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Dans "L"info s'éclaire", Axel de Tarlé décrypte, en compagnie de journalistes de France Télévisions et d'experts, l'actualité du jour en France ou dans le monde, à travers des reportages et des analyses de la rédaction.
Ce débat, réalisé en direct sur un thème précis de l'actualité politique, sociale, économique ou culturelle, permet aux quatre invités, spécialistes du sujet, de partager leurs analyses et au public de comprendre l'information dans sa globalité.
Retrouvez L'info s'éclaire en replay sur france.tv
- 516 - Le vote, base de note démocratie - 03 mai 2024
Invités : Emmanuel Rivière, politologue, directeur associé de l’agence Grand Public et vice-président de la maison de l’Europe Jean Garrigues, historien, président du comité d’histoire parlementaire et politique. Théo Verdier, co-directeur de l’Observatoire Europe à la Fondation Jean Jaurès Le compte à rebours a commencé. Pour pouvoir voter le 9 juin prochain lors des élections européennes, les Français n’ont plus que quelques heures pour s'inscrire sur les listes électorales. En effet, 16,5% des électeurs sont « mal inscrits », souvent suite à un changement d’adresse ou pour des raisons matérielles. « On n’accorde pas assez d’importance au fait d’aller voter pour surmonter un certain nombre de contraintes », explique Emmanuel Rivière. Qui sont les plus concernés ? Les jeunes (18-24 ans) mais aussi les catégories socio-professionnelles plus populaires, souvent désenchantés de la politique. Ces électeurs représentent un potentiel réservoir de voix pour les partis politiques. « Beaucoup d’électeurs estiment que ces élections ne changeront rien à leur vie », décrypte Théo Verdier. Ce désengagement peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la méconnaissance des institutions européennes, le manque de notoriété des candidats, l’euro-scepticisme et le manque de pédagogie. Autant d’éléments à combattre pour réconcilier les Français avec cette élection. Pour l’heure, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole loin en tête des sondages. Le leader du RN veut faire de cette élection un « référendum anti-Macron ».
Fri, 03 May 2024 - 1h 25min - 515 - Européennes, la majorité peut-elle enrayer la chute ? - 02 mai 2024
Nos invités : - Guillaume Daret, chef adjoint du service politique - Hadrien Brachet, journaliste au service politique de Marianne - Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IPSOS La gauche est de retour ! À cinq semaines des Européennes, Raphaël Glucksmann se rapproche de la candidate macroniste, Valérie Hayer tandis que Jordan Bardella semble inarrêtable. En effet, la tête de liste du Rassemblement National monte à 32% dans les sondages, bien loin devant la majorité. Lors du défilé du 1er mai à Saint-Étienne, le député européen et candidat du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann, a été pris pour cible par des militants communistes avant d’être exfiltré de la manifestation. Un événement que sanctionne fermement Louis Deffontaines, tête de liste PCF aux élections européennes. Violemment chahuté pour son positionnement trop timide sur le conflit israélo-palestinien, et contraint de quitter le cortège, Raphaël Glucksmann accuse La France Insoumise. En tête dans les sondages à gauche, la tête de liste socialiste est depuis plusieurs semaines dans le viseur des Insoumis. De son côté, Jean-Luc Mélenchon réfute ces accusations tout en condamnant l’agression de son adversaire politique. Deux gauches irréconciliables qui se tirent la couverture pendant que le RN, lui, gagne du terrain. La droite comme l’extrême droite compte bien tirer parti de cet incident. De Jordan Bardella au Premier ministre, Gabriel Attal, ce débordement dépasse les frontières de la gauche et fait réagir toute la classe politique. La cause palestinienne est-elle en train de casser et de cliver la gauche ? La majorité peut-elle faire la bascule ? La réponse avec nos invités.
Thu, 02 May 2024 - 1h 24min - 514 - Travail, la grande fatigue ? - 1er mai 2024
Nos invités : - Céline Antonin, économiste à l’OFCE, spécialiste du marché du travail - Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle - Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social Les Français sont-ils moins impliqués au travail ? C’est la question soulevée en ce 1er mai, jour de la Fête du travail. En effet, plus d’un Français sur 10 dit préférer gagner moins mais avoir plus de temps libre. Pour remettre la France au turbin et atteindre le plein emploi, le gouvernement a promis de durcir les règles d’indemnisation des chômeurs à partir du 1er juillet. Et il pourrait décider d’augmenter le délai de carence en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle. Cette piste est sérieusement étudiée par l’exécutif. Ce qui a de quoi susciter l’inquiétude des Français, y compris de ceux qui entreprennent une reconversion. Aujourd’hui, le salarié licencié a le droit à une prime minimum légale de la part de son employeur à laquelle peut s’ajouter une prime supplémentaire. Ceux qui en bénéficient touchent les allocations chômage plus tard, entre un et six mois d’attente. Avec la réforme, cela pourrait s’allonger à huit mois ou même davantage. Cette piste particulièrement glissante a été évoquée par la ministre du Travail, Catherine Vautrin, selon la patronne de la CGT qui s’y oppose. « Ce qu’on aura gagné d’une main en forçant le patron a donné plus en indemnités de licenciement, le gouvernement nous le reprend de l’autre avec des allocations chômage qui prendront plus longtemps à arriver. C’est totalement injuste » explique Sophie Binet. Quel serait l’intérêt d’un tel dispositif pour le gouvernement ? Avec 515 ruptures conventionnelles et 896 000 licenciements rien que l’année dernière, la mesure présenterait un gain immédiat pour les caisses de l’État. Pour l’instant, rien n’est encore acté selon le gouvernement. La nouvelle réforme doit entrer en vigueur dès le 1er juillet prochain. Alors, à quoi s’atten
Wed, 01 May 2024 - 1h 24min - 513 - La Palestine enflamme Science Po et LFI - 30 avril 2024
Nos invités : - Gilles Bornstein, éditorialiste politique - Jannick Alimi, éditorialiste politique - Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP Face aux occupations pro-palestiniennes, Valérie Pécresse suspend les financements de la région Ile-de-France à Sciences Po. De leur côté, Mathilde Panot et Rima Hassan, membres de la France insoumise, sont convoquées ce matin par la police pour « apologie du terrorisme ». En signe de contestation, la France insoumise appelle à un rassemblement porte de Clichy. En plateau, nos invités débattent : s’agit-il d’une procédure visant à criminaliser l’accusation de génocide, comme le clament Mathilde Panot et Manuel Bompart, ou d’une « simple » procédure suivant le cours normal de la justice à la suite de la plainte d’organisations juives, comme l’a jugé Rima Hassan ? S’il s’agit en premier lieu de ne pas aller trop vite et de laisser la procédure aller à son terme, Jannick Alimi clame en tout cas qu’il est « presque insensé » de parler de « procédure bâillon » comme les membres Insoumis le font, dans la mesure où Rima Hassan jouit d’un long temps de parole sur plusieurs chaînes de télévision depuis le début de cette procédure. Que pensent les Français de cette affaire ? Frédéric Dabi indique qu’à quelques semaines des élections européennes, ils attendent surtout que les clans politiques parlent d’enjeux européens. Il existe, depuis le conflit israélo-palestinien, un acteur réprouvé dans l’opinion publique : Jean-Luc Mélenchon. 81% des interrogés se déclarent mécontents des déclarations et prises de position du président des Insoumis sur le sujet.
Tue, 30 Apr 2024 - 1h 25min - 512 - dette, primes JO… les économies attendront ! - 29 avril 2024Mon, 29 Apr 2024 - 1h 24min
- 511 - Dette, déficit, la dégradation qui menace - 26 avril 2024
Nos invités : - Anne de Guigné, grand reporter au service économie du Figaro - Béatrice Mathieu, grand reporter, spécialiste des sujets économiques - Éric Heyer, économiste, directeur du département Analyse et prévision de l’OFCE En attendant les délibérations des avances de notation, la France est sous tension. Et comme l’Hexagone croule sous la dette et le déficit, il n’est pas exclu que sa note soit considérablement dégradée. Évalué à 5,5% en 2023, le déficit devrait légèrement s’amenuiser en 2024 et atteindre selon les prédictions 5,1%. L’État assure que ce dérapage budgétaire est lié à une baisse de ses recettes. Moins de TVA engrangé, moins d’impôts payés par les entreprises et par les particuliers… Des caisses moins remplies après des années de quoi qu’il en coûte à l’instar de l’indemnité carburant, du bouclier tarifaire ou encore du chèque énergie. Ce déficit alourdit donc la charge de la dette. Mais le gouvernement sur une pente glissante assure que la trajectoire va se redresser. Il anticipe une baisse du déficit dès l’année prochaine à 4,1% avant un retour espéré à 2,9% en 2027. Pour y parvenir, l’État part encore à la chasse aux économies avec 10 milliards d’euros supplémentaires à trouver cette année. Un effort va être demandé aux administrations publiques à hauteur de cinq milliards d’euros et 2,5 milliards et demi pour les collectivités territoriales. Même somme en taxant les tentes des fournisseurs d’électricité et les entreprises qui rachètent leurs propres actions. Et ce n’est que le début selon les prévisions de Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint du département Analyse de l’OFCE. Pour l’instant, le gouvernement écarte une hausse des impôts pour combler le déficit. Le 11 avril 2024, Emmanuel Macron avait dédramatisé publiquement la situation financière dans laquelle la France s’est enlisée, la faute à un « choc conjoncturel, plus brutal et plus rapide qu’attendu ». Alors comment redresser les finances publiques ? À quoi s’attendre en vue des déclarations des agences de notation ? La réponse avec nos invités.
Fri, 26 Apr 2024 - 1h 24min - 510 - Macron, un discours pour relancer l’Europe
Nos invités : - François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne - Béligh Nabli, professeur des Universités en droit public - Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman Deuxième round pour Emmanuel Macron ce matin à la Sorbonne. Même lieu, même thème, le président de la République va tenir un discours sur l’Europe à 11h, sept ans après un premier discours mémorable à ce sujet. Une date qui n’est pas innocente, puisqu’il s’agit aujourd’hui de la dernière session plénière au Parlement Européen. Beaucoup de députés européens, notamment dans l’opposition, vont donc sécher le discours du Président pour honorer leurs fonctions à Strasbourg. Une manière pour Emmanuel Macron d’évincer la concurrence ? Alors que son premier discours dans les couloirs de l’université parisienne, en 2017, quelques mois seulement après son élection à la tête de l’État, avait marqué pour ses mesures claires et ses ambitions pour le continent, mettant notamment en avant le principe d’une souveraineté européenne et l’importance de la défense, ce nouveau speech se doit d’être à la hauteur du précédent. Sept ans et un mandat terni par de nombreuses crises plus tard, le Président est-il capable de renouveler son coup d’éclat ? Quelles vont être ses positions à propos de la défense, en plein contexte de guerre en Ukraine ? Qu’en est-il de son ancienne volonté affichée de discuter avec Vladimir Poutine ? Quelle est la réputation de la France dans le continent ? Peut-elle être encore un leader européen ? Faut-il renouer l’amitié franco-allemande ? Quel destin pour l’Europe si le Rassemblement national était élu à majorité aux européennes ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Thu, 25 Apr 2024 - 1h 47min - 509 - Gel, pluies et agriculteurs déboussolés
Nos invités : - Philippe Collignon, journaliste spécialiste des questions de jardinage - Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des question d’environnement - Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’environnement, spécialiste des ressources en eau Il n’y a plus de saison. Ce mois d’avril 2024 a été marqué tant par des chaleurs surprenantes pour un début de printemps, que par des longues retombées pluviales et un retour du froid. Les agriculteurs du Rhône-Alpes sont aux premières lignes de ce gel qui vient mettre en péril le bourgeonnement de leurs plantes. Le réchauffement climatique ne me remarque pas simplement par une hausse des températures normales de saison, mais par un dérèglement global de tout le cycle de la vie, avec des glissements entre les saisons auxquels les plantes sont les plus vulnérables. Non, nous le rappellent nos spécialistes, cette baisse des températures n’est pas une bonne nouvelle, mais une preuve de plus de l’accélération du dérèglement climatique. Non plus que l’augmentation des réserves d’eau dans les nappes phréatiques dues à la météo diluvienne des derniers mois. Il faut agir et commencer à trouver des solutions pour s’adapter à des saisons devenant de plus en plus caduques. Quels sont les territoires les plus à risques ? Quels impacts sur l’agriculture et le jardinage ? Comment protéger les champs des caprices météorologiques ? Quelles sont les conséquences, à grande et petite échelle, du dérèglement climatique ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Wed, 24 Apr 2024 - 1h 24min - 508 - L’Ukraine, l’Amérique… et le retour de l’espoir
Nos invités : - Alban Mikoczy, grand reporter et spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou - Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos, en charge de l’Europe de l’Est - Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain Après six mois de blocage, une nouvelle aide financière et militaire à l’Ukraine a été adoptée par la chambre des représentants, aux États-Unis. Volodymyr Zelensky assure de son côté que l’État nord-américain et l’Ukraine ont « commencé à travailler sur un accord de sécurité ». Une implication tardive des américains dans le conflit au Donbass qui a un arrière-goût de 6 juin 1944. La première puissance économique mondiale est-elle enfin décidée à faire une différence dans cette guerre ? Mike Johnson, le speaker républicain, a annoncé que des risques d’invasion du reste de l’Europe par Poutine étaient à prévoir, si jamais l’Ukraine perdait son combat, justifiant ainsi l’importance de l’engagement de son pays aux côtés de Zelensky. Il a dû se battre contre d’autres représentants de son parti, qui s’alignaient jusqu’à présent sur les positions ambiguës du candidat à la présidentielle Donald Trump. Ce dernier favorisait en effet une aide apportée au Moyen-Orient depuis l’assaut du Hamas à Gaza, minimisant les risques d’un impérialisme russe, mais semble depuis avoir adouci ses réfractions. Mike Johnson a-t-il risqué sa tête chez les Républicains en s’opposant à Trump ? Quel est le réel pouvoir de l’ancien Président américain dans la politique de son pays ? Cette aide va-t-elle faire pencher la balance et permettre de mettre fin à la guerre en Europe de l’Est ? Quelles seront les réactions de Vladimir Poutine face à ce soutien à l’Ukraine affiché par les américains ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Tue, 23 Apr 2024 - 1h 23min - 507 - G. Attal face à la « violence débridée » des jeunes - 22 avril 2024
Invités : Audrey Gouatrd, journaliste spécialiste des faits de société Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne spécialisée dans l’enfance et l’adolescence Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef de Marianne, spécialiste des sujets éducation Les deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, interpellés mardi 16 avril pour l’agression mortelle de Philippe Coopman, 22 ans, ont été mis en examen pour assassinat, ce vendredi 19 avril et placés en détention provisoire. La préméditation a été retenue dans cet homicide. « Ces enfants étaient suivis car ils avaient commis auparavant des vols avec violence, ils étaient sous le regard de la justice. Et pourtant rien n’a été fait », explique Audrey Goutard. « Ces enfants étaient aussi suivis des services sociaux car ils sont issus de famille dysfonctionnelle. (…) Il y a eu une dégradation et un passage au délit et pourtant ils étaient encore dehors ». Face à cette « violence débridée », le Premier ministre, Gabriel Attal, appelle à rétablir l’ordre et notamment la discipline à l’école. Ce lundi 22 avril, le locataire de Matignon est attendu à Nice, pour présenter l'expérimentation d'internats éducatifs pour les élèves perturbateurs. Il sera accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupont Moretti, et Sarah El Hairy, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles pour visiter le lycée du Parc Impérial. « Restaurer une forme d‘autorité entre les enseignants et les élèves ne se décrète pas par une loi. C’est le travail du professeur, de l’équipe éducative, de concertations avec le chef d’établissement », souligne Marie-Estelle Pech.
Mon, 22 Apr 2024 - 1h 24min - 506 - Contre la violence des ados, un sursaut d’autorité ? - 19 avril 2024
Invités : - Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion d’IPSOS - Michel Fize, sociologue, spécialiste de la jeunesse et de l’éducation - Axel Ronde, porte parole du syndicat CFTC Police Mardi 16 avril, Philippe, un jeune homme de 22 ans, a été violemment agressé par au moins trois individus à Grande-Synthe, dans le Nord. Transporté à l’hôpital dans le coma, il est décédé quelques heures plus tard. Une enquête pour meurtre en bande organisée a été ouverte. Les deux suspects sont des mineurs de 14 et 15 ans. Actuellement en garde-à-vue, ils auraient piégé la victime dans un guet-apens. Les habitants sont extrêmement choqués. Une marche blanche est organisée ce vendredi 19 avril. « C’est traumatisant. Tous les éléments sont réunis pour frapper le plus possible la population », explique Stéphane Zumsteeg. « Cela laisse des traces dans l’opinion et se traduit politiquement. Cela contribue à renforcer dans la société française, l’idée selon laquelle tout se délite ». Ce meurtre intervient après une triste série de drames similaires, notamment la mort de Shemseddine, un adolescent de 15 ans, à Viry-Châtillon. « Il y a une imprégnation de la société française de la violence », souligne Michel Fize. Comment faire face à l’ultra violence commis par les très jeunes ? Ce sujet est devenu une urgence pour le gouvernement. En déplacement à Viry Châtillon jeudi 18 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué plusieurs propositions pour durcir le ton et entraîner un « sursaut d’autorité ». Parmi les mesures ? Un retrait de points au Bac ou au Brevet en cas de perturbation grave, des commissions éducatives pour les élèves de primaire, le rétablissement de l’autorité parentale avec l’instauration de travaux d’intérêt général et une réforme de la justice des mineurs. Le locataire de Matignon laisse désormais 8 semaines de débat aux acteurs concernés pour affiner ces propositions.
Fri, 19 Apr 2024 - 51min - 505 - Gabriel Attal, J100… Le piège de Matignon ? - 18 avril 2024
Nos invités : - Cyril Graziani, chef du service politique - Jannick Alimi, éditorialiste politique - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa À sa nomination, sa promesse était forte… Gabriel Attal, parachuté Premier ministre succédant ainsi à Élisabeth Borne, a fait son entrée à Matignon il y a quelques mois. C’est le plus jeune titulaire à avoir accédé à ce poste en France. Véritable arme anti Bardella, cela devait être un nouveau souffle pour le quinquennat. Dès son arrivée à Matignon, l’espoir du gouvernement Macron avait frappé fort en s’adressant à « la France qui se lève tôt et qui travaille », cette classe moyenne trop souvent oubliée, selon lui. « Déverrouiller », « Désamicardiser », « Débureaucratiser »… Telle est la feuille de route synthétisée en quelques mots clés de Gabriel Attal pour tenter de dépoussiérer l’exercice du grand oral et pour dessiner un programme. D’abord, valoriser le travail pour qu’il paie mieux à commencer par les bas salaires. Le système sera réformé. Pour les fonctionnaires, le mérite sera intégré à la rémunération. Du côté du RSA, il opte pour la généralisation en 2025 des 15 jours d’activité pour toucher l’allocation. Ce qui n’a pas manqué de susciter les réactions à gauche qui considère la stratégie Attal comme rétrograde et désuète. En effet, le Premier ministre insiste sur l’autorité. Ce qui implique par exemple, la création des travaux d'intérêt éducatif pour les mineurs délinquants de moins de 16 ans. Et pour les parents de ces jeunes perturbateurs, des travaux d’intérêt général auxquels s’ajoute une lutte renforcée contre l’immigration illégale et le trafic de drogue. Alors, qu’en est-il aujourd’hui ? En déplacement à Viry-Châtillon où un jeune adolescent a été tué à quelques mètres de son collège, le Premier ministre est attendu au tournant pour parler sécurité. C’est cette ville d'Essonne, frappée par l’horreur, que Gabriel Attal a choisi pour débuter son 100e jour à Matignon avec deux mots d’ordre : autorité et laïcité. Ce dernier devrait dans la foulée faire un discours formel sur le parvis de l’hôtel de ville, allocution de la plus haute importance dans laquelle il s’apprête à faire plusieurs annonces très concrètes. En effet, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse devrait évoquer l’accompagnement des jeunes d’un point de vue scolaire, mais aussi soulever la responsabilisation des parents. Mais c’est surtout le volet de la sécurité qui intéresse l’opposition, à l’instar de Marion Maréchal. Face à la vague de violence qui sévit chez les jeunes, le Premier ministre devrait proposer des solutions avec notamment des sanctions plus fortes pour les mineurs qui commettent des exactions, ce qu’il avait appelé auparavant le « tu casses tu payes » dans son discours de politique générale. Tout cela pourrait prendre la forme d’une grande concertation, sorte de grenelle sur les violences des mineurs, à l’image de ce qui avait été fait en 2019 sur les violences conjugales. Bilan des 100 jours d’un Premier ministre sous le feu des projecteurs avec nos invités.
