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- 1595 - Quelle est la différence entre seppuku et harakiri ?
Le seppuku et le hara-kiri désignent tous deux une forme de suicide rituel au Japon pratiqué principalement par les samouraïs. Bien que ces deux termes soient parfois utilisés de manière interchangeable, il existe des différences dans leurs connotations et leur usage, tant linguistiquement qu'historiquement.
1. Origine et signification des termes
Le terme seppuku (切腹) est un mot sino-japonais composé des caractères "切" (setsu, signifiant "couper") et "腹" (fuku, signifiant "ventre"). Il fait référence à l'acte de s'ouvrir le ventre. En revanche, hara-kiri (腹切り) est une version plus familière ou vulgaire du terme, littéralement "couper le ventre" dans l'ordre japonais. En somme, les deux termes désignent la même action, mais seppuku est un terme plus formel, utilisé dans un contexte rituel et codifié, tandis que hara-kiri est plus courant et peut avoir une connotation plus brutale ou désinvolte.
2. Contexte historique et rituel
Le seppuku est un acte de suicide rituel profondément ancré dans la tradition des bushidō, le code d'honneur des samouraïs. Il était pratiqué pour préserver l'honneur après une défaite militaire, éviter la capture par l'ennemi, ou expier une faute grave. Le seppuku suivait un rituel extrêmement codifié. Le samouraï, vêtu de blanc, s'asseyait dans une posture spécifique, puis s'ouvrait le ventre à l'aide d'un tantō (un couteau court). Le but était de démontrer son courage, son contrôle de soi et sa loyauté. La procédure pouvait être accompagnée d'un second (appelé kaishakunin) qui décapitait rapidement le samouraï pour lui éviter des souffrances trop longues après l'ouverture du ventre.
Le hara-kiri, quant à lui, désigne généralement le même acte d'ouverture du ventre, mais sans la connotation rituelle stricte. Ce terme a été popularisé par les étrangers au Japon au cours du XIXe siècle et est souvent employé dans un contexte moins formel pour désigner un suicide par disembowelment. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Japonais eux-mêmes préfèrent largement utiliser le terme "seppuku", qui est considéré comme plus noble et respectueux.
3. Seppuku dans la culture japonaise
Le seppuku est resté un symbole puissant dans l'histoire et la culture japonaise. Historiquement, l'un des exemples les plus célèbres est celui de Minamoto no Yorimasa en 1180, le premier seppuku formellement enregistré dans l'histoire japonaise, pratiqué pour éviter la capture après une défaite. D'autres exemples célèbres incluent le seppuku de la bande des 47 rōnin en 1703, qui suivit le suicide de leur maître pour restaurer leur honneur.
Au-delà des samouraïs, le seppuku a parfois été utilisé par des militaires et des civils, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, où des officiers japonais se donnaient la mort pour éviter la reddition. Plus récemment, l’écrivain et nationaliste Yukio Mishima commit seppuku en 1970, en signe de protestation contre la modernisation du Japon.
4. Distinction culturelle et éthique
En résumé, la différence principale entre seppuku et hara-kiri réside dans le niveau de formalité et de respect accordé à chaque terme. Le seppuku est considéré comme un acte noble, codifié par des siècles de traditions samouraïs, tandis que le hara-kiri est souvent perçu comme un terme plus vulgaire ou descriptif. Si les deux termes renvoient à l'acte d'ouvrir le ventre, leur usage dépend du contexte, de l'époque et des perceptions culturelles autour de cet acte.
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Thu, 10 Oct 2024 - 2min - 1594 - Pourquoi Louis XIV a-t-il fait construire le château de Versailles ?
Louis XIV, surnommé le "Roi Soleil", fit construire le Château de Versailles pour plusieurs raisons stratégiques, politiques et symboliques qui s'inscrivent dans sa vision du pouvoir absolu. La transformation de Versailles, à partir de 1661, d'un modeste pavillon de chasse en un palais somptueux est un acte délibéré qui répond à ses ambitions d'affirmation de son autorité et de centralisation du pouvoir en France.
1. Affirmation du pouvoir absolu
Le château de Versailles est d'abord une manifestation du pouvoir absolu de Louis XIV. Le roi voulait créer une résidence royale qui reflète sa grandeur et son contrôle sur l'État. En construisant un palais d'une magnificence inégalée, il affirmait son statut de monarque absolu, un roi dont l'autorité émanait directement de Dieu, selon la théorie du droit divin. Le château, avec ses jardins parfaitement symétriques, ses vastes salles et son opulence ostentatoire, était un moyen pour Louis XIV de montrer qu'il était l'incarnation de l'État, d'où sa célèbre formule : "L'État, c'est moi".
2. Contrôle de la noblesse
Une autre raison clé pour la construction de Versailles était le désir de Louis XIV de contrôler la noblesse, qui avait représenté une menace pour son pouvoir lors de la Fronde (1648-1653). Ces révoltes avaient révélé les dangers d'une aristocratie puissante et indépendante. En installant la cour à Versailles, Louis XIV a contraint les nobles à vivre près de lui, dans un environnement qu'il contrôlait entièrement. Le château fonctionnait comme un "piège doré" : les nobles, par la magnificence du cadre, étaient obligés de s'endetter pour suivre les dépenses somptuaires de la cour et se livrer aux intrigues de palais plutôt qu'aux affaires militaires ou politiques. Leur dépendance financière au roi consolidait leur loyauté.
3. Centralisation et prestige
En déplaçant la cour et le gouvernement à Versailles, Louis XIV a également cherché à centraliser le pouvoir autour de sa personne. Le château est devenu le centre névralgique de l'administration du royaume. Tous les ministres, conseillers et courtisans devaient être présents à Versailles pour exercer une quelconque influence. En rendant la noblesse et les fonctionnaires dépendants de leur proximité physique avec lui, le roi renforçait son autorité directe sur le royaume.
4. Symbole du rayonnement culturel de la France
Enfin, Versailles était un symbole du rayonnement culturel et artistique de la France. Louis XIV a employé les meilleurs architectes, peintres, sculpteurs et paysagistes pour créer un modèle de beauté et d'harmonie, représentant l'excellence française. Le château de Versailles est devenu un exemple pour les cours royales d'Europe et un témoignage de la puissance et du prestige international de la monarchie française.
En somme, Versailles était bien plus qu'une simple résidence royale : c'était l'instrument d'une politique de centralisation, de contrôle de la noblesse, et d'affirmation du pouvoir absolu de Louis XIV, tout en étant le reflet de la grandeur culturelle de la France sous son règne.
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Wed, 09 Oct 2024 - 2min - 1593 - Pourquoi le procès posthume de Formose est-il unique ?
Le procès posthume de Formose, ou "Synode du Cadavre" (en latin *Synodus Horrenda*), est un événement macabre et unique dans l'histoire de l'Église catholique, qui eut lieu en 897 à Rome. Ce procès a été intenté contre le pape Formose, mort depuis plusieurs mois à ce moment-là. Cet épisode est emblématique des luttes de pouvoir qui sévissaient au sein de la papauté à la fin du IXe siècle.
Formose avait été élu pape en 891, mais sa carrière ecclésiastique avait été tumultueuse bien avant. Il avait été évêque de Porto (une ville près de Rome) et avait joué un rôle actif dans les affaires politiques de l'époque, notamment en s'alliant avec divers royaumes francs et byzantins dans leurs querelles pour le contrôle de la papauté. Il avait été accusé de vouloir devenir pape illégalement bien avant son élection, et ses rivaux nourrissaient contre lui une grande animosité.
Le pape Étienne VI, successeur indirect de Formose, partageait cette rancœur. Une fois au pouvoir, il décida d'ordonner un procès posthume pour juger les actes de Formose. Le corps du pape défunt fut exhumé, revêtu de ses vêtements pontificaux, et placé sur un trône pour être jugé par un tribunal ecclésiastique. Cet acte, connu sous le nom de *Synode du Cadavre*, visait à déclarer que l'élection de Formose avait été illégitime.
Lors du procès, un diacre était chargé de "défendre" le cadavre, tandis que le pape Étienne VI accusait Formose de parjure et d'avoir occupé illégalement le siège papal alors qu'il était encore évêque de Porto. La condamnation de Formose était prévisible : il fut reconnu coupable, et toutes ses actions en tant que pape furent annulées, y compris ses ordinations et ses décisions.
Après ce verdict, le corps de Formose fut déshabillé, privé de ses vêtements pontificaux et mutilé. Ses trois doigts de la main droite, utilisés pour les bénédictions, furent coupés. Le cadavre fut ensuite traîné à travers les rues de Rome et jeté dans le Tibre, ce qui symbolisait la damnation et la disgrâce éternelles.
Cependant, ce procès provoqua un immense scandale et entraîna une réaction violente du peuple romain. Étienne VI perdit rapidement le soutien, et quelques mois plus tard, il fut emprisonné puis assassiné. En 898, le pape Jean IX annula le synode et réhabilita Formose, confirmant la validité de ses actions.
Ce procès posthume reste un symbole des excès politiques et des luttes internes de l'Église à cette époque.
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Tue, 08 Oct 2024 - 2min - 1592 - Pourquoi des cavaliers américians sautaient dans le vide au 19e siècle ?
Le plongeon à cheval, un spectacle audacieux et sensationnel, est devenu une attraction phare en Amérique du Nord au début du XXe siècle, captivant les foules par son caractère spectaculaire et dangereux. Ce divertissement unique consistait à faire sauter un cheval, monté par un cavalier, depuis une tour élevée, parfois jusqu'à 18 mètres de haut, dans une piscine en contrebas. Cette pratique est souvent associée à la célèbre Sonora Webster Carver, qui a contribué à sa popularisation dans les années 1920 et 1930, et dont l'histoire a été adaptée dans le film "Wild Hearts Can't Be Broken" en 1991.
L'attrait pour le plongeon à cheval résidait dans son mélange d'adrénaline, d'intrépidité, et d'un sentiment d'impossible. Les spectateurs étaient fascinés par la combinaison de l'habileté du cavalier, la majesté des chevaux, et le suspense qui entourait chaque saut. Voir un animal aussi grand et puissant se jeter dans le vide avec son cavalier captivait l'imagination du public, car cela semblait à la fois improbable et périlleux. Chaque saut était un test de précision, d'équilibre et de bravoure, tant pour l'animal que pour le cavalier.
Le plongeon à cheval trouvait souvent sa place dans les foires itinérantes et les parcs d'attractions, notamment à Atlantic City. Il devint une attraction emblématique du Steel Pier, où les spectacles de plongeon attiraient des milliers de visiteurs. Le contexte historique joue également un rôle important dans la popularité du plongeon à cheval. À une époque où le cinéma et la télévision n’étaient pas encore généralisés, ces spectacles offraient une forme de divertissement visuel intense, répondant à un besoin croissant de sensations fortes et de frissons.
Cependant, malgré son immense popularité, cette pratique a été critiquée pour sa dangerosité et les risques qu'elle faisait courir tant aux chevaux qu'aux cavaliers. Sonora Webster elle-même perdit la vue à cause d’un accident survenu lors d'un plongeon. Les préoccupations liées à la maltraitance des animaux ont également contribué à la disparition progressive de cette attraction à partir des années 1940 et 1950.
Le plongeon à cheval a marqué l’imaginaire collectif de l’époque et reste un exemple frappant de l'attrait qu'exerçait le danger contrôlé sur le public au début du XXe siècle. Malgré sa disparition, il continue d'incarner une époque révolue de spectacles audacieux et d'expériences limites.
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Mon, 07 Oct 2024 - 2min - 1591 - Pourquoi Zina Portnova est une héroine de la Seconde Guetrre Mondiale ?
Zinaida Martynovna Portnova, souvent appelée Zina Portnova, est une jeune héroïne de la Résistance soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, connue pour son courage exceptionnel. Née en 1926 à Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), elle est issue d'une famille ouvrière. En 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Union soviétique, Zina n'a que 15 ans. Pour échapper au siège brutal de Leningrad, elle est envoyée chez des parents dans la région de Vitebsk, en Biélorussie, où elle rejoint rapidement les rangs des partisans soviétiques.
En 1942, Zina devient membre d'une organisation clandestine appelée "Jeune Vengeance" (ou "Les Vengeurs"), un groupe de résistance composé en grande partie de jeunes adolescents qui lutte contre l'occupation allemande. Sa première mission consiste à distribuer des tracts de propagande anti-allemande et à collecter des informations sur les mouvements et les forces de l'ennemi. Cependant, elle se distingue rapidement par son audace, acceptant des missions de plus en plus dangereuses.
L'une des actions les plus remarquables de Zina a lieu en 1943. Sous couverture, elle travaille comme serveuse dans une cantine destinée aux officiers nazis. Elle parvient à empoisonner leur nourriture, provoquant la mort de nombreux soldats allemands. Soupçonnée d'être à l'origine de cet acte, Zina tente de s'enfuir mais est arrêtée par la Gestapo. Durant l'interrogatoire, elle réussit un geste incroyable : elle attrape le revolver d'un officier et tire sur plusieurs de ses ravisseurs, tuant trois d'entre eux, avant de tenter de s'échapper. Cependant, elle est rapidement rattrapée.
Portnova est soumise à de violents interrogatoires et torturée, mais elle refuse de trahir ses camarades ou de donner des informations sur les réseaux de résistance. Le 10 janvier 1944, à l'âge de 17 ans, Zina Portnova est exécutée par les nazis.
Après la guerre, en 1958, elle est reconnue à titre posthume comme Héroïne de l'Union soviétique, la plus haute distinction du pays. Son courage et son dévouement incarnent l'esprit de résistance et sont devenus un symbole de la lutte contre l'oppression nazie, inspirant des générations de Russes et au-delà. De nombreuses écoles, rues et monuments en Russie et en Biélorussie portent aujourd'hui son nom.
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Sun, 06 Oct 2024 - 2min - 1590 - Pourquoi ne fallait-il pas être laid au 19e siècle aux Etats Unis ?
Certaines lois américianes de cette époque sont un exemple frappant de la manière dont les perceptions sociales de la beauté, de la santé et de la "normalité" pouvaient avoir des implications légales sévères. Les lois dont je vais vous parler sont connues comme les Ugly Laws. La première version remonte à 1867 à San Francisco, et elles ciblaient spécifiquement les individus perçus comme "laids" ou "repoussants" en raison de maladies, difformités physiques ou handicaps visibles.
Ces lois ne considéraient pas simplement la laideur comme un défaut esthétique, mais la traitaient comme une sorte de délit contre la société. Le texte des lois était souvent vague, utilisant des termes comme "malformé", "inesthétique" ou "répugnant", ce qui donnait aux autorités locales une grande latitude pour interpréter qui pouvait ou ne pouvait pas être en public. Les policiers et juges de l'époque avaient ainsi le pouvoir d'arrêter ou de pénaliser des individus simplement sur la base de leur apparence physique.
Les infractions à ces lois pouvaient entraîner des amendes allant de quelques dollars à des peines de prison pour les récidivistes. Par exemple, la loi de Chicago de 1881 stipulait qu’"aucune personne atteinte de maladie, de difformité, ou de défiguration si répugnante que cela offense autrui ne doit exposer son état en public". Des personnes aveugles, manchots, mendiants ou toute autre personne avec des caractéristiques physiques jugées déplaisantes pouvaient être sommées de payer une amende ou d'être emprisonnées pour quelques jours.
Motivation et Impact Social
Ces lois étaient motivées par une combinaison de facteurs sociaux, économiques et culturels. L'Amérique urbaine de la fin du 19e siècle était en pleine transformation, marquée par une industrialisation rapide, des migrations massives et une croissance explosive des grandes villes. Pour beaucoup, la vue des pauvres, des malades et des handicapés dans les rues devenait un rappel inconfortable des inégalités sociales croissantes.
Les "Ugly Laws" ont donc été en partie une tentative de contrôler l'espace urbain et de "nettoyer" l'apparence des villes, en chassant ceux qui ne correspondaient pas aux idéaux bourgeois d'ordre et de beauté. Elles reflétaient également un préjugé social profondément enraciné contre les personnes considérées comme "différentes" ou "indésirables", les assimilant souvent à la criminalité ou à l’immoralité.
Disparition des "Ugly Laws"
Ces lois ont progressivement disparu au début du 20e siècle, sous la pression des changements sociaux et des mouvements en faveur des droits des personnes handicapées. L’évolution de la médecine, des soins sociaux, et des attitudes publiques a aidé à faire reconnaître les personnes handicapées non pas comme des menaces, mais comme des membres de la société méritant respect et inclusion.
Le dernier exemple notable d'une "Ugly Law" à être officiellement abrogée fut celle de Chicago, qui resta en vigueur jusqu’en 1974. Cette abrogation tardive souligne combien ces lois étaient profondément ancrées dans les structures sociales et légales, et combien il a fallu de temps pour que la société évolue vers une approche plus inclusive.
En somme, les "Ugly Laws" sont un chapitre sombre de l'histoire sociale et légale des États-Unis, rappelant que les normes esthétiques ont souvent été utilisées pour exclure et marginaliser les plus vulnérables, en faisant de l’apparence une question de légitimité sociale et de droit.
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Thu, 03 Oct 2024 - 3min - 1589 - Comment les les enfants trisomiques étaient-ils traités pendant la Préhistoire ?
Les traitements et les attitudes envers les enfants atteints de trisomie 21 durant la préhistoire sont difficiles à déterminer précisément, mais certaines découvertes archéologiques offrent des indices sur la manière dont ces enfants pouvaient être perçus et pris en charge par leurs communautés.
Preuves Archéologiques et Découvertes
Les découvertes de squelettes présentant des caractéristiques physiques associées à la trisomie 21 sont rares, mais elles existent. Par exemple, le cas d’un enfant du Néolithique retrouvé en France présente un crâne avec des traits faciaux plats et d’autres caractéristiques typiques de la trisomie 21. Bien que l'interprétation de ces signes soit complexe, ces restes indiquent que l'enfant a survécu pendant plusieurs années, ce qui suggère qu'il a bénéficié de soins prolongés de la part de sa communauté.
D'autres découvertes de squelettes d'individus préhistoriques avec des handicaps physiques ou des conditions génétiques montrent qu’ils ont été soignés et protégés par leurs groupes. Par exemple, des individus présentant des blessures graves ou des maladies incapacitantes ont survécu bien au-delà du moment où ces blessures ont été infligées, ce qui implique qu'ils ont reçu de l'aide pour s'alimenter et se déplacer. Cela laisse penser que la compassion et l’entraide étaient présentes, même chez les humains préhistoriques.
Pratiques Funéraires et Inclusion Sociale
Les pratiques funéraires préhistoriques fournissent d'importantes informations sur le statut social des individus handicapés, y compris ceux atteints de trisomie 21. Les sépultures préhistoriques montrent souvent que les individus qui présentaient des handicaps physiques ou mentaux étaient enterrés avec le même respect et les mêmes rites que les autres membres de la communauté. Cela inclut des sépultures avec des objets funéraires, des positions spécifiques, et parfois des soins particuliers, tels que des pierres placées pour protéger le corps.
Ces pratiques suggèrent que les personnes atteintes de handicaps n'étaient pas rejetées mais intégrées à la société, traitées avec dignité et peut-être même vues comme ayant une valeur particulière au sein du groupe. Dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs ou de premiers agriculteurs, où chaque membre contribuait à la survie collective, il est possible que ces enfants aient été perçus non seulement comme des êtres vulnérables nécessitant des soins, mais aussi comme des membres à part entière de la communauté.
Culture de la Solidarité
Les sociétés préhistoriques fonctionnaient souvent selon des modèles de solidarité et d’entraide, essentiels pour la survie dans des environnements difficiles. La coopération était une pierre angulaire de la vie sociale, et prendre soin des plus vulnérables pouvait renforcer les liens sociaux et la cohésion du groupe. Les enfants atteints de trisomie 21, avec leurs besoins particuliers, auraient bénéficié de cette culture de solidarité.
En conclusion, bien que les preuves directes soient limitées, les indices archéologiques et anthropologiques suggèrent que les humains préhistoriques avaient une approche empathique et communautaire envers les enfants atteints de trisomie 21, les intégrant dans la vie quotidienne et leur offrant les soins nécessaires pour survivre, malgré les défis de leur condition.
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Wed, 02 Oct 2024 - 2min - 1588 - Qu’est-ce que le “fil de la mort” ?
Le "fil de la mort" (ou "Drahtverhau" en allemand) était une barrière électrifiée utilisée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale pour sécuriser leur frontière avec la Belgique occupée, notamment le long de la frontière belgo-néerlandaise. Installé en 1915, ce dispositif meurtrier s'étendait sur environ 300 kilomètres, de la mer du Nord à Aix-la-Chapelle, et avait pour but principal d'empêcher les Belges de fuir l'occupation allemande en se réfugiant aux Pays-Bas neutres.
Le fil de la mort était constitué de plusieurs rangées de fils de fer barbelés, auxquels étaient raccordés des câbles électriques puissants. Alimenté par des générateurs, il portait une tension allant jusqu’à 2000 volts, suffisante pour tuer instantanément toute personne qui entrerait en contact avec lui. La barrière n’était pas seulement une ligne physique ; elle représentait un instrument de terreur psychologique. Les civils belges, désespérés de fuir la répression, la conscription forcée et les conditions de vie difficiles sous l’occupation, étaient souvent prêts à tout pour franchir ce mur mortel.
Des centaines de personnes, dont des hommes, des femmes et des enfants, ont perdu la vie en essayant de traverser le fil de la mort. Certains tentaient de le contourner, de le creuser ou de l’isoler avec des objets improvisés, mais rares étaient ceux qui réussissaient. Des passeurs risquaient également leur vie pour guider clandestinement des réfugiés à travers des points moins surveillés, mais même avec leur aide, le passage restait extrêmement périlleux.
Le fil de la mort est devenu un symbole tragique de la brutalité et de l'inhumanité de la guerre, une barrière qui ne faisait pas de distinction entre soldats et civils. En plus de son rôle de contrôle des mouvements de population, il marquait une frontière infranchissable qui séparait les familles et isolait la Belgique du reste de l'Europe. Après la guerre, le fil fut démantelé, mais il laissa des souvenirs amers et des récits poignants des vies brisées par cette "frontière de la mort", rappelant l'absurdité de la guerre et ses conséquences sur les populations civiles.
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Tue, 01 Oct 2024 - 1min - 1587 - Qui est le tueur en série de la Jamaïque Lewis Hutchinson ?
Lewis Hutchinson, souvent considéré comme le premier tueur en série de Jamaïque, est une figure sinistre de l’histoire coloniale du XVIIIe siècle. Né en Écosse, Hutchinson s’installe en Jamaïque dans les années 1760 et acquiert une vaste propriété isolée, nommée "Edinburgh Castle," située dans les collines reculées de Saint Ann. Ce lieu, entouré de mystère et de légendes, devient rapidement synonyme de terreur, car Hutchinson se révèle être un meurtrier impitoyable qui cible sans distinction les voyageurs imprudents.
À l'époque, la Jamaïque était une colonie britannique où la loi peinait à s’imposer dans les régions les plus reculées. Profitant de cet isolement, Hutchinson se livrait à ses crimes dans une quasi-impunité. Sa méthode était simple mais redoutablement efficace : il invitait les voyageurs de passage à se reposer ou à prendre un rafraîchissement dans son château. Une fois à l’intérieur, ils étaient pris au piège. Hutchinson les tuait souvent d’un coup de fusil, sans raison apparente autre que le plaisir morbide de la chasse humaine.
Des rumeurs commencèrent à se répandre sur les disparitions mystérieuses dans la région. Des récits effrayants parlaient de coups de feu entendus depuis les collines et de voyageurs qui ne revenaient jamais. Les rares survivants qui s’étaient échappés de ses griffes décrivaient Hutchinson comme un homme au regard froid et calculateur, un véritable prédateur humain. Son domaine était entouré de fosses, où les ossements de ses victimes étaient jetés, devenant des témoins silencieux de ses actes macabres.
Finalement, le comportement de Hutchinson attira l'attention des autorités, notamment après le vol d’un bétail qui le mit en conflit direct avec des voisins influents. En 1773, il fut arrêté après une chasse à l’homme menée par l’armée britannique. Fouillant son château, les autorités découvrirent de nombreux ossements humains et autres preuves de ses crimes. Jugé pour meurtre, Hutchinson fut pendu la même année. Jusqu'à la fin, il resta impassible, ne montrant aucun remords pour ses atrocités.
Lewis Hutchinson est resté dans l’histoire comme l’un des premiers tueurs en série documentés de l’ère coloniale, un homme dont les crimes choquèrent une société déjà marquée par la violence de la période.
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Mon, 30 Sep 2024 - 1min - 1586 - Pourquoi la mort de Staline est-elle mystérieuse ?
Joseph Staline, dirigeant de l'Union soviétique de 1924 jusqu'à sa mort en 1953, est décédé le 5 mars 1953 à l'âge de 74 ans. Sa mort a été causée par une hémorragie cérébrale massive, souvent considérée comme un AVC (accident vasculaire cérébral). Les circonstances entourant sa mort restent entourées de mystère et de spéculations, alimentées par l'atmosphère de paranoïa et de secret qui régnait à l'époque.
Le 1er mars 1953, Staline a été retrouvé inconscient dans sa datcha (résidence de campagne) près de Moscou, après n'avoir pas donné signe de vie toute la journée. Ses gardes, terrifiés à l'idée de l'importuner, ont hésité à vérifier son état jusqu'à tard dans la nuit. Lorsqu'ils l'ont finalement trouvé, il était allongé sur le sol dans une mare d'urine, incapable de bouger ou de parler. Les médecins n'ont été appelés que plusieurs heures plus tard, ce qui a retardé les soins médicaux urgents nécessaires.
Les médecins ont diagnostiqué une hémorragie cérébrale, accompagnée de paralysie du côté droit de son corps. Pendant plusieurs jours, Staline est resté dans un état comateux, ne montrant que des signes sporadiques de conscience. Malgré les efforts des médecins, son état a continué de se détériorer. Il est décédé le 5 mars 1953, laissant un vide énorme au sommet du pouvoir soviétique.
Certains historiens et témoins ont spéculé que Staline aurait pu être empoisonné ou que son entourage aurait retardé intentionnellement les soins médicaux pour provoquer sa mort, mais aucune preuve concluante n'a été trouvée pour soutenir ces théories. Sa mort a marqué la fin d'une ère de terreur et a ouvert la voie à des changements majeurs dans la politique soviétique, y compris une déstalinisation partielle sous son successeur, Nikita Khrouchtchev.
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Sun, 29 Sep 2024 - 1min - 1585 - Pourquoi un ghetto juif a-t-il existé à Shanghai ?
L’histoire du ghetto juif de Shanghai est une page unique de la Seconde Guerre mondiale, où la ville de Shanghai est devenue un refuge pour des milliers de juifs européens fuyant les persécutions nazies. Entre les années 1930 et 1940, environ 20 000 réfugiés juifs se sont installés à Shanghai, la seule grande ville au monde qui n’exigeait pas de visa d’entrée.
Lorsque les persécutions nazies s’intensifièrent en Europe, de nombreux juifs cherchaient désespérément à fuir. Cependant, la plupart des pays occidentaux avaient fermé leurs portes aux réfugiés. Shanghai, alors sous contrôle international et japonais, offrait un dernier refuge accessible. Des familles juives de Vienne, Berlin, et d’autres villes européennes embarquèrent pour des voyages périlleux à destination de cette ville portuaire chinoise.
