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Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.
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- 1209 - Une usine qui recycle ce qui « ne se recycle pas » ?
Recycler les barquettes alimentaires en plastique qui finissent habituellement à l'incinérateur est désormais possible ! L'entreprise Carbios s'apprête en à ouvrir "la première usine au monde" du genre, dans l'est de la France, avec une technologie inédite pour recycler ces plastiques dont personne ne veut. Qu’il s’agisse de flacons, barquettes ou d'anciens habits, même de mauvaise qualité ou sales, ces déchets ont désormais un point de chute.Je cite le directeur général de Carbios, "la qualité du déchet entrant ne nous intéresse pas, on cherche même des déchets médiocres […] Avec une technologie comme Carbios, on va aller chercher tout ce que les autres ne recyclent pas [offrant ainsi une solution de] recyclage circulaire, conférant à ces déchets indésirables de la valeur et les empêchant d'être enfouis ou incinérés" fin de citation. Le groupe basé à Clermont-Ferrand va donc ouvrir son premier centre de recyclage à Longlaville (Meurthe-et-Moselle), sur un terrain de 13 hectares. La future usine permettra de traiter 50.000 tonnes de déchets par an, ce qui représenterait, par exemple, 300 millions de t-shirts, et devrait fonctionner à plein régime dès 2026.Concrètement, une enzyme, créée par l'entreprise, a la capacité de séparer les différents composants du déchet et de mettre de côté le polyéthylène téréphtalate (les fameux PET). D’après le directeur général de Carbios, il faut environ un kilo d'enzymes pour traiter une tonne de PET. Au bout de quelques heures, un liquide est produit. Reste ensuite à le filtrer et à le purifier pour permettre la fabrication de PET entièrement biorecyclé, "sans en compromettre la qualité" du plastique d’après l’entreprise. Car les plastiques PET sont très utilisés. Avec ce processus, je cite, pour "une tonne de déchets préparés, on sort 90% de matériau" fin de citation. Pour Carbios, l'objectif est désormais de mettre cette technologie sous licence et de la commercialiser au niveau mondial... à commencer par l'usine de Longlaville, à quelques kilomètres seulement du Luxembourg et de la Belgique. Les déchets PET seront recueillis dans un périmètre de "300 à 500 kilomètres" à la fois en France, Allemagne, Belgique et au Luxembourg.Diverses marques, comme L'Occitane en Provence, L'Oréal, Salomon ou Puma, sont d'ores et déjà partenaires de Carbios. Une filière dédiée au textile devrait également voir le jour, alors que seul 13% d'entre des vêtements contenant du PET sont aujourd’hui recyclés, selon Carbios. Pour l’historique, il aura quand même fallu plus de 10 ans pour perfectionner cette technique de recyclage. L'investissement, chiffré à 230 millions d'euros en juin 2023, est en partie financé par l'État via France 2030 et la région Grand Est.
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Thu, 09 May 2024 - 2min - 1208 - Le bien-être animal bientôt affiché sur les étiquettes des aliments ?
Savez-vous réellement si les produits que vous achetez respectent le bien-être animal. Si certains labels laissent peu de place au doute comme le Label Rouge pour la viande, avec un cahier des charges assez lourd pour les éleveurs, cela suffit-il pour se dire que l’animal a vécu dans de bonnes conditions avant d’arriver dans notre assiette ? En effet, un élevage de poules peut disposer de perchoirs, mais cela a-t-il vraiment un sens si elles ne les utilisent pas car ils ne sont pas adaptés ? La température, la ventilation et le niveau de poussière peuvent être contrôlées, mais les bêtes éternuent-elles ? C’est pour lever tout doute et être le plus transparent possible que l'agence sanitaire Anses propose de corriger les étiquettes sur nos produits alimentaires en ajoutant un score de bien-être animal.
À ce jour, aucune législation européenne ne prend véritablement en compte je cite "les allégations ou l'étiquetage en matière de bien-être animal", d’après les explications de l'Anses, publiées dans un rapport. Certaines règles encadrent juste les informations sur les méthodes de production comme "Agriculture biologique" ou le mode d'élevage des poules pondeuses ("en cages", "en plein air", etc.). Il existe également divers étiquetages au niveau national "sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables, générant de la confusion et des doutes chez les consommateurs", fin de citation. L'organisme s'est donc auto-saisi en 2021 pour recommander des lignes directrices dans l'objectif d'une éventuelle harmonisation au niveau européen. Il est ainsi proposé : une classification à cinq niveaux allant du meilleur (A) au plus faible (E).
L’Anses propose de prendre en compte huit facteurs, à savoir : les caractéristiques génétiques, les techniques d'élevage, les pratiques de l'éleveur, l'hébergement, l'alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses et la reproduction. L'alimentation par exemple doit être facilement accessible et adaptée à l'espèce et l'âge de l'animal, mais doit aussi satisfaire ses besoins comportementaux comme le fouissage pour les porcs ou le picotage/grattage pour les volailles. L'organisme recommande de prendre en compte toutes les étapes de vie – de l’élevage jusqu’à l’abattage en passant par le transport. Je cite "on ne peut pas affirmer qu'une production respecte le bien-être des animaux si on ne sait rien des conditions de vie de la génération précédente", conclut l'Anses.
ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/bea-etiquetage
Rapport : https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2021AUTO0161Ra.pdf
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Wed, 08 May 2024 - 2min - 1207 - La pluie réduit-elle l’autonomie des voitures électriques ?
Ce n’est pas un secret, le froid affecte particulièrement l'autonomie des voitures électriques. Cependant, peut-on en dire autant de l’eau ? Pour répondre à cette question, les équipes d'Automobile Propre ont effectué toute une batterie de tests afin d'établir des mesures précises de la surconsommation engendrée par les intempéries, et ainsi, évaluer l'impact réel de la pluie sur les VE. Je cite, « afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons effectué ces tests sur la même portion de route, avec une température extérieure identique et sans la climatisation afin d’isoler au maximum la surconsommation engendrée par la pluie. Nous avons réalisé ces mesures à bord de plusieurs voitures différentes, dont la Cupra Born, la Peugeot e-3008, le Renault Scenic e-Tech ou encore l’Audi e-Tron GT RS », fin de citation.
Pour rentrer dans le vif du sujet, l'eau sur la route est un double agent redoutable pour l'efficacité énergétique des VE. D'une part, elle crée une couche résistante devant les pneus, augmentant la consommation d'énergie nécessaire pour maintenir une vitesse constante. C'est comme si vous rouliez dans du sable mouillé : plus c'est humide, plus il faut appuyer sur l'accélérateur. Ensuite, la pluie rend l'air plus « visqueux », ce qui augmente la résistance aérodynamique. Imaginez rouler dans un brouillard épais : votre voiture doit fendre l'air aveAc plus de force, ce qui consomme plus d'énergie. Et selon les tests d’Automobile Propre, l'eau sur la route peut être responsable d'une surconsommation assez importante, jusqu'à 20 % ! À 110 km/h, il semblerait que la Renault Scenic e-Tech s'en sorte mieux que les autres.
Ceci dit, saviez-vous que les limitations de vitesse imposées en cas de conditions pluvieuses peuvent contrebalancer cette perte ? D'après le test, diminuer la vitesse de 20 km/h sous la pluie (donc passer de 130 à 110 km/h) permet d'économiser en moyenne 1,2 kWh pour 100 km. Pour ce qui est de l’utilisation des phares et des essuie-glaces sur un véhicule électrique, ces équipements n’ont en qu’un impact minime, avec une consommation d’énergie dérisoire comparée à celle requise pour surmonter les contraintes physiques imposées par la pluie. En conclusion, oui, une voiture électrique consomme plus d'énergie les jours de pluie, mais la solution est déjà toute trouvée : roulez moins vite, ce qui sera aussi bon pour votre voiture que pour votre sécurité.
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Tue, 07 May 2024 - 2min - 1206 - ENGIE piraté par des hackers ?
ENGIE a-t-il été victime d'un piratage ? C’est ce que laisse penser sur ses réseaux, le groupe cybercriminel Lapsus$, avec une revendication début mai, en publiant un échantillon de données sensibles appartement vraisemblablement à des clients de l’entreprise. Les hackers derrière cette fuite avaient déjà publié, il y a quelques jours, des données appartenant au ministère de l'Agriculture.
C’est donc à une fuite de données de ses clients que le groupe ENGIE serait donc confronté depuis le début du mois de mai. L'échantillon d'informations publié par Lapsus$ révèle la présence de noms complets, d'adresses, de dates de rendez-vous, et de marques et modèles d'équipements utilisés par des clients. D’après Jérôme Thémée, fondateur de l'ESD Cybersecurity Academy que je cite « cet événement n'est pas isolé. Le groupe a mis en ligne un échantillon de la base de données de particuliers.engie.fr » fin de citation. Cette publication du groupe survient après une fuite similaire en 2023, ce qui tend à prouver que les failles de sécurité auxquelles le fournisseur d’énergie était confronté ne sont toujours pas refermées.
À noter que le groupe derrière ce supposé hack n'est pas inconnu. Lapsus$ s’est notamment fait une petite réputation en piratant des sociétés comme OKTA, spécialisée dans la gestion d'identités et d'accès en mars 2022, mais aussi et surtout celui d’Electronic Arts (EA) en juin 2021, sans oublier la dernière fuite de données liée à GTA 6 dans laquelle ils auraient aussi joués un rôle majeur. Pour Jérôme Thémée, il est aujourd'hui impératif qu’ENGIE revoie ses stratégies de cybersécurité pour renforcer ses défenses et regagner la confiance de ses utilisateurs. Si vous êtes client chez ENGIE, soyez vigilant ces prochains jours, car des campagnes de phishing pourraient avoir lieu. Dans le doute, vous pouvez optez pour la sécurité et changer au plus vite le mot de passe de votre compte ENGIE, même si rien n'indique, à ce stade, une violation plus particulière de données d'identification.
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Mon, 06 May 2024 - 1min - 1205 - L’électricité française, décarbonée à 92% ?
Le bilan électrique de l’année 2023 en France a été publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. L’un des enseignements, c’est l’essor des énergies renouvelables qui contribue de manière significative à la décarbonation de notre mix-énergétique. Ainsi, en 2023, plus de 92% de la production électrique française provenait de sources bas-carbone. Un niveau jamais atteint auparavant qui fait de la France l’un des pays les plus avancés en matière d’électricité décarbonée. Si l’hexagone s’appuie évidemment sur son parc nucléaire et sur une grande puissance hydroélectrique, les énergies renouvelables ont également joué un rôle crucial dans cette transition énergétique, enregistrant des performances assez notables. En 2023, la production totale d’énergies renouvelables et la récupération électrique était de 140,8 TWh.
Dans le détail, la production hydroélectrique est en hausse de 18%, avec 58,2 TWh, suivie par la production éolienne à 50,7 TWh, soit une augmentation de 31%. Côté solaire, la croissance est de 16% pour 21,5 TWh d’électricité produite. Le thermique renouvelable de son côté, principalement basé sur la biomasse et le biogaz, ainsi que la valorisation des déchets, a généré 10,4 TWh. Au total, les énergies renouvelables ont représenté 31,6% de la consommation d’électricité en métropole. Conséquence de cette transition énergétique : le recul significatif des énergies fossiles. Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à la consommation électrique en France ont chuté de 46%, évitant ainsi l’émission de 13 Mt de CO2. Ces bénéfices s’étendent même au-delà des frontières françaises, puisque grâce à ses exportations d’électricité vers d’autres pays, la France a permis à l’Allemagne de réduire ses émissions de 11 Mt et à l’Italie de les réduire de 5 Mt. Ces résultats confirment une fois de plus l’impact du développement des énergies renouvelables françaises sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne.
RTE : https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-france-2023-nouvel-equilibre-systeme-electrique
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Sun, 05 May 2024 - 2min - 1204 - Les virus raffolent du CO2 pour se développer ?
Des chercheurs de l'université de Bristol (au Royaume-Uni) confirment aujourd'hui un conseil qui pour certains qui relève du bon sens : aérer les pièces limite les risques de tomber malade, comme en témoigne leur article dans revue Nature Communications.
Pour rappel, pendant la pandémie de COVID, des capteurs de dioxyde de carbone (CO2) ont été utilisés pour jauger la ventilation des bâtiments. Car le CO2 et le virus, en effet, sont tous les deux présents dans l'air que nous expirons. Mais les chercheurs sont allés plus loin que cette simple analyse. Pour eux, la présence de CO2 dans l'air permet aux virus de survivre plus longtemps, avec un risque d'infection qui augmente. Les chercheurs ont testé le comportement du SARS-CoV-2 à différentes concentrations de CO2, allant de celle de l’extérieur, jusqu’à un ratio x15. Et il s’avère que si la concentration en CO2 dans une pièce est seulement 2x supérieure à celle de l’extérieur, donc dans une pièce considérée comme « bien ventilée » - le virus devient plus viral et survit plus longtemps. Dans le cas d’une pièce avec beaucoup de monde, donc avec une concentration x10 par rapport à l’air extérieur, le virus était 10 fois plus contagieux d’après les chercheurs.
Ce qu’il faut donc retenir, c’est qu’en ouvrant les fenêtres, nous pouvons donc non seulement supprimer physiquement les virus d'une pièce, pas seulement le COVID, limiter la concentration en CO2, et donc la puissance du virus si l’on peut dire. Le souci, et vous voyez où je veux en venir, c'est que la concentration de l’air en CO2 augmente avec les années et le réchauffement climatique. Les climatologues annoncent que d'ici la fin de notre siècle, les niveaux de CO2 dans l’air pourraient tout simplement doubler, entraînant ainsi davantage de problèmes de santé pour les populations fragiles.
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Thu, 02 May 2024 - 1min - 1203 - Everest : des Français y ont créé un centre de recyclage ?
L’Everest est de plus en plus fréquentée, et la montagne croule sous les déchets. Face à des campagnes de nettoyage qu’ils jugent insuffisantes, une équipe d'étudiants français travaille pour y implanter un centre de recyclage. Lancé en 2020 et repris chaque année par une nouvelle génération d'étudiants, le projet est baptisé "Tri-haut pour l'Everest", et devrait entrer en fonction cet été. Au total, plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes de l’Everest.
Ce sont donc des étudiants ingénieurs de l'INP et de l'ENSAG à Grenoble qui sont derrière ce projet cette année. Si ce centre de tri, déjà repoussé et remanié plusieurs fois, la construction d’un centre de gestion des déchets équipé de machines pour le tri et la revalorisation à devrait prochainement voir le jour à Pangboche, à 4 000 mètres d'altitude, soit le plus haut village habité à l'année. Réalisé en concertation avec les organismes locaux, le centre prévoit la transformation sur place d'une partie des plastiques en petits objets ou figurines et le transport du reste vers Katmandou pour y être revalorisé.
Reste que le site est difficilement électrifié, et dépourvu d'accès routier. En clair, rien n'est simple. Car le groupe attend toujours une autorisation liée au statut de parc national de la zone. Ainsi, la construction du centre de tri ne pourra commencer qu'en juillet, quand les étudiants seront déjà rentrés en France. Parfois dépeint comme "la plus haute décharge du monde", l'Everest accueille un nombre croissant de candidats à l'ascension. Au moins 400 alpinistes devraient la tenter ne serait-ce qu’en ce printemps 2024 d’après l'Association des opérateurs d'expédition au Népal. Conscientes du problème, les autorités népalaises ont récemment annoncé que les alpinistes devraient désormais se munir de sacs biodégradables pour ramener leurs excréments, jusqu'ici laissés sur place.
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Wed, 01 May 2024 - 1min - 1202 - CO2 : le stockage souterrain débarque en France ?
La France prévoit de tester dès 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » en priorité dans d'anciens gisements pétroliers du pays, afin d’aider l'industrie à tenir ses objectifs de décarbonation. En clair, le CO2 sera bientôt stocké sous terre au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère. Si la France dispose de moins de gisements pétroliers que d’autres pays du monde, il en existe quand même en région parisienne et dans le bassin aquitain.
Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Énergie Roland Lescure a lancé fin avril « un appel à manifestations d'intérêt » ciblant notamment les acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans ces gisements. Le gouvernement vise notamment les quelques entreprises qui produisent environ 1 % du pétrole consommé en France, comme Vermillion. Cette annonce s’inscrit dans les travaux de planification écologique et de décarbonation de l'industrie, dont l'objectif fixé par l'Élysée est de diviser par deux ses émissions de CO2 sur les 10 prochaines années.
Selon le ministère, « les concessions d'hydrocarbures au niveau national ont un potentiel de stockage d’environ 800 millions de tonnes de CO2 », ce qui permettrait de couvrir « 50 ans des besoins de stockage de CO2 de l'industrie française ». Le captage et le stockage de carbone font partie des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète. Fabricants d'engrais, cimentiers, chimistes, 37 industriels parmi les 50 les plus émetteurs ont fait part de leur besoin de capter et stocker le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens en bout de leurs chaînes de fabrication, afin de respecter leur feuille de route de décarbonation. Leurs besoins en captage serait d’environ huit millions de tonnes en 2030, et 16 millions à l'horizon 2040.
La suite, c’est donc une phase d'appel à projet qui s’ouvrira jusqu'en décembre afin d’évaluer les potentiels sites et candidats.
L'objectif est que, je cite, « début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France » d’après le ministre Roland Lescure, qui y voit pour ces territoires encore liés à l'industrie du pétrole, « une opportunité de reconversion ». Au moment des tests, ces projets pourront bénéficier d'une enveloppe globale d'environ 20 à 30 millions d'euros. Ces tests devront vérifier que les puits sont bien étanches pour y accueillir du CO2. Enfin, pourquoi stocker en France ? Je cite « il y a d'autres opportunités pour le faire : la Norvège, le Danemark, envisagent de stocker du CO2 sur leur territoire » en eaux profondes, mais ces projets ont un « coût élevé », en raison du transport et de la technologie utilisée, en offshore. Ainsi, stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois ces coûts par rapport à ces projets nordiques, dans laquelle la France est actuellement associée.
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Tue, 30 Apr 2024 - 2min - 1201 - 2023 a-t-elle déjoué toutes les prédictions météo ?
« Cela doit nous rendre humble, mais c'est aussi inquiétant, d'admettre le fait qu'aucune autre année que 2023 n'aura autant déjoué les prévisions des scientifiques ». Cette phrase, c’est celle du climatologue de la Nasa Gavin Schmidt dans la revue Nature. Et en effet, 2023, l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés météo, a pulvérisé toutes les prévisions. Les scientifiques s'attendaient bien à un réchauffement important, mais pas de cet ordre-là. Car la Terre a connu un réchauffement supérieur de 0,2 °C, comparé à ce que les climatologues avaient prévu. A première vue, on peut se dire, « ça va, c’est rien », mais à l'échelle du monde, c’est assez énorme, peut-être même le plus grand écart entre les prévisions et la réalité depuis 40 ans, selon la Nasa.
Concrètement, plusieurs facteurs ont mené à cette hausse des températures l'année dernière. Tout d’abord, l’accélération du réchauffement climatique à cause des émissions de gaz à effet, mais aussi le phénomène El Niño, ou encore les conséquences de l'éruption du volcan Hunga Tonga en 2022. Mais la NASA l’avoue, tout cela ne suffit pas à expliquer une telle hausse de la chaleur mondiale en 2023. L'organisme américain estime qu'il y a quelque chose en plus que nous ne comprenons pas encore dans le système climatique. Cependant, le climatologue n'exclut pas que cette hausse des températures en 2023 puisse aussi s'expliquer par une simple anomalie ponctuelle, en plus de tous les facteurs cités. Dans tous les cas, je cite « si cette anomalie de température, par rapport aux prévisions, ne se résorbe pas d'ici le mois d'août prochain, avec la fin du phénomène El Niño, alors cela voudra dire que nous sommes véritablement entrés dans le domaine de l'inconnu » fin de citation.
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Mon, 29 Apr 2024 - 1min - 1200 - Plastique : 50 entreprises responsables de la moitié de la pollution mondiale ?
D’après une nouvelle étude publiée dans Science Advances, dont le lien est dans la description de cet épisode si vous voulez la consulter, la moitié de la pollution mondiale de plastique serait à mettre au crédit d’une cinquantaine d’entreprises seulement. Réalisée par un groupe international de chercheurs, l’étude accuse précisément 56 multinationales, dont six d'entre elles contribueraient à elles seules au quart de cette pollution ! C’est tout du moins ce qui est ressorti de l’analyse minutieuse de près de 2 millions de déchets récupérés par des bénévoles dans 84 pays entre 2018 et 2022. D’ailleurs, la majeure partie des déchets collectés était constituée d'emballages à usage unique pour les aliments, les boissons et les produits du tabac.
Parmi tous ces déchets, seule la moitié d'entre eux comportait encore le nom de l'entreprise qui les a commercialisés. Les cinq marques les plus fréquemment identifiées étaient, au niveau mondial, Coca-Cola (11 %), PepsiCo (5 %), Nestlé (3 %), Danone (3 %) et Altria/Philip Morris (2 %). Je cite les auteurs de cette étude, « il existe une relation claire et forte entre la production annuelle de plastique des entreprises et la pollution plastique issue des marques, les entreprises du secteur de l'alimentation et des boissons étant des pollueurs » fin de citation.
Au vu de ces résultats, les chercheurs soulignent la nécessité d'une plus grande transparence en matière de production et d'étiquetage des produits et emballages en plastique. Je cite, « l'action de ces entreprises, qu'elle soit volontaire ou mandatée par les gouvernements ou par une institution internationale, permettrait de s'attaquer concrètement au problème » fin de citation. Ces derniers préconisent notamment de créer une base de données internationale en libre accès dans laquelle les entreprises seraient obligées de suivre et de signaler quantitativement leurs produits, leurs emballages et leurs rejets dans l'environnement. L'élaboration de normes internationales sur le marquage des emballages afin de faciliter leur identification serait également une solution concrète, toujours d’après les auteurs de l'étude. Mais au final, la responsabilité de cette pollution revient toujours au consommateur, à qui il incombe de réduire de son propre chef sa consommation de plastique pour éviter cette pollution.
Etude : https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275
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Sun, 28 Apr 2024 - 2min - 1199 - Avec l'IA, NVIDIA promet des prévisions météo ultra-rapide ?
Vous avez sans doute vu ses images impressionnantes de Dubaï sous les eaux… La première ville des Emirats arabes unis a en effet été touchée par des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations catastrophiques, et cela sans que personne ne puisse le prévoir. Ceci dit, à l’ère de l'intelligence artificielle, ne pourrait-on pas affiner les prévisions météo pour éviter ce type de catastrophe ? C'est là qu’entre en scène Nvidia, l’entreprise star des cartes graphiques et composants électroniques. Mais NVIDIA est aussi et surtout experte en superordinateurs. Une équipe de scientifiques s'est basée sur cette l’IA pour créer la plateforme "Earth-2", un "jumeau numérique" de la Terre, comme le rapporte le média LiveScience mi-avril.
L'expression "jumeau numérique" (ou digital twin en anglais) désigne une réplique virtuelle d'un objet ou d'un système physique. Par exemple, un monument comme les pyramides d'Égypte, une ville entière telle que Venise… mais aussi le climat de la Terre, comme l’explique Dion Harris, responsable du marketing des produits pour les centres de données chez Nvidia. Concrètement, le système se présente sous la forme d'une interface interactive qui effectue des simulations de la météo et du climat à travers la planète. En réglant différents paramètres, les scientifiques peuvent ainsi simuler le temps qu'il fera à différents endroits, à une échelle très précise de 2 kilomètres. Ce jumeau numérique et l’IA qui lui est rattachée ont été entraînés sur des ensembles de données venues du monde entier et contenant des variables climatiques terrestres, atmosphériques et océaniques mesurées heure par heure. En somme, le système synthétise des centaines d'observations et reconstruit les conditions météorologiques et climatiques de la Terre au cours des 50 dernières années. Et c'est cet "entraînement intensif" qui rend l'IA capable de passer au crible tant de données météorologiques et climatiques, et calculant la probabilité de certains résultats dans un lieu donné, d’après Dion Harris.
Au final, ce jumeau numérique peut donc fournir des prévisions en seulement quelques secondes. Ce qui aurait été très intéressant dans le cas de Dubaï par exemple, ou encore lors de typhons en Asie. Je cite, "lorsqu'une alerte est lancée, la priorité est de minimiser le nombre de victimes en procédant à des évacuations rapides" fin de citation. C'est pourquoi Taïwan, où les typhons sont fréquents et catastrophiques, sera le premier territoire à tester le système Earth-2 de Nvidia. Mais cette technologie de jumeau numérique peut également fournir une vision détaillée à plus long terme du changement climatique. La puissance de calcul de Earth-2 promet d'analyser de manière rapide les vastes flux de données à disposition des scientifiques afin d'élaborer des simulations précises et prédictives, ce qui permettrait d’anticiper de nombreuses catastrophes en prenant des mesures bien en avance.
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Thu, 25 Apr 2024 - 2min - 1198 - Une IA pour vos poubelles ?
L'intelligence artificielle débarque dans vos poubelles. C'est tout du moins ce que promet la start-up française Lixo, dont l'IA est capable de repérer les anomalies dans les bacs de tris. De quoi repenser toute une filière et, à terme, permettre de dégager d’autres revenus grâce à nos déchets.
Concrètement, Lixo veut utiliser l’IA pour s’attaquer aux problèmes rencontrés par l'industrie de la valorisation des déchets… essentiellement des problèmes provenant du grand nombre de déchets jetés dans les mauvaises poubelles. Une caméra est ainsi fixée dans le réservoir du camion, et prend des photos des déchets lors du déversement de chaque poubelle. Ces photos sont ensuite envoyées à un mini-ordinateur installé dans l'habitacle, qui repère tout de suite les mauvais déchets. Et clairement, cet enjeu est de taille, car ces anomalies ont tendance à coûter cher. Je cite le journal 20 Minutes qui relaye cette innovation, « un déchet jeté dans la mauvaise poubelle coûte deux à trois fois plus cher à la collectivité » fin de citation.
Au mois de mars, ce sont pas moins de 8000 poubelles qui ont été analysées par Lexo. Et sur près de la moitié d'entre elles, au moins une anomalie a été repérée. Il s'agit en majorité de déchets en verre, en carton ou de sacs plastiques noirs. A noter qu’à l’instar de la métropole européenne de Lille, certaines collectivités ont déjà adopté l'IA. Dans la ville du Nord, 11 des 60 camions de ramassage intègrent l'équipement de Lixo, qui par ailleurs permettrait grâce à l'association des images de l'IA et l'étiquette RFID des poubelles, de repérer les foyers dans lesquels les anomalies se multiplient. Une alternative à laquelle se refusent pour le moment les autorités, assurant que les données récoltées par l'IA lors des collectes resteront anonymes. La Métropole cible plutôt les quartiers où les anomalies sont trop élevées pour « enclencher des actions de médiation et de sensibilisation, et ainsi obtenir une meilleure prise de conscience des habitants, plutôt que de raisonner par la sanction.
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Wed, 24 Apr 2024 - 1min - 1197 - Les inondations à Dubaï liées à une expérience ratée ?
La ville de Dubaï a connu des précipitations diluviennes mi-avril : 127 mm de pluie tombés en 24 heures, soit l'équivalent de plus d'un an et demi de pluie pour le pays, et même jusqu’à 250 mm de pluie pour d’autres villes. En regardant les images satellites, on peut voir que plusieurs orages ont traversé les Émirats arabes unis les uns à la suite des autres. Ces cellules ultra-violentes ont puisé leur énergie dans les eaux anormalement chaudes du golfe persique.
Il est désormais admis par la communauté scientifique que le réchauffement climatique augmente la quantité de pluie dans les dépressions et lors des orages. Il est donc fort probable que la hausse globale des températures ait aggravé le phénomène. Mais les Émirats arabes unis sont également connus pour leurs nombreuses expériences d'ensemencement des nuages. Le gouvernement utilise en effet régulièrement cette technique controversée qui consiste à injecter des produits dans des nuages déjà existants, pour provoquer davantage de pluie dans les zones les plus sèches, avec des effets variables et des résultats pas toujours au rendez-vous. Ces précipitations diluviennes seraient-elles donc liées à un ensemencement des nuages qui aurait dégénéré ? Pour l’heure le gouvernement n’a pas confirmé cette piste, ni donné la moindre explication.
