Échange Climatique

En France, nous sommes habitués au fait que notre électricité est produite en grande majorité par des centrales nucléaires. En regardant autour de nous, on se rend vite compte que c’est plutôt une exception. La France est tout simplement le pays au monde dont le nucléaire compose la plus grande partie de son approvisionnement en énergie. Dans cet épisode, on va essayer de comprendre par quel cheminement sommes-nous arrivés à cette singularité. Si aujourd’hui les défenseurs de cette énergie mettent en avant son caractère bas-carbone, les raisons qui ont poussé à construire les premiers réacteurs sont bien différentes. Pour parler de cette histoire, on n'aurait pas pu mieux trouver comme lieu de tournage que le bâtiment de la pile EL3 à Saclay. Pile qui a divergé en 1957 et qui était à l’époque le réacteur le plus puissant d’Europe. Et qui de mieux pour nous raconter tout cela que Franck Carré, un ingénieur ayant travaillé pendant plus de 40 ans au CEA dans la division nucléaire. L’histoire du nucléaire français, c’est le thème de ce nouvel épisode d’Échange Climatique

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L’humanité n’a jamais brûlé autant d’énergie fossile qu’en 2023. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter malgré 6 rapports du GIEC et 28 COP. C’est assez déprimant, surtout quand on sait que par le passé, les rares fois où les émissions ont baissé, c’était le résultat indésiré de bouleversements comme les chocs pétroliers, l’effondrement de l’URSS, les crises financières et plus récemment le covid. Pourtant, certains signes laissent entrevoir le pic d’émission. Les capacités d’énergie renouvelable installées dans le monde se sont multipliés ces dernières années, et selon les projections, ce n’est pas prêt de ralentir. Dans cet épisode, on va se demander d’où vient la hausse des émissions en 2023, si 2024 pourrait être la première année à voir les émissions de CO2 baisser de manière délibérée et où, en est-on, vis-à-vis de l’objectif de l’accord de Paris de rester sous les 1,5 degré de réchauffement.

Mon invité pour cet épisode est Pierre Friedlingstein. En plus d’être chercheur sur le cycle de carbone, il est coordinateur du Global Carbon Project, une organisation qui vise à faire l’état des lieux des émissions de CO2 mondiales.

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Nous connaissons désormais les orientations et le calendrier de publication des prochains rapports du GIEC. L'agenda pour ce 7ᵉ cycle a été officiellement adopté à Istanbul à la fin du mois de janvier. Alors Que nous réservent les prochains rapport ? Qu’est-ce qu’il nous reste encore à comprendre de la physique du dérèglement climatique ? Pour en parler, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec Robert Vautard, le nouveau coprésident du groupe 1 de l’organisme Onusien, celui qui succède donc à Valérie Masson-Delmotte.

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J’ai commencé à m’intéresser sérieusement à l'écologie et à la transition énergétique il y a 6 ou 7 ans. Et un des livres qui a participé à ma “prise de conscience écologique” est Cataclysme. C’est un livre passionnant qui retrace l’histoire environnementale de l’humanité. Quand l’auteur de ce livre, Laurent Testot, est venu pour me parler d’El Nino pour un précédent épisode, je n’ai pas résisté à l’envie de lui poser des questions aussi sur Cataclysme. Par exemple, si l’être humain a toujours causé l’extinction des autres espèces, est-ce que la crise actuelle de la biodiversité est inéluctable ? Ou encore, quelles leçons tirer de l'histoire pour définir notre transformation environnementale ?

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Nombreux sont les habitants du Nord-Pas-De-Calais qui ont entamé l'année les pieds dans l'eau, une situation d'autant plus grave que la précédente inondation date de quelques semaines à peine. Ces évènements mettent en lumière nos propres errements : artificialisation élevée et système d'évacuation mal entretenu, le tout dans une région densément peuplée, plate et en partie sous le niveau de la mer. À cette situation déjà périlleuse s'ajoute désormais le changement climatique qui entraine montée du niveau de la mer et intensification des précipitations. Dès lors, une question se pose : existe-t-il des solutions pour annihiler ce risque, ou ce territoire est-il condamné à subir des inondations ? Pour y répondre, je reçois Pascal Maugis, chercheur en hydrologie au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’environnement et spécialiste de l’adaptation au changement climatique, notamment concernant le risque inondation.

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On l’a appris en juin dernier, El Nino est de retour et ses effets sont loin de se limiter à des phénomènes physiques. Les inondations et les sécheresses qu’il cause ont des conséquences en cascade. Si bien que certains chercheurs lui attribuent une guerre sur cinq et la chute de plusieurs civilisations. À quoi doit-on s’attendre pour l'El Nino de cette année, alors même qu’il atteindra son intensité maximale dans les semaines qui viennent, c’est une des questions que j’ai posées à Laurent Testot. Laurent est journaliste scientifique spécialisé en histoire global. Il a coécrit avec Jean-Michel Valantin le livre “El Niño : Histoire et géopolitique d’une bombe climatique”.