À leur arrivée, les réfugiés trouvèrent une ville cosmopolite mais pauvre, marquée par les tensions de l'occupation japonaise et une société complexe où coexistaient Chinois, Occidentaux et diverses minorités. Au début, les réfugiés juifs se sont installés dans différents quartiers de la ville, souvent dans des conditions précaires.
Cependant, en 1943, sous la pression de l'Allemagne nazie, les autorités japonaises ont forcé les juifs à se regrouper dans un quartier spécifique, surnommé le ghetto de Hongkou, une zone surpeuplée et insalubre où les conditions de vie étaient extrêmement difficiles. Les habitants devaient faire face à des pénuries alimentaires, à la promiscuité et à des restrictions sévères de déplacement. Malgré cela, une vie communautaire et culturelle s'est organisée, avec des écoles, des théâtres, des synagogues, et des journaux.
Le ghetto a survécu jusqu’à la fin de la guerre en 1945, lorsque Shanghai a été libérée des forces japonaises. Après la guerre, la plupart des réfugiés ont quitté Shanghai pour s’installer en Israël, aux États-Unis ou en Australie. Le ghetto juif de Shanghai demeure un exemple poignant de solidarité humaine en temps de crise et un symbole de refuge pour des milliers de vies sauvées pendant l’Holocauste.
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Thu, 26 Sep 2024 - 2min - 1584 - Qu’a fait la ville de Paris pour lutter contre les rats en 1901 ?
En 1901, la ville de Paris a organisé un concours de dératisation pour lutter contre la prolifération des rats. Ce concours, qui peut sembler insolite aujourd'hui, reflétait la lutte constante de la capitale contre les rongeurs à une époque où les rats représentaient un véritable problème de santé publique, notamment à cause de leur rôle dans la propagation de maladies comme la peste et leur présence dans les égouts et les rues.
Contexte
Au début du XXe siècle, Paris était confrontée à une importante infestation de rats, surtout dans les quartiers populaires et les zones où s'entassaient des déchets. Les rongeurs étaient non seulement une nuisance, mais aussi un risque pour la santé publique. La gestion des égouts, où les rats proliféraient, posait des défis considérables.
Face à ce problème, la municipalité a décidé de lancer un concours pour encourager les Parisiens à participer activement à la lutte contre ces nuisibles. L'idée était de récompenser ceux qui capturaient le plus de rats, transformant ainsi la lutte contre ces rongeurs en une véritable compétition populaire.
Le concours de 1901
Le concours de dératisation de 1901 a attiré beaucoup d'attention, et les participants étaient encouragés à capturer autant de rats que possible. Le principe était simple : plus vous capturiez de rats, plus vous aviez de chances de remporter un prix. Les rats capturés devaient être apportés à des points de collecte désignés par la ville, où ils étaient comptabilisés et éliminés de manière hygiénique.
Les prix offerts étaient des récompenses monétaires, une incitation forte dans une époque où les conditions économiques étaient parfois difficiles. Cela a incité de nombreuses personnes, des employés des égouts aux citoyens ordinaires, à participer.
Résultats et impact
Le concours a permis d'éliminer un grand nombre de rats, mais il a également attiré l'attention sur la nécessité de mettre en place des méthodes de lutte plus structurées et durables pour gérer la population de rongeurs. Il a aussi contribué à sensibiliser la population aux dangers posés par les rats et à l'importance d'une meilleure gestion des déchets et de l'hygiène publique.
Si aujourd'hui ce concours peut sembler inhabituel, il fait partie des nombreuses initiatives mises en place par les autorités parisiennes pour combattre les rats au fil des siècles.
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Wed, 25 Sep 2024 - 1min - 1583 - Charles Ponzi a-t-il vraiment été le premier à utiliser une pyramide “de Ponzi” ?
Et bien non ! Des arnaques similaires existaient avant lui ! Notamment celle de Sarah Howe, qui avait élaboré un schéma financier frauduleux dans les années 1870, soit plusieurs décennies avant Ponzi.
Sarah Howe et le « *Ladies' Deposit »
Sarah Howe était une arnaqueuse américaine qui a conçu une escroquerie pyramidale à destination des femmes, connue sous le nom de Ladies' Deposit, dans les années 1870 à Boston. Son arnaque ciblait spécifiquement les femmes célibataires ou veuves, qu'elle convainquait de placer leur argent dans une société censée être exclusivement dédiée à elles. Howe prétendait que ce fonds d'investissement secret rapportait des intérêts exorbitants, autour de 8% par mois.
Les femmes déposaient leur argent en espérant recevoir ces intérêts mensuels élevés, et Howe utilisait l'argent des nouvelles clientes pour payer les intérêts des anciennes, créant ainsi un schéma pyramidal. Il n'y avait aucune activité commerciale réelle ou aucun investissement légitime derrière ce modèle financier : elle se contentait de redistribuer l'argent des nouveaux dépôts pour maintenir l'illusion de rentabilité.
Similarités avec le schéma de Ponzi
Le modèle financier utilisé par Sarah Howe a fonctionné exactement de la même manière qu’un schéma de Ponzi : les profits des anciens investisseurs étaient payés par les nouveaux investisseurs, créant l'apparence d'une entreprise florissante alors qu'il n'y avait pas de gains réels ou de profits générés par des investissements authentiques.
Ce schéma de redistribution des fonds finit par s'effondrer lorsque le flux de nouveaux dépôts diminue, rendant impossible le paiement des anciens investisseurs. Ce fut exactement ce qui arriva à Howe : en 1880, après avoir collecté une somme substantielle d'argent, le Ladies' Deposit s'effondra lorsque des journalistes commencèrent à s'intéresser à son activité et que le nombre de nouveaux déposants chuta. Howe fut arrêtée et emprisonnée pour fraude.
Pourquoi Charles Ponzi est plus célèbre ?
Même si Sarah Howe avait créé une escroquerie de type Ponzi bien avant Charles Ponzi, c'est ce dernier qui a donné son nom à ce type de fraude en raison de l’ampleur et de la notoriété de son arnaque dans les années 1920. Ponzi a promis à ses investisseurs un retour sur investissement de 50% en 45 jours ou 100% en 90 jours, en prétendant utiliser les fonds pour exploiter des arbitrages sur les coupons-réponse internationaux, un système postal à l’époque. Comme pour Howe, Ponzi payait les anciens investisseurs avec les fonds des nouveaux, sans aucun investissement réel.
Cependant, l’escroquerie de Ponzi a pris une bien plus grande ampleur que celle de Howe, attirant des milliers de personnes et générant des millions de dollars avant de s’effondrer en 1920. La taille de son arnaque, son charisme et la couverture médiatique qu’il a reçue ont fait de Ponzi un nom bien plus associé à ce type de fraude, même s'il n'en est pas l'inventeur.
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Tue, 24 Sep 2024 - 2min - 1582 - Pourquoi la guerre des Malouines a-t-elle eu lieu ?
La guerre des Malouines (ou guerre des Falklands) a opposé le Royaume-Uni et l'Argentine en 1982, à propos de la souveraineté des îles Malouines. Ce conflit est né de revendications territoriales anciennes : les Britanniques contrôlaient les îles depuis 1833, mais l'Argentine les considérait comme faisant partie de son territoire.
Le contexte immédiat de la guerre est lié à des facteurs politiques internes dans les deux pays. En Argentine, la junte militaire, dirigée par Leopoldo Galtieri, était de plus en plus impopulaire en raison de la crise économique et des violations des droits de l'homme. La reconquête des Malouines visait à rallier la population autour d'une cause patriotique. Au Royaume-Uni, la Première ministre Margaret Thatcher faisait face à une récession économique et voyait dans la défense des îles une opportunité de renforcer sa position politique.
Le 2 avril 1982, l'Argentine envahit les îles Malouines, espérant que le Royaume-Uni n’interviendrait pas. Cependant, la réponse britannique fut rapide : Thatcher envoya une flotte pour reprendre les îles. Après plusieurs semaines de combats, incluant des affrontements navals, aériens et terrestres, les forces britanniques reconquirent les îles et les troupes argentines se rendirent le 14 juin 1982.
La guerre entraîna des conséquences politiques importantes. En Argentine, la défaite affaiblit la junte militaire, menant à un retour à la démocratie en 1983. Au Royaume-Uni, la victoire renforça la position de Thatcher, qui remporta les élections de 1983. Le conflit laissa toutefois des tensions persistantes : l'Argentine continue de revendiquer les îles, tandis que le Royaume-Uni y maintient une présence militaire renforcée.
Ainsi, la guerre des Malouines fut un conflit bref mais significatif, résultant de tensions historiques et exacerbées par des dynamiques politiques internes.
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Mon, 23 Sep 2024 - 1min - 1581 - Comment les arts martiaux ont-ils aidé au droit de vote des femmes ?
Le Suffrajitsu est un aspect fascinant et souvent méconnu de l’histoire des suffragettes, un mouvement qui luttait pour le droit de vote des femmes, en particulier au Royaume-Uni au début du 20e siècle. Le terme combine «suffragette» et «jujitsu», un art martial japonais basé sur des techniques de défense et de neutralisation de l'adversaire, souvent en utilisant la force de celui-ci contre lui-même. Le Suffrajitsu s'inscrit dans un contexte où les militantes étaient confrontées à des violences physiques et psychologiques, tant de la part de la police que des opposants à leur cause.
Le Contexte Historique
Le mouvement des suffragettes, dirigé par des figures comme Emmeline Pankhurst, cherchait à obtenir le droit de vote pour les femmes à une époque où celles-ci étaient encore largement exclues du processus politique. Les suffragettes adoptaient des tactiques militantes, comme des manifestations, des grèves de la faim, et des actions directes parfois violentes (bris de vitres, incendies criminels, etc.) pour attirer l'attention sur leur cause. Ces actions radicales ont souvent conduit à des arrestations brutales et à des violences, tant de la part de la police que de contre-manifestants.
Pour se défendre, certaines suffragettes ont commencé à suivre des cours d'auto-défense, en particulier le jujitsu. C'est là qu'intervient Edith Garrud, une pionnière dans l'enseignement de cet art martial aux femmes. Garrud, une petite femme d'à peine 1,50 m, a démontré que, même sans grande force physique, une femme pouvait neutraliser un adversaire plus fort grâce aux techniques du jujitsu. Elle enseigna ces techniques à de nombreuses militantes du mouvement suffragiste.
Le Rôle d’Edith Garrud et de la Bodyguard Unit
Edith Garrud a été une figure clé dans la formation d'une unité spéciale de suffragettes appelée la Bodyguard Unit, créée pour protéger les leaders du mouvement, comme Emmeline Pankhurst. Cette unité secrète était composée de suffragettes entraînées au jujitsu et spécialisées dans les techniques d'auto-défense. Leur mission était de protéger les figures emblématiques du mouvement lors de rassemblements publics, ainsi que de les défendre contre les arrestations illégales.
L'une des tactiques couramment utilisées par la Bodyguard Unit consistait à protéger les suffragettes lors de rassemblements politiques. La police britannique, irritée par les tactiques militantes des suffragettes, tentait souvent d'arrêter des leaders du mouvement avant ou pendant leurs discours. Grâce à leur entraînement en jujitsu, ces femmes étaient capables de désarmer, de repousser ou de neutraliser les policiers qui tentaient de s'approcher.
Les Techniques Utilisées
Le jujitsu se prête particulièrement bien à la défense contre des adversaires plus forts. Il repose moins sur la force brute que sur l'utilisation de l'élan de l'adversaire, des prises, des clés de bras et des techniques de projection. Les suffragettes pouvaient donc retourner la force des policiers ou de leurs assaillants contre eux. En plus du jujitsu, elles utilisaient parfois des armes improvisées, comme des gourdins cachés dans des banderoles ou des journaux roulés.
L'une des méthodes les plus efficaces consistait à se servir de la surprise et de la discrétion : des attaques rapides, des prises à la gorge ou des projections brusques pouvaient désorienter un adversaire suffisamment longtemps pour que les suffragettes prennent la fuite ou réussissent à protéger leurs camarades...
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Sun, 22 Sep 2024 - 3min - 1580 - Qui est le vrai Zorro ?
Zorro, en tant que personnage tel qu'il est dépeint dans les livres, films, et séries, n'a pas existé dans la réalité. Il s'agit d'un personnage de fiction créé par l'auteur américain Johnston McCulley en 1919. Zorro apparaît pour la première fois dans une nouvelle intitulée *The Curse of Capistrano*, publiée dans un magazine pulp. Le personnage devient rapidement populaire et est depuis lors apparu dans de nombreux livres, films, séries télévisées, et bandes dessinées.
L'inspiration historique
Bien que Zorro soit un personnage fictif, il est largement inspiré par plusieurs figures historiques qui ont réellement existé, ainsi que par des légendes locales. Voici quelques-unes des principales sources d'inspiration possibles pour le personnage :
1. Joaquín Murrieta : Ce bandit mexicain du XIXe siècle, souvent appelé le "Robin des Bois de l'Ouest", est considéré par certains historiens comme l'une des principales inspirations pour Zorro. Il est devenu une figure légendaire dans l'Ouest américain, notamment en Californie, pour avoir mené une rébellion contre les colons anglo-saxons et défendu les droits des Mexicains.
2. Salvador Vallejo : Il s'agissait d'un Californien d'origine espagnole, qui a vécu sous la domination mexicaine et américaine. Vallejo était connu pour ses manières aristocratiques, son talent avec l'épée, et son opposition aux injustices, ce qui en fait un modèle possible pour Zorro.
3. William Lamport : Ce noble irlandais du XVIIe siècle a mené une vie aventureuse au Mexique colonial sous le nom de *Guillén de Lampart*. Il a lutté contre l'injustice et a même comploté pour renverser les autorités espagnoles coloniales, ce qui lui a valu une exécution par l'Inquisition. Certains pensent que sa vie a pu servir d'inspiration pour le personnage de Zorro.
Le mythe de Zorro
Le personnage de Zorro est un justicier masqué, habillé de noir, qui défend les opprimés et combat les autorités corrompues dans la Californie espagnole du début du XIXe siècle. Il est souvent comparé à des figures légendaires comme Robin des Bois. Zorro, dont l'identité secrète est Don Diego de la Vega, est connu pour sa grande habileté à l'épée, son intelligence, et sa capacité à ridiculiser ses ennemis tout en leur infligeant des humiliations publiques.
En résumé, Zorro en tant que personnage n’a jamais existé, mais il est probablement inspiré de plusieurs figures historiques et légendaires qui luttaient contre l’injustice, notamment en Californie et au Mexique au XIXe siècle.
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Thu, 19 Sep 2024 - 1min - 1579 - Qui a dénoncé Jean Moulin ?
L’identité précise de la personne qui a dénoncé Jean Moulin, l’un des principaux leaders de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, demeure un sujet de controverse et de débat historique. Jean Moulin a été arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire, près de Lyon, lors d’une réunion avec d'autres résistants.
Le contexte de l'arrestation :
L'arrestation de Jean Moulin, orchestrée par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, est souvent attribuée à une trahison au sein de la Résistance. La réunion de Caluire, où plusieurs figures de la Résistance étaient présentes, devait être secrète. Toutefois, les Allemands avaient été informés de cette rencontre, ce qui a mené à l'arrestation de Moulin.
Les principaux suspects :
1. René Hardy :
René Hardy, un membre de la Résistance lié au mouvement "Combat", est le principal suspect dans cette affaire. Il a été arrêté par la Gestapo avant la réunion de Caluire mais a réussi à s'échapper dans des circonstances suspectes, juste avant l’arrestation de Jean Moulin et des autres résistants. Plusieurs indices laissent penser qu'il aurait pu collaborer avec les Allemands, même s'il a toujours nié cette accusation. Il a été jugé deux fois après la guerre (en 1947 et en 1950) mais a été acquitté.
2. D’autres hypothèses :
Plusieurs autres noms ont été évoqués au fil des ans, mais aucun ne fait consensus. Certains historiens pensent que la dénonciation pourrait provenir de conflits internes au sein de la Résistance ou d’indiscrétions involontaires. Il y avait des tensions entre les mouvements de résistance, en particulier entre les groupes de la résistance communiste et ceux non-communistes, et certains pensent que cela pourrait avoir joué un rôle.
Le rôle de Klaus Barbie :
Klaus Barbie, le "boucher de Lyon", est celui qui a personnellement supervisé l'arrestation et l'interrogatoire de Jean Moulin. Moulin a été torturé mais n’a jamais livré d’informations cruciales. Klaus Barbie, capturé des années après la guerre, a été jugé en 1987 pour crimes contre l'humanité, mais il n’a pas révélé de détails supplémentaires sur la trahison ayant mené à l’arrestation de Moulin.
En conclusion, si René Hardy reste le suspect principal, l'identité de la personne ayant trahi Jean Moulin n'a jamais été définitivement établie, laissant cette question ouverte aux interprétations historiques.
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Wed, 18 Sep 2024 - 2min - 1578 - Quelles ont été les relations entre Hitler et Staline ?
Les relations entre Adolf Hitler et Joseph Staline ont évolué au fil du temps, passant d’une alliance pragmatique à une confrontation totale. Voici un aperçu de leur dynamique complexe :
1. Le Pacte de non-agression germano-soviétique (1939) :
Le 23 août 1939, Hitler et Staline signent le pacte Molotov-Ribbentrop, un traité de non-agression qui surprend le monde car il unit temporairement deux puissances idéologiquement opposées : l’Allemagne nazie et l’Union soviétique communiste. Ce pacte comportait également un protocole secret qui divisait l’Europe de l'Est en zones d'influence. Staline en a profité pour annexer des parties de la Pologne, des États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que la Bessarabie et la Bucovine du Nord (en Roumanie).
2. Une coopération pragmatique (1939-1941) :
Pendant cette période, l'Allemagne et l'Union soviétique échangent des ressources, notamment du pétrole et du blé de la part de l'URSS en échange de technologies et de machines allemandes. Toutefois, cette alliance était purement opportuniste, chaque partie étant méfiante de l'autre. Staline voulait du temps pour moderniser l'armée soviétique, tandis qu'Hitler préparait secrètement l'invasion de l'URSS.
3. L'invasion allemande de l'URSS (1941) :
Malgré le pacte de non-agression, Hitler lance l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, prenant Staline par surprise. Cette invasion marque le début de la guerre à l'Est, une guerre dévastatrice qui deviendra l'un des théâtres les plus sanglants de la Seconde Guerre mondiale.
4. La rivalité idéologique et stratégique :
Dès le départ, les deux régimes étaient profondément hostiles l’un à l’autre sur le plan idéologique. Hitler considérait le communisme comme un ennemi mortel et faisait de la conquête de "l’espace vital" à l'Est une priorité dans son programme expansionniste. De son côté, Staline méprisait le nazisme mais voyait le pacte de non-agression comme une manière de retarder la confrontation et de gagner du temps pour se préparer militairement.
5. La guerre totale (1941-1945) :
Après l'invasion, la relation entre les deux hommes devient une guerre totale. Staline, initialement choqué par la trahison allemande, met en place une résistance farouche, malgré des pertes colossales. Le front de l'Est deviendra l'une des clés de la défaite nazie, notamment après la bataille de Stalingrad (1942-1943) où l'armée allemande subit une défaite décisive.
6. Après la guerre :
Les deux dirigeants ne survivront pas longtemps après la guerre. Hitler se suicide en 1945 à la fin du conflit, tandis que Staline gouverne l'Union soviétique jusqu'à sa mort en 1953. Leurs relations, malgré un épisode d'alliance pragmatique, ont été marquées par une méfiance profonde, une trahison et une guerre acharnée.
En résumé, les relations entre Hitler et Staline ont été caractérisées par un court moment de coopération opportuniste suivi d'une guerre idéologique et militaire destructrice.
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Tue, 17 Sep 2024 - 3min - 1577 - Quelle est la cause étonnante du naufrage du "Providentz" ?
Contexte historique
Au 17ème siècle, de nombreuses nations européennes, dont la France, l'Angleterre, le Portugal et les Pays-Bas, étaient impliquées dans la traite transatlantique des esclaves. Les navires marchands étaient utilisés pour transporter des marchandises entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, dans un commerce tristement célèbre sous le nom de « commerce triangulaire ». Le "Providentz" faisait partie de ces navires qui assuraient les échanges de marchandises et d'êtres humains entre ces continents.
Le "Providentz"
Le "Providentz" était un navire français, probablement un voilier de type "flûte", un modèle de navire utilisé pour le commerce et la guerre en raison de sa grande capacité de chargement. Comme beaucoup d'autres navires de cette époque, il était utilisé à la fois pour le transport de marchandises, mais aussi pour la traite des esclaves. Il faisait partie des navires armés par des compagnies françaises, telles que la Compagnie des Indes occidentales ou des armateurs privés, pour faire du commerce entre la France, les côtes d'Afrique de l'Ouest et les colonies des Amériques.
En 1674, le "Providentz" effectue un voyage notable. Lors de ce voyage, il quitte les ports français pour les côtes africaines, où il est chargé de capturer des esclaves destinés à être vendus dans les colonies françaises des Antilles. La pratique courante à cette époque consistait à échanger des produits manufacturés ou des armes contre des esclaves africains. Ces derniers étaient ensuite entassés dans les cales des navires et emmenés à travers l'Atlantique dans des conditions inhumaines.
Naufrage du "Providentz"
L’épisode marquant de l’histoire du "Providentz" survient en août 1674. Le navire fait route vers les Antilles, transportant une cargaison de marchandises et d’esclaves africains. Cependant, il est frappé par une tempête au large de l’île de la Réunion (appelée alors île Bourbon). Le navire, endommagé et surchargé, fait naufrage près des côtes de cette île.
Mais ce qui rend cet événement particulier, c'est la rumeur selon laquelle ce naufrage aurait été causé par l'ivresse de l'équipage.
Selon certaines sources historiques, l’équipage du "Providentz", après avoir consommé de grandes quantités d’alcool, aurait perdu le contrôle du navire. L'ivresse aurait conduit à une navigation imprudente et à de mauvaises manœuvres, ce qui aurait précipité la perte du bateau au large de l'île de la Réunion, alors appelée l'île Bourbon. Ces comportements irresponsables en mer, liés à la consommation excessive d’alcool, étaient malheureusement relativement fréquents sur les navires de l’époque.
Le navire, en route vers les colonies avec une cargaison d’esclaves et de marchandises, s'est échoué près des côtes. Une partie de l'équipage a péri dans le naufrage, et il est rapporté que quelques esclaves auraient réussi à survivre et se sont enfuis dans l'île.
Bien que l’histoire exacte du "Providentz" soit entourée d’incertitudes, le rôle de l’ivresse de l’équipage dans le naufrage semble être une explication plausible, surtout dans un contexte où les conditions de vie et de discipline à bord des navires de l’époque étaient souvent précaires.
Selon les récits historiques, peu de personnes ont survécu à ce naufrage. Cependant, un groupe d'esclaves aurait réussi à atteindre les rives de l’île. Ces survivants se seraient échappés dans l'intérieur de l'île, où ils auraient formé l'un des premiers groupes de "marrons". Les marrons étaient des esclaves qui s’étaient enfuis et qui vivaient dans des communautés autonomes, souvent dans des zones difficiles d’accès, comme les montagnes ou les forêts tropicales.
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Mon, 16 Sep 2024 - 2min - 1576 - Pourquoi Giuseppe Ferlini est-il un explorateur tristement célèbre ?
Giuseppe Ferlini est un explorateur et médecin italien, né en 1797 à Bologne et décédé en 1870. Il est surtout connu pour ses activités d'exploration et de pillage en Nubie, une région située dans l'actuel Soudan, au cours du 19ème siècle.
Ferlini a commencé sa carrière en tant que médecin militaire dans l'armée égyptienne de Méhémet Ali. C'est durant cette période qu'il s'est intéressé aux richesses et aux trésors supposés de l'ancienne Nubie, une civilisation qui avait prospéré le long du Nil, au sud de l'Égypte. En 1834, il se rend dans la région de Méroé, un site connu pour ses pyramides nubiennes.
Cherchant des trésors, Ferlini adopte une approche destructrice : il démolit plusieurs pyramides royales pour accéder aux sépultures. Sa méthode était brutale, car il n'avait aucune formation archéologique et n’était pas intéressé par la préservation des sites historiques. Sa quête aboutit à une découverte majeure lorsqu'il trouve un trésor impressionnant dans la pyramide de la reine Amanishakhéto. Ce trésor comprenait une collection de bijoux en or, des bracelets, des colliers et d'autres objets précieux.
Malgré la valeur de sa découverte, Ferlini eut du mal à convaincre le monde académique de l'époque de l'authenticité et de l'importance de ses trouvailles. Cependant, il réussit à vendre une grande partie des artefacts à des musées européens, notamment en Allemagne (à Munich et à Berlin).
Le nom de Ferlini reste associé à une approche controversée de l'archéologie, marquée par la destruction de sites historiques en quête de trésors. Si ses découvertes ont contribué à la connaissance des civilisations nubiennes, son manque de considération pour la préservation des sites est largement critiqué aujourd'hui.
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Sun, 15 Sep 2024 - 1min - 1575 - Comment les carottes ont-elles été utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les carottes ont été utilisées de manière ingénieuse par les Britanniques pour tromper l'ennemi, en particulier les Allemands, à propos de leurs avancées technologiques dans le domaine de la défense aérienne. Voici comment cela s'est déroulé :
Contexte : La Bataille d'Angleterre et le Radar
Les Britanniques avaient développé une technologie de radar très avancée, appelée Chain Home, qui leur permettait de détecter les avions ennemis bien avant qu'ils n'atteignent le territoire britannique. Cette technologie leur donnait un avantage stratégique majeur lors de la Bataille d'Angleterre en 1940, en leur permettant d'intercepter les bombardiers allemands avant qu'ils ne puissent causer des dommages importants.
L'astuce des carottes
Pour cacher l'existence de cette technologie radar et expliquer la capacité exceptionnelle des pilotes britanniques à repérer les avions allemands, le ministère de l'Air britannique a lancé une campagne de désinformation. Ils ont répandu l'idée que les pilotes de la Royal Air Force (RAF) avaient une vision nocturne exceptionnelle grâce à la consommation de grandes quantités de carottes.
Cette campagne a été soutenue par des articles de presse et des affiches de propagande, suggérant que la consommation de carottes, riches en vitamine A, améliorait la vision, en particulier la vision nocturne. Le personnage de "Dr. Carrot" a été créé pour encourager la consommation de carottes parmi la population civile, ce qui avait aussi l'avantage de promouvoir un aliment facilement disponible et cultivable en temps de rationnement.
Résultats de la Désinformation
Cette campagne a non seulement convaincu une partie de la population britannique d'adopter une alimentation plus saine, mais elle a aussi semé la confusion chez les Allemands et d'autres ennemis potentiels. Il est difficile de mesurer exactement à quel point cette tromperie a réussi à cacher le véritable rôle du radar, mais l'idée que les carottes amélioraient la vision nocturne s'est largement répandue, même au-delà de la guerre.
Héritage
Bien que l'idée que les carottes améliorent significativement la vision nocturne soit un mythe exagéré, elle est encore largement répandue aujourd'hui, en partie à cause de cette campagne de désinformation de la Seconde Guerre mondiale.
En somme, l'utilisation des carottes pour tromper l'ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale est un exemple fascinant de désinformation et de propagande, visant à protéger un atout technologique crucial pour l'effort de guerre britannique.
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Thu, 12 Sep 2024 - 2min - 1574 - Pourquoi l'invention de la climatisation n'a-t-elle rien à voir avec le confort ?
