistrer une température d'environ 15 millions de degrés.
Puis cette température s'abaisse au fur et à mesure qu'on monte vers la surface. Là, il ne fait plus "que" 6.000°C environ. Et la température continue de "se refroidir" juste au-dessus de la surface.
Une mangrove magnétique
Si l'on s'en réfère à ce qui se passe sur Terre, on pourrait penser que cet abaissement de la température devrait se poursuivre à mesure qu'on s'élève dans l'atmosphère. Or, il n'en est rien. C'est même tout le contraire.
En effet, plus on grimpe dans l'atmosphère, plus il fait chaud. Dans la basse atmosphère, on peut déjà enregistrer une température de l'ordre de 10.000°C. Dans la couronne solaire, la partie la plus élevée de cette atmosphère, elle peut même atteindre le million de degrés. Les scientifiques se demandaient depuis longtemps pourquoi l'atmosphère du Soleil est beaucoup plus chaude que sa surface.
Des chercheurs français viennent peut-être de trouver la clef de l'énigme. Ils ont en effet identifié, à environ 1.500 kilomètres sous la surface du Soleil, une couche de plasma, cette catégorie de matière qui compose en partie notre astre.
Chauffé, ce plasma produit un champ magnétique, qui remonte à la surface et crée de véritables pôles d'énergie. De ces réserves énergétiques s'élèveraient des sortes de filaments très chauds, qui iraient réchauffer l'atmosphère.
Les scientifiques comparent cette "végétation" magnétique au réseau touffu de racines qui distingue les arbres des mangroves. Pour les scientifiques, ce mécanisme de réchauffement de l'atmosphère du Soleil contribue à l'apparition des vents solaires. En en comprenant mieux le fonctionnement, on pourra en apprendre davantage sur ces vents, qui parviennent jusqu'à notre planète.
Lancée en 2018, la sonde Parker Solar Probe devrait bientôt apporter des informations intéressantes sur ces questions.
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Wed, 13 Dec 2023 - 2min - 3148 - Qui est le « fils du Concorde » ?
La NASA songe à renouer avec l'époque des vols commerciaux supersoniques. Dans les années 70 et 80, en effet, des avions comme le Concorde transportaient des passagers à une vitesse excédant celle du son.
Puis ce type de vol a été abandonné, notamment pour des raisons ayant trait aux nuisances sonores provoquées par ces appareils, à l'environnement et à la sécurité. Depuis des années, la NASA poursuivait la mise au point de son avion X-59, qui devrait inaugurer la reprise des vols supersoniques.
Ce n'est donc pas sans raison qu'on appelle cet avion expérimental le "fils du Concorde". Le projet, démarré en 2016, a connu de nombreux retards. Mais des essais au sol pourraient avoir lieu dès la fin 2023, pour une possible mise en service en 2024.
Un franchissement discret du mur du son
Avec son fuselage effilé, cet avion très longiligne devrait atteindre des vitesses record. Il pourrait non seulement dépasser la vitesse du son, à 1.224 km/h, mais voler deux fois plus vite que le Concorde.
Or, le Concorde avait lui-même réussi à voler à 2.155 km/h, soit pas très loin de Mach 2, mesure qui représente deux fois la vitesse du son. On imagine donc à quelle vitesse les passagers seraient transportés avec un tel avion !
Là où le Concorde reliait Paris à New York en 3 heures, le X-59 mettrait deux fois moins de temps. Et cet avion présente d'autres avantages notables. En premier lieu, les ingénieurs ont réussi à éliminer le "bang" très sonore qui marquait le franchissement du mur du son.
En passant cette limite, en effet, le X-59 n'émettrait qu'un bruit discret, comparable au claquement de la portière d'une voiture. Lors des premiers vols d'essai, les populations survolées seront d'ailleurs invitées à donner leur avis sur le niveau sonore de l'avion.
D'ores et déjà, ce nouvel avion pourrait emprunter plusieurs dizaines de trajets, identifiés par la NASA. Même s'il n'a pas été dévoilé, le prix des billets devrait réserver l'utilisation du X-59 aux passagers les plus riches.
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Tue, 12 Dec 2023 - 1min - 3147 - Quelle est la spécificité de la planète « barbapapa » ?
Le télescope spatial James Webb n'en finit pas d'explorer l'espace. Il a ainsi permis aux astronautes de mieux connaître Wasp-107b, une exoplanète qui n'avait pas révélé tous ses secrets. Découverte en 2017, cette géante gazeuse, dont le diamètre approche celui de Jupiter, restait en effet assez mal connue.