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Si vous écoutez ce podcast, je n’ai certainement pas besoin de vous convaincre que la transition énergétique est indispensable. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’elle n’ait pas que des avantages : inflation, pollution induite par les mines de métaux, nouvelle dépendance géopolitique, notamment face à la Chine, bref il n’y a pas de rose sans épines. Avec mon invité Emmanuel Hache, on va regarder la réalité de la transition énergétique en face, c’est la seule manière de l’améliorer. On va se concentrer particulièrement sur la situation de l’Union Européenne et essayer de comprendre comment peut-elle conjuguer neutralité carbone et souveraineté. Emmanuel est Économiste-Prospectiviste, spécialiste des matériaux de la Transition énergétique et de la géopolitique des ressources naturelles, ainsi que chercheur à l’IFPEN et à l’IRIS.

Plus d'information sur 3W : idea3w.org/en

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Saviez-vous que la France dispose sur son territoire d’assez de combustible nucléaire pour satisfaire ses besoins énergétiques pendant des milliers d’années ? Finit les énergies fossiles, finit la dépendance énergétique, finit la menace de l’épuisement de l’uranium. Ça c’est la promesse des réacteurs à neutrons rapides. La France a fait des dizaines d’années de recherche sur cette technologie, au point de devenir pionnière au niveau mondiale, avant de tout abandonner.

Dans cet épisode, on va essayer de comprendre comment fonctionnent ces réacteurs. Quels sont leurs avantages mais aussi leurs défis ? Comment se situent-ils par rapport aux réacteurs actuels ? Et enfin, est-ce qu’ils feront partie intégrante du parc nucléaire français et de la transition énergétique un jour, ou au contraire est-ce que c’est déjà de l’histoire ancienne. Pour répondre à ces questions, je reçois Tristan Kamin Ingénieur d'études de sûreté nucléaire, spécialisé dans le cycle du combustible.

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Désormais, chaque été apporte son lot de records de températures, de fonte de banquise, d’hectares de forêt partis en fumée ou de jour sans pluie.

Désormais, chaque été, on voit passer des commentaires alarmant sur l’état de la planète, parfois même alarmistes.

L’exemple le plus mémorable est surement ce tweet de Sandrine Rousseau sur les 60° en Espagne qui joue avec la confusion entre température au sol et température à 2 mètres. Un amalgame qu’elle a pleinement assumé. Elle a dit vouloir faire un effet wake-up, c’est à dire elle a cherché à réveiller les gens sur la gravité et l’ampleur du réchauffement climatique.

Elle est loin d’être la seule à faire ce que les psychologues nomment des “appels à la peur”. C’est une stratégie qu’on retrouve chez certains mouvements écologistes ou encore certains médias.

Après tout pourquoi pas, les rapports du GIEC alertent depuis 30 ans et pour quels résultats ? 2022 a encore été une année record en termes d’émissions de CO2, et 2023 fera pire.

Mais ces discours font débat. Pour certains ce catastrophisme est plus contre-productif qu’autre chose, il crée de l’écoanxiété chez les jeunes et nourrit le climatoscepticisme.

Alors qui a raison ? Est-ce que tenir un discours alarmiste permet de conscientiser la situation et in fine avoir un effet bénéfique pour la lutte contre le changement climatique ? Ou faut-il faire au contraire faire preuve d’optimisme pour entrainer l’action ? En somme, comment relayer les informations existantes sur le changement climatique ?

J’ai posé toutes ces questions à Oriane Sarrasin. Elle est maîtresse d'enseignement et de recherche en psychologie sociale et environnementale à l'Université de Lausanne.

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On en entendait pas beaucoup parler avant le COVID mais depuis on ne saurait y échapper, l'hydrogène reçoit les louanges et la France mise beaucoup dessus pour sa transition énergétique. 9 milliards promis à la filière d’ici 2030 par le gouvernement Macron pour décarboner notre industrie et notre mobilité lourde.

Mais certains voient plus loin: Airbus le veut pour remplacer son kérosène, les défendeurs du 100% ENR comme moyen de stockage pour gérer leur intermittence ou encore les entreprises gazières pour chauffer nos maisons.

Parmi toutes ces propositions, on en oublierait presque que pour le moment, on en produit très peu, et en plus en émettant beaucoup de Co2. Il va falloir beaucoup d'électricité bas-carbone pour en produire alors que la France peine déjà à satisfaire ses besoins actuels.

Dès lors, on est en droit de se demander pourquoi un tel engouement ? Comment faire le tri ?

Entre ce qui est réalisable et souhaitable ? Est-ce que les récentes découvertes de sources d’hydrogène dans la nature peuvent changer la donne pour la filière ?

Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir de recevoir Ludovic Leroy, ingénieur d’affaire et formateur pour l’IFP Training, l’organisme de formation crée par l’Institut Français du Pétrole et des Énergies Nouvelles.

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Dans la première partie de l'interview, on a vu que la voiture électrique était plus vertueuse du point de vue du CO2 que son homologue thermique.  Néanmoins, elle ne règle pas tous les problèmes et peut même en créer de nouveaux, notamment du point de vue des ressources nécessaires à sa production. 

Ainsi, idéalement il faudrait la substituer par des moyens de transport plus sobre. Dans cet épisode, on va se demander quels sont les candidats pour remplacer la voiture ? Va-t-on pouvoir continuer à nous déplacer autant qu’avant sans elle ? Ou encore comment embarquer les gens dans un tel changement de paradigme ?