Rappelons que même si cet événement est exceptionnel, les Émirats sont souvent concernés par des orages très pluvieux, un phénomène en partie lié aux particules de sable du désert qui jouent également un rôle d'ensemencement des nuages de manière naturelle. Peu avant Dubaï, l'Algérie avait aussi été touchée par des pluies exceptionnelles liées à la même situation météo avec là aussi, l'équivalent d'un an de pluie tombé en très peu de temps.
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Tue, 23 Apr 2024 - 1min - 1196 - Google Maps : encore plus de trajets « verts » pour éviter la voiture ?
Google Maps continue de gagner en fonctionnalité, et cette fois-ci aucun rapport avec l’intelligence artificielle. Mi-avril, l’entreprise a annoncé des changements dans son application de navigation pour le bien de la planète. D’ici quelques semaines, l’app proposera a tous les automobilistes des itinéraires plus respectueux de l’environnement.
Concrètement, lorsque vous recherchez un itinéraire par la route, un petit encadré vous indiquera comment faire le même déplacement en transport en commun. Pas question ici de vous faire prendre 3 bus et 2 métros… cette solution de Google alternative apparaîtra je cite « lorsque la durée de déplacement sera similaire et accessible ». Bien évidemment, il faudra pour cela que Google ait accès aux données des différents opérateurs de transports en commun. Pour cette, cette nouveauté sera déployée en premier lieu dans les grandes capitales européennes, dont Paris. Espérons que d’autres villes françaises y auront accès rapidement, étant donné que la France est pourvue de nombreuses agences de transport en commun à travers le pays, lesquelles proposent souvent leurs données en libre accès.
Histoire de compléter son offre dite « responsable », Google va aussi afficher les itinéraires de train directement dans la page de résultats de son moteur de recherche. Si vous cherchez « Train de Marseille à Paris », les prix ainsi que les durées de transit seront affichés dans un petit tableau récapitulatif avec un lien menant à la page de réservation, sans doute SNCF-Connect en France. Des itinéraires en bus « longue distance » seront également proposés à celles et ceux qui veulent faire des économies. Enfin, Google Flights, l’outil de recherche répertoriant les prix des trajets en avion, commencera aussi à faire apparaître les alternatives de déplacement en train lorsqu’elles seront disponibles. Plutôt que de faire un Paris-Nice en avion, l'outil vous proposera de faire le même trajet en train grâce à un lien permettant d’effectuer une réservation pour le jour et l’horaire souhaité. Une manière de responsabiliser les utilisateurs et utilisatrices qui ne doit pas faire oublier que Google n’est pas irréprochable écologiquement, notamment avec ses fermes de serveurs, sa production de smartphone nécessitant de nombreux métaux rares et ses IA très consommatrices en eau, entre autres.
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Mon, 22 Apr 2024 - 2min - 1195 - La plus grande ombrière d’Europe se trouve à Disneyland Paris ?
À l'automne 2020, Disneyland Paris avait lancé un grand chantier visant à s'équiper de la plus grande centrale en ombrières photovoltaïques d'Europe. Avec quelques mois de retard, le célèbre parc d'attractions a déclaré que sa centrale était désormais 100% opérationnelle. Une pompe à chaleur pouvant à la fois œuvrer comme chauffage, climatiseur et refroidisseur a également été installée.
Au total, ce sont pas moins de 11 200 places du grand parking de Disneyland Paris qui sont aujourd’hui recouvertes de 80 000 panneaux solaires. Ces derniers vont permettre au parc de produire 36 GHw chaque année, soit l'équivalent de la consommation énergétique d'une ville de 17 000 habitants. Cette immense centrale, d'une surface de 20 hectares, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de pratiquement 900 tonnes de CO2 par an sur le territoire de Val d'Europe, qui comprend notamment Disneyland. Au final, l'installation s'inscrit dans une logique développée ces dernières années pour Disneyland Paris, à savoir être plus respectueux de l'environnement. 18% des besoins en chauffage sur l’ensemble des deux parcs et Disneyland Hotel sont déjà couverts par la géothermie, en partenariat avec le centre de vacances de Center Parcs.
En parallèle, Disneyland Paris a annoncé l'installation d'une thermofrigopompe, donc d'une pompe à chaleur qui pourra produire simultanément chauffage, refroidissement et climatisation. Cette dernière devrait aider le parc à réduire de 9% ses émissions de gaz à effet de serre, de 14% sa consommation de gaz naturel et de 10% ses besoins en chauffage. La thermofrigopompe va aussi permettre de diminuer de près de 30 000 m3 les consommations d'eau recyclée, qui provient de la station de traitement des eaux usées de Disneyland Paris. Disneyland Paris cumule chaque année 15 millions de visiteurs avec son parc principal et les Walt Disney Studios (qui seront bientôt renommés « Disney Adventure World »). Ces deux installations viennent donc renforcer donc ici ses engagements environnementaux, qui, même s’il pourraient être encore plus ambitieux, constitue au moins un premier pas vers du loisir plus vertueux.
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Sun, 21 Apr 2024 - 2min - 1194 - Gagner des millions en vendant des maisons pour… l’accès à l’eau ?
Dans la ville Queen Creek en Arizona, ce ne sont pas moins de deux millions et demi de mètres cubes d'eau qui sont consommés chaque année. Et encore, il n’est pas certain que cette énorme quantité suffise à contenter les habitants de cet état désertique et aride où de vastes villas avec piscine, jacuzzi et gazon vert poussent comme des champignons. Queen Creek, c’est la banlieue résidentielle de la capitale de l’état : Phoenix. Mais s’il y a autant de maisons aussi luxuriantes dans un paysage qui en théorie n’est pas très accueillant, c’est surtout à cause d’une entreprise assez maline. D’après une enquête du journal The Guardian, dont le lien est dans la description de cet épisode, Greenstone Resource Partners LLC a vendu à la municipalité, les droits d'utilisation de l'eau liés à des terrains situés à Cibola, une petite ville rurale bordant le fleuve Colorado, pour 24 millions de dollars.
Depuis juillet dernier, l'eau est propulsée en abondance de Cibola vers Queen Creek, à 320 km de distance, via une canalisation. Pour l’entreprise Greenstone, cette belle opération cache pourtant des dessous peu glorieux. D’après le Guardian, la société a je cite "stratégiquement acheté des terres et exercé son influence pour faire avancer l'affaire", et ce, "en exploitant les arcanes des politiques de l'eau qui régissent le fleuve Colorado" fin de citation.
Tout s’est d’abord déroulé dans la discrétion. L'achat des terrains s'est fait sous le nom de GSC Farm, ce qui n'a donc pas alerté les habitants du coin, pour la plupart des fermiers. Et si la filiale de Greenstone dans un premier temps loué ces terres à des agriculteurs, la société attendait en fait de lever certains obstacles administratifs avant de dévoiler ses réelles intentions… Car aux Etats-Unis, le processus de vente et de transfert de l'eau peut s'avérer très "bureaucratique et compliqué". Je cite le Guardian, "dans la plupart des cas, une entreprise comme Greenstone doit d'abord convaincre les autres propriétaires fonciers de leur district d'irrigation local d'autoriser la vente. Puis, obtenir l'approbation du département des ressources en eau de l'État et du Bureau of Reclamation des États-Unis, l'agence fédérale qui gère l'eau dans l'ouest du pays" fin de citation. Mais entretemps, le directeur général et vice-président de Greenstone Mike Malano, s'est fait élire au conseil d'administration du "district d'irrigation et de drainage de la vallée de Cibola" – une organisation qui supervise la distribution de l'eau pour l'agriculture dans la région. Dès lors, il ne lui restait plus qu’à influencer les décisions en sa faveur au risque de tomber dans le conflit d’intérêt. Aujourd’hui, ceux qui contestent la transaction de Greenstone devant les tribunaux craignent que ce précédent n'ouvre littéralement les vannes à de nombreuses autres ventes d'eau, permettant ainsi aux investisseurs de tirer profit de la sécheresse.
Enquête : https://www.theguardian.com/environment/2024/apr/16/arizona-colorado-river-water-rights-drought
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Thu, 18 Apr 2024 - 2min - 1193 - L’IA peut prédire l’arrivée d’El Niño ?
On ne cesse de le répéter dans ce podcast, mais l'intelligence artificielle offre des perspectives révolutionnaires dans le domaine de la météo. Bien au-delà des simples prévisions météo à sept ou dix jours d'échéance, certains phénomènes naturels ont des conséquences tellement grandes sur la société qu'ils nécessitent d'être anticipés plusieurs mois en avance. C'est le cas des bien connus El Niño et La Niña qui peuvent engendrer des catastrophes naturelles, et impacter fortement l'agriculture de beaucoup de pays, pour ne pas dire : leur économie.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient d'annoncer qu'un programme de recherche utilisant deux IA permet de prédire l'arrivée de ces phases 18 mois avant qu’elle ne se produise. Concrètement, les chercheurs travaillant sur ce projet ont entraîné leur IA sur des situations météo des années s’étant produites de 1950 à 2007. Ils ont ensuite testé l’efficacité de leur modèle sur les années 2008 à 2022, ce qui leur a permis de constater que l’IA pouvait prévoir l'anomalie de température dans l'océan Pacifique (c’est à ça que l’on reconnait El Niño et La Niña).
Au final, les résultats présentent une efficacité inédite. Les phases les plus extrêmes (comme les supers El Niño) sont les mieux détectées, avec une fiabilité des IA de 85 % à six mois d'échéance, 70 % à douze mois d'échéance et 55 % dix-huit mois avant que l’événement ne se produise. Jusqu'à maintenant, les modèles de prévision permettaient de prévoir El Niño et La Niña huit mois en avance, mais avec une fiabilité de 80 à 90 % seulement trois à quatre mois avant. La phase actuelle El Niño 2023 et 2024 touche à sa fin, et La Niña va se mettre en place au cours de l'été et de l'automne pour durer jusqu'à mi-2025 au moins. La NOAA n'a, à ce jour, pas encore annoncé ce que l'IA avait prévu pour la suite, à partir de 2026.
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Wed, 17 Apr 2024 - 1min - 1192 - Trois fois plus de plastique d’ici 2060 ?
Je ne vous apprends rien, le plastique est un fléau pour la planète. L'année dernière, pas moins de 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde, et à l'allure où vont les choses, ce chiffre pourrait être multiplié par trois d'ici 2060. Les enjeux financiers sont d’ailleurs colossaux, étant donné que la filière du plastique déclare aujourd'hui un chiffre d'affaires annuel de 1 000 milliards de dollars.
Si l’ONU veut lutter contre la pollution plastique via un traité international, les ONG sont-elles beaucoup plus offensives, en demandant je cite « un accord de réduction de la production de 50 % minimum - par rapport à 2019 et à l'horizon 2040 voire 2050 ». Ces mots, ce sont ceux d’Henri Bourgeois-Costa, directeur des affaires publiques à la Fondation Tara Océan. Si pour lui, je cite, « c'est non seulement souhaitable, c’est surtout faisable ! » fin de citation. Le réel problème du plastique, au-delà de ses 400 millions de tonnes de déchets qu’il génère chaque année, c’est je cite « que le plastique menace de vivant et l'environnement tout au long de son cycle de vie. » fin de citation. Comme le rappelle Henri Bourgeois-Costa, les plastiques contribuent déjà à un peu plus de 3 % des émissions de gaz à effet de serre, soit « plus que le secteur aérien ». Pire, ce taux pourrait être quintuplé en un peu moins de quarante ans, atteignant d’après certaines estimations les 15% d’ici 2060.
Si d'un point de vue environnemental ou encore de santé publique, il semble assez clair que nous devrons nous passer de plastiques, certains travaux suggèrent aussi que cela pourrait avoir un avantage... économique ! Car il y a aujourd'hui environ 35 000 plastiques différents en circulation, pour 16 000 molécules utilisées. Or, des travaux sur les coûts de ces molécules n'ont été menés que sur... quatre d’entre elles, dans une partie limitée du monde, à savoir l'Europe, les États-Unis et le Canada. Toujours d’après Henri Bourgeois-Costa que je cite, « la science nous dit qu'en comptant simplement sur les ressources et les alternatives de substitution existantes, nous pourrions arriver à réduire de 50 % notre production. Les économistes avancent qu'il nous en coûterait quelque 3 250 milliards de dollars par an sur les 25 prochaines années. Cela peut sembler beaucoup, mais le coût de l'inaction, lui, est estimé à deux fois plus, quasiment 6000 milliards de dollars, ce qui représente deux fois le PIB de la France. » fin de citation. Des chiffres qui font penser à Henri Bourgeois-Costa que, je cite « réduire la production de plastiques de 50 %, ce n'est qu'une question de volonté politique » fin de citation.
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Tue, 16 Apr 2024 - 2min - 1191 - Technicien en éolienne, un métier d’avenir ?
En France, le nombre d'emplois directs et indirects liés à la filière éolienne était de 28 266 fin 2022, soit 11% de plus par rapport à 2021, selon France Renouvelables. Près de 900 sociétés, en majorité des PME, portent ce secteur dans l'Hexagone avec de nombreux salariés spécialisés dans l'exploitation, la maintenance, l'ingénierie et la construction. Et si l’on regarde du côté des Etats-Unis, alors il y a fort à penser que les métiers de techniciens en éolienne seront à l’avenir très intéressants. Outre Atlantique, on s’attend à ce que les réparateurs d’éoliennes soient de plus en plus nombreux dans les dix prochaines années, avec une croissance estimée à +45%. Si la promesse d’un emploi stable et bien payé est là, ça n’en reste pas moins un job assez exigeant.
On estime qu'aux Etats-Unis, 5 000 nouveaux postes de techniciens éoliens seront créés d'ici 2032. Et si le métier est technique, il est aussi physique. Mieux vaut par exemple ne pas avoir le vertige, voire même être carrément amateur de sensations fortes, car partir à l'assaut d'éoliennes de 90 ou 100 mètres de haut fait partie du quotidien des techniciens. D’après le média spécialisé Wired qui a pu interroger plusieurs de ces réparateurs, un technicien en éolienne doit posséder un solide bagage en mécanique, mais aussi en électrotechnique et en maintenance des systèmes, même si visiblement, le critère de recrutement numéro un reste la passion pour les énergies renouvelables. Car si les connaissances et la technique peuvent être enseignées, c’est moins le cas pour la passion. Concrètement, les journées d’un technicien en éoliennes sont loin d’être monotones. Entre l'évaluation de l'état des turbines, la résolution de problèmes divers comme le changement d'huile, de générateur ou autres, il y a toujours de quoi s'occuper. Je cite Wired « si un parc éolien possède 100 turbines, vous aurez 200 contrôles à effectuer sur l’année » fin de citation, sachant qu’un seul contrôle peut prendre une journée entière.
Aux États-Unis, le salaire horaire moyen tourne autour de 35 dollars pour les salariés du secteur privé. Un technicien en réparation d'éoliennes perçoit entre 25 et 50 dollars de l'heure durant sa carrière. Avec l’appui d’un syndicat, cette rémunération peut même grimper à 65 dollars de l'heure. Et clairement, les opportunités d'évolution sont nombreuses, avec la possibilité de se spécialiser dans différents domaines techniques, ou de devenir superviseur par exemple. Mais le principal défi du métier reste sans aucun doute : le travail en hauteur, parfois même dans des conditions climatiques difficiles, sous la pluie, le soleil brûlant, mais surtout les vents forts.
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Mon, 15 Apr 2024 - 2min - 1190 - Des biocarcurants pour avion à base d’eaux usées ?
La start-up britannique Firefly a mi-avril qu’elle allait ouvrir la première usine mondiale de biocarburant à partir d'eaux usées, se félicitant au passage de ne jamais manquer de matière pour ses productions. Soyons factuels, l'utilisation de ce biocarburant n'est, à ce stade, pas autorisée dans l’aviation. Ceci dit, le constat de l'entreprise britannique Firefly est assez simple et clairement irréfutable. Les humains ont besoin de se déplacer. Et là où il y a des humains, il y a des excréments, et donc potentiellement du carburant. Cette avait d’ailleurs déjà été exploitée au Royaume-Uni il y a plusieurs années avec des bus roulant déjà à base de carburant issus des déjections humaines. Quoiqu’il en soit, cette première usine mondiale transformant les eaux usées en carburant pour avions sera implantée à Harwich, dans le comté d’Essex.
Dans le détail, Firefly s'est donné un objectif : fournir du carburant très peu carboné, et cela, à partir de 2028. Un accord a même déjà été signé avec la compagnie hongroise Wizz Air, qui finance le projet, et attend la livraison de 525.000 tonnes de carburant d'aviation durable sur 15 ans. À noter que ce biocarburant pourra se mélanger à 50% avec le kérosène sans que les moteurs d'avions n'aient à être modifiés. Tout au long de sa vie, ce carburant alternatif émettra jusqu'à 92% de gaz à effet de serre de moins que les combustibles fossiles, selon les calculs de Firefly. Si l’entreprise n’est pas rentrée dans le détail de son processus, certains observateurs estiment que Firefly utilise de la boue d’épuration, composée donc de matière fécale est chauffée à très haute température et sous haute pression pour obtenir une solution aqueuse similaire au pétrole et pouvant être raffinée de la même manière, sans les inconvénients de la pollution après combustion. Pour l'instant, Firefly est dans l'attente d'une autorisation pour alimenter les avions avec son invention. Mais les autorités encouragent ce genre de découvertes et innovations. Le gouvernement britannique a d'ailleurs signé un mandat obligeant les compagnies aériennes à utiliser au moins 10% d'énergies durables d'ici 2030.
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Sun, 14 Apr 2024 - 2min - 1189 - Du sel dans les nuages pour lutter contre le réchauffement ?
C'est une première, les États-Unis ont testé un procédé de géoingénierie en extérieur pour tenter de limiter le réchauffement climatique. Si des expériences similaires ont déjà été menées en Asie et au Moyen-Orient, cela n'avait jamais été officiellement le cas aux États-Unis. Dans le détail, l'expérimentation s'est déroulée mardi 2 avril dans la baie de San Francisco en Californie d’après le journal Scientific American, et cela, sans que personne ne soit au courant.
Des chercheurs de l'université de Washington ont tenté de gérer le rayonnement solaire, via la géoingénierie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée était sur le papier assez folle : injecter certaines substances dans les nuages pour les rendre plus brillants et leur permettre de réfléchir davantage les rayons du soleil. En les renvoyant en dehors de la Terre, la chaleur de la lumière repart aussi vers l'espace. Le test effectué début avril n'était qu'une première phase d'un processus plus long, car d'autres tests vont avoir lieu ces prochaines semaines, et cela jusqu'à la fin du mois de mai. Concrètement, les substances injectées sont des aérosols constitués de sel de mer. Problème, l’impact écologique n’est pas négligeable car ces particules de sel retombent forcément ensuite sur terre et dans les océans. Ceci dit, en interagissant avec les lois de l'atmosphère, les chercheurs risquent de perturber l'évolution de la météo, et dans l'atmosphère, tout est lié, un phénomène en influence un autre, ce qui signifie qu’injecter du sel dans les nuages pour renvoyer la chaleur vers l’espace entrainera forcément des réactions en chaines que l’on ne maitrisera pas.
Pourquoi faire ça dans le secret ? Car les scientifiques responsables de l'expérience craignaient des protestations de la part des citoyens et des rassemblements. Le projet aurait été financé par des investisseurs de la Silicon Valley, mais aussi par des associations écologiques. Une expérience similaire avait déjà été prévue par l'université d'Harvard en mars, mais cette fois-ci au niveau de la Suède… un test qui avait finalement été annulé face aux protestations des habitants. Pour le moment, les chercheurs impliqués dans l'expérience américaine ont refusé de répondre à toute question de la presse concernant les résultats du premier test, mais aussi sur les craintes environnementales que cela soulève.
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Thu, 11 Apr 2024 - 2min - 1188 - Disperser les cendres des défunts dans la nature par drone ?
Connaissez-vous Terra Ciela ? Il s’agit d’une jeune entreprise qui propose de disperser les cendres des défunts au-dessus de magnifiques sites naturels français. Une pratique nouvelle qui, en plus d'être abordable par rapport à d'autres alternatives, revêt un aspect à la fois poétique mais aussi écologique.
Derrière cette idée se trouve Franck Siguier, fondateur de Drones Pluriel, une société spécialisée dans les drones. Si rien n’indiquait au préalable que cette idée pourrait devenir un commerce viable, une étude de marché menée par Siguier a démontré que la demande était bel et bien présente. Ainsi, Terra Ciela opère depuis le mois de septembre, avec une offre simple : transporter par drone l'urne contenant les cendres d'un défunt, puis les disperser depuis le ciel au-dessus d'un site spécifique. Pour l’heure trois zones sont disponibles sur le site de Terra Ciela : la Montagne Noire dans le Massif central, la baie du Mont Saint-Michel et Chamonix, offrant une vue sur le massif du Mont-Blanc, et il serait même possible via l'offre « Excellence » de choisir son propre site de dispersion. L’entreprise dit qu’elle se chargera alors de mener des missions de repérage pour s'assurer que la dispersion est possible, puis d'obtenir les licences nécessaires auprès des autorités. Car si la dispersion de cendres dans tout espace naturel non aménagé est autorisée depuis 2008 en France, la voie publique, les lieux publics, ainsi que les cours d’eau et les retenues d'eau sont interdites.
Aujourd’hui, la demande pour les services de Terra Ciela ne cesse de croître étant donné que la crémation est moins coûteuse que l'inhumation, et représente 50 % des cérémonies funéraires en France. Certaines estimations annoncent que cette cérémonie devrait même devenir majoritaire aux alentours de 2030. Côté tarif, l'entreprise propose des forfaits allants de 420 euros à plus de 1 750 euros pour une demande personnalisée. Ceci dit, qu’en est-il du côté écologique ? Et bien d’après une enquête de ma BCC, les cendres humaines sont un matériau inerte composé de matière inertes comme la cellulose, tanins, sels de calcium et de potassium, carbonates et phosphates, entre autres composants inertes. Du coup, si le corps est brûlé avec un bois 100% pur, ces cendres peuvent devenir un engrais pour la terre, et même avoir des bienfaits dans l’environnement aquatique. Cependant, les substances toxiques contenues dans les cercueils, tissus d’ameublement et produits de tanotopraxie non certifiés peuvent être converties en substances organiques volatiles qui doivent être piégés par les filtres des crématoriums avec les gaz à effet de serre et autre particules polluantes. Malheureusement, ce ne serait pas le cas de tous les crématoriums d’après la BBC.
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Wed, 10 Apr 2024 - 2min - 1187 - Le vélo est-il passé devant la voiture à Paris ?
À Paris comme dans d’autres villes plus ou moins grandes, la voiture est progressivement délaissée au profit du vélo, des transports en commun, de la marche à pied ou des scooters par exemple. Et d’après les résultats de l’Enquête Mobilité par GPS (EMG) de l'Institut Paris Région, dont l’objectif était de diversifier la connaissance de la mobilité des Franciliens au sortir de la pandémie de Covid-19, il semblerait que le vélo soit passé devant la voiture dans la capitale française.
Concrètement, entre octobre 2022 et avril 2023, plus de 3 330 Franciliens âgés de 16 à 80 ans ont accepté de s’équiper d’un traceur GPS qui a enregistré leurs déplacements durant sept jours consécutifs. Tous modes de transports confondus, l'enquête révèle notamment que le temps de déplacement total d'une personne sur une journée serait de 92 minutes en semaine, de 67 minutes le samedi, et de 49 minutes le dimanche. Toujours selon cette même enquête, les déplacements liés au travail représentent deux tiers des déplacements pour les ouvriers et plus de la moitié pour les employés. Au total, ce sont plus de 34,5 millions de déplacements qui sont comptabilisés par jour en Île-de-France, avec une nette baisse le weekend, puisque pas moins de 24 % des Franciliens ne se déplaceraient plus le dimanche.
A l’échelle de la région Ile de France, la voiture reste le premier mode de transport utilisé. Mais du côté de Paris et de la petite couronne, ce sont les transports en commun qui sont privilégiés, à hauteur de 45 %, avec une forte part pour le vélo, qui représente 30 % des déplacements ! Pour ce qui est des déplacements dans Paris intra-muros, la voiture chute à moins de 5% contre 11% pour les vélos. Une belle progression quand on sait qu’il y a quinze ans, la part du vélo était d'environ 3 %. Mais le roi du déplacement dans la ville de Paris est bien sans surprise : la marche avec plus de 53%, suivie par les transports en commun (30 %). L'Institut Paris Région indique que les enseignements tirés par cette première édition de l’enquête Mobilité par GPS serviront à consolider la méthodologie en vue d’autres éditions en Île-de-France ou sur d’autres territoires.
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Tue, 09 Apr 2024 - 2min - 1186 - Telsa : pas de modèle à moins de 25 000 €, mais des robotaxis ?
On en a déjà parlé dans ce podcast, Tesla a pour projet de construire un nouveau modèle de véhicule électrique abordable, soit à moins de 25 000€ pour toucher les classes moyennes et s’ouvrir un nouveau marché. A ce jour, seuls les plus aisés peuvent en effet s’acheter une Tesla et en assurer la maintenance. Mais force est de constater que cette ambition, qui semblait en passe de se réaliser depuis un an, aurait quelque peu disparu côté Elon Musk.
Si l'on en croit les informations de l’agence de presse Reuters, qui s'appuie sur trois sources différentes pour affirmer la fin de ce projet, je cite : « Tesla a annulé la voiture bon marché promise depuis longtemps et sur laquelle les investisseurs comptaient pour faire de Tesla un constructeur automobile de masse » fin de citation. De son côté, Elon Musk n’a pas tardé à démentir. Si une Tesla à moins de 25 000 dollars (soit environ 23 000 euros) ne verra vraisemblablement pas le jour de sitôt, Elon Musk aurait une tout autre idée en tête.
Sur X, le patron de Tesla a posté un message dans lequel il donne rendez-vous aux internautes le 8 août prochain pour la présentation de son robotaxi. Ne serait-ce pas là une déclaration qui corroborerait les informations de Reuters ? D’après le média spécialisé The Verge, le milliardaire aurait expliqué à ses employés que l'entreprise préférerait abandonner l'idée d'une voiture électrique pas cher, au profit d'un véhicule autonome qui serait très supérieur à tous ceux existants sur le marché à l'heure actuelle. Une aubaine pour les constructeurs chinois à bas coût, notamment Byd, qui voient s’éloigner le spectre d’une potentielle menace de Tesla à moins de 25 000 dollars.
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Mon, 08 Apr 2024 - 1min - 1185 - Enfin un Observatoire sur l'impact des énergies renouvelables sur la nature ?
Quel est l'impact des parcs d'éoliennes terrestres ou de panneaux photovoltaïques sur la nature et les paysages ? Voilà une question auxquels bon nombre d’opposants ou de pro énergies renouvelables aimeraient avoir une réponse. Et bien figurez-vous qu’un observatoire national vient d’être créé pour y voir plus clair, comme mentionné dans un décret publié dimanche au Journal officiel. La création de cet "observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité" était prévue par la loi du 10 mars 2023 visant à accélérer la production d'énergies renouvelables. Il s’agissait notamment d’une demande de l'association France nature environnement, qui juge indispensable de prendre en compte les impacts sur les écosystèmes je cite "pour opérer une transition écologique et énergétique véritablement vertueuse".
Désormais, il incombe à l'Office français de la biodiversité (OFB) et à l'Agence de la transition écologique (Ademe) de faire je cite « la synthèse des connaissances disponibles au travers des études et données existantes sur les incidences des énergies renouvelables terrestres sur la biodiversité, les sols et les paysages » fin de citation. Les deux organismes doivent aussi jauger je cite "l'efficacité des dispositifs d'évitement, de réduction, ou de compensation accompagnant le développement des énergies renouvelables" fin de citation. Selon le texte du décret, l'observatoire pourra « réaliser ou solliciter la réalisation, de manière ponctuelle et ciblée, des études et expertises spécifiques sur des sujets d'intérêt en lien avec ses missions » fin de citation. Un autre décret régissant la cohabitation entre production de nourriture et d'énergie solaire sur les terres agricoles devrait être publié prochainement… un texte attendu de longue date par les énergéticiens et le monde agricole.
