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Dans ce contexte d’urgence sanitaire mondiale, RFI vous propose un nouveau rendez-vous quotidien afin de vous informer sur l’état de progression de la pandémie du coronavirus dans le monde. Quelles en sont les conséquences pratiques ? Quels sont les bons gestes à adopter ? Diffusion :  5h10, 7h10 TU

29 - Les jeunes et le Covid-19: les autorités sanitaires préoccupées
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  • 29 - Les jeunes et le Covid-19: les autorités sanitaires préoccupées

    Pour notre point hebdomadaire sur les avancées de la recherche sur le Covid-19, nous nous intéressons à une population qui fait débat : celle des adolescents et des jeunes adultes. En Catalogne, au Canada ou en France, la part des 15-35 ans parmi les contaminés semble augmenter. Est-ce dû à un relâchement de leur part ? Ou est-ce que le virus s'adapte à cette population ? Éclairages de Nicolas Rocca du service France Sciences de RFI.

    Pourquoi les jeunes préoccupent-ils les autorités sanitaires ?

    C'est parce qu'ils semblent plus nombreux à contracter le virus que lors de l'arrivée de l'épidémie. En France, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a appelé la jeunesse à être vigilante face à ce qu'il a appelé un « relâchement ». Il a affirmé que les campagnes de dépistages laissaient remonter une tendance à la hausse chez cette population. Mais c'est un constat qui est aussi fait dans d'autres pays : au Canada, les 20-39 ans sont désormais la tranche d'âge la plus touchée. Depuis le 8 juin ils représentent presque 40% des nouveaux cas.

    Comment expliquer cette hausse du nombre de cas chez les jeunes ?

    Une hypothèse serait que le virus ait muté et se soit adapté aux plus jeunes. « Je n’y crois pas une minute,nous assure cependant le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la pitié salpêtrière à Paris. Le virus mute c’est vrai, mais dès le début il y a eu des jeunes qui étaient infectés. Dans le pic épidémique de mars-avril, ils n’étaient pas hospitalisés. Mais là on a affaire au fait que les personnes âgés se protègent, font attention, sortent peu et sont vigilantes par rapport au port du masque. Les jeunes, eux, se contaminent de manière bien plus importante. »

    C'est leur vie sociale plus active, et une forme de relâchement, qui entraineraient la propagation du virus. Les 15-35 ans présentent souvent peu ou aucun symptôme et cela favorise les contaminations. Les milieux festifs sont très critiqués par les autorités sanitaires, mais pour autant, ces foyers restent très minoritaires... Par exemple en France, les foyers épidémiques identifiés issus de rassemblement privés ne représentent que 5% des cas, les transmissions lors de réunions de famille ou au travail restent nettement majoritaire.

    Comment peut-on limiter les contaminations chez les jeunes ?

    Les communications et décisions des autorités en Catalogne ou en France, visent notamment à limiter les rassemblements à l’extérieur. Ainsi, en Bretagne certaines plages ou parcs ont été fermés pour éviter les soirées de jeunes. Mais ces mesures sont jugées inutiles par le professeur Eric Caumes.

    « Les Chinois ont fait une étude sur leurs clusters. Et sur les 300 et quelque étudiés, un seul était dû à un événement extérieur. Je ne crois pas que ça soit en interdisait l’accès aux plages qu’on va y arriver. Au contraire on risque d’aggraver le phénomène. Les jeunes au lieu de se réunir sur les plages ou en terrasse vont se retrouver en appartement. Et là les risques de contamination vont être majeurs. Si l’on veut faire quelque chose d’efficace, il faut interdire les rassemblements de plus de cinq personnes comme le font les Belges. »

    Si cette tranche d’âge est moins vigilante c’est parce que le virus est moins mortel pour les adolescents et jeunes adultes que chez leurs aînés. Pour autant pour eux comme pour les autres la prudence reste de mise

    Tout d'abord, une importante contamination chez les jeunes peut avoir un impact sur la mortalité, car cela augmente la chance d'une contamination de personnes à risque par exemple lors de rassemblements familiaux. Et ensuite être jeune et bien portant n'empêche pas que la récupération après une infection au Covid-19 soit compliquée. Selon une étude du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), agence de santé américaine, chez 26% des jeunes adultes au moins un symptôme du Covid persiste trois semaines après l'infection. Les risques de rechute ou de maladie prolongée existent également pour cette tranche d'âge.