Pour en parler, je reçois Aurélien Bigo qui a écrit sa thèse sur la transition énergétique des transports. En outre, il est l’auteur du livre "Voitures" publié chez Tania Éditions.

Vous écoutez échange climatique : Comment se passer de la voiture ?
 

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Photo de couverture: RSE Magazine 

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Aujourd’hui rares sont les ménages qui ne disposent pas d'une voiture. Il n'y a peut être plus que quelques personnes dans les centres des grandes villes qui peuvent s'en passer. Pourtant il y a à peine 3 générations, seule une personne sur 25 était automobiliste.

Problème, la voiture thermique contribue fortement au changement climatique. Cet objet seul représente 16% des GES de la France.

Dans cet épisode d’Échange Climatique on va essayer de comprendre comment la voiture thermique a pris autant de place dans nos vies, et explorer les pistes pour la décarboner. Dans un deuxième épisode on regardera comment s'en passer totalement, si tenté que ce soit possible.

Pour en parler, je reçois Aurélien Bigo qui a écrit sa thèse sur la transition énergétique des transports. En outre, il est l’auteur du livre "Voitures" publié chez Tania Éditions.
Vous écoutez Échange Climatique : Comment la voiture est-elle devenue indispensable ? 

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Photo de couverture: RSE Magazine

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Installer des panneaux photovoltaïques sur 1% des surfaces agricoles permettrait de couvrir quasiment la moitié des besoins électricité de la France. Des GWh dont on aurait bien besoin, alors que le pays s’est engagé à multiplier par 6 ses capacités d’énergie solaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

De l’autre côté, près d’1 agriculteur sur 5 vivrait sous le seuil de pauvreté. En outre, leurs revenus varient fortement d’une année sur l’autre, en raison des aléas climatiques.

Participer à la transition énergétique tout en augmentant et stabilisant les revenus des agriculteurs, c’est la promesse très alléchante de l’agrivoltaïsme.

Pourtant, tout le monde n’est pas conquis par cette technologie et certains craignent une accaparation des terres agricoles par les énergéticiens. Comme souvent avec la transition, rares sont les sujets qui font consensus.

Pour parler de tout cela, j’accueille dans cet épisode Pauline Gény Responsable du Programme Énergies Renouvelables de la Recherche et Développement d'EDF ainsi que Gabrielle Dufour, Responsable Communication du think tank Agridées.

Agrivoltaïsme : opportunité ou menace ? C’est la question que l’on va se poser dans cet épisode d’Échange Climatique

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Pour atteindre la neutralité carbone, la France mise sur une baisse de la consommation d'énergie finale grâce à la sobriété et l'efficacité, mais aussi sur une hausse de la production d'électricité pour remplacer les énergies fossiles. La majorité de cette hausse proviendra des énergies renouvelables et du nucléaire.

Dans cet épisode, on va se pencher sur ce dernier : prolongation et démantèlement du parc existant, EPR de Flamandville, nouveaux EPR 2 mais aussi SMR. Nous ferons un panorama de ce qu’on peut faire aujourd’hui et de ce qu’on fera peut être demain.

Pour en parler, j’ai le plaisir de recevoir Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire.

Quel futur pour le nucléaire en France ? C’est la question que l’on va se poser dans cet épisode d’Echange Climatique.

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Photo de couverture: L'Opinion

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Chaque heure, l'équivalent de 4 à 5 terrains de football disparaissent sous le béton et l'asphalte en France. Cette façon de construire est bien sûr non durable, mais a également un impact considérable sur la biodiversité et sur notre capacité à nous adapter au changement climatique. Pour y remédier, le gouvernement s’est donné un objectif de Zéro Artificialisation nette d’ici 2050. Mais le sujet est épineux. En effet, la ZAN, c’est son acronyme, arrive dans un contexte où les prix de l’immobilier ont explosé et où le pavillon entouré de son jardin continue de faire rêver. Aujourd’hui, j'accueille Philippe Bihouix, ingénieur et Directeur Général de l’AREP. Nous allons parler de son dernier livre “Ville Stationnaire”, où il ébauche une alternative à la croissance insoutenable des villes qu’il veut viable et enthousiasmante.

Comment stopper l’artificialisation des sols ? C’est la question que l’on va se poser dans cet épisode d’Echange Climatique.

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Photo de couverture: Max Böttinger / Hermance Triay – Le Seuil

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Si vous vous êtes déjà senti un peu perdu au milieu des débats sur la transition énergétique, sachez que moi aussi. Selon la chaîne qu'on allume et le moment de la journée qu’on la regarde, on peut entendre que le nucléaire est bon marché et sûr et la fois d'après, couteux et dangereux, ou bien que les énergies renouvelables sont la solution pour le climat, ou plutôt une impasse. Comment alors démêler le vrai du faux ? Pourquoi est-ce que la transition n'est pas qu'une question technique mais aussi de choix politique ? Et dans quelle mesure elle va toucher à notre portefeuille, alors que les prix ont déjà récemment augmenté ? Pour essayer d'y voir plus clair, j'accueille Ludovic Torbey et Stéphane Lambert de la chaîne Osons Causer et du site Osons Comprendre. Ils viennent de publier un ouvrage sur le sujet intitulé "L'avenir de l'énergie"

