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- 29 - Le Louvre présente Jan Van Eyck, « La Vierge du chancelier Rolin ». Et le musée de l’Orangerie expose Robert Ryman
Attention chef-d’œuvre ! Le Louvre présente le panneau fraîchement restauré du panneau peint par Jan Van Eyck vers 1430 « La Vierge du chancelier Rolin ». Et le musée de l’Orangerie expose le peintre américain abstrait Robert Ryman, champion du blanc. Deux commissaires pour en parler : Sophie Caron pour Van Eyck et Guillaume Fabius pour Robert Ryman. « La Vierge du chancelier Rolin » peint par Jan Van Eyck vers 1430 est la seule œuvre de ce génie flamand dans les collections muséales françaises. Elle entre au Louvre en 1800 et vient d’être enfin restaurée. C’est l’occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre où culminent la perspective atmosphérique flamande et les détails délicats, avec en écho d’autres œuvres de cette époque artistique florissante dominée par le Duché de Bourgogne. Robert Ryman (1930-2019) est connu pour être le peintre du blanc comme Soulages celui du noir. Inspiré par les peintres modernes impressionnistes et les peintres abstraits comme Rothko ou Pollock alors qu’il est gardien de musée au MoMA à New-York, il se lance dans la peinture abstraite avec pour sujet le blanc. Hymne à la neutralité, ode à la lumière, son oeuvre questionne les fondements de la peinture.
Sat, 27 Apr 2024 - 44min - 28 - La voix de la forêt / Constant Pape
Le Petit Palais fait sortir du bois le peintre Théodore Rousseau avec « La voix de la forêt » jusqu’au 7 juillet et le paysagiste Constant Pape au musée français de la carte à jouer à Issy-les Moulineaux expose sa vision sereine de la banlieue parisienne jusqu’au 13 juillet. Deux commissaires pour en parler : Servane Dargnies-de Vitry pour Théodore Rousseau et Charlotte Guinois pour Constant Pape. Théodore Rousseau (1812 - 1867) s’installe à Barbizon à 35 ans et peint la forêt de Fontainebleau sous toutes les coutures avec des arbres peints comme des portraits sensibles. Refusé par les salons officiels, admiré par les jeunes impressionnistes et les photographes, il incarne à lui seul la vitalité de l’école de Barbizon qui prône la Nature avant tout. Ecologiste avant l’heure, il défend notamment cette forêt auprès du ministre de l’intérieur. Contant Pape (1865 - 1920) fait son apprentissage de peintre dans la guinguette de son père fréquentée par les peintres de Barbizon, entre Clamart et Meudon. Attaché à l’Ile-de-France, il dresse un portrait bucolique de la banlieue de l’ouest parisien avec ses sous-bois, ses fêtes champêtres, ses carrières. Il est aussi actif sur les chantiers de décors de mairies avec des grandes compositions de paysages élégants.
Sat, 23 Mar 2024 - 44min - 27 - Le Paris de la modernité 1905-1925 / René Perrot
< Juliette Singer, commissaire de l’exposition « Le Paris de la modernité, 1905-1925», Petit Palais, Paris. < Marie-Charlotte Calafat, co-commissaire de l’exposition « René Perrot, Mon pauvre cœur est un hibou », Mucem, Marseille. Le Petit Palais célèbre le « Paris de la modernité 1905-1925 » jusqu’au 14 avril et René Perrot s’expose au Fort Saint-Jean au Mucem à Marseille jusqu’au 10 mars. Deux commissaires pour en parler : Juliette Singer pour le Petit Palais et Marie-Charlotte Calafat pour le Mucem. René Perrot (1912 - 1979) est affichiste et célèbre pour ses cartons de tapisserie, genre qu’il a remis à l’honneur. De 1942 à 1945, il enquête pour le Musée des arts et traditions populaires et dresse un portrait sensible et ethnographique de la France d’alors. Pacifiste convaincu, il a eu toute sa vie une passion pour la nature qui est au cœur de son œuvre tissé. Le sous-titre de l’exposition « Mon pauvre cœur est un hibou », tiré d’un poème d’Apollinaire, en est la preuve. « Le Paris de la modernité » est une belle saga pluridisciplinaire de 400 œuvres qui illustre vingt années d’explosion créative dans une ville monde rayonnante. Cette saga commence par le salon d’automne de 1905 créant un scandale avec les peintres fauves, en passant par le Cubisme et le Futurisme. Les artistes modernes (Félix Vallotton, Vuillard etc) sont envoyés au front pour peindre la Grande Guerre et les années folles lancent le modèle de la « garçonne ».
