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Ici Alger : Europe n°1

Ici Alger : Europe n°1

Europe 1

Il y a 60 ans, le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République Algérienne signaient les accords d’Evian qui allaient mettre fin à la guerre d’Algérie. Europe 1, jeune radio indépendante dont la liberté de ton échappait à la censure d’Etat, était au cœur des événements. Riche d’un patrimoine sonore exceptionnel, nous proposons de vous faire revivre cette période si particulière de notre histoire contemporaine à travers une série documentaire de deux heures, en quatre épisodes : « Ici Alger, Europe n°1 ».

5 - Episode 1 : L'embrasement (03/03/1955 – 13/05/1958)
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  • 5 - Episode 1 : L'embrasement (03/03/1955 – 13/05/1958)

    Dans la région du Constantinois en Algérie, le Front de Libération National lance une série d’attaques pour revendiquer la souveraineté de l’Etat Algérien. Déstabilisé par le conflit, le gouvernement de Pierre Mendès-France est contraint de démissionner, le 3 mars 1955. Mais le changement de pouvoir n’apaise rien. Le remplacement du gouverneur général d’Algérie Jacques Soustelle par le Général Catroux, beaucoup plus modéré, suscite même la colère des Pieds Noirs qui accueillent le nouveau Président du Conseil Guy Mollet avec des huées, des jets de tomates, de pierres et de toutes sortes de projectiles. Puis, c’est l’embrasement. Les combats s’étendent à tout le territoire d’Algérie, les reporters Charles Zannettacci et Charles Finaltéri sont au cœur de la guerre, au côté des soldats rappelés, témoins de terribles attentats au cœur des villes. Le FLN grossit, l’armée Française traque ses membres et ses leaders, réplique aux attentats par de violentes représailles. Après l’arrestation de plusieurs leaders du FLN dont Ben Bella, le Président de la fédération des maires d’Algérie Amédée Froger est assassiné : ses obsèques tournent à l’émeute. La violence devient quotidienne à Alger. En 1957, la 10e division parachutiste emmenée par le Général Massu, tente de démanteler le FLN et d’y mettre fin : c’est la bataille d’Alger. Elle ne met pas fin à la guerre. Guy Mollet est remplacé par Pierre Pflimlin à Paris, tandis qu’à Alger trois prisonniers Français sont tués par le FLN. Les Français d’Algérie manifestent et prennent d’assaut le Gouvernement Général d’Algérie. Un Comité de Salut public civil et militaire est constitué à Alger.

    Fri, 18 Mar 2022 - 26min
  • 4 - Episode 2 : Je vous ai compris (13/05/1958-23/10/1958)

    Alors que la foule, révoltée contre l’assassinat de 3 prisonniers par le FLN, occupe le ministère d’Algérie avec des militaires à Alger, le Général Massu, à la tête du Comité de Salut Public, appelle au calme et à la discipline, depuis le balcon du bâtiment. A Paris, René Coty appelle l’armée à rester « dans le droit ». Mais c’est surtout le Général De Gaulle qu’on réclame à la tête de l’Etat, depuis Alger. Celui-ci se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Malgré une manifestation hostile à l’arrivée de Charles de Gaulle au pouvoir, le Président René Coty lui demande de former un gouvernement. Il demande les pleins pouvoirs au Parlement et promet une nouvelle Constitution. Il part aussitôt en Algérie, pour une visite de plusieurs villes, Le journaliste d’Europe 1 Julien Besançon le suit. Le 4 juin 1958, il prononce un discours au Forum d’Alger : « Je vous ai compris ! » dit-il à une foule qui l’ovationne. Alors qu’en métropole, des accusations de torture perpétrée par l’armée Française sont révélées par la presse, la guerre continue sur le terrain. Gilbert Lauzun, reporter de la radio, part en immersion avec l’armée : il n’a pas de question taboue. Le 28 septembre 1958, le référendum sur la nouvelle constitution Française est approuvé. De Gaulle offre aux insurgés « la paix des braves », mais elle est rejetée par le FLN.