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Photo de couverture: Flammarion / Céline Nieszawer

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40 000. C’est le nombre de morts attribués à la pollution de l’air par an en France. C’est la 3ᵉ cause de décès derrière le tabac et l’alcool, mais on ne choisit pas de respirer de la pollution. Pour donner un ordre de grandeur, c’est quasiment autant de personnes qui sont emportés par le COVID. La pollution de l’air touche aussi massivement les enfants et on continuera certainement à en subir les conséquences quand la pandémie sera, elle, une histoire ancienne... Pourtant, on en parle moins. Il n’y a pas de pic de mortalité, on en meurt un peu tout le temps. C’est des externalités négatives que nos sociétés modernes semblent accepter docilement, un risque qu’on a du mal à juger à sa juste valeur.Enfin pas tout le monde, certaines personnes militent pour améliorer la qualité de l’air. L’une d’entre elle, Tony Renucci, Directeur général de l’association Respire, est mon invité pour cet épisode. Ensemble, on va essayer de comprendre ce qu’il y a de néfaste dans l’air que l’on respire, d’où viennent ces polluants et surtout, ce qui peut être fait pour réduire cette pollution.

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Ça ne vous aura pas échappé si vous suivez l’actualité climat et énergie, nos activités humaines sont encore fortement dépendantes des énergies fossiles. Pour preuve, l’humanité n’a jamais autant émis de CO2 qu’en 2022. On installe encore aujourd’hui dans le monde des centrales à gaz et au charbon. Et même si on ne brulait plus un gramme d’énergie fossile, certaines réactions chimiques dans les cimenteries et les aciéries continueraient à émettre de CO2. Or l’acier et le ciment sont deux piliers de nos sociétés modernes, et on ne voit pas bien comment on pourra faire ça, ne serait-ce que pour produire des éoliennes, des panneaux solaires ou encore des centrales nucléaires. Et si on ne peut pas éviter ces émissions, on peut néanmoins les capter, directement en sortie de cheminée, et séquestrer ce carbone dans des couches géologiques. C’est ce qu’on appelle la Capture et Séquestration du Carbone (CSC).Ce n’est pas quelque chose de nouveaux, cela fait des décennies que l’industrie pétrolière le fait. Mais alors pourquoi ce n’est pas encore mondialement déployé ? Que faire de carbone capté ? Et est-ce que ces technologies ne seraient pas une excuse pour retarder la lutte contre le changement climatique ?Pour y répondre, je reçois Florence Delprat-Jannaud , responsable de programme CSC de l’IFPEN, l’Institut Français du Pétrole et des Énergies Nouvelles.

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Des milliards de citoyens ont accepté plusieurs confinements pour lutter contre un virus, la coopération de gouvernements du monde entiers a permis de résorber le trou dans la couche d’Ozone. Pour le climat, encore peu de personnes ont vraiment changé leurs habitudes, et s'il y a des accords entre les gouvernements, les résultats se font encore attendre. Comment expliquer cette action molle, voire cette inaction ? Comment expliquer que les partis écologistes stimulent si peu de personne alors que les canicules affectent de plus en plus de monde ? Pourquoi même ceux qui sont d’accord sur le constat de l’urgence divergent à ce point sur les solutions ? Comment alors s'y prendre pour être plus efficace face à ce qui est sûrement le plus grand défi de l'humanité ?Pour en parler, j’ai le plaisir de recevoir François Gemenne, politologue spécialisé dans les migrations environnementales et auteur principale pour le GIEC.

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Si l’être humain détruit la planète, ce serait à cause de son cerveau. C’est en tout cas ce qu’on apprend à la lecture de livres à succès comme Sapiens de Yuval Noah Harari, ou encore “Le bug humain” de Sébastien Bohler.Selon ces auteurs, Homo sapiens, notre espèce, aurait systématiquement détruit son environnement sur son passage. Notre cerveau ne connaissant pas la satiété, il nous pousserait à surconsommer et à vouloir plus que son voisin. Tout cela serait le fruit de millions d’années d’évolution qui nous ont conduit à être compétitif et pas collaboratif.Ce discours a eu un certain succès chez les effondristes ou chez les gens résignés en général, mais aussi chez celles et ceux qui ne veulent pas remettre en cause leurs modes de vie. Ces hypothèses sont des excuses toutes trouvées pour ne rien faire changer : “Et oui, je pollue énormément, mais je ne peux rien y faire, c’est mon cerveau, vous comprenez”Sauf que tout le monde n’est pas de cet avis, des chercheurs en sciences cognitives ont dénoncé la fiabilité scientifique de ces hypothèses.Jean-Michel Hupé, mon invité pour cet épisode, est l’un d’entre eux. Il a été chercheur en neuroscience pendant 20 ans. Pour dénoncer ces discours, il a récemment écrit un chapitre dans un ouvrage collectif de l’Atecopol appelé Greenwashing: manuel pour dépolluer le débat public.