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Sun, 07 Apr 2024 - 2min - 1184 - Le réchauffement climatique perturbe ordinateurs et GPS ?
Depuis 1967, des métrologues ont mis au point des horloges atomiques, infiniment précises, pour s'assurer que le temps reste bien une valeur universelle, partagée à l'échelle mondiale. Cette valeur est nécessaire pour régler des appareils comme des ordinateurs, des systèmes de communication, ou encore les infrastructures GPS. Ces mêmes métrologues ont alors constaté un ralentissement de la vitesse de rotation de la Terre et mis au point un système permettant de s'y adapter. Mais celui-ci ne fonctionnerait pas si la planète devait accélérer sa course, ce qui est le cas depuis près d'une décennie. Cela pourrait poser de vrais problèmes à l'infrastructure informatique mondiale.
Depuis que l'on mesure le temps de manière aussi précise, la rotation de la Terre n'a pas toujours été régulière, et l'on a pu constater des écarts de l'ordre de quelques millisecondes d'un jour à l'autre, en plus ou en moins. Depuis le début des années 1970, la tendance était plutôt de voir la rotation de la Terre se ralentir. Ce problème avait été réglé grâce à la création d'une « seconde intercalaire », ajoutée dans les horloges des ordinateurs dès que le décalage constaté dépasse la seconde. La dernière fois que cette correction a été ajoutée remonte à 2016. Sauf que depuis cette date, la tendance semble s'être inversée, et désormais, la Terre prend légèrement moins de 24 heures pour tourner sur elle-même. Un phénomène qui a culminé en 2020, où la Terre a battu son record du jour le plus court pas moins de 28 fois. Devant l'installation de cette tendance, la seconde intercalaire devrait être supprimée à partir de 2035. Mais il faut désormais trouver une parade dans l'autre sens.
À ce jour, la journée la plus courte jamais enregistrée a eu lieu le 22 juin 2022 et a duré… 1,59 milliseconde de moins que les 24 heures normalement prévues. La création d'un pendant négatif à la seconde intercalaire a bien sûr été envisagée, mais les ordinateurs et autres systèmes de communication pourraient très mal y réagir. Selon Duncan Agnew de l'Institut de géophysique de l'université de Californie à San Diego, les programmes « supposent qu'elles sont toutes positives », et une seconde négative risquerait de causer une désynchronisation entre les ordinateurs et les satellites. Toutes les raisons de cette accélération de la rotation de la Terre ne sont pas connues. Mais, une fois n'est pas coutume, le réchauffement climatique pourrait bien être la cause de ce phénomène. On sait depuis les années 1950 que la fonte des glaces a tendance à ralentir la rotation de la Terre. Sans réchauffement climatique, une seconde négative aurait ainsi été nécessaire dès 2026, contre environ 2029 au rythme actuel.
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Thu, 04 Apr 2024 - 2min - 1183 - Une coopération Japon-UE sur les matériaux avancés ?
Début avril, l'Union européenne et le Japon ont annoncé avoir lancé des négociations sur la question des matériaux avancés, utilisés notamment dans de nombreux secteurs de pointe. Les deux entités souhaitent donc coopérer pour jouer un rôle de premier plan sur différents marchés technologiques. Et comme je viens de le dire, tout cela passe par les matériaux rares. On les retrouve donc dans des batteries sodium-ion par exemple, qui permettent un stockage d'énergie moins coûteux et plus durable, ou de nanoparticules métalliques qui vont améliorer la conversion d'énergie dans les panneaux solaires.
Bref, inutile de citer toute une liste de noms dont on n’a jamais entendu parler, mais vous l'aurez compris, les matériaux avancés sont utilisés dans les batteries, les semi-conducteurs, les énergies renouvelables etc. Etant donné que la demande devrait logiquement augmenter ces prochaines années, je cite la commission européenne, « les matériaux avancés sont devenus un facteur important pour la compétitivité des industries européennes et constituent des éléments essentiels de la résilience et de l’autonomie stratégique de l’UE » fin de citation.
Pour l'Union européenne, la recherche sur les matériaux est un vrai domaine stratégique, que cette coopération avec le Japon tend à renforcer. D’ailleurs, tous deux sont déjà liés sur la question depuis les années la période 2007-2013 ou un programme cadre avait été mis en place. Si vous ne l’avez pas encore compris, l'UE et le Japon veulent jouer un rôle de premier dans le domaine des matériaux avancés. Les discussions à ce sujet progressent d’ailleurs assez bien grâce au partage de connaissance dans le domaine des sciences et des matériaux, comme le remplacement des métaux critiques ou des matériaux avancés pour l'électronique de puissance. Enfin, je cite la commissionnaire à l’innovation et à la recherche de l’Union Européenne Iliana Ivanova : « ces matériaux sont essentiels à notre transition vers un avenir écologique et, en unissant nos forces, nous pouvons y parvenir plus rapidement. Je me réjouis à la perspective de voir les résultats de cette nouvelle coopération avec le Japon ». Si tout semble se passer au mieux avec le Japon, espérons que des résultats concrets puissent être observés dans les mois à venir.
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Wed, 03 Apr 2024 - 2min - 1182 - Un procès historique contre Shell ?
Le géant pétrolier Shell fait de nouveau face à la justice, plus précisément devant une cour d'appel néerlandaise, où sept ONG environnementales locales accusent l’entreprise de ne pas avoir mis en œuvre un jugement de 2021 lui ordonnant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Un tribunal de La Haye avait en effet ordonné à Shell de réduire ses émissions nettes de CO2 d'au moins 45 % d'ici la fin 2030 par rapport à 2019. La procédure judiciaire, appelée "le peuple contre Shell", avait été lancée en avril 2019 par plusieurs ONG, dont Les Amis de la Terre et Greenpeace. Par ailleurs, plus de 17 000 citoyens néerlandais s'étaient également constitués partie civile. Si le jugement avait été qualifié d'historique par les militants, qui soulignaient le fait qu'aucune autre multinationale n'avait alors été contrainte par la justice de s'aligner sur l'accord de Paris de 2015 sur le climat, rien n’indique qu’il ait été vraiment appliqué, d’autant que dès l'annonce, Shell avait annoncé son intention de faire appel, estimant qu'il n'y avait pas de base légale pour les revendications des ONG.
Les ONG, elles, accusent le géant pétrolier d'inaction. D’après Donald Pols, qui dirige Milieudefensie (Défense de l'environnement), la branche néerlandaise des Amis de la Terre, une nouvelle étude révèlerait je cite « que Shell continuera à investir des milliards de dollars dans des projets pétroliers et gaziers (nouveaux) pendant les prochaines décennies […] De plus, Shell a annoncé son intention de réduire ses ambitions climatiques, choisissant volontairement d'ignorer son rôle dans la lutte contre la crise climatique » fin de citation.
L'étude en question, réalisée par Milieudefensie et le groupe de recherche sur les énergies fossiles Oil Change International, relève que Shell a je cite « également pris la décision finale d'approuver vingt grands projets pétroliers et gaziers, dont six rien qu'en 2023 […] La base scientifique sur laquelle nous fondons nos allégations contre Shell n'a fait que se solidifier » fin de citation. A noter que le lien vers cette étude est dans la description de cet épisode si vous souhaitez la consulter.
De son côté, Shell nie avoir ignoré la décision du tribunal de 2021. Outre le fait qu'il a jusqu'en 2030 pour la mettre en œuvre, le groupe fait valoir qu'il compte investir entre 10 et 15 milliards de dollars entre 2023 et 2025 dans des solutions énergétiques à faibles émissions de carbone, soit 23 % de ses dépenses en capital. Le géant pétrolier juge le verdict de 2021 "inefficace et même contre-productif dans la lutte contre le changement climatique". Reste désormais à savoir quelles actions seront mises en œuvre par Shell et surtout, quelle sera l’issue de ce procès en appel.
Etude : https://en.milieudefensie.nl/news/shell-vs-climate-expanding-oil-and-gas-fueling-the-climate-crisis
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Tue, 02 Apr 2024 - 2min - 1181 - Barrages : peut-on capter les rejets de méthane ?
Les barrages hydroélectriques produisent environ 6 % des émissions de méthane de la planète et continuent de polluer plus de 20 ans après leur construction, d'après un article d’une équipe de chercheurs québécois dans la revue Nature Geosciences en septembre 2022. Ce gaz à effet de serre, plus puissant que le dioxyde de carbone mais persistant moins longtemps dans l'atmosphère, est émis par des bactéries qui dégradent la matière organique présente notamment au fond des réservoirs. Or, le passage de l'eau dans les turbines pour produire de l’électricité déclenche la libération des bulles de méthane stockées au fond des réservoirs.
Etant donné que la décomposition des restes végétaux par les microorganismes dans ces réservoirs tend à diminuer au fil du temps, "le pire est derrière nous", d’après cette équipe de chercheurs, qui souligne cependant je cite « que l’on assiste depuis quelques années à un nouveau boom de projets, notamment en Asie et en Amérique du Sud ». Mais contrairement à hier, des startups tentent aujourd'hui de capter le méthane issu de ces installations et de l'exploiter comme source d'énergie, C’est le cas de Louise Bentata, directrice générale et cofondatrice de Bluemethane, qui développe au Royaume-Uni, une technologie qui capture le méthane des masses d'eau telles que les réservoirs (d'hydroélectricité) et les stations d'épuration.
Une fois capturé, le méthane peut ensuite être utilisé comme biogaz pour la production d'électricité ou transformé en gaz naturel, qui peut servir au chauffage, à la production d'électricité ou comme carburant pour des véhicules. Il peut également être converti en hydrogène ou utilisé dans des piles à combustible pour produire de l'électricité. Si près des trois quarts des augmentations de capacité hydroélectrique mondiale en 2022 ont eu lieu en Chine d’après l’Agence internationale de l'énergie, l'équipe de Bluemethane mesure actuellement les émissions de ce gaz au niveau d'une vingtaine de réservoirs situés au Brésil, où l'hydroélectricité est la principale source d'énergie, ainsi qu’au Cameroun.
On est d’accord, l'utilisation du méthane à des fins énergétiques finit par libérer du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, mais, d’après l’article, pas plus que ce que la matière organique se décomposant au fond des réservoirs finirait de toute façon par dégager. La technologie développée par Bluemethane pourrait s'avérer encore plus utile au niveau des bassins où finissent les eaux usées, d’après la physicienne Carole Helfter. « l'un des lacs de Bangalore, en Inde, qui reçoit chaque jour les eaux usées non traitées de millions de personnes, produit tellement de méthane qu'il prend parfois feu. Dans des endroits comme celui-ci, si l'on peut exploiter ces grandes quantités de méthane, on peut créer de l'énergie et réduire le risque d'incendie » fin de citation. Si certaines initiatives ont déjà été mise en place, il faudrait un déploiement à grande échelle pour limiter l’impact du méthane.
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Mon, 01 Apr 2024 - 2min - 1180 - Combien de repas sont gaspillés chaque jour dans le monde ?
Le gaspillage alimentaire… De l’histoire ancienne me direz vous… Car oui, on le sait que gaspiller de la nourriture c’est mal. Donc, tout le monde finit son assiette ! Et bien figurez vous que non, le gaspillage alimentaire est encore un énorme sujet en 2024, avec une grande responsabilité des ménages ! En 2022, les foyers du monde entier ont jeté inutilement l'équivalent d'un milliard de repas chaque jour, selon les estimations de l'ONU. Sauf que ces estimations de la nourriture comestible jetée est dans la fourchette basse… ce qui signifie que "le montant réel pourrait être bien plus élevé", selon le rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement.
D’après Richard Swannell, de l'ONG WRAP, qui a participé à l'écriture du rapport, que je cite "on pourrait nourrir toutes les personnes qui souffrent de la faim dans le monde, soit environ 800 millions avec un repas par jour, juste avec la nourriture qui est gaspillée" fin de citation. Dans le détail, les ménages ont représenté 60 % de ce gâchis, soit 631 millions de tonnes dans le monde en 2022 sur plus d'un milliard au total. Les services de restauration (cantines, restaurants etc.) ont compté pour 28 % et les supermarchés, boucheries et épiceries en tout genre pour 12 %. Au total, c'est l'équivalent de plus de 1 000 milliards de dollars par an jetés à la poubelle inutilement, selon l’ONU. Ce rapport, le deuxième publié sur le sujet, fournit l'état des lieux le plus complet à ce jour, dont le lien est dans la description de cet épisode.
Une grande partie du gâchis qui a lieu à la maison serait liée au fait que les gens achètent plus que ce dont ils ont vraiment besoin, évaluent mal la taille des portions et ne mangent pas les restes, selon Richard Swannell. Les consommateurs mettent aussi à la poubelle des produits parfaitement comestibles mais dont la date de péremption est dépassée. Beaucoup de nourriture est aussi perdue pour d'autres raisons que la simple négligence, en particulier dans les pays en développement, par exemple à cause de problèmes de réfrigération. Mais contrairement à une idée reçue, le gaspillage n'est pas seulement "un problème de pays riches" et peut être observé dans le monde entier. Du côté des entreprises, il est souvent moins coûteux de simplement jeter la nourriture que de trouver une alternative plus durable. Ce gaspillage, qui concerne quasiment un cinquième de la nourriture disponible, génère jusqu'à 10 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et nécessite d'immenses terres agricoles pour faire pousser des cultures qui ne seront jamais mangées.
Rapport de l’ONU : https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/45230/food_waste_index_report_2024.pdf?sequence=5&isAllowed=y
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Sun, 31 Mar 2024 - 2min - 1179 - Le niveau des océans a bondi entre 2022 et 2023 ?
Les océans ont augmenté entre 2022 et 2023… Si le chiffre n’est pas énorme à première vue, il n’en est pas moins inquiétant puisque l’on parle de 0.76 cm, ce qui constitue un "bond important" par rapport aux années précédentes. La faute au phénomène El Nino et au changement climatique d’après la Nasa. Pour simplifier, El Niño est un phénomène météorologique naturel, qui correspond à un réchauffement d’une grande partie du Pacifique tropical et se produit tous les deux à sept ans pour durer entre neuf et douze mois. Il modifie la circulation de l’atmosphère à l’échelle de la planète et réchauffe des zones lointaines. Ainsi, le niveau des océans a en moyenne gagné 9,4 cm depuis 1993, selon ces données fondées sur des observations satellites. Cela représente environ 0.3 cm chaque année. Là, entre 2022 et 2023, cette donnée a plus que doublé.
À noter que l'élévation du niveau de la mer se fait de plus en plus rapidement. Je cite Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l'équipe en charge de ce dossier à la Nasa, « le rythme actuel signifie que nous sommes en chemin pour ajouter 20 cm supplémentaires au niveau mondial des océans d'ici 2050 ». Entre 2022 et 2023, la hausse observée revient à verser dans les océans un quart du lac Supérieur, le plus grand des Grands lacs d'Amérique du Nord. Cette hausse représente quatre fois le niveau observé l'année entre 2021 et 2022. Cette année-là, le phénomène la Nina avait fait son œuvre. Je cite « pendant la Nina, de la pluie qui tombe normalement dans les océans tombe à la place sur les terres, ce qui enlève temporairement de l'eau des océans, mais durant les années El Nino, beaucoup de la pluie tombant normalement sur les terres finit dans l'océan, ce qui relève temporairement le niveau des océans, provoque des sécheresses et des canicules et perturbe durablement la nature.
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Thu, 28 Mar 2024 - 2min - 1178 - Un énorme parc éolien offshore pour alimenter New York ?
L'une des plus grandes fermes éoliennes en mer des Etats-Unis, baptisée South Fork, a été inaugurée mi-mars. Désormais, New York reçoit une énergie propre et renouvelable pour alimenter une partie de ses habitations, comme l’indique la radio publique américaine NPR. Au total, douze turbines ont été construites à une cinquantaine de kilomètres de Montauk Point, le lieu le plus à l'est de l'État de New York. Plantées dans l'océan Atlantique, les structures affichent une taille impressionnante : sachant que chacune des pales qui les constituent est plus grande que la Statue de la Liberté, soit plus de 93 mètres.
Cette démesure – commune à tous les projets offshore – garantit une production d'électricité conséquente de 132 mégawatts. Initialement, lors de la validation du projet en 2017, il était prévu que cette puissance soit de 90 mégawatts, pour quinze éoliennes à l’origine ! Au final, ce sont plus de 70 000 foyers New Yorkais qui pourront bénéficier de cette électricité propre. D’ailleurs, la ferme de South Fork vient grandement améliorer les capacités du pays en termes d'éoliens offshore. Jusqu'à présent, et en attendant la mise en service du parc Vineyard Wind au large du Massachussetts, seuls 42 mégawatts d'électricité provenaient de ce type d'installation. Mais surtout, le site se veut être la référence américaine en termes de création d'électricité décarbonée. Car si South Fork est le premier projet d'une telle ampleur à entrer en service, six autres de cette échelle ont été validés par l'administration de Joe Biden. Le président américain a mis aux enchères des concessions pour l'éolien en mer au large des côtes du Pacifique et du golfe du Mexique.
La ville de New York va donc continuer de donner l'exemple avec déjà deux autres parcs éoliens offshore attendus pour 2026, augmentant drastiquement la production d’énergie décarbonée, puisque grâce à eux, ce sont plus d’un million d’habitations supplémentaires qui pourront en se verdir. Une bonne part du projet que souhaite mettre en place Joe Biden : soit alimenter 10 millions de maisons grâce à l'éolien offshore d'ici 2030.
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Wed, 27 Mar 2024 - 2min - 1177 - Hydrogène blanc : les géants de l’énergie à fond dessus ?
L'hydrogène est perçu par certains scientifiques comme le pétrole de demain… D’ailleurs, nombreuses sont les entreprises du secteur de l’énergie à surveiller de près l’hydrogène dit blanc, ou pour simplifier, l’hydrogène pure que l’on trouve à l’état naturel. Son exploitation a d’ailleurs connu une expansion fulgurante en quelques années, passant de dix à quarantes entreprises en moins de quatre ans. Un constat établi par le cabinet norvégien Rystad Energy, et qui pourrait bien dessiner les contours d’un changement majeur dans le domaine de l’énergie.
Pour de nombreux observateurs, le secteur énergétique est en pleine mutation. Et s’il n’y a pour l’heure aucun gisement « commercialement viable », ce n'est pas pour autant que la recherche de l'hydrogène blanc est au point mort, loin de là. Elle s'étend même sur plusieurs continents, avec des opérations menées dans huit pays, comme en France, mais aussi en Corée du Sud, Espagne, Albanie, Colombie, aux États-Unis, en Australie et au Canada.
S'il est aussi prisé, c'est que l'hydrogène blanc est moins cher à extraire et à purifier que l'hydrogène gris ou vert le sont à produire. Pour rappel, l’hydrogène est obtenu en faisant passer un courant électrique dans de l’eau pour séparer les molécules d'hydrogène et d'oxygène. Si cette électricité est issue de combustibles fossiles comme le pétrole ou le charbon, l’hydrogène obtenu est qualifié de gris. Si cette même électricité provient de l’éolien ou du solaire par exemple, il est alors qualifié de vert, puisqu’il ne rejette pas de gaz à effet de serre. D’ailleurs, le cabinet Rystad précise que « le coût de l'hydrogène gris est en moyenne de 2 $ le kilo et celui de l'hydrogène vert de 6$, contre un dollar le kilo pour l'hydrogène blanc. Son empreinte carbone est également plus basse que les autres formes d'hydrogène, même s’il faut garder à l’esprit que ce constat varie fortement selon les particularités de chaque gisement. Plus celui-ci est pur, moins y extraire l'hydrogène émettra de CO2. «
Pour résumer, l'hydrogène blanc se présente comme une alternative prometteuse, mais l'extraire de manière industrielle n'est pas encore possible aujourd'hui. Les défis techniques quant à son extraction, son transport, sa distribution et son stockage, sont encore très importants. Pourtant, d’après Rystad Energy que je cite, « l’hydrogène blanc a le potentiel de changer la donne, avec un rôle très important à jouer dans les années à venir. Selon un modèle de l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), une captation efficace des réserves mondiales pourrait satisfaire la demande énergétique globale pendant plusieurs milliers d'années, rien que ça.
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Tue, 26 Mar 2024 - 2min - 1176 - Amazonie : la déforestation au plus bas depuis 2018 ?
Au Brésil, la déforestation de la forêt amazonienne est au plus bas depuis six ans, selon un rapport publié fin mars par l'institut Imazon. Au cours des mois de janvier et février 2024, 196 km2 ont été déboisés dans la plus grande forêt tropicale de la planète, soit une réduction de 63 % par rapport à la même période l'année dernière. Ceci dit, cette surface équivaut tout de même à environ 327 terrains de football détruits chaque jour d’après Imazon. D’ailleurs, le rapport de cet institut se base sur les données de son Système d'alerte de déforestation, plutôt fiable dans le domaine.
Dans le détail, trois des neuf États de l'Amazonie brésilienne (Matogrosso, Roraima et Amazonas) ont concentré à eux seuls 77 % des surfaces déboisées sur cette période. Selon Imazon, la déforestation à Roraima a atteint des terres indigènes, notamment la réserve Yanomami, la plus étendue du Brésil, qui est aussi vaste que le Portugal, où le peuple Yanomami vit depuis plusieurs années une grave crise sanitaire, en raison des intrusions illégales de chercheurs d’or illégaux qui détruisent la forêt et polluent les fleuves au mercure. Le gouvernement du président de gauche Lula, en place depuis janvier 2023, s'est engagé à éradiquer d'ici à 2030 la déforestation illégale en Amazonie, qui avait fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro (entre 2019 et 2022).
Selon les chiffres officiels du gouvernement, issus de données recueillies par les satellites de l'Institut de recherches spatiales (INPE), la déforestation en Amazonie a chuté de moitié l'an dernier par rapport à 2022. Je cite, "les données montrent que nous avons encore un grand défi à relever. Atteindre l'objectif de déforestation zéro d'ici 2030 est absolument nécessaire pour combattre le changement climatique", fin de citation. Si l’on peut en effet se réjouir de cette baisse de la déforestation, peut-être serait-il plus sage de la stopper complètement si l’on veut vraiment se donner les moyens de lutter contre le changement climatique.
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Mon, 25 Mar 2024 - 2min - 1175 - Un matériau qui se reforme (et renforce) après impact ?
Connaissez-vous l'oobleck ? Il s’agit d’un matériau étrange fait à partir de fécule de maïs et d'eau. Ce dernier se présente sous la forme d'une pâte épaisse qui se renforce quand on la frappe et redevient liquide par la suite. Sur la base de ce constat, des chercheurs de l'Université de Californie ont mis au point un matériau électronique aux caractéristiques physiques se rapprochant de l'oobleck, et qui pourrait radicalement transformer notre approche des technologies portables.
Dans le détail, plutôt que de se rompre, les films polymères développés par les chercheurs se déforment et s'étirent. L’objectif est ainsi de rendre cette matière « plus légère, moins chère et plus intelligente ». Dans le détail, le secret de ce matériau réside dans une composition assez sophistiquée, qui combine quatre polymères différents. L'un d'entre eux est le PEDOT:PSS, qui ne représente que 10% de la composition totale, mais qui est déjà largement utilisé pour fabriquer les écrans tactiles, OLED ou encore les cellules photovoltaïques. Cette structure complexe permet d'absorber l'énergie des impacts sans se briser.
Prochaine étape pour les chercheurs : réussir à intégrer ces films polymères d'un nouveau genre dans des applications concrètes et qu'il ne soit pas qu'un objet de curiosité scientifique. L'équipe menée par le Dr Wang travaille également sur une autre version de ce matériau, compatible avec les imprimantes 3D, et la chercheuse se dit très enthousiaste, je cite « les applications potentielles sont nombreuses, et nous avons hâte d'explorer toutes les opportunités que cette propriété innovante offre ». Espérons que ce matériau, qui ne porte toujours pas de nom, sorte des murs du laboratoire et trouve un jour une réelle utilité… On peut notamment penser à la coque de nos objets électroniques pour éviter que ces derniers ne s'abîment trop vite quand on les fait tomber par terre par exemple, allongeant leur durée de vie, réduisant les déchets électroniques, et participant de ce fait à une certaine sobriété.
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Sun, 24 Mar 2024 - 2min - 1174 - La France, pionnière dans le recyclage d’énergie des data centers ?
Les data centers sont réputés pour être ultra énergivores et polluants par la même occasion. Mais force est de constater que sans eux, nous ne pourrions plus faire grand-chose aujourd’hui. Et dans le contexte de transition écologique et de crise des énergies que nous vivons, il faut trouver des solutions. C’est pourquoi un partenariat entre une université et un constructeur de data centers français vise à créer le tout premier data center biocirculaire du monde. L’idée est de capter puis d’exploiter la chaleur émise par les data centers pour favoriser la croissance d'algues, qui agissent comme des puits de carbone en captant le CO2 dégagé. Si le principe n'est pas nouveau, à l'instar des piscines au Royaume-Uni chauffées grâce aux data centers, eux-mêmes refroidis par l'eau de ces piscines, il s'agit bien d'une innovation en matière de recyclage d'énergie française.
Les algues, souvent sous-estimées en ce qui concerne leur capacité à capturer le carbone, deviennent donc les protagonistes de ce projet. Les centres de données deviendraient eux aussi des moteurs de croissance verte en fournissant la chaleur nécessaire à la culture de ces algues. Une symbiose quasi parfaite entre la technologie et la biologie marine, qui ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le changement climatique. Je cite Patrick Duvaut, Vice-Président de l’Université Paris-Saclay, « grâce à une étude de faisabilité menée avec la start-up Blue Planet Ecosystems, nous avons pu calculer l’efficience de cette captation carbone qui donc, peut-être 20 fois supérieure à celle d’un arbre à surface équivalente » fin de citation.
Et les avantages de cette approche vont au-delà de la simple réduction des émissions de carbone. En effet, les algues produisent également de l'oxygène et peuvent être recyclées en biomasse, offrant ainsi un cycle de vie complet et circulaire. L'intégration de connaissances provenant d'institutions prestigieuses telles que CentraleSupélec, AgroParisTech, l'INRAE et l'Université Paris-Saclay garantit une approche complète et éclairée sur le sujet, tout en ouvrant la voie à une nouvelle ère de développement durable dans le secteur des technologies de l'information.
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Thu, 21 Mar 2024 - 1min - 1173 - Méthane : des niveaux records d’émission en 2023 ?
Les émissions de gaz à effet de serre sont indiscutablement un fléau pour le changement climatique, étant un facteur lié à la montée des températures. Si l’on connaît évidemment le dioxyde de carbone, il faut savoir que le méthane aurait d’après la communauté scientifique, un pouvoir de réchauffement 80 fois plus important que le CO2. Et malheureusement, les émissions mondiales de méthane surtout dans l'industrie du pétrole, du charbon et du gaz, ont atteint un triste record en 2023. La faute à des fuites de ce gaz… Une situation injustifiée et qui est arrivée sans réelle raison d’après une analyse de l’Agence internationale de l’énergie, puisque des solutions pour éviter les fuites existent !
Plus précisément, l’AIE a imputé au secteur des énergies fossiles 120 millions de tonnes d'émissions de méthane en 2023, soit une augmentation par rapport à 2022. Si une diminution devrait avoir lieu très prochainement au regard des changements amorcés dans le secteur et des engagements pris à la COP28, les émissions de méthane sont responsables d'environ 30 % du réchauffement mondial depuis la révolution industrielle. Le souci, c’est que ces émissions de méthane de l'industrie fossile restent proches du record de 2019 et très loin des 75 % de réduction nécessaires d'ici 2030 pour tenir la limite de 1,5 °C de réchauffement fixé par l'accord de Paris. L’agence internationale de l’énergie estime que réduire de 75 % les fuites coûterait "environ 170 milliards de dollars, soit moins de 5 % des revenus de l'industrie fossile en 2023. Autre point intéressant, les deux tiers du méthane émis par l'industrie fossile proviendrait de seulement dix pays, avec la Chine étant de loin le premier émetteur au monde, notamment à cause de sa consommation de charbon, suivi par les États-Unis pour son utilisation du pétrole et au gaz, ainsi que la Russie.