Sat, 24 Feb 2024 - 45min - 26 - Le musée rêvé de Vincent / Dana Schutz
On inaugure l’année avec les maîtres qui ont inspiré Vincent Van Gogh et la peintre américaine Dana Schutz qui refait le monde au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Deux commissaires pour en parler : Agnès Saulnier-Chemin pour « Le musée rêvé de Vincent », musée Daubigny, Auvers-sur-Oise et Anaël Pigeat pour « Dana Schutz, le monde visible », MAM, Paris. C’est l’année Van Gogh et le musée Daubigny célèbre le peintre en exposant les maîtres qu’il admirait : beaucoup de paysagistes dont Georges Michel, Constant Troyon, Jules Breton, Jean-François Millet et Charles-François Daubigny, ce dernier ayant marqué Auvers-sur-Oise, berceau de la peinture en plein air. « L’art, c’est l’homme ajouté à la nature » citait Vincent qui vécut ses deux derniers mois de vie et de création intense à Auvers. Dana Schutz est une peintre américaine qui travaille à New York Brooklyn et à presque 50 ans, c’est sa 1ère rétrospective en France sur plus de 20 ans de création. La présentation chronologique permet d’admirer son évolution, vers de grands formats monumentaux où elle peint des groupes d’humains aux corps et visages grimaçants et parfois drôles qui avancent soudés dans un monde qui s’écroule. Dans une palette chromatique magnifique. Avec < Agnès Saulnier-Chemin, co-commissaire de l’exposition « Le musée rêvé de Vincent », musée Daubigny, Auvers-sur-Oise < Anaël Pigeat, commissaire de l’exposition « Dana Schutz, le monde visible », Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Sat, 27 Jan 2024 - 45min - 25 - Vincent Van Gogh / Dana Schutz
On clôt l’année avec les maîtres qui ont inspiré Vincent Van Gogh et la peintre américaine Dana Schutz qui refait le monde au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Deux commissaires pour en parler : Agnès Saulnier-Chemin pour « Le musée rêvé de Vincent », musée Daubigny, Auvers-sur-Oise et Anaël Pigeat pour « Dana Schutz, le monde visible », MAM, Paris. C’est l’année Van Gogh et le musée Daubigny célèbre le peintre en exposant les maîtres qu’il admirait : beaucoup de paysagistes dont Georges Michel, Constant Troyon, Jules Breton, Jean-François Millet et Charles-François Daubigny, ce dernier ayant marqué Auvers-sur-Oise, berceau de la peinture en plein air. « L’art, c’est l’homme ajouté à la nature » citait Vincent qui vécut ses deux derniers mois de vie et de création intense à Auvers. Dana Schutz est une peintre américaine qui travaille à New York Brooklyn et à presque 50 ans, c’est sa 1ère rétrospective en France sur plus de 20 ans de création. La présentation chronologique permet d’admirer son évolution, vers de grands formats monumentaux où elle peint des groupes d’humains aux corps et visages grimaçants et parfois drôles qui avancent soudés dans un monde qui s’écroule. Dans une palette chromatique magnifique.
Sat, 23 Dec 2023 - 44min - 24 - Peter Carpreau au Musée M Leuven / Hélène Bouillon au Musée du Louvre-Lens
En novembre, quittons Paris avec une excursion à Louvain, belle ville du Brabant flamand et son artiste du 15e siècle Dieric Bouts et une promenade fantastique avec l’exposition « Animaux fantastiques », dont griffons, licornes et dragons convoqués au Louvre-Lens. Deux commissaires pour en parler : Peter Carpreau pour le musée M de Louvain et Hélène Bouillon pour le Louvre-Lens. Dieric Bouts (1410 environ – 1475) est un peintre primitif flamand de la seconde génération dont on sait peu de-choses. Il a passé la majeure partie de sa vie à Louvain, ville du Brabant en plein essors au 15e siècle, sous le règne doré du duc de Bourgogne. Artiste virtuose dans le détail, il excelle dans le traitement de la perspective et du paysage et peint des images fortes comme le triptyque de « La Cène ». L’exposition réhabilite un artiste éclipsé par le maître Jan Van Eyck ou un Jérôme Bosch qu’il aurait inspiré. Depuis le paléolithique, l’homme invente et dessine des animaux fantastiques, exprimant la terreur humaine face aux débordements de la Nature, et aussi son respect. L’antiquité exploite les combats des dieux et héros avec ces animaux pour expliquer l’ordonnancement du monde. créatures magiques, dragons, licornes, sphinx etc sont encore maintenant un maillon central de la pop culture (cinéma, jeux vidéo) avec notamment le genre de la Fantasy.
Sat, 25 Nov 2023 - 45min - 23 - Louis Janmot. Le Poème de l’âme / L’exposition "Animaux fantastiques"
Pour s’évader entre les frontières du réel et de l’irréel, deux expositions oniriques : la quête d’un idéal à travers la peinture délicate du peintre et poète Louis Janmot au musée d’Orsay et une promenade fantastique dans le temps avec griffons, licornes et dragons convoqués au Louvre-Lens. Deux commissaires pour en parler : Servane Dargnies pour le musée d’Orsay et Hélène Bouillon pour le Louvre-Lens. L’œuvre de l’artiste lyonnais Louis Janmot (1814 - 1892) constitue l’un des sommets de la peinture spirituelle et romantique, et est très présente dans les collections du musée des Beaux-arts de Lyon. Admiré par Delacroix, Baudelaire, T. Gautier, il consacre 40 ans de sa vie au Poème de l’âme (2 cycles de 18 peintures et de 16 grands fusains) racontant la condition humaine d’un jeune homme et de son âme sœur. Ce conte initiatique illustre le rêve et l’inconscient, thèmes prégnants de l’époque. Depuis le paléolithique, l’homme a inventé et dessiné des animaux fantastiques, exprimant la terreur humaine face aux débordements de la Nature, et aussi son respect. L’antiquité exploite les combats des dieux et héros avec ces animaux pour expliquer l’ordonnancement du monde. créatures magiques, dragons, licornes, sphinx etc sont encore maintenant un maillon central de la pop culture (cinéma, jeux vidéo) avec notamment le genre de la Fantasy.