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Cela fait 166 ans que l’on connait le lien entre réchauffement climatique et CO2. Évidemment, quand la scientifique Eunice Foote découvre cette causalité en 1856, le degré de confiance n’était pas celui qu’il est aujourd’hui, les connaissances étaient encore très lacunaires et loin d’être répandues. Néanmoins, ça fait quelques décennies déjà qu’il y a un consensus scientifique pour dire que plus, on laissera de ressource fossile sous terre, mieux on se portera. Et pourtant l’humanité n’en a jamais autant émis que dans les 10 dernières années.Pourquoi certaines personnes sont encore indifférentes, voire carrément dans le déni. Il semblerait que les faits ne suffisent pas. Dès lors, la question se pose : Comment convaincre les gens de l’urgence ? C’est celle que j’ai posée dans cet épisode à Valérie Masson Delmotte, climatologue et coprésidente du Groupe 1 du GIEC.

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Canicules, sécheresses, incendies, inondations. Après un été 2021 relativement paisible, on a l’impression que cette année les catastrophes naturelles s’abattent sur nous les unes après les autres. Mais sont-elles si naturelles que ça ? Comment savoir d’ailleurs si elles sont dues au changement climatique ? Comment sont-elles liées entre elle ? Est-ce que c’est un avant gout de ce qui nous attend dans les prochaines décennies ou est-ce que tous les étés seront comme cela désormais ? Voilà quelques-unes des questions que j’ai posées à mon invité pour cet épisode, Valérie Masson Delmotte, climatologue et coprésidente du Groupe 1 du GIEC.

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La guerre en Ukraine a mis en exergue certains points faibles de l’Union Européenne. La plus évidente, c'est sa dépendance au gaz russe. Non seulement ce manque de souveraineté énergétique a de grave répercutions socio-économiques, mais en plus, il pénalise la transition énergétique.Dans cet épisode, on va essayer de décrypter plus en profondeur les dommages collatéraux de cette invasion avec Maxence Cordiez, ingénieur et auteur du livre Énergies chez Tana Éditions.

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Réindustrialiser la France tout en décarbonant l’industrie que l’on a déjà. Voilà deux enjeux de taille pour ceux secteurs, hérités notamment de la crise de la Covid et de nos engagements des accords de Paris. Pour en parler, je reçois Anaïs Voy Gillis, docteure en géographie, chercheuse à l’IAE Poitiers et spécialiste des questions de réindustrialisation et de géopolitique.

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Le système électrique français devrait connaître un hiver particulièrement tendu. Contrairement à l’hiver dernier, le recours aux importations d’électricité sur le marché européen pourrait ne pas suffire. Le président Macron a récemment affirmé qu’il n’y aurait pas de blackout. Néanmoins, les experts du secteur s’attendent à de possibles coupures organisées auprès des industriels, et même auprès des particuliers, ce qui n’est pas arrivé depuis plusieurs décénnies. L’un d’entre eux, Nicolas Goldberg est mon invité pour cet épisode. Il est consultant en énergie chez Colombus Consulting. On va essayer de comprendre ensemble les enjeux de cette situation et ce qui peut être fait pour l’améliorer.

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Se comporter de manière plus vertueuse pour l’environnement est un vrai parcours du combattant. Premièrement, il faut avoir conscience du problème. Ce qui n’est pas encore le cas de beaucoup de monde aussi bien concernant le changement climatique que la crise de la biodiversité. Ensuite, une fois au courant, il faut passer à l’action. Or il existe tout un tas de barrières structurelles, économiques, politiques ou encore psychologiques qui nous empêchent d’agir. Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille le tout premier épisode de ce podcast. Enfin, une fois qu’on connait le problème, qu’on a levé toutes les barrières et qu’on est fin prêt à agir, il reste à savoir comment le faire de façon efficace. Et à ce niveau-là, vous pouvez compter sur certaines entreprises dites "eco responsable" pour brouiller les pistes. Car agir de manière efficace, ça veut dire acheter moins de produits ou de services de beaucoup, beaucoup de marques. Alors ces dernières abusent de subterfuges pour faire croire aux consommateurs que ce qu’elles vendent ne nuit pas ou si peu à l’environnement et au climat. C’est ce qu’on appelle le greenwashing. Et depuis quelques années, il est partout et donc il est essentiel de le combattre pour que nos sociétés réussissent leur transition. C’est en tout cas le but du livre “Greenwashing : Dépolluer le débat public” écrit par un collectif de chercheurs de tout bord, mais qui ont en commun le souci de la question écologique. Et dans cet épisode, je reçois l’une d’entre eux. Laure Teulières, maitresse de conférence en histoire contemporaine à l’Université Toulouse Jean Jaures.

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Savez-vous qu’il est possible d’augmenter l’intensité des précipitations ou au contraire d’empêcher la grêle de tomber ? Ces techniques qui visent à faire la pluie et le beau temps sont regroupées sous le nom de modification de la météo. Particulièrement déployées dans les pays arides, on les utilise aussi en France pour protéger les terres cultivées. Bien qu’elles existent depuis des dizaines d’années, on pourrait en entendre de plus en plus parler, en tant que réponse possible au changement climatique. Néanmoins, elles ne sont pas sans effet indésirable. Elles génèrent en effet des tensions géopolitiques entre ceux qu’ils les utilisent et ce qui en pâtissent. Et oui, quand on fait se vider un nuage de son eau quelque part, il ne le fera pas ailleurs, par exemple dans le pays voisin qui se trouve ainsi privé de cette ressource précieuse. Mais les litiges peuvent être aussi plus locaux, comme c’est le cas en France entre agriculteurs et activistes écologiques. C’est Marine de Guglielmo, Doctorante à l’université paris 8, qui vient nous racontez tout ça.