    Fri, 18 Mar 2022 - 27min
  • 3 - Episode 3 : Une paix impossible (08/01/1959 -23/01/1962)

    Tout juste élu premier Président de la 5ème République, Charles de Gaulle déclare destiner « une place de choix à l’Algérie de demain, pacifiée et transformée ». Le 16 septembre 1959, il propose l’organisation d’un référendum d’autodétermination des Algériens et ouvre la voie de négociations avec le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne. Ce-dernier refuse officiellement, tandis que les européens d’Algérie sont déçus par le Général. S’ensuit une nouvelle insurrection, soutenue par des membres de l’armée : le 24 janvier 1960, des barricades sont érigées dans Alger, le Général Massu est rappelé à Paris. L’ordre n’est rétabli qu’au bout d’une semaine et le 8 janvier 1961, les Français disent oui à l’autodétermination en Algérie. Sur place, de nombreux pieds-noirs et membres de l’armée sont prêts à tout pour s’y opposer. Le 22 avril, des généraux tente un coup d’Etat à Alger. C’est un échec, mais l’Organisation de l’Armée Secrète est créée et commet de sanglants attentats en Algérie, ainsi qu’en métropole. A Paris, le 17 octobre 1961, une manifestation d’Algériens connait une répression meurtrière. Les affrontements entre partisans de l’Algérie Française et partisans de l’indépendance se multiplient sur tout le territoire. La paix semble impossible.

    Fri, 18 Mar 2022 - 28min
  • 2 - Episode 4 : Halte au feu (06/02/1962-05/07/1962)

    Au début de l’année 1962, des négociations entre la France et le GPRA ont lieu, tandis que l’OAS intensifie encore les attentats. Le 8 février, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l’OAS organisée à Paris se termine par une violente charge des CRS, dans la station de métro Charonne, faisant 9 morts : les témoins racontent au micro de Jacques Ourévitch. Deux semaines plus tard, les dirigeants du FLN valident l’accord secret sur le cessez-le-feu. Les négociations officielles peuvent alors s’ouvrir à Evian : Charles Finaltéri et Georges Fillioud sont en direct devant l’Hôtel du Parc. Le 18 mars1962, les accords sont signés : ils entérinent le cessez-le-feu et la tenue d’un référendum sur l’indépendance de l’Algérie. Mais la violence continue, notamment à Alger où l’OAS se bat contre l’armée française dans le quartier Européen de Bab El Oued. Le 26 mars 1962, alors qu’il couvre une manifestation de Pieds-Noirs réclamant le déblocage du quartier, René Duval est pris dans une fusillade rue d’Isly : « Halte au feu ! » implore le lieutenant pris sous une pluie de tirs. Le 8 avril, la métropole approuve largement par référendum les accords d’Evian. A la veille de son indépendance, les Pieds-Noirs fuient massivement l’Algérie. Les harkis sont désarmés et abandonnés sur place. Le 3 juillet, l’Algérie proclame finalement son indépendance et le président du GPRA Benyoucef BenKhedda entre dans Alger. Deux jours plus tard, une nouvelle fusillade sanglante frappe Oran tuant au moins cent personnes, victimes qui viennent s’ajouter au terrible coût humain de la guerre d’Algérie, encore discuté aujourd’hui. Mais ce 3 juillet 1962, dans le quartier de la Goutte d’Or, l’heure est à la fête et les Algériens de Paris peuvent désormais laisser éclater leur joie.

    Fri, 18 Mar 2022 - 31min
  • 1 - Écoutez la bande-annonce de «Ici Alger, Europe n°1»

    Vous cherchez des clés pour mieux comprendre l’Histoire douloureuse de la guerre d’Algérie ? À l’occasion des 60 ans de la signature des accords d’Évian, Europe 1 vous propose une plongée au cœur de l’événement à travers ses archives radiophoniques exceptionnelles. De la chute du gouvernement Mendès France à l’indépendance de l’Algérie, revivez huit ans d’un drame passionnel et d’une actualité toujours pertinente. Deux heures d’archives exclusives en quatre épisodes !

    Wed, 16 Mar 2022 - 01min