L'invention de la climatisation n'a, en effet, rien à voir avec le confort au départ, car elle a été initialement développée pour résoudre des problèmes industriels plutôt que pour rendre les espaces de vie plus confortables. Voici les raisons et le contexte historique derrière l'invention de la climatisation :
Contexte Industriel
1. Problèmes dans l'industrie de l'imprimerie :
- William Carrier, l'ingénieur qui est souvent crédité de l'invention de la climatisation moderne, a conçu le premier système de climatisation en 1902 pour résoudre un problème spécifique dans une imprimerie de Brooklyn, New York.
- Le problème principal était que les variations de température et d'humidité altéraient la qualité du papier et l'encre, rendant l'impression instable et imprévisible. L'humidité élevée faisait gonfler le papier, ce qui compliquait le processus d'impression.
2. Contrôle de l'humidité :
- Le système de Carrier a été conçu pour contrôler l'humidité de l'air en la réduisant, ce qui stabilisait les conditions dans l'imprimerie et améliorait ainsi la qualité du produit final.
- Son invention fonctionnait en faisant passer l'air à travers des serpentins refroidis, ce qui réduisait la température de l'air et condensait l'humidité, la retirant ainsi de l'air ambiant.
Applications Industrielles
1. Autres industries :
- Après son succès dans l'imprimerie, la technologie de Carrier a été rapidement adoptée par d'autres industries nécessitant un contrôle précis de l'humidité et de la température, comme les usines textiles, où l'humidité excessive pouvait entraîner la déformation des fils, ou dans les fabriques de tabac et de chocolat, où la température et l'humidité devaient être strictement contrôlées pour maintenir la qualité des produits.
2. Cinémas et espaces publics :
- Ce n'est que plus tard que la climatisation a été introduite dans les cinémas et autres espaces publics pour attirer les clients pendant les chaudes journées d'été. Ces premières installations étaient également motivées par des considérations commerciales plutôt que par le simple confort.
Confort Personnel : Une Évolution Secondaire
1. Transition vers le confort domestique :
- Ce n'est qu'après plusieurs décennies que la climatisation a commencé à être utilisée dans les maisons et les bâtiments résidentiels pour le confort personnel. Cette évolution s'est accélérée après la Seconde Guerre mondiale, avec l'essor économique et la disponibilité accrue de l'électricité.
2. Impact culturel et économique :
- L'adoption de la climatisation dans les maisons et les bureaux a transformé les modes de vie, rendant certaines régions (comme le sud des États-Unis) beaucoup plus habitables et permettant des changements économiques et démographiques significatifs.
L'invention de la climatisation a donc été motivée par des besoins industriels précis, en particulier le contrôle de l'humidité et de la température pour améliorer les processus de production. Le confort personnel, qui est aujourd'hui l'association la plus courante avec la climatisation, est en réalité une conséquence secondaire qui est venue bien après que la technologie ait prouvé son utilité dans l'industrie.
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Wed, 11 Sep 2024 - 2min - 1573 - Pourquoi l'affaire McMartin est-elle si célèbre ?
L'affaire McMartin est l'une des affaires judiciaires les plus célèbres et controversées de l'histoire des États-Unis, notamment en raison de sa complexité, de sa durée et de l'impact médiatique qu'elle a eu. Cette affaire est souvent citée comme un exemple de panique morale et de dysfonctionnement judiciaire. Voici les détails :
Contexte de l'Affaire
L'affaire McMartin a commencé en 1983 à Manhattan Beach, en Californie, lorsque Judy Johnson, une mère locale, a accusé Ray Buckey, un enseignant de l'école maternelle McMartin Preschool, d'avoir abusé sexuellement de son fils de deux ans. Ray Buckey était le petit-fils de la fondatrice de l'école, Virginia McMartin, et travaillait à l'école avec plusieurs autres membres de sa famille.
Accusations et Enquête Initiale
Après les accusations de Judy Johnson, la police a mené une enquête préliminaire et a envoyé des lettres à 200 familles dont les enfants fréquentaient la McMartin Preschool, les informant des accusations et leur demandant de questionner leurs enfants sur d'éventuels abus. Cela a conduit à un grand nombre de signalements d'abus sexuels présumés, souvent très graphiques et incluant des accusations de rituels sataniques, de tunnels secrets sous l'école, et même de sacrifices d'animaux.
Techniques d'Interrogatoire et Élargissement des Accusations
Les interrogatoires des enfants ont été menés par l'Institut de traitement et d'évaluation des enfants (Children's Institute International), une organisation qui a utilisé des techniques d'interrogatoire controversées. Ces techniques, souvent suggestives et poussant les enfants à "se rappeler" des abus, ont été critiquées plus tard pour avoir potentiellement induit de faux souvenirs chez les enfants.
En conséquence, les accusations se sont multipliées et ont impliqué plusieurs membres de la famille McMartin et d'autres employés de l'école. Les allégations sont devenues de plus en plus fantastiques, incluant des récits d'enfants volants, de sorcières, et d'actes sataniques, ce qui a alimenté une panique morale à l'échelle nationale sur les abus rituels sataniques.
Procès et Déroulement
Le procès McMartin a commencé en 1987, après plusieurs années d'enquêtes et de préparations. Il est devenu le procès criminel le plus long et le plus coûteux de l'histoire des États-Unis à l'époque, durant près de sept ans et coûtant environ 15 millions de dollars.
Malgré la durée et l'ampleur du procès, il n'y a eu aucune condamnation. En 1990, après trois ans de procès, Ray Buckey a été acquitté de 52 des 65 accusations portées contre lui, et les jurés se sont retrouvés dans une impasse sur les autres chefs d'accusation. Un deuxième procès a été organisé, mais il s'est également terminé par un non-lieu en 1990.
Impact et Conséquences
L'affaire McMartin a eu des répercussions profondes et durables sur la société américaine et le système judiciaire :
1. Doute sur les témoignages d'enfants : Cette affaire a soulevé de nombreuses questions sur la fiabilité des témoignages d'enfants, en particulier lorsqu'ils sont obtenus par des méthodes d'interrogatoire suggestives ou coercitives.
2. Panique morale : Elle a contribué à une période de panique morale aux États-Unis dans les années 1980, connue sous le nom de "Satanic Panic", où de nombreuses autres accusations similaires d'abus rituels sataniques ont émergé à travers le pays, souvent sans preuves substantielles.
3. Réformes judiciaires : L'affaire a conduit à des réformes dans la manière dont les témoignages d'enfants sont recueillis et utilisés dans les procès, ainsi qu'à une plus grande prise de conscience des risques d'hystérie collective et de faux souvenirs.
4. Impact médiatique...
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Tue, 10 Sep 2024 - 3min - 1572 - Pourquoi les geishas étaient-elles des hommes à l'origine ?
Oui, à l'origine, les geishas étaient des hommes. Le terme "geisha" signifie littéralement "personne des arts" en japonais, et les premiers geishas étaient donc bien des hommes qui divertissaient les clients dans les maisons de thé, les banquets, et autres rassemblements sociaux au Japon. Ces hommes étaient appelés "taikomochi" ou "hōkan", et ils jouaient des instruments de musique, racontaient des histoires, et animaient les soirées avec des danses et des chansons.
Pourquoi des hommes ? En raison precisement de ces diffrenets rôles sociaux et culturels qu'ils remplissaient dans la société japonaise traditionnelle.
1. Rôle de divertissement : Dans la société japonaise pré-moderne, le divertissement dans les cercles aristocratiques et samouraïs était souvent dominé par des hommes. Les premiers geishas masculins jouaient un rôle similaire à celui des bouffons ou des amuseurs dans les cours européennes. Ils divertissaient les invités lors des banquets et des rassemblements sociaux en racontant des histoires, en jouant des instruments, en dansant, et en engageant les convives dans des conversations légères.
2. Compétence artistique : Les geishas masculins étaient des maîtres dans les arts traditionnels japonais, tels que la musique, la danse, la poésie, et le théâtre. Leur rôle était de maintenir une atmosphère agréable et divertissante, en utilisant leur expertise dans ces arts pour captiver et amuser les invités.
3. Soutien émotionnel et social : Outre leur rôle de divertissement, les taikomochi offraient souvent des conseils aux hommes d'affaires et aux samouraïs, jouant un rôle de confident ou de conseiller. Leur statut et leur expérience leur permettaient de comprendre les nuances sociales et politiques, ce qui les rendait précieux dans les cercles influents.
Mais à partir du XVIIIe siècle, la présence de femmes dans les lieux de divertissement a commencé à être plus acceptée et même préférée. Les femmes geishas, connues pour leur grâce, leur élégance, et leur capacité à engager les clients de manière subtile et sophistiquée, ont rapidement gagné en popularité. Leur capacité à offrir une combinaison d'arts performatifs et de conversation agréable a fait que les clients ont commencé à les privilégier par rapport aux geishas masculins.
Enfin avec l'évolution des normes sociales et des préférences esthétiques, les femmes ont commencé à être perçues comme plus appropriées pour le rôle de geisha. Elles incarnaient un idéal de beauté et de raffinement qui correspondait mieux aux attentes des clients de l'époque.
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Mon, 09 Sep 2024 - 2min - 1571 - Pourquoi le Slavery Abolition Act a t il “ruiné” l'Etat britannique ?
Le "Slavery Abolition Act" de 1833 a officiellement mis fin à l'esclavage dans l'ensemble des colonies britanniques, à l'exception des territoires administrés par la Compagnie britannique des Indes orientales, Ceylan (actuellement le Sri Lanka) et Saint-Hélène. Cette loi a libéré environ 800 000 personnes qui étaient réduites en esclavage dans les colonies britanniques, notamment dans les Caraïbes, en Afrique du Sud et au Canada.
Et si je vous en parleaujourd'hui,c'est pour soulogner son impact financier considérable sur l'État britannique, et ce pour plusieurs raisons :
1. Compensation des propriétaires d'esclaves : Pour compenser les propriétaires d'esclaves pour la perte de leur "propriété," le gouvernement britannique a prévu une énorme indemnisation. Cette compensation s'élevait à environ 20 millions de livres sterling, ce qui représentait environ 40 % du budget annuel de l'État à l'époque. Cet emprunt était l'un des plus importants jamais réalisés par le gouvernement britannique jusqu'alors.
2. Dette nationale : Le coût de cette compensation a été si élevé qu'il a contribué à accroître considérablement la dette nationale. Cet emprunt a été remboursé par les contribuables britanniques, et les paiements d'intérêts sur cette dette ont duré jusqu'en 2015, ce qui montre l'ampleur de l'engagement financier.
3. Impact économique : Les colonies esclavagistes étaient une source importante de revenus pour l'économie britannique à travers le commerce des produits comme le sucre, le coton, et le tabac. L'abolition de l'esclavage a affecté ces économies et, par conséquent, les revenus de l'État. De plus, la transition vers une main-d'œuvre libre n'a pas été instantanée ni sans coûts supplémentaires, ce qui a ajouté à la charge économique.
4. Répercussions à long terme : Bien que l'abolition ait été moralement justifiée, elle a entraîné une restructuration économique et sociale des colonies britanniques, ce qui a nécessité d'importants investissements et a eu des conséquences économiques à long terme.
En somme, le "Slavery Abolition Act" a imposé un lourd fardeau financier à l'État britannique en raison des indemnisations massives versées aux propriétaires d'esclaves et des impacts économiques connexes. Cependant, bien que cet acte ait fortement affecté les finances publiques, il n'a pas complètement "ruiné" l'État britannique, mais plutôt accru de manière significative sa dette nationale.
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Sun, 08 Sep 2024 - 2min - 1570 - Qu'est-ce que le mythe d'Atrahasis ?
Certains mythes fondateurs se retrouvent dans des civilisations différentes. C'est notamment le cas du mythe d'Atrahasis qui, toutes proportions gardées, rappelle le déluge biblique et l'histoire de Noé.
Cette légende est l'un des produits de la civilisation babylonienne, qui s'épanouit en Mésopotamie méridionale du début du second millénaire avant J.-C. jusqu'au commencement de notre ère.
Le récit date du milieu du XVIIe siècle avant J.-C., mais il puise à des sources encore plus anciennes. En effet, le "récit du déluge sumérien" et la fameuse "épopée de Gilgamesh", qui ont pu inspirer la légende d'Atrahasis, datent tous deux de la fin du IIIe millénaire avant notre ère.
Le mythe d'Atrahasis s'inscrit dans le récit du commencement des temps. Il raconte en effet comment les hommes furent créés. Ils furent conçus à la demande de divinités de second ordre, appelées les "dieux cadets", qui étaient chargés d'aménager la Terre.
Les êtres humains sont fabriqués avec de l'argile, à quoi on ajoute de la chair et du sang d'une déesse. Ils vont se charger désormais des travaux confiés jusque là aux dieux mineurs.
Mais la nouvelle espèce humaine se révèle bruyante et ne tarde pas à fatiguer les dieux. Ils lui envoient alors divers fléaux, auxquels ils survivent.
Ils décident alors de submerger la Terre d'un déluge qui engloutirait les hommes sur son passage. Cependant, le dieu de la sagesse, Enki, veut sauver l'un de ses protégés, un certain Atrahasis.
Comme le fit Dieu pour Noé, il l'avertit alors de l'imminence du déluge et lui demande de construire une arche, dans laquelle prendraient place deux animaux de chaque espèce.
Une fois la Terre noyée sous les eaux, les dieux auraient regretté leur action. Mais quand ils s'aperçoivent qu'Atrahasis, réfugié sur son arche, a survécu à la catastrophe, ils changent d'humeur, mécontents qu'un des leurs ait désobéi aux instructions données.
Cette histoire est reprise, avec des variantes, par d'autres textes fondateurs, dont l'"épopée de Gilgamesh".
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Thu, 05 Sep 2024 - 2min - 1569 - Qu'est-ce que l'opération nazie « Aktion T4 » ?
L'eugénisme n'était pas propre au nazisme, mais le régime hitlérien est passé, en la matière, de la théorie à la pratique. Cette doctrine préconisait une certaine sélection des naissances, afin d'améliorer la "race".
Selon ces conceptions pseudo-scientifiques, il fallait d'abord empêcher que des personnes jugées "inférieures", du fait de leurs infirmités ou de leur état mental, aient une descendance.
Dès son arrivée au pouvoir, en 1933, Hitler, soucieux de créer une véritable "race des seigneurs", se fonde sur ces conceptions pour ordonner la stérilisation de tous ceux qui ne sont pas jugés dignes de la perpétuer.
Le Führer décide cependant d'aller plus loin dans l'abjection. Pour lui, il ne suffit pas d'empêcher les aliénés et les handicapés de procréer, il faut les éliminer.
Une logique d'extermination, qui devait s'exprimer plus tard dans la "solution finale", se met donc en place dès 1939. Elle porte le nom de code d'"Aktion 4". Elle est précédée par une intense campagne de propagande, qui insiste sur l'argent dépensé pour maintenir en vie des personnes qui, pour les nazis, sont inutiles à la communauté nationale.
Craignant cependant des réactions hostiles, les responsables de cette sinistre opération agissent dans le plus grand secret. Les historiens estiment que, de 1939 à août 1941, 70 000 à 80 000 personnes ont été tuées.
Sans doute pour adoucir la réalité, aux yeux d'une opinion qui, si elle venait à la connaître, pourrait manifester des réserves, le régime parle d'"euthanasie". En fait, les personnes handicapées et les patients des asiles et des hôpitaux étaient assassinés dans des chambres à gaz. Certaines étaient itinérantes, d'autres furent construites pour l'occasion.
Aussi clandestine fût-elle, cette campagne d'extermination ne pouvait rester ignorée de tous. Des protestations, et notamment celles des Églises, commencent à s'élever. Elles expliquent l'interruption officielle d'"Aktion 4", à l'été 1941.
Mais les assassinats continuèrent, en réalité, durant toute la guerre. Les historiens estiment qu'environ 300 000 personnes furent victimes d'une campagne d'extermination qui ne cesse qu'avec la capitulation de l'Allemagne nazie, en 1945.
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Wed, 04 Sep 2024 - 2min - 1568 - Comment les « sorcières de la nuit » ont-elles terrorisé les nazis ?
En juin 1941, la Wehrmacht envahit brusquement l'URSS, qui était jusque là l'alliée de l'Allemagne nazie. Dès lors, c'est une lutte à mort entre Hitler et Staline. Ce dernier fait flèche de tout bois pour empêcher la progression de l'ennemi.
Il utilise notamment l'aviation, dont les raids sont propres à démoraliser les nazis. Parmi les escadres envoyées au combat, figurent des formations qui avaient de quoi étonner les aviateurs de l'époque.
En effet, elles sont composées uniquement d'équipages féminins. Même si les femmes soviétiques ne sont pas acceptées sur les champs de bataille, elles sont alors autorisées à intégrer l'aviation.
Trois régiments d'aviation féminins, composant un groupe d'aviation spécifique, sont donc mis sur pied, à l'initiative de Marina Raskova. Détentrice d'un record féminin de vol à longue distance, en 1938, elle est faite, la même année, "héros de l'Union soviétique".
Staline prête donc une oreille favorable à cette aviatrice hors pair. Il l'autorise, en octobre 1942, à former ces nouveaux régiments. Pour ce faire, Marina Raskova recrute environ 400 aviatrices, mais aussi des mécaniciennes et des opératrices radio.
Ces escadres féminines se signalent par une autre particularité. Les avions qui les composent iront bombarder l'Allemagne, mais seulement la nuit. Pilotés par celles que les nazis vont bientôt surnommer les "sorcières de la nuit", ces avions nocturnes terrorisent les Allemands.
C'est surtout le 588e régiment, commandé par une autre aviatrice émérite, Ievdokia Berchanskaïa, qui s'illustre dans ces raids de nuit. La tactique adoptée est ingénieuse, mais éminemment dangereuse.
Les aviatrices casse-cous volent par groupes de trois, deux avions étant chargés d'attirer le feu des batteries anti-aériennes, tandis que le troisième appareil devait couper son moteur et larguer ses bombes à très basse altitude.
Les exploits réalisés par ces pilotes pas toujours expérimentées sont d'autant plus remarquables qu'elles volaient sur des appareils antiques. En effet, l'état-major leur avait fourni de vieux biplans, au cockpit ouvert et montés sur des roues de bicyclette !
En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l'effort de guerre, le 588e régiment féminin fut le plus décoré de toute l'aviation soviétique.
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Tue, 03 Sep 2024 - 2min - 1567 - Pourquoi des esclaves ont été abandonnés sur l'île de Tromelin ?
Le 31 juillet 1761, un bateau parti de Bayonne fait naufrage sur les rochers de l'île de Tromelin, située à l'est de Madagascar at au nord de l'île Maurice. Environ 90 personnes périssent noyées.
Mais plus de 200 parviennent à gagner l'île. Parmi eux, 80 esclaves achetés illégalement à Madagascar. Enfermés dans la cale du navire, ils n'arrivent à en sortir que quand la coque se brise sur les récifs.
En deux mois, les naufragés parviennent à construire une embarcation de fortune, dans laquelle tous les passagers ne peuvent monter. La décision est rapidement prise : seuls les blancs embarquent, les esclaves malgaches restant sur place. Mais l'équipage, qui leur donne trois mois de vivres, les rassure : on ne manquera pas de venir les chercher dès que possible.
Mais la promesse ne sera pas tenue. Il faudra attendre 1776 pour que les survivants soient secourus. Il ne restait alors sur l'île que sept femmes et un bébé. Les naufragés auront donc survécu 15 ans sur cet îlot de 1 km2, à plus de 400 kilomètres de toute terre habitée.
Ce rocher perdu au milieu de l'océan se révèle pourtant peu propice à toute survie. Il est pratiquement dépourvu de végétation et sans cesse balayé par des vents qui tournent parfois au cyclone.
Les naufragés parviennent pourtant à surmonter ces obstacles. Des fouilles récentes, sur l'îlot, ont révélé la présence d'objets du quotidien, comme des cuillères ou des bols, fabriqués avec les moyens du bord.
Les recherches ont également permis de trouver des traces de vêtements, tissés avec des plumes d'oiseaux. En apparence inhospitalière, l'île ne manquait pourtant pas de ressources. Les oiseaux de mer la fréquentaient et les tortues s'y pressaient pour venir pondre.
Par ailleurs, les outils, les voiles et mâts du bateau, ainsi que les provisions que renfermaient ses cales, ont été très utiles aux rescapés.
D'autres indices montrent que les naufragés ont tenté, à deux reprises, de quitter l'îlot sur des radeaux. Il est d'ailleurs possible que l'un d'eux ait atteint Madagascar, même si les éventuels survivants ne se sont pas manifestés.
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Mon, 02 Sep 2024 - 2min - 1566 - Qui est le vrai Indiana Jones ?
Vêtu d'un blouson de cuir et coiffé d'un vieux chapeau, le personnage d'Indiana Jones nous est apparu, sous les traits d'Harrison Ford, dans plusieurs films de Steven Spielberg.
Mais cet archéologue féru d'aventures aurait été inspiré par un explorateur bien réel, du nom d'Hiram Bingham. Il est vrai que le créateur d'Indiana Jones, le cinéaste George Lucas, a toujours nié cette filiation.
Né en 1875, à Hawaï, où son père est pasteur, Hiram Bingham fait des études à l'université de Yale. La chance continue à lui sourire. En effet, il épouse une riche héritière, puis décroche un doctorat d'histoire à Harvard.
Hiram Bingham est surtout connu pour avoir découvert, comme Indiana Jones, les ruines d'une cité mythique. En effet, il est le premier Européen à atteindre le sommet du piton rocheux où se dresse, dans les Andes centrales, la fameuse Macchu Picchu, où résidait l'Empereur inca.
L'expédition a lieu en 1911 et elle assure la gloire d'Hiram Bingham, alors professeur d'histoire à Yale et spécialisé dans l'histoire de l'Amérique latine.
L'homme, en effet, n'est pas seulement un intellectuel rigoureux. C'est aussi un ambitieux, qui rêve de passer à la postérité comme le découvreur d'une cité oubliée. Et il a un modèle : Heinrich Schliemann, qui a retrouvé l'antique Troie.
Si personne ne conteste sa découverte à l'archéologue, ses idées, en revanche, ont suscité une certaine controverse. À vrai dire, il défendait, comme la majorité de ses contemporains, une vision colonialiste du passé mais aussi du présent.
De fait, il considérait les trésors découverts au Pérou comme le bien légitime des États-Unis. Contrairement à sa promesse, il ne les a jamais rendus.
Et il approuvait l'idée très répandue selon laquelle l'Amérique latine était la chasse gardée de son puissant voisin du nord. Il avait même conseillé d'annexer le Mexique.
Quoi qu'il en soit, la vie aventureuse d'Hiram Bingham se résume à sa découverte de Macchu Picchu. Une fois rentré chez lui, en effet, il se consacre à la politique et à l'enseignement jusqu'à sa mort, en 1956.
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Sun, 01 Sep 2024 - 2min - 1565 - Les Néandertaliens fleurissaient-ils vraiment leurs tombes ?
Dans les années 1950, une équipe de scientifiques découvre, en Irak, des squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants, datant d'environ 45.000 ans. Ce sont des Néandertaliens. Un détail retient aussitôt l'attention d'un des chercheurs.
Il trouve en effet de petits tas de pollens près des ossements d'un homme bientôt surnommé "Shanidar IV", du nom de la grotte. Certains y ont vu la preuve que l'homme de Néandertal apportait des fleurs à ses morts.
Un Néandertalien fleurissant le caveau de ses défunts ? Il y avait là de quoi adoucir l'image de brute que de nombreux scientifiques se faisaient alors de cet homme préhistorique.
Une hypothèse à revoir
Cette découverte de ce qu'on devait appeler la "tombe fleurie" prouvait-elle que les Néandertaliens avaient élaboré des rituels d'inhumation centrés sur les disparus ?
Si tel était le cas, ces hommes, donnés pour des êtres frustes, devaient éprouver une véritable empathie pour leurs morts. Un élément qui ne pouvait que confirmer la manière dont on voyait désormais les Néandertaliens, dont le système de pensée était bien plus complexe qu'on avait pu le supposer à un moment.
Mais cette théorie de la "tombe fleurie" est aujourd'hui remise en cause. Se penchant à nouveau sur la question, une équipe de chercheurs a découvert que les pollens trouvés près des ossements n'appartenaient pas à des fleurs poussant à la même saison.
Autrement dit, l'idée que ces hommes préhistoriques aient cueilli des fleurs poussant à proximité de la grotte, puis les aient réunies en bouquets avant de les déposer près des dépouilles, ne tenait plus.
Les dépôts de pollen seraient plutôt dus à l'activité d'abeilles dont a retrouvé des traces dans la grotte de Shanidar. D'autres scientifiques attribuent aux rongeurs la présence de ces amas de pollen.
Si l'homme de Néandertal ne fleurissait peut-être pas ses tombes, il apportait beaucoup de soin à l'inhumation de ses morts. En effet, tous les corps, orientés dans une certaine direction, étaient placés dans une position fœtale. Par ailleurs, un grand rocher, placé à l'avant de la nécropole, en signalait l'existence.
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Thu, 29 Aug 2024 - 2min - 1564 - Qu'est-ce que le « divorce par combat » ?
On sait qu'au Moyen-Âge, on s'en remettait parfois au jugement de Dieu pour prononcer un verdict. On appelait "ordalie" cette curieuse procédure judiciaire. Il en existait plusieurs formes.
On demandait ainsi à un inculpé de saisir un fer rouge. Si, au bout de quelques jours, la paume se cicatrisait sans problème, la personne était considérée comme innocente.
On avait aussi recours au duel judiciaire. Deux personnes impliquées dans un procès combattaient alors dans une enceinte, sous le regard des juges. Le vainqueur était déclaré innocent.
Un manuscrit allemand du XVe siècle nous décrit cependant une forme de duel judiciaire très étrange. Il opposait en effet deux époux.
Un combat d'égal à égale ?
D'après ce texte, un mari et une femme en désaccord pouvaient recourir à ce "divorce par combat". Cette curieuse procédure devait suivre certaines règles.
Ainsi, l'armement de chaque époux était détaillé. L'épouse pouvait se munir d'une fronde, le poids de la pierre utilisée étant même précisé. De son côté, le mari avait droit à une massue, aussi longue que l'arme de sa femme.
D'autres mesures étaient prises, destinées à compenser la faiblesse physique de la femme. Sans quoi le combat eût paru par trop inégal. Le mari prenait donc place dans un trou assez profond. Il était en fait enterré jusqu'à la taille.
Mais il avait le droit d'attirer sa femme dans le trou. De son côté, celle-ci n'était pas en reste, car elle était libre de ses mouvements et pouvait même étrangler son époux. Celui des deux qui restait sur le champ de bataille était donc débarrassé de l'autre et déclaré innocent.
Certains spécialistes doutent de l'issue mortelle de ces duels. Ils estiment plutôt que le coupable pouvait être simplement blessé ou désigné par les juges. Dans ce cas, l'homme était exécuté et la femme enterrée vivante.
Ces procès, plus fréquents dans l'espace germanique, devaient être rares. En effet, très peu de sources les mentionnent. Dénoncés par l'Église, comme toutes les formes d'ordalies, ces "divorces par combat" devaient en tous cas disparaître à la fin de la période médiévale.
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Wed, 28 Aug 2024 - 2min - 1563 - Pourquoi Jean Amilcar ne fut pas un « cadeau » pour Marie Antoinette ?
En 1787, le gouverneur du Sénégal sauve un petit garçon de cinq ans de l'esclavage et l'envoie à Marie-Antoinette. La Reine n'apprécie guère qu'on lui fasse ainsi "cadeau" d'un enfant, arraché à son milieu familial et à son pays.