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En 1971, Robert Poujade devient le tout premier ministre en charge de l’environnement de la 5ᵉ république. Après son départ du gouvernement, il qualifie dans un livre son ministère de « ministère de l'impossible ». Il y évoque ses difficultés à tenir tête aux pollueurs dans une société libérale, guidée par la recherche systématique et court-termiste du profit maximum.50 ans plus tard, qu’en est-il ? C’est la question à laquelle mon invité pour cet épisode, la journaliste Justine Reix, a tenté de répondre dans son livre La Poudre aux yeux. Elle nous raconte ses rencontres avec des ministres, lobbyistes, députés, ONG, chercheurs...Plus d'info : https://linktr.ee/echangesclimatiquesContact : echangesclimatiques@gmail.comMusique : http://www.kodomorecords.com/bonsai/

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On appelle géoingénierie toutes pratiques ou techniques qui consistent à modifier à grande échelle les conséquences du réchauffement climatique. Par exemple certains pays étudient la possibilité d'envoyer des particules à des kilomètres de hauteur pour bloquer une partie du rayonnement solaire et ainsi refroidir la planète. Et des idées comme celle là, il y en a bien d'autres. Dès lors, il serait tentant de se dire que l’on est sauvé, que nos modes de vie peuvent rester inchangés, mais ce serait ignorer les graves effets secondaires que certaines d’entre elles pourraient avoir, au point de devenir des enjeux géopolitiques majeurs.A l’heure où elles génèrent de plus en plus d'investissements dans le monde, j’ai pensé qu’il était important d’en parler et donc j’ai proposé à Sofia Kabbel de venir éclairer notre lanterne. Elle est chercheuse au sein du Pôle Climat, énergie et sécurité de l’IRIS, l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques.

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Le plastique c’est fantastique: Léger, stable, isolant, résistant, stérile, polyvalent et bon marché. Par ses qualités le plastique s’est imposé dans nos vies. Sans lui nous vivrions un peu dans une autre civilisation. Il suffit d'ailleurs de jeter un coup œil autour de nous pour le remarquer. Mais le plastique c’est aussi dramatique. On a tous en tête des images de plage et d’océans remplis de déchets. Et récemment on a appris que la limite planétaire des pollutions chimiques est dépassée et que c’est en grande partie à cause du plastique.Alors dans quelle mesure le plastique est-il dangereux ? Est-ce que cela veut dire qu’il faut y renoncer complètement? C’est de ces questions que l’on va parler dans cet épisode avec Kako Naït Ali. Elle est docteure et ingénieure en chimie des matériaux. Sa thèse a porté sur le recyclage des plastiques dans l’emballage alimentaire. Blog de Kako: https://kakoblogsciences.fr/

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Dans cet épisode, nous allons tenter d’y voir plus clair sur la crise énergétique qui nous a frappée cet hiver grâce à Alicia Bassière. Elle est doctorante en économie de l’énergie au centre de recherche en économie et statistique de Polytechnique et ENSAE. Elle vient nous expliquer le fonctionnement du marché de l'électricité, les raisons de cette crise et pourquoi elle est tout sauf exceptionnelle.

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Est-ce raisonnable de mettre au monde un enfant si cela augmente la pression des êtres humains sur l’environnement déjà trop forte ? En d'autre terme est ce que la planète ne serait pas déjà surpeuplé ? Est-ce même souhaitable d’avoir des enfants vis à vis des catastrophes naturelles et de toutes ses conséquences implicites qui ne manqueront pas de survenir dans les prochaines décennies?Et qu’en est-il de ceux qui sont déjà parents, comment se projeter dans ce monde à l’avenir incertain et menaçant ?Voilà des considérations qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue et dont se seraient bien passés tous les géniteurs du monde et ceux qui envisagent de le devenir.Emmanuel Pont, auteur de “Faux-il faire des enfants pour sauver le climat ?” s’est penché sur ces questions. Il y livre une enquête qui mêle démographie, écologie, éthique et politique. Je dirais même que ce livre, sans éluder les interrogations légitimes précédemment citées, propose de répondre à une autre question: que faudrait-il que la société fasse pour que la question des crises écologiques ne soit plus un facteur dans la décision de faire des enfants ou pas, c'est-à-dire une société plus soutenable, plus égalitaire, plus juste. Un livre qui tente de remettre de l’humanisme à des débats qui en manquent cruellement.

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Photo: Anna Winterstein

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Dans la première partie de mon interview avec Greg de Temmerman nous nous sommes attelés à définir ce que sont l’énergie et les énergies fossiles. Dans cet épisode nous verrons les enjeux qui se cachent derrière la transition énergétique. Nous verrons qu’elle recèle bien des défis techniques mais qu’elle est aussi une question économique, politique et sociétale.Si vous n’avez pas écouté le premier épisode, Greg de Termmerman est ancien chercheur physicien notamment sur la fusion nucléaire, aujourd’hui il dirige le think tank Zenon research qui vise à remettre la parole scientifique au cœur des débats sur l’énergie et les ressources.