Thu, 18 Apr 2024 - 51min - 504 - Israël, Iran, Ukraine... Les États-Unis toujours maitres du monde ? - 17 avril 2024
Nos invités : - Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales - Martin Quencez, directeur du German Marshall Fund of the United State à Paris, spécialiste de la géopolitique et de la politique étrangère - Christophe Gascard, grand reporter à France Info Malgré les exhortations des États-Unis et d'une grande partie de la communauté internationale à ne pas répondre à l'attaque iranienne, on a le sentiment que le pouvoir israélien s'affranchira de tout avis extérieur. Au cabinet de guerre, différents scénarios sont envisagés. Pour Anthony Bellanger, le scénario le plus probable serait une frappe directe en Iran, potentiellement sur des installations nucléaires. Les États-Unis ont mis en garde l'État hébreu contre une telle attaque sur le sol iranien, qui constitue un « fil rouge » rappelle Martin Quencez. Le franchir pourrait mener à une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Si les États-Unis restent l'allié indéfectible d'Israël, les tensions entre Joe Biden et le premier ministre israélien sont nombreuses. Israël n'a aucun intérêt à se savoir isolé dans le monde, explique Anthony Bellanger, avec cette attaque iranienne, plus personne ne parle de Gaza et Netanyahu semble avoir « gagné politiquement » en réunissant autour de lui « une union sacrée » . Dans le cadre de l'attaque menée par l'Iran, les États-Unis ont prouvé l'efficacité de leur service de renseignement. L'interception des missiles et drones rappelle qu'ils sont toujours « la force stratégique principale sur place ». Ils sont de ce fait, systématiquement ramenés à leur rôle de « gendarmes du monde ». Une chose est certaine, ce soutien à Israël suscite l'envie du président Ukrainien qui souhaiterai une aide plus importante de la part des États-Unis.
Wed, 17 Apr 2024 - 51min - 503 - Israël, Iran, l’escalade… jusqu’où ? - 15 avril 2024Mon, 15 Apr 2024 - 52min
- 502 - Violences en série… et maintenant ? - 12 avril 2024
Nos invités : - Michel Wieviorka, sociologue et directeur d’étude à l’EHESS - Nathalie Perez, journaliste police-justice - Maître Caty Richard, avocate pénaliste Ces derniers jours ont été marqués par des actes d’une extrême violence. Dans cette spirale de haine très inquiétante, des adultes se déchaînent sur d’autres gratuitement et des adolescents commettent l’irréparable. Ce vendredi 12 avril, une marche blanche est organisée à la mémoire du jeune lycéen de 15 ans, assassiné il y a quelques jours à seulement une centaine de mètres de son domicile… Et ce drame est loin d’être un cas isolé. En effet, ce genre d’épisode d’une violence inouïe se multiplie. Mercredi 10 avril 2024, c’est à Bordeaux qu’une agression sanglante s’est produite. Au cœur même de la capitale girondine, un homme armé d’un couteau à poignardé une personne et grièvement blessé une autre avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Le maire de la ville, Pierre Hurmic, a tenu à saluer les policiers chargés de l’affaire. Une cellule d’aide médico-psychologique a été mise en place pour les habitants qui le souhaitent. Si la piste terroriste semble écartée, cette scène de chaos a provoqué la sidération des bordelais. Notre société serait-elle devenue plus violente comme certains experts le laissent entendre ? D’autres indicateurs montrent pourtant que les Français sont plus tolérants. Selon les sondages, le racisme serait en baisse. Tous seraient également plus attentifs aux violences faites aux femmes et aux enfants ou au harcèlement scolaire, banalisé et passé sous silence il y a encore quelques années. Pour autant, certains débordements font chuter ces statistiques. Comme cet homme de 23 ans, excédé du temps d’attente aux urgences, qui a passé à tabac un brancardier. Une autre affaire toute aussi stupéfiante a choqué les Français. Le 6 avril 2024, un automobiliste, pied au plancher, a délibérément foncé sur la terrasse couverte d’un restaurant situé dans le Morbihan, avant de prendre la fuite. Onze personnes ont été légèrement blessées. Mais les images continuent de hanter les témoins de l’accident qui ont filmé cette scène surréaliste. Ces derniers décrivent un homme agressif qui a menacé de foncer dans l’établissement avant de passer à l’acte. Alors, comment expliquer un tel déferlement de haine sur le territoire et comment calmer les esprits ? La réponse avec nos invités.
Fri, 12 Apr 2024 - 50min - 501 - Dette, fonctionnaires… Le gouvernement en crise ? - 11 avril 2024
Nos invités : - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa - Mathieu Souquière, essayiste, expert associé à la Fondation Jean Jaurès et ancien conseiller de là ministre du Travail, Myriam El Khomri 10 milliards d’économie à faire en plus des 10 milliards déjà annoncés par le gouvernement… C’est donc un coup de bambou pour l’exécutif qui doit réévaluer la prévision du déficit à 5,1% du PIB au lieu des 4,4% espérés. Cette explosion de la dette publique est la conséquence du fort dérapage enregistré en 2023, paraît-il, où il atteint un niveau record. Résultat? Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, donne un tour de vis et prévoit déjà des économies drastiques sur les dépenses. L’Assemblée nationale voit rouge. Dans l’hémicycle, les débats s’enflamment. Le gouvernement est accusé de malhonnêteté et d’incompétence. Devenu les cancres de l’Union Européenne, cela ne risque pas d'adoucir les relations entre la majorité et l’opposition. Les partis sont plus que jamais divisés. Pendant que le gouvernement se débat dans la tourmente et révise ses budgets, le Rassemblement National caracole en tête dans la campagne aux Européennes. Le RN a déjà dressé une liste d’économies pour redresser les finances publiques. Et c’est toujours la même rengaine… Jean-Philippe Tanguy, député RN que la Somme plaide la politique anti-immigration à hauteur de 16 millions d’euros en moins et pointe du doigt la bureaucratie française et le « mille-feuilles territorial ». La gauche quant à elle, s’oppose à de nouvelles économies et incite le gouvernement à taxer davantage les grandes entreprises à l’instar d’Éric Coquerel, député LFI-NUPES de Seine-Saint-Denis qui dénonce les profits exorbitants du CAC 40 : « Allons taxer ces dividendes, allons réduire les niches fiscales » martèle-t-il. Plus d’impôts ? Le débat existe aussi au sein du camp présidentiel. Le MODEM veut cibler les super profits. Autant de pistes qui seront largement évoquées le 29 avril prochain lors d’un débat budgétaire à l’Assemblée. Alors, à quoi s’attendre dans les prochains mois ? La réponse avec nos invités.
Thu, 11 Apr 2024 - 50min - 500 - Transports, interdire la grève pendant les vacances ? - 10 avril 2024
Transports, interdire la grève pendant les vacances ? Nos invités : · Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions · Bernard Vivier, directeur supérieur de travail, spécialiste du dialogue social · Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’Ipsos Pas de grèves pendant les vacances des Français lorsqu’ils prennent le train et les transports. C’est la proposition de loi qui a été votée hier soir au Sénat. Pourquoi cette proposition ? Qui est pour, qui est contre ? En plateau, nos experts débattent. Pour Nathalie Saint-Cricq, si certains élus de droite, mais aussi du centre, osent une telle proposition, c’est parce qu’elle peut être considérée comme « de bon sens » par une partie de l’opinion. Quoique historiquement solidaires, les Français témoignent en effet de leur agacement quant à ce qui a été nommé « le chantage à la grève » par certains politiques. Mais n’y a-t-il pas un peu de démagogie dans cette proposition ? Et est-elle constitutionnelle ? A-t-elle des chances de passer ? Est-ce une fomentation du Gouvernement, qui a envie d’éviter des grèves avant et pendant les Jeux Olympiques, qui auront lieu cet été à Paris ? Décryptage en plateau.
Wed, 10 Apr 2024 - 51min - 499 - Soldats, espions… la Russie sur tous les fronts - 9 avril 2024
Nos invités : · Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’État-major de l’armée de l’air française, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN · Nicolas Quénel, journaliste indépendant, spécialiste des guerres informationnelles · Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou « Si vous ne nous fournissez pas des armes rapidement, nous allons perdre la guerre. » Voici les propos du président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky face à l’offensive russe. Les Russes qui mènent une guerre de déstabilisation contre l’Europe et la France à coup d’opérations clandestines, avancent progressivement, grignotant peu à peu le territoire Ukrainien, dont Kharkiv, deuxième ville du pays. Mais s’ils croyaient qu’il serait simple d’assiéger cette ville russophone, il n’en est rien, et ces derniers se retrouvent confrontés à une farouche résistance de la part des habitants depuis près d’un an. Selon les estimations de spécialistes américains issues des Instituts d’étude de la guerre, depuis l’automne, les Russes auraient réussi à progresser de 500 kilomètres carrés. Un chiffre à relativiser tant il est modeste par rapport aux plus de 100 000 kilomètres carrés de terrain total Ukrainien. Si la disparité des forces en présence est de plus en plus évidente, l’Ukraine montre une soif de combattre très puissante. Les Russes ont-ils vraiment les moyens d’avancer de manière significative ? L’Ukraine pourra-t-elle résister longtemps, et ce, malgré les atermoiements américains pour les aider ? En plateau, nos experts tentent de répondre à ces questions.
Tue, 09 Apr 2024 - 51min - 498 - Violences… Plus jeunes et plus durs ? - 08 avril 2024
Nos invités : - Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance - Stéphane Clerget, pédopsychiatre - Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris Les adolescents sont-ils devenus la proie de jeunes prédateurs qui sévissent sans aucune impunité dans la rue ? De plus en plus de jeunes sont agressés à la sortie de l’école. C’est le cas de cet adolescent de 15 ans, passé à tabac pour ce qui semble être une simple histoire de réputation, avant d’être laissé pour mort à quelques mètres du collègue situé à Viry-Châtillon dans l'Essonne. C’est en tout cas la piste des enquêteurs qui ont interpellé cinq personnes dont quatre mineurs. Tombé dans un guet-apens et roué de coups sur le chemin de son domicile, le jeune homme aurait été gravement touché à la tête selon les policiers. Dans le quartier, les hommages se succèdent et les témoignages évoquent une victime sans histoire. Un épisode d’une rare violence qui est loin d’être un cas isolé. En effet, ce type d’agression se multiplie sur le territoire à l’instar de Samara, lynchée à la sortie de son collège à Montpellier ou encore Shannon, une collégienne de 13 ans violée puis tuée. Pour endiguer ce phénomène, faut-il encore connaître ces adolescents délinquants et savoir les identifier. Les autorités lancent l’alerte sur l’augmentation significative de la violence chez les jeunes. Et les réseaux sociaux contribuent à cette vague de haine qui poursuit les victimes bien au-delà des murs des établissements scolaires. Harcèlement, agressions, menaces… Les jeunes sont-ils devenus incontrôlables ? Comment maîtriser cette montée en puissance d’actes de violence, et parfois même de barbarie ? La réponse avec nos invités. Nos invités :
Mon, 08 Apr 2024 - 50min - 497 - Vacances de Pâques, du soleil et des bons plans ? - 05 avril 2024
nvités : Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au Cevipof / CNRS Linda Lainé, rédactrice en chef de « L’écho touristique » Corinne Jolly, présidente de « Particulier à Particulier » (PAP) Valérie Boned, présidente des « Entreprises du voyage » Les vacances scolaires débutent ce vendredi soir, une semaine après le long week-end de Pâques. Une pause très attendue après des semaines de pluie. Et les réservations sont en hausse par rapport à l’année dernière. « 80% des Français partent en vacances où souhaitent partir en vacances. On est prêts à faire des sacrifices pour ce moment très important dans l’année. Le printemps, c’est important. Pas forcément pour partir une semaine mais quelques jours », explique Linda Lainé. Et la météo a un impact sur le style de destination. Après des mois de pluie, la Côté d’Azur et la Corse enregistrent un bon de réservations, tandis que la Normandie et la Bretagne affichent un recul. « Quand on a déjà eu plusieurs mois de pluie, l’aléa, on n’en veut pas », explique Corinne Jolly. Néanmoins, pour espérer avoir accès aux meilleurs tarifs, il faut s’y prendre très à l’avance. « En période de vacances scolaires, tout le monde part en même temps », explique Valérie Boned. « Les destinations qui recueillent la faveur des Français sont les cours et moyens courriers. Pas trop loin et pas trop chers, comme le pourtour méditerranéen, l’Espagne, la Grèce, la Tunisie et le Maroc. Il y a du soleil, pas trop d’avions et entrent dans un budget accessible. Les Français plébiscitent ce moment, qui est rentré dans un besoin vital ».
Fri, 05 Apr 2024 - 50min - 496 - Gabriel Attal, de la Com’… et des résultats ? - 04 avril 2024Thu, 04 Apr 2024 - 52min
- 495 - Inondations, pluies… et hausse des tarifs d’assurance - 03 avril 2024
Invités : - Emma Haziza, hydrologue, docteur de l’Ecole des Mines de Paris - Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions d’environnement - Olivier Moustacakis, directeur général et cofondateur d’Assurland.com Une partie de la France a les pieds dans l’eau. Depuis plusieurs jours, certains départements comme la Bourgogne, l’Indre et Loire ou encore l’Yonne et la Saône-et-Loire ont été placés en vigilance rouge aux crues par Météo-France, faisant suite à une brusque montée des eaux. « Des quantités d’eau hors-norme sont tombées sur la France et s’accumulent depuis des mois qui ont été assez pluvieux. On a basculé d’un état de sécheresse en décembre à un état de saturation des territoires. Les sols ne peuvent plus absorber car il y a beaucoup trop d’eau. Et cela entraîne des risques d’inondations », explique Emma Haziza. Ce phénomène est notamment provoqué par le réchauffement climatique. « Ce n’est pas parce qu’il fait chaud qu’il fait sec. Au contraire, quand il fait chaud, la capacité de l’air à accueillir de la vapeur d’eau augmente de 7% par degré supplémentaire », explique Frédéric Denhez. « Par ailleurs, plus un air est chaud plus il devient turbulent. Ainsi le régime des pluies est complètement perturbé », ajoute-t-il. Électricité coupée, logements immergés, détresse psychologique… Les dégâts sont considérables. Et les sinistrés font appel à leur compagnie d’assurance. « Il va falloir déterminer quel est le montant des dégâts. Pour cela, il faut que l’eau se soit entièrement retirée. Cela peut prendre plusieurs mois », précise Olivier Moustacakis, qui souligne l’importance de la prévention. Conséquence ? Les frais des assurances en lien avec les sinistres climatiques augmentent. Cette année les tarifs ont augmenté de 6% en moyenne par rapport à 2023. Et ils pourraient doubler d’ici 10 ans.
Wed, 03 Apr 2024 - 50min - 494 - Sénégal, la France chassée d’Afrique ? - 02 avril 2024Tue, 02 Apr 2024 - 52min
- 493 - Émile, le mystère continue… - 1er avril 2024
Nos invités : - Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale - Julie Rigoulet, rédactrice en chef du magazine « Le nouveau détective » - Jacques Dallest, procureur général honoraire et ancien magistrat Après la découverte d’ossements appartenant au petit Émile, le temps est à la stupéfaction et à l’effroi. Presque un an après la disparition du petit garçon âgé de deux ans et demi dans le hameau Vernet, une partie du mystère a été levée, aussi sordide soit-elle. Une nouvelle enquête commence pour enfin faire la lumière sur le sort réservé à ce garçonnet, sorte de Grégory bis. Souvenez-vous, le petit garçon s’était volatilisé le 8 juillet 2023 dans le village du Haut-Vernet alors qu’il passait ses vacances chez ses grands-parents. À 16h30 tapante, le petit Émile échappe à la vigilance de son grand-père qui donne aussitôt l’alerte. Quelques heures plus tard, un appel à témoin est largement diffusé pour tenter de remonter la trace du bambin. S’en est suivie une enquête qui a tenu la France en haleine pendant neuf longs mois. Les grands moyens sont déployés : équipes cynophiles, hélicoptères, gendarmes, pompiers et habitants du Haut-Vernet organisent des battues. En tout, 800 personnes sont mobilisés. Les experts passent au peigne fin la zone et multiplient les perquisitions qui ne vont rien donner. Aucune trace de l’enfant qui n’a plus donné aucun signe de vie. Cinq mois plus tard, le 7 décembre 2023, les gendarmes lancent une nouvelle opération de recherches aériennes dans un paysage dénudé où la végétation a disparu, avec l’espoir de trouver un indice. En vain. Il y a quatre jours, la mise en situation, sorte de reconstitution avec la famille et les témoins, est organisée, mais toujours aucune réponse jusqu’à ce que le hasard s’en mêle. C’est une randonneuse qui a fait cette macabre découverte ce samedi 30 mars 2024. Cette dernière est tombée nez-à-nez sur un crâne d’enfant, dans une zone pourtant quadrillée, à seulement un kilomètre en contrebas du hameau du Haut-Vernet, là même où Émile avait été porté disparu en juillet dernier. Aussitôt expertisé, les analyses sont sans appel et l’ADN est formel : il s’agit bien du petit Émile, introuvable depuis neuf mois. Impossible pour l’instant de lever le voile sur les circonstances du drame. L’émotion est palpable dans ce petit village où tous s’interrogent sur ce dénouement tragique. Les parents d’Émile qui habitent les Bouches-du-Rhône parlent d’une douleur déchirante et tant redoutée. Dans les prochaines heures, juges et enquêteurs vont relancer les fouilles de terrain afin de déterminer les causes précises de la mort de l’enfant. Aujourd’hui encore, le mystère reste intact et une question demeure : que s’est-il passé ? Mauvaise chute dans les massifs montagneux ou accident provoqué par un tiers ? Un agriculteur un temps suspecté a été mis hors de cause. Retour sur une enquête quasi inextricable avec nos invités.
Mon, 01 Apr 2024 - 51min - 492 - Chocolat, sucre… Des plaisirs… coupables ?