Il règne, sur cette planète très peu dense, et située à quelque 200 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Vierge, une température de l'ordre de 1000°C. L'atmosphère est composée de vapeur d'eau et de dioxyde de soufre. Si des humains pouvaient s'en approcher, ils sentiraient donc comme une odeur d'allumette brûlée.
Mais ce qui a surtout attiré l'attention des astronautes, c'est la présence, dans cette atmosphère, de très fines particules de silicate, une substance comparable au sable.
Une planète très légère
Cette substance forme une vapeur qui, en se condensant, produit de la pluie. On peut donc dire qu'il pleut du sable sur Wasp-107b.
Par ailleurs, la très faible densité de cette grande planète gazeuse, qui la rend dix fois plus légère que Jupiter, laisse largement pénétrer la lumière. Ce qui lui donne une sorte de consistance duveteuse très particulière.
Elle lui a d'ailleurs valu le surnom de planète "barbapapa", car elle se révèle aussi légère que cette friandise de fête foraine. L'aspect spécifique de l'atmosphère de cette exoplanète permet aux instruments de recherche de l'explorer bien plus facilement que l'atmosphère de Jupiter.
Ce qui, bien sûr, ne la rend pas plus hospitalière pour autant. En effet, la température y est proprement infernale. Et le pied d'un éventuel astronaute ne rencontrerait aucune surface solide sur cette planète gazeuse, si ce n'est celle de son cœur, qui correspondrait à seulement quatre fois la masse de la Terre. Les scientifiques pensaient effet que de telles planètes géantes ne pouvaient avoir qu'un cœur très massif.
Quoi qu'il en soit, les scientifique s'expliquent mal la formation d'une planète aussi légère. Ils se demandent aussi comment elle peut garder son enveloppe de gaz, alors qu'elle passe très près de son étoile.
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Mon, 11 Dec 2023 - 1min - 3146 - Peut-on fermer les Portes de l'Enfer ?
En 1971, des scientifiques soviétiques découvrent un gisement de gaz naturel au Turkménistan. Ce gisement de Derweze, situé au centre du désert de Karakoum, a l'air prometteur.
Les scientifiques installent alors les équipements nécessaires et commencent à forer. Mais voilà que le sol s'effondre soudain, faisant apparaître un cratère d'environ 70 mètres de diamètre et 30 mètres de profondeur.
On s'aperçoit que de grandes quantités de méthane s'échappent du site. Craignant les conséquences que ces émanations pourraient avoir pour les populations et l'environnement, les ingénieurs soviétiques décident d'enflammer le gaz. Ils pensent ainsi brûler en quelques semaines les réserves du site.
Mais, depuis lors, le cratère n'a jamais cessé de brûler, ce qui vaut à l'endroit le surnom de "Porte de l'Enfer".
Une décision d'extinction toujours pas appliquée
En 2013, le cratère est exploré par un aventurier canadien, équipé d'une combinaison spéciale. Il récolte notamment des échantillons de terre. Par ailleurs, le site est devenu une véritable attraction touristique.
À plusieurs reprises, les autorités du Turkménistan ont exprimé leur souhait de fermer le cratère. En raison, d'abord, des dangers qu'il continue à présenter pour les populations voisines.
Par ailleurs, ce cratère enflammé contribue au réchauffement climatique, car il rejette un gaz à effet de serre. Et, en la matière, le Turkménistan est régulièrement montré du doigt.
Enfin, ces permanentes émanations de gaz représentent, aux yeux des dirigeants du pays, un véritable gaspillage. C'est du moins la version officielle, car les gisements de gaz ne manquent pas dans ce pays d'Asie centrale.
Mais, si le gaz brûle toujours, c'est que l'extinction de ce cratère en feu n'est pas une mince affaire. En effet, il ne s'agit pas simplement d'éteindre les flammes, il faut aussi empêcher que ne se produisent les fortes explosions qui pourraient accompagner cette opération.
Des explosions qui pourraient se révéler plus dangereuses que le cratère enflammé lui-même. Pour certains, d'ailleurs, les quantités de gaz échappées de cette "Porte de l'Enfer" seraient moins importantes que les rejets constatés sur d'autres sites. Pour eux, par conséquent, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
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Sun, 10 Dec 2023 - 2min - 3145 - Les poules peuvent-elles voler ?