Elle n'entend pas non plus plus en faire un laquais, toujours dans ses jambes, comme le petit page noir de Mme du Barry, qui la suivait partout.
Cependant, la souveraine affranchit l'enfant et va jusqu'à l'adopter. Il est baptisé en août 1787 et prend dès lors le nom de Jean Amilcar. Puis, Marie-Antoinette le confie à l'un de ses valets de chambre.
Un destin tragique
Le petit garçon est placé dans un pensionnat de Saint-Cloud. Mais avant même d'y entrer, on avait commencé à lui apprendre à lire et à écrire. Les premiers événements révolutionnaires n'empêchent pas la Reine de continuer à payer la pension de son petit protégé.
Mais quand elle est enfermée au Temple avec sa famille, en 1792, elle ne peut plus s'occuper de lui. Et son exécution, en octobre 1793, le prive de protectrice.
Avant de mourir, la Reine avait confié une mission à Quentin Beldon, qui s'occupait de Jean Amilcar à Saint-Cloud. Elle l'avait chargé de demander à la Convention, qui dirigeait alors le pays, d'assurer l'éducation du jeune enfant.
Il résidait sans doute avec son protecteur, qui travaillait au Petit-Luxembourg, la résidence actuelle du Président du Sénat. Il se peut d'ailleurs qu'il y ait été logé.
Comme les révolutionnaires s'étaient en effet prononcés contre l'esclavage et secouraient d'ordinaire ses victimes, Beldon était confiant. Le gouvernement attendit cependant jusqu'à la fin de l'année 1795 pour verser une aide et prendre en charge la scolarisation de l'enfant.
Comme il avait montré des dispositions pour le dessin, il intégra, en mars 1796, l'école nationale de Liancourt. Fondée à Paris en 1780, elle devait devenir l'École nationale supérieure d'arts et métiers.
Jean Amilcar devait apprendre là le métier d'artiste-peintre. Mais le destin en décida autrement. Le jeune adolescent mourut en effet quelques semaines après avoir été admis à l'école.
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Tue, 27 Aug 2024 - 1min - 1562 - Pourquoi le prince Philip, mari d'Elizabeth II, n'a-t-il pas été couronné ?
Le 6 mai dernier, au cours d'une cérémonie qui puise ses racines dans l'histoire de l'Angleterre, le Roi Charles III a été couronné et sacré. Sa femme, la Reine Camilla, l'a été également.
Or, rien de tel ne s'est produit lors du couronnement de la Reine Elizabeth II, en 1953. Si la Reine a bien été couronnée, son mari, le prince Philip, n'a pas eu droit à cet honneur.
Il était en effet considéré comme un "prince consort", et non pas comme un Roi.
Le titre de "consort" est donné, dans les Monarchies, au Roi comme à la Reine. Ainsi, le titre de Reine consort donné par les médias à la Reine Camilla, et qui pouvait paraître un peu singulier à certains, est-il d'un usage courant.
Ainsi, le prince Philip ne fut donc considéré que comme "prince consort", même s'il ne porta pas ce titre de manière officielle. En effet, la Reine lui avait conféré, en 1957, le titre, officiel celui-ci, de "prince du Royaume-Uni".
Un usage qui remonte à la Reine Victoria
Or, le duc d'Edimbourg (un autre titre du prince Philip) n'étant pas Roi, il ne pouvait être couronné. En effet, seuls les Rois et les Reines sont les héros de cette cérémonie.
Cet usage de considérer l'époux de la Reine comme prince consort remonte à la Reine Victoria. Elle fut en effet la première à faire de son mari, le prince Albert, un prince consort.
Une telle solution a été adoptée pour bien marquer la différence entre la Reine régnante et la Reine consort, épouse du Roi.
Ce titre de prince consort fut également reconnu aux époux des trois Reines qui se sont succédé sur le trône des Pays-Bas, Wilhelmine, Juliana et Béatrix, ainsi qu'au prince Henrik, époux de la Reine Margrethe II de Danemark. Ce dernier aurait d'ailleurs souhaité obtenir le titre de Roi consort, et n'ajamais caché son dépit d'en avoir été privé.
Dans l'histoire contemporaine, seul le mari de la Reine Isabelle II d'Espagne, qui règne de 1833 à 1866, eut droit au titre de Roi consort.
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Mon, 26 Aug 2024 - 1min - 1561 - Pourquoi la catastrophe ferroviaire de Meudon est-elle célèbre ?
Le 8 mai 1842, un train en provenance de Versailles déraille à hauteur de la commune de Meudon. Il transportait notamment de nombreux passagers qui venaient d'assister au spectacle des Grandes-Eaux, dans le parc du château de Versailles.
Depuis la mise en service des premières lignes de chemin de fer réservées aux voyageurs, au début des années 1830, d'autres accidents se sont produits. Mais celui-ci est le plus spectaculaire.
55 personnes, en effet, auraient trouvé la mort dans cette catastrophe et on compte environ 150 blessés. Ce sont là les chiffres officiels, mais d'après plusieurs sources, le nombre de victimes serait en fait bien plus élevé.
Des passagers piégés dans leurs wagons
Ce drame est resté tristement célèbre parce qu'il s'agissait de l'accident le plus tragique que les compagnies ferroviaires aient eu à déplorer à cette époque. Mais comment peut-on expliquer la lourdeur de ce bilan ?
Il s'explique en partie par l'importance du convoi. En raison de l'affluence dans les deux gares de Versailles, ce 8 mai 1842, on décide en effet d'ajouter une seconde locomotive, surtout utilisée, en fait, pour tracter des trains de travaux.
Elle n'est pas de trop, en effet, pour tirer les 17 wagons, dont certains à ciel ouvert, transportant pas moins de 768 passagers. Il n'est pas impossible que cette charge inaccoutumée, et l'emploi d'une locomotive inadaptée pour ce type de convoi, soient à l'origine de la rupture d'un de ses essieux.
C'est en effet cet incident, ajouté sans doute à une vitesse excessive, qui a provoqué le déraillement. Mais l'ampleur du drame s'explique surtout par la curieuse habitude de fermer les wagons à clef de l'extérieur.
Or, à la suite de l'accident, un incendie, causé par la vapeur et les foyers des locomotives, se propage rapidement aux wagons en bois. Piégés à l'intérieur, les voyageurs ne peuvent sortir et sont brûlés vifs.
Cette catastrophe incitera les compagnies à modifier leurs règles de sécurité. Mais, malgré l'émotion qu'elle suscitera, elle n'entamera pas la confiance des passagers dans le train, qui deviendra rapidement l'un des modes de locomotion les plus populaires.
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Sun, 25 Aug 2024 - 2min - 1560 - Quel personnage historique fut surnommé l’Aiglon ?
Comme tous les souverains, Napoléon tenait à assurer l'avenir de sa dynastie. Pour cela, il lui fallait un héritier. Or, la première femme de l'Empereur, Joséphine de Beauharnais, ne semblait pas en mesure de lui donner d'enfants.
Il en divorce donc en 1809 et épouse, l'année suivante, l'archiduchesse Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche. Le 20 mars 1811, elle donne naissance à un fils, prénommé Napoléon François Joseph Charles.
L'enfant reçoit les titres de Prince impérial et de Roi de Rome. La postérité lui donnera plutôt le nom d'"Aiglon". 101 coups de canon sont tirés pour annoncer cette naissance qui assoit la dynastie dans la durée.
Un règne éphémère
Mais le petit Napoléon ne reste pas prince héritier très longtemps. Son père abdique une première fois, en 1814, laissant la place à Louis XVIII, puis la tentative avortée des Cent Jours, en juin 1815, entraîne une seconde abdication.
C'est à ce moment que Napoléon et les Chambres désignent le Roi de Rome comme le successeur de son père. Il devient donc Napoléon II, sous la régence de sa mère. Mais celle-ci s'est déjà réfugiée en Autriche avec son fils.
Et, deux semaines plus tard, Louis XVIII, dont les Alliés voulaient le retour, s'installe à nouveau dans la capitale. Le règne de Napoléon II est terminé.
Un décès prématuré
L'enfant sera donc élevé à la Cour de Vienne. Son grand-père, l'Empereur François Ier, éprouve beaucoup d'affection pour lui. Comprenant qu'il a peu de chances de remonter sur le trône des Bonaparte, il s'efforce d'effacer en lui le souvenir de la France et de son père.
En 1818, il lui confère le titre de duc de Reichstadt. Miné par la tuberculose, le duc meurt prématurément le 22 juillet 1832. C'est Victor Hugo, dans un poème écrit peu après la mort de Napoléon II, qui lui donne, pour la première fois, le surnom d'"Aiglon".
N'était-il pas le fils de l'"Aigle", qui volait de victoire en victoire ? En 1900, Edmond Rostand consacrera au fils de Napoléon une pièce célèbre, l'"Aiglon", qui contribuera à pôpulariser ce surnom.
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Thu, 22 Aug 2024 - 2min - 1559 - Pourquoi le Pape actuel ne s'appelle-t-il pas François Ier ?
Quand le doyen du collège des cardinaux annonce à la foule réunie place Saint-Pierre qu'un nouveau Pape vient d'être élu, il indique le nom sous lequel il a choisi d'être connu.
Il s'agit de son « nom de règne », qui, en principe, restera le sien jusqu'à la fin de sa vie. Au début, il semble que les Papes conservaient leur vrai nom, même si aucune source ne nous permet d'en être vraiment sûr.
Puis, peu à peu, les Papes changèrent de nom. Le premier souverain pontife pour lequel un tel changement de nom est attesté est un certain Mercurius, en 533, qui, pour éviter un patronyme d'origine païenne, décide d'adopter le nom de Jean II.
Le choix d'un nom de règne procède de raisons très variées. Il peut être notamment motivé par le désir de se placer sous l'invocation d'un saint ou d'un précédent Pape.
Le premier du nom n'a pas besoin de numéro
Comme celui des souverains, le nom des Papes est suivi d'un numéro, pour les distinguer les uns des autres Ainsi, les derniers Papes, avant le souverain pontife actuel, s'appelaient-ils Benoît XVI, Jean-Paul II ou encore Paul VI.
Aussi, quand le 13 mars 2013, le cardinal argentin Bergoglio, ancien archevêque de Buenos Aires, choisit le nom de « François », beaucoup pensent que le nouveau Pape s'appellera « François Ier ».
En effet, il est le premier à avoir choisi ce nom, porté notamment par saint François d'Assise. Or, le porte-parole du Vatican fait vite savoir que le Saint-Père se fera simplement appeler François, sans l'adjonction d'aucun numéro.
Il ne faisait là que se conformer à un usage général. En effet, il n'est nul besoin de faire suivre d'un numéro le premier Pape titulaire d'un nom. Cette formalité ne deviendra nécessaire que si un second Pape décide de l'adopter.
Ainsi pourra-t-on alors distinguer un futur Pape portant le nom de François II du Pape
actuel, qui deviendra alors, de manière rétrospective, François Ier. Il est à noter, cependant, qu'en prenant le nom de Jean-Paul Ier, le cardinal Luciani, élu en 1978, ne respecta pas cet usage.
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Wed, 21 Aug 2024 - 1min - 1558 - Qui étaient les "foo fighters" durant la Seconde Guerre mondiale ?
Dans la plupart des pays du monde, les objets volants non identifiés (Ovnis) défraient régulièrement la chronique. Il existe de nombreux témoignages sur ces apparitions célestes, dont la plupart sont expliquées par des raisons naturelles, mais dont certaines résistent à l'analyse.
Les chasseurs fantômes, ou « foo fighters » en anglais, sont l'un des premiers phénomènes recensés. En effet, ils sont observés durant la Seconde Guerre mondiale, soit quelques années avant que l'Américain Kenneth Arnold, qui inventa le terme de « soucoupes volantes », dont on connaît le succès, ne fasse, en 1947, l'une des premières observations d'ovni.
Ces « foo fighters », observés par de nombreux pilotes, américains, britanniques ou japonais, se présentent comme des boules lumineuses, blanches, rouges ou jaunes. Il faut noter que ces lumières ont été vues par tous les belligérants.
Ce qui intrigue les équipages des avions, c'est que ces boules semblent suivre les appareils, épousant étroitement tous leurs mouvements. Selon certains témoignages, elles évoluent comme si elles étaient dirigées de manière intelligente.
Certains « foo fighters » se déplacent seuls, d'autres se regroupent en véritables formations aériennes.
Des explications pas entièrement convaincantes
Dès l'époque de son apparition, on s'est efforcé de trouver des explications rationnelles à ce curieux phénomène. Certaines surgissent du contexte même de la guerre.
En effet, on a suggéré que les boules lumineuses pourraient être les reflets des tirs de DCA qui, dans la nuit du 24 au 25 février 1942, auraient été dirigés contre des avions japonais. Il s'avère en fait que les lumières visées, qui n'étaient pas des appareils nippons, provenaient également d'objets volants non identifiés.
D'autres officiels ont pensé que ces « foo fighters » seraient en fait des armes secrètes, allemandes ou japonaises. On a aussi parlé d'illusions d'optique, provenant d'un phénomène de persistance rétinienne.
Comme souvent, l'hystérie collective, liée au stress des combats, est présentée comme
une explication possible. Autant d'explications qui ne paraissent pas entièrement convaincantes.
Une commission d'enquête officielle, créée par les Anglais, achève ses travaux en 1944 sans résoudre le mystère. A ce jour, ces chasseurs fantômes, qui disparaissent à la fin de la guerre, restent une énigme.
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Tue, 20 Aug 2024 - 2min - 1557 - Tous les Rois de France sont-ils enterrés à Saint-Denis ?
La plupart des dynasties ont leurs nécropoles attitrées. C'est ainsi la basilique Saint-Denis, située dans la banlieue parisienne, qui rassemble les tombeaux des Rois de France, à quelques exceptions près.
Dès le IVe siècle, un mausolée s'élève à l'emplacement supposé de la sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris. À la fin du siècle suivant, sainte Geneviève, la patronne de Paris, fait construire une église.
Dès les temps mérovingiens, un monastère s'établit autour de l'église. Au XIIe siècle, Suger, conseiller de Louis VII et abbé de Saint-Denis, en fera le premier exemple d'architecture gothique.
Au VIIe siècle, le Roi mérovingien Dagobert Ier sera le premier à se faire inhumer à Saint-Denis. D'autres souverains mérovingiens et carolingiens suivent son exemple. Mais ce sont surtout les Capétiens qui font de cette église la nécropole des Rois de France.
De même, la plupart des Reines et de nombreux princes appartenant à la Maison royale sont inhumés en ce lieu. C'est également le cas de quelques hauts personnages, comme Suger, le connétable Du Guesclin ou encore Jean-François de Gondi, archevêque de Paris et oncle du cardinal de Retz.
Quelques exceptions
Même si Saint-Denis est considéré depuis longtemps comme le lieu de sépulture des Rois de France, elle n'abrite pas les restes de tous les souverains.
On l'a vu, tous les Rois mérovingiens et carolingiens ne se firent pas inhumer dans cette église. Ainsi, Clovis, mort en 511, préfère se faire enterrer dans l'abbaye Sainte-Geneviève, à Paris, qu'il a fait construire.
De même, en 814, Charlemagne choisit la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comme lieu de sépulture. Mais Quelques rares Capétiens ont également décidé de se faire enterrer ailleurs.
C'est le cas de Philippe Ier, mort en 1108, qui est inhumé à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et de Louis VII qui, en 1180, est inhumé à l'abbaye de Barbeau. Quant à Louis XI, il repose, depuis 1483, à l'abbaye Notre-Dame de Cléry, dans le Loiret.
Enfin, Charles X, mort en exil en 1836, est enterré dans un couvent proche de Nova Gorica, dans l'actuelle Slovénie.
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Mon, 19 Aug 2024 - 2min - 1556 - Pourquoi Nicolas-Jacques Conté est-il célèbre ?
Bien que le traitement de texte par ordinateur ait largement remplacé l'écriture manuscrite, nous utilisons encore tous les jours des crayons à papier. Pour prendre des notes, mais aussi pour dessiner.
C'est un certain Nicolas-Jacques Conté qui a inventé le crayon. On peut dire de lui que c'était un touche-à-tout de génie. Né en 1755, près de Séez, en Savoie, dans une famille modeste, il est encouragé par l'évêque de la ville dans sa vocation de peintre.
Mais le jeune homme a d'autres cordes à son arc. Il montre en effet des dispositions pour la physique et la chimie. Esprit imaginatif, il conçoit aussi une machine hydraulique et s'intéresse de près à l'aérostation.
Il renforce ainsi l'enveloppe des ballons à hydrogène, alors utilisés pour surveiller les champs de bataille, et en rend l'usage plus efficace.
L'invention du crayon à papier
Mais Nicolas-Jacques Conté est surtout connu pour avoir mis au point le crayon à papier, tel que nous l'utilisons encore aujourd'hui.
Son invention est née d'un besoin : en raison du blocus continental, décrété par Napoléon en 1806, le graphite très pur servant à faire les mines de crayon, importé uniquement d'Angleterre, ne parvient plus en France.
De ce fait, de nombreux corps de métier sont privés d'un instrument de travail très utile. En 1794, connaissant sa réputation, Lazare Carnot, grand savant, mais aussi membre du Comité de salut public, demande à Conté de trouver une solution.
C'est bientôt chose faite. Pour fabriquer ses crayons, Conté utilise un graphite de moindre qualité, qu'on trouve ailleurs qu'en Angleterre, et le mélange à de l'argile et de l'eau. La pâte ainsi obtenue est chauffée à une haute température.
En jouant sur les ingrédients et la température, on obtient une mine plus ou moins grasse. Le crayon à papier moderne était né ! Nicolas-Jacques Conté accompagnera Bonaparte en Egypte, où il fait fabriquer, avec les moyens du bord, tout ce qui manque à l'armée et aux savants qui l'ont suivie, des fonderies pour les canons, un télégraphe ou encore des moulins à blé. Un homme qui, on le voit, ne manquait pas de ressources.
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Sun, 18 Aug 2024 - 2min - 1555 - Quelle était la fonction des chaisières ?
Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer.
Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites.
Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir.
Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs.
Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs.
Un métier ingrat
Les « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg.
Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles.
Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, qui
correspondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année.
Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église.
Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes.
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Thu, 15 Aug 2024 - 1min - 1554 - Qu'est-ce que la loi salique ?
La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle.
Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires.
Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc.
Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante.
Une affaire de succession
Mais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France.
Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite de
Bourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée.
La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV,
meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes.
Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, mais
aussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre.
C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette.
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Wed, 14 Aug 2024 - 2min - 1553 - Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?
Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.
Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.
Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.
En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église
anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.
Défenseur de toutes les fois?
Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.
Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.
Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un
titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.
Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses
sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
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Tue, 13 Aug 2024 - 2min - 1552 - D'où vient le mot "baïonnette" ?
La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.
Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.
Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut
attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.
Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots
sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.
On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.
Une autre explication
Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.
Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.
Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.
Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
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Mon, 12 Aug 2024 - 2min - 1551 - Néron a-t-il brûlé Rome ?
En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.
Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?
La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".
C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.
Une origine accidentelle
Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.
Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.
Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.
Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.
C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.
Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
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Sun, 11 Aug 2024 - 2min - 1550 - Comment le Général De Gaulle a-t-il échappé à la mort ?
Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.
Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.
Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.
Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.
Un 17e attentat contre de Gaulle
Le général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.
Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.
Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.
Le Petit-Clamart
L'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.
Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.
Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.
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Thu, 08 Aug 2024 - 2min - 1549 - L'humanité a-t-elle vraiment failli disparaître il y a un million d'années ?
Aujourd'hui, environ 8 milliards d'individus peuplent la planète et les scientifiques se demandent si ses ressources suffiront à nourrir l'humanité dans les temps à venir.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Une étude récente suggère même que, voilà environ 900.000 ans, notre espèce a failli s'éteindre. La population aurait en effet diminué de façon drastique, au point qu'il ne serait plus resté sur terre que 1.280 individus. Selon les estimations des scientifiques, cette population serait restée aussi réduite durant environ 117.000 ans.
C'est pourquoi les chercheurs parlent à ce propos d'un véritable "goulot d'étranglement" démographique. D'autres phénomènes de cde genre ont été observés dans l'histoire de l'humanité, mais aucun d'une pareille ampleur.
En effet, la population mondiale aurait perdu près de 99 % des individus capables de procréer ! On le voit, les hommes ne sont pas passés loin de l'extinction.
Une explication par la génétique
Pour déterminer, avec un tel degré de précision, le nombre d'individus ayant survécu à cette hécatombe, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode, fondée sur la génétique.
En effet, ils ont étudié les génomes de plus de 3.150 personnes, appartenant à des populations très diverses, réparties à travers le monde. En suivant, à travers le temps, la piste de ce patrimoine génétique, ils ont pu retrouver la trace de cet incident démographique.
Les chercheurs sont sûrs de leurs résultats, puisqu'ils estiment que leur méthode est fiable à 95 %.
Un changement climatique
Si l'espèce humaine a frôlé l'extinction, c'est sans doute en raison des conditions climatiques qui régnaient alors sur la planète. Au moment où ce phénomène se produit, voilà environ 900.000 ans, la Terre connaît en effet un net refroidissement.
Par ailleurs, des périodes de sécheresse affectent l'Eurasie et l'Afrique. Autant de facteurs pouvant provoquer des famines et des conflits pour s'emparer de ressources raréfiées.
Pour les scientifiques, cette quasi extinction de l'espèce humaine pourrait aussi être mise en relation avec un changement majeur du génome humain. C'est alors, en effet, que deux chromosomes auraient fusionné en un seul, portant le nombre de paires de chromosomes à 23, au lieu de 24 pour les autres hominidés.
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Wed, 07 Aug 2024 - 2min - 1548 - Pourquoi parle t-on de l'effet Mandela ?
Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité.
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Tue, 06 Aug 2024 - 1min - 1547 - Quel est le plus grand affrontement militaire de l'Histoire ?
Par leur ampleur, certaines batailles sont restées dans l'Histoire comme des affrontements plus meurtriers que d'autres. C'est le cas de la bataille de Moscou qui, entre octobre 1941 et avril 1942, a opposé Allemands et Russes pour le contrôle de la capitale soviétique et de ses environs.
Elle marque l'arrêt de l'avance de la Wehrmacht. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, qui devait amener l'invasion de l'URSS, elle avait été fulgurante.
Restant fidèles à la tactique du "Blitzkrieg", ou guerre éclair, qui leur avait si bien réussi jusque là, les Allemands font avancer leurs chars dans les grandes plaines russes. Et ils rencontrent d'autant moins de résistance que l'armée soviétique, mal préparée à cet assaut imprévu et désorganisée par des purges récentes, se montre incapable de réagir.
Une bataille gigantesque
Mais, contre toute attente, Hitler arrête l'offensive sur Moscou, qui semblait sur le point d'être prise. Il veut d'abord s'assurer le contrôle de l'Ukraine, un grenier à blé susceptible de ravitailler ses soldats.
Par ailleurs, il pensait que les combats s'achèveraient avant l'arrivée de la mauvaise saison. Mal équipés, transis par un froid sibérien, les soldats allemands sont beaucoup moins préparés à l'assaut de l'hiver que les Soviétiques.
Cette gigantesque bataille est considérée par de nombreux historiens comme le plus grand affrontement militaire de l'Histoire. Même si les chiffres diffèrent, les moyens humains et matériels engagés dans cette bataille sortent en effet de l'ordinaire.
De nombreux historiens estiment à environ 2.250.000 le nombre de soldats ayant participé à ce combat titanesque. D'autres avancent même le chiffre de 7 millions d'hommes.
Les pertes seraient évaluées entre 780.000 et plus de 2 millions. Certains les portent même à 2,5 millions si l'on ajoute aux morts les blessés et les disparus.
Par ailleurs, plus de 1.000 avions et près de 2.000 chars auraient été engagés dans la bataille de Moscou. Elle ne se contenta pas de protéger la capitale russe, elle repoussa les armées allemandes vers l'ouest, mettant ainsi un terme à la série ininterrompue de succès remportée par les Allemands.
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Mon, 05 Aug 2024 - 2min - 1546 - Comment Henry Brown a-t-il utilisé la poste pour fuir un Etat esclavagiste ?
Le projet mis au point par Henry Brown, au milieu du XIXe siècle, montre que l'aspiration à la liberté est aussi vitale, pour un être humain, que l'air qu'il respire.
Henry Brown était un esclave, né en 1815 dans l'État de Virginie. En 1830, on l'envoie à Richmond, la capitale de l'État, pour travailler dans une manufacture de tabac. Puis il se marie et a des enfants.
Mais, en 1848, toute sa famille est vendue à un marchand d'esclaves. Dès lors, il élabore un plan audacieux pour gagner sa liberté. Avec la complicité d'abolitionnistes qu'il a su convaincre de l'aider, il s'enferme dans une boîte postale qui doit être envoyée à Philadelphie, en Pennsylvanie. Un État qui refuse l'esclavage.
Un militant antiesclavagiste
Henry Brown est assez corpulent puisque, pour 1,73 m, il pèse 91 kilos. De ce fait, il n'a pas dû être facile pour lui de s'installer dans cette boîte de 91 cm sur 61 cm. Trois petits trous ont été ménagés, pour qu'il puisse respirer.
Et c'est dans de telles conditions qu'il devra voyager, comme un colis vivant, sur une distance de 442 kilomètres ! Henry Brown endure cette épreuve durant pas moins de 26 heures.
À l'arrivée, quand on le sort de sa boîte, celui qui est désormais un homme libre a cette phrase banale, qui passera néanmoins à la postérité : "Comment allez-vous, Messieurs ?". Ému, il entonne aussi un psaume.
Dès lors, Henry Brown devient un célèbre militant antiesclavagiste. En souvenir de sa folle équipée, il prend le nom de Henry Box Brown. Il écrit le récit de sa vie et monte une sorte d'exposition itinérante sur l'esclavage.
En raison de l'adoption, en 1850, d'une loi facilitant l'arrestation des esclaves fugitifs, Henry Brown s'exile en Angleterre, où il poursuit son action contre l'esclavage.
Intéressé un temps par le "mesmérisme", qui postule l'existence d'un fluide universel, Brown se produit sur scène, sous le nom du "Prince africain". Là, il sort d'une caisse, devant un public conquis. Il se remarie et revient aux États-Unis en 1875. Il meurt en 1897.
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Sun, 04 Aug 2024 - 2min - 1545 - Pourquoi parle-ton de la « guerre des courants » ?
Si le nom de Thomas Edison est passé à la postérité, ce n'est pas le cas de celui de Nikola Tesla, qui est beaucoup moins connu. Si ces deux inventeurs furent associés un temps, c'est parce qu'ils travaillèrent ensemble et eurent l'occasion de s'opposer, dans le cadre d'une controverse scientifique, appelée "guerre des courants".
Né en 1856, dans l'actuelle Croatie, Tesla montre très tôt des dons intellectuels éclatants. Il est en effet doté d'une mémoire étonnante et d'un véritable génie de la visualisation, qui lui permet de négliger plans et maquettes.
Il fait des études d'ingénieur et perfectionne ses connaissances tant en physique qu'en mathématiques et en mécanique. Il découvre les ondes stationnaires terrestres, construit un bateau radiocommandé et conçoit un appareil ressemblant à un hélicoptère.
En fait, avec environ 900 brevets déposés, c'est sans doute l'inventeur le plus prolifique que la terre ait jamais porté.
Une opposition frontale
Tesla va croiser très tôt la route de Thomas Edison. En 1882, en effet, il entre, à Paris, dans une succursale de sa compagnie électrique. Deux ans plus tard, Tesla arrive à New York, où Edison vient de mettre au point le réseau électrique de la ville.