Invités : Grégory Caret, directeur de l’Observatoire de la consommation à l’UFC Que Choisir ? Adélaïde d’Aboville, diététicienne, nutritionniste Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la santé, chroniqueuse santé Les Français mangent en moyenne 7 kg de chocolat par personne et par an. C’est un peu moins que les Allemands (11,1 kg) et les Suisses (9,7 kg), selon les chiffres du Syndicat du chocolat. Faut-il culpabiliser ? « Le chocolat a des vertus. Plus il y a de transformations, moins le chocolat est intéressant en termes de nutrition », commente Adélaïde d’Aboville. D’après les chiffres UFC Que Choisir, l’achat des chocolats disponibles en grande distribution a augmenté de 5% en un an. « Toutes les denrées alimentaires ont augmenté cette année, le chocolat n’est pas épargné. Cela n’est pas terminé car le cours du cacao est en train de flamber », précise Grégory Caret. La raison ? Le dérèglement climatique qui impacte les récoltes, principalement concentrées entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. De fait, les tablettes disponibles en grande surface sont principalement composées de sucre, même le chocolat noir. « La tendance est de mieux s’informer sur les ingrédients, notamment à l’aide d’application ou du nutri-score », explique Géraldine Zamansky. D’autant que certaines marques décident de ne pas afficher leur nutri-score. « Il n’y a aucune obligation. Avec les changements qui sont en cours, des industriels ont décidé de le retirer », ajoute Géraldine Zamansky.
Sat, 30 Mar 2024 - 50min - 491 - Laïcité et chômage… Attal sans concession - 28 mars 2024
Nos invités : · Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique · Frédéric Micheau, directeur général adjoint d’OpinionWay · Richard Werly, journaliste suisse, correspondant en France-Europe pour le site Blick.fr Gabriel Attal l’a annoncé hier sur TF1 : l’État va porter plainte contre la jeune fille voilée du lycée Maurice Ravel pour « dénonciation calomnieuse ». Le premier ministre a dans le même temps annoncé vouloir durcir les règles du chômage. Il se montre définitivement sans concession. Concernant la lycéenne, Alix Bouilhaguet considère que Gabriel Attal prouve ainsi qu’il ne recule pas d’un pouce sur la question de la laïcité, qui était son « fait d’armes » depuis le début. « Il en va de sa crédibilité », juge la journaliste. Comment les Français perçoivent-ils cette question de la laïcité ? Les experts ont constaté qu'ils la considèrent comme une « valeur centrale » mais relèvent l'existence d'un « véritable clivage générationnel », avec des générations plus anciennes attachées à la tradition, et des générations plus jeunes, qui se reconnaissent moins dans ce concept de laïcité, explique Frédéric Micheau. L’autre sujet abordé par Gabriel Attal dans sa prise de parole est le durcissement des règles du chômage. Selon Alix Bouilhaguet, cette attaque des chômeurs est un pari risqué. Un pari qui n'est cependant pas pris sans intentions. « Le procès en inactivité est populaire, tout simplement car la majorité des Français travaille ». Comme l’explique Frédéric Micheau, cette théorie a d’ailleurs un nom, celui du « chômage volontaire ». Qu’elle soit brandie à deux mois du scrutin pour les Européennes n’est bien sûr pas non plus sans signification.
Thu, 28 Mar 2024 - 50min - 490 - Déficit à 5,5% … qui doit payer ? - 26 mars 2024Tue, 26 Mar 2024 - 51min
- 489 - Attentat de Moscou, Poutine cible l’Ukraine - 25 mars 2024
Nos invités : - Elena Volochine, grand reporter et ancienne correspondante en Russie - Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques - Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge de l’Europe de l’Est Les inquiétudes montent en Ukraine alors que Vladimir Poutine fait tout pour répandre l’idée que les Ukrainiens sont derrière le terrible attentat de Moscou, perpétré le 22 mars 2024 dans une salle de concert près de la capitale. Bilan de cette attaque sanglante ? 137 morts dont trois enfants et des centaines de blessés. Daesh a beau revendiquer l’assaut, le chef du Kremlin n’en démord pas, de quoi raviver de plus belle les tensions sur le front de guerre. Dans une allocution télévisée ce samedi 23 mars 2024, près de 20h après le drame, le président russe a pointé du doigt la responsabilité de l’Ukraine. « Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l’Ukraine, où selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière » a-t-il affirmé en direct. Aucune allusion donc, à l’État islamique, qui a pourtant par deux fois revendiqué l’attaque. Il y a 15 jours, l’ambassade américaine en Russie avait d'ailleurs alerté d’un risque d’attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d’éviter les grands événements comme les concerts. Une mise en garde, balayée d’un revers de main par Vladimir Poutine, trois jours avant la tuerie. « Les déclarations des Occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages » avait-il déclaré. Toutes ces années, le chef du Kremlin n’a cessé de vanter des services secrets russes infaillibles. Au lendemain de l’attaque, leur efficacité semble remise en cause, même par la rue. Pour éviter d’être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l’attentat. L’opposition redoute déjà un tour de vis et que le chef d’État en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir… Alors, faut-il s’attendre à une nouvelle escalade dans la guerre ? La réponse avec nos invités.
Mon, 25 Mar 2024 - 51min - 488 - Gaza, maxi pression américaine et cessez-le-feu ? - 22 mars 2024
Nos invités : - Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales - Général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française - Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du Think tank Synopia Les Américains peuvent-ils obtenir la fin du combat à Gaza ? Les États-Unis ont déposé un projet de résolution à l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages. Ce vendredi 22 mars 2024, Antony Blinken, vient d’atterrir à Tel-Aviv avec le fol espoir d’obtenir un accord. « Il existe un consensus clair autour d’un certain nombre de priorités partagées. En premier lieu, la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable avec la libération des otages » exige le secrétaire d’État des États-Unis. En attendant, la situation à Gaza est désespérée. La faim s’est installée avec un Gazaoui sur deux confronté à des conditions alimentaires catastrophiques, proche de la famine. Ce sont les constatations des Nations Unies dont l’un de ses responsables s’est vu refuser l’entrée. À Jérusalem, devant une poignée de journalistes, Philippe Lazzarini s’en prend au gouvernement israélien. À Gaza, tous dépendent de l’aide alimentaire, nettement insuffisante. Ce qui a de quoi susciter l’indignation de nombreuses démocraties occidentales à commencer par la France où le chef de l’État a été interpellé mardi dernier par une habitante de Marseille, en larmes en évoquant la situation des Palestiniens aujourd’hui. Alors, faut-il y voir un tournant dans l’attitude des Américains vis-à-vis d’Israël pour sortir du conflit ? La réponse avec nos invités.
Fri, 22 Mar 2024 - 10min - 487 - Face aux déficits… austérité et hausse d’impôts ? - 21 mars 2024Thu, 21 Mar 2024 - 52min
- 486 - Drogue à Marseille… comment chasser les dealers ?
Nos invités : - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société - Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de société - Jérôme Pierrat, journaliste, documentariste et écrivain, spécialiste du crime organisé Emmanuel Macron était hier mardi 19 mars en visite à Marseille, dans le quartier de la Castellane, pour promouvoir avec les forces de l’ordre locales l’opération « place nette XXL » déployée dans la cité phocéenne pour tenter de venir à bout du trafic de drogues. Quelques semaines après le nettoyage de la cité de la Paternelle, haut lieu du narcotrafic provençal, le Président se félicite dans un tweet d’un « coup d’arrêt aux trafics de drogues ». Face à ce « coup de comm’ », Jérôme Pierrat insiste sur la quasi-impossibilité de ce coup d’arrêt, et sur le déplacement des zones de vente. Audrey Goutard rappelle que ce sont 49 règlements de compte qui ont été mortels, rien qu’à Marseille, au cours de l’année précédente, et qu’il est important d’essayer d’endiguer le problème. Pour Driss Aït Youssef, ce plan d’action XXL était planifié depuis au moins 6 mois parce que « tous les indicateurs étaient au rouge », mais prévient que la lutte contre le narcotrafic est longue, compliquée et coûteuse. Quelles sont les solutions pour nettoyer les quartiers et assurer la sécurité de leurs habitants ? Quelle est la réelle ampleur du trafic marseillais qui se déploie dans toute la France ? Faut-il condamner plus lourdement la main-d'œuvre comme les consommateurs ? La légalisation est-elle une solution ? Nos invités en discutent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Wed, 20 Mar 2024 - 10min - 485 - JO, faut-il boycotter les athlètes russes ?
Nos invités : - Corinne Boulloud, journaliste sportive - Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme - Matthieu Boisseau, reporter au sein de la cellule Jeux Olympiques Le comité olympique se réunit aujourd’hui mardi 19 mars à Lausanne, en Suisse, pour débattre du cas des athlètes russes aux Jeux de Paris 2024. Alors que la Russie ne prévoit d’envoyer qu’une quarantaine de sportifs, les organisateurs de l’événement doivent décider si leur présence est acceptée, ou s’ils devront concourir sous bannière neutre. Le sport doit-il se mêler de politique ? Armand de Rendinger rappelle que ce n’est pas la France qui décide, mais bien le CIO, organisateur des Jeux, et qu’il n’en est pas à son coup d’essai avec les Russes. Lors des derniers JO à Tokyo, en 2021, ces derniers avaient été bannis pour dopage institutionnalisé, un problème qui survient fréquemment chez les athlètes russes depuis les jeux d’hiver à Sotchi, en 2014. Matthieu Boisseau explique qu’il faut prendre en compte le passif entre le CIO et la Russie pour mieux comprendre la décision qui sera prise par le Comité. Dans l’absence de consensus de la communauté internationale sur la participation des Russes aux Jeux Olympiques, Corinne Boulloud revient sur le cas du tennis ou encore de l’escrime, où ukrainiennes et russes s’étaient déjà affrontées et avaient fait entrer la politique sur le terrain. Risque-t-on un boycott de l’Afrique, de la Chine, ou encore de l’Amérique du Sud, si les Russes sont bannis des JO de 2024 ? Le CIO est-il trop occidentalisé ? Les fédérations sportives vont-elles toutes s’aligner sur le choix du CIO ? La France a-t-elle son mot à dire ? Peut-on espérer un cessez-le-feu lors de l'événement sportif ? Nos experts en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Tue, 19 Mar 2024 - 51min - 484 - Poutine, plus fort, plus dur… plus menaçant ? - 18 mars 2024
Après 24 ans de pouvoir, Vladimir Poutine a été réélu, dimanche 17 mars, à la tête de la Fédération de Russie avec plus de 87 % des voix, rapportent les télévisions d’État russes. À 71 ans, le locataire du Kremlin entame ainsi son cinquième mandat après avoir orchestré son propre règne en se taillant une Constitution sur mesure pour pouvoir être réélu en 2012. Il aura la possibilité de rester au pouvoir jusqu’à ses 84 ans, en 2036. « Ces résultats ne doivent pas être pris à la lettre, ils résultent des 24 ans de pouvoir. Toute la machine administrative a fonctionné », commente Tatiana Kastouéva-Jean. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, quel regard les Russes portent-ils sur cette élection ? « Avant l’invasion russe, il y avait une grande majorité de gens souhaitant voir un autre président que Vladimir Poutine, mais la guerre a joué en sa faveur. Comme dans chaque guerre, il y a un ralliement derrière le drapeau », décrypte Tatiana Kastouéva-Jean. Lors de sa première élection en 2000, Vladimir Poutine avait été élu avec 53 % des voix. « À l’époque, il y avait une sorte d’équilibre de la terreur entre deux entités : le pouvoir autour de Vladimir Poutine et le Parti communiste qui peu à peu a disparu », explique Alban Mikoczy. Dans son discours qui a suivi sa victoire, Vladimir a indiqué qu’il ne laisserait personne « intimider ni écraser la Russie ». Alors qu’il avait évoqué la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, Emmanuel Macron a réitéré vendredi son soutien à l’Ukraine lors d’un sommet à Berlin, tout en assurant que la France ne « prendrait jamais l’initiative d'une escalade ».
Mon, 18 Mar 2024 - 51min - 483 - Macron vs Poutine, les Français angoissés - 15 mars 2024
Nos invités : - Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue Russe de RFI - Général Vincent Desportes, ancien directeur général de l’école de guerre - Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou Les Français sont inquiets à 80% et très largement opposés à l’envoi de troupes en Ukraine, selon un sondage de l’institut BVA Xsigh pour RTL. Emmanuel Macron a tenté jeudi 14 mars de clarifier ses propos dans les 20h de France 2 et de TF1. Pour cela, il a cité Winston Churchill : « Il faut avoir le nerf de la paix ». Le président de la République est décidé par tous les moyens à empêcher une victoire de la Russie et a détaillé qu’il fallait « être crédibles » et « nous adapter aux choix que la Russie ferait. » Mais il a avant tout cherché à rassurer les Français. En plateau, nos invités débattent de la légitimité des propos tenus hier par le président de la République. Si le général Vincent Desportes est convaincu que la force de dissuasion est primordiale dans la guerre, Elsa Vidal confirme qu’Emmanuel Macron a, dans son discours, changé le « positionnement historique de la France vis-à-vis de la Russie. » Le cap pris aujourd’hui contraint Moscou à « prendre la responsabilité du prochain chapitre si elle venait à nous agresser ou monter en gravité ». Alban Mikoczy livre quant à lui des impressions mitigées sur la prise de parole du président de la République, qui était selon lui « un peu sur le recul ». Il explique ce qui, selon lui, justifie ce retour en arrière.
Fri, 15 Mar 2024 - 51min - 482 - Fast Fashion, surconsommation… Comment arrêter ? - 14 mars 2024
Nos invités : - Émilie Torgemen, cheffe adjointe du service Futurs au Parisien-Aujourd’hui en France, spécialiste des questions d’environnement - Pierre Condamine, chargé de campagne surproduction pour « Les amis de la Terre » - Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université Paris Cité, cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation (obSoCo) Nous achetons quasiment un vêtement par semaine. C’est beaucoup trop ! La fast fashion est dans le collimateur des députés. Jeudi 14 mars, ces derniers examinent un projet de loi visant à instaurer un malus sur les vêtements. Le profil type des acheteurs qui cèdent à cette mode rapidement renouvelée et peu chère ? Il n’y en a pas ! Selon un sondage réalisé par Harris pour le ministère de la transition écologique, 95% des français s’adonnent à ce mode de consommation. Comme le décrivent nos invités en plateau, la révolution de la Fast Fashion va poser un vrai problème aux députés. Car, comment définir les critères de sanction ? Où mettre la barre ? Quel est l’effet de seuil ? Quels sont les critères à prendre en compte ? Dans le viseur, notamment, les sites chinois Shein, Temu ou Alibaba, où l’on trouve de tout à des prix incroyablement faibles, ce qui pousse à la surconsommation. Mais Zara, H&M, ou même Décathlon, sont-ils également concernés ? Difficile, en tout cas, de faire sanctionner ceux qui font consommer. À une exception près : si ces enseignes ne respectent pas la loi.
Thu, 14 Mar 2024 - 51min - 481 - Ukraine, Macron divise les Français et les Européens - 13 mars 2024
Nos invités : - Bertrand Gallicher, grand reporter, ancien correspondant en Allemagne, spécialiste des questions internationales - Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales - Général Jean-Louis Palomeros, ancien chef d’état major de l’armée de l’air française, ancien commandant suprême de la transformation de OTAN 99 députés ont voté contre le soutien à l’Ukraine hier. 101 se sont abstenus. Ils dénoncent l’escalade militaire d’Emmanuel Macron. Idem en Allemagne, où le chancelier Olaf Scholz s’oppose à toute idée d’envoi de troupes au sol. Une question qui se pose est aussi la suivante : pour que le chef de l’État tienne ces propos, est-ce à dire que La France est devenu une cible pour la Russie ? Nos invités en débattent en plateau. Si l’on parle beaucoup de guerre hybride, le général Jean-Louis Palomeros parle de rôle « pas proprement défini » et d’une démocratie, qui, en général, « a du mal à se défendre contre ce type de guerre. » En cause ? La désinformation notamment. Deuxième problème ? La difficulté de la France de passer à l'offensive. "La meilleure défense, c'est l'attaque", souligne-t-il pourtant.
Wed, 13 Mar 2024 - 1h 10min - 480 - Ukraine, comment Macron a piégé les députés ?
Nos invités : - Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24 - Jeff Wittenberg, journaliste au service politique de France TV - Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion d’IPSOS Les députés sont invités à se prononcer sur le projet d’accord bilatéral entre la France et l’Ukraine lors d’un vote organisé cet après-midi, mardi 12 mars 2024, à l’Assemblée nationale. Alors que les mots du président de la République à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol avaient brossé une conséquente partie de l’opposition dans le sens contraire du poil, ce dernier, malgré les tensions, a réaffirmé ses propos plusieurs fois, excluant l’idée qu’ils soient une gaffe. En réunion avec les différents chefs de partis la semaine dernière, Emmanuel Macron a encore insisté sur sa volonté d’envisager toutes les options possibles pour aider l’Ukraine à battre la Russie. Ce matin, Jordan Bardella, du Rassemblement national, affirmait sur France 2 le non-alignement de son parti sur cet accord, estimant le positionnement du Président « dangereux » et « irresponsable ». Jeff Wittenberg explique que le Parlement ne va pas être amené à discuter sur l’envoi de troupes au sol, seulement à choisir de soutenir ou non financièrement l’Ukraine sur les dix années à venir. Roselyne Febvre rappelle qu’il s’agit d’un vote non contraignant qui pourra être passé par le gouvernement avec ou sans l’accord de l’Assemblée, seulement mis en place pour « inciter les opposants à se dévoiler ». Pour Stéphane Zumsteeg, il s’agit d’une opposition simpliste de gentils contre méchants mise en place par le président de la République en prévision des élections européennes. Quelle position devrait adopter la France dans la guerre en Ukraine ? Les français sont-ils encore préoccupés par le conflit ? Jusqu’à quel point doit-on soutenir financièrement les troupes de Zelensky ? Quels sont les risques d’escalade ? Les partis d’extrême gauche et extrême droite sont-ils plus pro-Poutine qu’ils ne le laissent entendre ? Quelles seront les conséquences des propos de Macron dans les élections européennes ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Tue, 12 Mar 2024 - 10min - 479 - Pour une fin de vie en douceur ? - 11 mars 2024
Nos invités : - Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du journal La Croix Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP Une aide à mourir… Emmanuel Macron a donné les grandes lignes de son projet de loi sur la fin de vie dans une interview accordée à La Croix et à Libération. Et pour accompagner ces patients condamnés, ce dernier propose de mettre en place une aide à mourir. Un véritable bouleversement dont 83% des Français s’y disent favorables. Ce ne sera ni l’euthanasie, ni le suicide assisté, affirme le chef de l’État. « Le terme que nous avons retenu est celui d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain » explique-t-il pour définir ce sujet complexe. Concrètement, Emmanuel Macron suggère des conditions très strictes pour bénéficier de cette nouvelle mesure. Peuvent être éligibles aux yeux de la loi les majeurs disposant d’un discernement plein et entier (ce qui exclut de facto les personnes atteintes de la maladie l’alzheimer) atteint d’un mal incurable avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et avec des douleurs réfractaires aux traitements c’est à dire qu’on ne peut soulager avec des traitements. Nombreux sont les patients souffrant d’une maladie dégénérative et incurable qui attendent cette loi pour partir dignement. La demande d’aide à mourir telle que le conçoit Emmanuel Macron devra être acceptée et décidée par un collège de médecins. Elle pourra dans ce cas précis être pratiquée à domicile ou à l’hôpital par un geste personnel ou accompli par un tiers, un soignant ou un proche. La perspective est saluée par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, avec toutefois des réserves. Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD, demande au parlement de préciser les choses, dubitatif quant à la décision collégiale qui peut alourdir et complexifier le processus. De nombreux médecins, précisément, font part de leurs inquiétudes et lancent même une mise en garde : « Entrouvrir la porte sur l’aide à mourir, c’est une rupture. Nous ne savons pas où nous allons aller » affirme le docteur Jean-Marie Gomas, spécialiste de la douleur et des soins palliatifs. Un immense chantier donc, pour , « regarder la mort différemment » dixit le président de la République. Le débat est ouvert avec nos invités.