Sat, 28 Oct 2023 - 45min - 22 - Sébastien Tardy / Charlotte Chastel-RousseauSat, 23 Sep 2023 - 43min
- 21 - Naples à Paris / Albert Marquet
Deux belles expositions complémentaires cet été. La chaleur torride de Naples souffle sur le Louvre avec les chefs d’œuvre du musée de Capodimonte exposés dans trois lieux emblématiques du palais parisien et l’air frais marin du MuMA au Havre qui présente les œuvres d’Albert Marquet (1875 – 1947) réalisées lors de ses séjours en Normandie. Deux commissaires pour en parler : Charlotte Chastel-Moreau pour le Louvre et Sophie Krebs pour le MuMA. Le musée napolitain de Capodimonte profite de sa période de travaux pour exposer près de 70 des chefs d’œuvre de ses collections au Louvre. La Grande Galerie propose par exemple un aperçu unique de la peinture italienne du 15e au 17e siècle avec une Crucifixion de Masaccio (artiste fondateur de la Renaissance absent du Louvre), une Flagellation monumentale du Caravage… dans un dialogue époustouflant avec les peintures du Louvre pour un plaisir visuel décuplé. Albert Marquet a sillonné la Normandie de 1903 à 1937 (Fécamp, Rouen, le Cotentin, Dieppe, Honfleur et le Havre), et souvent en compagnie d’amis peintres comme Raoul Dufy, Charles Camoin, Felix Valloton. Le peintre était prisé des amateurs d’art du Havre dont le MuMA possède d’ailleurs une belle collection d’œuvres. Ses paysages urbains sont facilement reconnaissables : beaux aplats colorés, vues prises de haut pour un artiste plein-airiste d’atelier qui peint aussi depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel. Avec : < Charlotte Chastel-Rousseau, commissaire scientifique de l’exposition « Naples à Paris », Musée du Louvre, Paris < Sophie Krebs, cocommissaire de l’exposition « Marquet en Normandie », MuMA, Le Havre
Sat, 22 Jul 2023 - 43min - 20 - Marquet en Normandie / Ron Mueck
Deux expositions nous invitent à capter un peu de fraîcheur cet été. L’air marin pour le MuMA du Havre qui présente les œuvres d’Albert Marquet (1875 – 1947) réalisées lors de ses séjours en Normandie et l’air frais du jardin parisien verdoyant de la Fondation Cartier pour les œuvres monumentales et aussi minuscules du sculpteur contemporain australien Ron Mueck. Albert Marquet a sillonné la Normandie de 1903 à 1937 (Fécamp, Rouen, le Cotentin, Dieppe, Honfleur et le Havre), et souvent en compagnie d’amis peintres comme Raoul Dufy, Charles Camoin, Felix Valloton. Le peintre était prisé des amateurs d’art du Havre dont le MuMA possède d’ailleurs une belle collection d’œuvres. Ses paysages urbains sont facilement reconnaissables : beaux aplats colorés, vues prises de haut pour un artiste plein-airiste d’atelier qui peint aussi depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel. Le sculpteur australien Ron Mueck de 65 ans présente pour la 3ème fois ses œuvres à la Fondation Cartier. Héritier de la génération des Young British Artists révélée par le marchand d’art Charles Saatchi, il débute sa carrière d’artiste à près de 40 ans. Artiste lent, travaillant seul, il lui faut plusieurs mois, voire plusieurs années pour sculpter ses œuvres hyperréalistes, en jouant toujours sur l’échelle. Il dévoile ici « Mass », installation monumentale de 100 crânes géants, comme une nature morte en 3D invitant à réfléchir sur notre destin. Avec : < Sophie Krebs, cocommissaire de l’exposition «Marquet en Normandie », MuMA, Le Havre. < Aby Gaye, chargée de projets artistiques de l’exposition « Ron Mueck », Fondation Cartier pour l’art contemporain.
Sat, 24 Jun 2023 - 44min - 19 - Léon Monet / Paris, capitale de la gastronomie
Léon Monet, frère de l’artiste et collectionneur. Avec Géraldine Lefevre, docteur en histoire de l‘art, pour l’exposition Léon Monet, frère de l’artiste et collectionneur. La renommée de Claude Monet et son rôle de chef de file de l’impressionnisme sont parfaitement connus, mais la personnalité de son frère Léon, industriel rouennais et collectionneur reste à découvrir. Léon Monet est un industriel chimiste, personnalité respectée à Rouen, et très impliquée au sein de nombreuses associations culturelles. En tant que collectionneur et mécène, il soutient Claude Monet à ses débuts, et de nombreux peintres impressionnistes de l’Ecole de Rouen. En tant que chimiste, il développe des couleurs synthétiques qui, outre leur utilité dans la teinture des tissus et en particulier des indiennes, vont permettre aux impressionnistes de peindre dehors sur le motif. L’exposition apporte un éclairage inédit sur le goût partagé des 2 frères pour la couleur, et sur des peintres de l’Ecole de Rouen présentés à côté d’artistes bien connus comme Sisley, Pissarro et Renoir. Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Age à nos jours. Stéphane Solier, professeur agrégé de lettres classiques, chercheur en cultures de l’alimentation, auteur culinaire. Au sein de la salle des Gens d’Armes qui servait de réfectoire à l’époque médiévale, cette exposition propose un voyage dans la légende gastronomique de la capitale française, depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours, du mémorable banquet de Charles V à la Conciergerie, jusqu’au large répertoire culinaire de la capitale aujourd’hui, mêlant haute cuisine, traditions bourgeoises et populaires, et innovations. Ce sujet est illustré d’œuvres d’art, manuscrits, enluminures, arts de la table, tableaux et photographies, accompagnés de vidéos rétrospectives et contemporaines. Les grandes chroniques de France, manuscrit français 2813, 1379 Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits.