Fonctionnant au courant continu, celui-ci présente de nombreux défauts : les pannes et les incendies ne se comptent plus et l'électricité ne peut être transportée sur de longues distances. Autre problème, et non le moindre, la tension ne peut être modifiée.
C'est pour remédier à toutes ces difficultés que Tesla propose de remplacer le courant continu par le courant alternatif. Plus efficace, ce dernier peut être transmis sur de longues distances et la tension peut être facilement élevée ou réduite.
Mais Edison tient au courant continu. Les deux hommes s'opposent alors dans ce qu'il est convenu d'appeler la "guerre des courants".
Nikola Tesla continuera de défendre les vertus du courant alternatif et, de sa fertile intelligence, naîtront des inventions capitales. Et pourtant, il sombre dans l'oubli et, à sa mort, en 1943, personne ne se souvient de lui.
Bien après son décès, il sera cependant reconnu comme un authentique génie.
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Thu, 01 Aug 2024 - 2min - 1544 - Pourquoi le savon marseillais aurait-il dû être toulonnais ?
Pour beaucoup d'entre nous, l'origine du savon est associée à la ville de Marseille. Le « savon de Marseille », du moins s'il est fabriqué selon l'usage, est considéré comme un produit authentique et de qualité. Il est d'ailleurs encore l'un des emblèmes de la cité phocéenne.
Et pourtant, la ville qui vit la naissance du savon, en France, ce n'est pas Marseille, mais Toulon. En effet, la première savonnerie s'y implante en 1430. Elle est dirigée par un artisan, originaire de Grasse, qui deviendra plus tard la ville du parfum.
Sa renommée est telle que, pour le faire venir à Toulon, les édiles de la ville vont jusqu'à payer son loyer. La manufacture de savon s'installe sur des prairies marécageuses, qui servaient de pâture à des animaux de boucherie.
Bientôt, le quartier prend le nom de « faubourg des savonnières ». Le nom d'une rue témoigne, encore aujourd'hui, de la présence précoce des savonneries dans la ville provençale.
Les manufactures se développent tout au long du XVIIe siècle, même si, en raison de l'odeur désagréable qui en émane, elles sont déplacées hors de la ville. En 1600, Toulon compte huit savonneries ; un demi siècle plus tard, elles ont plus que doublé.
Pour fabriquer du savon, il faut notamment des cendres et un corps gras. À Toulon, c'est l'huile d'olive qui en fait office. Ce qui donne beaucoup de travail aux moulins à huile qui exploitent les oliveraies locales.
Le savon assure la fortune de Toulon, qui le vend dans de nombreux pays. Mais cette prospérité n'aura qu'un temps. En effet, en 1669, Louis XIV accorde une franchise au port de Marseille.
Ce qui veut dire que les marchandises pourront quitter le port sans rien payer, alors que le commerce toulonnais restera taxé. C'est un grave revers pour la ville, à laquelle le Roi-Soleil assignait surtout des objectifs militaires.
Marseille, qui profite aussitôt de la situation, compte déjà une cinquantaine de savonneries à la fin du XVIIIe siècle. A la même époque, Toulon n'en avait plus que quatre.
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Wed, 31 Jul 2024 - 2min - 1543 - Comment les congès payés ont-ils été obtenus ?
Le 3 mai 1936, le Front populaire, une coalition regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux, remporte les élections législatives. Devenu Président du Conseil quelques jours plus tard, le 4 juin, le socialiste Léon Blum s'apprête à prendre des mesures très attendues, prévues par le programme de la coalition.
Mais le calendrier s'accélère, en raison des grèves massives qui, dès le lendemain des élections, font bientôt descendre 3 millions de personnes dans la rue. Elles entendent faire pression sur le gouvernement pour obtenir des avancées encore plus significatives.
Et, de fait, elles le sont. En effet, les accords Matignon, conclus avec les syndicats dans la nuit du 7 au 8 juin, prévoient une augmentation substantielle des salaires, la mise en place de conventions collectives et l'élection de délégués du personnel. Par ailleurs, la semaine de travail est abaissée à 40 heures.
Mais la mesure peut-être la plus emblématique est peut-être l'octroi de 14 jours de congés payés. Et pourtant, elle ne faisait pas partie du programme de la coalition. C'est sans doute l'élan populaire manifesté par les grandes grèves du printemps 1936 qui décida Léon Blum et son gouvernement à franchir le pas.
Certaines catégories de travailleurs, comme les fonctionnaires, les ouvriers du Livre ou encore les électriciens et les gaziers avaient déjà droit à quelques jours de vacances payées. Mais, contrairement à ce qui se passait en Allemagne, par exemple, l'ensemble de la population n'en bénéficiait pas.
Pour permettre aux Français de mieux profiter de ces nouveaux congés payés, le sous-secrétariat aux Loisirs et au Sport, un nouveau département ministériel, favorise la création des auberges de jeunesse et propose des billets de train à tarif réduit.
600.000 Français partent ainsi en vacances dès l'été 1936. Contrairement à ce que l'on écrit parfois, la majorité d'entre eux ne part pas très loin, rendant souvent visite à leur famille.
L'année suivante, ils seront près de 2 millions à profiter de leurs congés. Ils passeront à 3 semaines en 1956, puis à 4 à 1968, la 5e semaine de congés payés étant obtenue en 1982.
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Tue, 30 Jul 2024 - 2min - 1542 - Quelles étaient les relations entre Molière et Louis XIV ?
Certains se sont plu à imaginer une étroite amitié entre Molière et Louis XIV. Mais une telle intimité était exclue entre le monarque de droit divin et le simple comédien. Certains ont même imaginé qu'ils avaient pu partager un repas.
Comment cette commensalité serait-elle possible, alors que le Roi, esclave d'un protocole immuable, mangeait souvent seul, lointaine idole qui ne saurait partager les plaisirs des simples mortels ?
N'oublions pas non plus que les acteurs étaient alors l'objet d'une certaine réprobation et que l'Église n'autorisait pas leur inhumation en terre consacrée. Dès lors, comment le Roi-Soleil aurait-il pu frayer avec un tel personnage, qui plus est aux yeux de tous ?
Ce qui ne veut pas dire que Louis XIV n'apprécie pas Molière. Bien au contraire. En effet, son goût personnel le portait vers le spectacle et il était lui-même un danseur émérite.
En effet, il commence à danser très jeune et, jusqu'en 1670, il participe à pas moins de 27 ballets. De plus, il voyait l'art comme un moyen d'affirmer son ascendant sur les courtisans et l'élite de ses sujets.
C'est en 1661, dans le cadre des grandes fêtes organisées par le surintendant Fouquet, dans son château de Vaux-le-Vicomte, que le Roi-Soleil rencontre Molière. Cette fête, jugée trop somptueuse par le Roi, vaut une disgrâce brutale à Fouquet, mais Molière, qui donne à cette occasion "Les fâcheux", la première comédie-ballet de l'histoire, est remarqué par le souverain.
Dès lors, l'appui du Roi lui est assuré. C'est Molière qui, avec Lully, est chargé d'organiser, en 1664, les "Fêtes de l'Ile enchantée", que Louis XIV donne pour sa mère et sa femme.
Le Roi riait aux mésaventures des personnages de Molière, sans se formaliser des audaces du dramaturge. C'est ainsi que les déboires d'Arnolphe, dans "L'école des femmes", lui rappelaient les avanies qu'il avait fait subir aux époux de ses nombreuses maîtresses.
Même "Le Tartuffe", cette charge féroce contre les cagots et l'hypocrisie religieuse, reçoit le soutien du Roi, qui finit par autoriser la pièce, d'abord interdite.
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Mon, 29 Jul 2024 - 2min - 1541 - Comment Toutankhâmon est-il mort ?
Depuis la découverte, voilà un siècle, de la tombe de Toutankhâmon par l'archéologue Howard Carter, la vie de ce jeune pharaon, le onzième de la XVIIIe dynastie, suscite beaucoup de curiosité.
Les spécialistes s'interrogent notamment sur les causes de son décès, vers 1327 avant notre ère, alors qu'il n'avait pas 20 ans. De nombreuses hypothèses ont été avancées. D'après l'une d'elles, le jeune souverain serait tombé du char qu'il conduisait.
Des archéologues vont même jusqu'à supposer qu'il menait ses chevaux à grand train, alors qu'il avait sans doute trop bu. Des éléments d'un char et des objets en rapport avec le vin ont en effet été trouvés dans la tombe royale. D'ici à penser que le pharaon conduisait en état d'ébriété, il n'y avait qu'un pas.
Et il devait tenir à ces objets, car, dans l'ancienne Égypte, les puissants garnissaient leurs tombes de ceux qui leur étaient chers. Pas de doute pour certains égyptologues : Toutankhâmon aimait conduire des chars, même un peu éméché, et serait mort par imprudence.
Mais d'autres spécialistes ne sont pas de cet avis. Le jeune pharaon n'aurait pu mourir de cette façon, pour la bonne raison qu'il ne pouvait se tenir debout sans aide. Ils s'appuient sur des examens très précis, réalisés au moyen d'une technique d'imagerie médicale perfectionnée.
Elle a permis d'en apprendre davantage sur la santé du jeune Roi et sur les maux sont il souffrait. Et ils étaient nombreux. Pour les scientifiques, cette fragilité est liée sans aucun doute à une forte consanguinité.
Selon la tradition, en effet, il était né de l'union entre un frère et une sœur. Les traces de cet héritage génétique se lisaient aussi bien dans la largeur des hanches que dans la forme particulière de la mâchoire.
Toutankhâmon était également affublé d'un pied-bot et d'une douloureuse maladie, qui
attaquait les os des pieds. Ces particularités l'empêchaient donc de tenir debout sans l'aide d'une canne ou l'appui de quelqu'un.
Ces égyptologues pensent plutôt, sans en être certains, que le décès serait dû à la malaria ou aux conséquences d'une crise d'épilepsie.
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Sun, 28 Jul 2024 - 2min - 1540 - Pourquoi les reines de France accouchaient-elles en public ?
Les reines de France accouchaient en public principalement pour des raisons politiques et dynastiques. Cette pratique visait à garantir la légitimité de la naissance de l'héritier du trône et à prévenir toute contestation future concernant la succession. Voici les raisons principales de cette tradition :
Assurance de la Légitimité
1. Preuve de la naissance royale :Accoucher en public permettait de prouver que l'enfant né était bien de la reine et non un imposteur. À une époque où les intrigues de cour et les disputes dynastiques étaient courantes, il était crucial de s'assurer que l'héritier était authentiquement le descendant du roi et de la reine.
2. Éviter les rumeurs :En présence de témoins nombreux et variés, il était difficile pour les ennemis ou les rivaux de la couronne de répandre des rumeurs ou des allégations de substitution ou de fausse grossesse. La transparence de l'accouchement réduisait ainsi les risques de contestation de la légitimité de l'enfant.
Contrôle Politique
3. Soutien des nobles et des courtisans :La présence des membres de la cour et des nobles lors de l'accouchement permettait de renforcer leur loyauté envers le roi et sa dynastie. Ils étaient directement témoins de la continuité de la lignée royale, ce qui consolidait leur allégeance et leur soutien.
4. Renforcement de l'autorité royale :L'accouchement en public mettait en scène la puissance et la stabilité de la monarchie. Cela montrait que la couronne avait rien à cacher et que la succession était bien encadrée et surveillée.
Symbolisme et Tradition
5. Rituel de la cour :L'accouchement en public était aussi une tradition qui s'inscrivait dans les nombreux rituels de la cour royale. Ces cérémonies publiques faisaient partie intégrante de la vie politique et sociale de l'époque, où chaque événement marquant était l'occasion de démontrer la grandeur et la continuité de la monarchie.
Précautions Pratiques
6. Documentation et enregistrement :En ayant de nombreux témoins, y compris des médecins, des sages-femmes et des membres du clergé, la naissance de l'héritier était soigneusement documentée et enregistrée, ajoutant une couche de sécurité juridique et historique à la naissance.
Conclusion
Accoucher en public était donc une mesure de sécurité politique et dynastique, visant à assurer la légitimité de l'héritier et à prévenir toute tentative de contestation de la succession. Cette pratique souligne l'importance accordée à la continuité et à la stabilité de la dynastie royale en France, où chaque naissance royale était un événement d'État crucial.
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Thu, 25 Jul 2024 - 2min - 1539 - Quel est le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes ?
Le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes est celui du Temple du Peuple, également connu sous le nom de Jonestown massacre. Cet événement tragique s'est déroulé le 18 novembre 1978, dans une colonie agricole isolée en Guyane, établie par le groupe religieux connu sous le nom de Temple du Peuple, dirigé par Jim Jones.
Contexte et Origines
Le Temple du Peuple a été fondé dans les années 1950 par Jim Jones, un prêcheur charismatique qui prônait une combinaison de christianisme, de socialisme et de justice raciale. Initialement basé à Indianapolis, le groupe a déménagé à San Francisco et Los Angeles, attirant des milliers de membres en raison de ses messages progressistes et de son travail communautaire.
En raison des critiques croissantes et des enquêtes sur les abus physiques, psychologiques et financiers au sein du Temple, Jones a décidé de déplacer son groupe vers une enclave isolée en Guyane, en Amérique du Sud, qu'il a nommé Jonestown. Il a présenté Jonestown comme une utopie socialiste où les membres pourraient vivre en paix et en harmonie, loin de la persécution et de la surveillance du gouvernement américain.
La Vie à Jonestown
La réalité de Jonestown était bien différente de l'utopie promise. Les conditions de vie étaient difficiles, avec un contrôle strict exercé par Jones sur les résidents. Il y avait de longues heures de travail, une surveillance constante et des punitions sévères pour ceux qui manifestaient des signes de mécontentement ou tentaient de partir. Jim Jones, dont la santé mentale semblait se détériorer, tenait des discours paranoïaques et manipulait psychologiquement ses fidèles.
La Visite du Congrès
En novembre 1978, le représentant du Congrès américain Leo Ryan a conduit une délégation à Jonestown pour enquêter sur les allégations de mauvais traitements. Bien que les membres du Temple aient initialement présenté une façade positive, plusieurs ont exprimé leur désir de quitter la communauté. Ryan a décidé de ramener avec lui quelques dissidents, mais avant de pouvoir partir, lui et plusieurs membres de sa délégation ont été attaqués par des gardes de Jonestown, entraînant la mort de Ryan et de quatre autres personnes.
Le Suicide Collectif
Après l'attaque, Jones a ordonné à ses partisans de commettre un suicide collectif. Une grande cuve de punch au cyanure a été préparée, et sous la pression et les menaces des gardes armés, les membres de la communauté ont été forcés de boire le poison. Ceux qui refusaient étaient abattus. Au total, 918 personnes, dont plus de 300 enfants, sont mortes à Jonestown ce jour-là.
Conséquences et Héritage
Le massacre de Jonestown a choqué le monde entier et est devenu un symbole des dangers des sectes et du pouvoir de la manipulation mentale. Jim Jones est mort d'une blessure par balle, présumée auto-infligée. Les événements de Jonestown ont conduit à une réflexion accrue sur les droits et les vulnérabilités des personnes impliquées dans des groupes religieux extrêmes, ainsi qu'à des enquêtes sur la réglementation des mouvements sectaires.
Le massacre de Jonestown reste l'un des suicides collectifs les plus tragiques et les plus importants de l'histoire, mettant en lumière les dangers des cultes et de la dévotion aveugle à des leaders charismatiques mais destructeurs.
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Wed, 24 Jul 2024 - 2min - 1538 - Pourquoi le nazi Karl Dönitz est-il célèbre ?
Karl Dönitz est célèbre pour plusieurs raisons, principalement en raison de son rôle majeur dans la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et pour avoir brièvement succédé à Adolf Hitler comme chef d'État de l'Allemagne nazie.
Commandant des sous-marins allemands (U-Boote)
Dönitz est surtout connu pour son commandement de la force sous-marine allemande (U-Bootwaffe) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été l'architecte de la stratégie de la guerre sous-marine totale, visant à couper les lignes de ravitaillement alliées en Atlantique. Cette stratégie a entraîné des pertes considérables pour les Alliés et a été un élément clé de la guerre navale. Dönitz a perfectionné la tactique des "meutes de loups", où les sous-marins allemands opéraient en groupes coordonnés pour attaquer les convois alliés.
Commandant en chef de la Kriegsmarine
En janvier 1943, Dönitz a été nommé commandant en chef de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande), succédant à l'amiral Erich Raeder. Sous son commandement, la marine allemande a continué ses opérations contre les Alliés, bien que la supériorité navale alliée ait rendu ces efforts de plus en plus difficiles à mesure que la guerre progressait.
Succession à Hitler
Après le suicide d'Adolf Hitler le 30 avril 1945, Dönitz a été désigné par le testament de Hitler comme son successeur à la tête de l'État allemand. Devenu président du Reich (Reichspräsident), Dönitz a formé un gouvernement provisoire basé à Flensbourg. Son gouvernement n'a duré que quelques semaines, pendant lesquelles il a tenté de négocier une reddition partielle aux Alliés occidentaux tout en continuant à combattre les Soviétiques. Finalement, il a supervisé la capitulation totale de l'Allemagne le 8 mai 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Procès et Condamnation
Après la guerre, Dönitz a été arrêté et jugé lors des procès de Nuremberg. Il a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre la paix. Dönitz a été condamné à 10 ans de prison, qu'il a purgés à la prison de Spandau. Il a été libéré en 1956.
Héritage
Dönitz reste une figure controversée. Il est reconnu pour ses compétences tactiques et son leadership dans la marine, mais aussi critiqué pour son rôle dans la guerre sous-marine et son association avec le régime nazi. Son nom est indissociable de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et des complexités de la guerre navale.
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Tue, 23 Jul 2024 - 1min - 1537 - Pourquoi Frédéric-Guillaume Ier possédait-il une armée de géants ?
L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier, également connue sous le nom de "Potsdam Giants" (les Géants de Potsdam), était une unité militaire spéciale créée par Frédéric-Guillaume Ier, roi de Prusse, au début du XVIIIe siècle. Ce régiment unique est célèbre pour la taille impressionnante de ses soldats et pour l'obsession du roi pour leur recrutement et leur entretien.
### Contexte Historique
Frédéric-Guillaume Ier (1688-1740) est monté sur le trône de Prusse en 1713. Il était connu pour son approche rigide et militariste du gouvernement, mettant l'accent sur l'efficacité militaire et l'économie. Dans ce cadre, il a développé une fascination particulière pour la création d'une unité d'élite composée de soldats exceptionnellement grands.
Création et Caractéristiques
Le régiment des Géants de Potsdam, officiellement connu sous le nom de "Régiment Royal des Fusiliers de la Garde", a été créé vers 1715. Frédéric-Guillaume Ier a recruté des hommes mesurant au moins 1,88 mètre (6 pieds 2 pouces), une taille exceptionnelle pour l'époque, où la taille moyenne des hommes était beaucoup plus petite.
Pour recruter ces géants, le roi utilisait diverses méthodes. Il offrait des récompenses et des primes importantes pour attirer des recrues de grande taille. En outre, il n'hésitait pas à forcer ou à kidnapper des hommes particulièrement grands, que ce soit dans ses propres territoires ou à l'étranger. Les ambassadeurs prussiens à l'étranger étaient également chargés de trouver et de recruter des géants.
Rôle et Utilisation
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Géants de Potsdam n'étaient pas souvent utilisés dans des batailles ou des campagnes militaires. Frédéric-Guillaume Ier les considérait principalement comme une unité de prestige et les utilisait pour des parades et des cérémonies. Il voyait en eux un symbole de la puissance et de la grandeur de son armée, un outil de propagande et de démonstration de force.
Coût et Héritage
Le maintien de ce régiment était coûteux, en termes de salaires et de primes pour attirer les recrues. Cependant, Frédéric-Guillaume Ier était prêt à supporter ces dépenses pour satisfaire son obsession. À sa mort en 1740, son successeur, Frédéric II (Frédéric le Grand), qui ne partageait pas la même fascination, a progressivement réduit et dissous le régiment.
Conclusion
L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier reste une curiosité historique, illustrant l'excentricité et l'obsession de certains monarques pour des projets personnels. Ce régiment est devenu un symbole de la volonté du roi de faire de la Prusse une puissance militaire redoutable, même à travers des moyens peu conventionnels.
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Mon, 22 Jul 2024 - 2min - 1536 - Pourquoi la France a-t-elle vendu la Louisiane aux États-Unis ?
La vente de la Louisiane par la France aux États-Unis en 1803, connue sous le nom de la "Louisiana Purchase", est un événement majeur de l'histoire américaine et française. Plusieurs facteurs stratégiques, économiques et politiques ont conduit à cette transaction.
Contexte Historique
À l'aube du XIXe siècle, la France était dirigée par Napoléon Bonaparte, qui avait des ambitions expansionnistes en Europe et au-delà. En 1800, par le traité de San Ildefonso, l'Espagne a restitué la Louisiane à la France, une immense région s'étendant de la rivière Mississippi aux montagnes Rocheuses, couvrant environ 828 000 miles carrés.
Raisons de la Vente
1. Pressions Militaires et Diplomatiques :
Napoléon avait de grandes ambitions en Europe et nécessitait des ressources financières et militaires pour soutenir ses campagnes. De plus, les tensions croissantes avec la Grande-Bretagne menaçaient une nouvelle guerre. Napoléon craignait que la Louisiane ne soit difficile à défendre et pourrait facilement tomber aux mains des Britanniques en cas de conflit.
2. Révolte en Haïti :
La révolte des esclaves à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), dirigée par Toussaint Louverture, a été un coup dur pour les ambitions coloniales françaises dans les Amériques. La France a subi de lourdes pertes et a perdu le contrôle de l'île, réduisant ainsi son intérêt pour les possessions coloniales américaines, dont la Louisiane.
3. Situation Économique :
La France était en difficulté financière à cause des guerres continues en Europe. La vente de la Louisiane représentait une opportunité d'obtenir des fonds rapidement. Les États-Unis ont proposé 15 millions de dollars pour l'acquisition, une somme considérable pour l'époque, offrant à Napoléon des liquidités nécessaires pour financer ses campagnes militaires.
4. Expansion Américaine :
Pour les États-Unis, l'achat de la Louisiane était une occasion en or pour doubler leur territoire, ouvrir de nouvelles terres à la colonisation et garantir un accès crucial à la rivière Mississippi et au port de La Nouvelle-Orléans, essentiels pour le commerce.
Conclusion
La vente de la Louisiane a été un acte pragmatique de la part de Napoléon, visant à renforcer la position française en Europe tout en se débarrassant d'une colonie difficile à défendre. Pour les États-Unis, ce fut une opportunité d'expansion territoriale et économique sans précédent. Cette transaction a profondément influencé l'histoire des deux nations, marquant un tournant dans l'expansion américaine et la politique coloniale française.
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Sun, 21 Jul 2024 - 2min - 1535 - Pourquoi la journée des femmes est-elle fixée le 8 mars ?
Chaque année, la "journée internationale de la femme" est célébrée le 8 mars. Mais d'où vient le choix de cette date ? On a longtemps cru qu'elle avait été retenue en hommage aux couturières new-yorkaises, qui auraient manifesté, le 8 mars 1857, pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Or l'historienne Françoise Picq, spécialisée dans l'étude des mouvements féministes et l'évolution du droit des femmes, a démontré que cette manifestation n'avait jamais existé.
Cet événement aurait été créé de toutes pièces, dans les années 1950, par la presse communiste. La légende se serait ensuite perpétuée, d'année en année.
En réalité, c'est une autre manifestation qui aurait imposé la date du 8 mars. En effet, le 8 mars 1917, peu de temps après la Révolution de février, et une semaine avant l'abdication du Tsar Nicolas II, des ouvrières russes manifestent à Petrograd, aujourd'hui Saint-Pétersbourg.
Pour les bolcheviques, cet événement marque même le premier jour du mouvement qui allait mener à la Révolution d'octobre.
Si l'on en croit Françoise Picq, le remplacement du 8 mars 1917 par une autre date, sans fondement historique, serait dû à des jeux de pouvoir entre le parti communiste et la CGT, qui aspirait alors à une certaine autonomie.
Quant à l'idée même d'une journée internationale, consacrée à l'émancipation et aux droits de la femme, on la doit à Clara Zetkin, grande figure du marxisme et Présidente, durant 10 ans, de l'Internationale des femmes socialistes. C'est dans le cadre de cette instance qu'elle en fait admettre le principe, en août 1910.
La première "journée internationale des femmes" est célébrée dès l'année suivante, en 1911. Cependant, elle se tient, non pas le 8 mars, mais le 19.
L'URSS est le premier pays à reconnaître cette journée, en en faisant un jour férié dès 1921. D'autres pays du bloc socialiste lui emboîtent le pas. Cependant, il faudra attendre 1977 pour que l'Onu fasse du 8 mars la date officielle de cette journée dédiée aux femmes du monde entier.
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Thu, 18 Jul 2024 - 2min - 1534 - Les Vikings ont-ils pratiqué l'esclavagisme ?
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les vikings connaissaient l'esclavage. On peut même dire que cette activité, qui rapportait beaucoup d'argent, était l'un des fondements de leur économie.
Les raids souvent meurtriers qu'ils lançaient sur une partie de l'Europe n'avaient pas pour seul but le pillage. La capture d'hommes et de femmes, lors d'attaques d'une grande violence, était aussi un de leurs objectifs majeurs.
De fait, d'anciennes annales font état d'expéditions de grande ampleur. L'une d'elle, au IXe siècle, permet de s'emparer de nombreuses femmes, une autre, organisée un siècle plus tard, se traduit par la capture de 3 000 personnes.
Privés de leur liberté, et réduits à l'état d'objets, ces nouveaux esclaves étaient ensuite vendus sur les nombreux marchés d'Europe du Nord spécialisés dans ce trafic d'êtres humains, considéré comme très lucratif. Certains se retrouvent même à Byzance, ou à Bagdad, où cette main-d'œuvre gratuite est très recherchée.
De nombreux esclaves, cependant, ne sont pas vendus dur les marchés, mais restent sur place. Ils sont employés sur les grands domaines agricoles ou servent comme domestiques.
Tous les esclaves n'étaient d'ailleurs pas des prisonniers de guerre. Certains étaient asservis pour expier un crime, d'autres pour payer leurs dettes.
Comme dans toutes les sociétés qui s'adonnent à l'esclavage, le statut des esclaves, chez les vikings, est assez varié. La plupart connaissent un sort misérable ; en effet, en tant qu'esclaves, ils ne possèdent rien et ne peuvent rien transmettre à leurs enfants, qui naissent esclaves et le demeurent leur vie durant.
Il est cependant quelques exceptions. Certains, mieux traités, reçoivent un peu d'argent et finissent par acheter leur liberté. D'autres sont affranchis.
Cette diversité de statuts est attestée par quelques rares documents rupestres. On a en effet retrouvé quelques pierres runiques parlant des esclaves. Rappelons qu'il s'agit de pierres dressées, sur lesquelles sont gravées des inscriptions composées de runes, l'ancienne écriture de ces peuples du Nord.
Elles font le plus souvent référence à des esclaves ayant réussi à s'assurer une position sociale privilégiée. Les autres, moins favorisés par le sort, ne nous ont laissé aucun témoignage.
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Wed, 17 Jul 2024 - 2min - 1533 - Pourquoi la croix de Lorraine a-t-elle été choisie comme symbole de la Résistance ?
On sait que, durant la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle a choisi la croix de Lorraine pour symboliser la France Libre, autrement dit la Résistance extérieure au nazisme. Cet emblème a fini par représenter l'ensemble de la Résistance.