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Qu’est-ce que l’énergie ? Si vous posez la question à votre entourage, vous avez de bonnes chances d’avoir en retour plein de réponses différentes et même parfois de manière hésitante. Pourtant elle est omniprésente dans nos vies, c’est grâce à elle que votre cerveau vous permet de traiter les mots que je prononce, grâce à elle que votre téléphone peut produire le son de ce podcast, que le bus qui vous amène au travail en ce moment peut-être se met en mouvement. Bref, l’énergie est partout et jusqu’à présent, ça vous avait pas vraiment dérangé de ne pas savoir comment tout ça était possible et moi non plus d’ailleurs. Mais tout à coup, on entend que le changement climatique pourrait bouleverser nos vies comme il boulverse la vie de millions de personne déjà, et que c’est à cause de l’énergie que l’on consomme. On nous dit qu’il va falloir opérer une transition énergétique et soudain émerge des débats sur le nucléaire, sur les éoliennes, on entend à droite à gauche des arguments pour et contre et on sait plus trop quoi croire. Mais je pense qu'avoir un bagage minimum en connaissance des énergies permettrait d’avoir une opinion plus éclairée, voire moins idéologique sur la question. Et ça tombe bien parce que Greg de Temmerman vient de publier un livre qui s'appelle Chroniques Énergétiques et dont justement le but est de donner les bases pour comprendre. Ancien chercheur physicien notamment sur la fusion nucléaire, aujourd’hui il dirige le think tank Zenon research qui vise à remettre la parole scientifique au cœur des débats sur l’énergie et les ressources.Dans un premier épisode, on s'attellera à définir ce qu’est l’énergie de manière générale pour commencer et puis plus particulièrement les énergies fossiles, notamment le charbon qui se porte plutôt bien malheureusement en ce moment. Enfin, dans un deuxième épisode, on parlera des enjeux de la transition énergétique. C'est-à-dire comment décarboner nos sociétés.

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L’année 2021 a été particulièrement difficile pour nos agriculteurs avec des gelées au printemps et des conséquences sur le rendement des arbres fruités et des vignes. Plus tard dans l'année des pluies intenses sont tombées sur les céréales, condamnant une nouvelle fois une partie de la récolte. Des épisodes de ce genre devraient survenir de plus en plus fréquemment avec l’accentuation du changement climatique. Dès lors faut-il s’inquiéter pour nos agriculteurs voire pour notre souveraineté alimentaire ? Notre agriculture peut-elle s’adapter à ce climat qui a changé et qui continuera de changer ? Pour en parler Serge Zaka, il est agroclimatologue et administrateur de l’association Info Climat.

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On les piétine tous les jours au sens propre comme au sens figuré, je veux bien sûr parler des sols. En effet à travers nos activités on les bétonne, on les empoisonne, on les érode. Pourtant la terre et la vie qu’elle contient nous rendent des services écosystémiques vitaux. En agriculture notamment, si il est riche en minéraux et en biodiversité, il rend ce qui y pousse de meilleur qualité et nous permet de réduire notre consommation d’engrais de synthèse. Face aux changements climatiques, il permet de le mitiger en stockant du carbone mais aussi de s’y adapter, car un sol en bonne santé rend les cultures plus résilientes aux intempéries. Mais il fait bien d'autres choses encore et ce dont nous allons parler avec Marc André Selosse. Il est biologiste, professeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris et spécialiste des liens entre les racines des plantes et les champignons du sol.

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Les activités humaines rejettent des GES dans l’atmosphère ce qui réchauffe la planète et dérègle le système terre. Comment arrêter cela, c’est ce qu’on appelle la transition énergétique, c'est-à-dire passer d’un mix énergétique carboné à un mix décarboné. François Marie Bréon, physicien climatologue, et contributeur au cinquième rapport du GIEC vient nous parler de sa vision de la transition, en s'appuyant notamment sur trois leviers: la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et la décarbonation de l’énergie.

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2021 à été une très mauvaise année pour beaucoup de producteurs de fruits à cause des gelées printanières et certains céréaliers ont été lourdement touchés par les inondations de cet été. Il faut à présent apprendre à s’adapter à un climat de plus en plus incertain.Dans le même temps, l’agriculture doit atténuer ses émissions de GES comme tous les autres secteurs. Ceux-ci sont pour la plupart dû au méthane des cheptels et au protoxyde d’azote des engrais. Si la production de notre alimentation est une cause du changement climatique, elle pourrait aussi être une solution grâce à l’agriculture régénératrice. Pour autant, il ne suffit pas de l’évoquer pour que ça se fasse car le modèle actuel comporte de nombreux freins au changement. Néanmoins il faut le faire si on veut éloigner le spectre de la famine qu’on croyait avoir laissée au siècle dernier, et ce de manière conciliante, sans violence et en améliorant la condition des agriculteurs.C’est de tout ça dont nous allons parler avec mon invité de cet épisode Bertrand Valiorgue. Il l’auteur du livre “Refonder l’agriculture à l’heure de l’anthropocène”.