Les plus grandes fuites de méthane, détectées par satellite, ont je cite « augmenté de plus de 50 % par rapport à 2022, représentant 5 millions de tonnes supplémentaires ». L'une d'elle au Kazakhstan, a duré environ 200 jours. Malgré cela, l'AIE veut rester optimiste. Je cite, « les politiques et réglementations importantes annoncées ces derniers mois, ainsi que les nouveaux engagements pris au sommet climat de la COP28 à Dubaï, peuvent provoquer bientôt le déclin de ces fuites, et par conséquent, des émissions de méthanes ». À la COP28, 52 compagnies pétrogazières se sont engagées à atteindre « près de zéro méthane » dans leurs opérations d'ici 2030. Plus de 150 pays, dont récemment l’Azerbaïdjan, hôte de la COP29, ont aussi rejoint l'initiative « Global Methane Pledge », qui vise à réduire de 30 % ces émissions entre 2020 et 2030. Je cite l’agence « si toutes ces promesses sont parfaitement remplies et à temps, elles réduiraient les émissions d'environ 50 % d'ici 2030 » fin de citation. Pour s’assurer que les choses vont dans le bon sens, l'AIE, se félicite aussi de pouvoir compter je cite « sur un nombre croissant de satellites de pointe surveillant les fuites de méthane, comme le MethaneSAT », lancé avec succès début mars par une fusée SpaceX et contrôlé depuis la Nouvelle-Zélande.
Analyse de l’AIE : https://www.iea.org/reports/global-methane-tracker-2024
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Wed, 20 Mar 2024 - 3min - 1172 - La quasi-totalité des européens vivent en zone (trop) polluée ?
Une étude dirigée par l'institut de Barcelone pour la santé mondiale (IS Global) révèle que 98% des Européens vivent dans des zones trop polluées aux particules fines. Ironie de la situation, les chercheurs remarquent quand même une amélioration de la qualité de l'air en Europe sur ces 20 dernières années. Pour ceux que cela intéresse, le lien vers l’étude est bien évidemment dans la description de cet épisode, mais attention, le texte est en anglais.
D'après l'étude, qui s’est concentrée sur plus de 1.400 régions de 35 pays européens, les niveaux maximaux fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont dépassés à 98% pour les particules fines PM2,5 ; 80% pour les particules plus grosses appelées PM10 et 86% pour le dioxyde d'azote. Ceci dit, en 20 ans, les niveaux de PM2,5 ont diminué de 2,45% chaque année, les PM10 de 2,72% et le dioxyde d'azote de 1,72%. Quoiqu’il en soit, c’est que qu’une fois inhalées, ces particules peuvent être à l'origine de cancers, de maladies cardiaques ou encore de naissances prématurées. D'ailleurs, les scientifiques estiment à 400 000 le nombre de morts prématurées dues à ces particules fines chaque année.
En respectant les seuils de l'OMS, ce ne sont pas moins de 200.000 morts qui pourraient être évitées. Pour Carlos Pérez García-Pando, l'un des auteurs de l'étude, ces chiffres pourront servir je cite « de base solide pour les recherches futures et le développement de politiques visant à répondre aux problèmes de gestion de la qualité de l'air et de santé publique à travers l'Europe » fin de citation. Pour Zhao-Yue Chen, l’auteur principal de l’étude, que je cite également « des efforts ciblés sont nécessaires pour lutter contre les niveaux de particules fines, en particulier dans le contexte des menaces croissantes liées au changement climatique ». Le développement des véhicules électrique est une réponse à ce souci, mais il reste effectivement beaucoup à faire encore pour respirer un air enfin pure.
Etude : https://www.nature.com/articles/s41467-024-46103-3
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Tue, 19 Mar 2024 - 1min - 1171 - Pour la première fois, un homme inculpé pour trafic de GES ?
Aujourd’hui, on peut faire de l’argent avec absolument tout, même les choses les plus nocives. Et ça, un Américain vivant en Californie l’a bien compris. Manque de chance, il a été inculpé début mars pour avoir importé aux États-Unis, depuis le Mexique, un gaz fluoré dont l'impact serait des centaines voire des milliers de fois plus important que le dioxyde de carbone. Ainsi, Michael Hart, originaire de San Diego, est devenu le premier Américain inculpé pour importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant.
Hart a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydro-fluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Ces gaz fluorés, que l'on trouve essentiellement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, mais aussi les systèmes anti-incendie ou encore comme agents gonflants dans des mousses, sont de puissants gaz à effet de serre. D'après le ministère de la Justice, Michael Hart aurait acheté des réfrigérants au Mexique et les a importés illégalement aux États-Unis dans son véhicule, les cachant sous une bâche et des outils. Le Californien a ensuite publié des annonces de vente sur plusieurs sites internet comme Facebook Marketplace et OfferUp, avec pour objectif de faire du profit.
Je cite l’agence de protection de l’environnement américaine, « le trafic illégal d'hydrofluorocarbures (...) nuit aux efforts internationaux pour combattre le changement climatique, mettant en péril les efforts des Etats-Unis dans le cadre du pacte de Montréal, un accord visant une diminution de l'usage de ces gaz polluants de 85% d'ici 2047. D'après les autorités judiciaires, Michael Hart a également importé du chlorodi-fluoro-méthane (HCFC-22), une molécule pouvant dégrader la couche d'ozone et qui fait l'objet de règles au titre de la loi sur la qualité de l'air, aussi appelé Clean Air Act. S’il n’a pas encore été jugé, le californien risque tout de même jusqu’à 20 ans de prison et 250 000$ d’amende.
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Mon, 18 Mar 2024 - 2min - 1170 - Stocker l’énergie dans… le sable ?
Après le stockage de l'énergie dans la pierre, les pays scandinaves nous proposent un nouveau projet au potentiel révolutionnaire. Dans le petit village de Pornainen, au sud de la Finlande se prépare la construction d'une batterie de sable avec une capacité de stockage de… 100 MWh d'énergie thermique, soit une quantité de chaleur, qui une fois convertie en électricité, permettrait de répondre aux besoins sur un an d’un petit village français d’une cinquantaine d’habitant pour prendre un exemple proche de nous. Mais évidemment, cela permettra en premier lieu aux habitants de Pornainen de réduire leur dépendance aux énergies fossiles pour se chauffer, et ainsi réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'environ 70 %.
Cette technologie développée par l'entreprise Polar Night Energy, permettra de stocker de vastes quantités d'énergie éolienne et solaire. Dès lors, comment fonctionne une batterie au sable ? En deux mots : chauffage résistif. Concrètement, le sable est stocké dans une tour. Ce sable est traversé par un courant électrique, et donc de la chaleur, issu de l'énergie excédentaire provenant de sources solaires ou éoliennes. Lorsque le courant passe à travers les grains de sable, par friction, il génère de la chaleur. Une fois chauffé (ça peut monter jusqu'à' 500 °C), le sable est capable de conserver la chaleur plusieurs mois. Celle-ci peut ensuite être utilisée pour chauffer l'eau du réseau de chauffage de la ville par exemple. Voilà grosso modo résumé le fonctionnement de cette batterie au sable, d’après ce qu’en dit son développeur Polar Night Energy.
À noter qu’un dispositif du même type existe déjà dans une ville du sud-ouest de la Finlande, où cette technologie a déjà prouvé son efficacité en réchauffant bureaux et logements. Il suffira donc aux équipes de Polar Night Energy d'ajuster les algorithmes de charge pour développer une infrastructure similaire. Maintenant, un mot sur le sable utilisé. Afin de ne pas perturber les écosystèmes dans lequel on le prélève, Polar Night Energy s'est tourné vers de la pierre ollaire concassée, un sous-produit d'une entreprise locale issu de la fabrication de cheminées. En optant pour la revalorisation, les conséquences environnementales sont ainsi réduites significativement, ce qui pousse Polar Night Energy à voir grand. L’entreprise souhaiterait faire adopter sa solution au-delà des frontières de la Finlande, et à ça, on ne peut dire qu’une chose, voilà une vraie alternative qui mérite le coup d’œil.
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Sun, 17 Mar 2024 - 2min - 1169 - Parier sur les catastrophes naturelles pour gagner de l’argent ?
Connaissez-vous Fermat Capital Management. Probablement pas, et pourtant, le nom de ce fond fait référence à Pierre de Fermat, le mathématicien français qui a contribué à jeter les bases de la théorie des probabilités. Basé dans le Connecticut (aux États-Unis), il possède la plus grande collection au monde d'"obligations catastrophes" ou "cat bonds" – des instruments financiers complexes que les assureurs émettent pour couvrir des risques qu'ils ne peuvent pas gérer. À la tête de Fermat, on trouve John Seo, un gestionnaire de fonds spéculatifs de 57 ans, docteur en biophysique à l'université de Harvard. D’après le média Bloomberg, John Seo serait je cite « l'ange-gardien grâce à qui "des millions de personnes, de la Nouvelle-Zélande au Chili, bénéficient d'une protection financière contre les catastrophes naturelles » fin de citation. Ceci dit, il s’agit plus exactement d’un pari. Non pas un pari comme sur une course de chevaux, mais un choix entrepreneurial risqué.
Toujours d’après Bloomberg, « lorsque des milliers de propriétaires de Floride et de Louisiane ont souscrit une assurance contre les ouragans, ils ne se doutaient probablement pas que Seo s'apprêtait à réaliser un gros bénéfice si leurs propriétés étaient indemnes au cours des trois années suivant l’épisode climatique extrême » fin de citation. Pour résumer, en achetant ces obligations auprès d’assureurs, John Seo pari sur une catastrophe. Si produit des dégâts, son argent est utilisé pour régler les demandes d'indemnisation. Dans le cas contraire, Seo obtient un bon rendement ».
Au siège de Fermat, les décisions d'investissement sont guidées par des modèles informatiques complexes simulant les risques météorologiques. Une méthode bien loin de celle utilisée par Seo et son frère par le passé, quand ils élaboraient des modèles scientifiques dans leur garage. Si Fermat opère depuis plus de 20 ans dans une "niche du marché financier", la société a pris une autre dimension en 2023 lorsque les assureurs, inquiets de l'aggravation des tempêtes, des feux de forêt et des inondations, ont émis un montant record de 16 milliards de dollars d'obligations catastrophes – portant la taille totale du marché à 45 milliards de dollars. Dans le même temps, les acheteurs ont exigé davantage d'intérêts car l'inflation rendait la reconstruction plus coûteuse. Ainsi, investir dans les obligations catastrophes est alors devenu une stratégie spéculative extrêmement rentable en 2023, qui a permis à Fermat de réaliser un rendement de 20 %, en captant un quart du marché.
Pendant des décennies, ces instruments représentaient un "dernier recours" réservé à des événements extrêmement rares, tels que les tempêtes de l'ampleur de l'ouragan Katrina. Mais les calamités se chiffrant en milliards de dollars sont "devenues de plus en plus fréquentes. Ainsi, les assureurs facturent désormais plus cher – voire se retirent totalement. Des millions de personnes dans les pays pauvres ne disposent d’aucune sécurité en cas de drame climatique. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Mais dans ce cas, Fermat Capital Management a tout intérêt à ce que votre maison et vos bien ne soient pas endommagés. Une forme d’hypocrisie vous dites ? Chacun jugera.
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Thu, 14 Mar 2024 - 3min - 1168 - Alpes : l’IA prédit une fonte massive des glaces ?
D'ici 25 ans, les Alpes risquent de perdre 34% de leur volume de glace… Et ça, c’est dans le meilleur des cas, même si le réchauffement climatique s'arrêtait brusquement demain. C’est en tout cas ce qui ressort de l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Grenoble, Zurich et Lausanne en Suisse, qui ont utilisé des modèles informatiques intégrant l'apprentissage automatique (machine learning), pour mettre en lumière une fonte qui semble inéluctable.
La collaboration entre les trois universités a donné naissance à un modèle prédictif tristement novateur, qui utilise l'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage automatique, et des données climatiques remontant jusqu'en 2022. En somme, l'outil a relevé que les glaces continuaient de fondre sans qu’on puisse inverser la tendance. D’après l’étude, même en cas d'arrêt immédiat des émissions de gaz à effet de serre, les Alpes pourraient perdre 34% de leur volume de glace d'ici 2050. L'étude publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de l’épisode, adopte plutôt une perspective à court terme. Les chercheurs suggèrent que des changements drastiques sont nécessaires pour éviter une disparition catastrophique de la glace, et par conséquent, de l’écosystème entier des Alpes, d'autant plus qu'il existe un scénario plus pessimiste, et surtout, plus réaliste.
L'étude a également demandé aux modèles de simuler la perte de volume en se basant sur les données météo et environnementales récoltées entre 2010-2022. Dans ce cas précis, la fonte des glaces grimpe à 65%, toujours d'ici 2050. Ainsi, la Mer de Glace française dans le massif du Mont-Blanc, pourrait voir son volume fondre de moitié d'ici 2050. Les chercheurs ont aussi utilisé l'intelligence artificielle pour affiner les modèles de prévision et intégrer des concepts physiques complexes qui en améliorent la précision et l'efficacité. Cette approche plutôt innovante est censée permettre de mieux anticiper les évolutions futures du climat et de la fonte glaciaire. En somme, l'étude nous confronte à une réalité implacable : même si le réchauffement climatique s'arrêtait aujourd'hui, les glaciers alpins sont déjà engagés dans une trajectoire irréversible de fonte majeure, avec des conséquences catastrophiques pour nos réserves en eau.
Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL105029
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Wed, 13 Mar 2024 - 2min - 1167 - Toyota : une voiture hydrogène qui absorbe le CO2 ?
C’est une première pour un grand constructeur, Toyota vient de mettre au point La Corolla GR, un concept car, fonctionnant entièrement à l'hydrogène, et qui pourrait capturer le CO2. Plus précisément, ce mécanisme de capture de CO2 est assez unique et repose sur trois éléments principaux : deux filtres à air et un fluide récupérateur. Ces filtres utilisent un catalyseur en céramique (semblable à celui qu'on peut trouver sur les systèmes d'échappement conventionnels), mais est revêtu d'un matériau spécial.
Développé par Kawasaki, ce dernier peut capturer le CO2 directement l'air extérieur, et peut ensuite le relâcher lorsqu'il est chauffé. Ainsi, l'un des deux filtres est positionné de manière à ce que l'huile moteur le fasse monter en température. Une fois chaud, il libère le CO2 dans le fluide récupérateur. D’après Naoaki Ito, directeur général du projet que je cite, « les installations typiques de capture de CO2 utilisent des ventilateurs pour aspirer l'air et de la chaleur pour récupérer le CO2, ce qui nécessite de l'énergie. Le système de la Corolla H2 utilise l'admission d'air existante et la chaleur à l'intérieur du moteur » fin de citation.
Même si la technologie développée par Toyota est très bien pensée, elle est encore assez limitée. En effet, ses capacités sont assez faibles, car sur 20 tours du Fuji Speedway, soit environ 90 km, la Corolla récupère uniquement 20 g de CO2. Sachant qu'un litre d'essence en produit 2,3 kg lorsqu'il est brûlé, il reste encore une grosse marge de progression. Et même si l'hydrogène ne produit pas d'émissions lorsqu'il est consommé par la voiture, les filtres ont besoin d'être changés… à chaque arrêt au stand. Les équipes de Toyota travaillent actuellement à améliorer la capacité de ceux-ci ainsi qu'à automatiser leur processus de remplacement, ce qui pour l’heure est une tâche est assez complexe et onéreuse.
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Tue, 12 Mar 2024 - 1min - 1166 - Du transport de marchandise plus vert grâce à l’hydrogène ?
Aujourd’hui, la grande majorité des marchandises transportées s'effectuant par voie maritime, à bord d’immense portes conteneurs. Problème, ce secteur est très polluant avec des émissions de gaz à effet de serre très importantes. Ainsi, le projet SeaShuttle vise à mettre en mer deux porte-conteneurs à hydrogène d'ici 2025. La construction de ces bateaux vient d’ailleurs tout juste de débuter dans les chantiers navals de Cochin, une ville portuaire indienne située dans l'État de Kerala.
Afin de démarrer son activité plus sereinement, Samskip a bénéficié d’une enveloppe de 13 millions d’euros, ce qui devrait effectivement lancer tranquillement la construction des bateaux déjà commandés par la société néerlandaise Samskip et le gouvernement norvégien. Ces bateaux, d’une capacité de 365 conteneurs de 45 pieds, seront propulsés entièrement à l'hydrogène et dotés d'une pile à combustible de 3,2 MW, soit une première mondiale à en croire le constructeur. En cas de problème, un moteur diesel secondaire pourra tout de même prendre le relais. La livraison des premiers bateaux est prévue pour le second semestre 2025, et seront destinés à effectuer des trajets de courte distance entre les marchés scandinaves et l'Europe continentale.
Selon l'Organisation mondiale du commerce, 90 % des échanges intercontinentaux et 80 % des volumes transportés sur la planète se font par la voie maritime. Toutefois, l'impact environnemental du secteur est considérable et celui-ci est dans le top 6 des premiers pollueurs du monde. Chaque année, ce sont donc entre 600 et 1 100 mégatonnes de CO2 qui sont émis par ces porte-conteneurs. Pour la faire courte, cela représente 3 % des émissions mondiales de GES. De plus, le volume de marchandise transportées chaque année ne fait qu'augmenter et la tendance n'est pas près de s'inverser. Même si remplacer intégralement le kérosène des porte-conteneurs par l'hydrogène paraît aujourd'hui difficile, le secteur n’a pas d’autres choix que de trouver d’autres alternatives. Le projet SeaShuttle est donc une réponse à cette problématique, mais certainement une goutte d'eau dans un océan déjà trop pollué.
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Mon, 11 Mar 2024 - 2min - 1165 - Voitures électriques : bientôt moins chères à produire que les thermiques ?
Un rapport publié début mars par le cabinet Gartner, spécialisé dans le conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées, établi que d'ici trois ans, les voitures électriques pourraient être moins couteuses à produire que les modèles essence ou diesel. Une idée pas si saugrenue que ça en réalité, car même si la production reste chère, la baisse du prix des batteries devrait jouer un rôle certain, tout comme plusieurs autres changements dans les processus de production. Avant de commencer, un mot sur le cabinet Gartner, qui est tout de même assez réputé pour avoir fourni dans le passé des rapports réalistes et proches des réalités de terrain, notamment sur l'évolution des environnements de travail numérique avant même la pandémie de COVID-19, l'adoption massive de l'IA dans les entreprises ou encore la montée du cloud computing.
Ces dernières années, bon nombre d'avancées technologiques favoriseraient une réduction assez drastique des coûts de fabrication. Des coûts qui descendraient même plus vite que ceux de la production de batteries. Pour le vice-président de la recherche chez Gartner, Pedro Pacheco, que je cite, « les constructeurs de véhicules électriques ont introduit des innovations qui réduisent les coûts de production, comme l'architecture centralisée des véhicules ou l'introduction de gigacastings, une technique innovante de l'industrie automobile qui consiste à couler de grandes parties du véhicule en un seul bloc, ce qui diminue le coût de fabrication et le temps d'assemblage » fin de citation. Il souligne également que cette évolution se produit « beaucoup plus vite que prévu », ce qui pourrait, en théorie, faire baisser le coût à l'achat d'un VE et démocratiser leur usage.
Toutefois, le rapport met également en garde contre un élément très important : la hausse potentielle des coûts de réparations, qui pourraient augmenter de 30 %, risquant de transformer plus de véhicules accidentés en épaves si les réparer coûte plus cher que leur valeur. À noter que cela pourrait aussi faire grimper les primes d'assurance ou pousser les assureurs à éviter certains modèles.
Un autre effet possiblement négatif de cette transition concerne directement le secteur automobile. La concurrence au sein de l'industrie sera de plus en plus féroce et Gartner prévoit que d'ici 2027, 15 % des entreprises créées ces dix dernières années, seront rachetées ou feront faillite. Pour Pacheco, cela ne signifie pas que le secteur des véhicules électriques va s'effondrer, mais plutôt muter vers une nouvelle phase où les entreprises offrant de meilleurs produits et services prendront le dessus sur les autres.
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Sun, 10 Mar 2024 - 2min - 1164 - S’inspirer des patinoires pour sauver la banquise ?
Aux Pays-Bas, une start-up nommée Arctic Reflections veut se lancer un défi assez fou : restaurer la banquise arctique. Pour ce faire, l'entreprise a eu l’idée d’utiliser une vieille technique, employée notamment pour créer des patinoires.
Arctic Reflections propose d'utiliser des pompes pour pulvériser de l'eau de mer à la surface de la glace afin de former une couche de glace supplémentaire et réfléchissante. Simple, voir enfantin même. Cette technique, inspirée des patinoires artificielles, pourrait effectivement être une solution temporaire pour sauver les calottes glaciaires et limiter le réchauffement de la planète d’après de nombreux observateurs. L’objectif serait également d'aider à renforcer la réflexion de la lumière du soleil, limitant ainsi l'absorption de chaleur et participant à la préservation des glaciers. Pour Fonger Ypma, le directeur général d'Arctic Reflections, il faut s’inspirer des IJsmeesters, les “maîtres des glaces” des villages des Pays-Bas, chargés de créer une patinoire extérieure. Je cite « ils inondent une prairie avec une fine couche d’eau qui devient de la glace, et chaque nuit, ils appliquent des couches plus fines dessus. Et puis, une fois que c'est assez épais, ils commencent à patiner. » fin de citation.
Cependant, cette solution ne résout pas le problème à long terme et ne fait que retarder l'inévitable. Je cite Hayo Hendrikse, professeur adjoint à l'université de technologie de Delft, « ce n'est pas une solution, c'est un pansement ». Constat que partage Maurits Groen, membre du jury du prix d'innovation néerlandais Wubbo Ockels, qui estime cependant je cite que « la vitesse à laquelle les choses empirent est telle que nous devons recourir à ce genre de mesures folles pour au moins gagner du temp » fin de citation.
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Thu, 07 Mar 2024 - 1min - 1163 - Aldoria, une start-up pour lutter contre la pollution de l’espace ?
Connaissez-vous Aldoria ? Cette jeune entreprise toulousaine accélère sa surveillance de l’orbite terrestre cette année. Jusqu’au mois de janvier, la start-up s’appelait encore Share My Space. Fondée en 2017, elle compte plus d’une vingtaine d’employés et a réussi une levée de fonds de 10 millions d’euros. Un joli capital pour grandir et prouver que ses méthodes de surveillance et de suivi des satellites. Renommée Aldoria, elle utilise six stations télescopiques (chaque station disposant de 4 télescopes) réparties autour du monde, avec des algorithmes spécifiques dédiés au suivi des satellites en orbite haute et basse (jusqu’à 300 km). La levée de fonds permettra en particulier de doubler le nombre de stations. Mais Aldoria dispose également de partenariats avec ses clients et les agences. Chaque mois, l’entreprise publie des jeux de données dans son « space sustainability bulletin » avec un objectif clair : devenir le leader européen de la surveillance orbitale.
Et clairement, il y a de la concurrence. L’entreprise la plus connue du secteur est sans doute LeoLabs, qui est basée sur une technologie différente ; des radars qui détectent et classent des milliers de satellites et débris en temps réel, en particulier pour l’orbite basse. Mais en 2024, Aldoria a noué des partenariats avec de grands noms, comme SES qui est le leader des satellites géostationnaires privés, ainsi qu’Airbus Defence & Space.
Si les opérateurs, et en particulier ceux qui ont le plus de satellites comme SpaceX, prennent un soin tout particulier à surveiller l’orbite de leurs unités, les chiffres ne sont pas rassurants. Plus d’une centaine de satellites Starlink décollent chaque mois pour rejoindre l’espace, et ils ne sont pas seuls : d’autres opérateurs envoient des « grappes » plus petites. L’encombrement est donc bien réel et pour qu’il ne devienne pas critique dans les années à venir, une précision accrue sera nécessaire. Le 28 février dernier, un vieux satellite-espion russe et une unité de la NASA ont failli entrer en collision à 604 km d’altitude, et seraient passés à seulement 20 mètres l’un de l’autre. La pollution de l’espace est en effet un enjeu réel et concret qu’il ne faut pas négliger, car ce qui affecte l’espace affectera forcément la Terre tôt ou tard.
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Wed, 06 Mar 2024 - 2min - 1162 - L’IA fait exploser la consommation en eau ?
Avec le boom de l'IA générative, la consommation d'eau des entreprises de la tech ne cesse de grimper. En 2022, Microsoft a augmenté sa consommation d'eau de 34 %, Google de 22 % et Meta de 3 %. Selon Shaolei Ren, professeur à l'université de Californie, réaliser entre 10 et 50 réponses à ChatGPT, alimenté par GPT-3.5, équivaudrait à « boire » une bouteille d'eau de 500 ml.
Pour être clair, la demande croissante en IA risque d'entraîner une augmentation de l'extraction de l'eau de 4,2 à 6,6 milliards de mètres cubes d'ici 2027 d’après les estimations des chercheurs, ce qui équivaut à la moitié de la quantité consommée par la population du Royaume-Uni chaque année. Je cite Kate Crawford, spécialiste de l'IA et professeur à l'université de Californie du Sud, « d'ici quelques années, les grands systèmes d'intelligence artificielle auront probablement besoin d'autant d'énergie que des pays entiers » fin de citation. Le problème est d'autant plus grave dans un contexte de pénurie d'eau douce de plus en plus récurrentes, d'aggravation des sécheresses et du vieillissement rapide des infrastructures publiques d'approvisionnement en eau.
D’ailleurs, les entreprises concernées reconnaissent la situation. Je cite OpenAI, « nous reconnaissons que l'entraînement de grands modèles peut être gourmand en eau, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous travaillons constamment à améliorer l'efficacité » fin de citation. À noter que leurs modèles fonctionnent grâce aux serveurs de Microsoft. Si les opérateurs de centres de données ont d’ailleurs pour objectif de réinjecter plus d'eau que leurs installations n'en consomment d'ici 2030, les autorités sont également au courant du problème. Début février, des élus démocrates américains ont présenté une loi sur les impacts environnementaux de l'intelligence artificielle, qui inclut, notamment, la création de normes pour évaluer les effets de la technologie sur l'environnement.
Cependant, ce n'est pas assez selon les experts. Pour Kate Crawford que je cite à nouveau, « si l’on veut s'attaquer véritablement aux incidences de l'IA sur l'environnement, il est nécessaire d'adopter une approche à multiples facettes incluant l'industrie de l'IA, les chercheurs et les législateurs » fin de citation. Elle appelle également les fournisseurs d'IA à collaborer avec des spécialistes des sciences sociales et environnementales pour orienter les conceptions techniques vers une plus grande durabilité écologique. Car outre l'eau, les centres de données nécessitent aussi de grandes capacités d'énergie. D'ici 2026, la consommation d'électricité des datacenters en Europe devrait augmenter de 50 %, d’après l'Agence internationale de l'énergie.
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Tue, 05 Mar 2024 - 2min - 1161 - Des ordi plus écolo grâce à la fibre ?
Une équipe internationale de chercheurs du Leibniz Institute of Photonic Technology en Allemagne s’est servie de la fibre optique pour mettre au point un concept assez fascinant : un ordinateur sans circuit électronique. Et les résultats de ce projet sont assez fascinants, comme il est possible de le lire dans la revue Advanced Science, dont le lien est dans la description de cet épisode.
Alors comment fonctionne cet ordinateur ? Les images et sons transitent à l'intérieur du PC sous forme d'impulsions lumineuses qui changent de couleurs en voyageant à travers la fibre. L'ordinateur analyse ensuite ces combinaisons de couleurs pour comprendre et classifier l'information rapidement avec une très haute précision. Autre avantage indéniable de cette découverte : une réduction considérable de l'énergie nécessaire pour faire fonctionner l'ordinateur. En effet, l’absence de nombreux composants électroniques permet de réduire cette consommation, entre autres. Pour plus de détails, je vous invite à vous plonger dans le passionnant article d’Advance Science en description de cet épisode, bien qu’il soit assez technique et surtout en anglais. Reste désormais à quantifier l’économie d’énergie que ce système permet.