Il s'agit, au départ, d'un symbole chrétien. Il est en effet composé d'une double croix, la première traverse étant plus longue que la première.
Cette croix porte des noms divers. En plus de l'appellation qui lui est restée, "croix de Lorraine", on trouve en effet les noms de "croix d'Anjou" ou de "croix patriarcale".
La croix de Lorraine a une histoire assez mouvementée. Elle aurait d'abord été une relique, contenant un fragment de la croix sur laquelle a été crucifié le Christ. Cette croix est devenue la possession d'un chevalier croisé, qui l'aurait vendue, au XIIIe siècle, à un monastère situé dans la région angevine.
D'où le nom de "croix d'Anjou" sous lequel on la connaît parfois. La croix figure ensuite dans les armes de la Hongrie, avant de devenir, à partir de la fin du XVe siècle, le symbole de la Lorraine.
Le choix de la croix de Lorraine, comme symbole de la France Libre, est généralement attribué au vice-amiral Muselier, placé à la tête des Forces navales françaises libres (FNFL).
Il est possible qu'il ait choisi cet emblème en raison de ses origines lorraines. En tous cas, il le présenta à de Gaulle comme une croix symbolisant la Résistance face à la croix gammée des nazis.
Le pavillon frappé de la croix de Lorraine fut adopté par les navires de la France Libre dès juillet 1940. Elle figura aussi sur les cocardes apposées sur la carlingue des avions.
Cette croix, adoptée par de Gaulle, devint peu à peu le symbole incontesté de toute la Résistance. Aujourd'hui encore, une gigantesque croix de Lorraine ombrage le mémorial consacré au général de Gaulle, dans la bourgade de Colombey-les-deux-Églises, où se trouvait la demeure de l'ancien chef de la France Libre.
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Tue, 16 Jul 2024 - 1min - 1532 - Pourquoi y a-t-il un mystère autour du « Boléro » ?
Le "Boléro" est sans conteste l'œuvre la plus célèbre de Maurice Ravel. Aujourd'hui encore, elle serait jouée tous les quarts d'heure, ici ou là dans le monde.
Composée en 1928, cette pièce musicale est au cœur d'une controverse judiciaire. En effet, les ayants droit du musicien s'opposent, pour divers motifs, à ce que le "Boléro" tombe dans le domaine public, ce qui aurait dû arriver en 2008, puis en 2016.
Mais cette œuvre retient l'intérêt des mélomanes pour une autre raison. En effet, certains se demandent si Maurice Ravel en est bien l'unique auteur.
De fait, les héritiers du peintre et décorateur russe Alexandre Benois considèrent que celui-ci doit être considéré comme le co-auteur du Boléro. Ils s'appuient sur le fait qu'il a créé les décors pour la création de l'œuvre, en 1928.
Or, le Boléro étant la musique d'accompagnement d'un ballet, le créateur des décors du spectacle aurait autant d'importance que le compositeur de la musique. À ce titre, la chorégraphe du ballet, Bronislava Nijinska, la sœur du célèbre danseur Nijinski, pourrait aussi revendiquer en partie la paternité de l'œuvre.
Dans un premier temps, la Sacem, qui gère les droits d'auteur des écrivains et des compositeurs, avait refusé de prendre en considération les demandes des héritiers d'Alexandre Benois.
Considérant qu'une telle question ne relevait pas de la Sacem, les demandeurs ont porté l'affaire en justice. Dans une décision récente, qui date de quelques jours, le tribunal vient de débouter les héritiers du décorateur. Au motif que les pièces fournies ne permettaient pas de considérer Alexandre Benois comme l'auteur de l'argument du ballet. Ce qui aurait été la seule manière de lui reconnaître en partie la paternité du Boléro.
Si la justice leur avait donné raison, le Boléro ne serait tombé dans le domaine public qu'en 2030, soit 70 ans après la mort d'Alexandre Benois. L'enjeu financier était de taille, dans la mesure où les droits d'auteur du Boléro se sont montés à plus de 135 000 euros par an entre 2011 et 2016.
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Mon, 15 Jul 2024 - 2min - 1531 - Que s'est-il passé à l'hôtel Lutetia pendant la seconde guerre mondiale ?
L'hôtel Lutetia, dans le 6e arrondissement de la capitale, fait partie de ces palaces parisiens qui sont autant perçus comme des monuments historiques que comme des lieux d'hébergement. Il a été construit en 1910, à l'initiative de Marguerite Boucicaut, propriétaire du Bon Marché, l'un des premiers grands magasins français.
Cette femme d'affaires pensait que ses clients provinciaux fortunés pourraient séjourner dans cet hôtel prestigieux, situé non loin de son établissement.
Comme il est proche de l'Assemblée Nationale, des parlementaires le fréquentent aussi, ainsi que des écrivains. Certains, comme André Gide, y vivaient à l'année. Quand il se rendait dans la capitale, le général de Gaulle y descendait également.
Le Lutetia va cependant connaître une période sombre. Quand les Allemands occupent Paris, en juin 1940, ils réquisitionnent l'hôtel, comme beaucoup d'autres établissements.
Une partie du personnel de l'Abwehr, le service de renseignement et de contre-espionnage de l'armée, s'installe dans l'hôtel. Il abrite aussi le chef de la Geheime Feldpolizei, la police secrète de l'armée allemande.
Elle est placée sous le contrôle de la Wehrmacht jusqu'en 1942, puis passe sous l'autorité du RSHA, qui comprend notamment la tristement célèbre Gestapo.
Certains collaborateurs notoires, comme Henri Lafont et Pierre Bonny, qui dirigent l'un des centres de la Gestapo française, situé rue Lauriston, fréquentent aussi l'hôtel Lutetia.
Les employés de l'hôtel réussissent néanmoins à dissimuler de grands crus, que les Allemands ne verront jamais servis à leur table. La cachette, située dans la cave, ne sera jamais découverte par les nazis. La Résistance avait donc réussi à s'infiltrer, à sa manière, dans ce haut lieu de l'occupation allemande.
À la Libération de Paris, en 1944, le propriétaire de l'hôtel accepte, pour se dédouaner, d'ouvrir son établissement aux rescapés des camps de concentration allemands.
C'était aussi le vœu du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, qui, avant la guerre, avait ses habitudes dans l'hôtel. Le Lutetia devient donc un centre d'accueil, vers lequel affluent les familles de déportés, anxieuses de les retrouver ou de glaner des informations.
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Sun, 14 Jul 2024 - 2min - 1530 - Comment le major Allison Digby Tatham-Warter se distinguait-il sur un champ de bataille ?
Certains militaires se sont fait un nom du fait de leur bravoure mais aussi de leurs excentricités. C'est le cas du major Allison Digby Tatham-Warter. Né en 1917, il devient très vite orphelin.
Gazé durant la Grande Guerre, son père meurt en effet à la fin du conflit. Allison est bien décidé à suivre son exemple. Sorti du prestigieux collège de Sandhurst, il devient donc officier et sert aux Indes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il revient en Angleterre et prend la tête d'une unité de parachutistes. À la fin du conflit, elle participe notamment à une opération aux Pays-Bas, chargée de s'emparer de ponts stratégiques.
Mais le major Digby Tatham-Warter ne se signalait pas seulement par sa bravoure. C'était aussi un original, y compris sur le champ de bataille.
En effet, cet officier, qui ne manquait pas d'humour, conduisait ses hommes au combat en brandissant, non pas une arme ou une canne, mais...un parapluie ! Et il n'oubliait pas de se coiffer d'un chapeau melon.
Si le major emportait son parapluie au combat, c'est, d'après ses dires, pour être plus facilement reconnu. Assez distrait, il oubliait souvent les mots de passe. Son parapluie lui servait alors de sésame.
Il pensait que cet accessoire ne pouvait que l'identifier aux yeux des soldats alliés. En effet, qui pouvait agiter un parapluie en pleine bataille et s'affubler d'un chapeau melon sinon un Anglais ? La légende veut même que ce fameux parapluie ait servi d'arme au major. Il lui aurait permis de blesser un conducteur de char ennemi.
Mais cet officier n'était pas à une excentricité près. Ainsi, il remet à l'honneur l'usage du clairon, que l'armée britannique avait abandonné depuis plus d'un siècle. Il pense en effet que les communications passeront mieux par le son de cet instrument que par des messages radio souvent défaillants.
Un autre épisode met bien en évidence l'originalité de son comportement. En effet, il est également connu pour avoir affrété un avion qui emmena directement ses hommes à une fête donnée au prestigieux hôtel Ritz à Londres !
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Thu, 11 Jul 2024 - 1min - 1529 - Comment une secte a-t-elle influencé le design ?
Les "shakers" représentent l'une des nombreuses branches du protestantisme. Issus du mouvement quaker, on les trouve d'abord en Angleterre. Ils sont influencés par les pratiques religieuses des camisards, des huguenots français insurgés contre la politique antiprotestante qui marque la fin du règne de Louis XIV.
Les camisards se distinguent notamment par leurs conceptions millénaristes, qui annoncent la fin du monde, et leur spiritualité extatique, qui se manifeste parfois par des transes et des convulsions.
Les "shakers", ou "trembleurs", doivent leur surnom à des pratiques qu'ils partagent en partie avec des camisards exilés en Angleterre.
Réfugiés aux États-Unis, à la fin du XVIIIe siècle, les shakers s'y font connaître par leurs mœurs très austères, qui imposent le célibat, et leur refus de la propriété privée. Frugaux et égalitaristes, ils fondent des écoles et des orphelinats. Ils sont regroupés en "familles", dans lesquelles hommes et femmes vivent à part.
Malgré le puritanisme de ses membres, et le rigorisme de leur mode de vie, cette secte des "shakers" a joué un rôle dans un domaine où on ne l'attendait pas, celui du design.
Elle a en effet créé un mobilier aux lignes très épurées. Ces chaises et ces tables très simples auraient influencé certains designers. Ce qu'on appelle aujourd'hui le style scandinave, connu pour sa sobriété et même son minimalisme, serait issu, en partie, des créations de la secte.
Ceci étant, ces protestants sévères n'avaient nullement l'intention de créer un nouveau style. Une telle préoccupation était étrangère à leurs conceptions. Quand ils construisaient une chaise, par exemple, c'était pour s'y asseoir, non pour influencer la mode.
Ils ne voient dans le mobilier que son utilité. Par ailleurs, il doit être aussi dépouillé que possible, sans ornements ni fioritures superflus. Quant au matériau choisi, il doit être très simple. Du bois de pin, par exemple, fait souvent l'affaire.
Mais les "shakers" n'ont pas seulement inspiré les designers. On leur doit aussi l'invention de la scie circulaire, du balai plat et d'un type de machine à laver.
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Wed, 10 Jul 2024 - 2min - 1528 - Pourquoi la pierre de Singapour est-elle mystérieuse ?
Il fallut l'ingéniosité des savants de l'époque pour déchiffrer la fameuse pierre de Rosette, qui donna la clef des hiéroglyphes égyptiens.
Mais la pierre de Singapour trouvera-t-elle son Champollion ? Ce mystérieux fragment de grès a été retrouvé, en 1819, à l'embouchure de la rivière Singapour, qui traverse la cité-État du même nom.
La datation de ce petit morceau de pierre, exposé aujourd'hui dans un musée de Singapour, est difficile à estimer. Elle remonterait à une période comprise entre les Xe et XIVe siècles.
Ce qui fait l'intérêt de cette pièce, ce sont les inscriptions qui la recouvrent. À ce jour, personne n'a réussi à les déchiffrer.
L'entreprise est d'ailleurs d'autant plus difficile que la plaque de grès dont est issue la pierre de Singapour a été endommagée et qu'il n'en reste aujourd'hui qu'un petit fragment.
Deux autres morceaux avaient pu être sauvés, mais ils ont été perdus. Les scientifiques doivent donc se contenter du seul restant pour tenter d'élucider l'énigme. Une entreprise que l'effacement progressif des signes gravés sur la pierre rend encore plus délicate.
Il existe, il est vrai, des dessins de la plaque d'origine, et les travaux d'un archéologue, qui avait pu l'observer de près. À partir de ces éléments partiels, les scientifiques tentent de comprendre le sens des inscriptions.
Pour venir à bout de cette entreprise, ils se sont acquis le concours d'une précieuse alliée : l'intelligence artificielle. En effet, les scientifiques ont mis au point un dispositif d'IA qui pourrait reconstituer le sens global des inscriptions. Elle serait en effet capable de deviner la signification des parties manquantes.
De fait, ces systèmes ne sont pas influencés par les biais cognitifs qui peuvent déformer la manière de penser des chercheurs. Leur travail est donc plus "objectif", si l'on peut dire.
Composée de neurones artificiels, la machine doit être nourrie d'éléments qui vont lui permettre d'élaborer son "raisonnement" et d'émettre des hypothèses. C'est dans ce but que les scientifiques initient l'IA à des langues parlées, à un moment ou un autre, dans la zone où a été trouvée la pierre de Singapour et ses environs.
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Tue, 09 Jul 2024 - 1min - 1527 - Comment le MIT Blackjack Team a-t-il gagné beaucoup d'argent ?
Parmi les passionnés qui, jour après jour, fréquentent les casinos, il en est pour prétendre que les jeux qui s'y pratiquent ne doivent pas tout au hasard.
C'était bien la conviction d'un groupe d'étudiants américains. Beaucoup d'entre eux venaient du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Ils sont persuadés qu'en mettant leurs compétences à contribution, ils peuvent battre les casinos sur leur propre terrain. Et la cible choisie est le blackjack, un jeu de cartes très connu dans ces établissements de jeux. D'où le nom donné à leur équipe : la "MIT Blackjack Team".
Pour parvenir à leurs fins, ils ont recours à des techniques spécifiques, comme le comptage de cartes.
Cette méthode repose sur la conviction que, dans un nouveau mélange des cartes, les cartes déjà vues ont peu de chances d'être tirées par les joueurs. Cette technique permet donc d'évaluer les chances de tomber sur des cartes fortes.
Mais elle demande des compétences particulières et beaucoup de sang-froid. Aussi les étudiants à l'origine de ce projet décident-ils de mettre en place une équipe de choc, composée des joueurs les plus doués.
Ils font donc passer un test aux candidats sélectionnés, puis les soumettent à une formation rigoureuse. Il s'agit aussi de les entraîner sur le plan psychologique. Les candidats doivent apprendre à ne pas trahir leurs émotions. Quand ils comptent les cartes, leurs visages doivent rester impénétrables.
À la fin de l'année 1979, la "MIT Blackjack Team", à laquelle se sont adjoints un investisseur et un joueur professionnel, se rend à Atlantic City, l'une des plus célèbres villes de jeux américaines.
Ils jouent jusqu'en mai 1980. En appliquant les techniques apprises, ils multiplient par quatre la mise de fonds initiale.
Au fil des années, l'équipe s'étoffe pour atteindre environ 80 joueurs, qui fréquentent de nombreux casinos. Dans les années 1990, la "Blacjack Team" est capable de gagner jusqu'à 400 000 dollars en un seul week-end. On estime qu'elle a réussi, en moins de 10 ans, à engranger un bénéfice de 5 millions de dollars.
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Mon, 08 Jul 2024 - 2min - 1526 - Comment Rosie Ruiz trichait-elle pour gagner au marathon ?
Comme beaucoup d'autres, Rosie Ruiz, une Américaine d'origine cubaine, désire perdre un peu de poids. Alors elle commence à faire du jogging. Peu à peu, elle prend goût à l'exercice.
Au point de vouloir participer à certaines courses célèbres. En 1979, elle s'inscrit donc au marathon de New York. Mais elle gère mal son effort et s'essouffle au bout d'une demi-heure.
Elle n'abandonne pas pour autant. Elle réussit à se glisser dans une station de métro, sans attirer l'attention sur elle. Puis elle regagne la course, quelques kilomètres plus loin, fraîche et reposée. Une ruse qui lui permet de réaliser une excellente performance.
Voulant participer au marathon de Boston, elle s'aperçoit qu'il est trop tard pour s'inscrire. Qu'à cela ne tienne. Elle prétend que, souffrant d'un grave cancer, elle connaît une période de rémission.
Émus par sa situation, les organisateurs de la course lui permettent d'y participer. Consciente de ses limites, elle sait qu'elle a peu de chances de rester dans la compétition.
Alors elle imagine un nouveau stratagème. Elle descend dans un hôtel situé près de la ligne d'arrivée de la course. Au moment voulu, elle s'asperge d'eau, pour faire croire qu'elle a transpiré, se faufile dans la foule et se met à courir, loin devant les autres coureurs.
Cette habile manœuvre permet à la tricheuse de finir première ! Son succès vaut à Rosie Ruiz d'être interrogée par les journalistes. Le récit qu'elle fait de sa course paraît alors assez incohérent. Certains crient à la supercherie et elle est finalement démasquée.
De ce fait, la victoire est attribuée à une autre coureuse. De son côté, Rosie Ruiz juge plus prudent de gagner la Floride, où elle vit sous un autre nom. Elle y décède en 2019.
Pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise, les organisateurs prennent certaines dispositions. Ils mettent en place des points de contrôle tout au long de la course. La présence des coureurs, du début à la fin de la compétition, est ainsi vérifiée. Aujourd'hui, des moyens électroniques permettent de les suivre.
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Sun, 07 Jul 2024 - 1min - 1525 - Pourquoi les Vikings ont-ils disparu du Groenland ?
Né en Norvège, vers 940, puis chassé d'Islande, où il s'était installé, le chef de guerre Erik le Rouge cherche un autre lieu où s'installer. En 986, il aborde aux rivages d'un pays qu'il nomme "Groenland", ce qui signifie "terre verte" dans le vieux norrois que parlaient alors certains peuples scandinaves.
Mais il n'est pas venu seul. Il a entraîné avec lui de nombreux Vikings, ces valeureux guerriers originaires de Scandinavie. Il fonde dans ce nouveau territoire la première colonie européenne.
Ses 2 000 habitants abattent les arbres et vivent des troupeaux qu'ils font paître sur de plantureux pâturages.
Les Vikings restent au Groenland entre 985 et 1450 environ. Puis ils quittent subitement l'île. Cette disparition soudaine est restée en grande partie inexpliquée.
On a longtemps cru que ce départ précipité était lié aux conséquences du "petit âge glaciaire", un épisode climatique qui s'abat sur l'Atlantique nord, au milieu du XIVe siècle, et qui se traduit notamment par une suite d'hivers très rigoureux.
De telles conditions auraient rendu l'agriculture et l'élevage beaucoup plus difficiles au Groenland. Cependant, certains historiens ont souligné que d'autres habitants du Groenland, comme les Inuits, avaient survécu à cet abaissement des températures. Pourquoi les vikings, habitués de ces latitudes, ne l'auraient-ils pas supporté ?
De toute façon l'argument de la dégradation du climat est aujourd'hui remis en question. Des recherches récentes au Groenland, menées par des climatologues, ont montré qu'il n'y faisait guère plus chaud avant l'arrivée du petit âge glaciaire.
Il semble plutôt que des sécheresses répétées aient empêché de récolter assez de fourrage pour nourrir chèvres, moutons et vaches durant les longs hivers.
Pour compenser en partie ces activités agricoles en déclin, les Vikings ont davantage chassé le phoque et le morse. À la fois pour se nourrir et vendre sur le continent fourrures et défenses en ivoire.
Mais le climat a rendu la navigation plus difficile et les morses se sont raréfiés. C'est donc cet ensemble de facteurs qui auraient incité les Vikings à quitter le Groenland.
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Wed, 03 Jul 2024 - 2min - 1524 - Pourquoi l'histoire des naufragés d’Ata a-t-elle ému le monde entier ?
Depuis le célèbre livre de Daniel Defoe, "Robinson Crusoé", le thème du naufragé survivant sur une île déserte a souvent été exploité par la littérature. Mais il n'est pas non plus sans rapport avec la vie.
La preuve avec le récit de ces adolescents polynésiens qui, en 1965, ont réussi à survivre plus d'un an sur une île déserte.
Ces jeunes, dont le moins âgé a 13 ans et le plus vieux 16 ans, vivent à Nuku'alofa, la capitale du petit royaume polynésien de Tonga. Ils sont pensionnaires dans un établissement scolaire. Comme ils s'ennuient, ils décident de faire l'école buissonnière et de gagner les îles Fidji.
Nos fugueurs s'échappent donc de leur collège et trouvent un bateau. Les voilà partis sur l'océan. Mais un violent orage éclate tout à coup. Sous les assauts du vent, la voile se déchire. Puis c'est au tour du gouvernail de se briser.
Ils parviennent à s'échouer sur l'île d'Ata, à plus de 150 kilomètre de leur point de départ. Durant le trajet, ils manquaient déjà d'eau et de vivres. Comment faire pour survivre dans de telles conditions ?
Dans leur malheur, les jeunes ont tout de même de la chance. En effet, cet atoll désert ne l'a pas toujours été. Des gens l'ont habité jusqu'en 1863. Et ils y ont laissé des volailles, ou plus exactement les lointaines descendantes des poules vivant alors sur l'île.
Et puis ces adolescents ne manquent pas de ressources. Ils parviennent à capturer des oiseaux et à allumer un feu avec les moyens du bord. Avec des palmes de cocotier, ils ont même réussi à fabriquer un abri. Quant à l'eau douce, ils l'ont trouvée dans les arbres.
En septembre 1966, le capitaine d'un bateau de pêche repère un feu sur cet îlot prétendument abandonné. En s'approchant du rivage, il aperçoit les naufragés, qui nagent vers le navire.
Après avoir écouté leur étonnante histoire, il les ramène à Tonga, où on les croyait morts. Ils avaient réussi à survivre 15 mois sur une île déserte.
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Tue, 02 Jul 2024 - 2min - 1523 - Que sait-on de l'enfance de Jésus ?
La vie du Christ est séparée en deux périodes distinctes : sa vie publique, qui débute avec le baptême par Jean-Baptiste et s'achève sur la croix, et ce que l'écrivain Robert Aron a appelé les "années obscures" de Jésus.
Cette première phase de l'existence du Christ comprend toute son enfance et se termine par son baptême. Sur les premières années de Jésus, nous sommes surtout renseignés par deux types de textes.
Les premiers sont les Évangiles selon saint Matthieu et selon saint Luc. Les seconds, comme l'Évangile de l'enfance selon Thomas par exemple, font partie de ce que les exégètes appellent la littérature apocryphe.
Autrement dit, leur authenticité n'est pas reconnue par l'Église, qui n'admet que les quatre Évangiles canoniques (Marc, Luc, Matthieu et Jean).
Or, il est très difficile de considérer ces textes comme des documents historiques. En effet, les Évangiles de Matthieu et de Luc sont des textes assez tardifs, qui n'ont sans doute pas été rédigés avant la toute fin du Ier siècle.
Par ailleurs, le but de ces écrits n'est pas d'ordre historique, mais théologique. En effet, il s'agit de présenter Jésus, dès sa conception et sa naissance, comme le fils de Dieu.
Quant aux récits apocryphes, ils sont encore plus tardifs et relatent des événements où le merveilleux et le surnaturel ont la plus grande part.
Même ces récits relatent très peu d'épisodes précis de l'enfance de Jésus. On connaît bien sûr la naissance dans une étable, à Bethléem, et la visite des Rois Mages, guidés par une mystérieuse étoile.
On peut également citer l'épisode du Temple. Marie et Joseph étant venus à Jérusalem, à l'occasion de la Pâque, ils perdent Jésus, qui a alors 12 ans, dans la foule. Ils le retrouvent au Temple.
Les docteurs de la Loi sont étonnés par la sagacité de ses réponses. Là encore, il est surtout question de montrer que Jésus n'est pas un enfant ordinaire. Un épisode qui, là non plus, ne nous apprend pas grand chose sur l'enfance réelle du Christ.
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Mon, 01 Jul 2024 - 1min - 1522 - Pourquoi le Front populaire a-t-il été créé ?
La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée le 9 juin par le chef de l'État, a entraîné une rapide recomposition du paysage politique. Tandis que le Président du parti Les Républicains (LR) annonçait une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN), les partis de gauche réussissaient à former un "nouveau Front populaire".
Une telle expression ne doit rien au hasard. Elle fait référence, de manière explicite, au Front populaire mis en place, dans les années 1930, par le parti socialiste, qui s'appelait alors la SFIO, les communistes et le parti radical.
La situation qui a entraîné la formation du Front populaire n'est pas sans similitudes avec les événements actuels. Bien entendu, il faut se garder de tout anachronisme et ne comparer que ce qui est comparable.
Ceci étant, les partis membres du Front populaire n'avaient accepté de s'unir que pour faire face à ce qu'on qualifiait alors de péril "fasciste". Il n'en fallait pas moins pour pousser à se regrouper des partis que, jusque là, presque tout opposait.
Ce danger était surtout représenté, non par des partis traditionnels, mais par des ligues. Il s'agissait de mouvements composés de membres en uniforme et disposant souvent d'une milice.
Cet aspect paramilitaire, les nombreux défilés et les saluts le bras tendu évoquaient avec force les régimes totalitaires installés en Allemagne et en Italie.
Les trois partis déjà évoqués prennent la décision de s'unir après la manifestation du 6 février 1934. Cette marche sur le Palais Bourbon se transforme en une véritable émeute, qui fait 12 morts et des dizaines de blessés.
Les partis socialiste, communiste et radical voient dans cette manifestation une véritable tentative de coup d'État. Estimant que la République est en danger, ils s'unissent le 14 juillet 1935.
Cet accord, qui prend le nom de "Front populaire", comprend notamment une alliance électorale, qui remporte les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Le secrétaire général de la SFIO, Léon Blum, prend alors la tête du gouvernement.
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Sun, 30 Jun 2024 - 2min - 1521 - Pourquoi les Jeux Olympiques ont été interdits sous l'Empire romain ?
Les Jeux Olympiques ont une longue histoire. En effet, ils ont été créés au VIIIe siècle avant notre ère. Ils ont duré plus d'un millénaire, puisqu'ils ont pris fin en 393. Certains historiens retiennent une date un peu plus récente. Pour eux, en effet, des Jeux se seraient encore tenus vers 420-430.
Mais pourquoi avoir mis fin à ces festivités ? La principale raison serait d'ordre religieux. En effet, l'Empereur Théodose Ier décide, en 392, de faire du christianisme la seule religion autorisée dans l'Empire romain. Il va donc plus loin que Constantin Ier qui, en 313, avait accepté le christianisme, tout en laissant subsister les autres croyances.
En fait, il interdit tous les cultes païens, ce qui ne laisse subsister que le christianisme. Ainsi, le polythéisme cède la place au monothéisme. Théodose voit dans cette unicité religieuse la meilleure manière de renforcer l'unité et la cohérence de l'Empire.
Dans un tel contexte, la décision de l'Empereur, l'année suivante, en 393, d'interdire les Jeux Olympiques, est logique. En effet, ils n'étaient pas seulement une manifestation sportive.
De fait, ces Jeux sont organisés en l'honneur de Zeus, la principale divinité du panthéon grec. Les lieux font l'objet d'une purification rituelle et des processions sont organisées.
Des bœufs sont également sacrifiés aux dieux et les athlètes prêtent serment devant une statue de Zeus. Autant d'éléments qui donnaient à cette compétition un caractère nettement religieux.
Ces Jeux marqués par l'empreinte du paganisme étaient donc interdits, au même titre que les sacrifices ou la construction de temples païens.
La suppression des Jeux s'inscrit donc dans la volonté impériale de limiter les dissensions qui menacent l'unité de l'Empire romain. En débarrassant le christianisme de toute concurrence, elle lui assure une place prépondérante dans le développement culturel et religieux de l'Occident.