Mon, 11 Mar 2024 - 51min - 478 - Harcèlement, salaire… Le combat des femmes continue - 08 mars 2024
Nos invités : - Rebecca Amsellem, économiste, fondatrice de la newsletter « Les Glorieuses » - Michelle Dayan, avocate pénaliste, spécialiste du droit de la famille et des violences faites aux femmes, président de l’association « Lawyers for women » - Dominique Carlac’h, membre du conseil exécutif du MEDEF Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. L’occasion de soulever quelques chiffres effarants. En effet, la bonne fée de l’égalité n’a pas encore achevé son œuvre au vu des inégalités salariales qui persistent. À poste égal, les femmes sont payées 23% de moins que les hommes. Sans compter les cas de harcèlement à connotation sexuelle dont 80% de la gent féminine déclare avoir été victime. Joutes verbales, remarques déplacées, agressions sexuelles dans les transports en commun… 9 femmes sur 10 font l’objet de ces comportements intolérables. Pour tenter d’y échapper, certaines femmes n’hésitent à partager leurs techniques sur les réseaux sociaux comme la « subway shirt » qu’on peut traduire par la chemise de métro. Cette astuce qui consiste à dissimuler une tenue légère est déjà largement adoptée malgré elle. Mais pour la plupart des femmes interrogées sur le sujet, pas question de se résigner à se cacher et à sacrifier leur féminité. Le problème ne vient pas du vêtement mais bel et bien du harceleur. Et si les femmes sont libres de disposer de leur corps, le droit au recours à l’IVG qui rentre dans la Constitution est là pour nous le rappeler. Une date historique qui signe une belle victoire pour les femmes non seulement en France mais également à travers le monde, en guise d’exemple. Néanmoins, la France a encore une belle marge de progression concernant l’égalité des sexes. En entreprise, la carrière des femmes est encore largement pénalisée par la maternité. Une minorité d’hommes accepte de renoncer à leur activité pour exercer le droit au congé paternité, qui ne fait clairement pas l’unanimité auprès des messieurs. Et même si le congé paternité gagne peu à peu du terrain, des disparités entre travailleurs subsistent. 46% des indépendants y ont recours, bien moins que la moyenne nationale estimée à 71% ou que les fonctionnaires en CDI (91%). Alors, comment faire cesser ce scandale ? La réponse avec nos invitées.
Fri, 08 Mar 2024 - 52min - 477 - Macron, Poutine et la guerre nucléaire - 7 mars 2024
Nos invités : - Claude Guibal, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France - Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France - Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou Les trois quarts des Français sont opposés à l’envoi de troupes au sol en Ukraine, comme l’a évoqué la semaine dernière Emmanuel Macron. Mardi 5 mars, le président de la République était en République Tchèque. Il a totalement assumé d’avoir « haussé le ton » face à Vladimir Poutine et invité l’Europe à ne pas être « lâche ». Jeudi 7 mars, le chef de l’État reçoit les chefs de parti politique pour clarifier sa position. Ces déclarations du Président, jugent nos experts, sont à la fois à usage « interne » et usage Européen. Mais comme le juge Claude Guibal, elles ne sont pas aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. Elles ne font au contraire qu’agrandir le fossé des divisions au sein de l’Union Européenne et satisfaire davantage le Kremlin. Jean-Maurice Ripert rappelle néanmoins que le président de la République est aussi, par essence, le Chef des armées. « Il est donc parfaitement dans son rôle». « La situation est extrêmement grave », considère l’ambassadeur de France. Ainsi, le problème n’est pas l’usage de tel ou tel qualificatif mais la situation actuelle. Selon lui, quand Emmanuel Macron demande « Où les Russes vont-ils s’arrêter ? », il a raison. Pour une seule bonne raison : la guerre est en ordre. Une guerre « non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre la démocratie », qu’on le veuille ou non.
Thu, 07 Mar 2024 - 51min - 476 - Trump, qui pour l’arrêter ?
Nos invités : - Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des États-Unis - Ludivine Gilli, directrice de l’observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès - Christophe Gascard, grand reporter et spécialiste des questions internationales Le 5 mars 2024 a été quasi instantanément surnommé « Super Tuesday » par un Donald Trump triomphant, malgré des décomptes pas encore finalisés. Lors de ces primaires organisées dans plusieurs États en vue de l’élection présidentielle américaine à venir en novembre prochain, l’ancien Président a remporté 14 des 15 États participants. Un quasi grand-chelem qui lui est arraché de justesse par Nikki Haley, l’autre tête de liste des Républicains, tandis que l’actuel Président Joe Biden, qui se représente à la gouvernance du pays, ne fait face à aucune opposition sérieuse et remporte l’intégralité des États. Pour Marie-Cécile Naves, face à cette victoire par K.O de Donald Trump dans le camp des Républicains, même si « tout lui sourit » pour l’instant, « le plus dur reste à venir ». Elle rappelle qu’il n’est pas le seul candidat populaire dans son parti, et que 4 procès concernant son immunité à la présidentielle restent encore à venir avant novembre. Si Trump et Biden apparaissent comme les deux mastodontes de ces primaires, Christophe Gascard rappelle que tout peut encore changer, et que les affaires judiciaires du premier et l’âge du deuxième justifient la présence de Nikki Haley et de Kamala Harris dans les scrutins. Il indique que les coups de théâtre sont permis, et qu’on pourrait bien voir deux femmes en course pour la Maison Blanche en novembre prochain. Pour Ludivine Gilli, Nikki Haley ne s’aligne pas derrière Trump pour rester « un plan B » ou se faire connaître des électeurs en vue des présidentielles de 2028. Comment peut-on envisager l’issue des présidentielles étatsuniennes ? Quels rebondissements peuvent se passer d’ici novembre 2024 ? Donald Trump risque-t-il vraiment d’être réélu à la présidence américaine ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Wed, 06 Mar 2024 - 51min - 475 - Bardella… Nouveau rival de Marine Le Pen ? - 04 mars 2024Mon, 04 Mar 2024 - 52min
- 474 - SNCF, grèves, billets chers… et 1,3Md de profits ! - 29 février 2024Sat, 02 Mar 2024 - 50min
- 473 - Poutine menace Macron d’une riposte nucléaire - 01 mars 2024
Nos invités : - Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro, ancienne correspondante à Moscou - Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman - Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou Une menace réelle de guerre nucléaire place sur l’Europe… Entre la France et la Russie, la tension monte d’un cran. Vladimir Poutine a mis en garde Emmanuel Macron qui a évoqué fin février l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine. « Les dirigeants occidentaux doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur le territoire » : c’est la réponse sans appel du président russe dans son discours à la Nation. En effet, le nouveau dispositif de soutien à l’Ukraine envisagé par l’Élysée serait pour le chef du Kremlin « une menace réelle de conflit avec l’utilisation de l’arme nucléaire et donc la destruction de la civilisation ». Après avoir réclamé une minute de silence pour les soldats russes tombés au front depuis le début de la guerre en Ukraine, le président russe a haussé le ton et a évoqué sans filtre les conséquences tragiques que l’envoi des troupes occidentales pourrait engendrer. Une Russie contrainte d’employer la France par « l’agressivité de l’Occident », un vieux thème raconté sous forme de fable dans un clip de campagne basé sur un ancien discours du président russe publié sur la chaîne d’État RT. Mais comment les Russes voient-ils ces escalades verbales et la mention de l’arme nucléaire ? La majorité ne peut imaginer une telle démonstration de force. En Allemagne, Olaf Scholz n’a pas attendu pour réagir aux propos d’Emmanuel Macron. Et le chancelier allemand sur la réserve n’a pas caché son hostilité et n’a pas pris de gant pour s’opposer à cette décision. « Il n’y aura aucune troupe au sol. Aucun soldat envoyé ni par les États européens ni par les États de l’OTAN sur le sol ukrainien » a-t-il affirmé. Même fin de non recevoir du côté de la Maison Blanche, le premier fournisseur d’armes à l’Ukraine. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine » rappelle Adrienne Watson, là porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale. Au bout du compte, Vladimir Poutine aura consacré moins de la moitié de son discours à la situation internationale et à la guerre en Ukraine. Parmi les autres thèmes abordés : l’examen de fin de scolarité, la prévention des maladies cardio-vasculaires ou encore l’arrivée du gaz dans les datchas. À deux semaines de l’élection présidentielle, Vladimir Poutine a pris soin de parler aux Russes de leur vie quotidienne. Mais la menace Poutine doit-elle être prise au sérieux ? La réponse avec nos invités.
Fri, 01 Mar 2024 - 51min - 472 - Les chômeurs à la diète… économies à tous les étages ?
Nos invités : - Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS - Anne de Guigné, grand reporter au service économie du Figaro - Etienne Lefebvre, rédacteur en chef au journal Les Échos Un an seulement après sa dernière réforme, le Gouvernement oriente ses souhaits vers une nouvelle diminution des indemnités chômage. Bruno Le Maire, de son côté, promet des « économies massives ». « Sinon, on va dans le mur en klaxonnant », considère-t-il. Autre piste envisagée par Matignon : augmenter la contribution spéciale généralisée (CSG), plus basse que celle des actifs. La caractéristique française étant, rappelle Élie Cohen, d’avoir un taux de participation plus faible que ce que l’on peut constater dans certains autre pays, comme par exemple l’Allemagne. Ces mesures sont en tout cas vivement décriées par les syndicats, qui redoutent que l’État impose de nouvelles règles au printemps. Anne de Guigné indique que ce discours sur « la France qui travaille » pro classes-moyennes défendu par Gabriel Attal est choisi car il s’agit d’un récit apprécié des français. Ce discours est aussi adressé aux classes moyennes dans la perspective des élections européennes à venir, complète Élie Cohen. Actuellement, au sein du Gouvernement, beaucoup estiment que l’objectif de plein emploi visé à l’horizon 2027 est est en train de s’échapper. L’idée ? Aller vers cette société de plein emploi, quoi qu’il en coûte.
Wed, 28 Feb 2024 - 51min - 471 - Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ?
Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ? - Audrey Goutard, journaliste, spécialiste des faits de société - Emmanuel Kessler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat - Gaël Slimane, président et cofondateur de l’institut Odoxa Après la visite mouvementée du président de la République samedi 24 février 2024 au salon de l’agriculture, ce fut au tour, dimanche 25 février, de Jordan Bardella. Une visite très politique, où le président du Rassemblement national a chargé le chef de l’État, l’accusant notamment d’être « atteint d’une forme de schizophrénie et de dérive paranoïaque. » Des membres de syndicats d’agriculteurs, comme le président de la coordination rurale de la Manche, ont en tout cas semblé apprécier la présence du président du RN. Mais, indique Gaël Slimane, selon plusieurs sondages, aucune force politique n’est jugée capable de bien défendre les paysans. En revanche, si les chiffres restent catastrophiques pour tous les partis, le RN s’en sort quand même le moins mal, avec 35% des français qui pensent que le parti est susceptible de bien défendre les agriculteurs. C’est 10 points de mieux que Renaissance. Audrey Goutard note un fait intéressant remarqué au salon de l’agriculture : les militants qui accompagnaient Jordan Bardella n’étaient pas forcément des agriculteurs, mais parfois des représentants d’autres professions. « Quand le président du Rassemblement national annonce des intentions, il ne le fait pas vraiment pour les agriculteurs », juge la spécialiste. En vérité, il s’adresse plus globalement à une France rurale, qui vit dans les zones blanches. Voilà pourquoi cette visite était si importante pour lui.
Mon, 26 Feb 2024 - 51min - 470 - Deux ans après, l’Ukraine toujours debout - 23 février 2024Fri, 23 Feb 2024 - 51min
- 469 - Travaille-t-on plus pour gagner moins ?
Nos invités : - Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’observatoire Cetelem - Sandra Hoibian, sociologue et directrice générale du CREDOC - Ombeline Jullien de Pommerol, économiste à l’OFCE Dimanche 18 février 2024, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonçait sur le plateau du 20h de TF1 une révision de la prévision de la croissance de l’économie française de 1,4 à 1%. Pour maintenir son objectif, l’ancien député de l’UMP promet de ne pas augmenter les impôts, et d’aller chercher 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État pour éponger la dette. Des annonces qui semblent aussi optimistes que floues : où le ministre entend-il trouver ces 10 milliards ? Un simple « tour de passe-passe » pour la sociologue Sandra Hoibian, qui explique que les finances des français vont être mises à contribution d’une manière ou d’une autre pour récolter la somme. La fin du « quoi qu’il en coûte » mis en place au moment du COVID selon Flavien Neuvy, qui a induit une augmentation de la dette et des taux d’intérêts qui ne peut plus être évitée aujourd’hui. Ce plan d’économie constitue-t-il un nouveau plan d’austérité pour les contribuables ? Pour l’économiste Ombeline Jullien de Pommerol, le gouvernement envoie des signaux « très contradictoires » à des français qui ont déjà l’impression de se restreindre depuis deux ans. Pour Sarah Hoibian, « le salaire ne permet pas d’augmenter le niveau de vie, ce qui alimente le sentiment de déclassement des français et nourrit une nostalgie pour l’époque des Trente Glorieuses ». Une crise économique qui n’est pas uniquement française, comme le rappelle Ombeline Jullien de Pommerol, qui se voit à l’échelle européenne, mais, ce qui est typiquement français, pour Flavien Neuvy, est « le problème structurel de l’immobilier » et son poids dans les dépenses des français. Salaires, pouvoir d’achat, patrimoine, immobilier… nos experts débattent des différents secteurs économiques qui impactent le niveau de vie des français.
Tue, 20 Feb 2024 - 51min - 468 - Terrorisme, cyberattaque… Menaces avant les JO - 19 février 2024
Nos invités : - Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer - Éric Pelletier, grand reporter, spécialiste des sujets de sécurité intérieure - Nicolas Arpagian, vice-président du cabinet HeadMind Partners, spécialiste des risques numériques J-5… Le compte à rebours est lancé pour les Jeux Olympiques. Bientôt, le monde aura les yeux rivés sur Paris. Mais sera-t-on capable d’éviter tout risque d’attaque terroriste ? Et d’ailleurs, où en est la menace ? Ce lundi 19 février 2024, Gérald Darmanin devrait récompenser symboliquement les neuf policiers qui sont intervenus lors de l’attentat d’Arras en octobre dernier. Et l’assassinat de Dominique Bernard perpétré par un islamiste d'origine ingouche est encore dans toutes les mémoires notamment celle de François Molins. L’ancien procureur anti-terroriste publie aujourd’hui « Au nom du peuple français - Quarante six ans au service de la justice », un recueil d’actualité qui retrace les attaques majeures survenues dans les années 2010. Celui qui incarne la lutte anti-terroriste a évoqué sur les ondes de France Inter cette spirale infernale qui menace encore la France. Et les mots de ce grand justicier résonnent d’autant plus à l’approche de l’événement sportif XXL déployé dans toute la capitale. Charlie Hebdo, le Bataclan, Saint-Étienne-du-Rouvray… Autant de plaies qui sont encore vives et qui nourrissent l’inquiétude du ministère de l’Intérieur ainsi que des services de police. 16 millions de visiteurs sont attendus dès le mois de juillet pour assister à la compétition. Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens et ont annoncé un dispositif de sécurité massif et renforcé. Le jour de la cérémonie d’ouverture, pas moins de 45 000 policiers, gendarmes et agents de sécurité privée seront déployés dans les rues parisiennes mais aussi sur la Seine grâce aux hommes de la brigade fluviale. Enfin, le public sera contrôlé avant d’accéder aux sites olympiques. Des piétons contrôlés mais qui pourront circuler librement. En revanche, les voitures seront interdites dans certains secteurs sauf pour les riverains et les ceux qui travaillent dans ces quartiers grâce à un QR code à présenter aux forces de l’ordre. Un dispositif exceptionnel mais qui ne suffira pas selon plusieurs experts en sécurité. Mais pas question pour le gouvernement de modifier les plans et de changer de lieu de la cérémonie ouverture d’ouverture. Néanmoins, le public sera sans doute moins fourni que prévu. 400 000 spectateurs étaient initialement annoncés sur les bords de Seine. Face à la menace terroriste, la jauge devrait être revue à la baisse en fonction des risques. Les JO sont-ils réellement dans le viseur des terroristes ? La réponse avec nos invités.
Mon, 19 Feb 2024 - 51min - 467 - Israël-Hamas... Peur sur Rafah - 14 février 2024
Nos invités : - Amélie Ferey, directrice de laboratoire de recherche sur la défense à l’IFRI - Jean-Paul Chagnollaud, professeur Émérite des universités, président de l’IReMMO, directeur de la revue Confluences et Méditerranée - Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient L’attaque de l’armée israélienne sur Gaza est-elle imminente ? Et, du coup, la perspective d’une trêve pour les populations civiles et d’une libération pour les otages s’éloigne-t-elle ? Veillée d’armes à Gaza et plus précisément à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Benjamin Netanyahu a demandé à l’armée israélienne de préparer une attaque. La communauté internationale essaie de l’en dissuader. Est-ce du bluffe de la part du Premier ministre israélien, ou des préparatifs ont-ils vraiment lieu ? Pour nos experts, si l’homme politique d’extrême droite a bel et bien une ligne de conduite qui consiste à aller jusqu’au bout de ses paroles et joue en quelque sorte sa survie politique dans cet enjeu, il ne serait pour autant pas à l’avantage d’Israël que cette confrontation survienne. Si le Premier ministre a désormais compris qu’il ne parviendra pas à éradiquer le Hamas comme il l’avait dit, il cherche à tout prix à démontrer, notamment par sa communication, qui relève davantage d’une « politique narrative », que la pression militaire d’Israël sur le Hamas est efficace, et sert notamment à libérer des otages. Dans cette impasse stratégique qui ne semble aller nulle part et qui a déjà provoqué près de 30 000 morts, la résonance de cette guerre sera assurément considérable, et ce pour très longtemps.