Quoiqu’il en soit, cette trouvaille a déjà le potentiel pour être implémentée dans les architectures d'ordinateurs actuelles. En théorie, ce système à base de fibre serait capable de se charger d'opérations de calcul très complexes, qui étaient plutôt l'apanage d'ordinateurs très puissants il y a encore peu de temps. Et cela, en utilisant une fraction seulement de l'énergie nécessaire dévorée par les ordinateurs actuels. Les chercheurs à la base de l'étude imaginent même pouvoir appliquer cette technologie à des appareils portables à l'avenir, comme des tablettes ou des smartphones.
Article Advance Science : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/advs.202303835
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Mon, 04 Mar 2024 - 1min - 1160 - Une centrale électrique EDF au cœur du projet Neom ?
Vous le savez, Neom, cette mégalopole futuriste est en train d'émerger du désert saoudien près de la frontière entre la Jordanie et l'Égypte… si les écologistes y voient une véritable dystopie, ils ne seront pas au bout de leurs peines, car EDF vient de signer un contrat avec l'Arabie Saoudite pour la construction d'une centrale hydroélectrique au cœur de Neom, le projet répondant au doux nom de « Nestor » !
Si le projet fait la fierté des dirigeants, côté salarié, ce n'est pas le même son de cloche. Pour rappel, Neom est un projet visant à créer une mégalopole de 26 000 km2, soit environ la taille de la Belgique. L'Arabie Saoudite veut faire en sorte que ce lieu soit un véritable hub dédié à l'innovation, au tourisme et au travail. Un projet à 500 milliards de dollars, que ses promoteurs aiment décrire comme « futuriste » ou « ambitieux ». Selon d'autres points de vue, il s’agit plutôt d’une véritable catastrophe écologique. Dans le détail, Neom regroupera en son sein plusieurs sous-ensembles : un port flottant, une île touristique, un complexe industriel et la fameuse ville The Line.
C'est donc au cœur de ce projet démesuré qu'EDF va construire sa future centrale hydroélectrique qui servira à alimenter The Line. En réalité, c'est une station de transfert d'électricité par pompage-turbinage, D’après EDF, je cite « The Line est censée fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables, le vent et le soleil… Or l'éolien et le photovoltaïque sont des énergies intermittentes. Pour qu'il y ait de l'électricité, même quand il fait nuit ou qu'il n'y a pas de vent, ils ont besoin de notre STEP » fin de citation. Et cela fait plusieurs années qu'EDF est sur le coup. En 2021, l'entreprise avait déterminé le site précis qui pourrait accueillir la centrale. Les deux années suivantes ont été celles des études de faisabilité. Une sombre affaire d'assassinat commandité d'un journaliste opposant au régime (Jamal Khashoggi) en 2018 avait pourtant lourdement terni l'image de l'Arabie Saoudite à l'international. Mohammed bin Salman (accusé de cet assassinat par le renseignement américain) avait lui-même avait déclaré : « personne n'investira dans Neom pendant des années ». C'était sans compter EDF, qui, malgré cela, a proposé dès 2019 d'examiner les sites propices à l'implantation d'une centrale hydroélectrique.
Le projet Nestor suscite d’ailleurs quelques tensions au sein d'EDF. Jean-Yves Ségura, représentant syndical, a été interrogé par Radio France et explique avoir contacté la direction d'EDF en mai 2022 à propos de ce projet ; une alerte qui a été « classée sans suite ». Selon un sondage mené par le syndicat FO, « 73% des salariés souhaitent qu’'EDF quitte le projet ». Pour beaucoup, ce projet est complètement déconnecté de la réalité et des besoins de la population saoudienne et va à l'encontre des valeurs de l'entreprise. Malgré la grogne, la direction semble inébranlable. Le contrat finalisant administrativement le projet Nestor a été signé au début de l'année 2024 et la mise en route de la centrale est prévue pour 2029.
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Sun, 03 Mar 2024 - 2min - 1159 - Petite pause et retour début Mars
Bonjour à toutes et à tous... Pas d'épisode aujourd'hui ni pour les deux prochaines semaines... Choses à Savoir Tech Verte fait une petite pause et revient début mars ! En attendant, n'hésitez pas à écouter ou réécouter les autres épisodes mis en lignes ces derniers temps, je suis sur que certains pourraient vous intéresser ! Je profite de cet épisode pour vous remercier d'être aussi fidèle à l'écoute de ce podcast. N'hésitez pas à en parler autour de vous, à le partager à vos amis et proches si le coeur vous en dit, car c'est essentiellement via le bouche à oreille que le podcast progresse et est de plus en plus écouter. A très vite pour de nouveaux épisodes ! Rendez-vous la première semaine de mars !
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Thu, 15 Feb 2024 - 0min - 1158 - Avion : dépasser 1 224 km/h rien qu’à l’aide du vent ?
Mi-février, des vents allant jusqu'à 425 km/h à des altitudes de plus de 10 000 mètres ont soufflé sur l'Atlantique, permettant à plusieurs avions d'atteindre une vitesse de 1 250 km/h, bien au-dessus de la vitesse du son. Si l'on ne peut pas affirmer scientifiquement que ces appareils ont franchi la barrière acoustique, cette prouesse grâce à l'aide de la nature est impressionnante.
Le National Weather Service, l'équivalent de Météo-France en Amérique, a donc enregistré la deuxième vitesse de vent la plus élevée sz l'histoire, depuis le début des mesures dans les années 1950. Les conditions atmosphériques au-dessus de l'océan Atlantique étaient exceptionnelles, ce qui a permis aux avions en provenance de l'Amérique et à destination de l'Europe, de voler plus vite. À commencer par le vol 22 de Virgin Atlantic entre Washington et Lisbonne. L'avion a tout simplement gagné 50 minutes grâce à ces vents favorables. Un vent arrière a littéralement emporté l'avion, atteignant une vitesse de pointe de 750 miles par heure (soit 1 249 km/h). La vitesse s'est ensuite stabilisée entre 965 et 1 125 km/h, quand même bien au-dessus de la vitesse de pointe théorique (de 945 km/h). Le vol 64 d'United Airlines, également à destination Lisbonne depuis New York, a atterri avec 20 minutes d'avance pour sa part, après avoir atteint une vitesse de 840 mph (1 349 km/h). Enfin, le vol 120 d'American Airlines a atteint une vitesse stupéfiante de 840 mph (1 352 km/h) après avoir décollé de Philadelphie et arrivé à Doha, au Qatar avec une demi-heure d'avance.
Alors comment les avions ont-ils pu atteindre cette vitesse ? Et bien grâce au contraste entre l'air très froid du nord-est et l'air doux du sud-est.
La fameuse onde de choc, le bang sonique, qui provoque précisément le franchissement du mur du son, n'a toutefois pas eu lieu. On ne peut donc pas vraiment dire que les avions ont réellement franchi le mur du son, même si leur prouesse est impressionnante.
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Thu, 15 Feb 2024 - 2min - 1157 - La Finlande mise sur une méga batterie dans la mine la plus profonde d'Europe ?
L'ancienne mine de cuivre et de zinc de Pyhäsalmi, située à 450 km au nord d'Helsinki, se prépare à être reconvertie. S'enfonçant à 1 444 mètres sous terre, elle offrirait la configuration idéale pour un projet de batterie gravitaire, qui sera déployée par une entreprise spécialisée dans le stockage d'énergie : Gravitricity. Comme son nom l'indique, cette batterie stocke l'énergie par gravité.
Ainsi, Gravitricity installera cette batterie dans un puits de la mine à une profondeur de 530 mètres. Théoriquement, la batterie peut atteindre une capacité de stockage de 2 MWh, ce qui équivaut à l’énergie nécessaire pour recharger une voiture comme une Tesla Model 3 jusqu'à 40 fois. Le PDG de Gravitricity, Martin Wright, a déclaré au journal écossais The Herald, je cite, "ce projet démontrera à grande échelle comment notre technologie peut fournir un stockage d'énergie fiable à long terme, capturant l'énergie pendant les périodes de faible demande, la stockant et la restituant rapidement.
Dans le détail, comment fonctionnent les batteries à gravité ? Pour faire simple et sans trop rentrer dans les détails techniques, l'énergie excédentaire, principalement issue des énergies renouvelables, est utilisé pour soulever d’énormes objets lourds. Ces batteries stockent de l'énergie lorsqu'elles sont soulevées. Mais lorsqu'on décide de libérer cette énergie, on fait chuter ces objets, ce qui permet à l'énergie d'être convertie en énergie cinétique puis en électricité grâce à des turbines. C'est rapidement résumé, mais vous avez l'idée désormais. D'ailleurs, Gravitricity a signé un accord avec Callio Pyhäjärvi, un projet visant à réutiliser l'espace minier de Pyhäjärvi en hébergeant diverses initiatives innovantes. Cela permettra à l’entreprise de développer un premier prototype, sans que l'on connaisse la date de mise en service pour l'instant. D'ailleurs, il n’existe actuellement aucune information indiquant si des batteries supplémentaires seront construites dans la mine si le prototype fonctionne comme prévu.
Ceci dit, Wright a déclaré que ce projet ouvrira la voie à d'autres projets commerciaux, notamment la reconversion des mines, offrant ainsi un avenir potentiel aux mines qui atteignent la fin de leur durée de vie naturelle" fin de citation. Certains chercheurs estiment qu’exploiter ainsi la gravité dans les mines abandonnées pourrait permettre de stocker dans le monde jusqu’à 70 TWh. Quand on sait qu'il existe pas moins de 500 000 mines abandonnées rien qu’aux États-Unis, le potentiel de cette forme de stockage d’énergie est assez prometteur.
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Wed, 14 Feb 2024 - 3min - 1156 - Matière noire : où en est l'accélérateur de particules du CERN ?
En 2024, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) fêtera son 70e anniversaire. Dans ce contexte, un projet de construction d'accélérateur de particules commence à prendre forme. Si vous ne le saviez pas déjà, il s’agit d’un appareil qui utilise un champ électrique ou magnétique pour faire entrer en collision des particules à grande vitesse. Les processus qui permettent de provoquer des collisions de particules visent à étudier leur nature et leurs propriétés. Et très récemment, un rapport intermédiaire relayé par le journal The Guardian a été publié par les scientifiques du CERN.
On y découvre la structure du futur collisionneur circulaire, qui verra le jour sous terre, à la frontière entre le Pays-de-Gex dans le département de la Haute-Savoie, et la Suisse romande. Au total, il aura fallu huit ans de recherche pour construire cet anneau de plus de cinq mètres de large et de plus de 90 kilomètres de circonférence. Sa portée est donc trois fois supérieure à celle du Large Hadron Collider, également connu sous l'acronyme LHC, mis en service au CERN en 2008. À ce jour, le LHC est considéré par les experts comme la base permettant d'expliquer le Big Bang et a joué un rôle déterminant dans la découverte du boson de Higgs (BEH) en 2012.
En somme, cet accélérateur de particules serait d'après les scientifiques le plus grand dispositif expérimental jamais créé pour tester les théories physiques, et serait même capable d'écraser des protons et d’autres particules subatomiques à des vitesses proches de la vitesse de la lumière. En attendant de le voir à l'œuvre, le CERN a présenté le calendrier de construction. Dans le détail, les travaux débuteront en 2033, soit cinq ans avant l'introduction des équipements. L'objectif est de commencer à l'exploiter à son plein potentiel en 2050... le tout pour 20 milliards d’euros, d'après le Guardian.
Les experts fondent de grands espoirs sur le futur Ring Collider. D'autant plus que ses prédécesseurs n'ont pas révélé la moindre indication sur d'autres mystères de l'univers depuis la découverte du boson de Higgs. Prochaine étape, découvrir ce qui se cache derrière la matière noire. Pour la directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, le futur Ring Collider devrait devenir "l'appareil le plus puissant jamais créé pour étudier les lois de la nature".
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Tue, 13 Feb 2024 - 2min - 1155 - Tesla : le froid détruit les performances des voitures ?
En Norvège, les voitures électriques vendues sur le marché sont testées sur plusieurs critères, dont l'autonomie et la vitesse de recharge lors d'un événement ayant lieu deux fois par an : le EL Prix. Concrètement, cet événement permet de déterminer si les valeurs fournies par le constructeur sur la base de la réglementation sont respectées. Et cette année, lors du test, la Tesla Model 3 Highland dans sa version Long Autonomy a été placée dans une position assez délicate.
En somme, toutes les voitures testées ont roulé au même moment par des températures comprises entre -2°C et -10°C. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'autonomie était inférieure de 30% à ce qu'annonçait Tesla initialement. Car à la base, ce véhicule a une autonomie annoncée de 629 km. Suite au test, ce chiffre est tombé à 441 km, soit presque 200 km de moins ! Cela signifie donc que les batteries de Tesla sont très sensibles au froid.
La bonne surprise par contre, vient d'une berline de luxe chinoise, la HiPhiZ. Equipé d'une batterie haute capacité de 120 kWh, elle a parcouru 522 km et était la seule voiture à signaler une différence inférieure à 10 % entre l'autonomie annoncée et l'autonomie réelle. En bas du classement de ce test, sans surprise, on retrouve des modèles avec des batteries plus petites comme la Jeep Avenger, l'Opel Astra-E, et la Peugeot e-308, tous trois appartiennent au groupe Stellantis. À noter cependant que la e-308 se distingue par une consommation assez modeste, affichant seulement 17,0 kWh/100 km.
Ce test hivernal vient clairement prouver à quel point les normes actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'autonomie réelle d'un véhicule. Des facteurs très importants tels que la gestion thermique de la chaîne de traction, la climatisation et l'isolation du véhicule ne sont pas pris en compte. Vous pouvez retrouver les résultats détaillés sur la page officielle de l'événement, dont le lien est dans la description de cet épisode. Mais je vous préviens, c'est en Norvégien.
Tests : https://www.naf.no/elbil/elprix?leftColumn=Resultater
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Mon, 12 Feb 2024 - 2min - 1154 - SNCF : un max de tech dont l'IA pour un train plus vert et sécurisé ?
Après avoir déployé de nouveaux postes d'aiguillage informatique avec le projet ARGOS, la SNCF compte utiliser la vidéo et l'intelligence artificielle pour améliorer l'expérience des passagers et la sécurité ferroviaire. D’un côté, il y a le projet TNI, qui utilise l’IA pour traiter les flux vidéo des gares et des trains de manière « éthique ». Et de l'autre, il y a SDOT, qui propose plusieurs services et informations aux voyageurs et aux entreprises, et qui est déjà utilisé sur des dizaines de trains TER en France.
Tout d'abord, le projet TNI sur le « Traitement numérique de l'image » est le résultat de trois années de recherche portant sur les traitements dits « éthiques » des flux vidéo des caméras installés dans les gares, les trains et à d’autres endroits. Plus précisément, TNI promet d'anonymiser les usagers filmés pour répondre aux normes de la CNIL, et de supprimer toutes les données biométriques. Grâce à ces images anonymisées, les analystes pourront créer des statistiques utiles et ajuster les offres de trains si nécessaire. Il sera par exemple possible de changer de type de train (à un ou deux étages) en fonction du nombre de passagers. Côté sécurité, la détection des mouvements de foule est une fonctionnalité importante car elle contribue à la sécurité des gares et réduit le temps de réponse des autorités et des forces de l'ordre en cas de problème.
De son côté, la solution SDOT, pour « Service Digital On Train », annoncée il y a quelques mois au salon VivaTech, sera pilotée par la filiale SNCF Voyageurs et devrait je cite "définir l'avenir du transport ferroviaire". En fait, il s'agit d'une architecture unique qui offre des services à la demande, comme un système d'information qui fournit des données en temps réel sur votre voyage, et la présence de Wi-Fi à bord. Rien de nouveau sur le papier, mais contrairement à TNI, plus de 100 trains TER dans la région sont déjà équipés de solutions SDOT. L'objectif de la SNCF est de continuer à utiliser le SDOT à grande échelle, sur plus de 1000 rames, qui circuleront dans 11 régions du pays ainsi qu'au Luxembourg. Quoi qu'il en soit, ces innovations font de la SNCF un pionnier dans l’intégration de l’IA et des technologies connectées pour améliorer la sécurité et rendre les trains plus efficaces, utiliser moins de ressources et donc verdir encore un peu plus les trajets, même à petite échelle. Peut-être un premier pas pour réconcilier les Français avec les trains.
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Sun, 11 Feb 2024 - 2min - 1153 - IA : des panneaux solaires moins chers et plus efficaces ?
Les panneaux solaires présentent un grand intérêt car ils permettent d’accéder à une énergie renouvelable à moindre coût. Ceci dit, que se passerait-il si on y mélangeait l’intelligence artificielle ? C'est l'idée de Frank Magnotti, PDG d'Electiq Power, une société américaine spécialisée dans le stockage d'énergie à la maison. D'après lui, l’intelligence artificielle pourrait apporter de nombreux avantages tant aux installateurs qu’aux clients, et cela, du premier contact à la maintenance du système.
L'IA joue déjà un rôle en optimisant les déploiements en fonction de l'offre et de la demande. Mais pour Magnotti, le processus pourrait être encore plus efficace en capturant davantage de variables, même les plus locales, y compris « toutes les prévisions météorologiques ». Ainsi, l'IA permettrait de réduire les coûts de pré-installation en prenant en compte différents paramètres comme le budget et les performances estimées. Il serait également possible d'améliorer la collecte des données... car en plus des informations issues des images satellites et des prévisions météorologiques, l’IA pourrait analyser les installations des clients sur le terrain, par exemple à l’aide de drones ou de diverses techniques d’imagerie.
L'IA permettrait également de limiter les déplacements des techniciens sur site, réduisant ainsi potentiellement les coûts en terme d'intervention, qu'ils s'agisse de coûts d'installation ou de maintenance. Selon Magnotti, l'IA conversationnelle comme ChatGPT joue un rôle important, car s'équiper de panneaux solaire coûte beaucoup d'argent, et la prise en charge de certaines interactions avec les clients via des chatbots pourrait potentiellement faire gagner du temps et de l'argent à ces derniers, comme à l'entreprise. Comprenez par là, moins d'employés dans l'entreprise. Pour le patron d'Electriq Power, l’IA devient de plus en plus puissante à mesure que l’on collecte davantage de données. Reste désormais à voir si cela sera réellement bénéfique non seulement aux clients, mais aussi pour l’environnement.
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Thu, 08 Feb 2024 - 1min - 1152 - Le Massif central renferme plein de lithium ?
Un gisement de lithium découvert en 2022 au centre-ville de l'Allier suscite des espoirs pour l'économie locale, mais également de fortes inquiétudes environnementales. Et comme le lithium est partout : dans les batteries, les smartphones, les ordinateurs portables, les tablettes et les voitures électriques, il est presque impossible de s’en passer. Sans compter que le marché des énergies renouvelables continue de croître, le lithium étant aussi au cœur des systèmes de stockage d’énergie solaire et éolienne.
Et justement, la France possède un très beau gisement à Echassières, dans l'Allier, que le projet Emilie, porté par le groupe Imerys, vise à exploiter... ce qui n'est pas sans poser de sérieuses questions quant à son impact environnemental. Depuis 2005, Imerys exploite le gisement de Beauvoir, près d'Echassières donc pour extraire de l'argile blanche. Mais en plus de cela, iIl y a aussi 118 millions de tonnes de lithium enfouies sous terre dans cette carrière. Imerys estime que l'entreprise sera en mesure de produire suffisamment d'hydroxyde de lithium pour 700 000 voitures par an pendant au moins 25 ans à partir de 2028. Ainsi, les défis financiers et sociaux sont énormes, avec la création imminente de 1 000 emplois et la réindustrialisation entière de la région.
D'un point de vue purement économique, le projet Emily est prometteur tant au niveau local que national. D'un point de vue écologique, c'est une autre histoire. Les experts s'inquiètent de la baisse du niveau des eaux souterraines provoquée par la consommation d'eau de la mine, sans parler de la pollution environnementale associée au projet. En fait, le lithium est extrait du sous-sol par évaporation de saumure, un processus qui nécessite une quantité d’eau importante. Les écosystèmes voisins et la production agricole locale pourraient donc être fortement affectés. C'est donc pour apaiser les inquiétudes autour du projet qu'Imerys a promis plusieurs choses, comme mesurer le comportement de la nappe phréatique sur une période d'un an et ne pas forer dans le sous-sol des forêts voisines. Le projet Emily incarne un dilemme des temps modernes : s'assurer du bon fonctionnement de la « transition énergétique » tout en gardant en tête que la survie de nos écosystèmes est primordiale. Actuellement, l'extraction du lithium reste catastrophique en termes d'impact environnemental.
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Wed, 07 Feb 2024 - 2min - 1151 - Au XXe siècle, un ingénieur voulait brûler du charbon pour améliorer le climat ?
Si les événements météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique inquiètent de nos jours, les croyances étaient très différentes au début du 20e siècle d'après l'historien Thomas Moynihan. Ce dernier a raconté à la BBC qu'un ingénieur américain, William Lamont Abbott avait développé l'hypothèse selon laquelle le charbon était une substance essentielle pour améliorer la vie humaine. En conséquence, les gouvernements du monde entier devaient brûler tout le charbon enfoui sous terre. Ce progressisme était basé sur une théorie de la libération énergétique et ignorait la catastrophe potentielle que ce système créerait. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette idée s'inscrivait parfaitement dans son temps.
À cette époque, la science commençait à peine à faire le lien entre le développement industriel et l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Sauf que les croyances étaient encore marquées par les connaissances du XIXe siècle, où les physiciens pensaient que la Terre se refroidissait inexorablement. À la fin des années 1920, William Lamont Abbott expliquait à qui voulait bien l'entendre, que le CO2 était associé à l’augmentation des surfaces agricoles à mesure que les régions polaires se transformaient. Selon lui, la combustion du charbon répondait également aux besoins liés à l’explosion démographique. Selon les Nations Unies, la population avant la Seconde Guerre mondiale était d'environ 2 milliards de personnes, soit environ un quart de la population actuelle. Bien que ses théories soient aujourd'hui mal vues, d'autres scientifiques vantent également l'utilisation intensive du charbon comme faisant partie de la transformation positive de la société moderne.
Comme le rappelle Thomas Moynihan, le physicien suédois Svante Arrhenius qui a vécu entre 1859-1927 est également intervenu en faveur du réchauffement climatique. Ses travaux sur l’augmentation du dioxyde de carbone ont fait de lui un pionnier dans la communauté scientifique, lui offrant même un prix Nobel de chimie en 1903. Seules quelques voix minoritaires osaient s'opposer à cela à l'époque, notamment le géologue Thomas Crowder Chamberlin (1843-1928) qui avait déjà défendu le principe de précaution et exhortait le monde, déjà à l'époque, à reduire ses émissions de dioxyde de carbone. Un avertissement qu'il accompagnait d'un discours positif, estimant que la population pouvait renverser le cours des événements, en particulier le réchauffement climatique.
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Tue, 06 Feb 2024 - 2min - 1150 - Tesla : une gestion catastrophique de ses déchets ?
Batteries au plomb, peinture, liquide de frein, aérosols, antigel, acétone, gasoil… la liste des déchets mal gérés par Tesla est longue et assez inquiétante. L'entreprise est en effet accusée d'avoir violé les lois sur les pratiques commerciales déloyales de Californie et les lois sur les déchets dangereux en étiquetant faussement les déchets et en les envoyant dans une décharge non équipée pour traiter les matières dangereuses.
Les plaignants, dont les procureurs généraux de Los Angeles et de San Francisco, accusent Tesla de ne pas avoir formé ses employés sur la manière de gérer correctement les déchets dangereux. Pour aggraver les choses, la plainte indique que ces violations se sont produites dans 101 installations, dont l'usine de fabrication Tesla de Fremont. En 2022, le constructeur avait informé les régulateurs financiers américains qu'il faisait l'objet d'une enquête concernant ses pratiques de gestion des déchets. Plus précisément, l'entreprise a affirmé avoir mis en œuvre diverses mesures, notamment des formations, des audits et des améliorations de son programme de gestion des déchets sur site. Mais apparemment, ses efforts n'ont pas satisfait les autorités. Les procureurs de chaque district demandent désormais des injonctions et des sanctions civiles pour forcer Tesla à éliminer correctement les déchets dans ses installations à l'avenir. Selon l'agence de presse Reuters, Tesla pourrait devoir payer jusqu'à 70 000 dollars par jour pour chaque infraction.
D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que l'entreprise fait l'objet de telles allégations. En 2019, cette dernière avait conclu un accord avec l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) concernant des violations présumées de la réglementation fédérale sur les déchets dangereux déjà dans son usine de Fremont. Trois ans plus tard, Tesla acceptait de payer une amende de 275 000 $ pour avoir omis de mettre en œuvre un plan visant à minimiser les émissions de polluants atmosphériques provenant de la peinture dans cette usine. Si le constructeur assure que ses voitures évitent 4 millions de tonnes d'émissions de CO2, ces échecs répétés en matière de justice environnementale ont quelque peu terni son image.
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Mon, 05 Feb 2024 - 2min - 1149 - De nouvelles îles apparaissent au Groenland ?
La naissance d'une île est un phénomène assez surprenant qui généralement est le résultat d’une intense activité volcanique. On a pu observer cela en 2022 dans l'archipel des îles Tonga. Mais au Groenland, l'explication se trouve ailleurs.
Dans une nouvelle étude de l'Institut de recherche spatiale de l'Université technique du Danemark, on apprend que le socle rocheux de ce pays s'est élevé de 20 cm au cours de la dernière décennie donc, entre 2013 et 2023, soit une augmentation de 2 mètres par siècle d'après leurs calculs. L'étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de cet épisode, est basée sur une analyse des données du réseau GNET, qui comprend une soixantaine de stations de mesure GPS le long de la côte du Groenland. Et cette élévation du sol du Groenland ne devrait surprendre personne.
D'après l'étude, après la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 ans, les épaisses couches de glace qui recouvraient auparavant les continents ont commencé à relâcher la pression sur les masses continentales, ce qui a entraîné un lent rebond des roches. Mais grâce à cette nouvelle étude, on peut désormais calculer la part du soulèvement de la terre au Groenland, en prenant pour facteur principal le changement climatique et lié aux activités humaines.
D'après Shufaqat Abbas Khan, professeur au DTU Space et coauteur de l'étude que je cite, "le soulèvement des terres observé au Groenland ces dernières années ne peut pas s'expliquer uniquement par l'évolution naturelle post-glaciaire. Le Groenland se soulève beaucoup plus ! Ce sont des bouleversements de terrain très importants que nous pouvons actuellement détecter. Ceux-ci affecteront la carte du Groenland, à mesure que de nouvelles terres émergeront de la mer et que de nouvelles petites îles seront créées au fil du temps" fin de citation. En 2022, une autre découverte avait incité les géographes à redessiner la carte du Groenland, tout en fournissant une explication à la mystérieuse disparition de "l'île la plus au nord" du monde.
Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL104851
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Sun, 04 Feb 2024 - 2min - 1148 - Tesla écrasé par son concurrent chinois BYD ?
Tesla est sur le point de perdre sa position de premier constructeur de voitures électriques. En effet, Elon Musk vient d'achever une année 2023 marquée par les échecs stratégiques et l’érosion de son image publique en raison de nombreuses déclarations controversées. Comme le rapporte le média spécialisé Bloomberg, l'homme qui a placé Tesla en position de leader dans le domaine des voitures électriques pourrait être surclassé par son concurrent chinois BYD.
D'ailleurs, certains internautes sur X n'ont pas manqué de ressortir une archive particulièrement embarrassante datant de 2011, quand Elon Musk répond "avez-vous ces voitures" à un journaliste qui l'interrogeait sur l'essor de BYD. La réponse était sans grande surprise négative à cette époque. Mais si l'on repose la question en 2024, soit 13 ans plus tard, alors peut-être qu'elle deviendrait positive. Les connaisseurs se souviennent qu'en 2003, le directeur général du groupe Wang Chuanfu avait promis que BYD deviendrait la nouvelle référence en matière de voitures électriques. Deux décennies plus tard, la promesse est sur le point d'être tenue.
