Afrique 360°

Après presque une décennie d’insurrection jihadiste et de détérioration de la situation sécuritaire, des régimes militaires ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces bouleversements ont profondément affecté la condition féminine au Sahel. A l’occasion de la Journée internationale des Femmes du 8 mars, Enrica Picco et Floor Keuleers analysent l’impact de la division des genres sur ces crises et conflits dans la région en compagnie d’Oumou Sall Seck, maire de Goundam au Mali, et d’Ornella Moderan, experte en sécurité, gouvernance et égalité des genres au Sahel. Elles examinent le phénomène de féminisation des conflits et comment les groupes armés ciblent les femmes et les hommes de manière différente. Elles expliquent pourquoi il est nécessaire que les femmes puissent participer aux efforts de prévention et de médiation des conflits et analysent leur place dans la vie politique malienne aujourd’hui.

Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre pageGenre et Conflit.

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La décision des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer, sans délai, de la Cédéao a aggravé la fragmentation institutionnelle à l’œuvre en Afrique de l’Ouest. Dans le même temps, le report des élections présidentielles au Sénégal et les violentes manifestations qui ont suivi cette annonce accentuent la menace sur la stabilité et la paix dans la région. En compagnie de Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank WATHI, Enrica Picco et Rinaldo Depagne analysent la multiplication des défis auxquels la Cédéao doit faire face. Ils examinent la rivalité croissante entre l’organisation régionale et l’Alliance des Etats du Sahel, s’interrogent sur le rôle de la Cédéao dans l’apaisement du turbulent processus électoral sénégalais et constatent que l’Afrique de l’Ouest est en train de devenir un terrain de confrontation stratégique indirecte entre grandes puissances.

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Comme en 2023, la Corne de l’Afrique demeure, en ce début d’année, en proie à plusieurs crises aiguës. De la guerre au Soudan aux tensions internes en Éthiopie, de la lutte contre Al-Shabaab en Somalie aux bouleversements climatiques, les défis auxquels cette région doit faire face se multiplient. En compagnie de Roland Marchal, Enrica Picco et Rinaldo Depagne analysent les dynamiques et les facteurs communs à ces crises. Ils s’interrogent sur l’émergence possible de nouveaux théâtres d’affrontement et sur les risques d’aggravation de situations humanitaires déjà critiques. Ils examinent l’action de la diplomatie régionale et internationale afin de limiter l’intensité de ces crises et évaluent la marge de manœuvre existante pour des initiatives de dialogue régional.

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Le 20 décembre, les Congolais se rendront aux urnes pour décider s’ils accordent ou non un second mandat à Félix Tshisekedi. Les obstacles à l’organisation d’élections libres et démocratiques restent nombreux, que ce soient les difficultés logistiques dues à l’immensité du territoire ou les entraves à la campagne électorale des candidats de l’opposition. Enrica Picco analyse ces défis avec Fred Bauma, directeur exécutif d’Ebuteli, et Onesphore Sematumba, analyste pour la RDC et le Burundi chez Crisis Group. Ils soulignent pourquoi la transparence sera une condition indispensable pour le succès de ce scrutin qui se déroulera sans la mission d’observation de l’Union Européenne. Ils examinent également les difficultés pour les électeurs dans l’Est du pays, plongé dans l’insécurité, et les tensions de longue date avec le Rwanda.

Pour plus d'informations sur les élections en RDC, lisez notre rapportÉlections en RD Congo : limiter les risques de violence.

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Les combats entrel'armée soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR) de son ancien adjoint Mohamed Hamdan « Hemedti » Dagalo se sont intensifiés dans les dernières semaines. Au Darfour, les FSR ont lancé une offensive qui leur a permis de prendre le contrôle de toutes les principales villes de la région, causant de nouveaux massacres ethniques. Enrica Picco analyse avec Jérôme Tubiana, conseiller de Médecins Sans Frontières, les risques d’une nouvelle escalade de violence au Darfour, la neutralité affichée du Tchad et les conséquences de la guerre au Soudan pour ce pays qui traverse une transition politique très fragile. Ils examinent également l'échec des initiatives diplomatiques pour trouver une issue à cette crise.

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Les réactions des pays africains face aux bombardements israéliens sans précédent contre la bande de Gaza, en réponse à l’attaque lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, ne sont pas unanimes. Enrica Picco analyse avec Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank WATHI, les raisons pour lesquelles la réponse de l’Union africaine à cette flambée de violence au Moyen-Orient ne reflète pas celle de l’ensemble des pays africains. Enrica examine ensuite avec Jérôme Drevon, analyste Jihad et Conflit Moderne chez Crisis Group, en quoi le Hamas se distingue des groupes liés au jihad global comme al-Qaeda et l’Etat islamique, ainsi que leur branches en Afriques, et pourquoi le conflit à Gaza ne représente pas une menace immédiate pour la stabilité du continent.

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Le Gabon est le septième pays africain à avoir connu un changement non constitutionnel de pouvoir depuis août 2020. Cette recrudescence des coups d’Etat ravive le débat sur les transitions démocratiques sur le continent. Enrica Picco et Rinaldo Depagne, directeur adjoint du programme Afrique à Crisis Group, examinent comment la frustration croissante envers les classes dirigeantes de ces pays ont facilité la prise du pouvoir par des putschistes et continue de nourrir le soutien populaire pour les juntes militaires. Ils évoquent les risques de contagion à d’autres pays africains et évaluent comment les partenaires internationaux, notamment les acteurs régionaux, ont réagi à ces renversements de l’ordre établi.

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