On sait qu'il faudra plus de 1 500 ans pour que les Jeux olympiques, tels le Phénix, renaissent de leurs cendres. À l'initiative du baron de Coubertin, les premiers Jeux modernes se tiennent en effet à Athènes en 1896.
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Thu, 27 Jun 2024 - 2min - 1520 - Homère a-t-il réellement existé ?
L'"Iliade" et l'"Odyssée" comptent parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature mondiale. Et l'auteur de ces épopées, Homère, est considéré comme le plus grand poète de l'Antiquité, sinon de tous les temps. Plusieurs villes de Grèce se disputent l'honneur d'avoir servi de cadre à la vie à cet aède (le nom donné aux poètes par les anciens Grecs).
Cependant, on s'est toujours interrogé sur l'identité de cet écrivain grec, qui est censé avoir vécu au VIIIe siècle avant notre ère. Beaucoup doutent même qu'il ait existé.
Il est vrai, à cet égard, qu'il n'existe aucune preuve historique. Même l'archéologie et l'épigraphie n'apportent aucun élément permettant d'attester de l'existence d'Homère et de lui attribuer les œuvres citées. Par ailleurs, le nom même du poète n'est porté que par lui avant l'époque hellénistique, qui va du IVe siècle au Ier siècle avant J.-C.
Quant aux témoignages des auteurs de l'Antiquité, ils sont pour la plupart peu crédibles et ressortissent davantage à la légende qu'à la vérité historique.
Pourtant, certains spécialistes estiment qu'il existe assez d'indices de l'existence historique d'Homère. Certains détails montreraient d'ailleurs une véritable intention d'en faire un individu précis, comme l'attribution du surnom "l'Aveugle". La tradition, en effet, évoque la cécité d'Homère.
De nombreux auteurs pensent que les poèmes homériques sont plutôt le fruit d'une longue tradition orale, transmise sur une très longue période. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée auraient été écrits, non par une seule personne, mais par plusieurs écrivains.
Si l'on en croit les spécialistes, l'étude attentive de ces épopées montre la présence de couches successives de rédaction. L'écriture de ces poèmes se serait donc étalée sur une longue période.
Par conséquent, ces deux épopées seraient des œuvres collectives, et non le résultat du travail d'un seul poète. Dans cette perspective, les Anciens auraient purement et simplement inventé cet auteur, lui attribuant, par souci de cohérence, un ensemble de récits épars.
Pour d'autres exégèses, derrière le nom énigmatique d'Homère, se cacherait en réalité une femme. Elle aurait vécu en Sicile au VIIe siècle avant J.-C.
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Wed, 26 Jun 2024 - 2min - 1519 - Quelle véritable histoire se cache derrière celle de Monte Cristo ?
Qui ne connaît "Le comte de Monte-Cristo", l'un des plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ? Second à bord d'un navire, dont il a remplacé le capitaine au cours du voyage, celui qui se nomme alors Edmond Dantès doit bientôt épouser une jeune fille.
Mais, dénoncé comme agent bonapartiste, il est envoyé en prison. Dans sa geôle, il fait la connaissance d'un ecclésiastique qui lui révèle l'endroit où se cache un fabuleux trésor.
Dantès parvient alors à s'évader et, sous le nom de comte de Monte Cristo, ne pensera plus qu'à ourdir sa vengeance contre ceux qui ont ruiné sa vie.
À première vue rocambolesque, cette histoire n'est pourtant pas sortie de l'imagination du romancier. Du moins pas toute entière. En effet, il s'est inspiré d'une histoire vraie, celle d'un certain François Picaud.
Modeste cordonnier originaire de Nîmes, il monte à Paris, où il rencontre une jeune fille richement dotée, qu'il doit épouser. Mais, quelques jours avant le mariage, des individus jaloux de sa réussite le font arrêter.
L'affaire se passant sous l'Empire, ils le présentent comme un espion royaliste. Dans la prison où il croupit durant 7 ans, il rencontre, comme dans le roman, un abbé qui sera sa providence.
En effet, l'homme d'Église est à la tête d'une belle fortune et il fait de François Picaud son légataire universel. Quand celui-ci sort de prison, en 1815, c'est un homme riche.
Il encaisse donc l'argent qui lui appartient désormais et change de nom. Toujours comme dans le récit de Dumas, François Picaud, alias Joseph Luchet, ne pense qu'à une chose : se venger de ses dénonciateurs.
Il élabore donc un plan méthodique. Il commence par tuer d'un coup de pistolet le premier de ses accusateurs. Sur la crosse, il prend soin d'indiquer : "numéro un". François Picaud, désormais Joseph Luchet, en empoisonne un autre et fait envoyer le dernier aux galères.
Il s'en prend même à la famille de l'un ses persécuteurs. Mais le forçat revient du bagne et finit par assassiner François Picaud. Cette histoire, fertile en rebondissements, ne pouvait que séduire Alexandre Dumas.
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Tue, 25 Jun 2024 - 2min - 1518 - Pourquoi l'Islande perdit un quart de sa population au XVIIIe siècle ?
L'Islande est le pays où le volcanisme est le plus présent. Plus de 99 % de sa surface, soit la quasi-totalité, est d'origine volcanique.
Aussi les éruptions sont-elles fréquentes. Certaines d'entre elles, cependant, sont plus violentes que d'autres. La plus puissante de toutes a lieu le 8 juin 1783. Ce jour-là, le volcan Laki, au sud du pays, est la proie d'une éruption explosive d'une intensité exceptionnelle.
Elle se traduit par de massifs écoulements de lave, qui recouvrent plus de 560 km2. Une énorme quantité de cendres et de gaz est rejetée dans l'atmosphère. Des fragments de roches et de lave sont projetés hors du volcan, qui recouvrent, en retombant, plus de 8 000 km2.
L'éruption du Laki est considérée comme la plus grave catastrophe naturelle qui ait frappé l'Islande. En effet, la lave enlève à la culture et à l'élevage de nombreux champs et prairies.
Par ailleurs, les cendres volcaniques répandent un fluor toxique sur les pâturages. Des milliers de moutons et de bovins sont intoxiqués. Cette éruption aurait ainsi tué les trois quarts des moutons et la moitié du cheptel bovin.
Dans ce petit pays insulaire, où le ravitaillement par la mer est parfois difficile à assurer, l'éruption du Laki est un véritable désastre. Les historiens considèrent que le cinquième, ou même le quart, de la population seraient morts de faim.
Mais les conséquences de cette éruption ne se font pas seulement sentir en Islande. En effet, la plus grande quantité des gaz expulsés du volcan se sont réfugiés dans une zone assez basse de l'atmosphère.
Ils se mêlent alors aux nuages et conduisent à des pluies acides, qui ravagent la végétation et les cultures. Comble de malchance, les nuages toxiques sont, du fait de la saison, poussés vers le sud.
Ces épais nuages volcaniques font aussi écran au rayonnement solaire. Ils sont en partie responsables de l'exceptionnelle rigueur de l'hiver qui s'abat sur l'Europe en cette fin d'année 1783.
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Mon, 24 Jun 2024 - 2min - 1517 - Qu'est-ce que le gang des Quarante éléphants ?
Les hommes ne sont pas les seuls à avoir défrayé la chronique judiciaire. Certaines délinquantes sont également passées à la postérité. C'est le cas d'Alice Diamond, née en 1896. Cette aînée de sept enfants, née dans un milieu très pauvre, a très tôt suivi l'exemple de son père.
Bien connu de la justice, celui-ci n'avait pas hésité à s'en prendre au fils du lord-maire de Londres. En compagnie d'une camarade, sa fille aînée se fait prendre, encore adolescente, en train de chaparder des chocolats.
Elle est alors incarcérée une première fois. Bien d'autres séjours en prison suivront.
Alice Diamond intègre très tôt un célèbre gang de voleurs à la tire. On l'appelle le gang des "quarante voleurs" ou des "quarante éléphants". Ces malfrats ne venaient pas commettre leurs forfaits montés sur le dos de ces pachydermes.
Non, ce nom pittoresque vient simplement de celui du quartier, "Elephant and Castle", où la bande avait son quartier général. Créé dans les années 1870, ce gang n'emploie que des femmes.
Son organisation est bien rodée. Chaque voleuse avait une mission propre. Certaines devaient se faire embaucher, grâce à de fausses lettres de recommandation, dans des familles fortunées.
Une fois dans la place, ces fausses bonnes s'arrangeaient pour introduire leurs complices dans la maison. Là, elles dérobaient l'argent, les bijoux et les objets précieux qu'elles trouvaient.
Et aussi d'éventuels documents compromettants. Ce qui leur permettait de faire chanter leurs riches propriétaires.
Alice Diamond ne tarde pas à jouer un rôle dominant dans le gang des Quarante éléphants. En effet, sa stature en impose. Et elle n'a pas froid aux yeux. Aidée par des comparses, elle supplante Mary Carr, qui dirigeait la bande.
Dès lors, elle en devient le chef et mène tout son monde à la baguette. Elle se fera arrêter à plusieurs reprises, souvent pour de courtes périodes. Mais, en 1925, Alice Diamond est à son tour évincée par une rivale.
Elle se reconvertit alors dans la prostitution et dirige une maison close, tout en donnant encore des conseils aux voleuses en herbe. Elle meurt en 1952.
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Sun, 23 Jun 2024 - 1min - 1516 - Pourquoi l'ouvrage nommé l'Edda est-il mystérieux ?
La mythologie nordique est un système aussi élaboré que celle imaginée par l'Antiquité gréco-romaine. Les dieux qui la peuplent, qu'il s'agisse d'Odin, la divinité centrale de ce panthéon, ou de Thor, le puissant dieu du tonnerre, sont ceux des vikings. Et ils nourriront les mythes les plus emblématiques de la culture germanique.
Cette mythologie est surtout connue grâce à un texte essentiel, l'"Edda de Snorri", abrégé le plus souvent en "Edda". Ce livre fondateur a été écrit, au XIIIe siècle, par Snorri Sturluson, un poète islandais qui s'engage aussi dans la vie politique de son pays.
Rédigée en vieil islandais, cette œuvre, qui comprend plusieurs parties, a joué un rôle essentiel dans la découverte plus tardive de la mythologie germanique, à partir du XVIIIe siècle. Elle se présente aussi comme une sorte de manuel de poésie islandaise et raconte également l'histoire d'un Roi de Norvège et de son fils.
Mais l'Edda, qui demeure la principale source de nos connaissances sur ces mythes nordiques, fut contestée, dès la fin du XIXe siècle, par des historiens et des érudits.
Ils estiment que son auteur ne pouvait pas vraiment connaître des mythes qui furent élaborés plusieurs siècles avant son époque. Par ailleurs, son récit serait une version christianisée de ces mythes, qui ne correspondraient pas aux légendes véhiculées par les vikings.
Autrement dit, Snorri Sturluson est accusé par ces savants d'être un affabulateur. Ses histoires prouveraient surtout son talent d'écrivain, dont la vive imagination se plaisait à inventer des fantaisies peu en rapport avec la mythologie des vikings.
Nombre de spécialistes doutent d'ailleurs que Sturluson ait pu recueillir des traditions orales remontant à plusieurs siècles. Comme toujours en pareil cas, il est peu probable qu'elles aient pu se transmettre durant une aussi longue période. Au mieux, l'auteur de l'Edda n'aurait eu connaissance que d'une version très déformée des mythes d'origine.
De nombreux spécialistes pensent plutôt qu'il s'agit largement d'une œuvre d'imagination, qui s'inscrit dans l'un des grands courants littéraires de son époque, le roman courtois.
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Thu, 20 Jun 2024 - 2min - 1515 - Pour quelle raison surprenante la chanteuse Florence Foster Jenkins eut-elle du succès ?
D'ordinaire, les artistes sont appréciés pour leur talent. C'est ce qui rend le cas de Florence Foster Jenkins singulier. À l'évidence, cette femme un peu excentrique, incarnée à l'écran par Catherine Frot, en était totalement dénuée. Ce qui ne l'empêcha pas de connaître une certaine célébrité.
Contrairement à ce que l'on a pu dire, Florence Foster Jenkins connaissait la musique. Après avoir quitté ses parents et divorcé, en 1902, elle gagne en effet sa vie en donnant des cours de piano.
Mais sa vie bascule en 1909, à la mort de son père. En effet, celui-ci lui lègue une fortune qui va lui permettre de suivre sa voie.
Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de chanter. Ce n'est pas le music hall qui l'attire, mais l'opéra. Elle veut devenir cantatrice. Ses parents et son mari l'avaient pourtant dissuadée d'entamer une telle carrière.
Et pour cause. Si elle sait lire une partition, elle n'a aucun sens du tempo musical et a même du mal à tenir une note. Elle compense en partie ces déficiences par l'extravagance de ses costumes, qu'elle confectionne souvent elle-même, et par son entrain sur scène.
Accompagnée par un pianiste, et conseillée par son imprésario, l'acteur St Clair Bayfield, la cantatrice donne quelques récitals dans des lieux comme l'hôtel Ritz Carlton, à New York.
Et le public se presse à ses représentations. Impressionné par son aplomb, il la considère comme une sorte de curiosité. On vient un peu la voir comme on assisterait à un spectacle de foire.
De son côté, Florence Foster Jenkins ne doute pas une seconde de son talent et se compare aux plus grandes cantatrices de son temps. Elle attribue même les éclats de rire qui ponctuent ses récitals à la jalousie de ses rivales.
Mais l'illusion se dissipe en 1944. Cette année-là, la cantatrice de 76 ans monte sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Ce qui devait être l'apogée de sa carrière en devient le pire revers. En effet, les critiques, qui ne l'avaient jamais vraiment entendue chanter, la clouent au pilori. Elle meurt deux ans plus tard, ulcérée par cet échec.
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Wed, 19 Jun 2024 - 1min - 1514 - Quelle femme donna sa vie pour le droit de vote ?
Au début du XXe siècle, de nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, n'accordaient pas le droit de vote aux femmes. En Grande-Bretagne, des mouvements féministes sont alors apparus, pour réclamer le droit de suffrage pour les femmes et, plus généralement, une plus grande égalité entre les deux sexes.
À cet égard, l'organisation la plus résolue est fondée en 1903. Présidée par Emmeline Pankhurst, la "women's social and political union" (WSPU) sera animée par des femmes combatives, qui passeront à la postérité sous le nom de "suffragettes".
Elles sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles demandent. Elles tentent d'entrer dans le Parlement, perturbent les meetings des autres partis et s'enchaînent aux grilles des monuments officiels.
Elles ne reculent pas devant la violence, brisant les vitres des maisons de certains députés. Leurs actions leur valent de nombreux séjours en prison, qu'elles savent utiliser pour les besoins de leur propagande.
Certaines suffragettes sont plus connues que d'autres. On a cité le nom de leur inspiratrice, Emmeline Pankhurst. Mais celui d'Emily Davison est également resté dans les mémoires.
Cette jeune femme téméraire emploie tous les moyens pour attirer l'attention de ses concitoyens sur la cause qu'elle défend. Elle incendie des boîtes aux lettres, observe une grève de la faim dans sa geôle et enjambe la balustrade de la prison, pour protester contre l'alimentation forcée qu'on lui a fait subir.
À cette occasion, déjà, Emily Davison frôle la mort. Par contre, le 4 juin 1913, elle n'y échappe pas. Ce jour-là, durant le derby d'Epsom, une prestigieuse compétition hippique, elle s'élance sur la piste où courent les chevaux.
L'un d'entre eux, qui appartient au Roi George V, la renverse. Quatre jours plus tard, elle décède de ses blessures à l'hôpital où elle a été transportée.
Certains diront qu'Emily Davison s'est sacrifiée pour donner plus de résonance à la cause à laquelle elle a voué sa vie. D'autres, par contre, parlent d'un banal accident, l'intention de la militante étant simplement d'accrocher une bannière aux couleurs du WSPU au cou du cheval.
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Tue, 18 Jun 2024 - 2min - 1513 - Que sont les « courses à la terre » de l'Oklahoma ?
Au fur et à mesure que les autorités américaines prenaient possession des territoires occupés par des tribus indiennes, il leur fallait en assurer le contrôle. La meilleure manière, pour cela, était de favoriser l'installation de milliers de pionniers sur ces terres.
Encore fallait-il les convaincre de faire le déplacement. Pour séduire de futurs fermiers ou éleveurs, le gouvernement a trouvé un moyen très simple : garantir la pleine propriété d'une parcelle de 160 acres de terrain au premier qui l'occuperait.
Cette annonce alléchante a été mise en pratique en Oklahoma, un État du centre du pays. Elle a donné lieu à ce que les historiens ont appelé les "land run", qu'on peut traduire par "courses à la terre".
La première a lieu le 22 avril 1889. Elle part de Guthrie, une cité située au nord de la ville principale, Oklahoma City. Entre 1889 et 1895, cinq autres cavalcades de ce genre vont suivre. Près de 50 000 pionniers y participent. Ils se voient déjà propriétaires, sans bourse délier, d'une terre qui sera leur gagne-pain.
Et ils pensent avoir leurs chances, car le gouvernement ouvre pas moins de 8 000 km2 à cette étrange compétition. Les concurrents se postent le long d'une rivière, qui représente le point de départ de la course.
Ils ont pris place dans des véhicules hétéroclites, souvent des chariots, tirés par des chevaux ou des bœufs. Mais on en voit même tenter l'aventure à vélo ou même à pied, pour les moins riches.
Certains sont des cavaliers solitaires, d'autres sont venus avec toute leur famille, qui s'entassent parfois dans des charrettes branlantes. Au coup de canon, qui donne le départ, tous ces véhicules s'élancent dans une cohue indescriptible.
Si un concurrent arrivait le premier sur un terrain, il n'avait pas de temps à perdre. Il lui fallait sauter de son véhicule et planter en terre un écriteau qui proclamait : "cette terre est à moi".
La cavalerie est dépêchée sur place, pour veiller, dans la mesure du possible, à la régularité de la compétition, et éviter les fraudes.
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Mon, 17 Jun 2024 - 1min - 1512 - Pourquoi les astronautes ne peuvent-ils pas emporter de cartes postales dans l'espace ?
Les astronautes prêts à partir en mission peuvent emporter des livres, des photos et d'autres effets personnels. Mais ils n'ont pas le droit de prendre des timbres. Pourquoi une telle interdiction ?
Pour la comprendre, il faut remonter à une affaire qui, en 1971, ternit quelque peu l'image de la NASA. Elle concerne certains des astronautes participant à la mission Apollo 15.
Les cosmonautes impliqués partent avec 400 enveloppes, qui ont été timbrées le jour du lancement de la fusée, le 26 juillet 1971. Elles se trouvent donc à bord du module lunaire, le temps de la mission. Et, au retour des astronautes, le 7 août, les timbres apposés sur les enveloppes sont oblitérés.
Si les choses en étaient restées là, il ne se serait sans doute rien passé. Mais le scandale éclate quand on apprend que certains cosmonautes ont retiré de substantiels profits de la revente d'une partie de ces enveloppes timbrées.
En effet, 100 enveloppes sont vendues par les soins d'une société philatélique allemande, "Hermann Ernst Sieger GmbH". D'où le nom d'enveloppes "Sieger" qui leur est donné. L'opération aurait rapporté environ 7 000 dollars de l'époque à chacun des cosmonautes concernés.
Si la NASA autorise les astronautes à emmener des objets personnels dans l'espace, elle n'admet pas qu'ils en fassent commerce.
Dans un premier temps, les cosmonautes impliqués reçoivent donc un blâme de leurs supérieurs. Ils sont ensuite invités à rendre l'argent qu'ils ont touché, ce qu'ils font. Par ailleurs, ils sont écartés des missions spatiales et affectés à d'autres emplois.
Mais ces mesures n'ont pas suffi à éteindre la polémique. En effet, une enquête a été ouverte et les astronautes ont été entendus par une Commission du Sénat américain.
Il a même été question d'interdire aux cosmonautes d'emporter des objets personnels dans l'espace. On s'est finalement contenté de limiter le nombre d'effets personnels à 12 et de proscrire certains d'entre eux, comme les timbres, on s'en doute, ou tout ce qui pourrait être timbré avant le vol, comme des enveloppes ou des cartes postales.
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Sun, 16 Jun 2024 - 1min - 1511 - Quels sont les liens entre la famille Wagner et le nazisme ?
Les liens entretenus par Hitler et le nazisme avec le compositeur Richard Wagner et sa famille sont étroits. Pas seulement parce que la musique et les opéras de Wagner, qui parlent de la grandeur de l'Allemagne éternelle, sont les préférés du Führer.
On connaît l'antisémitisme assez virulent dont faisait preuve le compositeur lui-même. Mais certains membres de sa famille ne sont pas en reste.
En effet, sa veuve, Cosima, éprouve de la sympathie pour les thèses propagées par le parti national-socialiste. L'une des filles du compositeur, Eva, épouse l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain, qui se fait le chantre du racisme et de l'inégalité entre les races. L'un et l'autre, d'ailleurs, lisent assidûment le journal publié par le NSDAP, le parti nazi.
Mais il est un membre de la famille Wagner qui montrera de manière encore plus ouverte ses penchants pour le nazisme. Il s'agit de Winifred Wagner qui, en 1915, épouse Siegried, le fils de Wagner, chef d'orchestre lui-même et directeur du célèbre festival De Bayreuth, haut lieu de la musique wagnérienne.
En effet, Winifred Wagner n'est pas seulement une compagne de route du parti national-socialiste, elle devient une véritable activiste. De fait, elle adhère au NSDAP en 1929.
Devenue membre du parti, elle a l'occasion de rencontrer Hitler très souvent. Celui-ci ne pouvait faire moins que de réserver le meilleur accueil à la belle-fille de son compositeur favori. Winifred Wagner devient alors une amie proche du Führer, lui-même flatté par cette relation.
À la mort de son mari, en 1930, elle lui succède à la direction du festival de Bayreuth, qu'elle conserve jusqu'en 1944. Sous son impulsion, cet événement culturel prestigieux devient une véritable vitrine pour le nazisme.
Des artistes soupçonnés, après la guerre, d'avoir des sympathies pour le nazisme, ou du moins de ne pas s'y être opposés, comme les grands chefs d'orchestre Wilhelm Furtwängler et Karl Böhm, sont très souvent invités à s'y produire.
En revanche, d'autres musiciens, peu appréciés du régime, comme le célèbre maestro Arturo Toscanini, sont écartés du festival.
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Thu, 13 Jun 2024 - 2min - 1510 - Quelle est « l'anomalie » trouvée sur les pyramides d'Egypte ?
Les pyramides égyptiennes font l'objet, depuis des décennies, d'une exploration méthodique. Et pourtant, les archéologues travaillant sur les lieux y font encore des découvertes.
Après deux ans de recherche, menée entre 2021 et 2023, une équipe de scientifiques vient ainsi de trouver une nouvelle structure aux environs de la célèbre pyramide de Khéops. La découverte concerne l'un des cimetières qui jouxtent le monument.
Une partie de cette nécropole royale n'avait pas encore été étudiée. C'est là qu'on a trouvé ce que les archéologues ont eux-mêmes appelé une "anomalie" architecturale.
Grâce à un radar capable d'explorer le sous-sol, les scientifiques ont repéré une double structure souterraine. Cette technologie leur a permis de modéliser la construction, avant que de nouvelles fouilles ne parviennent à la dégager.
La première de ces structures se trouvait à environ 2 mètres du sol. Affectant la forme d'un L, elle était reliée à une structure plus profonde, nichée à une profondeur de 5 à 10 mètres. C'est la première fois qu'une telle découverte était faite.
D'après les scientifiques, cette double structure pourrait avoir été recouverte par la suite. D'après les recherches faites sur place, le matériau utilisé pour ce remblayage serait un mélange de sable et de gravier.
Il est possible que cette construction, avant d'être enfouie, ait servi d'entrée vers un tombeau, ou une autre structure, plus profonds. En fait, les archéologues, qui ne s'attendaient pas à la trouver, ne savent pas à quoi pouvait servir cette construction souterraine, ni pourquoi elle a été remblayée par la suite.
Ils insistent cependant sur le fait que les deux structures sont reliées entre elles. Elles pourraient donc faire partie d'un vaste ensemble archéologique souterrain, dont elles seraient en quelque sorte l'entrée. Une nouvelle campagne de fouilles, déjà en cours, permettra peut-être de le découvrir.
Elles permettront également d'en apprendre davantage sur l'origine de cette structure souterraine. Les archéologues aimeraient notamment savoir si elle a vraiment été édifiée par l'homme ou si elle existait à l'état naturel.
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Wed, 12 Jun 2024 - 1min - 1509 - Pourquoi le miel fut-il une arme de guerre ?
Le miel est un mets délicieux et ses nombreux bienfaits sont bien connus. Et pourtant il fut utilisé, dans l'Antiquité, comme une arme de guerre. En effet, cette succulente substance pouvait être aussi un véritable poison.
Bien sûr, il ne s'agissait pas d'un miel ordinaire. Mais de celui recueilli par les abeilles en butinant les fleurs de certaines plantes. Leur nectar contient en effet des toxines très nocives pour l'homme.
Ainsi, le miel fabriqué par les abeilles à partir des fleurs de rhododendron devenait très dangereux pour lui. Il avait des effets hallucinogènes et pouvait paralyser ou même conduire à la mort celui qui en consommait.
Dans l'Antiquité, le miel de rhododendron a parfois été utilisé pour piéger l'ennemi. Ainsi, en 401 avant notre ère, le Roi de Perse Artaxerxès II voit son frère Cyrus le Jeune se dresser contre lui.
Mais ce dernier meurt au combat, et les milliers de mercenaires grecs qu'il a recrutés regagnent les côtes d'Asie mineure, l'Anatolie actuelle, pour rentrer chez eux. Sur leur chemin, ils découvrent, dans des maisons abandonnées, des gâteaux au miel dont ils se régalent.
Mais ces pâtisseries sont confectionnées avec du miel de rhododendron. Les populations locales, habituées aux invasions, les ont laissées là pour neutraliser d'éventuels pillards.
L'historien grec Xénophon, qui raconte la mésaventure, décrit des soldats mourants ou incapables de tenir sur leurs jambes.
Ce miel est utilisé comme arme de guerre à une autre occasion. En 97 avant J.-C., les légions romaines, sous les ordres de Pompée, partent à la conquête du Royaume du Pont, un territoire situé au nord-est de l'Asie mineure.
Le Roi Mithridate VI, qui gouverne le pays, a l'idée d'installer sur le passage de l'armée des ruches contenant du miel toxique. Ravis de trouver ce miel sur leur chemin, les légionnaires romains ne se méfient pas et savourent cette friandise inattendue.
Victimes de nausées et d'hallucinations, les soldats romains affaiblis sont alors incapables de résister à l'assaut de leurs adversaires. On estime que leur gourmandise en aurait fait périr près de 1 500.
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Tue, 11 Jun 2024 - 2min - 1508 - Quelle est l'origine du bonnet phrygien ?
Le bonnet phrygien, qui coiffe la tête de Marianne, est l'un des symboles de la République française. Il se présente comme un couvre-chef recourbé sur sa partie haute. Souvent de couleur rouge, il est accompagné, en France, de la cocarde tricolore, héritage de la Révolution française.
L'origine de ce chapeau remonte à l'Antiquité. Il était en effet porté par les Phrygiens, un peuple indo-européen qui, au début du premier millénaire avant notre ère, quitte le nord de la Grèce pour s'installer dans la partie occidentale de l'Anatolie. Ils se fixent alors dans une région qui prendra le nom de Phrygie.