Issu d'un milieu modeste, le patron de BYD a rapidement pénétré le réseau politique chinois. Au début des années 2000, l’État investissait massivement dans les énergies renouvelables. Des fabricants aux consommateurs, les baisses d’impôts se succédaient à travers le pays, et de nombreuses terres appartenant à l'État étaient prêtées à des hommes d'affaires en échange d'énormes investissements. Malgré de mauvaises conditions de travail, dénoncées par l'ONG China Labor Watch, BYD s'est rapidement imposé comme le leader chinois dans le domaine des voitures électriques grâce à des coûts de production très faibles. Au final, le prix des voitures électriques est similaire à celui des voitures diesel ou essence classiques.
Ceci dit, actuellement, BYD circonscrit ses ventes à la Chine, permettant à Tesla de rester le constructeur de référence sur le marché international. Mais l’entreprise chinoise compte bien s'exporter hors de ses frontières, avec un point de chute déjà identifié en Europe : la Hongrie. D'après le journal Les Échos, le géant chinois a récemment annoncé qu'il allait implanter une usine à Szeged, une ville de 160 000 habitants au sud du pays, tout proche de la Serbie et de la Roumanie. Pour l'heure, on ne sait pas quand la construction des bâtiments aura lieu, et encore moins quand BYD vendra ses premiers exemplaires sur le continent Européen.
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Thu, 01 Feb 2024 - 2min - 1147 - Les cités antiques, une aide pour s'adapter au changement climatique ?
Quel est le point commun entre la Constantinople médiévale, la ville de Bagdad du IXe siècle, le Grand Zimbabwe et la ville d'Angkor ? Et bien toutes ces villes peuvent nous offrir de précieuses leçons pour nous adapter aux changements climatiques, car elles aussi ont connu des catastrophes et se sont adaptées il y a des siècles, voire des millénaires. Pour cela, encore faut-il être en mesure de connaître leur structure et leur fonctionnement. La bonne nouvelle, c'est que les sciences de l'archéologie, de l'histoire et de la paléoécologie (l'étude des espèces disparues et de leurs interactions avec les écosystèmes) ont bénéficié d'un certain nombre d'avancées technologiques importantes ces dernières années, comme l'indique la revue Nature Cities dont le lien est dans la description de cet épisode.
Parmi les méthodes qui ont révolutionné la découverte, les auteurs citent de puissantes technologies comme le LiDAR (abréviation anglaise de 'détection et télémétrie par la lumière'). Ce capteur laser révèle des reliefs enfouis de villes dans des endroits où nous n'aurions jamais cru que la vie urbaine était possible. On peut citer une ville interconnectée découverte dans la forêt amazonienne perdue depuis près de 2 000 ans. Les mesures LiDAR révèlent notamment la complexité du modèle de « faible densité » d'Angkor, composé de maisons et de champs entrecoupés de temples et de palais. Chez les Mayas, les palais et les complexes résidentiels étaient probablement, selon ces découvertes, reliés par un réseau de chaussées et de canaux dotés de réservoirs, ainsi que des zones humides savamment entretenues. Cependant, ce modèle de dispersion est à l'opposé d'une « ville compacte » et peut refléter une adaptation aux paysages tropicaux en proie à une sécheresse saisonnière d'après les auteurs. Si Angkor s’était effectivement montré plus résiliente face au manque de pluie, elle aurait au contraire été plus vulnérable lors des inondations.
En exposant ce patrimoine historique exceptionnel, les auteurs comptent ainsi anticiper les trajectoires des villes d'aujourd'hui, à l'époque de l'Anthropocène. Et des découvertes du genre, il y en un paquet, comme un système de climatisation naturelle dans une ancienne ville iranienne. Ceci dit, ce n’est qu’une des nombreuses solutions révélées par la combinaison de ces disciplines scientifiques et les technologies utilisées.
Étude de Nature Cities : https://www.nature.com/articles/s44284-023-00014-4
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Wed, 31 Jan 2024 - 2min - 1146 - Des lasers pour lutter contre les déchets spatiaux ?
Les déchets ne se trouvent pas exclusivement sur Terre. Malheureusement, on peut aussi les trouver dans l’espace. À l’automne dernier, plusieurs médias ont rapporté que les autorités américaines avaient décidé d’imposer une amende à un opérateur de télévision par satellite accusé d’avoir laissé des déchets dans l'espace, comme d'anciens satellites ou des étages de fusée. Ces pièces varient en taille et présentent un risque de collision pour les engins spatiaux encore opérationnels et la Station spatiale internationale.Les débris dont la taille ne dépasse pas quelques millimètres sont également problématiques car s'il devait entrer en collision avec un satellite ou un vaisseau spatial, cela aurait des conséquences assez lourdes.
En réponse à cette situation, la société australienne EOS Space et la startup japonaise EX-Fusion ont développé un dispositif capable de déplacer ces débris spatiaux à l’aide de lasers, et cela depuis la Terre, afin de les retirer de l'orbite terrestre. Ainsi, à quoi correspond le projet EX-Fusion ? Concrètement : installer un puissant système laser à l'observatoire spatial EOS, non loin de Canberra en Australie. La première étape consiste à utiliser la technologie laser pour identifier les débris spatiaux de moins de 10 cm. Deuxièmement, EX-Fusion et EOS Space compte utiliser des faisceaux laser pour éliminer les débris, ou plus précisément, déplacer le laser par intermittence dans la direction opposée au mouvement des déchets. L'objectif est en fait de ralentir la trajectoire des débris qui brûleront lorsqu'ils pénètreront dans l'atmosphère terrestre.
Malheureusement, plusieurs obstacles entravent encore le développement comme la précision et les performances d'un tel système. Ceci dit, et contrairement aux engins spatiaux du même type, les améliorations potentielles et la maintenance des appareils pourront être surveillées directement sur place, depuis la Terre.
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Tue, 30 Jan 2024 - 1min - 1145 - Électricité : mettre des microturbines dans les canalisations ?
Voilà une méthode qui pourrait révolutionner notre approche de l’énergie. En effet, les conduites d’eau sont une source d’électricité renouvelable largement inexploitée sur Terre, et une étude réalisée par des chercheurs du laboratoire national d’Oak Ridge dans le Tennessee a permis d'estimer que si des micro turbines étaient installée partout aux États-Unis, cela pourrait fournir 1,4 GW d'énergie sans construction de nouvelles infrastructures, soit l'équivalent de l'énergie produite par 450 éoliennes terrestres d'après l'étude dont le lien est dans la description de cet épisode.
En détail, la surpression dans les conduites d'eau a le potentiel d'alimenter de petites turbines hydroélectriques, fournissant ainsi une source d'énergie propre. Des appareils actuellement sous-utilisés. Ainsi, des sociétés comme la Low Impact Hydropower Association, une organisation à but non lucratif environnementale basée dans le Massachusetts, envisagent de mettre en place des réseaux de petites turbines. InPipe Energy, basée dans l'Oregon, a déjà installé trois systèmes similaires, dont un à l'extérieur de Portland. Je cite "il existe des milliards de kilomètres de pipelines dans le monde sous pression". En partant de ce constat, l'entreprise a commencé à l'automne 2023 à produire de l'électricité à partir d'un pipeline qui transporte de l'eau potable en Californie. D'après eux, ce système devrait être capable de produire 130 000 kWh d'électricité par an. Si une majorité de cette électricité sera utilisée pour alimenter les pompes à eau situées à proximité des canalisations, l'électricité excédentaire sera injectée dans le réseau pour aider le service public à atteindre son objectif de neutralité carbone d'ici 2030, à savoir moins 6 tonnes de CO2 par an.
Un système similaire devrait être installé à Aurora, au Colorado, à partir d'avril. Également, InPipe serait en pourparlers avec le gouvernement de New York sur la manière de produire de l'électricité à partir des quelque 4 milliards de litres d'eau qui traversent la ville de New York chaque jour. Plus précisément, le système InPipe fonctionne sur le même modèle qu'une vanne de pression ordinaire qui évacue l'excès de pression de l'eau. Mais plutôt que de simplement soulager les canalisations de cette pression, InPipe l'utilise pour produire de l'électricité. Une idée qui n'a rien de révolutionnaire puisqu'elle a été imaginée il y a plus de 20 ans déjà mais qui n'avait jusqu'à présent jamais été mise en œuvre.
Étude : https://info.ornl.gov/sites/publications/Files/Pub176069.pdf
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Mon, 29 Jan 2024 - 2min - 1144 - Qu'est que l'IA Climate GPT ?
Et si l’intelligence artificielle pouvait contribuer à lutter contre le changement climatique ? Certains en sont convaincus et souhaitent en faire un interlocuteur privilégié des décideurs de ce monde. Ceci dit, ce n'est un secret pour personne que les grands modèles de langage qui alimentent ChatGPT et Bard de Google sont extrêmement gourmands en performances et en ressources. Une caractéristique en complète contradiction avec cette idée que l'IA pourrait sauver le monde donc. Mais c'était sans compter sur une IA spécialement développée pour répondre à cette problématique : ClimateGPT, développé par l'Endowment for Climate Intelligence (ECI), une organisation dont le but est de créer une intelligence artificielle pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, ClimateGPT se consacre à résoudre la crise climatique et veut devenir l'interlocuteur privilégié des chercheurs, des décideurs politiques et des chefs d’entreprise d'après AppTek, l’une des organisations derrière l'ECI. Tous ces gens pourront en effet poser des questions à l’IA pour acquérir je cite une « compréhension globale des impacts du changement climatique à travers les sciences naturelles, sociales et économiques », fin de citation, le tout dans le but de prendre les meilleures décisions en faveur de l’environnement.
Dans le détail, Climate GPT d'IA n'a pas été formé sur des données arbitraires, mais sur je cite "plus de 10 milliards de pages Web et des millions d'articles scientifiques en libre accès" fin de citation, ces dernier ayant été fournis par Erasmus.IA, une plateforme dédiée à la conception d’une IA capable de répondre aux défis futurs de l’humanité. ClimateGPT devrait donc être assez robuste contre la désinformation, même si ses auteurs préviennent que le chatbot je cite « peut produire des réponses biaisées, offensantes ou inexactes ». Aucune IA n'est parfaite.
Pour contribuer à lutter contre le changement climatique, l'ECI a souhaité limiter l'impact de ClimateGPT sur l'environnement. Son premier nœud a été lancé lors de la COP 28 et alimenté par la centrale solaire photovoltaïque géante Al Dhafra Solar d'Abu Dhabi. Pendant ce temps, les 256 GPU utilisés pour la structure informatique sont des Nvidia H100, qui, selon l'organisation, sont je cite « les GPU cloud les plus économes en énergie », tous alimentés par la centrale hydroélectrique de Puyallup dans l'État de Washington. ClimateGPT n’est pas réservé qu’aux politiques et aux patrons du CAC 40. En fait, tout le monde peut y accéder via Hugging Face AI, une plateforme française d’IA open source. Vous pouvez y vérifier les données d'entraînement d'un modèle ECI, analyser son comportement et éviter les erreurs qui pourraient entraver sa tâche principale. L’espoir est que de véritables garanties de confiance rendront cette IA réellement utile et pertinente pour les décideurs. Si vous voulez y jeter un oeil, le lien vers Climate GPT est dans la description de cet épisode.
Climate GPT sur Hugging Face : https://huggingface.co/collections/eci-io/climategpt-65a83cd8a92d5908dfffc849
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Sun, 28 Jan 2024 - 2min - 1143 - Quels animaux pour accompagner l’Homme dans l’espace ?
Un jour, les animaux pourraient être d’une grande aide pour les humains afin de survivre sur Mars ou sur la Lune. Dès lors, quelles sont les espèces les plus à même de côtoyer les astronautes ? Une question, bien qu'elle puisse paraître légère, qui est tout de même très importante quand on sait que d'ici la fin de la décennie, la NASA souhaite construire un avant-poste permanent sur la Lune, avant de se lancer à la conquête de Mars.
Ainsi, plus on colonise de nouveaux espaces, plus la nécessité d’y implanter un écosystème augmente. La faune joue un rôle primordial car les animaux nous aident à accomplir des tâches importantes. Par exemple, les crevettes et les poissons peuvent être élevés dans de petits espaces et utilisés comme nourriture, les insectes pourraient permettre la pollinisation, tandis que les minuscules oursons d’eau pourraient nous aider à lutter contre la chaleur. Ce qui nous ramène à la question : quel animal sera le premier à poser le pied sur Mars ou sur la Lune ?
D'après David Catling, astrobiologiste à l'Université de Washington, la gravité pourrait être un obstacle majeur. Sur Mars, elle correspond à environ 1/3 de celle que l'on connaît sur Terre. De son côté, la Lune a la superficie d'un 1/6 de la superficie de notre planète. En somme, le planétologue estime que le scénario le plus souhaitable serait qu’un jour les animaux se reproduisent sur Mars et sur la Lune comme ils le font sur Terre, plutôt que de les importer. Est-ce possible ? Aucune donnée scientifique ne permet de le confirmer ou de dire le contraire pour l'instant. Cependant, nous savons que si les futurs habitats peuvent s'adapter aux températures, à la pression et aux compositions atmosphériques (pour correspondre à ceux que les Terriens connaissent bien), il est impossible de modifier la gravité. Et vivre dans un environnement avec une gravité si différente de celle que nous connaissons pourrait causer des dommages importants aux animaux, affectant leur développement musculaire ou osseux, les empêchant de se déplacer et de se comporter normalement.
Dès lors, si l'on garde cela à l'esprit, les petits animaux – comme les souris et les animaux aquatiques – seraient le choix le plus judicieux d'après les experts de la NASA. Les poissons et autres animaux aquatiques, parce qu'ils flottent dans l'eau, ne sont pas soumis aux changements de gravité. Une étude publiée en 2021 dans la revue Frontiers in Astronomy and Space Sciences mettait aussi en avant le fait qu’ils produisent moins de déchets que leurs homologues terrestres. Un autre rapport de l’Université d’Australie du Sud et de l’Université spatiale internationale en France considérait les insectes comme une autre source de nourriture possible. Pour les chercheurs, le grillon serait l’espèce la plus intéressante, fournissant à l’homme une source suffisante de protéines, tout en utilisant moins d’espace et d’eau que les sources de protéines traditionnelles.
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Thu, 25 Jan 2024 - 2min - 1142 - Des panneaux solaires sur le Pentagone américain ?
Le ministère américain de la Défense vient d'annoncer son intention d'installer des panneaux solaires sur le toit du Pentagone. Même si le projet n’a pas vocation à concurrencer le plus grand parc solaire du monde, l'initiative reste inédite à bien des niveaux.
Cela fait partie du plan de l’administration Biden visant à « rétablir le gouvernement fédéral en tant que leader en matière de développement durable ». Si le Pentagone ne peut rivaliser en termes d'échelle avec le New Global Center de Chendgu, en Chine (1,7 million de m2, soit une superficie équivalente à 238 terrains de football), ses 610 000 m2 ne sont pas en reste pour autant. Outre les panneaux photovoltaïques, il est également prévu d'installer une pompe à chaleur pour un objectif zéro émissions nettes. Cumulés, les dispositifs que mettront en place l'administration américaine réduiront de 95 % l'énergie dont le bâtiment a besoin pour le chauffage, actuellement fourni par le fioul et le gaz naturel. Selon leurs calculs, cela permettrait d'économiser plus de 7 millions de kWh d'électricité et plus de 135 000 térajoules de gaz naturel par an, pour une facture énergétique réduite de 1,36 million de dollars.
Le projet du Pentagone fait partie d'une liste de 31 installations fédérales du programme AFFECT (Assisting Federal Facilities With Energy Conservation Technologies) du département américain de l'Énergie. Toutes ces installations bénéficieront d’un financement de 104 millions de dollars avec l'objectif de financer la modernisation des infrastructures du pays. D'autres projets sont également en cours, comme l'application d'un film photovoltaïque sur les fenêtres orientées vers le sud du ministère des Transports par exemple. Également, un total de 8000 m2 d'anciens panneaux de verre datant des années 60 seront remplacés par du double vitrage. Prochain sur la liste, le bâtiment abritant le ministère du Commerce et des Transports. De quoi donner quelques idées également en Europe.
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Wed, 24 Jan 2024 - 1min - 1141 - Nucléaire : des mini-réacteurs alimentés par les déchets des centrales ?
Premiers lauréats de l'appel à projets « réacteurs nucléaires innovants » de France 2030, les deux entreprises Naarea et Newcleo ont dévoilé un partenariat censé permettre d'accélérer le développement de leurs projets de petits réacteurs. Une alliance, qui est en partie motivée et justifiée par la demande croissante des autorités, et qui vise à optimiser la diversité des technologies nucléaires émergentes.
L'appel à projets lancé par le gouvernement a suscité un certain enthousiasme, dépassant ainsi toutes les attentes, avec pas moins de 15 dossiers déposés pour 8 lauréats au final. Car la France mise gros sur le nucléaire, comme ne cesse de le rappeler le président Emmanuel Macron lors de chaque prise de parole sur ce sujet, notamment dans le cadre du programme France 2030, un plan d'investissement de 54 milliards d’euros pour développer la compétitivité industrielle et technologique de la France. Ainsi, Naarea et Newcleo ont été distinguées pour leurs travaux, chacune répondant à une demande des pouvoirs publics de mieux maîtriser notre consommation d'énergie.
De son côté, Newcleo développe un mini-réacteur nucléaire dit à neutrons rapides et refroidi au plomb, tandis que Naarea se concentre sur un micro-générateur nucléaire à neutrons rapides et sels fondus. Et clairement, les deux start-up veulent aller vite, avec l'objectif de commercialiser leur réacteurs d'ici 2030 justement, et en utilisant des combustibles usagés pour résoudre le défi du stockage des déchets radiaoctifs. À l'avenir des laboratoires communs aux deux start-up pourraient également être construits, ce qui faciliteraient les tests et les démonstrations auprès des autorités de sûreté nucléaire en vue de cette fameuse commercialisation.
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Tue, 23 Jan 2024 - 1min - 1140 - Une technologie pour rejeter moins de CO2 et créer plus d’eau douce ?
Ces dernières années, certains pays ont décidé de contrer l’impact du carbone en adoptant des technologies de captage et de recyclage du carbone. Une approche qui excluait auparavant la possibilité de réutiliser la saumure, un concentré d'eau très salé issu notamment de la désalinisation de l'eau de mer. Sur ce point, il semblerait que la Corée du Sud ait trouvé une solution. Une entreprise sud-coréenne a récemment annoncé la création d'une usine capable de réduire la quantité de dioxyde de carbone (CO2) de 50 000 tonnes dans son processus de transformation de l'eau salée en eau douce.
Si les circuits principaux se concentrent sur la captation du CO2 dans l'atmosphère, dite "direct air capture", l'eau restait un angle mort. Cependant, Capture6, une entreprise spécialisée dans ce domaine, en a profité pour ajouter un nouveau système additionnant le dessalement de l'eau en plus de la séquestration du dioxyde de carbone. Si elle ne donne pas de détails supplémentaire, l’entreprise croit suffisamment en sa technologie pour procéder à un premier grand test sur le complexe pétrochimique géant de Daesan, sur la côte de la mer Jaune.
Et clairement, transformer la saumure en eau douce sans faire exploser les gaz à effet de serre est un enjeu majeur pour la Corée du Sud, où de nombreux habitants souffrent de la pollution de l'air et où l'écosystème local est déstabilisé par la pollution. D'ailleurs, dans la capitale Séoul, il est courant que les habitants subissent des épisodes de pollution aux particules fines. Et cela provient justement d'un secteur industriel très important dans le pays, qui représente selon la Banque mondiale, 25 % du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud. Il s'agit de l'une des parts les plus élevées parmi les pays développés. Comme le rapportait le journal Le Monde en 2022, la Corée du Sud souffre ces dernières années d’une grave sécheresse. En conséquence, la nappe phréatique diminue, rendant l’approvisionnement en eau difficile. Le pays est donc de plus en plus dépendant de sources extérieures pour son approvisionnement en eau potable.
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Mon, 22 Jan 2024 - 2min - 1139 - +50% d’énergie renouvelable en 2023 ?
Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), 507 gigawatts d'énergie renouvelable ont été exploités en 2023, ce qui correspond à une augmentation de 50 % par rapport à 2022. Parmi les pays moteurs, on retrouve la Chine, qui a massivement investi dans des équipements destinés à la croissance des énergies renouvelables, avec plus spécifiquement, une augmentation de 66 % du nombre de nouvelles éoliennes. Ainsi, la capacité mondiale de production d'énergie renouvelable a elle aussi augmenté de 50%.
A ce soir, environ 75% des installations permettant d'exploiter les énergies renouvelables se trouvent dans le secteur du photovoltaïque. Ceci dit, la production globale d'énergies issues de l'éolien est en augmentation, notamment en Chine. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque l'AIE prévoit qu'au cours des cinq prochaines années, l'augmentation globale d'énergie renouvelable, tout secteur confondu, soit multiplié par 5,5 fois par rapport aux chiffres de 2023. À noter que cette tendance rend l'AIE assez positive quant aux objectifs fixés par les différents gouvernements ayant participé à la COP28 il y a quelques semaines. Entre autres : le triplement de la capacité mondiale en énergies renouvelables d'ici 2030. Si la tendance se poursuit, l'objectif serait atteint, voire dépassé, et de fort belle manière. Reste à savoir si les investissements se poursuivront à la même fréquence dans les infrastructures productrices d'énergie renouvelable, ou s'ils connaîtront un ralentissement, voire un coup d'arrêt.
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Sun, 21 Jan 2024 - 1min - 1138 - L’IA permet de prédire les inondations ?
Direction Bergen, dans le sud-ouest de la Norvège, pour découvrir la société 7Analytics, spécialisée dans l'analyse de données. Avec une équipe composée principalement d'informaticiens et de géologues, elle est parvenue à mettre au point un système basé sur l'IA permettant de proposer des prévisions d'inondations en temps réel, ce que les gouvernements locaux et les entreprises ont accueillis avec beaucoup d'enthousiasme.
Jonas Toland, co-fondateur de l'entreprise, explique je cite, que ses équipes peuvent prévoir les inondations imminentes avec une précision extrême, jusqu'à 7 jours à l'avance. Pour atteindre ce résultat, le logiciel développé par l'entreprise est capable de compiler une quantité extrêmement importante de données, notamment les conditions météorologiques, la géographie des lieux, les réseaux de voies navigables, l'urbanisation et la capacité de drainage des sols. Ainsi, toutes ces données permettent de prévoir les débits d'eau et d'identifier les zones à risque. Par exemple, une rivière va sortir de son lit et monter de 50 centimètres, le système pourra le prédire cinq jours à l'avance.
Ceci dit, 7Analytics n'est pas la seule entreprise à proposer ce type de solution. La société londonienne Neara simule virtuellement les inondations pour minimiser les dommages potentiels aux infrastructures électriques. Parallèlement, Google dispose de son propre service d’alerte qui surveille les crues des rivières dans plus de 80 pays, Flood Hub, et est entièrement gratuit. Sauf que l'avantage de l'IA de 7Analytics, est qu'elle peut fournir des prévisions même dans des zones où peu de choses existent. Evidemment, ce n'est pas non plus une solution magique comme l'explique Amy McGovern, de l'Université d'Oklahoma que je cite, "la qualité d'un modèle dépend entièrement de la pertinence des données qu'il collecte (…) Dans une zone où les inondations se produisent rarement, les données y sont limitées, le modèle aura donc beaucoup plus de mal à prédire avec précision les inondations dans ces zones » fin de citation. L’IA représente une avancée significative dans la gestion des risques environnementaux. C'est en effet une arme supplémentaire pour faire des prévisions précises, même si elles ne sont pas infaillibles, et une arme de poids dans la lutte contre les conséquences du changement climatique.
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Thu, 11 Jan 2024 - 2min - 1137 - L’Hyperloop renait de ses cendres ?
La fermeture d’Hyperloop One, l’entreprise à l'origine des recherches principales sur cette technologie de transport à grande vitesse, semblait enterrer définitivement ce rêve théorisé par Elon Musk il y a de longues années. Mais si Hyperloop One n'est plus, une autre entreprise a pris le relais, et croit toujours en cette technologie.
C'est en Inde qu'il faut donc se déplacer pour découvrir le nouveau projet Hyperloop avec une entreprise bien connue des français : le géant mondial de l'acier ArcelorMittal. En coopération avec ArcelorMittal Nippon Steel India, mais aussi la start-up TuTr Hyperloop, l'Institut indien de technologie de Madras et des étudiants, le groupe tricolore compte bien développer et donner naissance à cette technologie pouvant en théorie atteindre une vitesse de 1 200 km/h.
Les quatre partenaires envisagent donc de construire une machine de démonstration sur le campus de Taiyur, au sud du pays, près de la ville de Madras, et affirment qu’il s’agira de « la première infrastructure de test hyperloop du pays ». Dans les prochains mois, un tube de 400 mètres de long sera construit pour tester une capsule capable de se déplacer à 200 km/h. Si le coût du projet n'a pas été dévoilé, le démonstrateur devrait être en service je cite "d'ici le printemps 2024". Dans le cadre de cette structure de recherche, des solutions de transport seront testées non seulement pour les personnes mais aussi pour les marchandises.
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Wed, 10 Jan 2024 - 1min - 1136 - Enorme déception pour le Cybertruck de Tesla ?
Vous souvenez-vous de l'époque où Elon Musk promettait aux fans de Tesla que le Cybertruck aurait une autonomie de plus de 500 km ? Et bien cette époque semble désormais assez lointaine puisque la voiture électrique, dotée de trois moteurs d’une puissance de 845 chevaux, a grandement déçu suite à un test réalisé sur YouTube en ce début d'année.
Concrètement, les passagers du Tesla Cybertruck n'ont pu parcourir que 409 kilomètres sur l'autoroute avant de terminer leur course sur le parking d'un centre commercial. Soit quand même, plus de 100 km de moins que ce que promettait Elon Musk en 2019. En fait, le Cybertruck ne pourra atteindre cette autonomie de 515 km qu'avec l'aide d'un « prolongateur d'autonomie », comprenez par-là, une batterie supplémentaire située à l’arrière du véhicule, dont le coût est de quasiment 15 000 euros, qu'il faut donc ajouter aux 92 000 euros de base du Cybertruck, pour une facture totale de 107 000 €.
Ceci dit, l’autonomie réelle d’un véhicule est toujours influencée par divers facteurs. Ce test, réalisé sur la chaîne YouTube OutofSpecMotoring, permet de suivre le parcours du pick-up électrique du début à la fin, dans des conditions réelles. Dans le détail, le véhicule roulait à une vitesse de 113 km/h, à une température moyenne de 8 °C. Ce qui pose donc un certain nombre de questions quant aux performances du Cybertruck dans des conditions plus froides. Comment le véhicule se débrouillerait au Canada ou en Europe du Nord par exemple, où les températures sont tombées en ce début d'année à -40 degrés Celsius en Suède ? Certains observateurs vont même jusqu'à dire que les performances du Cybertruck seraient trop limitées pour un usage en tant que véhicule utilitaire, ce qui était quand même la promesse initiale d'Elon Musk quand le milliardaire avait dévoilé le projet.
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Tue, 09 Jan 2024 - 2min - 1135 - Quel pays d’Europe a le plus adopté la voiture électrique en 2023 ?
En 2023, les Pays-Bas ont été sacrés nouveaux champions européens de l'électromobilité. En effet, les ventes de voitures électriques ont dépassé celles des voitures à essence. Un excellent résultat pour les constructeurs, largement aidés par des politiques soutenant l’électrification.
