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- 1540 - Pourquoi les reines de France accouchaient-elles en public ?
Les reines de France accouchaient en public principalement pour des raisons politiques et dynastiques. Cette pratique visait à garantir la légitimité de la naissance de l'héritier du trône et à prévenir toute contestation future concernant la succession. Voici les raisons principales de cette tradition :
Assurance de la Légitimité
1. Preuve de la naissance royale :Accoucher en public permettait de prouver que l'enfant né était bien de la reine et non un imposteur. À une époque où les intrigues de cour et les disputes dynastiques étaient courantes, il était crucial de s'assurer que l'héritier était authentiquement le descendant du roi et de la reine.
2. Éviter les rumeurs :En présence de témoins nombreux et variés, il était difficile pour les ennemis ou les rivaux de la couronne de répandre des rumeurs ou des allégations de substitution ou de fausse grossesse. La transparence de l'accouchement réduisait ainsi les risques de contestation de la légitimité de l'enfant.
Contrôle Politique
3. Soutien des nobles et des courtisans :La présence des membres de la cour et des nobles lors de l'accouchement permettait de renforcer leur loyauté envers le roi et sa dynastie. Ils étaient directement témoins de la continuité de la lignée royale, ce qui consolidait leur allégeance et leur soutien.
4. Renforcement de l'autorité royale :L'accouchement en public mettait en scène la puissance et la stabilité de la monarchie. Cela montrait que la couronne avait rien à cacher et que la succession était bien encadrée et surveillée.
Symbolisme et Tradition
5. Rituel de la cour :L'accouchement en public était aussi une tradition qui s'inscrivait dans les nombreux rituels de la cour royale. Ces cérémonies publiques faisaient partie intégrante de la vie politique et sociale de l'époque, où chaque événement marquant était l'occasion de démontrer la grandeur et la continuité de la monarchie.
Précautions Pratiques
6. Documentation et enregistrement :En ayant de nombreux témoins, y compris des médecins, des sages-femmes et des membres du clergé, la naissance de l'héritier était soigneusement documentée et enregistrée, ajoutant une couche de sécurité juridique et historique à la naissance.
Conclusion
Accoucher en public était donc une mesure de sécurité politique et dynastique, visant à assurer la légitimité de l'héritier et à prévenir toute tentative de contestation de la succession. Cette pratique souligne l'importance accordée à la continuité et à la stabilité de la dynastie royale en France, où chaque naissance royale était un événement d'État crucial.
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Thu, 25 Jul 2024 - 2min - 1539 - Quel est le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes ?
Le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes est celui du Temple du Peuple, également connu sous le nom de Jonestown massacre. Cet événement tragique s'est déroulé le 18 novembre 1978, dans une colonie agricole isolée en Guyane, établie par le groupe religieux connu sous le nom de Temple du Peuple, dirigé par Jim Jones.
Contexte et Origines
Le Temple du Peuple a été fondé dans les années 1950 par Jim Jones, un prêcheur charismatique qui prônait une combinaison de christianisme, de socialisme et de justice raciale. Initialement basé à Indianapolis, le groupe a déménagé à San Francisco et Los Angeles, attirant des milliers de membres en raison de ses messages progressistes et de son travail communautaire.
En raison des critiques croissantes et des enquêtes sur les abus physiques, psychologiques et financiers au sein du Temple, Jones a décidé de déplacer son groupe vers une enclave isolée en Guyane, en Amérique du Sud, qu'il a nommé Jonestown. Il a présenté Jonestown comme une utopie socialiste où les membres pourraient vivre en paix et en harmonie, loin de la persécution et de la surveillance du gouvernement américain.
La Vie à Jonestown
La réalité de Jonestown était bien différente de l'utopie promise. Les conditions de vie étaient difficiles, avec un contrôle strict exercé par Jones sur les résidents. Il y avait de longues heures de travail, une surveillance constante et des punitions sévères pour ceux qui manifestaient des signes de mécontentement ou tentaient de partir. Jim Jones, dont la santé mentale semblait se détériorer, tenait des discours paranoïaques et manipulait psychologiquement ses fidèles.