Sat, 27 May 2023 - 44min - 18 - Paysage, fenêtre sur la nature / Anna-Eva Bergman, voyage vers l’intérieur
Le paysage est le fil rouge de deux somptueuses expositions pour notre émission d’avril : l’une présente une promenade buissonnière de l’histoire du paysage depuis le 18e siècle et l’autre une rétrospective de l’artiste Anna-Eva Bergman (1909-1987) qui a construit une œuvre rigoureuse à partir notamment des paysages de ses voyages en Norvège et en Andalousie. Le Louvre-Lens met à l’honneur la thématique du paysage longtemps considéré comme genre mineur mais les artistes n‘ont jamais cessé de représenter la nature, et sur le motif. Un parcours de 170 œuvres détaillent la fabrique du paysage, depuis la reproduction des ornements de la nature (arbre, nuage, rocher, eau, ciel, …), de leur saisonnalité, jusqu’aux paysages historiques, scènes de ruines, de batailles et de vues monumentales de panoramas. Poussin, Delacroix, Millet, peintres orientalistes, Corot, Kandinsky, etc … ont tous réinventé la Nature. Anna-Eva Bergman, connue pour son mari l’artiste Hans Hartung (qu’elle épousa deux fois), sort enfin de l’ombre même si elle était célèbre dans les années après-guerre, notamment pour son utilisation de la feuille de métal. Toute sa vie, elle construit une œuvre rigoureuse à partir d’un répertoire précis de la Nature telle qu’elle l’observe lors de ses séjours dans le Nord et le Sud (Norvège, Andalousie, Antibes, …) : rocher, lune, horizon, planète, mer, ciel. Un « art d’abstraire » qui ne choisit pas entre figuration et abstraction. Avec : < Vincent Pomarède, co-commissaire de l’exposition « Paysage, fenêtre sur la nature », Louvre-Lens < Hélène Leroy, commissaire de l’exposition « Anna-Eva Bergman, voyage vers l’intérieur », Musée d’art moderne de Paris
Sat, 29 Apr 2023 - 45min - 17 - Swedish Ecstasy / Hiroshige et l’éventail
Deux voyages hors de France dans le Pont des Arts de mars : la pionnière suédoise de l’art abstrait Hilma af Klint est exposée à Bruxelles au Bozar, tandis que les 90 estampes montées sur éventails de l’artiste Hiroshige nous plongent dans le Japon du 19e siècle dans l’écrin du musée Guimet sur la colline des musées de Paris. L’œuvre d’Hilma af Klint (1862-1944) a longtemps été cachée, l’artiste elle-même disait que « le monde n’était pas prêt pour l’accueillir ». L’exposition de Bozar présente des artistes suédois (dont la figure de proue est Hilma af Klint) qui ont puisé depuis le 18e siècle jusqu’à maintenant leur inspiration dans le mysticisme et une nouvelle conscience spirituelle. Le groupe des 5 créé par Hilma avec son alter ego Anna Cassel organisait par exemple des séances de spiritisme, d’écriture automatique. Hiroshige (1797-1858), presque aussi connu que son ainé Hokusai, a contribué à l’essor des estampes, notamment celles montées sur éventail plat à partir d’une seule canne de bambou. Art saisonnier et fragile, l’éventail servait à capturer les lucioles et à éventer, mais n’était pas destiné à être conservé. Les 90 estampes de l’exposition révèlent toute la richesse des coloris subtils et des transparences à travers des thèmes iconographiques variés (fleurs, animaux, paysages, sites célèbres du Japon, personnages, etc).
Sat, 25 Mar 2023 - 45min - 16 - Sur les routes de Samarcande / Arts et Préhistoire
Sur les routes de Samarcande. Placé au cœur de la Route de la Soie, l’Ouzbékistan recèle des trésors : cette exposition magnifie les splendeurs artisanales du XIXè et début du XXè siècles. Le textile joue un rôle capital, que ce soit pour les costumes d’apparat de la cour brodés d’or par les hommes, ou les tissus du cadre familial brodés de soie par les femmes. Tous ces textiles resplendissants de couleurs offrent de nombreux symboles que l’on retrouve aussi dans d’autres artisanats comme l’orfèvrerie. Yaffa Assouline, commissaire de l’exposition « Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or » présentée à l’Institut du Monde arabe jusqu’au 4 juin 2023. Arts et préhistoire. Cette exposition offre une opportunité unique de voyager dans le passé à la rencontre des merveilleux artistes que furent nos lointains ancêtres. Une première partie présente 94 pièces originales exceptionnelles, dont les fameuses Vénus sculptées. La deuxième partie nous propose, par l’intermédiaire de vidéos, d’admirer des peintures et gravures sur roche, non seulement dans les célèbres grottes de Lascaux ou Chauvet, mais dans toutes les régions du monde, c’est un beau voyage. Riches d’une grande diversité de formes et d’expression, ces objets et ces images illustrent le pouvoir de l’imagination et de la créativité humaine depuis la nuit des temps. Marie Merlin, commissaire de l’exposition « Arts et Préhistoire », présentée au Musée de l’Homme jusqu’au 22 mai 2023.
