Chagrin d'amour par Olympe de Gê

Après avoir partagé une nuit, une semaine, ou six mois avec un homme, il m’est arrivé de me sentir partir en vrille… Décrochage de l’humeur, spirale des pensées obsessionnelles, anxiété qui monte dans les tours… Tout ça se termine par une rupture, et un crash émotionnel… pendant des mois, je survis plus que je ne vis. Excessif ? Ou pathologique, peut-être. Je sais que j’ai une personnalité addict : j’ai été addict à la nourriture, je suis addict au travail, aux écrans, je me ronge les ongles… Et si j’étais droguée à l’amour ?

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Quand j’ai commencé à écrire ce podcast et à en parler autour de moi, on m’a beaucoup dit : c’est un beau sujet, c’est un sujet universel : qui n’a pas vécu de chagrin d’amour ? J’étais d’accord. Et puis j’ai découvert que vivre un chagrin d’amour, pleurer le corps de l’autre, se rappeler sa peau, regretter nos instants de complicité… c’est une douleur qu’il n’est pas donné de vivre à tout le monde.

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Il y a douze ans, j’ai été quittée par un homme dont j’étais très amoureuse, au moment où j’acceptais un poste à Londres. Deux mois plus tard, je suis arrivée le cœur en miettes dans cette ville où je ne connaissais personne. Au-delà de mon chagrin et de ma solitude, je me rappelle que j’avais aussi cette conviction : j’étais "en train de rater le coche"... Si j’étais seule à 28 ans, qui voudrait jamais de moi ? Mais enfin : pourquoi en plus de mon chagrin, cette angoisse d’être célibataire ?

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Quand une relation amoureuse s’achève, l’angoisse que je ressens est si intense, et j’ai parfois mal tellement plus longtemps que l’histoire elle-même a duré… que non seulement je souffre mille morts, mais en plus, je m’en veux ! Pourtant, c’est normal d’avoir mal quand on a un chagrin d’amour. Notre souffrance s’explique physiologiquement. Et son intensité est si réelle, qu’on peut la voir dans le cerveau.

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Que se joue-t-il en nous, quand nous avons le cœur brisé ? Est-ce une personne que nous pleurons, ou bien sommes-nous en plein sevrage ? La voix, le corps de l’autre nous manquent-ils tant que ça, ou est-ce la position sociale de célibataire qui nous effraie ? Bref : pourquoi les chagrins d’amour nous font-ils si mal ? Et comment pourrions-nous les vivre mieux ? Je suis Olympe de Gê et je vous emmène à la recherche de nouvelles pistes pour comprendre et agir face à cette expérience si commune (mais si mal comprise) qu’est le chagrin d’amour.

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