Il n'est pas nécessaire d'édifier des barrières très élevées autour d'un poulailler. Même si elles en avaient envie, les poules ne pourraient guère s'échapper par la voie des airs.
En effet, ces volatiles ne sont pas très doués pour le vol. Elles ont pourtant des ailes, mais qui ne leur sont pas d'une grande utilité.
Certes, il leur arrive de voler, mais sur une courte distance, qui n'excède pas quelques mètres. Et une poule restera alors près du sol. En effet, elle ne montera guère plus haut qu'un mètre ou un mètre cinquante. Et encore ne parvient-elle à ce résultat qu'en battant frénétiquement des ailes.
Son vol s'apparente plus à une suite de bonds désordonnés qu'au vol majestueux d'un rapace.
Des poules devenues trop lourdes
Mais pourquoi les poules ont-elles tant de mal à voler ? Parce qu'elles ne sont plus faites pour ça. En effet, elles sont issues d'une sélection qui les destine à pondre des œufs ou à finir dans nos assiettes.
Elles sont donc devenues trop lourdes. Pesant entre deux et trois kilos, en moyenne, elles peuvent bien voleter sur quelques mètres, mais peinent à prendre de l'altitude. Et leurs ailes, dont la musculature est de toute façon assez peu développée, ne peuvent pas soutenir le poids de leur corps très longtemps.
Par ailleurs, les poules domestiques sont à l'abri des prédateurs. Elles n'ont donc pas besoin de voler pour leur échapper, comme le font certains gallinacés sauvages.
La morphologie des poules, et la sélection pratiquée par l'homme, ont donc favorisé, chez ces oiseaux, la vie au sol. En effet, les pattes des poules, solides et formées de trois doigts, leur permettent aussi bien de chercher leur nourriture dans le sol que de fuir en cas de danger. En effet, si elles volent mal, elles ont appris à courir vite.
Ceci étant, il faut préciser que certaines espèces de poules sont capables, en matière de vol, de performances plus flatteuses. C'est le cas, par exemple, de la poule d'Ancône ou de la Leghorn, qui sont plus légères.
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Wed, 06 Dec 2023 - 1min - 3144 - Pourquoi l'humusation est-elle illégale ?
En France et en Europe, le corps d'une personne décédée ne peut être qu'inhumé ou incinéré. Certains responsables politiques et associatifs voudraient ajouter une autre manière de s'occuper de la dépouille mortelle : l'"humusation".
Elle consiste à envelopper le corps d'un linceul biodégradable, puis à le déposer, à même le sol, sur une couche de copeaux de bois. Il est ensuite recouvert de matières végétales imbibées d'eau de pluie.
Le but serait de transformer le corps humain en un humus qui viendrait fertiliser la terre où il repose.
Une pratique funéraire qui divise
Cette pratique funéraire vient d'être autorisée par l'État de New York, qui donne ainsi son feu vert à la suite d'autres États américains.
Mais elle est, pour l'heure, interdite en France et dans les autres pays européens. Les arguments par lesquels l'Église catholique justifie cette interdiction sont repris, pour l'essentiel, par les opposants à cette méthode de l'humusation.
Pour eux, en effet, elle n'assure pas le respect et la dignité avec lesquels doivent être traités des restes humains.
Ce qui n'est bien sûr pas l'avis des partisans de cette pratique funéraire, dont certains font allusion à la Bible et à ce passage qui rappelle que l'homme doit "redevenir poussière".
Mais ils insistent surtout sur l'aspect écologique de l'humusation. D'après eux, en effet, elle permet la réintégration du corps humain dans le cycle du vivant, sans avoir d'impact négatif sur l'environnement.
Ce qui ne serait pas le cas des pratiques funéraires traditionnelles. En effet, l'incinération entraînerait l'émission de 3 % du CO2 émis par un citoyen français. Du fait des transports nécessités par l'organisation des obsèques, l'empreinte carbone de l'inhumation serait encore plus forte.
Or, les promoteurs de cette méthode particulière d'inhumation s'appuient sur les souhaits des Français, dont un récent sondage révèle que près de 75 % d'entre eux désireraient avoir une "mort écologique".
Forte de ces arguments, une députée appartenant au parti MoDem, présidé par François Bayrou, vient de déposer une proposition de loi visant à expérimenter l'humusation, qui suscitera sans doute de nombreuses réactions.
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Tue, 05 Dec 2023 - 2min - 3143 - Pourquoi les anneaux de Saturne vont-ils disparaître en 2025 ?