Sat, 25 Feb 2023 - 45min - 15 - Deux femmes, deux destins : Helena Maria Vieira da Silva et Fernande Olivier
Deux femmes, deux destins sont à l’honneur dans le Pont des Arts de janvier : Helena Maria Vieira da Silva, peintre portugaise, célèbre figure de la Nouvelle École de Paris d’après-guerre, soutenue par le couple de collectionneurs amis Kathleen et Pierre Granville, et Fernande Olivier, premier amour et muse de Pablo Picasso avec qui elle vécut au Bateau-Lavoir sur la butte Montmartre. Helena Maria Vieira da Silva (1908-1992) décide en 1929 de se consacrer à la peinture après un enseignement chez Matisse et Roger Bissière. Elle se lie d’amitié avec le couple Granville qui donne plus tard une partie de sa collection au musée des Beaux-arts de Dijon, dont l’imposante toile « Urbi et orbi » de 1972 (3m x 4m). Son vocabulaire pictural est construit sur la grille, le damier, la spirale et elle crée des espaces ondulants et mouvants dans des tons qui s’éclaircissent de plus en plus avec le temps. Fernande Olivier et Pablo Picasso, nés la même année (1881), ont 23 ans quand ils se rencontrent et tombent amoureux. La « belle Fernande », modèle professionnelle en vogue, devient sa muse de 1904 à 1912, et ils vivent ensemble au Bateau-Lavoir jusqu’en 1909. Période bleue, rose, début du cubisme, Fernande assiste à la naissance de cette avant-garde artistique, tient son journal et publie en 1933 « Picasso et ses amis ». L’exposition est aussi une chronique vivante de la vie de bohème à Montmartre.
Sat, 28 Jan 2023 - 44min - 14 - Expos : Louis Boulanger / Rêve d’Égypte
Louis Boulanger est, de tous les peintres du cénacle romantique, le plus proche de Victor Hugo. Dans ce cénacle se réunissent écrivains, poètes et peintres qui veulent renouveler la vie artistique et croiser les arts, que ce soit peinture, théâtre et littérature. Boulanger aborde toutes les techniques, la peinture bien sûr, et donne ses lettres de noblesse à la lithographie, de la puissance à l’aquarelle. Il est le premier à dessiner des costumes de théâtre et contribue ainsi à créer l’identité visuelle du drame romantique. L’exposition Rêve d’Égypte révèle la remarquable collection égyptienne de Rodin, et montre la résonnance de l’art égyptien dans les recherches de Rodin sur la représentation du corps humain. Ce sculpteur majeur de l’histoire de l’art n’a cessé de rechercher la simplification des formes, et de travailler sur le fragment ou la monumentalité : ainsi le monument à Balzac dont il disait «Le Balzac est le Sphinx de la France ». Exposition Louis Boulanger, peintre rêveur, présentée au musée Victor Hugo de Paris jusqu’au 5 mars 2023. Exposition Rêve d’Égypte, présentée au musée Rodin de Paris jusqu’au 5 mars 2023. Avec : Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans. Bénédicte Garnier, responsable de la collection d’antiques du musée Rodin.
Sat, 24 Dec 2022 - 43min - 13 - Le Louvre : Les Choses / Musée d’Orsay : Rosa Bonheur
Le Pont des Arts met à l’honneur deux genres picturaux : la nature morte et l’art animalier avec deux expositions phares de la rentrée d’automne. Le Louvre déroule une histoire revisitée de la nature morte avec « Les Choses » et le musée d’Orsay célèbre le bicentenaire de la naissance de Rosa Bonheur, une artiste « vachement » gonflée pour son époque. « Les Choses » présente un chassé-croisé des époques sur un genre longtemps considéré mineur comme la nature morte qui raconte pourtant sur l’homme et sa représentation du monde grâce à l’objet. Cette épopée riche part des haches gravées de la sépulture néolithique de l’île de Gavrinis, des mosaïques antiques avec des représentations de gibiers, de cranes, tandis qu’à partir du 16e siècle, le genre se décline en vanités et groupes d’objets organisés en une unité plastique de la vie simple avec Chardin, ou morceaux de peinture pure avec les asperges de Manet jusqu’aux objets surréalistes de Meret Oppenheim. Rosa Bonheur a marqué le 19e siècle par sa personnalité de femme et artiste émancipée et son engagement pour la reconnaissance des animaux. Adoubée dès la Seconde République, son succès lui permet une indépendance financièree et elle va au-delà de la peinture animalière en réalisant des portraits d’animaux à part entière : lions, vaches, chats, lapins, chevaux, cerfs, moutons en transhumance … L’étude reste au cœur de son œuvre peinte d’après nature, que ce soit dans le Nivernais, les Pyrénées, en Ecosse ou au château de By à Thomery, un domaine de parfaite amitié au sein d’une arche de Noé.