La Visite du Congrès
En novembre 1978, le représentant du Congrès américain Leo Ryan a conduit une délégation à Jonestown pour enquêter sur les allégations de mauvais traitements. Bien que les membres du Temple aient initialement présenté une façade positive, plusieurs ont exprimé leur désir de quitter la communauté. Ryan a décidé de ramener avec lui quelques dissidents, mais avant de pouvoir partir, lui et plusieurs membres de sa délégation ont été attaqués par des gardes de Jonestown, entraînant la mort de Ryan et de quatre autres personnes.
Le Suicide Collectif
Après l'attaque, Jones a ordonné à ses partisans de commettre un suicide collectif. Une grande cuve de punch au cyanure a été préparée, et sous la pression et les menaces des gardes armés, les membres de la communauté ont été forcés de boire le poison. Ceux qui refusaient étaient abattus. Au total, 918 personnes, dont plus de 300 enfants, sont mortes à Jonestown ce jour-là.
Conséquences et Héritage
Le massacre de Jonestown a choqué le monde entier et est devenu un symbole des dangers des sectes et du pouvoir de la manipulation mentale. Jim Jones est mort d'une blessure par balle, présumée auto-infligée. Les événements de Jonestown ont conduit à une réflexion accrue sur les droits et les vulnérabilités des personnes impliquées dans des groupes religieux extrêmes, ainsi qu'à des enquêtes sur la réglementation des mouvements sectaires.
Le massacre de Jonestown reste l'un des suicides collectifs les plus tragiques et les plus importants de l'histoire, mettant en lumière les dangers des cultes et de la dévotion aveugle à des leaders charismatiques mais destructeurs.
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Wed, 24 Jul 2024 - 2min - 1538 - Pourquoi le nazi Karl Dönitz est-il célèbre ?
Karl Dönitz est célèbre pour plusieurs raisons, principalement en raison de son rôle majeur dans la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et pour avoir brièvement succédé à Adolf Hitler comme chef d'État de l'Allemagne nazie.
Commandant des sous-marins allemands (U-Boote)
Dönitz est surtout connu pour son commandement de la force sous-marine allemande (U-Bootwaffe) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été l'architecte de la stratégie de la guerre sous-marine totale, visant à couper les lignes de ravitaillement alliées en Atlantique. Cette stratégie a entraîné des pertes considérables pour les Alliés et a été un élément clé de la guerre navale. Dönitz a perfectionné la tactique des "meutes de loups", où les sous-marins allemands opéraient en groupes coordonnés pour attaquer les convois alliés.
Commandant en chef de la Kriegsmarine
En janvier 1943, Dönitz a été nommé commandant en chef de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande), succédant à l'amiral Erich Raeder. Sous son commandement, la marine allemande a continué ses opérations contre les Alliés, bien que la supériorité navale alliée ait rendu ces efforts de plus en plus difficiles à mesure que la guerre progressait.
Succession à Hitler
Après le suicide d'Adolf Hitler le 30 avril 1945, Dönitz a été désigné par le testament de Hitler comme son successeur à la tête de l'État allemand. Devenu président du Reich (Reichspräsident), Dönitz a formé un gouvernement provisoire basé à Flensbourg. Son gouvernement n'a duré que quelques semaines, pendant lesquelles il a tenté de négocier une reddition partielle aux Alliés occidentaux tout en continuant à combattre les Soviétiques. Finalement, il a supervisé la capitulation totale de l'Allemagne le 8 mai 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Procès et Condamnation
Après la guerre, Dönitz a été arrêté et jugé lors des procès de Nuremberg. Il a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre la paix. Dönitz a été condamné à 10 ans de prison, qu'il a purgés à la prison de Spandau. Il a été libéré en 1956.