La planète Saturne ne vas pas sans ses anneaux. Découverts dès le XVIIe siècle, par Galilée, ils sont composés de glace, certaines de ses composantes étant minuscules, alors que d'autres sont des blocs de plusieurs mètres.
Les débris formant ces anneaux sont donc surtout composés d'eau gelée, même si elle se mêle d'un peu de métal et de poussière de roches. Ils sont formés de plusieurs parties, dont certaines sont plus brillantes que d'autres.
Les scientifiques s'interrogent depuis des siècles sur la formation de ces anneaux, d'ailleurs assez récente, puisqu'elle ne remonterait qu'à environ 400 millions d'années. Sont-ils les vestiges d'un corps céleste détruit par l'attraction de Saturne ou résultent-ils d'une collision entre des objets gravitant dans l'orbite de la planète ?
...Qui disparaissent de temps en temps
Quoi qu'il en soit de leur origine, les anneaux de Saturne disparaissent de temps en temps. Non qu'ils soient détruits. En effet, ils continuent bien de tourner autour de Saturne.
Mais c'est l'œil humain qui n'est pratiquement plus capable de les apercevoir. De fait, à certains moments, ils ne réfléchissent pas assez de lumière du Soleil pour que nous puissions les admirer.
Ce phénomène est dû au changement de l'axe d'inclinaison de la planète. Durant sa très lente rotation autour du Soleil, qui lui prend en effet plus de 29 ans, les positions respectives de Saturne et de la Terre par rapport à notre astre empêchent la vision de ces anneaux depuis notre planète.
À un certain moment, la position des anneaux devient perpendiculaire à notre champ de vision. On ne peut alors pas plus les distinguer que si on essayait de voir une lointaine feuille de papier par la tranche.
Cette disparition se produit de façon régulière, suivant une périodicité de 13 à 15 ans. Il s'agit donc d'un véritable cycle. Et la prochaine disparition de ces anneaux est prévue pour 2025.
Ils s'estomperont alors d'autant mieux qu'ils forment une couche de matériaux finalement assez mince. Et, du fait de leur composition, ce sont de toute façon des formations très instables, qui perdraient plusieurs tonnes de matière chaque seconde.
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Mon, 04 Dec 2023 - 1min - 3142 - Nos deux narines sentent-elles de la même façon ?
Ces dernières années, le sens de l'odorat a fait l'objet de plusieurs études, tant chez les humains que chez les animaux. Des chercheurs américains se sont ainsi demandé si nos deux narines percevaient les odeurs de la même façon.
Pour ce faire, ils ont fait appel à une dizaine de patients souffrant d'épilepsie, dans le cerveau desquels des électrodes avaient déjà été implantées.
On a alors diffusé trois parfums différents dans l'une et l'autre narines de ces patients, puis dans les deux en même temps. On a ensuite demandé à ces personnes si elles avaient reconnu ces effluves et, dans l'affirmative, quelle narine avait permis cette identification.
Chaque narine fonctionne à part
Les scientifiques ont recueilli les réponses des participants, puis les ont comparées aux résultats fournis par les électrodes. Ils se sont alors aperçus que l'activité cérébrale liée à la perception des odeurs par chacune des narines était très proche.
Mais il y avait tout de même une différence qui, si minime soit-elle, permettait d'identifier un fonctionnement propre de chaque narine. Un phénomène encore plus présent si le même parfum était d'abord présenté à une narine, puis à l'autre.
Les chercheurs ont notamment remarqué que, dans un premier temps, chaque narine percevait l'odeur d'une façon particulière. Ce n'est qu'au bout d'un court délai que les deux narines s'accordent à l'identifier de la même manière.
Aussi bref que soit ce laps de temps, il témoigne de l'individualisation de chaque narine. Cette découverte a été mise en relation avec des travaux précédents, sur des rats, tendant à montrer que ces animaux étaient également pourvus d'une telle faculté.
Selon les scientifiques, cette manière de sentir, avec une perception différente de chaque narine, rendrait notre sens olfactif plus performant.
Les chercheurs pensent que cette différenciation de la perception des odeurs entre les deux narines se fait dans une zone du cerveau responsable du fonctionnement de notre odorat. En tous cas, et même si d'autres études sont encore nécessaires, de telles recherches ne peuvent que nous en apprendre davantage sur nos facultés olfactives.
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Sun, 03 Dec 2023 - 1min
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