Wed, 14 Feb 2024 - 51min - 466 - Crise du logement, les nouvelles pistes du gouvernement - 13 février 2024
Nos invités : - Olivier Marin, journaliste spécialiste des questions de logement et d’immobilier pour Le Figaro - Séverine Amate, spécialiste des questions de logement, fondatrice de Amate Reseaunuance et membre des Experts France - Henry Buzy-Cazaux, président-fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, membre du Conseil national de l’habitat Revoir et simplifier les diagnostics de performance énergétique : telle est la directive du gouvernement qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs en la matière. Est-ce le signe d’un abandon écologique ou au contraire, une solution de repli pour faire face à la crise du logement ? C’est en tout cas l’une des grandes annonces faites ce week-end par le gouvernement. Christophe Béchu, ministre de la Transition énergétique, a déclaré ce lundi 12 février 2024 corriger en profondeur les DPEC. Si cette annonce peut faire grincer des dents les Écologistes, elle a cependant été bien accueillie par les propriétaires. Grâce au nouveau calcul, les biens immobiliers classés F pourraient changer de catégorie et rester en location pendant plusieurs années. Un bonus accordé aux propriétaires qui devrait pouvoir leur permettre de souffler avant d’effectuer les travaux nécessaires. Jusqu’ici, le DPE était évalué en fonction des fenêtres, de l’isolation des murs, du chauffage et de la climatisation ainsi que de la capacité du ballon d’eau chaude. Souvent surdimensionné dans les petits appartements, c’est ce dernier critère qui sera désormais assoupli pour ne plus les pénaliser. 140 000 logements pourraient ainsi rester en location soit 15% des biens classés F ou G. Pourtant, la feuille de route ministérielle de ne prévoyait pas un tel recul, bien au contraire. En effet, il souhaitait à partir du premier janvier en finir avec les mono gestes pour accélérer la rénovation énergétique. Une nouvelle version de MaprimRénov devait d'ailleurs entrer en vigueur au 1er janvier. Au programme ? Une aide financière plus généreuse mais surtout plus exigeante sur les performances à atteindre. Pour être financée, une rénovation devait combiner au minimum deux travaux. Pour les ménages les plus modernes, l’État devait rembourser jusqu’à 90% pour des travaux de 70 000€ maximum permettant ainsi d’évoluer de deux classés sur l’étiquette de performance énergétique. En revanche, pas de subvention pour effectuer les travaux au compte goutte. Pour les entreprises du bâti, cette réforme jugée maladroite et contraignante interrogeait déjà. Alors, ce geste du gouvernement suffira-t-il à résoudre la crise du logement ? La réponse avec nos invités.
Tue, 13 Feb 2024 - 50min - 465 - Fin du droit du sol à Mayotte, et après ? - 12 février 2024
Nos invités : - Jannick Alimi, éditorialiste politique - Emmanuel Kessler, journaliste économique et ancien président de Public Sénat - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa C’est l’annonce choc de ce week-end : Gérald Darmanin veut mettre fin au droit du sol à Mayotte. Soutenu par la droite, le gouvernement souhaite afficher une forme de fermeté en matière d’immigration et de sécurité. Dès son arrivée sur l’archipel, le ministre de l’Intérieur a frappé fort en annonçant sa volonté de supprimer cette règle dans ce département. Pour cela, il faudra réviser la Constitution. Mais ce dernier compte bien aller au bout de cette nouvelle réforme pour dissoudre les tensions qui grondent depuis des mois. Les Mahorais exigent des mesures fortes face à la crise qui touche le département, victime d’une insécurité croissante et d’une montée en puissance de la délinquance. Ces derniers appellent entre autres à réguler l’immigration. Pour résoudre la crise mahoraise, Gérald Darmanin propose un remède choc : changer les règles de naturalisation, fin du droit du sol. « Il ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parents français » assure le ministre. Que dit le droit du sol à Mayotte ? Les enfants de parents étrangers nés sur le territoire deviennent Français à l’âge de 18 ans s’ils ont vécu au moins cinq ans ici. Le père ou la mère doit avoir résidé en France au moins trois mois au moment de la naissance de leur bébé. Cette décision majeure va-t-elle calmer les tensions sur le territoire ? Quelles conséquences sur la politique migratoire ? La réponse avec nos invités.
Mon, 12 Feb 2024 - 50min - 464 - Gabriel Attal renvoie Oudéa-Castéra… et Bayrou - 09 février 2024Fri, 09 Feb 2024 - 58min
- 463 - Bayrou dit non à Macron… et vise 2027 - 08 février 2024
Invités : Jeff Wittenberg, journaliste au service politique Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche Frédéric Micheau, directeur adjoint d’Opinion Way Mercredi 7 février, François Bayrou a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement de Gabriel Attal en l’absence «d’accord profond sur la politique à suivre» estimant qu’il y avait un « désaccord profond sur la politique à suivre ». Alors que le chef de gouvernement doit finaliser son équipe rapprochée, le nom du leader centriste, relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du Modem, circulait pour plusieurs portefeuilles, notamment celui de l’Education nationale. « Il voulait un ministère taillé pour lui. (…) Il y a évidemment ce qui est dit en surface mais surtout toutes les rancœurs de François Bayrou qui ont été tues pendant sept ans et sa mise en examen dans l’affaire des emplois du Modem. On sent que tout ça sort de façon extrêmement puissante depuis lundi et l’annonce de sa relaxe », commente Jeff Wittenberg. Le fondateur du Modem de 72 ans vise désormais la présidentielle de 2027. « Il a été blanchi par la Justice lundi 5 février, et maintenant, il peut se projeter sur l’avenir c'est-à-dire une tentative de candidature en 2027. Et pour cela, il fallait qu’il apparaisse comme étant détaché d’Emmanuel Macron. Il a l'opportunité de le faire. Le coup qu’il vient de faire vient de lui. Son point politique n’est pas tant sur le fond mais plutôt sur la façon de faire de la politique », explique Nicolas Prissette. En tant que poids lourd de la politique française depuis plusieurs décennies, François Bayrou a-t-il un véritable coup à jouer auprès de l’opinion ? « Il a une notoriété très large », souligne Frédéric Micheau. « Il fait partie des dernières grandes personnalités très visibles dans l’opinion publique. C’est un capital politique extrêmement fort et qui est un atout dans l’éventualité d’une campagne présidentielle, qui serait sa quatrième campagne présidentielle ». En 2017, l’ancien ministre avait apporté un soutien précieux à Emmanuel Macron, une alliance qui avait permis au candidat En Marche de remporter le scrutin suprême.
Fri, 09 Feb 2024 - 50min - 462 - Hamas-Israël, 4 mois de guerre… et l’impasse ? - 07 février 2024
Invités : Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge du Proche Orient et Moyen Orient David Rigoulet-Roze, chercheur à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques Quatre mois, jour pour jour depuis l’attentat du 7 octobre, par le Hamas en Israël, les combats se poursuivent à la frontière de la bande de Gaza. Près de 30 000 morts à Gaza, des territoires ravagés, 60% des bâtiments de Gaza inhabitables, une société israélienne traumatisée par l’horreur du 7 octobre et encore 135 personnes tenues en otage par le Hamas. « Il n’y a pas, pour le moment, d’avenir civil à Gaza, c’est une sorte de camp de réfugié géant, dans une surface qui se réduit. C’est un camp de réfugiés à ciel ouvert », explique Alban Mikoczy. Quels sont les véritables buts de guerre du gouvernement de Benjamin Netanyahou ? « Éradiquer le Hamas semble hors de portée », souligne Yves Bourdillon. Pour l’heure, ces objectifs de guerre suscitent de nombreuses interrogations, notamment au sein même du cabinet de guerre du Premier ministre israélien. Du côté de la population, il y a une véritable ambivalence. « La population a subi des coups et va faire une grande part de la responsabilité de leur situation au Hamas. Les cadres du Hamas se cachent. Lorsqu’il y a eu la question de l’ouverture des galeries à la population civile, il y a eu un refus du Hamas », précise David Rigoulet-Roze. De part et d'autre, la fatigue s'intensifie. Lueur d'espoir ? Mardi 6 février, le Qatar, un des principaux médiateurs de conflit, s'est dit optimiste sur la possibilité d'une trêve humanitaire d'un mois, d'autant que le Ramadan débutera le 10 mars prochain. "Beaucoup d'observateurs estiment que cette trêve devrait débuter avant le début du ramadan", explique Alban Mikoczy.
Fri, 09 Feb 2024 - 51min - 461 - Barcelone, 6 millions d’habitants… Et plus d’eau ! - 6 février 2024
Nos invités : - Nicolas Chateauneuf, journaliste Science et environnement à France Télévision - Françoise Vimeux, climatologue, directeur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) - Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’environnement, spécialiste des ressources en eau Le gouvernement catalan a annoncé jeudi 1er février l’état d’urgence sécheresse à Barcelone et dans sa périphérie. Tous les habitants sont appelés à réduire leur consommation d’eau. Il s’agit de la pire sécheresse de l’endroit depuis un siècle. De ce côté-ci, en France, lundi 5 février 2024, soit en plein hiver, des températures de 27 degrés ont été relevées, avec des sols secs comme en plein été constatés. La Catalogne est-elle simplement le phare avancé de la sécheresse ? Françoise Vimeux parle en tout cas d’une situation « pas si étonnante que ça », avec une sécheresse qui devrait en effet atteindre les frontières de l’Europe et notamment le pourtour méditerranéen bientôt. Faut-il quitter les régions qui subissent les assauts du changement climatique ? Que doivent faire les agriculteurs qui ne peuvent plus exercer dans ces zones ? Nicolas Chateauneuf cite une Espagne où 80% de l’eau douce est consommée par l’agriculture. Existe donc, dans le pays, tout un modèle qui est autant mis en cause que mis à mal. Le "surtourisme" serait-il une des causes du manque d’eau à Barcelone, grande ville où l’on compte 6 millions d’habitants ? Nos invités en débattent également en plateau.
Tue, 06 Feb 2024 - 51min - 460 - Une classe moyenne... smicardisée - 2 février 2024
Nos invités : - Sandra Hoibian, sociologue, directrice générale du Crédoc - Lisa Thomas Darbois, directrice adjointe des études France de l’Institut Montaigne - Patrice Moyon, chroniqueur économique et social à Ouest-France « Désmicardiser la France » : c’est un des projets chocs qu’a annoncé Gabriel Attal lors de son discours de politique générale, mardi 30 janvier 2024. Un projet qui s’adresse à 60% de la population, qui, sociologiquement, est considéré comme « classe moyenne ». Pourquoi de plus en plus de Français se retrouvent-ils au smic ? Les classes moyennes sont-elles les grandes perdantes de la période inflationniste que nous venons de vivre ? Sandra Hoibian parle en tout cas d’une classe, qui, bien qu’elle travaille, a des revenus « très contraints ». En plateau, notre invitée Lisa Thomas Darbois développe le concept de « pentification des charges sociales ». Les 8 hausses de smic depuis janvier 2021, explique-t-elle, n’ont par ailleurs pas permis à cette classe d’éviter sa paupérisation. Comme l’explique Patrice Moyon, une des raisons de cette smicardisation serait notamment l’uberisation de la société. Mais les emplois à temps partiel —qui touchent beaucoup de femmes ou des familles monoparentales—, ainsi que l’augmentation très forte du logement ces dernières années participent aussi beaucoup de la précarisation générale. L’ensemble crée un « sentiment de déclassement » pour une grande partie de la population française, qui ne s’y retrouve plus.
Fri, 02 Feb 2024 - 53min - 459 - Grève à l'école, Oudéa-Castéra peut-elle tenir ? - 1er février 2024Thu, 01 Feb 2024 - 53min
- 458 - Gabriel Attal a-t-il convaincu ? - 31 janvier 2024
Nos invités : - Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique - Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche - Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa Mardi 30 janvier 2024, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant l’hémicycle. Pendant 1h15, le Premier ministre a déployé quelques mots clefs, notamment « autorité », mais aussi « déverrouiller, débureaucratiser, désmicardiser ». A-t-il convaincu ? Alix Bouilhaguet a été frappée par le fait qu’il s’agissait d’un « bon discours, quoique d’un discours de début de mandat », avec un style plutôt « vif, incisif et vivant ». La manière de s’adresser aux français a quant à elle été selon elle plutôt efficace. Cependant, l’éditorialiste a aussi lu une idéologie macroniste déjà scandée il y a 6 ans. Serait-ce un aveu d’échec que de la redire comme si rien n’avait évolué ? Une partie de ce discours s’adressait en tout cas clairement, selon Nicolas Prissette, à une partie de l’électorat sénior d’Emmanuel Macron. Pourquoi s’adresser à eux ? Notamment car les élections européennes arrivent à grands pas et qu’elles mettront en concurrence Jordan Bardella et Gabriel Attal, estime l’éditorialiste. « Dynamique, sympathique, compétent, charismatique » : telles sont les qualités qui sont attribuées à Gabriel Attal, cite en tout cas Gaël Sliman, rapportant le sondage réalisé par Odoxa mardi 30 janvier. Ces qualificatifs sont exactement « le calque inverse » de ce que les Français disaient d’Élisabeth Borne. Un Premier ministre qui n’a jamais été aussi populaire.
Wed, 31 Jan 2024 - 50min - 457 - G. Attal, une journée décisive - 30 janvier 2024
Nos invités : - Bruno Cautrès, chercheur au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po - Emmanuel Kesler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat - Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ancien Katar Public) En ce mardi 30 janvier, la pression des agriculteurs ne faiblit pas, avec, comme depuis plus d’une semaine maintenant, des blocages dans toute la France. C’est dans ce contexte tendu, à Calais, là même où une quinzaine d’agriculteurs a passé la nuit en vue d’une mobilisation au matin, que Gabriel Attal tiendra à 15h son discours de politique générale devant les députés. Une journée doublement importante pour le plus jeune premier ministre de France, puisqu’elle lui permettra, selon Emmanuel Kesler, de prouver son autonomie face au président de la République, ainsi que de montrer qu’il possède sa propre tonalité et son propre tempo, « ce qu’Élisabeth Borne n’était pas arrivée à faire tout au long de son mandat ». Pour Bruno Cautrès, plusieurs facteurs présents depuis très longtemps s’agrègent aujourd’hui et tendent à cette explosion de colère chez ceux qui nourrissent le pays. Le Gouvernement saura-t-il juguler la plaie ? C’est l’autre défi qui se présente à Gabriel Attal. Il existe en tout cas, alerte Emmanuel Kesler, un important sentiment de perte de repères dans tout le pays. Cette confusion devra être « abrégée » par un ensemble de mesures symboliques, et le syndicat très important et très puissant qu’est la FNSEA sera là pour faire pression.
Tue, 30 Jan 2024 - 51min - 456 - Blindés à Rungis, Gabriel Attal face au siège de Paris - 29 janvier 2024
C'est une journée test pour le gouvernement. Les agriculteurs ciblent désormais Rungis et permettent "le siège de Paris". Dimanche 28 janvier 2024, une cellule de crise interministérielle a été créée pour faire face à la gronde des agriculteurs. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de mettre en place un dispositif XXL : 15 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Aux abords de Rungis et de l'aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage.
Mon, 29 Jan 2024 - 51min - 455 - Loi immigration, droite cocue ? - 26 janvier 2024
Loi immigration, droite cocue ? Invités : Daïc Audouit, éditorialiste politique Rachel Binhas, journaliste au service société de Marianne Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion à l’institut IPSOS Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a annoncé la censure partielle mais importante de la loi immigration, adoptée fin décembre dans un contexte politique très tendu. Au total 35 des 86 mesures ont ainsi été censurées par Les Sages. Parmi elles? L’article 3, sur le resserrement du regroupement familial, l'article 11, qui prévoyait une caution pour les étudiants étrangers ou encore l’article 19 qui visait à durcir l’accès à certaines aides sociales. Des mesures principalement imposées par la droite lors du débat parlementaire. « C’est un hold-up démocratique », dénonce le chef de file des Républicains Eric Ciotti. De son côté, Gérald Darmanin se félicite que la majorité des grandes mesures portées par la majorité soient maintenues comme la mesure qui facilite la régularisation des étrangers qui travaillent dans les métiers en tension ou encore la facilitation des OQTF (obligation de quitter le territoire français). « On sent bien qu’il s’agit d’une habileté politique, d’avoir piégé les LR, pour pouvoir adopter un projet de loi, sans passer par un 49.3, en sachant que les amendements de la droite allaient être révoqués par le Conseil Constitutionnel », commente Daïc Audouit. Alors que le projet de loi était largement soutenu par la population française, les barons de la droite sont vent debout. « Ce sont les Français qui sont cocus », a déclaré Pierre Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. « Le piège s’est totalement refermé sur les LR », commente Stéphane Zumsteeg. « Les Français sont favorables à une politique migratoire plus stricte, à un renforcement d’un certain nombre de mesures. (…) La fureur des responsables LR est surprenante. Il y a une dérive populiste », précise-t-il. Ce vendredi 26 janvier, le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a rappelé les principes fondamentaux du Conseil constitutionnel, ciblant ainsi Laurent Wauquiez.
Fri, 26 Jan 2024 - 51min - 454 - Colère agricole, un ras-le-bol explosif ? - 25 janvier 2024
Invités : Olivia Détroyat, journaliste économique au Figaro Ivan Logvenoff, journaliste-pigiste, spécialiste des questions agricoles Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business School Pas moins de 85 départements sont désormais en proie à la colère agricole. Cela fait maintenant huit jours que le mouvement, soutenu par la FNSEA, a débuté. Les agriculteurs multiplient les barrages sur les routes de France, pour exiger des mesures concrètes du gouvernement. Ce jeudi 25 janvier, la colère gagne l’Ile de France. Dans les Yvelines, des tracteurs ont entamé une opération escargot entre Montfort l'Amaury et Rocquencourt. Des actions sont également prévues en Essonne et en Seine-et-Marne. « Il y a un vrai sentiment de solitude, de frustration et d’incompréhension par rapport à l’accumulation de normes, de difficultés économiques. Ce n’est pas nouveau. Il y a une étincelle mais cela fait déjà plusieurs mois que cette colère agricole monte à bas bruit », commente Olivia Détroyat. L’enjeu est d’éviter l’embrasement. Et ce mouvement, soutenu par 9 Français sur 10 prend désormais une dimension politique. Il y a quelques jours, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a officialisé le report de la grande loi de programmation agricole qui devait être présentée hier. De son côté, Gabriel Attal doit réunir certains ministres ce jeudi 25 janvier en vue de faire des annonces très prochainement. « Politiquement, Gabriel Attal s’est rendu compte très vite d’ouvrir un front social du côté des agriculteurs. (…) Après la réforme des retraites et de l’immigration qui ont beaucoup clivé, il y a une volonté de ne pas relancer les divisions à l’Assemblée nationale et de réfléchir en profondeur sur ce nouveau modèle agricole », explique
Thu, 25 Jan 2024 - 50min - 453 - Trump, une victoire étriquée - 24 janvier 2024
Invités : Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Anne Deysine, juriste et professeur des universités, spécialiste des Etats-Unis Loïc de la Mornais, grand reporter, ancien correspondant Donald Trump enregistre sa deuxième victoire dans la course à l’investiture. Mardi 23 janvier, lors des primaires républicaines du New Hampshire, l’ancien président américain a obtenu 54% des votes, contre 44% pour son opposante chez les Républicains Nikki Haley. Cette victoire confirme l’avance que les sondages lui donnent depuis trois mois, mais reste loin des 30% d’avance obtenus par Donald Trump dans l’Iowa. En face, son unique rivale Nikki Haley entend bien rester dans la course. « Elle pourra tenir même si ses chances sont minces. Une partie de l’establishment républicain ne veut pas de Trump et se dit qu’il peut encore se passer des choses, malgré les sondages », explique Anne Deysine. Peut-on croire à une petite révolte dans le camp républicain ? « Donal Trump amène tout le parti avec lui. Mais, tout le monde a peur de lui. Il suffirait de peu pour que certains se désolidarisent de lui », souligne Loïc de la Mornais. De son côté, Nikki Haley, ancienne gouverneur de l’Etat de Caroline du Sud et ambassadrice aux Nations Unies, entend bien faire de l’ombre à Donald Trump. Ses partisans voient en elle une alternative raisonnable à Donald Trump. « Son suffrage lui permet d’aller à l’étape suivante, en Caroline du sud. Donald Trump est agacé. Elle présente une alternative. Il suffirait d’un incident dans la campagne pour que les choses puissent basculer. Elle s’offre la possibilité d’avoir du temps pour faire basculer les choses. De plus, elle vient de l’aile conservatrice, elle ne fait pas peur aux conservateurs », précise Alban Mikoszy.