Héritage
Dönitz reste une figure controversée. Il est reconnu pour ses compétences tactiques et son leadership dans la marine, mais aussi critiqué pour son rôle dans la guerre sous-marine et son association avec le régime nazi. Son nom est indissociable de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et des complexités de la guerre navale.
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Tue, 23 Jul 2024 - 1min - 1537 - Pourquoi Frédéric-Guillaume Ier possédait-il une armée de géants ?
L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier, également connue sous le nom de "Potsdam Giants" (les Géants de Potsdam), était une unité militaire spéciale créée par Frédéric-Guillaume Ier, roi de Prusse, au début du XVIIIe siècle. Ce régiment unique est célèbre pour la taille impressionnante de ses soldats et pour l'obsession du roi pour leur recrutement et leur entretien.
### Contexte Historique
Frédéric-Guillaume Ier (1688-1740) est monté sur le trône de Prusse en 1713. Il était connu pour son approche rigide et militariste du gouvernement, mettant l'accent sur l'efficacité militaire et l'économie. Dans ce cadre, il a développé une fascination particulière pour la création d'une unité d'élite composée de soldats exceptionnellement grands.
Création et Caractéristiques
Le régiment des Géants de Potsdam, officiellement connu sous le nom de "Régiment Royal des Fusiliers de la Garde", a été créé vers 1715. Frédéric-Guillaume Ier a recruté des hommes mesurant au moins 1,88 mètre (6 pieds 2 pouces), une taille exceptionnelle pour l'époque, où la taille moyenne des hommes était beaucoup plus petite.
Pour recruter ces géants, le roi utilisait diverses méthodes. Il offrait des récompenses et des primes importantes pour attirer des recrues de grande taille. En outre, il n'hésitait pas à forcer ou à kidnapper des hommes particulièrement grands, que ce soit dans ses propres territoires ou à l'étranger. Les ambassadeurs prussiens à l'étranger étaient également chargés de trouver et de recruter des géants.
Rôle et Utilisation
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Géants de Potsdam n'étaient pas souvent utilisés dans des batailles ou des campagnes militaires. Frédéric-Guillaume Ier les considérait principalement comme une unité de prestige et les utilisait pour des parades et des cérémonies. Il voyait en eux un symbole de la puissance et de la grandeur de son armée, un outil de propagande et de démonstration de force.
Coût et Héritage
Le maintien de ce régiment était coûteux, en termes de salaires et de primes pour attirer les recrues. Cependant, Frédéric-Guillaume Ier était prêt à supporter ces dépenses pour satisfaire son obsession. À sa mort en 1740, son successeur, Frédéric II (Frédéric le Grand), qui ne partageait pas la même fascination, a progressivement réduit et dissous le régiment.
Conclusion
L'armée de géants de Frédéric-Guillaume Ier reste une curiosité historique, illustrant l'excentricité et l'obsession de certains monarques pour des projets personnels. Ce régiment est devenu un symbole de la volonté du roi de faire de la Prusse une puissance militaire redoutable, même à travers des moyens peu conventionnels.
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Mon, 22 Jul 2024 - 2min - 1536 - Pourquoi la France a-t-elle vendu la Louisiane aux États-Unis ?
La vente de la Louisiane par la France aux États-Unis en 1803, connue sous le nom de la "Louisiana Purchase", est un événement majeur de l'histoire américaine et française. Plusieurs facteurs stratégiques, économiques et politiques ont conduit à cette transaction.
Contexte Historique
À l'aube du XIXe siècle, la France était dirigée par Napoléon Bonaparte, qui avait des ambitions expansionnistes en Europe et au-delà. En 1800, par le traité de San Ildefonso, l'Espagne a restitué la Louisiane à la France, une immense région s'étendant de la rivière Mississippi aux montagnes Rocheuses, couvrant environ 828 000 miles carrés.