Sat, 26 Nov 2022 - 44min - 12 - Exposition Musicanimale, à la Philarmonie de Paris
Exposition qui mêle arts visuels et sciences sur la problématique de la réduction de la biodiversité, sur la disparition progressive des animaux, des oiseaux et des insectes. L'exposition montre à travers un parcours de 150 œuvres et d'objets d'art anciens et contemporains combien ces animaux inspirent les artistes et combien ils suscitent de poésies visuelles et sonores.
Sat, 29 Oct 2022 - 44min - 11 - Exposition « William Morris (1834-1896), l’art dans tout », Musée La Piscine, Roubaix - Exposition « Oskar Kokoschka», Musée d’art moderne de la Ville de Paris
Le Pont des Arts présente deux artistes forts et engagés, chacun dans leur siècle : William Morris, artiste anglais, ancré dans le Moyen-Age et pourtant grand visionnaire du 19e siècle, et Oskar Kokoschka, peintre autrichien, figure de l’art dégénéré pour le Nazisme, combattant sans relâche au 20e siècle pour une Europe de paix unifiée. William Morris (1834 - 1896), tel St Georges combattant le dragon, lutte contre les effets de l’industrialisation massive de l’Angleterre victorienne en puisant dans le Moyen-Age un idéal incarné par le mouvement Arts & Crafts. Cet artiste polyforme proche des Préraphaélithes, notamment de Edward Burne-Jones, est un touche à tout aux mille visages : traducteur, poète, architecte, dessinateur, entrepreneur social, fondateur de la ligue socialiste anglaise. Il est surtout connu pour avoir conçu des papiers peints aux décors floraux somptueux témoignant d’un imaginaire riche et d’une conviction de créer du beau, même dans les objets usuels, pour le plus grand nombre. Oskar Kokoschka (1886 - 1980) est un artiste expressionniste dans l’âme et aussi de l’époque troublée qu’il traverse. Dès l’âge de 22 ans, le crane rasé, il choque à Vienne : dramaturge, poète, écrivain et peintre. Après sa rupture amoureuse avec Alma Mahler, il conçoit une poupée à taille humaine comme un instrument thérapeutique et performatif avant-gardiste avec lequel il se met en scène. Il voyage beaucoup en Europe, y peint les vues de villes avec différents points de perspective, et dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir, s’engage contre le nazisme. En 1937, victime du Nazisme, il peint son « autoportrait en artiste dégénéré » et toute sa vie se bat pour une Europe réconciliée.
Sat, 22 Oct 2022 - 47min - 10 - Vertiges de l’imagination & Hyperréalisme
André Devambez (1867 – 1944) Artiste de la Belle Époque, à la personnalité attachante et à l’humour débridé, Devambez est à la fois peintre, graveur et illustrateur. Il oscille entre sujets graves et légers, historiques ou contemporains. Son imagination est débordante et il témoigne à la fois d’un goût pour la modernité et d’une grande fantaisie créative. Il se passionne pour les inventions modernes, en particulier les avions qu’il est le premier artiste à peindre. Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps. L’hyperréalisme cherche à imiter les formes et les textures du corps humain afin d’en offrir une illusion parfaite, donnant le sentiment de se trouver face à une réplique exacte de la réalité .Ce mouvement émerge aux Etats-Unis dans les années 1960 (Duane Hanson, John DeAndrea, Geoorge Segal) et s’est développé jusqu’à nos jours avec des artistes comme Maurizio Catelan, Roono Mueck ou le Français Fabien Mérelle. Une exposition à la fois inattendue et saisissante. Invités : Annick Lemoine, directrice du Petit Palais pour l’exposition André Devambez, Vertiges de l’imagination. Alexandre Lorquin, historien de l’art, pour l’exposition Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps présentée au musée Maillol.