Wed, 24 Jan 2024 - 51min - 452 - Drogue, violence… et impuissance ?
Nos invités : - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société - Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste du grand banditisme - Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de société Corruption, addiction, décrochage scolaire et des règlements de compte toujours plus violents, la drogue ne cesse de s’enraciner dans le pays, y compris dans les villes moyennes. Alors que le Parisien titrait les « Cités de la peur » sur la couverture de son édition du 22 janvier 2024, le trafic de drogues en France serait en hausse. Les bénéfices générés par le narcotrafic sont les plus élevés jamais enregistrés, les homicides également en hausse de 57% selon le directeur général de la police Frédéric Veaux. La faute au décrochage scolaire, à la précarité, à la tentation de la délinquance pour les plus jeunes des quartiers enclavés ? Pour Frédéric Ploquin, il s’agit d’une question de recherche « d’argent facile et de la promesse d’une ascension sociale ». Quelles solutions existent pour lutter contre ce trafic ? La répression policière dans les quartiers, si elle aide les résidents à vivre plus sereinement, ne traite pas le problème à la racine. Pour Driss Aït Youssef, à chaque quartier libéré par les forces de l’ordre, le trafic ne fait que se déplacer. Audrey Goutard ajoute que « la seule solution, c’est de s’attaquer aux têtes de réseaux », qui, pour la plupart, ne vivent pas en France. Si police et gendarmerie redoublent de zèle pour lutter contre les dealers, ces derniers organisent la résistance, entraînant une mutation du marché, des modes de livraison et de consommation.
Tue, 23 Jan 2024 - 52min - 451 - G.Attal face à la colère des agriculteurs - 22 janvier 2024
Nos invités : - Gaël Slimane, président et cofondateur d’Odoxa - Jannick Alimi, éditorialiste politique - Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique Premier test pour Gabriel Attal. Confronté à la colère des agriculteurs, le tout sur fond de hausse de près de 10% du prix de l’électricité, et toujours la polémique Oudéa-Castéra, bref, les ennuis commencent pour le premier ministre ! Concernant la colère des agriculteurs, elle est, selon Jannick Alimi, tout à « fait justifiée et explicable » par divers facteurs, notamment l’inflation et la concurrence d’autres pays où les mêmes normes ne sont pas respectées. La transition écologique et ses modifications structurelles auront également des « conséquences vitales » sur les agriculteurs. Cette crise est néanmoins « justifiable et anticipable » pour le gouvernement, précise la spécialiste. Va-t-il y répondre autrement que par des mots ? Ce mouvement de protestation pourrait-il réveiller d’autres colères ? Comme le rappelle Jean-Jérôme Bertolus, la grogne se fait voir dans d’autres pays. En Allemagne, par exemple, les agriculteurs se sont vus soutenir dans leurs manifestations par des artisans et des commerçants. Une concordance des colères : c’est justement exactement ce que craint Emmanuel Macron. Dans ce contexte, l’extrême droite et sa figure de proue Jordan Bardella ont « les deux pieds dans la boue » pour tenter de récupérer et d’instrumentaliser ce mouvement. Il s’agit donc d’un dossier plus que prioritaire pour le Gouvernement.
Mon, 22 Jan 2024 - 51min - 450 - Ukraine, le doute s’installe - 19 janvier 2024
Nos invités : - Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS - Tatiana Kastoueva-Jean, directrice du centre Russie de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) - Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro Et si Vladimir Poutine l’emportait dans la guerre russo-ukrainienne débutée début février 2022 ? Sans le dire, les chancelleries européennes envisagent le scénario d’une victoire Russe tant la situation s’enlise sur le terrain militaire. Si, au début, la population Ukrainienne apte à combattre, et notamment les jeunes, était motivée par le patriotisme et l’adrénaline, l’épuisement et la lassitude, au bout de deux ans de guerre, se font désormais ressentir. « Et c’est un très grand problème pour l’armée Ukrainienne », note Tatiana Kastoueva-Jean, invoquant le manque insuffisant de rotations pour certains soldats présents dans les tranchées depuis plus d’un an. Le même problème de capital humain se pose d’ailleurs du côté de l’armée Russe, mais la possibilité de rotation est trois fois supérieure dans le pays de Vladimir Poutine. Logiquement, l’écart se creuse. D’autant que, comme le rappelle Isabelle Lasserre, au problème de manque de population pour combattre en Ukraine s’ajoute celui de l’armement, les pays Occidentaux ayant fourni au pays de Zelenski des armes en quantité nécessaire pour permettre de résister aux Russes, mais pas suffisamment pour leur permettre de gagner. La correspondante diplomatique pour Le Figaro évoque les raisons de cette limitation en plateau.
Fri, 19 Jan 2024 - 52min - 449 - E. Macron, la Marseillaise et l'uniforme
Nos invités : - Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa - Richard Werly, journaliste suisse, correspondant France/ Europe pour le média blick.fr Plus de 7 millions de français ont suivi la prise de parole du président Emmanuel Macron en direct de l’Élysée mardi 16 janvier 2024. Il a notamment été question d’uniforme, de rémunération des fonctionnaires, et d’apprendre la Marseillaise aux élèves d’école primaire. À propos de ce dernier sujet, le Chef de la République a déclaré que ce chant faisait « partie de notre histoire » et que c’est en cela qu’il était « très favorable » à ce que les jeunes élèves l’apprennent. Ces propos sont-ils symptomatiques d’une certaine sémantique au sein de la présidence ? Invités à donner leur avis en plateau, nos experts ont en tout cas jugé que ce discours renvoie à des « messages appuyés sur l’ordre, l’autorité, et la droite. » La ficelle, «assez limpide », selon Gaël Sliman, serait de « récupérer des électeurs RN » après la récupération déjà importante d’électeurs LR. Cette stratégie va-t-elle fonctionner ? Interpellé, voire « stupéfait » par cette prise de parole quelque peu « anachronique », Richard Werly parle en tout cas d’une forme de « monarchie républicaine ». Jean Garrigues, lui, tempère ces réactions « extrêmement sévères » et « parfois un peu injustes » : « pourquoi lui reprocher que l’exercice ait duré plus de deux heures ? » Pour lui, cet exercice s’est avant tout inscrit dans la tradition de la Vème République. Ni plus, ni moins.
Wed, 17 Jan 2024 - 52min - 448 - Trump, le retour fracassant
Nos invités : - Anne Toulouse, journaliste franco-américaine, auteure de L’Art de “trumper” : Ou comment la politique de Donald Trump a contaminé le monde (Editions du Rocher, 10/01/2024) - Etienne Leenhardt, chef du service politique étrangère à France Télévision - Ludivine Gilli, directrice de l’observatoire Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès et auteure de La Révolution conservatrice aux Etats-Unis (L’Aube, 22/09/2022) Donald Trump a remporté la victoire des Républicains hier soir dans l’Iowa. Élu à une majorité de 51% des voix, il s’agit d’une première victoire encourageante pour l’ancien Président qui laisse présager une issue ayant un goût de déjà-vu pour novembre prochain. Les estimations mènent à penser que les électeurs vont une seconde fois devoir faire un choix entre Donald Trump et l’actuel Président Joe Biden. Une seconde fois ayant plus le goût d’un barrage contre l’ancien entrepreneur que celui d’un réel engouement pour le représentant des Démocrates. Biden, le seul candidat qui semble pouvoir rivaliser avec Trump. Une fois encore, les deux vétérans risquent de s’affronter, l’un friand d’une escalade de provocations, l’autre représentant les vestiges d’une politique à l’ancienne. Un second affrontement également placé sous le signe de la gérontophilie affichée de la politique américaine, qui détonne en France, qui connaît le plus jeune Président et le plus jeune Premier ministre de son histoire. A eux deux, Macron et Attal ont presque l’âge de Biden : est-ce que la politique française est infusée d’un renouveau que la concurrence outre-Atlantique peine à connaître ? La campagne des présidentielles états-uniennes promet en tout cas un show comme les américains savent si bien les faire, plein de pirouettes et d’esbroufes, qui risque de masquer le réel enjeu politique et ses conséquences si Trump reprenait ses quartiers à la Maison Blanche.
Tue, 16 Jan 2024 - 50min - 447 - Gouvernement Attal, premier couac sur l’École - 15 janvier 2024
Nos invités : - Gilles Bornstein, éditorialiste politique - Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée et Matignon pour Reuters - Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’Ipsos Première polémique du gouvernement Attal. La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s’est attiré les foudres en expliquant vendredi 13 janvier 2023 au micro de BFMTV avoir retiré ses enfants de l’école publique à cause de « paquets d’heures pas sérieusement remplacées ». Suite à ces propos, les syndicats appellent à une grève le 1er février. Invité pour discuter de ce tollé en plateau, Gilles Bornstein a constaté un « chantier de l’Éducation nationale qui ne pouvait pas plus mal partir dans le gouvernement de Gabriel Attal » et a parlé d’une « extraordinaire erreur de communication ». Stéphane Zumsteeg corrobore mais soumet une hypothèse : les propos tenus par la ministre de l’Éducation étant préparés, ne s’agissait-il pas d’un choix délibéré, « par ces mots de maman plutôt que de ministre », de s’adresser aux parents d’élèves ? En tout cas, « quand on connaît la susceptibilité du corps enseignant sur le sujet de la concurrence entre l’école privée et l’école publique, c’est évidemment une bourde monumentale », juge-t-il aussi. Comment la nouvelle ministre de l’Éducation parviendra-t-elle à rattraper les choses ? Cela promet, en tout cas, d’être « vraiment compliqué », prévient Élizabeth Pineau.
Mon, 15 Jan 2024 - 50min - 446 - Gabriel Attal, jusqu’où ira-t-il ? - 11 janvier 2024
Nos invités : - Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine - Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ex-Kantar public) - Guillaume Daret, grand reporter au service politique À peine 24 heures après avoir été officiellement nommé premier ministre, Gabriel Attal a déjà réalisé deux déplacements en France. Lors de celui effectué dans un commissariat du Val d’Oise, mercredi 10 janvier, il a insisté sur l’ordre et la sécurité. La veille, lors de son premier déplacement dans le Pas-de-Calais, il avait insisté sur les mérites de « la France qui se lève tôt » auprès d’une buraliste de la région. Le ton est donné. Est-ce à dire qu’à Matignon, l’ancien militant du parti socialiste va regarder sur sa droite ? Comment juger les premiers pas de Gabriel Attal ? En plateau, nos invités ont scruté les mots du plus jeune premier ministre de l’Histoire. Selon eux, son premier objectif serait « d’occuper le terrain », lui qui est apprécié des français et qui cherche à le rester. Ces derniers mois, son baromètre de popularité avait d’ailleurs considérablement grimpé. Le sentiment d’une sympathie et d’une ouverture au dialogue, qualités pointées par les français interrogés sur Gabriel Attal, se perpétuera-t-il ? En tous cas, cette impression très positive montre une chose : sa communication a jusqu’ici été très réussie. « Mais ce n’est qu’un début ! » préviennent nos invités. Les fonctions que le premier ministre occupera maintenant à Matignon pourraient rebattre les cartes. Et faire émerger, aussi, bien sûr, des rivalités politiques au sein même du Palais de l’Élysée.
Thu, 11 Jan 2024 - 50min - 445 - Gabriel Attal, premier ministre à 34 ans - 10 janvier 2023
Invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Nicolas Prissette, éditorialiste à la Tribune Dimanche Emmanuel Kessler, directeur des rédactions économiques de Prisma Média, ancien président de Public Sénat À 34 ans, Gabriel Attal succède à Élisabeth Borne à Matignon et devient le plus jeune Premier ministre sous la Ve République. Après vingt mois à la tête du gouvernement, Élisabeth Borne quitte ses fonctions en assumant son bilan. Macroniste de la première heure, le nouveau locataire quitte le ministère de l’Éducation qu’il occupait depuis juillet 2023. Parmi ses priorités ? Les classes moyennes, le dialogue social et l’éducation. « J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école », a-t-il déclaré sur le perron. « C’est le choix de la jeunesse. Il y a un changement générationnel. Il a le charisme politique. Élisabeth Borne est restée professionnelle mais n’a pas réussi à imprimer. Chez Gabriel Attal, il y a eu tout de suite, lorsqu’il est arrivé au ministère de l’Éducation nationale, le sens de la formule, le flair de ce qui fait les centres d’intérêts des Français. C’est un acte politique assez fort », commente Emmanuel Kessler. À peine promu, Gabriel Attal s’est directement rendu dans le Nord Pas de Calais, pour aller à la rencontre des sinistrés des inondations. « Gabriel Attal va obliger les autres à passer à autre chose. On sait qu’il a du savoir-faire. La question c’est de savoir, s’il a du faire-savoir. Pour l’heure il n’a pas de bilan. Il va devoir montrer que non seulement il sait faire, mais aussi, qu’il y a du fond », commente Alix Bouilhaguet. Une chose est sûre : Emmanuel Macron compte sur son nouveau Premier ministre pour redonner du souffle à son quinquennat. Gabriel Attal doit désormais former son gouvernement. Si Gérald Darmanin devrait être maintenu à l’Intérieur, le casting reste encore inconnu. « Si on prend les mêmes et qu’on recommence ça ne marche pas. S’il n’y a pas cet effet de nouveauté, la déception risque d’être assez forte. Cela va être un des soucis de la composition du gouvernement », commente Emmanuel Kessler.
Wed, 10 Jan 2024 - 50min - 444 - Qui pour remplacer E. Borne à Matignon ?
Nos invités : - Daïc Audouit, éditorialiste politique - Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa En visite à l’Élysée, Élisabeth Borne a remis sa démission de son poste de Première ministre au terme d’un mandat de vingt mois lundi 8 janvier 2024. Un rebondissement tiède dans les affaires politiques puisqu’attendu depuis le réveillon et les annonces présidentielles qui laissaient présager l’importance d’un remaniement en ce début d’année. Le nom de son remplaçant, qui aurait dû être annoncé dans la foulée, sera finalement révélé le lendemain en fin de matinée. Une latence qui laisse place à toutes les spéculations, notamment au sujet de Gabriel Attal, l’actuel ministre de l’Éducation, et favori des listes. À seulement 34 ans, cela ferait de lui le plus jeune Premier ministre de la cinquième République, s’il était élu. L’histoire se répète-t-elle ? Attal serait-il le digne successeur de Laurent Fabius, de trois ans son aîné lorsqu’il était promu au rang de Premier ministre en 1984, sous la présidence de Mitterrand ? Comme lui, s’il devenait le nouveau bras droit du Président, Attal serait-il le chouchou d’Emmanuel Macron, ferait-il grincer des dents ses confrères plus âgés qui aimeraient bien avoir sa place ? Une possible élection de Gabriel Attal comme Premier ministre qui interroge. S’il est clair que le jeune ministre est populaire, à la fois au sein de son parti, et auprès des français, les commentaires peuvent affluer sur son inexpérience, son passage trop rapide à la tête du ministère de l’Éducation, ou bien sur son aura qui pourrait ombrager celle d’Emmanuel Macron. Un Emmanuel Macron qui avait pourtant pris l’habitude de ne nommer que des Premiers ministres inconnus du grand public pour ne pas se faire voler la vedette : ce changement, si Gabriel Attal devenait le nouveau Premier ministre, indique-t-il une nouvelle stratégie de la part du Président en vue de la prochaine présidentielle de 2027 ?
Tue, 09 Jan 2024 - 50min - 443 - 2024, l'année Trump ?
Nos invités : - Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS et spécialiste des Etats-Unis, autrice de Trump, la revanche de l’homme blanc (Textuel, 17/01/2018) - Lauric Henneton, maître de conférence à l’Université de Saint-Quentin en Yvelines, spécialiste de l’histoire et de la civilisation américaines, auteur de L’Atlas historique des Etats-Unis (Autrement, 07/07/2021) - Anthony Bellanger, éditorialiste spécialiste des questions internationales Les élections présidentielles aux États-Unis auront lieu le 5 novembre 2024. Des élections à venir décisives marquant le deuxième affrontement entre Donald Trump et l’actuel Président Joe Biden, alors que le premier round avait signé la victoire du parti démocrate en 2021. Ce dernier l’assume, il se représente seulement parce que Trump est en liste, et espère faire barrage à l’entrepreneur aux convictions conservatrices assumées. Pourtant, deux États, le Maine et le Colorado, estiment que l’ancien Président ne serait pas éligible ni apte à être de nouveau chef de la première puissance mondiale suite à son rôle dans l’assaut du Capitole. Avant que la Cour Suprême ne statue, le candidat a démarré sa campagne à grands coups de provocations, annonçant par exemple en décembre dernier vouloir être le dictateur d’un jour s’il était réélu à la Maison Blanche. Ses propos, ajoutés à ses remarques racistes à l’encontre des immigrés mexicains, de son refus de se positionner sur la question de l’avortement, et de ses relations douteuses avec Poutine, peuvent faire peur à l’électorat étatusien, malgré la grande popularité de l’ancien candidat de téléréalité. Donald Trump peut-il être réélu en fin d’année ? Si oui, quelles seront les conséquences pour l’Europe et dans les conflits en Ukraine et en Israël ? Le retour en force des démocrates suite à l’élection de Joe Biden en 2021 n’aura-t-il été que l’illusion passagère d’un progressisme à l’américaine ? Nos invités débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire du programme et des répercussions d’une potentielle réélection de Donald Trump à la tête des États-Unis.
Mon, 08 Jan 2024 - 51min - 442 - Noël, réveillon… Se faire plaisir à petit prix ! - 22 décembre 2023
Nos invités : - Amandine Durr, directrice produit chez Back Market - Samuel Dock, psychologue - Valérie Guillard, professeure de marketing à l’Université Paris Dauphine - Claire Sergent, journaliste Économie J-2 avant le réveillon ! Noël, et ses cadeaux toujours aussi nombreux malgré l’inflation… Mais cette fête est aussi l’occasion des retrouvailles joyeuses en famille, qui peuvent néanmoins parfois dégénérer en dispute ! Complicité entre parents et enfants, ouverture de l’imaginaire, élargissement du champ des possibles… Nos invités analysent les ressorts de la magie de Noël. Les stimulus qui amènent à ce bonheur ne sont-ils que des constructions sociales ? Faut-il s’alarmer de ce que la société de consommation a créé ? Est-il sain de laisser croire aux enfants, à qui Noël est avant tout destiné, qu’une pyramide de cadeaux peut les rendre heureux ? Pourquoi ne pas leur faire plutôt comprendre qu’un seul cadeau aurait suffi ? Pour Valérie Guillard, il faut avant tout se poser la question des quantités et des normes qu’on fait internaliser à nos enfants en leur offrant une myriade de présents. Car la question de la reproduction d’habitudes de consommation est importante. Dans un contexte de sobriété, ne doit-on pas changer nos pratiques, pour apprendre aux générations à venir à agir avec plus de mesure ? Les « kidultes » ne sont pas non plus en reste pour se faire plaisir à Noël. Ils sont de plus en plus nombreux à s’offrir des cadeaux régressifs… et hors de prix ! Parmi les catégories phares, on retrouve bien sûr les appareils électroniques. Mais les habitudes de consommation changent : aujourd’hui, on demande de l’argent et des voyages plus que des objets à posséder. La faute à la dématérialisation ? En plateau, les experts donnent des clefs pour créer l’émerveillement sans surconsommer.