Raisons de la Vente
1. Pressions Militaires et Diplomatiques :
Napoléon avait de grandes ambitions en Europe et nécessitait des ressources financières et militaires pour soutenir ses campagnes. De plus, les tensions croissantes avec la Grande-Bretagne menaçaient une nouvelle guerre. Napoléon craignait que la Louisiane ne soit difficile à défendre et pourrait facilement tomber aux mains des Britanniques en cas de conflit.
2. Révolte en Haïti :
La révolte des esclaves à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), dirigée par Toussaint Louverture, a été un coup dur pour les ambitions coloniales françaises dans les Amériques. La France a subi de lourdes pertes et a perdu le contrôle de l'île, réduisant ainsi son intérêt pour les possessions coloniales américaines, dont la Louisiane.
3. Situation Économique :
La France était en difficulté financière à cause des guerres continues en Europe. La vente de la Louisiane représentait une opportunité d'obtenir des fonds rapidement. Les États-Unis ont proposé 15 millions de dollars pour l'acquisition, une somme considérable pour l'époque, offrant à Napoléon des liquidités nécessaires pour financer ses campagnes militaires.
4. Expansion Américaine :
Pour les États-Unis, l'achat de la Louisiane était une occasion en or pour doubler leur territoire, ouvrir de nouvelles terres à la colonisation et garantir un accès crucial à la rivière Mississippi et au port de La Nouvelle-Orléans, essentiels pour le commerce.
Conclusion
La vente de la Louisiane a été un acte pragmatique de la part de Napoléon, visant à renforcer la position française en Europe tout en se débarrassant d'une colonie difficile à défendre. Pour les États-Unis, ce fut une opportunité d'expansion territoriale et économique sans précédent. Cette transaction a profondément influencé l'histoire des deux nations, marquant un tournant dans l'expansion américaine et la politique coloniale française.
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Sun, 21 Jul 2024 - 2min - 1535 - Pourquoi la journée des femmes est-elle fixée le 8 mars ?
Chaque année, la "journée internationale de la femme" est célébrée le 8 mars. Mais d'où vient le choix de cette date ? On a longtemps cru qu'elle avait été retenue en hommage aux couturières new-yorkaises, qui auraient manifesté, le 8 mars 1857, pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Or l'historienne Françoise Picq, spécialisée dans l'étude des mouvements féministes et l'évolution du droit des femmes, a démontré que cette manifestation n'avait jamais existé.
Cet événement aurait été créé de toutes pièces, dans les années 1950, par la presse communiste. La légende se serait ensuite perpétuée, d'année en année.
En réalité, c'est une autre manifestation qui aurait imposé la date du 8 mars. En effet, le 8 mars 1917, peu de temps après la Révolution de février, et une semaine avant l'abdication du Tsar Nicolas II, des ouvrières russes manifestent à Petrograd, aujourd'hui Saint-Pétersbourg.
Pour les bolcheviques, cet événement marque même le premier jour du mouvement qui allait mener à la Révolution d'octobre.
Si l'on en croit Françoise Picq, le remplacement du 8 mars 1917 par une autre date, sans fondement historique, serait dû à des jeux de pouvoir entre le parti communiste et la CGT, qui aspirait alors à une certaine autonomie.
Quant à l'idée même d'une journée internationale, consacrée à l'émancipation et aux droits de la femme, on la doit à Clara Zetkin, grande figure du marxisme et Présidente, durant 10 ans, de l'Internationale des femmes socialistes. C'est dans le cadre de cette instance qu'elle en fait admettre le principe, en août 1910.
La première "journée internationale des femmes" est célébrée dès l'année suivante, en 1911. Cependant, elle se tient, non pas le 8 mars, mais le 19.
L'URSS est le premier pays à reconnaître cette journée, en en faisant un jour férié dès 1921. D'autres pays du bloc socialiste lui emboîtent le pas. Cependant, il faudra attendre 1977 pour que l'Onu fasse du 8 mars la date officielle de cette journée dédiée aux femmes du monde entier.
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Thu, 18 Jul 2024 - 2min - 1534 - Les Vikings ont-ils pratiqué l'esclavagisme ?