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Elle était relativement inconnue du grand public avant que le journal Le Monde en fasse récemment sa une, pourtant l'Anthroposophie se retrouve dans des domaines aussi variés que l’éducation, la médecine, l’agriculture, les cosmétiques ou encore le secteur bancaire. Philosophie pour les adeptes, courant ésotérique pour d'autres. Si on ne manquera pas dans une première partie de voir tout ça en détail, ce qui nous intéressera en deuxième partie, c’est bien sûr les liens avec l’écologie, notamment à travers la biodynamie. Le but de cet épisode est de savoir pourquoi l’anthroposophie s'immisce dans l’écologie et de définir dans la mesure du possible le périmètre de cette influence. C’est important d’une part pour comprendre le monde qui nous entoure, car l’Anthroposophie est, à des degrés différents, présente dans nos vies même si on ne le sait pas, mais aussi pour des raisons très pratiques comme de répondre à des questions que vous vous posez peut-être comme est ce que la NEF c’est mieux que la BNP, ou est-ce que Biocoop c’est mieux que Carrefour.Pour en parler, Grégoire Perra, professeur de philosophie au lycée, il a passé 30 ans dans des écoles Steiner Waldorf en tant qu'élève d’abord puis professeur ensuite. Depuis il dénonce les dérives qu’il a pu observer à travers son blog, son compte twitter ou des interviews comme celle-ci.

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Inondations en Allemagne, et en Belgique, dôme de chaleur au Canada, incendies aux Etats-Unis... ces catastrophes naturelles ne peuvent pas être déconnectées du réchauffement climatique. Alors même que ces dernières seront de plus en plus fréquentes et d’amplitude de plus en plus grande, que faire pour développer notre résilience? C’est ce dont nous allons parler avec Magali Reghezza Zitt, géographe, chercheur et maitre de conférence à l’ENS et membre du Haut conseil pour le climat.

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Considérée comme une source d’énergie verte et renouvelable par ses défenseurs, ses opposants y voient une fausse bonne idée. Selon eux, la méthanisation se caractérise surtout par la pollution qu’elle émet et les nuisances qu'elle fait subir aux riverains.Toujours est-il qu’elle est en plein essor en France, et joue un rôle majeur dans la Stratégie National Bas Carbone. Alors doit-on s’en réjouir ou au contraire s’en inquiéter ?Pour en parler, j’ai le plaisir de recevoir Gabrielle Dufour, cofondatrice de Wearedatafarm qui travaille avec cette technologie. Elle plaide évidemment pour, mais pas de n’importe quelle manière.

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Gouvernements, entreprises et ONGs font culpabiliser les consommateurs à travers leurs campagnes de communication environmentales. Mais que ce soit chez ceux qui ont une forte sensibilité écologique ou chez ceux qui n'en ont pas, ce message passe mal. Alors pourquoi s'obstiner à le véhiculer au risque de braquer une partie des citoyens, voire même de provoquer de la dépression ou de l'anxiété chez certains ? C'est la question que j'ai posé à Aurélien Graton, maître de conférence en psychologie sociale à l’université de Savoie Montblanc.

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Dans l’épisode précédent, Morgane nous a parlé des freins aux changements de comportement qu’implique l’urgence climatique. On a vu qu’il existe des barrières cognitives, émotionnelles mais aussi sociales et culturelles. Dans ce deuxième épisode, nous nous devions d’explorer des pistes pour les dépasser. Paquito Bernard sera mon invité pour en parler, il est professeur assistant à l’université du Québec, spécialisé dans les sciences de l’activité physique, de la santé mentale et des comportements. Il est aussi très intéressé par le sujet du changement climatique, en témoigne son engagement chez les Shifters.

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L'urgence climatique se fait de plus en plus sentir, et pourtant, on ne change pas ou peu. ll semblerait qu’il ne nous suffise pas de savoir, ni de pouvoir, pour changer. Mais alors qu’est-ce qui peut bien se passer dans notre cerveau pour expliquer ça ? Comment la psychologie humaine réagit-elle face aux enjeux climatiques ? C’est le thème d’une conférence organisée par Avenir Climatique et présentée par Morgane.

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Sources:

Statistique avion, https://www.air-journal.fr/2020-12-06-etude-61-des-francais-souhaitent-reprendre-lavion-dans-les-12-prochains-mois-5224414.html

ConférenceMémoire de Laurie BENISTI , « Compréhension du processus d’engagement écologique », ICP, 2019

Mémoire de Juliette CRESPON, « Le rôle des émotions dans le changement de comportement face à l’urgence écologique et climatique », ICP, 2019

Présentation de Thibaud GRIESSINGER, « De la bonne parole à l’ACTE : Vers une « Approche Comportementale de la Transition Energétique », Causerie Avenir Climatique, 14 avril 2018

Article de Robert GIFFORD, « The dragons of inaction: psychological barriers that limit climate change mitigation and adaptation », American Psychologist, 2011

Livre de George MARSHALL, « Le syndrome de l’autruche », Actes Sud, 2014

Livre de Espen STOKNES, « What we think about when we try not to think about global warming », Chelsea Green, 2015

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