Fri, 22 Dec 2023 - 50min - 441 - Macron “j’assume totalement” la loi immigration - jeudi 21 décembre 2023
Nos invités : - Daïc Audouit, journaliste politique - Mathieu Gallard, directeur d’étude chez IPSOS - Jannick Alimi, éditorialiste politique Emmanuel Macron s’est exprimé hier sur France 5, sur le plateau de « C à vous » suite à l’adoption de la loi immigration par le Parlement. Si Marine Le Pen estime qu’il s’agit pour le Rassemblement National d’une « victoire idéologique », le Président réfute et considère qu’il s’agit d’une défaite pour l’extrême-droite. Une loi immigration rédigée par consensus qui ne séduit pas complètement, ni le Président de la République, ni ses ministres, à l’instar d’Aurélien Rousseau qui a démissionné en protestation, ni pour les députés. La politique du « en même temps » commence-t-elle à s'essouffler ? Plus globalement, le macronisme est-il en perte de vitesse ? Les deux heures d’intervention d’Emmanuel Macron sur France TV n'apparaissent pas complètement satisfaisantes tant il semble que le Président n’ait pas vraiment adressé les questions de fond soulevées par la loi immigration. Compte-il serrer les rangs d’En Marche ? Quel est le destin d’Élisabeth Borne ? Comment redéfinir le macronisme, notamment au vu de l’aliénation grandissante de ses élus de gauche ? La loi immigration déroule-t-elle le tapis rouge à l’extrême-droite ? Qui, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, ressort véritablement gagnant ? Quelles seront les conséquences de l’adoption de la loi immigration aux prochaines présidentielles ? Nous en débattons avec nos invités.
Thu, 21 Dec 2023 - 50min - 440 - Loi immigration, la majorité implose, le RN jubile ! - 20 décembre
Nos invités : - Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche - Anita Hausser, journaliste politique à Atlantico - Laure Salvaing, directrice générale de Verian France - ex Kantar Public Psychodrame au gouvernement. La loi immigration a été adoptée mardi 19 décembre au soir à l’Assemblée, avec le soutien du Rassemblement national. Mais c’est une loi considérablement durcie que ne cautionne pas l’aile gauche de la Macronie, effarée de voir que ce texte est soutenu par le RN de Marine Le Pen. La présidente du parti se targue d’ailleurs d’une « victoire idéologique ». Le ministre de la santé Aurélien Rousseau a quant à lui présenté sa démission. 30 députés ont voté contre. L’issue est donc très imparfaite pour le gouvernement, qui voit clairement une rupture marquée dans sa majorité. Un « nouveau quinquennat » tend à commencer aujourd’hui. Quelle sera la suite ? Faute d’avoir la majorité absolue, sur quel terrain le président de la République et les siens vont-ils s'orienter s’ils veulent continuer d’avoir une apparence de gouvernance politique ? Après 18 mois de discussion sur une loi qualifiée par beaucoup d’ « empoisonnée », des fractures assez profondes ont en tout cas été créées en cette date historique du mardi 19 décembre. Ces fractures sont-elles réparables ? Nos invités en débattent dans l’émission du jour.
Wed, 20 Dec 2023 - 51min - 439 - L'info s'éclaire, à droite toute ?
Nos invités : - Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique chez France Télévision - Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CEVIPOF et au CNRS - Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion à l’institut de sondage Ipsos Les discussions entamées il y a quelques jours à la commission mixte paritaire sont officiellement mises en suspens face à l’impossibilité de statuer sur un nouveau projet de loi sur l’immigration. Un point en particulier gèle les débats : celui de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers. Alors que le gouvernement fait la distinction entre les étrangers qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas comme condition pour obtenir des aides sociales personnalisées comme les aides au logement et les allocations familiales, la majorité, représentée par les Républicains, préfère mettre en place une carence pour les étrangers, considérant qu’ils ne doivent pas être traités au même titre que les français. Nos invités s’interrogent sur la droitisation du discours politique en France. Les Républicains, qui apparaissent actuellement comme les maîtres du jeu, empruntent-ils le langage du Rassemblement National ? Ce dernier doit-il durcir encore davantage ses revendications, ou réaffirmer sa position de leader sur les questions liées à l’immigration ? Que peut faire la gauche pour éviter que le projet de loi ne sombre trop du côté de l’extrême-droite ? Quant au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pourtant auteur du projet de loi, il semble affaibli par la situation. À quel point le parti de la présidence perd-il du terrain face à la droite et l’extrême-droite ? Le fiasco de la loi sur l’immigration va-t-il avoir un impact sur les prochaines présidentielles ? Nous en débattons sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Tue, 19 Dec 2023 - 51min - 438 - Loi immigration, Élisabeth Borne en danger ?
Nos invités : - Gilles Bornstein, éditorialiste politique - Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro magazine - Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée Matignon pour l’agence Reuters 7 députés et 7 sénateurs ont rendez-vous ce lundi 18 décembre à 17 heures pour se mettre d’accord sur la loi immigration. En cas d’échec, il en sera probablement terminé de ce texte, avec, à la clef, comme un parfum de crise pour le gouvernement. Et c’est Élisabeth Borne qui porterait notamment la responsabilité de cet insuccès. Avec plusieurs conseillers ministériels, la première ministre joue donc son avenir au gouvernement. Comment va se dérouler la commission parlementaire ? Elle peut, en tout cas, comme l’explique Élizabeth Pineau, durer plusieurs heures, avec des pauses pendant lesquelles les députés sont autorisés à discuter entre eux pour s’entendre. Comment fera Emmanuel Macron s’il est trahi par une partie des siens, comme il en avait été le cas pour François Hollande et une partie de ses frondeurs de gauche ? Le président de la République a en tout cas exclu la dissolution, sorte de « suicide politique pour pas grand chose », juge Gilles Bornstein. Le chef de l’État tirera-t-il encore plus à droite ? Nos invités tentent en tout cas de décrypter sa phrase, « j’en tirerai toutes les conséquences », prononcée dans l’hypothèse où le texte ne passait pas. Un texte qui signe en tout cas la fin définitive du « en même temps ».
Mon, 18 Dec 2023 - 51min - 437 - Ukraine, l’Europe bloquée… Poutine victorieux ?
Nos invités : - Héléna Volochine, grand reporter à France 24, ancienne correspondante en Russie - François Beaudonnet, rédacteur en chef de rédaction européenne - Marc Sémo, journaliste spécialiste des questions internationales La mauvaise surprise de la nuit est que la Hongrie de Viktor Orbán a décidé de mettre son veto à l’adhésion du pays à l’Union européenne et au plan d’aide de 50 milliards d'euros promis à l’Ukraine. Un plan d’aide qui doit malheureusement être adopté à l’unanimité pour être mis en pratique. Vladimir Poutine jubile. Hier, il a promis la victoire à son peuple. Les 27 ont toutefois prévu de se retrouver en janvier lors d’un nouveau sommet. Malgré les réticences de la Hongrie, nombreux ont l’espoir que l’Europe soit unie. Dans L’info s’éclaire de ce jour, on décrypte ce qui s’est passé à Bruxelles pendant ces dernières 24 heures. Le blocage de la Hongrie signifie-t-il que Vladimir Poutine a le droit de veto dans l’Union Européenne ? L’Ukraine sera-t-elle abandonnée par l’Occident ? Les lignes narratrices Russes fonctionnent-elles à l’intérieur de la Hongrie, contribuant à booster la popularité du président russe ? La nouvelle est en tout cas particulièrement compliquée pour l’Ukraine, qui se trouve en grande difficulté sur le front. Quelles seront les conséquences pour le pays de Volodymyr Zelensky ? Nos invités en débattent.
Fri, 15 Dec 2023 - 51min - 436 - Beigbeder, Depardieu, Cauet… l’heure des comptes ?
Nos invitées : - Audrey Goutard, journaliste spécialisée des faits de société - Maître Valence Borgia, avocate et cofondatrice de la Fondation des Femmes - Alice Augustin, grand reporter pour le magazine Elle Frédéric Beigbeder a été placé en garde à vue au commissariat de Pau le 12 décembre 2023 dans le cadre d’une enquête préliminaire pour viol. Gérard Depardieu est doublement accusé de viol et de multiples aggressions sexuelles depuis 2020. Sébastien Cauet est visé par trois plaintes pour viols et agressions sexuelles depuis le 22 novembre 2023. Ce sont de plus en plus de figures publiques qui sont accusées de viols et d’agressions sexuelles : un phénomène, une omerta, de l’opportunisme ? En nous basant sur ces exemples, nous débattons aujourd’hui avec nos invitées de la question du viol en France. En rappelant le fossé entre le nombre de plaintes pour viol d’environ 94 000 par an, et le nombre de condamnations de 1,2%, nous discutons la définition d’un viol dans la loi française, les réponses décomplexées des hommes mis sur le banc des accusés, les questions de domination et d’inégalité dans l’intimité, le consentement, ou encore le phénomène de sidération.
Thu, 14 Dec 2023 - 51min - 435 - Accord à la COP 28, un monde sans pétrole, chiche ? - 13 décembre 2023
Nos invités : - Erwan Benezet, journaliste Économie, en charge de l’Énergie pour Le Parisien-Aujourd’hui en France - Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction du magazine L’Usine Nouvelle - Grégoire Mialet, associé au cabinet C-Ways, spécialiste Consommation. Pas d’objection. C’est décidé. Ce mercredi 13 décembre 2023, à 8h12, un accord a été trouvé à la COP 28 de Dubaï. Le sultan al-Jaber a donné le fameux coup de marteau, alertant tout de même sur le risque d’une transition qui risquerait de nous « renvoyer à l’âge des cavernes ». Il n’est pas question, dans cet accord, de sortir du fossile, mais bien de transitionner hors de cette énergie lors des années à venir. Une décision que les pays en développement jugent hypocrite et occidentalo-centrée. Il s’agira donc de trouver un équilibre entre ceux qui cherchent simplement à sortir de la pauvreté, et les pays riches qui ne sont pas forcément prêts à renoncer à leur confort. Des questions d’ordre économique sont également soulevées par le projet, qui exigera par ailleurs un changement de modèle. Et au regard du gigantesque défi climatique, la sortie des énergies fossiles sera-elle suffisante ? Les années à venir vont en tout cas être cruciales. Nos invités en débattent sur notre plateau.
Wed, 13 Dec 2023 - 51min - 434 - Darmanin, la chute d'une ambition
Nos invités : - Jeff Wittenberg, journaliste au service politique - Frédéric Dabi, directeur général de l’Opinion de l’Institut de sondages IFOP - Rachelle Binhas, journaliste au service société de Marianne C’est une « gifle » pour Gérald Darmanin titrent en masse les journaux. Le projet de loi sur l’immigration, annoncé depuis plus d’un an par le gouvernement, vient d’être rejeté par l’Assemblée Nationale ce matin. Un refus qui annonce une alliance étonnante entre les partis d’opposition, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite : s’il est clair que ce rejet est une claque pour le parti présidentiel, il interroge sur les réels vainqueurs. Quels sont les enjeux pour une certaine partie de la droite d’une loi sur l’immigration ? À moyen et long terme, est-ce que le rejet de ce projet de loi signifiera toujours une victoire pour la gauche ? Pour les députés En Marche, ce rejet marque-t-il la fin de leur politique du « en même temps » ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire, interrogeant dans un premier temps la place du débat dans la politique actuelle, alors que le gouvernement n’a pas eu le temps de voter un énième 49:3 et que l’opposition n’a pas eu à appliquer de motion de censure, et, dans un second temps, l’importance accordée par les français à la question de l’immigration. Réelle ou supposée, qu’ils soient de gauche ou de droite, les électeurs attendent des réponses claires de la part du gouvernement sur ce sujet, qu’ils n’ont pas pu obtenir suite au rejet du projet de loi de ce matin.
Tue, 12 Dec 2023 - 51min - 433 - Immigration, G.Darmanin à quitte ou double ? - 11 décembre 2023
Nos invités : - Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique (CHPP) - Guillaume Daret, grand reporter au service politique - Gaël Sliman, président et cofondateur de l’institut de sondages Odoxa Gérald Darmanin joue-t-il son avenir politique sur la loi immigration ? Ce set de mesures arrive ce lundi 11 décembre à l’Assemblée nationale. Si la gauche a été claire et s’oppose fermement à cette proposition de loi grâce à la motion de rejet soumise par les Écologistes, le sort de ce texte épineux repose donc sur Les Républicains. La droite républicaine va-t-elle s’aligner du côté de la majorité présidentielle ou à contrario faire tomber le ministre de l’Intérieur, anciennement LR ? C’est en tout cas la seule issue pour le gouvernement s’il ne veut pas user de l’article 49.3 pour faire passer en force sa réforme. Gérald Darmanin a mis en garde les députés LR qui promettent de voter contre. Les opposants devront par la suite assumer leur choix devant les électeurs, martèle le ministre de l’Intérieur. En effet, ce texte de loi aussi sensible que stratégique s’inscrit fortement à droite. Parmi les arguments qui devraient séduire les députés LR, il joue sur l’expulsion de 4000 étrangers délinquants par an. Ce texte de loi qui prône la « fermeté » serait soutenu par 80% des Français. Sans surprise, la gauche, elle, dénonce une politique régressive qui persiste depuis plus de 30 ans. Manuel Bompard, coordinateur LFI, appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités en accueillant sa part de réfugiés. À contrario, l’extrême-droite souhaite sévir et simplifier les démarches pour expulser les clandestins ainsi que les délinquants qui comptent de nombreux mineurs isolés. À Lyon, la municipalité est débordée par le nombre de jeunes qui débarquent sur le sol français. En effet, les autorités locales peinent à prendre en charge ces mineurs isolés âgés entre 15 et 17 ans. Contraints de se débrouiller seuls sans aucune aide, ils attendent l’évaluation de leur statut. Alors comment gérer ce phénomène migratoire ? La loi immigration obtiendra-t-elle les suffrages des députés à l’Assemblée ? La réponse avec nos invités.
Mon, 11 Dec 2023 - 50min - 432 - Loi immigration, gouvernement cherche majorité - 7 décembre 2023
Nos invités : - Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée et Matignon pour l’agence Reuters - Bruno Cautrès, politologue, chercheur au Cevipof et au CNRS - Thierry Curtet, journaliste au service politique de France Télévisions Il ne reste plus que 4 jours avant l’arrivée du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale. Le gouvernement avance en terrain miné sur un texte qu’il veut emblématique, en jurant de ne pas vouloir utiliser le 49.3. Pourtant, LR, le RN et la Nupes prévoient déjà de voter contre. Du côté de l’exécutif, une vraie question fondamentale se pose, celle de savoir si, sur un texte aussi important, il peut s’en tirer autrement que par la motion de censure provoquée. La majorité s’annonce en tout cas bien compliquée à obtenir. Et en coulisses, à coups de coups de fil et de promesses, le gouvernement s’active pour convaincre. À quoi jouent Les Républicains, qui avaient toujours assuré de voter si d’aventure une nouvelle loi sur l’immigration était présentée ? Y aura-t-il des débauchages individuels ? Comme l’expliquent nos invités, cette option est très probable. Si, comme l’a déclaré Élisabeth Borne dans les colonnes du Figaro le 7 décembre, « ce qui importe est que [sa] majorité reste bien soudée », le débat promet en tout cas d’être long. Un certain nombre de voix manquent encore. Il n’est pas certain que tout le monde se retrouve sur la ligne d’arrivée.
Thu, 07 Dec 2023 - 49min - 431 - Vêtements, le triomphe de la seconde main - 6 décembre
Nos invités : - Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC et sociologue - Emmanuelle Exilie, spécialiste du commerce des tendance de consommation pour l’Institut Enov - Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction du magazine l’Usine Nouvelle Oserez-vous offrir des vêtements d’occasion à Noël ? L’achat de vêtements de seconde main est LE phénomène dans la consommation ! Pour Sandra Hoibian, plusieurs ressorts justifient ce nouveau type de dépense : le pouvoir d’achat des français qui a baissé, le désir de se différencier avec des pièces uniques, et un sentiment de bien faire pour la planète. Ce dernier fait n’est pourtant pas forcément avéré. À l’heure actuelle, un français sur trois est en tous cas inscrit sur la plateforme lituanienne Vinted. Emmanuelle Exilie note qu’il existe encore quelques freins chez certains consommateurs, notamment la question de l’hygiène. Il n’empêche pas que la moitié des français a acheté au moins un vêtement d’occasion au cours de l’année passée. Alors, la seconde main est-elle l’avenir de la consommation ?
Wed, 06 Dec 2023 - 50min - 430 - Niveau scolaire, bonnet d'âne pour la France ? - 5 décembre 2023
Nos invités : - Hadrien Brachet, journaliste en charge des questions d’éducation pour Marianne - Aude Bariéty, journaliste en charge des questions d’éducation au Figaro - Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) L’OCDE dévoile aujourd’hui à 11 heures son classement PISA sur l’éducation. Remis à jour tous les trois ans, il révèle à chaque nouveau résultat que les français sont péniblement moyens. L’enquête accuse de plus les français d’être de plus en plus inégalitaires, une augmentation qui se remarque depuis 30 ans. Le niveau de français d’élèves de 4ème a été évalué en 2018 et a révélé qu’un tiers d’entre eux avaient un niveau bas, mais que ce chiffre augmentait à plus de 60% des élèves dans les établissements du réseau d’éducation prioritaire renforcée. Y a-t-il un risque d’une école à deux vitesses ? D’un autre côté, les Échos titrent ce matin « Mathématiques, l’inquiétant déclin français » : s’agit-il d’un affaiblissement d’une spécificité française, alors qu’Hugo Duminil-Copin remportait la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, en juin 2022 ? Face à ça, le redoublement, comme préconisé par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, est-il une solution ? Selon les préconisations des chercheurs, ne devrions-nous pas changer notre manière d’enseigner, et trouver des modèles pédagogiques moins rébarbatifs ? Nous en débattrons avec nos invités.
Tue, 05 Dec 2023 - 50min - 429 - Attentat, inquiétude à 8 mois des JO - 4 décembre 2023
Nos invités : - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société - Élise Foret, journaliste au service politique de France Inter - Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Effroi samedi 2 décembre 2023 en bas de la Tour Eiffel. Un homme fiché S de 22 ans a menacé des personnes et tué un infirmier allemand. Un profil que l’on cerne plutôt bien grâce au fait qu’il ait été suivi par la justice depuis ses 18 ans, âge de sa radicalisation. Si Gérald Darmanin reconnaît ce matin un ratage dans le suivi psychiatrique de cet homme, le protocole a été suivi, puisqu’il a été pris en main aussi bien par les services psychiatriques, administratifs, judiciaires et de renseignements tout au long de sa détention, ainsi qu’à sa sortie de prison. Pour Élise Foret, ce drame pose toutefois la question des failles d’un pouvoir politique qui « ne peut pas non plus répondre à toutes les questions ». Un mois après l’attentat contre Dominique Bernard, comment les français appréhendent-ils les attentats terroristes qui se répètent ? Gaël Sliman cite une majorité qui a « de plus en plus peur. » La médiatisation des attaques participerait selon lui à leur perpétuation en ce qu’elles secouent les opinions publiques et provoquent des divisions au sein de la société, ce qui est précisément le dessein des terroristes. À huit mois des Jeux Olympiques, cet attentat est-il de nature à effrayer les touristes ? Au pied de la tour Eiffel, la crainte est présente, mais il n’existe pas d’incidence sur la fréquentation. Pour l’instant. Selon les statistiques, les franciliens étaient déjà inquiets à propos des JO, notamment à propos de la sécurité. Aujourd’hui, cette tendance va sans doute s’accroître.