    Thu, 30 Jul 2020
  • 28 - Covid-19: des résultats prometteurs pour le vaccin contre le coronavirus

    La pandémie du Covid-19 continue à progresser, elle a fait plus de 620 000 morts dans le monde depuis fin décembre. Plus de 15 millions de cas d'infections ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

    Le gouvernement américain a annoncé qu'il mettrait près de 2 milliards de dollars sur la table pour obtenir 100 millions de doses d'un potentiel vaccin germano-américain. Mais c'est le Brésil qui est aujourd'hui le premier pays à lancer les tests de phase III, le dernier des essais cliniques avant l'homologation, du vaccin chinois Coronavac. Une jeune médecin de 27 ans a été la première à se déclarer volontaire pour le tester. En tout, 9 000 volontaires – tous font partie des personnels de santé – vont recevoir au cours des trois prochains mois des injections de ce vaccin. L'Institut public brésilien de Butantan qui mène ces tests doit produire 120 millions de doses au début de l'année prochaine si les résultats sont concluants.

    Le Brésil est particulièrement touché par le Covid-19

    Le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde, après les États Unis : près de 83 000 décès, plus de 2,2 millions de personnes contaminées, dont le président Jair Bolsonaro et plusieurs membres de son gouvernement, qui se trouvent tous en quarantaine.

    Pour les Brésiliens, il est donc urgent de trouver des vaccins efficaces. Un autre vaccin est lui aussi en phase III de tests au Brésil, et ce depuis la fin juin : ce vaccin est développé par l'Université d'Oxford et le laboratoire britannique AstraZeneca. Selon une publication de la revue médicale britannique The Lancet, ce vaccin britannique génère une « forte réponse immunitaire », autrement dit, les résultats sont encourageants. Et cela vaut également pour un autre vaccin – un projet chinois cette fois-ci du groupe CanSinoBiologics, toujours selon la revue The Lancet.

    Le virus pourrait se transmettre par voie aérienne

    Chercheurs et dirigeants politiques misent beaucoup sur ces vaccins, d’autant plus que le virus n'est pas prêt à disparaître. Il est possible que la maladie se transmette même par l'air rejeté quand on respire. Cette hypothèse est évoquée depuis des mois. Mais il n'avait pas été possible de démontrer que les particules virales en suspension étaient suffisamment intactes pour se répliquer et provoquer une infection. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs de l'université du Nebraska vient de prépublier une étude pour prouver que la voie aérienne est une composante de la transmission. Cette étude n'a pas encore été examinée par le comité de lecture d'une revue scientifique pour confirmer que la méthode employée est bien valable. Mais selon l'un des chercheurs, la plupart des infectiologues s'accordent aujourd'hui à dire qu'il y a du virus infectieux dans l'air.

    Des microgouttelettes en suspension

    Les chercheurs ont prélevé l'air dans les chambres de cinq patients alités, à 30 cm au-dessus de leurs pieds. Les patients parlaient, certains toussaient. Les scientifiques ont pu collecter des microgouttelettes de moins de cinq microns et même de moins d'un micron. Ensuite ils ont isolé le virus et l'ont fait se répliquer. Cela fonctionne, ce qui leur permet de dire qu'il est infectieux.

    Tousser dans son coude pourrait ne pas suffire

    Jusqu'à présent on savait que le virus se transmet par les grosses gouttelettes directement projetées sur le visage, lors de toux ou d'éternuement. Mais aujourd'hui beaucoup de facteurs portent à croire qu’il ne suffit pas de tousser dans son coude pour éviter la transmission : selon la nouvelle étude, le coronavirus se transmet même quand nous respirons. Et ces microscopiques gouttelettes que nous rejetons en respirant sont si légères qu'elles restent en suspension longtemps. Bien sûr, beaucoup de questions restent encore ouvertes. Par exemple celle de la quantité d'air chargée de ces minuscules gouttelettes qu'il faut respirer pour être infecté.