L'année dernière, les véhicules 100 % électriques représentaient près de 31% du marché automobile néerlandais, soit une augmentation de 7,5 points par rapport à 2022. Si l’on y ajoute les ventes d’hybrides et d’hybrides rechargeables, cette part passe à 68 %. En comparaison, les voitures 100 % électriques en France n’ont atteint que 17 % de part de marché l'an dernier. Mais ces bons résultats sont notamment dus à des subventions gouvernementales massives, ainsi que des incitations fiscales qui encouragent les automobilistes à se tourner vers l'électricité. Sans surprise, la Tesla Model Y a tenu son rang de leader et continue d'être la voiture la plus vendue avec 13 758 unités vendues Ce modèle ne figure cependant pas dans le top 5 des véhicules immatriculés. À ce stade, il faut distinguer vente et immatriculations. Comme son nom l'indique, la vente est l'acte d'achat d'une voiture. L'immatriculation elle, est l'étape d'après, qui permet de conduire la voiture sur la route.
De son côté, Volkswagen est un constructeur majeur aux Pays-Bas avec un total de 34 958 véhicules immatriculés. Vient ensuite Kia, non loin du géant allemand avec un total de 33 504 immatriculations. Toyota a également vendu 25 576 unités au cours de l'année, suivi de près par BMW et Skoda à 20 500 unités chacun. Les Pays-Bas sont donc un bel exemple du résultat d’une synergie entre une proposition attractive et politique publique adaptée. Autre point très important, il ne faut pas oublier que les automobilistes commencent à accepter de plus en plus l'idée d'acheter des véhicules électriques. Il ne s’agit plus seulement d’une tendance propre à la Hollande, mais plutôt du signe d’une véritable évolution des conscience et de la mobilité en générale, surtout en Europe.
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Mon, 08 Jan 2024 - 2min - 1134 - Volkswagen a mis au point LA batterie parfaite ?
L’un des problèmes des voitures électriques est la faible durée de vie des batteries et sa perte d'autonomie au fil des années. Les fabricants estiment que la capacité de stockage d'une batterie lithium-ion chutera à environ 70 % de sa capacité initiale après 1 000 cycles, ce qui correspond à environ 10 ans d'utilisation. Un problème qui pourrait être résolu grâce aux batteries à semi-conducteurs signées Volkswagen. QuantumScape, une société américaine dont le principal actionnaire est un groupe allemand, a testé avec succès une batterie à semi-conducteurs, démontrant qu'elle conserve 95 % de sa capacité après 1 000 cycles. Le constructeur automobile explique je cite que "pour un véhicule électrique ayant une autonomie de 500 km à 600 km, cela correspond à une autonomie totale de plus de 500 000 km" fin de citation.
Pour arriver à nos résultats, QuantumScape a superposé pas moins de 24 cellules sur une seule ! Et clairement, ce type de batterie pourrait lui donner un avantage non négligeable vis-à-vis de la concurrence. Je cite Jagdeep Singh, fondateur et président de QuantumScape, " à notre connaissance, aucune autre batterie automobile au lithium n'a démontré sa capacité à conserver autant d'énergie pendant un nombre similaire de cycles dans les mêmes conditions". Restons toutefois pragmatiques, il s’agit actuellement d’une expérience en laboratoire. Je cite à nouveau « nous avons encore beaucoup de travail pour amener cette technologie sur le marché ». Dès lors, à quand une Volkswagen ID. équipée de cette batterie ? Peut-être plus tôt qu'on ne pourrait le penser, mais l'adoption massive de ce genre de batterie ne sera sans doute pas pour demain.
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Sun, 07 Jan 2024 - 1min - 1133 - La France exporte un volume record d’électricité ?
18 680 mégawatts (MW) : c'est le montant record d’électricité exportée par la France sur une journée fin décembre. Une augmentation très importante comparée au précédent record de 17 415 MW établi en février 2019. Cette électricité a été dirigée dans plusieurs pays voisins : Royaume-Uni, Allemagne, Bénélux, Suisse, Italie et Espagne d’après RTE.
Pour rappel, la France a connu une période inhabituelle en 2022, confrontée à des problèmes de corrosion sur plusieurs réacteurs nucléaires. Toutefois, l’année 2023 a marqué un tournant, avec un excédent d'électricité exportée, contrairement à la nécessité d'importations qui s'était présentée l'année précédente. C’est la première fois que cela arrive en 42 ans. RTE attribue cette performance à une diminution de la demande liée aux vacances et à des températures exceptionnellement élevées pour la saison, lesquelles ont réduit les besoins énergétiques de la France. Le gestionnaire du réseau met également en lumière la compétitivité des coûts de production, soulignant l'augmentation de la disponibilité de tous les moyens de production, en particulier du nucléaire, avec une large partie du parc de réacteurs désormais réparée.
La part de l'éolien dans la production électrique nationale a également été importante, représentant environ 20 % fin décembre, ce qui contribue à la diversification du mix énergétique. Bien que le prix de l'électricité au moment de cette exportation exceptionnelle était d’environ 45 euros le MWh, soit en baisse significative par rapport aux 216 euros de l'année précédente, cela reflète une certaine normalisation des prix après la spéculation induite par la crise en Ukraine et les inquiétudes sur l'approvisionnement en gaz… ce qui signifie que nos factures d’électricité ne devraient pas connaître de hausse des prix majeures ces prochains mois.
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Thu, 04 Jan 2024 - 1min - 1132 - Électrique : un véhicule roule à 6500 mètres d’altitude ?
David Proeschel, David Koller, and Patrick Koller ont accompli un exploit extraordinaire en conduisant le Terren, un camion électrique alimenté par l'énergie solaire, à une altitude de 6 500 mètres. Une prouesse impressionnante qui explose tous les records dans le domaine des véhicules électriques, qui n’est pas sans rappeler la Stella Terra qui a bravé le Sahara marocain. Ces prototypes sont donc les porte étendard des véhicules solaires dans le secteur automobile, qui prouvent bien qu’une motorisation décarbonée de haute technologie est possible.
Plus précisément, c’est sur les sommets du volcan Ojos del Salado situé à la frontière entre le Chili et l'Argentine que ce record a eu lieu. Le volcan est d’ailleurs connu pour être encore actif et surtout le plus élevé du monde, avec une altitude de 6 893 mètres. C'est un site à la fois époustouflant de beauté et extrêmement hostile aux véhicules :
- Altitude élevée : bien que le Terren, en tant que véhicule électrique, ne soit pas affecté par la raréfaction de l'oxygène, les températures extrêmement basses mettent les batteries à rude épreuve.
- Terrain difficile : loin des routes asphaltées, le sol de l'Ojos del Salado est accidenté, rocailleux, souvent enneigé ou glacé, rendant la conduite extrêmement difficile.
- Isolation et accès limité : en raison de la situation géographique isolée du volcan, une panne mécanique ou un accident serait une situation redoutable. Cela souligne l'importance de la fiabilité des véhicules qui s'y aventurent.
- Activité volcanique : bien que le volcan soit considéré comme dormant, une activité géothermique subsiste, avec des fumerolles et des émissions de gaz toxiques.
Le Terren a été entièrement développé par une entreprise spécialisée dans l'ingénierie des machines agricoles et des équipements lourds. Ce véhicule unique peut parcourir 200 kilomètres avec une seule batterie de 90 kWh. Pour la recharge, il intègre des panneaux solaires sur sa structure, étendant ainsi son autonomie, et permettant de profiter pleinement de son moteur de 380 chevaux.
Le précédent record d'altitude pour un véhicule était détenu par un Volkswagen ID.4 GTX spécialement aménagé, qui avait réussi à gravir le volcan Uturuncu en Bolivie, culminant à 6 008 mètres. Le SUV avait atteint une altitude remarquable de 5 816 mètres… mais là, le Terren a non seulement surpassé ce record, mais ses panneaux solaires extensibles pouvant atteindre 28 m2 quand ils sont déployés, ont joué un rôle clé dans son succès, lui permet de gagner jusqu'à 150 km d'autonomie après seulement 5 heures d'exposition au soleil à cette altitude, où le soleil est particulièrement puissant. Une avancée technologique qui ouvre la voie à des possibilités extraordinaires dans le domaine des véhicules solaires.
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Wed, 03 Jan 2024 - 2min - 1131 - L’Hyperloop définitivement mort ?
Il y a environ dix ans, Elon Musk dévoilait une vision de transport révolutionnaire avec l'Hyperloop, un train se déplaçant sur un coussin d'air à l'intérieur d'un tube sous basse pression. Cependant, après une décennie, ce projet semble sur le point d'être abandonné, marqué par la fermeture de l'entreprise pionnière dans ce domaine, Hyperloop One.
C’est un son de cloche qui résonnait ces derniers mois, et qui laissait entrevoir des difficultés croissantes pour l'Hyperloop. La couperet est tombé fin 2023, avec l'annonce par Bloomberg de la cessation d'activité d'Hyperloop One. Les actifs de l'entreprise sont actuellement en vente, les bureaux ferment leurs portes, et les employés sont licenciés. L'Hyperloop, qui promettait de réduire le temps de trajet entre Washington et New York à seulement 29 minutes pour une distance de 500 kilomètres, n'a malheureusement jamais concrétisé cette vision, malgré des levées de fonds atteignant au total environ 450 millions de dollars. Suite à la faillite, les brevets ont été transférés à l'actionnaire majoritaire, le groupe dubaïote DP World, troisième exploitant portuaire mondial.
L'histoire de Hyperloop One a été marquée par un seul test habité en 2020, atteignant une vitesse de seulement 160 kilomètres/heure. Des résultats qui ont refroidi les observateurs les plus enthousiastes, qui voyaient en l'Hyperloop le train du futur. Pendant ce temps, d'autres technologies de transport ferroviaire, comme le train à sustentation magnétique maglev ont gagné du terrain, repoussant encore les limites de la vitesse. En Asie, le maglev relie déjà l'aéroport de Pudong à Shanghai, et au Japon, une ligne commerciale utilisant cette technologie est en construction entre Tokyo et Nagoya, avec une mise en service prévue pour 2027. Peut-être est-ce dans cette direction que le transport à grande vitesse compte envisager le futur ?
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Tue, 02 Jan 2024 - 1min - 1130 - Météo-France rend ses données gratuites et publiques ?
C’est officiel, les données météorologiques de l’institut Météo-France sont désormais publiques et gratuites depuis le 1er janvier 2024 ! C’est donc un champ des possibles quasi infini qui s’ouvre pour les professionnels et les chercheurs. Du côté des curieux comme vous et moi, l'annonce est accueillie avec pas mal d’enthousiasme, sachant que l'accès à ces informations sera désormais à portée de clic. L'initiative a suscité des éloges de la part de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, ainsi que d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
En tant qu'établissement collecteur de données diverses, Météo-France couvre un large éventail tels que les observations terrestres, les prévisions à court terme, les données climatologiques historiques, ou encore les projections futures. Toutes ces données sont désormais librement accessibles. Cette décision d'ouverture vise à faciliter les prises de décision en temps réel, à affiner les prévisions, et à sensibiliser davantage sur les impacts des changements climatiques. En 2022, pas moins de 1 000 To de données ont été diffusées, éliminant ainsi la nécessité de payer pour leur utilisation, une redevance qui a été supprimée fin 2023.
Par ailleurs, Météo-France s'engage dans une amélioration technique de l'accès aux données en mettant en place des API offrant un accès en temps réel aux observations et aux relevés des radars pour les développeurs et ingénieurs. Cela inclura notamment les données des modèles de prévisions numériques du temps de l'établissement, ARPEGE et AROME. L'organisme envisage également de créer un espace d'échanges avec les utilisateurs de ses données pour adapter la diffusion à leurs attentes. Quand on sait que les initiatives individuelles de certains internautes ont déjà mené à des innovations et découvertes parfois incroyables, on ne peut qu’être optimiste pour le futur des prévisions climatique avec cette mine d’or immense qui vient de tomber dans le domaine public.
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Mon, 01 Jan 2024 - 1min - 1129 - Eolien offshore : un parc alimente 3 millions de foyers ?
Alors que les parcs éoliens en mer commencent timidement à émerger en France, nos voisins britanniques connaissent depuis plusieurs années une expansion ininterrompue de ces installations. Le géant danois des énergies renouvelables, Ørsted, vient d’ailleurs de dévoiler un ambitieux projet : la création du parc éolien Hornsea 3, s'ajoutant ainsi aux impressionnants parcs Hornsea 1 et 2 situés sur la côte est de l'Angleterre à 160 kilomètres des côtes du Yorkshire.
Le Hornsea 3 s'annonce comme un projet massif et exceptionnel. Ørsted a récemment confirmé son engagement en déclarant que ce parc éolien offshore sera le plus grand au monde, avec une capacité de 2,9 GW et une date de fin de travaux prévue d'ici la fin de 2027. Cette puissance phénoménale lui permettra de fournir de l'électricité à près de 3,3 millions de foyers au Royaume-Uni, mettant ainsi en avant son impact significatif pour combler les besoins énergétiques du pays. D’après Ørsted, la construction de Hornsea 3 générera plusieurs milliers d'emplois, contribuant ainsi au développement économique local. Si on peut allier écologie et économie, pourquoi pas après tout.
Avec déjà 12 parcs éoliens en activité au Royaume-Uni, Ørsted est un acteur majeur dans le secteur des énergies renouvelables. L'expansion du site Hornsea, avec l'ajout de Hornsea 3, le propulsera à la première place mondiale en termes de capacité, dépassant les 5 GW une fois tous les parcs opérationnels. Cette intégration permettra de réduire les coûts d'exploitation des parcs, marquant ainsi une avancée majeure dans la viabilité économique de l'énergie éolienne offshore. À noter que, grâce à des contrats établis avant l'envolée des coûts des matériaux, la construction de Hornsea 3 est déjà considérée comme un parc à prix compétitifs. L'efficacité et la planification stratégique d’Ørsted dans la réalisation de projets à grande échelle dans le domaine des énergies renouvelables pourrait bien inspirer d’autres entreprises du secteur et accélérer cette transition vers l’électricité décarbonée.
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Sun, 31 Dec 2023 - 1min - 1128 - De l’électricité sur la Lune grâce à Rolls-Royce ?
L’un des objectifs de la NASA est de retourner sur la Lune d’ici peu. C’est notamment ce qui se prépare dans le cadre des missions Artemis. On parle là de missions assez longues, où les astronautes devront rester plusieurs mois sur la Lune. Dès lors, comment faire pour assurer leurs besoins en énergies ? Des panneaux solaires ? Pourquoi pas. Mais pas sûr que cela soit suffisant. À ce problème, la solution viendra peut-être d’un acteur que l’on avait pas vraiment imaginé : le constructeur de voitures britannique Rolls-Royce, avec un tout nouveau réacteur nucléaire !
Je sais, je viens de vous parler de panneaux solaires, et effectivement, c’est de panneaux solaires que sont équipés la plupart des robots, satellites et autres engins envoyés dans l’espace par l’Homme. Sauf que sur la lune, les conditions de vie sont un peu délicates. En effet, les astronautes y seront plongés deux semaines chaque mois dans le noir. Difficile de faire de l’électricité sans lumière donc. C’est donc pour remédier à cela que Rolls-Royce a mis au monde un réacteur nucléaire miniature transportable par les astronautes. Et quand je dis transportable, c’est vraiment le cas, avec une largeur d'1 mètre et une longueur de 3 mètres. Evidemment, ce réacteur utilise la fission atomique, donc la même technique que les réacteurs nucléaires classiques, et a coûté jusqu’ici environ 3 millions d’euros à l’agence spatiale britannique qui a subventionné le projet.
C’est justement lors de la conférence spatiale du Royaume-Uni qui s'était tenue à Belfast en Irlande du Nord en novembre, que le mini-réacteur nucléaire a été présenté, quand bien même il n’était pas encore achevé. Il s’agissait de présenter le concept et la technologie qui seront utilisés. Rolls-Royce espère pouvoir l'achever d'ici six ans, et l'installer pour une mission lunaire à l'horizon 2029. Pour rappel, un réacteur nucléaire classique produit de la chaleur grâce à la fission des atomes, ce qui fait bouillir de l'eau, dont la vapeur fait ensuite tourner une turbine, elle-même reliée à un alternateur, qui produit au final de l'électricité. À noter que même s'il est à la base construit pour les missions lunaires, ce mini-réacteur pourrait, selon Rolls-Royce, être aussi utilisé dans de nombreux autres cas sur la planète Terre, comme je cite « répondre aux besoins commerciaux et militaires tout en offrant une solution pour décarboner l'industrie et fournir une énergie propre » fin de citation. Reste à savoir si la NASA sera effectivement intéressée par ce projet et si le rapport bénéfice risque jouera en faveur de ce mini réacteur nucléaire. Car envoyer du nucléaire dans l’espace n’est pas sans risque.
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Wed, 20 Dec 2023 - 2min - 1127 - Le sous-sol béarnais regorge d’hydrogène ?
La France est décidément le centre de l’attention dans le monde en ce qui concerne l’hydrogène. Après la découverte de la plus grande réserve mondiale d'hydrogène blanc en Moselle, une autre bonne nouvelle nous vient cette fois-ci du sud-ouest de la France. La société TBH2 Aquitaine, a obtenu un permis officiel d’exploitation pour extraire de l’hydrogène du sous-sol béarnais pendant cinq ans. En clair, c'est la toute première fois qu'un tel permis pour explorer une zone renfermant de l'hydrogène souterrain (plus communément appelé hydrogène blanc) est délivré. Et on ne parle pas d’une petite surface, mais bien de 225 km2, soit un réservoir exploitable à long terme. Conscient de l’or blanc qui sommeille sous nos pieds, le président Emmanuel Macron a promis des « financements massifs pour explorer le potentiel de l’hydrogène blanc ».
Le président de l'entreprise Terrensis Vincent Bordmann souligne que ce sous-sol réunit « toutes les conditions nécessaires pour rendre possible la généralisation de l’hydrogène ». La production de l'hydrogène de manière naturelle est un processus complexe, nécessitant que l'eau de pluie interagisse avec la roche située entre la croûte terrestre et le noyau. Cette réaction est semblable à la production d'hydrogène par électrolyse, mais sans intervention humaine ou émission de gaz à effet de serre. Pour le directeur scientifique de RealtimeSeismic (une entreprise spécialisée en géophysique), retenir l'hydrogène est un défi très complexe. Il s’agit en effet de la molécule la plus petite de l'univers (13,5 millions de fois plus petite qu'un grain de sable). Sa capacité à traverser les couches poreuses est très importante. Toutefois, les spécificités de la région où l'exploration se déroulera forment un environnement facilitant le piégeage de l'hydrogène, et donc sa future extraction.
La phase d'exploration devrait s'étendre sur deux ou trois ans. Et ce n’est pas rien, puisque c'est à ce moment-là que sont évaluées la quantité d'hydrogène disponible et la faisabilité de son extraction. Si la phase s'avère concluante, l'étape qui suivra sera un forage. D’après les fondateurs de TBH2 Aquitaine le processus de forage sera décarboné. Je cite, « lorsqu’on fore et qu’on arrive au réservoir, l’hydrogène passe de la roche vers le puits et remonte à la surface inutile de pomper quoique soit donc. Ce processus permettrait de capter et d’acheminer l’hydrogène vers des sites industriels sans polluer davantage. Si cette réserve béarnaise et le gigantesque gisement situé en Alsace sont un jour exploités, cela placerait l'Hexagone en position stratégique. Aucune source d'énergie n'est parfaite, mais il convient d’explorer toutes les options pour réduire au plus vite nos émissions d’énergies fossiles.
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Tue, 19 Dec 2023 - 2min - 1126 - Hydrogène vert : un énorme site industriel en Bretagne ?
Direction Buléon, dans le Morbihan, où l'entreprise Lhyfe vient d'inaugurer son site de production d'hydrogène vert. Il s’agit de son deuxième après celui qu'elle détient en Occitanie. Sobrement intitulé Lhyfe Bretagne, celui-ci a ouvert ses portes vendredi dernier et compte bien se montrer indispensable dans l’adoption de l’hydrogène vert en France. D’ailleurs, cette centrale est la première du genre dans la région, et se place d'ores et déjà comme l'une des plus importantes du pays.
Concrètement, l'ouverture de ce site s'inscrit dans le projet Vallée Hydrogène Grand Ouest, qui vise à faire émerger un écosystème régional pour produire de l'hydrogène. D'ici 2026, Lhyfe souhaite développer la capacité de production de son installation à 80 tonnes par jour. Lhyfe Bretagne est de plus situé à proximité du parc éolien de VSB énergies nouvelles, qui lui permet de bénéficier d'une électricité sans CO2, à raison de 5 MW, ce qui lui permet de produire jusqu'à deux tonnes d'hydrogène chaque jour. Si cela peut sembler très peu, force est de constater que l’impact est tout de même significatif, étant donné qu’une seule tonne d’hydrogène permet à un camion de parcourir 25 000 km sans aucune émission de CO2. Selon les promesses de Lhyfe, leur hydrogène sera donc entièrement décarboné. Une approche novatrice, entreprise avec la région Bretagne et Lorient Agglomération, qui pourra dès l'an prochain profiter de cette nouvelle source d'énergie.
Grâce à son site, Lhyfe alimentera deux stations de ravitaillement d'hydrogène (opérées par HyGO) en 2024, qui serviront à recharger des bateaux et des bus de passagers dans les zones locales. La première sera située à Lorient, et l’autre sur la rive gauche du Scorff. Sur l'agglomération de Lorient, ce seront ainsi 19 bus et deux bateaux qui fonctionneront entièrement à l'hydrogène d’ici peu. Côté transport public, on parle là d’une petite révolution, puisque cela fait entrer la Bretagne dans une nouvelle ère de l'énergie verte pour. La région se retrouve ainsi en position stratégique dans la production d'énergie décarbonée, rejoignant par la même occasion l'Occitanie avec Lhyfe comme initiateur de ces projets.
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Mon, 18 Dec 2023 - 2min - 1125 - 2023 : y a-t-il eu des victoires écologiques ?
La COP28 vient de se terminer à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, et pour l’occasion. Si cette COP était clivante de part l’identité de son organisateur qui est aussi le patron d’un immense groupe pétrolier, cette COP a été le théâtre de nombreuses mises aux points. Et justement, on a appris que certaines victoires écologiques avaient eu lieu en 2023 malgré les records de pollution ou de chaleur.
Pour commencer, revenons en octobre dernier, quand la coalition internationale « Initiative internationale pour les récifs coralliens » (ICRI) composée de 45 pays a annoncé officiellement son engagement de lever plus de 11 milliards d'euros de fonds publics et privés d'ici à 2030 pour préserver et restaurer les récifs coralliens. Baptisé Coral reef breakthrough, le projet prévoit de restaurer environ 10 500 km2 de récifs, ainsi que « d'assurer l'avenir » d'au moins 125 000 km2 de récifs coralliens tropicaux en eaux peu profondes.
Ensuite, retour début août, quand huit pays se sont réunis à Belém au Brésil, à l'initiative du président Lula da Silva. Le sommet s'est achevé par la signature d'un accord ambitieux entre le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, le Guyana, le Suriname et le Venezuela, pour lutter contre la déforestation en Amazonie. D’ailleurs, le 23 novembre dernier, le nouveau chef d'État brésilien a indiqué son intention de proposer la création d'un fonds international pour la préservation des forêts tropicales, dont les grandes lignes devraient être présentées lors de la COP28.
D’ailleurs, deux votes historiques ont eu lieu cet été. Le premier, le 19 juin quand les États membres des Nations unies ont procédé à un vote historique : celui du premier traité de protection de la haute mer. Un texte ambitieux visant à protéger les eaux internationales, notamment avec la création d'aires marines protégées dans ces eaux internationales qui font actuellement l'objet de seulement 1 % de mesures de conservation. Le second, a eu lieu un mois après, le 12 juillet, quand la loi sur la restauration de la nature a été adoptée au Parlement européen. Conformément à un accord entre le Parlement européen et les États membres de l'UE conclu à la mi-novembre, le dispositif prévoit notamment de restaurer au moins 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici à 2030, 60 % d'ici à 2040 et 90 % d'ici à 2050.
Enfin, le 29 juin dernier, la province des îles Loyauté en Nouvelle-Calédonie a pris une mesure législative forte et totalement inattendue en matière de droits de la nature : accorder des droits juridiques aux tortues marines et aux requins. Plus précisément, les tortues et les requins de cette province pourront bénéficier du statut d'entité juridique naturelle. Leur cause pourra être plaidée devant les tribunaux administratifs et judiciaires de Nouvelle-Calédonie en première instance (les appels se feront à Paris), par le biais de porte-parole d'associations de défense des animaux et de l'environnement ou directement par le président des îles Loyauté.
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Sun, 17 Dec 2023 - 2min - 1124 - Êtes-vous certain de maîtriser la langue française ?
Pour écouter le nouveau podcast "Franc-parler":
Apple: https://podcasts.apple.com/us/podcast/franc-parler/id1719737952
Spotify: https://open.spotify.com/show/4ebaP6J0tjC8QTJaYHiUbu
Deezer: https://deezer.com/show/1000488492
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Sat, 16 Dec 2023 - 1min - 1123 - Quelles sont les nouvelles espèces en danger dans le monde ?
Si je vous parle du saumon atlantique, de la tortue verte ou de l'oryx algazelle... Sans doute que cela ne vous dira probablement pas grand-chose… Et bien figurez-vous que ces espèces sont désormais sur la liste rouge mondiale des espèces menacées d’extinction. Cette dernière a été mise à jour par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en début de semaine lors de la COP28 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis avec l’ambition de mettre en lumière les conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité et les effets des efforts pour les protéger. Au total, on compte désormais 157 190 espèces dont 44 016 menacées d'extinction à l'échelle mondiale.
Parmi les modifications apportées, le saumon atlantique - jusqu'alors classé dans la catégorie « préoccupation mineure » - est désormais considéré comme « quasi menacé ». Sa population à l'échelle mondiale a reculé de 23 % entre 2006 et 2020, en raison de la raréfaction de ses proies liée au changement climatique et aux conséquences des activités humaines. Dans la nouvelle liste, les tortues vertes du de l'est de l'océan Pacifique sont respectivement classées « en danger » et « vulnérables », également touchées par les effets du réchauffement climatique ou les captures accidentelles pendant la pêche.
Du côté des plantes, le mahogany grandes feuilles, aussi connu sous le nom de bois d'acajou - utilisé pour fabriquer des meubles, des éléments décoratifs ou des instruments de musique - passe de « vulnérable» à « en danger ». Sa population en Amérique centrale et latine a diminué d'au moins 60 % ces 180 dernières années, à cause des modes de culture non durables, de la croissance urbaine et de la déforestation au profit des terres agricoles.
Deux espèces d'antilopes ont quant à elles vu leur situation s'améliorer à l'occasion de cette mise à jour. Ainsi, l'oryx algazelle est désormais classée « en danger » grâce aux efforts faits pour sa conservation par sa réintroduction au Tchad… L’espèce avait en effet été considérée comme éteinte à l'état sauvage vers la fin des années 1990. L'UICN précise cependant que sa survie « dépend d'une protection continue contre le braconnage ». Les antilopes saïgas, principalement présentes au Kazakhstan, ne sont plus « en danger critique » mais considérées comme « quasi menacées », avec une population qui a augmenté de 1 100 % entre 2015 et 2022. La liste rouge des espèces menacées établie par l'UICN vient par ailleurs compléter une première étude mondiale réalisée sur l'état des poissons d'eau douce, montrant que qu’un quart des espèces évaluées courent aujourd'hui un risque d'extinction… En cas de disparition, même la technologie est bien en peine de ressusciter une espèce éteinte.
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Thu, 14 Dec 2023 - 2min - 1122 - Solaire : une tour produit de l’électricité la nuit ?
Les sources d'énergie renouvelable ont chacune leurs défauts, comme les panneaux solaires qui ne fonctionnent que le jour, ou les éoliennes qui ne tournent pas quand le vent ne souffle pas. En attendant de trouver la technologie ultime qui serait exempte de tout reproche, ou un système de stockage d’énergie écologique et bon marché, la meilleure solution reste de mélanger les sources, ce que l’on appelle plus communément, le mixte énergétique. Dans un article publié dans la revue Energy Reports, des chercheurs du Qatar et de la Jordanie expliquent avoir mis au point un nouveau système basé sur une technologie plus ancienne : la tour solaire. Combinée à une seconde technologie, elle permet de générer plus du double de l'électricité d'une tour solaire classique, et fonctionne même la nuit ! Son nom : la TTSS (Twin-Technology Solar System).