Sat, 24 Sep 2022 - 44min - 9 - Répine
Peintre majeur de la Russie fin XIXè début XXè siècle, mais très peu connu en France, Répine a été témoin et a transcrit dans ses peintures les profondes mutations historiques et sociales que son pays a connues. Sa première œuvre majeure Les Haleurs de la Volga (1870) prouve l’attention qu’il porte à la vie du peuple russe, attention qu’il partage avec le groupe d’artistes des Ambulants. Remarquable portraitiste, il peint aussi bien sa famille que les personnalités de son époque, avec une prédilection particulière pour Léon Tolstoï dont il est très proche, toujours avec réalisme et tendresse ou amitié. C’est aussi un peintre d’histoire, aussi bien de l’ancienne Russie que des mouvements populistes qui iront jusqu’à renverser le régime tsariste. Avec Stéphanie Cantarutti, conservatrice en chef des peintures du XIXe au Petit Palais
Sat, 27 Nov 2021 - 44min - 8 - Paysage marin et peinture monumentale
Il est question de paysage marin et d’art monumental avec Jean-Francis Auburtin (1866-1930), peintre marqué par Puvis de Chavannes et la mer avec ses vues de Porquerolles et de Belle-Ile, et Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898), grande figure académique du second empire avec ses prestigieux décors pour les édifices publics à Angers, sa ville natale, et en France. Souvent qualifié de peintre symboliste de la mer, Jean-Francis Auburtin a sillonné les côtes françaises : Belle-Île, Etretat, Porquerolles, Banyuls... L'exposition de Pontoise se concentre sur ces paysages marins. Aquarelles et gouaches au cadrage moderne (et aussi inspiré du japonisme de l'époque) déclinent des paysages aux couleurs subtiles traduisant une vision idéalisée de la nature. Et pourtant ces compositions restent réalistes car l'artiste est un fin observateur. Rochers, vagues, flots, nuages, pins parasols élégants : on reconnaît vite la pâte du peintre qui a été inhumé au cimetière marin de Varengeville. La mer toujours... Angers, la ville natale du peintre Jules Eugène Lenepveu, célèbre la gloire d’un peintre qui a brillé au second empire pour tomber dans l’oubli, à l’inverse de son ainé le sculpteur David d’Angers ou de son contemporain Gustave Courbet. Cet oubli est un comble pour un artiste certes académique mais qui a décoré de nombreux lieux publics et contribué au renouveau de la peinture religieuse à Paris. Une de ses oeuvres phares n’est même plus visible : le plafond du nouvel opéra de Charles Garnier recouvert en 1964 sur l’initiative d’André Malraux, par Marc Chagall. L’exposition révèle surtout un dessinateur hors pair, amoureux de l’Italie et un fin portraitiste.
Sat, 23 Jul 2022 - 44min - 7 - Le Palais des Beaux-Arts de Lille possède deux chefs d’œuvre du peintre Francisco de Goya y Lucientes « La lettre » dit Les Jeunes et « le Temps » dit Les Vieilles
Le Palais des Beaux-Arts de Lille possède deux chefs d’œuvre du peintre Francisco de Goya y Lucientes « La lettre » dit Les Jeunes et « le Temps » dit Les Vieilles, et propose autour d’elles une expérience immersive pour voir, comprendre et ressentir. Au final 80 œuvres originales (dont la moitié de Goya) dans un écrin virtuel et coloré pour éclairer un artiste qui inaugure la peinture moderne selon Malraux. « Les caprices » et ses « peintures noires », sont le fruit des visions hallucinatoires d’une œuvre sans concession qui connaît une immense postérité chez les artistes. C’est aussi la modernité qui guide l’exposition du Musée d’art moderne de la Ville de Paris avec les œuvres du couple allemand Anni et Josef Albers. Mais c’est une modernité née en Allemagne avec le Bauhaus, école, mouvement et pépinière de talents. Anni et Josef s’y rencontrent, s’y marient, tous deux tournés vers une abstraction moderne fondée sur la géométrie et la couleur. Exilés aux États-Unis, ils enseignent au Black Mountain College et développent chacun leur œuvre, Anni par le tissage et la lithographie, et Josef par la peinture à l’infini dont ses fameux « hommages au carré ».
Fri, 08 Jul 2022 - 45min - 6 - Le théâtre des émotions et Charles Camoin, un fauve en liberté
« Le théâtre des émotions » : L’exposition illustre, à travers près de 80 oeuvres du Moyen-Age à nos jours, comment les artistes ont traduit les émotions dans leurs œuvres. Elle montre l’évolution au fil du temps, à l’aune des réflexions esthétiques et scientifiques, ou des évènements qui se sont succédés. Catalogue aux Editions Hazan. « Charles Camoin, un fauve en liberté » : Souvent qualifié de « fauve méditerranéen », Charles Camoin (1879 – 1965) s’est inscrit, par ses liens avec paris et la bohème montmartroise, dans le cercle de l’avant-garde internationale. Affilié au fauvisme, lié à Matisse, Marquet et Manguin, il n’a pour autant jamais renoncé à son indépendance artistique, et se définissait lui-même comme un « fauve en liberté ». Catalogue aux Editions In Fine
Sat, 25 Jun 2022 - 44min - 5 - Ouverture d'espaces
Il est question d’ouvrir des espaces dans ce pont des arts printanier, d’espace en plein air entre ciel et eau avec les paysages du peintre finlandais Gallen-Kallela et de chaos ordonné et coloré sur l’espace de la toile souvent blanche de l’américaine très parisienne Shirley Jaffe. Le musée Jacquemart-André invite à l’introspection et à la contemplation de la Nature souveraine, celle de la Finlande avec le peintre Akseli Gallen-Kallela (1865-1931). . Dix ans après sa rétrospective au musée d’Orsay, on a ici une exposition plus resserrée mais qui donne néanmoins un aperçu grand angle des paysages finlandais et de la maîtrise de l’artiste pour transcrire les éléments neige, bois, ciel, nuages, eau, fleurs … Il oscille toute sa vie entre une aspiration à la solitude et le besoin de partager ses expériences depuis sa maison-atelier baptisée Kalela dont il conçoit l’architecture et la décoration intérieure Marqué par le naturalisme, son style dépasse peu à peu une représentation purement réaliste de la nature. Le Centre Pompidou présente la 1ère rétrospective en France de la peintre américaine installée à Paris depuis les années 1950 Shirley Jaffe (1923-2016). L’accrochage présente ses débuts expressionnistes abstraits, suivis des deux ruptures radicales conduisant à l’abandon de la gestualité à la fin des années 1960 et aux grandes toiles caractéristiques de la maturité par leur formes libres et unies et la présence d’un blanc incisif. À partir des années 1970, elle développe une écriture personnelle colorée aux contours ciselés à la géométrie à la fois ordonnée et contrariée, aléatoire en apparence, mais d’une rigueur implacable. Des espaces qui dynamisent et apaisent en même temps l’esprit… pour cette grande dame stimulante du courant abstrait.