    Thu, 23 Jul 2020
  • 27 - L’immunité face au Covid-19 serait de courte durée, selon une étude

    L’immunité au coronavirus disparaîtrait rapidement. Alors que la pandémie se poursuit et que certains pays reconfinent leur population, une étude britannique, sortie en début de semaine, démontre que les personnes guéries du Covid-19 perdraient leur immunité en quelques semaines.

    Cette étude menée par le King's College de Londres a été réalisée sur 90 patients. L’objectif était d’en savoir un peu plus sur une potentielle immunité. Conclusion : les anciens malades du Covid-19 ont bien fabriqué des anticorps. Des anticorps efficaces pendant trois semaines, solides combattants du virus. Impossible d’être réinfecté durant cette période.

    Mais cette étude montre qu’après ces trois semaines, les anticorps déclinent et sont bien moins protecteurs du virus

    Chez certains patients, les anticorps ne seraient plus du tout efficace en à peine trois mois. Selon les prélèvements sanguins réalisés, 60% des contaminés ont des anticorps efficaces un mois après leur infection mais après trois mois, cela tombe à 17%. Pour certains patients, les anticorps ne sont d’ailleurs même plus détectables.

    Cette étude est un coup de massue pour les défenseurs de l’immunité collective mais elle doit être relativisée. « Les anticorps ne sont qu’un aspect de l’immunité acquise à la suite d’une contamination, explique Bruno Megarbane chef du service réanimation à l’hopital Lariboisière. Il existe l’immunité cellulaire. Même si le taux sanguins des anticorps diminue, le fait d’avoir des cellules-mémoires permet de générer rapidement des anticorps si l’on est réexposé. »Le médecin ajoute« qu’on ne peut pas se prononcer sur le risque de redévelopper la maladie une deuxième fois mais par analogie avec d’autres coronavirus, il est probable que cette immunité ne soit pas prolongée ».

    L’immunité collective n’est, pour l’instant, que de 6 à 7% en France. Pour être efficace, elle doit atteindre au moins 70% de la population

    Cette étude confirme également que la gravité du virus a aussi des conséquences sur la réponse immunitaire. Plus les symptômes sont faibles, moins les anticorps résistent. Les malades souffrants pendant plusieurs semaines, que ce soit de fièvre ou de problèmes respiratoires, seront mieux protégées que ceux ayant eu de légers symptômes Des études similaires menées en Allemagne et en Espagne ont abouti aux mêmes conclusions.

    Ces études sur l’immunité peuvent orienter pour les futurs vaccins

    Ces vaccins devront être plus puissants que la seule protection naturelle. Leur force devra également être plus durable au risque de devoir se « réinjecter le vaccin régulièrement ». C’est une des conclusions des chercheurs ayant réalisé cette étude.

    La firme de biotech américaine Moderna a annoncé l’entrée dans la phase finale de ses essais cliniques de son vaccin contre le Covid-19 à partir du 27 juillet. 30 000 personnes participeront à cette dernière phase déterminante. La moitié recevra une dose de 100 microgrammes et l’autre moitié recevra un placebo.

    Le premier objectif de cet essai est de savoir si le vaccin est sûr et prévient l’infection par le SARS-CoV-2. L’étude durera deux ans et la startup de biotechnologie prévient : le vaccin sera considéré comme un succès même si des patients développent des symptômes. Le plus important, c’est qu’il empêche les cas graves de Covid-19.

    Le vaccin expérimental avait déclenché la production d'anticorps contre le SARS-CoV-2 chez les 45 participants. Tous n’avaient pas reçu la même dose de vaccin et il a été constaté que les niveaux d'anticorps étaient plus élevés avec les doses plus fortes. Concernant cette troisième phase, si la formule retenue pour les essais se révélait efficace, Moderna a prévu de pouvoir produire 500 millions de doses par an, et « possiblement jusqu’à 1 milliard ».

    Thu, 16 Jul 2020
  • 26 - La pandémie de Covid-19 menace la lutte contre le VIH-Sida selon l’ONU

    Depuis lundi 6 juillet se tient la 23e Conférence de la Société internationale sur le sida et cette année, deux journées (les 10 et 11) sont consacrées à la crise du Covid-19. Alors que le monde a le regard focalisé sur le nouveau coronavirus, les autres maladies continuent à faire des victimes. C’est le cas du sida. L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus touché du globe avec 7 millions de personnes vivant avec le VIH, le virus qui cause le sida, soit 12% de la population. C’est aussi en Afrique le pays le plus touché par le Covid-19 avec près de 216 000 cas détectés et 3 500 morts à ce jour. Selon l’Onusida, la lutte contre le coronavirus risque de mettre à mal les efforts entrepris contre le sida. L’agence des Nations unies craint en effet un regain de la mortalité liée au VIH.