Mon, 04 Dec 2023 - 51min - 428 - JO de Paris : retards et inquiétudes - 01 décembre 2023
Nos invités : - Anne-Claire Poignard, reporter au sein de la cellule Jeux Olympiques - Armand de Redinger, consultant international Sport et olympisme - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Billets hors de prix jusqu’au ticket de métro qui sera bientôt vendu 4€ l’unité, et ce alors que nous ne serons pas prêts pour les transports, alerte la maire de Paris, Anne Hidalgo… Les Jeux Olympiques 2024 approchent et la tension monte ! Alors que l’événement sportif s’organise, les nouvelles consignes se précisent. Il faudra donc être munis d’un QR code pour circuler au cœur de la capitale pendant les JO. Une décision jugée extrême qui résonne comme un retour au confinement quand il fallait présenter une attestation pour sortir de chez soi. Et cela suscite déjà une vive polémique. Des forces de l’ordre partout autour des sites olympiques avec de nombreux contrôles et vérifications d’identité : voilà à quoi ressembleront les JO l’été prochain en matière de circulation dans la capitale et ses alentours. Un véritable parcours du combattant qui attend non pas les athlètes mais bel et bien les Parisiens et métropolitains. Les rues près du Champ de Mars où se dérouleront les épreuves de judo sont concernées par les restrictions. Pour utiliser leur véhicule, les riverains devront s’enregistrer sur internet pour obtenir ce fameux QR code qui agite les tensions. Tous s'attendent à un été mouvementé. Selon la carte des restrictions publiée par le journal Le Parisien, certaines zones en rouge sont interdites aux voitures sauf pour les riverains qui ont un parking et ceux qui travaillent dans le quartier. Et même les livreurs qui approvisionnent les restaurants seront logés à la même enseigne. Ce qui préoccupe sérieusement les restaurants et propriétaires d’établissements qui redoutent déjà les répercussions sur leur chiffre d’affaires. Avec de très nombreux sites de compétition dans la capitale, comme le tir à l’arc aux Invalides où le beach volley à la Tour Eiffel, les organisateurs projetaient des JO concentrés dans Paris, ce qui explique l’ampleur des perturbations l’été prochain. Paris 2024 laisse donc huit mois aux habitants pour s’y préparer. Ces zones de restrictions ne concernent que les véhicules motorisés, les piétons pourront y accéder librement tant qu’ils ne pénètrent pas dans les sites olympiques. Ce raffut risque-t-il de faire fuir les touristes ? Décryptage d’une organisation à risque avec nos invités.
Fri, 01 Dec 2023 - 51min - 427 - COP 28, à quoi bon ? - 30 novembre 2023
- Nicolas Chateauneuf, journaliste Sciences et environnement - Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie et des finances publiques pour Le Parisien-Aujourd’hui en France - Gaël Sliman, président co-fondateur d’Odoxa La COP 28 commence aujourd’hui à Dubaï, royaume du pétrole et un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant. Faut-il s’offusquer ou se réjouir que cette conférence se déroule au cœur de ce qui ne va pas, et sans les présidents chinois et américains, deux plus gros pollueurs de la planète ? En tout cas, selon un sondage, pour 80% des Français, elle ne parviendra pas à ses objectifs, explique Gaël Sliman, qui parle d’un véritable sentiment de déclin du côté des habitants de l’Hexagone. Un bilan très sévère qui correspond à des attentes fortes. Pour tirer malgré tout un aspect positif de la situation, Nicolas Chateauneuf rappelle que Ahmed al-Jaber, président désigné de cette COP 28, possède un très grand réseau dans le milieu des énergies fossiles et détient également une compagnie leader dans le secteur des énergies renouvelables. « Il faut prendre tous ces gens-là et les inclure dans le processus de négociation. » Ce qui choque les Français, complète Erwan Benezet, est la valeur de l’exemple et le poids symbolique des agissements. « Si des personnes sont réunies pendant une dizaine de jours dans l'un des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre (…) on va peut-être être moins à même de changer ses propres habitudes. » La technologie suffira-t-elle à nous sauver ? Pour l’instant, cette option reste à la marge, et la seule solution reste de sortir des énergies fossiles.
Thu, 30 Nov 2023 - 51min - 426 - Éric Dupond-Moretti, relaxé ou condamné ? - 29 novembre
Nos invités : - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société - Jeff Wittenberg, journaliste au service politique - David Revault d’Allonnes, éditorialiste politique Éric Dupond-Moretti sera-t-il condamné par la Cour de justice de la République ? Ce serait évidemment un coup dur pour l’exécutif. Mais, signale Jeff Wittenberg, évoquant deux scénarios compliqués, une relaxe s’annoncerait aussi, d’un point de vue relationnel avec la magistrature, difficile. Un avenir sombre s’annonce-t-il dans tous les cas pour le garde des Sceaux ? David Revault d’Allonnes le confirme. « Même relaxé, cette affaire laissera des traces. » Composée de 15 membres, 3 juges, 6 députés, 6 sénateurs, et de représentants de la justice, la Cour de Justice de la République est un tribunal très spécial qui, précise Audrey Goutard, est plutôt connu pour donner des peines modérées. À titre personnel, la journaliste parie sur une condamnation sans peine. Le verdict sera rendu ce mardi 29 novembre, à 15 heures. Mais il n’est pas dit que le ministre connaisse son sort depuis quelques jours déjà.
Wed, 29 Nov 2023 - 50min - 425 - Faut-il réduire les indemnités chômage ? - 28 novembre 2023
Nos invités : - Élie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos - Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social Bruno Le Maire veut durcir davantage les règles du chômage en s’attaquant notamment aux plus de 55 ans. L’idée serait de réduire l’indemnisation des séniors à 18 mois. Une digue a-t-elle sauté ? Ce qui était encore tabou hier semble-t-il acceptable aujourd’hui ? Selon Élie Cohen, le gouvernement paraît vouloir faire feu de tout bois pour s’en prendre à tout ce qu’il perçoit comme des « incitations au non-travail qui contribuent au taux de chômage structurel anormalement élevé en France ». L’idée serait de s’attaquer, front après front, à un régime social qui serait trop favorable, et de laisser penser que le vrai ressort de la croissance serait de faire travailler plus les gens. Dominique Seux signale qu’actuellement, en France, il existe à la fois un taux de chômage élevé et une difficulté croissante à recruter. Une coexistence atypique qui explique peut-être que l’opinion publique juge rudement les chômeurs. Pour Bernard Vivier, nous assistons surtout à une nouvelle confiscation du dialogue social par la puissance administrative. Une chose est sûre : la perception du travail n'est pas la même qu'avant. Aujourd'hui, c'est tout un système, certes dysfonctionnel et ambigu, celui de la rupture conventionnelle, payé par les contribuables, qui est remis en cause.
Tue, 28 Nov 2023 - 51min - 424 - Israël - Hamas, la guerre peut-elle reprendre ? - 27 novembre 2023
Invités : - Bernard Guetta, journaliste député européen à Renew Europe, spécialiste en géopolitique - Étienne Leenhardt, chef du service politique étrangère de France Télévisions - Meriem Amellal, journaliste à France24, présentatrice d’Express Orient et du journal de l’Afrique 14 Israéliens et trois Thaïlandais détenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier ont été libérés ce dimanche 26 novembre, en échange de 39 prisonniers palestiniens. Les otages ont été admis dans un hôpital israélien. Au quatrième jour de la trêve conclue entre le Hamas et l'État hébreu, c'est au total cinquante-huit otages qui ont été libérés, parmi lesquels quarante israéliens, pour certains binationaux. La trêve doit prendre fin ce lundi 27 novembre au soir, après la libération de 11 nouveaux otages. Et ensuite, que va-t-il se passer ? Cette nuit, dans un communiqué, le Hamas a fait savoir qu’il cherche à prolonger la trêve au-delà de ces quatre jours, dans le but, dit-il, d’augmenter le nombre de prisonniers libérés. La France et les États-Unis espèrent que celle-ci durera. Plus de 200 otages seraient encore détenus. Pour Meriem Amellal, « il se peut que cette trêve soit prolongée et que les deux partis semblent favorables à la prolongation de la trêve. Mais on sait très bien qu’Israël aimerait reprendre la guerre le plus vite possible ». Joe Biden et les États-Unis auraient un poids colossal dans cette décision selon Bernard Guetta, journaliste et eurodéputé, « mais pas forcément décisif ». La trêve de ces quatre jours a permis à la population palestinienne de souffler un peu, mais cela va-t-il durer ? Rien n’est moins sûr.
Mon, 27 Nov 2023 - 50min - 423 - trêve, otages… une journée sous haute tension - 24 novembre 2023Fri, 24 Nov 2023 - 51min
- 422 - Pays-Bas, vers une sortie de l'Union Européenne ? - 23 novembre 2023
Nos invités : - Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et stratégiques (IRIS) - Francois Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne - Alain Franco, correspondant de la Radio-Télévision Suisse aux Pays-Bas Tremblement de terre aux Pays-Bas, où les électeurs ont mis en tête le parti d’extrême droite de Geert Wilders, qui a obtenu 37 sièges sur 150. Bien que ce ne soit sans doute pas la raison première qui a poussé ses électeurs à voter pour lui, l’homme a promis un référendum sur une sortie de l’Europe. Après le Royaume-Uni et son Brexit, pourrait-on voir le territoire du Nord faire un Nexit ? Pour Alain Franco, l’élection de celui qui a fait de la lutte contre l’Islam un des grands thèmes de ses campagnes n’est pas vraiment une surprise, dans le sens où les voix pour le candidat augmentaient depuis quelques semaines, la Cheffe du parti libéral ayant ouvert la porte à une collaboration. Plus surprenante en revanche est l’ampleur de cette victoire, qui aura, indéniablement, des conséquences au niveau Européen. Ce possible départ de l’UE est d’autant plus inquiétant que les Pays-Bas sont l’un de ses pays fondateurs, et qu’il n’est pas le seul à connaître des poussées anti-européennes ou eurosceptiques, la Finlande faisant par exemple également face à ce rejet. L'espace Schengen, avec notamment sa libre circulation des travailleurs, n’a jamais autant été en péril.
Thu, 23 Nov 2023 - 50min - 421 - Israël-Hamas - Libération des otages imminente ? - 21 novembre 2023
Nos invités : - Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de guerre - Marc Semo, journaliste, spécialiste des questions internationales - Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge du Proche et du Moyen-Orient 240 personnes, dont 8 français, seraient toujours aux mains du Hamas. Leur libération est-elle imminente ? Ce lundi 19 novembre, le président Joe Biden a déclaré « croire » qu’un accord pour libérer les otages était proche. De même, le Hamas déclare qu’un accord de trêve est sur le point d’être conclu. De nombreux signaux incitent à l’optimisme. Du côté d’Israël comme du côté du Hamas, on affirme que les négociations avancent. Il faut cependant rester prudent. « Tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien », rappelle Yves Bourdillon. Le profil des otages à libérer est un enjeu. Marc Sémo précise que l’on parle de mineurs et de femmes côté Israélien comme côté Palestinien. La question des otages binationaux entre aussi en jeu. Et celle du regroupement familial fait débat. Les Israéliens souhaitent que les familles entières retenues soient libérées, tandis que le Hamas ne souhaite pas libérer les hommes. Cependant, les deux partis ont intérêt à libérer leurs otages, ce qui est un facteur d’optimisme. Cette négociation théorique est-elle la preuve que le Hamas a besoin d’une trêve ? En tout cas, selon le général Vincent Desportes, il existe peut-être un pari de la part du mouvement islamiste et nationaliste palestinien, qui fait face à la pression internationale et intérieure et considèrera peut-être qu’il est le moment de cesser.
Tue, 21 Nov 2023 - 50min - 420 - Sénateur, drogue et soumission chimique - 20 novembre 2023
Nos invités : - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société - Jean-Pierre Couteron, addictologue et président de l’association Oppelia - Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité Histoire surréaliste que celle de ce sénateur qui a drogué une collègue députée lors d’un dîner privé. Le père conscrit plaide l’erreur de manipulation. Il lui aurait servi, dit-il, une coupe de champagne dans laquelle il avait malencontreusement vidé un sachet d’ecstasy. Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique et adhérant au parti Horizons, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec obligation de suivre des soins pour administration d’une substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle. Accusé d’avoir drogué à son insu son homologue Sandrine Josso lors d’un dîner mondain chez lui, cette affaire rocambolesque fait trembler la majorité présidentielle. Acculé de toute part, il nie en bloc les faits qui lui sont reprochés comme le confirme son avocat : « Mon client se battra pour démontrer qu’il n’a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour abuser d’elle » clame-t-il. Le sénateur ligérien a été suspendu de son groupe au Sénat « Les Indépendants » et du parti Horizons. Une décision prise à l’unanimité affirme Arnaud Péricard. Le conseiller départemental des Yvelines et membre du groupe Horizons a d’ailleurs ajouté qu’une sanction disciplinaire a été enclenchée conformément à l’article 16 de leurs statuts pouvant conduire à l’exclusion définitive. La maire de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle affiché son soutien à la victime sur le réseau social X et demande une peine exemplaire : « Tour mon soutien à Sandrine Josso. Les faits rapportés sont effroyables et d’une extrême gravité. La justice doit désormais faire son travail. Joël Guerriau doit en tirer toutes les conséquences ». Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Joël Guerriau, testé positif à de nombreuses drogues, encourt cinq ans d’emprisonnement et jusqu’à 75 000 euros d’amende. Que sait-on de cette affaire qui aurait pu se solder par l’agression présumée d’une jeune femme ? Retour sur une séquence qui mêle drogue et soumission chimique.
Mon, 20 Nov 2023 - 50min - 419 - Inondations, désolation… et cambriolage ! - 17 novembre 2023
Nos invités : - Charlène Descollonges, hydrologue - Stéphanie Durafour, porte-parole d’assurland.com - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des questions de société Dans le Pas-de-Calais, c’est le découragement : la pluie est de nouveau attendue alors qu’elle n’a même pas eu le temps de s’évacuer, des habitants ne peuvent toujours pas rentrer chez eux… Il faudra attendre quelques semaines d’observation pour savoir si l’on peut l’attribuer clairement ces phénomènes au dérèglement climatique, même si, rappelle Charlène Descollonges, on sait déjà, d’après les derniers rapports du GIEC, qu’ils seront désormais plus fréquents et plus intenses à chaque degré de réchauffement supplémentaire. Comble du malheur, les sinistrés craignent désormais en prime d’être cambriolés. C’est souvent malheureusement le cas quand il y a des évacuations de zones habitées. Résultat, police, vigiles ou sinistrés se mobilisent pour faire fuir les malfaiteurs. Stéphanie Durafour précise également que certaines assureurs peuvent prendre en charge des frais de gardiennage. Car après les inondations vient en effet le temps des assurances. Comme le sollicitait Xavier Bertrand dans les 4 vérités, une avance va-t-elle être débloquée dans les prochains jours pour les sinistrés ? Des experts de toute la France vont-ils être déployés ? Des mesures pas simples à mettre en place, selon la porte parole d’Assurland, qui précise qu’il existe en tout cas à l’heure actuelle « beaucoup d’urgence sur la question du relogement ».
Fri, 17 Nov 2023 - 49min - 418 - Après l’Ukraine et Gaza, faut-il redouter un conflit à Taïwan ? - 16 novembre 2023
Nos invités : - Valérie Niquet, spécialiste Asie à la fondation pour la recherche stratégique - Sylvie Matelly, éditorialiste et directrice de l’Institut Jacques Delors - Pierre-Antoine Donnet, spécialiste de l’Asie, ancien correspondant de l’AFP en Chine Éviter que la rivalité ne dégénère en conflit, tel est l’objectif affiché de la rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping. Les deux superpuissances ont dialogué hier, mercredi 15 octobre, à San Francisco. Une entretenue qui montre à quel point la Chine est habile, juge Valérie Niquet. En donnant l’impression qu’un conflit peut éclater à tout moment à Taïwan, Xi Jinping montre ainsi à la fois son importance, le fait qu’il puisse faire pression, et met aussi en avant ses intentions. « Ce qu’il veut, c’est un retour à la division du monde entre deux grandes puissances, les États-Unis et la Chine », analyse la spécialiste. Cette rivalité n’est pas neuve. Comme le rappelle Sylvie Matelly, le territoire d’Asie de l’Est a depuis longtemps eu l’ambition de devenir la première puissance économique au monde. Une ambition qui tend aujourd’hui à être contrariée par les faits, puisque l’économie américaine se porte mieux que jamais, avec une croissance rapide et supérieure à celle de la Chine. Après l’Ukraine et Gaza, faut-il redouter un conflit à Taïwan ? Ce que remarque en tout cas Pierre-Antoine Donnet, « c’est que le ton a profondément changé » depuis le G20 de Bali, l’année dernière, où la Chine était nettement plus agressive et n’avait que des griefs à énoncer contre les États-Unis, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. En tout cas, même si au Moyen-Orient, les tensions sont actuellement très fortes, il n’y a pas encore de « flammes », et Xi Jinping souhaite avant tout se montrer comme un être responsable et qui désire la paix.
Thu, 16 Nov 2023 - 48min - 417 - Inflation, immobilier… Quand les salaires ne suivent plus - 15 novembre 2023
Nos invités : - Sandra Hoibian, directrice générale de CREDOC et sociologue - Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem - Étienne Lefebvre, rédacteur en chef des services France et International aux Échos L’info s’éclaire aborde aujourd’hui le sujet de l’inflation. Selon les chiffres de l’Insee, le pouvoir d’achat des salariés du privé a reculé de 1% l’an dernier. Du jamais vu depuis un quart de siècle. Se nourrir ou se déplacer pèse de plus en plus dans le budget des ménages. Cette perte de pouvoir d’achat entraîne des changements de consommation chez les français, qui peuvent se tourner par exemple vers des produits à plus petit prix de marques distributeur, se détourner du bio, ou, dans le cas des ménages les plus modestes, renoncer complètement à certains achats. Des changements qui sont perçus par les concernés à la fois comme un déclassement et une forme d’économie, indique Sandra Hoibian. Mais tandis que le sentiment de restriction financière est au plus haut, l’impression d’avoir perdu en niveau de vie est tout de même celle qui prédomine. Et bien que tous les prix aient augmenté, de l’énergie au carburant, les français placent en premier l’alimentation dans celui qui les accable le plus. Les ménages modestes sont bien sûr beaucoup plus impactés par cette hausse. Ils ont l’impression que leur marge de manœuvre se restreint de plus en plus, explique Flavien Neuvy. En attendant que l’inflation ne se tasse, tout l’enjeu du dialogue de Bercy sera de faire en sorte de retrouver de la croissance, avance Étienne Lefebvre. Et, ajoute Flavien Neuvy, dans le contexte actuel, il s’agira aussi de prendre en compte les enjeux de transition écologique, autre facteur inflationniste.
Wed, 15 Nov 2023 - 49min
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