Sat, 28 May 2022 - 45min - 4 - Musée du Luxembourg : « Pionnières - Artistes dans le Paris des Années folles » // Petit Palais : « Albert Edelfelt - Lumières de Finlande »
Invitées : Mme Lucia Pesapane, historienne de l’art, co-commissaire de l’exposition « Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles »,présentée au musée du Luxembourg. Mme Anne-Charlotte Cathelineau, conservatrice au Petit Palais, co-commissaire de l’exposition « Albert Edelfelt (1854-1905) Lumières de Finlandes ». Pionnières : Cette exposition invite à démontrer la place des femmes artistes de la première moitié du XXè siècle dans l’effervescence de la transformation du monde des arts plastiques, mais aussi de l’architecture, de la danse, du design et de la mode. Des artistes connues comme Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka et Marie Laurencin en côtoient des figures oubliées comme Mela Muter et Gerda Wegener. Toutes revendiquent l’entière propriété de leur vie et de leur corps. Albert Edelfelt (1854-1905) : Une des gloires de la peinture finlandaise, il mêle réalisme et impressionnisme dans des peintures inspirées de la vie rurale et des traditions de sa terre natale. Première rétrospective parisienne de cet artiste resté très populaire dans tous les pays nordiques.
Sat, 30 Apr 2022 - 44min - 3 - Le festival Circulation(s)
Le pont des arts invite au plaisir rétinien pur des parterres éblouissants de marguerites et de chrysanthèmes de l’exposition sur le décor impressionniste et à faire un voyage immobile en Europe à travers le festival Circulation(s) de la jeune photographie européenne. Le musée de l’Orangerie donne un nouvel éclairage sur l’impressionnisme – oui c’est possible – avec les œuvres dites décoratives réalisées pour une clientèle privée ou pour les artistes eux-mêmes. Caillebotte, Cassatt, Cézanne, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir, mais aussi Marie et Félix Bracquemond et Manet, se sont ainsi essayé aux panneaux muraux, éventails, céramiques avec des motifs floraux, des scènes de plein air, des baigneurs… Monet lui-même, dès 1915, appelait Les Nymphéas ses « grandes décorations », couronnement de cinq décennies de pratique et de réflexion de l’artiste – et plus largement des impressionnistes – autour de la question de la « décoration », notion cruciale tout au long du XIXe siècle. Le festival Circulation(s) est un rendez-vous incontournable exigeant de la photographie conduit par le collectif Fetart et ses dix curatrices qui affirment leurs convictions à travers une ligne artistique affranchie et le pari inconditionnel de l’émergence. L’appel à candidature est ouvert à tous les jeunes photographes européens, sans thème imposé. Le festival prend le pouls de leurs aspirations, rêves et préoccupations. Les artistes décortiquent les représentations de l’histoire, explorent leur origines ethniques, l’impact de la colonisation ou des migrations sur les identités ou les modes de vie, interrogent les limites de la science et de la technologie.
Sat, 23 Apr 2022 - 44min - 2 - Exposition Yoga, ascètes, yogis, soufisSat, 26 Mar 2022 - 40min
- 1 - « Sur le motif. Peindre en plein air » à la Fondation Custodia
Le pont des arts invite à la promenade, la première en plein air avec l’exposition « Sur le motif. Peindre en plein air » à la Fondation Custodia et la seconde à la cour fastueuse de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne avec une exposition à Beaune. A la fin du 18e siècle, les paysagistes européens pratiquent l’esquisse sur le motif en plein air, pour des études de petit format, peintes souvent sur papier, à la croisée de la peinture et du dessin. La Fondation Custodia propose un parcours thématique dicté par les motifs abordés : arbres, rochers, toits, volcans, ciels, campagne italienne … Ces œuvres au départ non destinées à la vente témoignent d’une fraicheur chromatique et d’un traitement de la lumière très modernes. Avec des artistes connus (John Constable, Rosa Bonheur, …) et d’autres moins (le danois Frederik Rohde, André Giroux, …). Beaune célèbre l’âge d’or de l’histoire du duché de la Bourgogne autour de ses trois figures emblématiques Philippe le Bon, Charles le Téméraire et le chancelier Nicolas Rolin dans trois lieux phare de la ville, l’hôtel Dieu (les Hospices Civils fondés par Nicolas Rolin), le musée du Vin et le musée des Beaux-Arts. Les œuvres des meilleurs peintres, orfèvres, sculpteurs incarnent la splendeur de ce 15e siècle, et le polyptyque du Jugement dernier par Roger Van der Weyden en constitue le point culminant. Ger Luijten, co-commissaire de l'exposition "Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 », Fondation Custodia, Paris. Bruno François, chargé des collections, Hospices Civils de Beaune pour l'exposition " Le Bon, le Téméraire et le Chancelier - Quand flamboyait la Toison d'Or", Beaune.
Tue, 08 Mar 2022 - 45min
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