    L’impact du coronavirus sur les malades du sida est multiple… Le professeur Helen Rees, directrice de l’Institut de santé reproductive et VIH de l’université du Witwatersrand à Johannesburg, explique d’abord que l’accès aux soins est plus difficile. « En Afrique du Sud, nous avons vu comme ailleurs, que pendant le confinement qui a été ici très strict et très précoce, les gens ont arrêté de se rendre dans les centres de soins. Ils craignaient d’être exposés au Covid-19 et ça veut dire que des patients ont donc arrêté de prendre leurs traitements. »

    En effet, selon une étude réalisée dans le pays, les séropositifs sont plus vulnérables au coronavirus. Ils auraient 2,5 fois plus de risque de mourir du Covid-19, ce qui est inférieur à d’autres facteurs de risques comme l’âge, le diabète ou l’obésité, mais reste non négligeable. Et selon les données récoltées par Médecin sans Frontière (MSF) dans la petite ville d’Eshoe dans la province sud-africaine du Kwazulu-Natal, un quart des personnes traitées dans les structures de l’ONG ne se sont plus montrées depuis le confinement et ne sont donc plus soignées.

    Ruptures de stocks de médicaments

    « En plus, des soignants qui se consacrent habituellement aux malades du sida ont été réaffectés à la lutte contre le coronavirus », note Helen Rees. « Certains sont d’ailleurs tombés malades. Tout cela nous inquiète beaucoup en ce qui concerne l’accès continu aux antirétroviraux », les médicaments prescrits aux séropositifs.

    L’autre risque majeur, c’est la rupture de stock d’antirétroviraux, explique le docteur Gilles Van Cutsem, spécialiste VIH et tuberculose chez MSF et basé au Cap. « La plupart des médicaments utilisés dans les pays pauvres sont fabriqués en Inde avec des produits de base qui viennent de Chine. Avec le confinement, la fermeture des frontières et la diminution de la productivité en Inde et en Chine entraîne un effet de vague. On a déjà des ruptures de stock d’antirétroviraux essentiels de première ligne et on va en avoir plus dans le futur. Il y a 73 pays dans le monde qui sont à risque d’avoir des ruptures de stocks dans les trois à six mois qui viennent », déplore-t-il.

    En Afrique du Sud, les stocks d’antirétroviraux sont suffisants pour l’instant selon lui, sauf pour un traitement de substitution qui commence déjà à manquer.

    500 000 morts en cas d’arrêt des services de soins

    Pour améliorer la situation, les autorités sud-africaines ont déployé des points de distribution des médicaments en dehors des hôpitaux, donc loin des malades du Covid-19 qui pourraient les contaminer, ainsi que pour éviter de surcharger les centres de soins déjà saturés. Dans le même ordre d’idée, le docteur Fodé Simaga, directeur du département d’appui aux pays de l’Onusida préconise de distribuer les antirétroviraux pour des périodes longues, entre trois et six mois pour épargner aux séropositifs d’avoir à trop se déplacer. Car l’important pour lui, c’est de permettre la continuité des soins aux personnes atteintes du VIH.

    « Nous avons fait une modélisation qui a montré que si il y a une interruption complète des services de traitement du fait du Covid, on aurait en Afrique subsaharienne 500 000 morts supplémentaires cette année. Cela nous ramènerait au nombre de morts, environ 1,3 millions, de 2008. C’est un recul de 10 ans c’est dramatique ! » Cette étude reste toutefois le scénario du pire, « mais même une interruption des services pour seulement 20% des personnes vivant avec le VIH en Afrique génèreraient 110 000 morts supplémentaires cette année », selon lui.

    Le docteur Simaga insiste sur le fait qu’il faut affronter les deux pandémies en même temps. Mais ans son rapport annuel, l’Onusida s’inquiète déjà de voir certains financements initialement destinés à la lutte contre le VIH Sida détournés en faveur du coronavirus.