Une origine encore plus ancienne
Il semble en fait que le bonnet phrygien remonte encore plus loin. Au moins à partir du XVIe siècle avant notre ère, une divinité des anciens Perses est en effet représentée comme un jeune homme coiffé du bonnet phrygien.
Ce couvre-chef, ou des bonnets de forme conique très semblables, sont également portés par des peuples très anciens, comme les Thraces, qui vivaient dans les Balkans actuels, ou les Scythes, qui ont peuplé une partie de l'Eurasie centrale.
Mais ce qui a valu au bonnet phrygien sa fortune singulière, et sa signification particulière, c'est le rôle qu'il joue, durant l'Antiquité, dans les cérémonies d'affranchissement.
À Rome, en effet, quand un esclave est libéré, on l'invite à coiffer le "pileus", un chapeau conique qui symbolise son nouveau statut d'homme libre. Sa ressemblance avec le bonnet phrygien a fini par faire de ce dernier un symbole universel de liberté.
En effet, il est spontanément adopté par les "bonnets rouges" bretons qui, à la fin du XVIIe siècle, se révoltent contre la pression fiscale. Il traverse même l'Atlantique et devient le symbole des Insurgents américains, en lutte avec la Grande-Bretagne.
Mais le bonnet phrygien s'est vraiment imposé comme le symbole de liberté qu'il est toujours quand il devint l'emblème des sans-culottes, ces révolutionnaires issus du petit peuple de Paris qui en firent un élément de leur costume.
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Mon, 10 Jun 2024 - 1min - 1507 - Qu'est-ce que la coutume de « l'annonce aux abeilles » ?
Les sujets de Sa Gracieuse Majesté ne sont pas les seuls à avoir été informés du décès de la Reine Elizabeth II, en septembre 2022. L'apiculteur royal a aussi averti de sa mort les abeilles de la souveraine.
Cette coutume peut faire sourire, mais elle est toujours pratiquée au Royaume-Uni et dans d'autres pays, comme l'Allemagne, la Suisse ou la France.
Cette "annonce aux abeilles" consiste donc à prévenir ces insectes des grands événements, et notamment des deuils, qui peuvent survenir dans la vie de l'apiculteur et celle de sa famille. Faute d'en être informées, les abeilles peuvent quitter les ruches et mourir.
Un malheur peut aussi s'abattre sur la famille négligente ou sur toute personne qui achèterait les ruches.
On ne connaît pas vraiment l'origine de cette étrange coutume. Elle vient peut-être du rôle supposé des abeilles comme intercesseurs entre ce monde et un éventuel au-delà. Elle montre en tous cas de quelle manière étroite elles sont associées à celui, ou celle, qui en prend soin.
L'"annonce aux abeilles" concerne surtout les décès. S'il s'agit de celui de l'apiculteur, la ruche est parfois recouverte d'un drap noir ou orientée dans la direction du cortège funèbre. Les reliefs du repas servi durant les obsèques sont aussi déposés devant la ruche.
La femme de l'apiculteur peut aussi se rendre à la ruche, en tenue de deuil, et prévenir les abeilles de ce qui est arrivé. Elle peut ajouter quelques paroles, notamment sur son souhait de prendre soin des insectes avec la même diligence que son défunt mari.
On enterre parfois un vêtement du disparu sous la ruche. Et il est exclu de vendre ou de donner ses abeilles.
Dans certains pays, il est de tradition que les abeilles soient également informées des naissances ou des mariages. Ainsi, les nouveaux mariés devaient d'abord se présenter aux abeilles avant de gagner leur demeure.
La ruche est également décorée pour l'occasion et les abeilles ont même droit à une part du gâteau de mariage, déposée devant la ruche.
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Sun, 09 Jun 2024 - 1min - 1506 - Comment les premiers humains sont-ils arrivés en Australie ?
La date de l'arrivée des premiers hommes en Australie, et la manière dont ils y sont parvenus, sont, depuis longtemps, l'objet de nombreux débats entre les spécialistes.
De nouvelles découvertes, sur le site préhistorique de Madjedbebe, au nord du pays, permettent de reculer le moment où des hommes ont mis le pied en Australie. Cet endroit était déjà considéré comme l'un des sites les plus anciens du pays.
Les trouvailles qu'on vient d'y faire, notamment de nombreux outils, confirment ce point. La méthode de datation utilisée a en effet révélé que ces objets ont été fabriqués au cours d'une période allant de 60 000 à 50 000 ans avant notre époque.
Ces découvertes montrent donc que des hommes auraient déjà commencé à peupler l'Australie voilà 50 000 ou 60 000 ans. Certains spécialistes font même remonter l'arrivée de ces premiers aborigènes à 70 000 ans.
Et ils ne seraient pas venus en bateau, mais à pied ! D'après les spécialistes, en effet, l'Australie n'a pas toujours été une île. Elle aurait fait partie d'un ancien continent, appelé Sahul, qui aurait réuni, par des ponts terrestres, l'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée, le tout étant relié à l'Asie du Sud-Est.
L'ensemble de ce continent aurait été émergé durant le Pléistocène. De fait, cette ère géologique, commencée voilà 2,5 millions d'années et terminée il y a 11 700 ans, comprend plusieurs périodes glaciaires.
Le niveau de la mer étant alors très bas, des hommes ont pu venir d'Asie et gagner à pied les terres connues aujourd'hui sous les noms de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou Australie, des pays à nouveau séparés par la mer.
Pour mieux découvrir les voies empruntés par ces premiers aborigènes, les scientifiques ont tenu compte de leur rythme de progression, lié à leurs habitudes de chasseurs-cueilleurs, ainsi que des variations climatiques de cette lointaine époque.
En suivant les côtes ou en longeant les rivières de l'ancien continent Sahul, ils se seraient avancés lentement vers l'Australie, à raison d'un peu plus d'un kilomètre par an.
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Thu, 06 Jun 2024 - 1min - 1505 - Qui fut le tout premier médecin ?
Dès l'aube de l'humanité, les hommes ont cherché à se soigner. Ainsi a-t-on retrouvé des ossements d'hommes préhistoriques attestant de l'existence de certaines techniques de soins, comme la trépanation ou la réduction de fractures.
De même, la médecine égyptienne était déjà assez élaborée, avec un impressionnant catalogue de remèdes et la pratique de certaines opérations.
Mais tous ces soins sont restés anonymes. En effet, le premier médecin à avoir laissé son nom à la postérité est Hippocrate, qui est resté associé au serment que les médecins prêtent toujours, aujourd'hui, avant d'exercer leur métier.
Hippocrate peut donc être considéré comme le premier médecin dont on ait gardé le nom. Né en Grèce, vers 460 avant J.-C., on estime qu'il est le fondateur de la médecine moderne.
Il est en effet le premier à séparer nettement la médecine d'autres domaines de la connaissance, comme la philosophie ou la théurgie, qui consistait à évoquer les dieux ou d'autres puissances surnaturelles.
En ce sens, Hippocrate fait de la médecine une science logique, fondée en partie sur l'observation, et totalement distincte de la magie et des superstitions. Il s'agit donc d'une médecine scientifique, basée sur le raisonnement, et exempte de toute influence de la part de la religion.
Il semble qu'Hippocrate ait enseigné son art à des étudiants, dans le cadre d'une véritable école. Ils adhèrent à des valeurs, dont le fameux serment reflète bien toute la portée éthique.
Les étudiants recevaient sans doute un enseignement théorique, auquel s'ajoutait probablement une formation pratique, acquise notamment auprès du maître.
On attribue parfois de nombreux traités médicaux à Hippocrate. Traitant de toutes sortes de sujets, comme les fractures, le cœur, la gestation humaine ou encore le squelette, ces opuscules sont réunis dans le "Corpus hippocratique".
La datation et la grande disparité de ces volumes, notamment quant à leur style, conduisent aujourd'hui la majorité des chercheurs à penser que ces traités sont plutôt l'œuvre de plusieurs disciples d'Hippocrate, qui meurt lui-même vers 377 avant notre ère.
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Wed, 05 Jun 2024 - 2min - 1504 - Pourquoi des strasbourgeois du 16e siècle sont-ils morts à force de danser ?
Le roman d'Horace McCoy, "On achève bien les chevaux", dont Sidney Pollack tira, en 1969, un film remarqué, évoque avec force ces marathons de danse organisés pendant la Grande Dépression, qui frappa les États-Unis durant les années 1930.
Ils voyaient s'affronter des couples de danseurs, qui évoluaient sur la piste jusqu'à épuisement, le dernier couple encore debout étant déclaré vainqueur.
Or, on ignore souvent que ce type de comportement a eu des précédents en Europe, surtout entre les XIIIe et XVIe siècles. La médecine s'est même intéressée à ces phénomènes, les décrivant sous les termes de "manie dansante" ou d'"épidémie de danse de saint Guy".
Cet étrange comportement, en effet, a tout d'une épidémie. De fait, dès qu'une personne se mettait à danser de la sorte, elle était aussitôt suivie par des dizaines ou même des centaines d'autres. On peut donc parler d'une sorte de contagion sociale.
Les personnes concernées dansent alors, dans des rues ou d'autres endroits, pendant plusieurs jours d'affilée, sans faire la moindre pause. Cette activité physique ininterrompue provoque des décès, les danseurs mourant d'une crise cardiaque ou des effets de l'épuisement.
Les documents rapportent de telles "épidémies de danse" aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles, en Allemagne ou aux Pays-Bas. En 1518, l'une d'elles est signalée à Strasbourg, qui fait alors partie du Saint Empire romain germanique. C'est l'épisode le mieux connu.
Les autorités s'émeuvent, l'Église intervient, mais rien n'y fait : les danseurs semblent possédés d'une véritable frénésie de mouvements.
Les médecins recommandent d'éviter le vin et conseillent de boire des tisanes à base d'orge. On interdit aussi lez son des tambours, qui pourraient provoquer une sorte d'état de transe.
Aujourd'hui encore, on ignore les causes exactes de ces étranges sarabandes. Le célèbre médecin Paracelse y voyait une tentative d'émancipation des femmes. D'autres les attribuaient à une intoxication alimentaire provoquée par l'ergot de seigle, un champignon parasite de cette céréale, qui provoque des convulsions.
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Tue, 04 Jun 2024 - 2min - 1503 - Qu'est-ce que le « scandale des fiches » ?
L'existence d'une police secrète n'est pas l'apanage des dictatures et des régimes totalitaires. Elle existe aussi en démocratie. Même la Suisse, berceau de la démocratie directe, en a possédé une.
Son existence a été révélée par le "scandale des fiches". Dans l'immédiat après-guerre, et jusqu'à la fin des années 1980, environ 900 000 personnes ont été surveillées à leur insu, soit 15 % de la population.
À vrai dire, un tel contrôle n'était pas nouveau. Durant près d'un siècle, de 1850 à 1945, certaines personnes, des étrangers et des apatrides, mais aussi des anarchistes ou des partisans des nazis, ont fait l'objet d'une surveillance. Et certains d'entre eux ont été expulsés du territoire helvétique.
C'est dans le contexte de la guerre froide que la Suisse a organisé l'espionnage de ses citoyens. Marquée par la coupure du monde en deux camps antagonistes, cette période voit naître une véritable paranoïa dans l'esprit des dirigeants occidentaux.
Par espions interposés, et par le biais de leurs affidés communistes, on ne doute pas que les Soviétiques vont prendre pied dans les démocraties de l'Ouest. D'où cette surveillance, par les autorités helvétiques, de toutes les personnes susceptibles d'appartenir au parti communiste, d'avoir des liens avec lui ou de manifester des sympathies pour son action.
Ce contrôle de tous les instants aboutit à la rédaction de fiches, qui décrivent par le menu toutes les activités des personnes surveillées. Cette surveillance n'est pas exercée par une police secrète stricto sensu, mais par la police fédérale et les polices de cantons qui, en l'occurrence, en exercent les activités.
L'existence de ces fiches est découverte par hasard, en 1989, à l'occasion de la réunion d'une commission d'enquête parlementaire, qui n'a rien à voir avec cette affaire.
Elle provoque un choc dans l'opinion publique et un véritable scandale. À la suite de ces révélations, environ 300 000 personnes exigent de consulter leurs fiches, soit un tiers des individus concernés.
L'ensemble des fiches a été remis aux archives fédérales suisses et les activités de la police fédérale sont désormais surveillées par des commissions issues du Parlement.
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Mon, 03 Jun 2024 - 2min - 1502 - Pourquoi un ours a-t-il failli déclencher la 3e guerre mondiale ?
La guerre en Ukraine a ramené sur le devant de l'actualité les risques d'un conflit nucléaire. On sait qu'une seule attaque de ce type suffirait à déclencher une réaction en chaîne, peut-être fatale à l'humanité.
Or un tir de missiles nucléaires peut survenir à la suite d'un incident mineur, voire d'un tragique malentendu.
C'est ce qui faillit se produire le 25 octobre 1962. Dans la nuit, un garde de la base aérienne de Duluth, dans le Minnesota, voit une silhouette escalader la clôture de sécurité. Une agression qui met le monde au bord d'une troisième guerre mondiale.
Dès lors, les choses s'enchaînent vite. Le soldat en faction tire sur l'intrus, puis actionne l'alarme prévue en pareil cas. Elle informe l'ensemble des bases de la région qu'une tentative de sabotage a eu lieu.
À la base aérienne de Volk Field Air, dans le Wisconsin, l'alerte est mal interprétée. Les pilotes croient qu'il y a urgence à intervenir. La situation est jugée d'autant plus préoccupante que, du fait des événements de Cuba, où l'on vient de découvrir des missiles soviétiques, le niveau d'alerte national est très élevé.
De ce fait, les pilotes savent qu'il ne peut s'agir d'un exercice. Si les avions décollent, ce ne peut être que pour intercepter des appareils ennemis. Pas de doute, une guerre mondiale vient de commencer.
Et pourtant, tout était parti d'une absurde méprise, dont les conséquences auraient pu être dramatiques pour le monde. Dans la nuit du 25 octobre 1962, ce n'est pas un homme que le garde avait vu grimper sur la barrière de sécurité, mais un animal.
Passant par là, un grand ours noir avait voulu savoir ce qu'il y avait derrière cette palissade. On finit tout de même par découvrir la vérité. Informé, le commandant de la base de Volk Field dépêche une voiture vers les avions prêts à décoller.
Avertis au dernier moment, les pilotes éteignent leurs moteurs. À cause d'un ours maraudeur, le monde avait failli s'embraser.
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Sun, 02 Jun 2024 - 1min - 1501 - Pourquoi « la plus belle femme du monde » fut-elle aussi une géniale inventrice ?
Pour ses admirateurs, conquis par son physique très "glamour", Hedy Lamarr était la "plus belle femme du monde". Née en Autriche, en 1914, elle débute au cinéma au début des années 1930 et tourne, sous la direction du réalisateur tchèque Gustav Machaty, un film qui lui vaudra une réputation sulfureuse.
"Extase", tourné en 1933, comportait en effet une scène très suggestive pour l'époque. Fuyant le nazisme, en 1938, l'actrice se réfugie alors aux États-Unis, où elle fera une belle carrière.
Mais Hedy Lamarr n'est pas seulement connue en tant que star. En effet, on reconnaît aujourd'hui sa contribution décisive à la science.
Hedy Lamarr ne fut pas seulement une comédienne de talent, elle fut aussi, à ses heures perdues, une géniale inventrice. La technique qu'elle a mise au point, en effet, est à l'origine de cette technologie de réseau sans fil qu'on appelle aujourd'hui le wifi.
À Hollywood, l'actrice rencontre un pianiste, George Antheil, qui, lui aussi, a la science pour violon d'Ingres. Le Second conflit mondial bat alors son plein et Hedy Lamarr, dont le premier mari, Friedrich Mandl, était un important marchand d'armes, s'intéresse au problème de l'armement.
Un intérêt peu courant parmi les actrices de son temps. George Antheil qualifiait d'ailleurs sa consœur de "géant intellectuel" par rapport à la plupart des stars hollywoodiennes.
Les deux amis mettent alors au point une technique de codage des transmissions, qui évite le brouillage, par les Allemands, des torpilles radioguidées lancées par les Américains.
Ce dispositif est donc longtemps utilisé par l'armée. Il est également à la base des technologies qui donneront naissance au wifi, mais aussi aux systèmes de géolocalisation ou à la téléphonie mobile.
Cette invention a valu à Hedy Lamarr la reconnaissance tardive des scientifiques. Depuis 2014, en effet, son nom est honoré dans le "Inventors hall of fame", un musée situé à Akron, dans l'Ohio, qui célèbre les grands inventeurs.
Décédée en janvier 2000, à l'âge de 86 ans, l'actrice n'a pu profiter, de son vivant, de cet hommage rendu par ses pairs.
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Thu, 30 May 2024 - 2min - 1500 - Quel est le cimetère réservés aux guillotinés ?
Le visiteur parisien désireux de faire un saut dans le temps peut déambuler dans les allées du cimetière du Père-Lachaise, où reposent tant de gans illustres.
Mais il est un autre lieu, beaucoup moins connu, qui peut, lui aussi, réveiller les souvenirs du passé. Cet endroit, c'est le cimetière de Picpus. Situé dans le 12e arrondissement de la capitale, il a été aménagé sur d'anciennes fosses communes.
Ce cimetière a une particularité : il n'abrite que les sépultures des personnes guillotinées durant la Révolution française. Au moment de la Terreur instituée par le Comité de salut public, en 1793 et 1794, la guillotine fonctionnait en effet tous les jours, envoyant à la mort des milliers de victimes.
Au début de la Révolution, le "hachoir national", comme on avait baptisé l'invention du docteur Guillotin, s'élevait sur la place de la Concorde. Les corps mutilés étaient ensuite transportés dans des charrettes et enterrés, dans des fosses communes, près du parc Monceau, au cimetière des Errancis. Un endroit qui disparut dans les transformations urbaines de Paris, au XIXe siècle.
Mais les riverains et les habitants des maisons situées sur le parcours des convois finissent par se plaindre. Ils ne peuvent plus supporter la vue quotidienne des corps suppliciés ni les odeurs pestilentielles se dégageant des fosses.
Aussi la guillotine est-elle transférée sur la place de la Bastille, puis, dans le 12e arrondissement, sur celle du Trône-Renversé, aujourd'hui place de l'Île-de-la-Réunion.
Il faut alors trouver un lieu d'inhumation à proximité. Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir, à quelques mètres de là, le jardin d'un ancien couvent de religieuses.
Deux grandes fosses communes y sont aussitôt creusées. De juin 1793 à juillet 1794, ce nouveau cimetière accueille les corps de plus de 1 300 guillotinés, dont ceux de nombreux nobles. C'est notamment là qu'avait été inhumé le marquis de La Fayette.
Lieu longtemps tenu secret, puis racheté, à la fin du XVIIIe siècle, par une aristocrate allemande, le cimetière de Picpus est aujourd'hui dédié à la mémoire des victimes de la Terreur.
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Wed, 29 May 2024 - 1min - 1499 - Pourquoi la pièce de théâtre « Our American Cousin » est-il devenue célèbre ?
"Our american cousin", pièce de théâtre racontant l'histoire d'un Américain sans prétention aux prises avec des parents anglais de la haute société, ne serait sans doute pas passée à la postérité pour ses seuls mérites littéraires.
Si cette comédie, écrite en 1852 par le dramaturge britannique Tom Taylor, est devenue célèbre, c'est parce que le Président Abraham Lincoln fut assassiné durant l'une des représentations de la pièce.
Cet attentat fut perpétré le 14 avril 1865, à Washington. Ce soir-là, le Président et son épouse, Mary Todd Lincoln, se sont rendus au théâtre Ford, heureux de s'accorder un peu de détente.
On pourrait trouver étonnant que le meurtrier ait choisi un théâtre comme cadre de son forfait. Mais John Wilkes Booth était lui-même acteur et connaissait donc bien le milieu du théâtre.
En habitué de la scène, il s'est facilement imprégné du texte de "Our american cousin", qu'il connaît par cœur. Il sait donc exactement quand frapper le Président. À un certain moment de l'acte III, en effet, le personnage jouant l'Américain rustaud a une scène qui déclenche toujours l'hilarité du public.
Durant quelques minutes, les rires des spectateurs peuvent couvrir le bruit d'une détonation. C'est donc le moment choisi par Booth pour tirer sur le Président. En effet, il ne pouvait lui pardonner d'avoir aboli l'esclavage deux ans plus tôt. Et il regrettait amèrement la défaite du Sud à l'issue de la guerre de Sécession.
L'assassin vise la tête de Lincoln, qui s'effondre aussitôt sur son siège. Aussitôt son méfait accompli, il saute de la tribune présidentielle sur la scène. Même s'il s'est blessé à la jambe durant cette action, il parvient à s'enfuir.
Des soldats, lancés à sa poursuite, le rattrapent, le 26 avril 1865, et incendient la grange où il s'est réfugié. Des coups de feu sont alors échangés, et Booth est mortellement blessé.
Associée à l'assassinat de Lincoln, la pièce "Our american cousin" aura davantage contribué à la renommée de son auteur que toutes ses autres œuvres réunies.
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Tue, 28 May 2024 - 1min - 1498 - A quoi les « filles du Roi » ont-elles servi ?
Entre la fin du XVIe siècle et le traité de Paris, en 1763, qui voit la rétrocession de ces terres au Royaume-Uni, la France administre un vaste territoire canadien, connu sous le nom de Nouvelle-France.
Les autorités peinent à peupler ces immenses contrées, qui ont Québec pour capitale. Et les femmes manquent beaucoup plus que les hommes. Au XVIIe siècle, en effet, elles représentaient à peine plus de 6 % de la population.
Ce grand déséquilibre entre les sexes menace, à terme, le peuplement du territoire. Il faut donc trouver une solution pour y remédier.
Puisqu'il y a très peu de femmes sur place, le seul moyen est d'en faire venir de la métropole. Louis XIV charge donc son ministre Colbert de trouver des femmes prêtes à s'embarquer pour le Nouveau Monde.
L'offre pouvait paraître alléchante à des femmes pauvres. En effet, le Roi s'engageait à leur verser une dot et à payer aux candidates un trousseau neuf ainsi que la traversée pour la Nouvelle-France.
C'est bien pourquoi, d'ailleurs, on prit l'habitude d'appeler ces femmes les "filles du Roi". Contrairement aux idées reçues, Colbert ne recrute pas des contingents de filles de joie.
Cette rumeur a commencé à naître quand le ministre, pour parer au plus pressé, s'adresse à l'hôpital de la Salpêtrière pour trouver des candidates à l'émigration. Si quelques prostituées étaient bien recluses dans cet hospice réservé aux femmes, beaucoup de ses résidentes étaient des femmes sans ressources.
C'est notamment parmi ces déshéritées que Colbert recrute les quelque 700 femmes qui, entre 1663 et 1673, rejoindront le Canada. On les choisit jeunes et célibataires. Elles doivent avoir une santé robuste et une vertu éprouvée.
Pour s'en assurer, elles devaient présenter un "certificat de bonne conduite", signé par le curé de la paroisse. On note aussi la présence, parmi ces "filles du Roi", de nombreuses orphelines qui, n'ayant plus d'attaches en France, se sentaient plus libres de partir à l'aventure.
Arrivées au Canada, elles se marient rapidement. En 10 ans, on enregistre plus de 4 500 naissances.
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Mon, 27 May 2024 - 2min - 1497 - Quel pays a vendu ses prisonniers ?
Une récente étude confirme l'existence, dans l'ex RDA, d'une pratique plus que douteuse. Du début des années 1960 à la chute du mur de Berlin, en 1989, les dirigeants est-allemands n'ont pas hésité à "vendre" des prisonniers politiques contre des devises.
En l'occurrence, en effet, on ne saurait parler d'un simple échange. Ces prisonniers n'étaient libérés que contre de l'argent, versé par la RFA.
32 000 personnes seraient sorties des geôles de la RDA dans le cadre de ces transactions. Environ 2 000 enfants auraient aussi été libérés. Au total, la République fédérale allemande aurait versé l'équivalent de 2 milliards d'euros pour récupérer ces prisonniers.
Les sommes prévues étaient ensuite converties en marchandises, qu'il s'agisse de métaux, de pétrole ou de produits de grande consommation. Si l'on en croit les autorités de RDA, cet argent devait servir en partie à l'achat de biens de consommation dans les pays occidentaux.
Le but était donc d'améliorer la vie quotidienne des habitants, ce qui devait permettre de conférer un semblant de respectabilité à l'opération. En réalité, seulement 11 % de ces sommes auraient vraiment profité à la population.
Le reste aurait servi à spéculer sur certains marchés internationaux et, surtout, à éponger en partie les dettes engendrées par une politique économique qu'on pourrait qualifier, au minimum, de très peu efficace.
Même si elles étaient connues, ces pratiques ne devaient pas être évoquées en RDA. On ne s'étonnera pas qu'elles aient été assimilées, en Occident, à la traite d'êtres humains.
Sans doute à l'origine de la première transaction, au début des années 1960, l'Église évangélique allemande semble avoir joué un certain rôle dans ces libérations.
De son côté, le gouvernement de la RFA a cherché à faciliter la transmission des sommes concernées. De fait, l'argent n'a jamais circulé dans des valises pleines de billets. Les autorités fédérales ont préféré ouvrir des comptes dédiés auprès de la banque d'État est-allemande.
On comprend que les autorités de RDA aient préféré ne pas s'appesantir sur cette forme de coopération entre les deux pays.
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Sun, 26 May 2024 - 2min - 1496 - Quels sont « les Jeux de la honte » ?
Les Jeux olympiques de 1936 doivent se tenir à Berlin. Sous l'impulsion de son ministre de la Propagande, Josef Goebbels, Hitler entend bien se servir de cette compétition sportive internationale comme d'une vitrine pour mettre à l'honneur les réalisations de son régime. Dès lors, les Jeux deviennent un véritable support pour la propagande nazie.
Mais l'organisation de cet événement dans une dictature ouvertement raciste suscite, chez certains, des critiques et un véritable malaise. Au point que cette compétition restera connue sous le nom des "Jeux de la honte".
En fait, Berlin avait été choisie dès 1931, au temps de la République de Weimar. Se pose donc la question de savoir si on doit maintenir ce choix malgré l'accession d'Hitler au pouvoir.
Dans un tel contexte, le Président du Comité olympique international (CIO) adresse une lettre aux membres allemands de cette organisation. Il leur rappelle, dans ce courrier, que la compétition olympique doit conserver un caractère apolitique et qu'aucune mesure de nature raciale ne doit ternir leur organisation.
En réponse à cette lettre, le Président du comité d'organisation des JO garantit que les athlètes juifs ne seront pas exclus. Et il donne d'autres assurances qui paraissent suffisantes au CIO.
Aucune des mesures prises à l'encontre des juifs, pas même l'adoption des lois de Nuremberg, en 1935, qui achèvent de les exclure de la société, ne fera revenir le CIO sur sa décision.
C'est alors que de nombreuses voix se font entendre pour appeler au boycott des Jeux de Berlin. Des associations de défense des droits de l'Homme, des organisations juives et des représentants du mouvement ouvrier dénoncent la ségrégation des juifs, rappelant qu'une telle discrimination n'est guère compatible avec les valeurs de fraternité défendues par l'olympisme.
Certains pays, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou la Norvège, réclament également le boycott. Sous l'influence d'Avery Brundage, le puissant Président du Comité olympique américain, les États-Unis, dont l'abstention aurait pu entraîner la défection d'autres pays, décident finalement de participer aux Jeux.
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Thu, 23 May 2024 - 2min
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