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les vikings connaissaient l'esclavage. On peut même dire que cette activité, qui rapportait beaucoup d'argent, était l'un des fondements de leur économie.
Les raids souvent meurtriers qu'ils lançaient sur une partie de l'Europe n'avaient pas pour seul but le pillage. La capture d'hommes et de femmes, lors d'attaques d'une grande violence, était aussi un de leurs objectifs majeurs.
De fait, d'anciennes annales font état d'expéditions de grande ampleur. L'une d'elle, au IXe siècle, permet de s'emparer de nombreuses femmes, une autre, organisée un siècle plus tard, se traduit par la capture de 3 000 personnes.
Privés de leur liberté, et réduits à l'état d'objets, ces nouveaux esclaves étaient ensuite vendus sur les nombreux marchés d'Europe du Nord spécialisés dans ce trafic d'êtres humains, considéré comme très lucratif. Certains se retrouvent même à Byzance, ou à Bagdad, où cette main-d'œuvre gratuite est très recherchée.
De nombreux esclaves, cependant, ne sont pas vendus dur les marchés, mais restent sur place. Ils sont employés sur les grands domaines agricoles ou servent comme domestiques.
Tous les esclaves n'étaient d'ailleurs pas des prisonniers de guerre. Certains étaient asservis pour expier un crime, d'autres pour payer leurs dettes.
Comme dans toutes les sociétés qui s'adonnent à l'esclavage, le statut des esclaves, chez les vikings, est assez varié. La plupart connaissent un sort misérable ; en effet, en tant qu'esclaves, ils ne possèdent rien et ne peuvent rien transmettre à leurs enfants, qui naissent esclaves et le demeurent leur vie durant.
Il est cependant quelques exceptions. Certains, mieux traités, reçoivent un peu d'argent et finissent par acheter leur liberté. D'autres sont affranchis.
Cette diversité de statuts est attestée par quelques rares documents rupestres. On a en effet retrouvé quelques pierres runiques parlant des esclaves. Rappelons qu'il s'agit de pierres dressées, sur lesquelles sont gravées des inscriptions composées de runes, l'ancienne écriture de ces peuples du Nord.
Elles font le plus souvent référence à des esclaves ayant réussi à s'assurer une position sociale privilégiée. Les autres, moins favorisés par le sort, ne nous ont laissé aucun témoignage.
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Wed, 17 Jul 2024 - 2min - 1533 - Pourquoi la croix de Lorraine a-t-elle été choisie comme symbole de la Résistance ?
On sait que, durant la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle a choisi la croix de Lorraine pour symboliser la France Libre, autrement dit la Résistance extérieure au nazisme. Cet emblème a fini par représenter l'ensemble de la Résistance.
Il s'agit, au départ, d'un symbole chrétien. Il est en effet composé d'une double croix, la première traverse étant plus longue que la première.
Cette croix porte des noms divers. En plus de l'appellation qui lui est restée, "croix de Lorraine", on trouve en effet les noms de "croix d'Anjou" ou de "croix patriarcale".
La croix de Lorraine a une histoire assez mouvementée. Elle aurait d'abord été une relique, contenant un fragment de la croix sur laquelle a été crucifié le Christ. Cette croix est devenue la possession d'un chevalier croisé, qui l'aurait vendue, au XIIIe siècle, à un monastère situé dans la région angevine.
D'où le nom de "croix d'Anjou" sous lequel on la connaît parfois. La croix figure ensuite dans les armes de la Hongrie, avant de devenir, à partir de la fin du XVe siècle, le symbole de la Lorraine.
Le choix de la croix de Lorraine, comme symbole de la France Libre, est généralement attribué au vice-amiral Muselier, placé à la tête des Forces navales françaises libres (FNFL).
Il est possible qu'il ait choisi cet emblème en raison de ses origines lorraines. En tous cas, il le présenta à de Gaulle comme une croix symbolisant la Résistance face à la croix gammée des nazis.