     

    Thu, 09 Jul 2020
  • 25 - Covid-19: l'actualité scientifique de la semaine

    L'épidémie de Covid-19 est toujours en progression à l'échelle mondiale avec plus de 10 millions de cas et plus de 500 000 morts. Un premier traitement semble avoir un effet sur la mortalité, un anti-inflammatoire, la déxaméthasone qui réduirait d'un tiers la mortalité des patients les plus atteints en service de réanimation.

    Il y a deux semaines, l’essai clinique britannique Recovery concluait à l’efficacité de la dexaméthasone, un anti-inflammatoire, pour traiter les patients atteints d’une forme grave de Covid-19. L’équipe du Royaume-Uni annoncent cette semaine d’autres résultats pour un autre traitement, moins encourageants.

    Encore une fois, il faudra pour l'instant se contenter d'un communiqué de presse en attendant que les données soient accessibles. L’équipe de l’essai Recovery a en effet présenté ses résultats concernant l’efficacité de l’association lopinavir-ritonavir, deux antiviraux utilisés en temps normal pour traiter le VIH-Sida et testé cette fois contre le Covid-19.

    Pour cet essai clinique,1 596 patients ont reçu ces deux molécules. Leur évolution clinique a ensuite été comparée à celle de 3 300 autres qui ont reçu les soins habituels. Les résultats sont malheureusement beaucoup moins encourageants que pour la déxaméthasone : le traitement n’a aucune influence, que ce soit en terme de mortalité, de durée d’hospitalisation ou d’évolution clinique. En conséquence, les promoteurs de l’essai ont donc décidé retirer ce traitement de leur étude, tout comme ils l’avaient fait avec l’hydroxychloroquine pour laquelle ils étaient parvenus à la même conclusion. La déxaméthasone a également été sortie de l’étude ayant fait preuve de son efficacité.

    Il reste donc encore trois traitements toujours étudiés par Recovery : l'azithromycine, un antibiotique; le tocilizumab, un anti-inflammatoire et un traitement à base de plasma de patients guéris du Covid-19.

    Mutation de la proteine S

    Le Covid-19 est la maladie provoqué par le Sars-CoV-2, un coronavirus qui a bien changé depuis le début de la pandémie. Plusieurs études indiquent en effet que la souche qui domine dans le monde actuellement n'est plus la même qu'il y a 6 mois. Le virus aurait muté. Une mutation notamment a été identifiée sur la protéine S, celle qui permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules cibles. Détectée pour la première fois en janvier, elle était alors très minoritaire. Mais les choses ont évolué : aujourd'hui plus de 90 % des Sars-CoV-2 analysés la portent.

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette évolution dont une en particulier tient la corde : cette mutation touche la clé qu’utilise le virus. Elle lui permettrait donc d’entrer plus facilement dans les cellules à infecter, le rendant ainsi plus contagieux. Cela expliquerait la prédominence de cette souche aujourd'hui. Bonne nouvelle cependant, cette mutation ne semble pas rendre le virus plus dangereux pour autant. Plus important, elle n’a pas l'air d'avoir d'incidence sur la réponse immunitaire des anticorps qu'on a déjà identifiés : ces derniers restent efficaces. Identifier cette mutation est également intéressant car cela permet d’étudier la répartition géographique de cette souche. On peut ainsi en apprendre plus sur les chemins qu'elle a pris pour se diffuser dans le monde.

    Quid des porteurs asymptomatiques ?

    Cette semaine, enfin, la revue Natures’est intéressée au rôle que jouent les porteurs asymptomatiques dans la diffusion de la maladie. Les auteurs ont examiné le profil de 2 300 personnes d'une ville du nord de l'Italie. Selon l’étude, 42 % des contaminés par le Covid-19 ne présentaient aucun symptômes. Presque une personne sur deux infectée ne le savait donc pas. Ce chiffre est d’autant plus élevé que leur leur charge virale, la quantité de virus en eux, était similaire à ceux qui avaient des symptômes. Toux et éternuements mis à part, ils peuvent donc transmettre tout autant le virus ; par les postillons par exemple. Cette étude rappelle donc s’il le fallait l’utilité des gestes barrières et du port du masque.

    Thu, 02 Jul 2020
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