La toute première tour solaire a été inventée en 1897 par Alfred Rosling Bennett. Elle consistait en une grande cheminée entourée d'une construction avec un toit en pente qui montait vers le centre. L'air sous la construction était chauffé par le soleil comme dans une serre, et montait dans la cheminée pour sortir en haut, actionnant des turbines. La version créée par les chercheurs utilise une cheminée de 200 mètres de hauteur et de 10 mètres de diamètre, entourée à sa base d'une construction en verre de 250 mètres de diamètre. La cheminée est entourée d'une seconde cheminée de 13 mètres de diamètre, et l'espace entre les deux est divisé en 10 sections. Un mécanisme vaporise de l'eau en haut de chaque section afin de refroidir et alourdir l'air, dans le but qu'il descende et actionne des turbines. Cette seconde cheminée fonctionne mieux vers midi, mais continue de produire tout au long de la journée, et même la nuit.
Les chercheurs ont simulé le fonctionnement et obtenu une production deux fois supérieure à une tour solaire classique, avec 350 MWh produits par an par la cheminée centrale, celle où l'air monte pour actionner les turbines, et 400 MWh produits par la cheminée extérieure ou l’air descend. Cependant, la performance de la cheminée extérieure est réduite dans un climat humide, et nécessite donc d'être placée dans un climat chaud et aride, tout en ayant accès à une source d'eau. Les chercheurs comptent explorer l'intégration d'autres technologies renouvelables à la tour pour améliorer encore plus ses performances. Ceci dit, on est encore assez loin des rendements de certaines installations, même si la multiplication de ces tours pourraient rapidement faire grimper les chiffres.
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Wed, 13 Dec 2023 - 2min - 1121 - L’océan stocke plus de carbone que prévu ?
Ce n’est pas un secret, les océans sont capables de stocker énormément de carbone. Ce processus naturel vaut pour l’ensemble des océans de la planète. En retirant du carbone de l’atmosphère et en le stockant dans les profondeurs, ce processus participe à la régulation du climat. Mais d’après une nouvelle étude, la capacité de stockage des océans serait encore plus grande que ce que l’on imaginait ! Ceci dit, pas sûr que cela change grand-chose pour l’avenir de la planète…
Dans son rapport de 2021, le GIEC, Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat avait évalué la capacité de stockage des océans du globe à 11 gigatonnes par an. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, révèle que ce chiffre aurait été sous-estimé… et d’après l’analyse des auteurs, la capacité de stockage serait 20 % plus élevée, soit 15 gigatonnes de carbone par an. Une révision conséquente qui ne devrait toutefois pas impacter les prévisions climatiques sur le court terme. Car si ce processus de pompe à carbone se joue tous les jours, son impact n'est significatif que sur de longues périodes de temps, de l'ordre de la dizaine de milliers d'années.
Quoiqu’il en soit, c’est une bonne nouvelle qui n’est pas à jeter. Les océans stockent encore plus de carbone qu’on l’imaginait ! En effet, les organismes photosynthétiques présents en surface, comme le phytoplancton, absorbent du CO2 provenant de l'atmosphère. Le carbone est alors converti en tissu organique, permettant à ces organismes de grandir. À leur mort, leur enveloppe organique coule et se dépose dans les profondeurs participant à la sédimentation marine. Le carbone organique qu’ils contiennent est alors stocké dans les sédiments, où une partie va être dégradée par les bactéries et les petits organismes peuplant les fonds océaniques.
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Tue, 12 Dec 2023 - 1min - 1120 - Ports : bientôt un aspirateur à déchets flottant ?
Afin d’éviter que 10 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan, dont 80 % proviennent de la terre et 20 % d’activités maritimes, la société Ekkopol a mis au point un « aspirateur » à déchets. Je cite le cofondateur de l’entreprise Éric Dupont, « de la même manière qu'il existe des balayeuses pour les trottoirs, pourquoi n'y aurait-il pas des sortes de balayeuses pour les ports ? » fin de citation. Et c'est en partant de ce constat que la jeune entreprise a inventé le « DPOL », une pompe qui crée un fort courant pour aspirer les déchets flottants et les hydrocarbures afin de les stocker dans un filet. Placé dans les endroits des ports où les déchets s'accumulent sous l'effet des courants et des vents, il peut fonctionner en continu jusqu’à collecter 150 litres de déchets.
Je cite à nouveau, « 80 % des déchets marins proviennent des activités sur terre, donc nous voulons les recueillir avant qu'ils n'arrivent dans l’océan » fin de citation. On parle là de 8 millions de tonnes de déchets rejetés par an quand même, la plupart étant issus des villes et transportés par les réseaux pluviaux et les rivières. Pour la faire courte, c’est l'équivalent d'un camion-poubelle par minute au niveau mondial. En ce qui concerne les hydrocarbures, qui proviennent souvent des yachts et des vidanges d'eau de cale, il s’agit là aussi de 300 000 tonnes par an.
À noter qu’Ekkopol dispose aussi d'un bateau dépollueur, le Waste Cleaner, avec une « bouche » de quatre mètres de large pour absorber tous types de déchets flottants, hydrocarbures, méduses, végétaux, rejets d'égouts. La société propose aussi des sondes pour surveiller la qualité des eaux selon des paramètres physico-chimiques prédéterminés : pH, oxygène dissous, salinité, etc. D’après l’entreprise, l’engin ne consommerait que très peu d’énergie et disposerait de neuf mois d'autonomie pour une mesure toutes les 15 minutes. Avec autant de solution, l’eau des ports pourrait peut-être enfin redevenir propre et sans déchet.
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Mon, 11 Dec 2023 - 1min - 1119 - Un concurrent à Tesla arrive en Europe ?
Connaissez-vous Zeekr ? Il s’agit d’une nouvelle marque de voiture électrique haut de gamme lancée en 2021 par le groupe Geely, propriétaire des marques Polestar et Volvo notamment. D’ailleurs, en 2021, Zeekr présentait son premier véhicule, la 001 à l’allure très similaire aux modèles de chez Tesla, mais avec un côté plus orienté crossover. En un peu plus de deux ans, la marque a bien grandi et s’apprête à débarquer en Europe.
À noter que le tout premier exemplaire de Zeekr 001 a été livré aux Pays-Bas, suivi immédiatement de l'ouverture du premier Zeekr Centre dans la ville de Stockholm en Suède. Dommage pour le premier acheteur qui devra donc traverser une partie de l’Europe s’il veut que l’entretien de sa voiture se fasse par le constructeur… Enfin, pas pour longtemps, puisque l’entreprise compte aussi s’installer à Amsterdam, ce qui sera plus pratique. Bref, une stratégie commune à d'autres marques comme Xpeng ou Nio qui ont eux aussi attaqué le marché européen en s’implantant dans les pays nordiques. À noter que Zeekr prévoit de s'étendre jusqu'en Norvège et au Danemark, avant de s'attaquer à l'Allemagne. Mais pour réussir son coup, l’entreprise compte lancer un nouveau modèle : le Zeekr X.
Ainsi, 2024 s’annonce comme étant une année charnière pour Zeekr. Afin d’assurer ses arrières, la marque prévoit de lancer une berline à placer en face de la Tesla Model 3, la Zeekr 007. Pour le moment, la France ne semble pas faire partie de ses priorités, Zeekr souhaitant se concentrer sur les marchés considérés comme plus réceptifs aux véhicules haut-de-gamme. Prochaine étape : faire son entrée sur le marché américain ainsi qu'à la bourse de New York. Bien que très jeune, la marque a passé la barre des 100 000 véhicules vendus, soit un résultat plus qu'acceptable étant donné que ses voitures se vendent entre 40 et 70 000 euros selon le modèle, pour 450 à 650 km d’autonomie.
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Sun, 10 Dec 2023 - 1min - 1118 - EDF veut construire un réacteur nucléaire par an ?
Les grands plans sont de retour chez EDF. C'est en tout cas ce qu'affirme son patron Luc Rémont, avec un objectif clair : accroître significativement les capacités de production du groupe. Plus précisément, il s’agira pour EDF de construire entre « 1 et 2 réacteurs nucléaires par an » sur le continent européen, son marché le plus important. Un chiffre qui doit être atteint dès 2030 et qui va demander un effort extrêmement important pour le groupe français. Car à l'heure actuelle, il serait plutôt sur un rythme de réalisation de un à deux réacteurs de grande taille par décennie.
D'après des propos rapportés par le journal Le Figaro, il devrait s'agir d'une montée en puissance « progressive ». Luc Rémont se veut d'autant plus confiant qu'il rappelle que durant les années 70-80, EDF réalisait quatre réacteurs par an. Alors quel est le véritable objectif derrière tout ça ? Chercher « l'effet de massification pour améliorer la compétitivité » fin de citation. Et au passage changer l’image pas forcément très populaire qui colle à la peau de l’entreprise depuis les années 2000, en se transformant en sauveur de l’énergie, dans un contexte où il en faut toujours plus, sans polluer davantage. Je cite le patron d’EDF, « à partir du moment où on sait qu'on va en faire un certain nombre, on organise la supply chain, la chaîne d’approvisionnement en français… on organise les travaux pour réaliser cette série, et on y arrivera… on montera en cadence, comme dans toute industrie » fin de citation.
L'énergie nucléaire connaît effectivement un retour en grâce depuis la guerre en Ukraine et l'abandon du gaz russe par l'Union Européenne. Elle a ainsi été à la fin du mois de novembre reconnue par le Parlement européen, en parallèle des énergies renouvelables, comme une industrie verte. Ce qui devrait permettre de soutenir son développement pour avancer sur la décarbonation.
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Thu, 07 Dec 2023 - 1min - 1117 - Nucléaire : le plus grand réacteur à fusion est au Japon ?
Le plus grand réacteur nucléaire à fusion du monde vient de prendre vie au Japon ! Dans le détail, ce monstre mesure 15 mètres de haut et de 13 mètres de diamètre, et a été installé dans la ville de Naka, sur la côte Est du pays, au Nord de Tokyo. Le réacteur de type Tokamak produit depuis fin octobre je cite « sa première campagne révisée de plasmas chauds à très haute énergie ». Car c’est en produisant du plasma que le réacteur génère plus d’électricité qu’il n’en consomme, le tout sans rejeter le moindre grâce de CO2. Un succès bien entendu japonais, mais aussi un peu européen !
En réalité, le JT-60 de son nom de code est un réacteur dédié à la recherche. Son processus de fabrication d’énergie un petit peu particulier, puisqu’il n’utilise pas les isotopes les plus propices de l'hydrogène, à savoir : le deutérium et le tritium, mais seulement de l'hydrogène et très peu de deutérium, ce qui permet d'avoir des installations beaucoup moins exposées à de la radioactivité, et donc de pouvoir les modifier plus vite d’après les experts qui en assure la maintenance. Le JT-60 a donc été modifié et amélioré plusieurs fois en presque 40 ans, et en attendant ITER, il est le plus grand réacteur Tokamak au monde.
Sa dernière amélioration a un lien direct avec le réacteur ITER, dont la construction a lieu en France. D'abord, le réacteur est partiellement financé par des organismes européens et implique les travaux de nombreux chercheurs du Vieux Continent. Ensuite, l'essence même de cette modification vise à former des plasmas à haute énergie qui auront la même forme que ceux d'ITER, avec qui il partage ses aimants conducteurs, la façon de refroidir le réacteur, la gestion des flux, le système de contrôle, et même les logiciels de conception et à la gestion de la documentation. De quoi mesurer, préparer et optimiser à plus petite échelle les réactions de fusion qui auront lieu sur ITER d'ici la fin de la décennie. Mais ce petit bijou de technologie a connu de nombreux écueils, notamment en mars 2021 quand lors d'un test avec son puissant champ magnétique, un court-circuit avait provoqué des dégâts, une enquête et 25 mois de travaux. Si la recherche sur la fusion nucléaire avance à grand pas, sa maîtrise est encore loin d’être actée, ce qui pose un vrai souci niveau préservation de l’environnement, étant donné que les années sont désormais comptée pour décarboner nos société, avant d’atteindre un éventuel point de non-retour.
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Wed, 06 Dec 2023 - 2min - 1116 - Google : l’IA Deepmind découvre les matériaux du futur ?
Deepmind, la filiale de Google spécialisée dans l'intelligence artificielle, sait faire beaucoup de choses. Développer des modèles météorologiques plus fiables, ou battre les meilleurs joueurs d'échecs avec un logiciel, et même mettre au monde les matériaux de demain, comme le rapporte le média américain Wired.
Comme vous le savez, les innovations technologiques font souvent l'objet d'intenses débats que ce soit au niveau économique, où certains considèrent que le progrès technologique est le pilier centrale du système économique d’aujourd’hui, ou encore au niveau écologique puisque les nouveautés ont souvent besoin d’énormément de ressources pour naître, avant de s’affiner avec le temps. Si l’on ne sait pas dans quel camp se sont rangés les ingénieurs de Deepmind, ces derniers ont tout de même réussi à prédire les futurs matériaux qui pourraient inonder le marché à l’avenir, des matériaux qui n’existent tout simplement pas encore à ce jour.
C’est donc dans une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature que la société a estimé à plus de 2 millions, le nombre de matières inédites qui pourraient être bientôt employées dans la vie quotidienne. Une hypothèse difficilement vérifiable, mais qui s'appuie sur une compilation de données du Materials Project, un laboratoire composé de plusieurs chercheurs du monde entier. Ce labo scientifique implanté au Lawrence Berkeley National Laboratory travaille sur 50 000 matériaux existants. Mais, dans le cadre de la transition énergétique et de l'explosion de la demande mondiale, la découverte de nouveaux matériaux est primordiale, ce qui fait dire à Google Deepmind que 400 000 nouveaux matériaux pourraient voir le jour dans les décennies à venir, mais sous certaines conditions.
Mais avant de crier victoire, le processus pour donner naissance à ces matériaux pourrait s'avérer long et coûteux. Par le passé, la fabrication des batteries lithium-ion a été un vrai parcours du combattant durant 20 ans. Aujourd’hui, on en retrouve l’association lithium-ion dans quasiment tous les objets électroniques. Je cite la directrice du projet, Kristin Persson, "si nous parvenons à réduire ce délai encore, nous pourrions parvenir à une véritable percée". Mais comme on a pu le vérifier par le passé, impossible n’est pas Deepmind, ce qui a de quoi nous rendre optimiste dans ce projet.
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Tue, 05 Dec 2023 - 2min - 1115 - La Russie à l’origine du premier écocide en Ukraine ?
À Tchornobaïvka, dans la banlieue nord de Kherson, se déroule une enquête pas comme les autres : la première plainte pour écocide liée à l'invasion russe. En cause, les conséquences de la destruction par des explosions du barrage de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, le 6 juin… La rupture d'une partie de l'édifice avait provoqué d'importantes inondations et fait des dizaines de morts, et plus de 13 milliards d'euros de dégâts selon l'ONU. Si Moscou et Kiev se sont rejetés la responsabilité de cette catastrophe, il faut noter que le barrage se trouve en zone contrôlée par les Russes. L’armée Ukrainienne avait pointé du doigt selon eux une stratégie militaire de la Russie visant à freiner la contre-offensive en inondant la région.
A la tête d'une équipe composée d'écologistes et supervisée par la police scientifique se trouve le procureur ukrainien Vladyslav Ignatenko. Pour rappel, le chef d'accusation d'écocide est intégré au code pénal ukrainien depuis 2001. Pour enquêter sur les conséquences de la destruction du barrage, Maksym Popov, conseiller spécial pour les crimes environnementaux auprès du procureur général ukrainien, a déployé "172 procureurs et 285 enquêteurs" et a l'intention de poursuivre la Russie "dans les juridictions ukrainiennes et internationales". Cependant, aucune loi internationale ne prévoir le crime d'écocide dans ses textes. Ceci dit, l’article 8 du statut de Rome, qui régit les lois de la Cour pénale internationale, définit des crimes de guerre dommageables à l'environnement, ce qui signifie malheureusement que cette plainte aboutira difficilement, étant donné qu’il faudrait prouver que la Russie voulait intentionnellement détruire l'environnement.
Pour le professeur associé à l'université de Zaporijjia, Vadym Maniouk, il n’y a pas que les inondations dont je viens de vous parler qui sont la preuve d’un écocide. Il y a aussi l’assèchement d’une zone en amont du Dniepr où 4 mètres ont tout simplement disparu. Pour lui, l'écocide est indéniable, je le cite, "des milliards d'organismes vivants ont été soudainement tués en quelques jours" fin de citation, même s’il concède que la vie a repris ces droits sur cette zone avec de nouvelles pousses d’arbres. L’enquête devrait durer encore plusieurs mois, mais au vu du manque de texte sur les écocides dans le droit international, ne devrait malheureusement pas avoir de véritables conséquences, si ce n’est avertir le monde entier de l’état de la nature dans une zone de guerre comme l’Ukraine.
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Mon, 04 Dec 2023 - 2min - 1114 - UE : fini les destructions de vêtements invendus ?
Le Parlement européen et les Etats membres de l'UE ont annoncé en ce début du mois de décembre, qu’un accord avait été trouvé pour interdire la destruction des vêtements neufs invendus, et renforcer l'écoconception des biens afin qu'ils soient plus faciles à réparer et à recycler. Cet accord est profondément lié à la nouvelle législation proposée par la Commission européenne en mars 2022, qui fixe de nouvelles exigences dans la conception des produits pour limiter leur impact sur l'environnement.
Parmi les mesures concrètes, la destruction de vêtements et chaussures invendus sera désormais interdite. La mesure prendra effet deux ans après l'entrée en vigueur de la loi, avec un délai de six ans accordé aux entreprises de taille moyenne, tandis que les petites entreprises seront exemptées de cette mesure… Comprenez par-là que les géants du textile devront se mettre au diapason très rapidement, et devront aussi dévoiler chaque année le volume de produits mis à la poublle et expliquer les raisons de cette pratique. La Commission aura le pouvoir d'élargir cette interdiction à d'autres catégories de produits. Concernant l'écoconception, la Commission définira des exigences spécifiques pour certains biens de consommation afin d'encourager l'économie circulaire.
Dans le détail, le texte introduit un "passeport numérique" sous la forme d'un QR code, contenant des informations qui permettront aux consommateurs et aux entreprises de connaître l'incidence de leurs achats sur l'environnement et ainsi d'éclairer leurs choix. Ce QR code apportera aussi des informations sur la traçabilité et les matériaux utilisés qui faciliteront la réparation et le recyclage. De son côté, le patronat européen a salué cet accord tout se montrant inquiet concernant de nouvelles contraintes administratives. Je cite, "le règlement sur l'écoconception a le potentiel de créer un marché solide pour les produits circulaires et d'accélérer la transition pour Markus Beyrer, directeur général de BusinessEurope, mais « les exigences en matière d'information risquent d’être irréalisables et pourraient surcharger les entreprises » fin de citation. Le texte devra encore être formellement approuvé par les eurodéputés et par les États membres dans les semaines à venir.
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Sun, 03 Dec 2023 - 2min - 1113 - Nucléaire : des grands changements apportés par l’UE ?
C’est officiel au niveau européen, les députés du parlement ont voté pour que le nucléaire soit considéré comme une énergie renouvelable, pointant du doigt je cite « son rôle crucial dans la décarbonation de l'Europe ». Si l’objectif pour 2030 fixé par les eurodéputés est de produire 40 % des besoins en énergie chaque année grâce aux énergies renouvelables, cela se fera désormais avec le nucléaire, qui en était exclu jusqu’à présent.
Le Parlement européen vient de voter en faveur de l'inclusion du nucléaire parmi les technologies vertes à soutenir. Ce scrutin, qui intervient dans le cadre de l'« Acte sur l'industrie Zéro-Net », fixe l’objectif de produire 40 % des besoins annuels de l'UE sur le sol européen afin de renforcer la compétitivité du continent face à la Chine et les États-Unis. Si le nucléaire est déjà largement régulé nationalement, cette décision est vue comme un soutien important à l'industrie. Dans le détail, l'« Acte sur l'industrie Zéro-Net », permet aux États membres de choisir les technologies à favoriser parmi une liste élargie.
Les eurodéputés ont innové en ajoutant des critères environnementaux aux appels d'offres publics, qui pourraient avantager les fournisseurs européens. La simplification des procédures et des financements mais aussi l'accélération des octrois de permis pour les implantations industrielles, sont également prévues. Cette législation a d'ailleurs été assez nettement adoptée avec 376 voix pour, 139 contre et 116 abstentions. Reste désormais à discuter de la forme finale de cette loi… une étape qui débutera une fois que le Conseil de l’UE aura pris position dans cette affaire. Pour de nombreux observateurs, la décision de reconnaître le nucléaire comme une technologie verte souligne en tout cas la nécessité pour l'Europe de soutenir d'un point de vue réglementaire ces industries pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Maintenant que le nucléaire est positionné au même niveau que les énergies renouvelables, cette décision ne modifie pas fondamentalement les règles au niveau national, chaque pays restant libre de ses choix en matière d’énergie renouvelable. Il s’agit simplement d’un soutien symbolique à une industrie qui pour beaucoup, joue un rôle essentiel dans la transition énergétique, pas certainement pas une révolution énergétique comme beaucoup l’annonçaient… ou tout du moins, pas pour l’instant.
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Thu, 30 Nov 2023 - 2min - 1112 - Avion : de l’hydrogène à la place du kérosène ?
L'aviation civile est aujourd'hui à un carrefour de son existence. Souvent pointée du doigt pour sa pollution, elle se doit de se verdir le plus vite possible. Alors que la recherche d'alternatives écologiques plus durables devient urgente, l'hydrogène émerge comme une possibilité envisageable. Si certains prototypes comme l’avion H2FLY semblent convaincants, peut-on réellement considérer ce carburant comme une solution viable ?
Certains aéroports, comme celui d'Heathrow en Angleterre se retrouvent au cœur de cette réflexion. Pour Matt Prescott, le chef de la stratégie carbone au sein du gigantesque, je cite, « la quantité de carburant qui passe par Heathrow est énorme. C'est environ la moitié des besoins en kérosène du Royaume-Uni ». Dans le pays, le « Jet Zero Plan » a pour ambition d'atteindre le zéro émission d'ici 2040 pour l'aviation civile. Aux États-Unis, même objectif, mais pour l'année 2050. De même pour l'Union européenne avec le plan « Destination 2050 ». C'est pourquoi aujourd'hui l'industrie aérienne planche sur l'exploration de diverses alternatives de carburants d'aviations durables, les SAF (Sustainable Aviation Fuel), des carburants qui ne proviennent pas d'énergie fossile, dont l’hydrogène.
Contrairement au kérosène, l'hydrogène ne produit pas de CO2 lorsqu'il est utilisé comme carburant. En revanche, c’est lors de sa production qu’il faut être vigilant ! En effet, l’hydrogène vert est produit à partir d’électricité issue des énergies renouvelables. Or, l’hydrogène gris utilise de l’électricité issue de combustibles fossiles, ce qui est en réalité une fausse bonne idée, doublée d’une part d’hypocrisie. Quoiqu’il en soit, les défis techniques pour faire passer l’hydrogène à l’état liquide sont considérables. Il faut en effet le refroidir à -253°C. L'entreprise de renom Air Liquide (qui a travaillé sur les fusées Ariane de l'ESA) collabore actuellement avec Group ADP et Airbus pour que la technologie soit adaptée à l'aviation. Même si l'exemple du H2Fly est encourageant, ce n'est pour l’instant qu'un prototype. Car installer des infrastructures de stockage et de distribution d'hydrogène dans les grands aéroports, ce n’est pas la même histoire, étant donné que le coût global est estimé à un milliard de dollars par aéroport.
Si le défi semble difficilement surmontable en l’état, des start-up travaillent déjà sur l’élaboration de nouvelles alternatives plus économiques. C'est le cas d'Universal Hydrogen par exemple, avec des modules de stockage d'hydrogène liquide transportables par camion, et que l'on peut directement intégrer aux avions.
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Wed, 29 Nov 2023 - 2min - 1111 - Solaire : du travail forcé pour des panneaux à bas coût ?
En septembre 2022, la Commission européenne avait présenté un texte visant à interdire l'entrée sur le territoire de l'Union des produits issus du travail forcé. Une mesure qui, dans le principe, fait évidemment l'unanimité, mais qui pourtant est bloquée par certains acteurs économiques. C'est le cas du monde de l'énergie solaire, qui tente de proposer à la place des mesures moins fermes contre ledit travail forcé.
D’après le Global Slavery Index, la production de panneaux photovoltaïques serait le quatrième type de produits le plus touché par le travail forcé cette année dans les importations des pays du G20. Une situation causée notamment par la domination de la Chine dans le secteur, où l’on trouve un tiers des matériaux de base servant à leur fabrication comme le polysilicium, provenant du Xinjiang, là où la minorité ouïgoure serait astreinte à du travail forcé.
Le lobby du solaire, représenté par l'association SolarPower Europe, regroupe quasiment 600 sociétés du secteur, et critique cette initiative de l’Union Européenne. Plus précisément, elle s'en est prise à l’ajout du Parlement européen, qui inverse la charge de la preuve dans les situations les plus dangereuses. Concrètement, dans ces cas particuliers, ce serait aux entreprises de montrer qu'elles n'intègrent pas dans leurs chaînes d'approvisionnement des produits issus du travail forcé.
Je cite l’association, « on ne sait pas clairement comment les entreprises peuvent légalement démontrer que leur produit est conforme […] Nous craignons que cela ralentisse injustement le déploiement de l'énergie solaire » fin de citation. À la place, SolarPower Europe plaide plutôt pour des mesures déjà présentes dans son programme Solar Stewardship Initiative, qui consiste en la mise en place d'efforts « ciblés » de la part des entreprises du secteur. Ces entreprises souhaitent davantage être plutôt l'objet d'une « vérification par un tiers indépendant. » Problème, pour le cas de régions comme le Xinjiang, les autorités ne laissent pas entrer d'observateurs extérieurs. Ce genre de procédure est donc impossible à déployer. Reste maintenant à savoir si l'activisme du lobby du solaire aura des effets sur la législation, à l'heure où le photovoltaïque fait l'objet de grands projets.
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Tue, 28 Nov 2023 - 2min - 1110 - Voitures électriques : un volcan pour les alimenter indéfiniment ?
Dans une étude publiée dans la revue Science Advance, des scientifiques de Lithium Americas Corporation, de GNS Science et de l'université d'État de l’Oregon affirment avoir découvert le plus grand gisement de lithium au monde à l'intérieur d'un très vieux volcan éteint aux États-Unis. Ce dernier aurait explosé il y a environ 16 millions d'années, formant une importante quantité de ce métal rare à l'intérieur de sa roche volcanique.
Selon l’équipe de volcanologues et de géologues, ce supervolcan nommé Caldeira de McDermitt, situé à la frontière du Nevada et de l'Oregon, contiendrait plus de 100 millions de tonnes de lithium. De quoi répondre à la demande mondiale de batteries pendant des décennies, mais aussi perturber la dynamique des prix et de l'offre de lithium à l'échelle planétaire. Les batteries lithium-ion sont connues aujourd’hui pour alimenter un très grand nombre d’appareils, des smartphones aux véhicules électriques. Mais les grandes quantités de lithium nécessaires à leur production ont entraîné une réelle "ruée vers le lithium", selon les chercheurs.
Les prévisions actuelles indiquent qu’il faudra environ 1 million de tonnes de lithium pour répondre à la demande mondiale d'ici 2040, soit huit fois plus que la production mondiale totale de l'année passée. D’après les calculs des experts, le Caldeira de McDermitt pourrait contenir jusqu'à 120 millions de tonnes de lithium, ce qui la rendrait douze fois plus importante que la quantité de lithium contenue dans les salines de Bolivie, qui étaient auparavant considérées comme le plus grand gisement de lithium sur Terre. Je cite l’étude, les ressources de lithium sédimentaires volcaniques sont susceptibles de répondre à cette exigence, car il s'agit généralement de gisements peu profonds, à fort tonnage et à faible rapport déchets/masse de minerai » fin de citation. Ainsi, l'exploitation minière de ce supervolcan pourrait, selon eux, commencer dès 2026.
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Mon, 27 Nov 2023 - 1min
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