Le pavillon frappé de la croix de Lorraine fut adopté par les navires de la France Libre dès juillet 1940. Elle figura aussi sur les cocardes apposées sur la carlingue des avions.
Cette croix, adoptée par de Gaulle, devint peu à peu le symbole incontesté de toute la Résistance. Aujourd'hui encore, une gigantesque croix de Lorraine ombrage le mémorial consacré au général de Gaulle, dans la bourgade de Colombey-les-deux-Églises, où se trouvait la demeure de l'ancien chef de la France Libre.
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Tue, 16 Jul 2024 - 1min - 1532 - Pourquoi y a-t-il un mystère autour du « Boléro » ?
Le "Boléro" est sans conteste l'œuvre la plus célèbre de Maurice Ravel. Aujourd'hui encore, elle serait jouée tous les quarts d'heure, ici ou là dans le monde.
Composée en 1928, cette pièce musicale est au cœur d'une controverse judiciaire. En effet, les ayants droit du musicien s'opposent, pour divers motifs, à ce que le "Boléro" tombe dans le domaine public, ce qui aurait dû arriver en 2008, puis en 2016.
Mais cette œuvre retient l'intérêt des mélomanes pour une autre raison. En effet, certains se demandent si Maurice Ravel en est bien l'unique auteur.
De fait, les héritiers du peintre et décorateur russe Alexandre Benois considèrent que celui-ci doit être considéré comme le co-auteur du Boléro. Ils s'appuient sur le fait qu'il a créé les décors pour la création de l'œuvre, en 1928.
Or, le Boléro étant la musique d'accompagnement d'un ballet, le créateur des décors du spectacle aurait autant d'importance que le compositeur de la musique. À ce titre, la chorégraphe du ballet, Bronislava Nijinska, la sœur du célèbre danseur Nijinski, pourrait aussi revendiquer en partie la paternité de l'œuvre.
Dans un premier temps, la Sacem, qui gère les droits d'auteur des écrivains et des compositeurs, avait refusé de prendre en considération les demandes des héritiers d'Alexandre Benois.
Considérant qu'une telle question ne relevait pas de la Sacem, les demandeurs ont porté l'affaire en justice. Dans une décision récente, qui date de quelques jours, le tribunal vient de débouter les héritiers du décorateur. Au motif que les pièces fournies ne permettaient pas de considérer Alexandre Benois comme l'auteur de l'argument du ballet. Ce qui aurait été la seule manière de lui reconnaître en partie la paternité du Boléro.
Si la justice leur avait donné raison, le Boléro ne serait tombé dans le domaine public qu'en 2030, soit 70 ans après la mort d'Alexandre Benois. L'enjeu financier était de taille, dans la mesure où les droits d'auteur du Boléro se sont montés à plus de 135 000 euros par an entre 2011 et 2016.
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Mon, 15 Jul 2024 - 2min - 1531 - Que s'est-il passé à l'hôtel Lutetia pendant la seconde guerre mondiale ?
L'hôtel Lutetia, dans le 6e arrondissement de la capitale, fait partie de ces palaces parisiens qui sont autant perçus comme des monuments historiques que comme des lieux d'hébergement. Il a été construit en 1910, à l'initiative de Marguerite Boucicaut, propriétaire du Bon Marché, l'un des premiers grands magasins français.
Cette femme d'affaires pensait que ses clients provinciaux fortunés pourraient séjourner dans cet hôtel prestigieux, situé non loin de son établissement.
Comme il est proche de l'Assemblée Nationale, des parlementaires le fréquentent aussi, ainsi que des écrivains. Certains, comme André Gide, y vivaient à l'année. Quand il se rendait dans la capitale, le général de Gaulle y descendait également.
Le Lutetia va cependant connaître une période sombre. Quand les Allemands occupent Paris, en juin 1940, ils réquisitionnent l'hôtel, comme beaucoup d'autres établissements.
Une partie du personnel de l'Abwehr, le service de renseignement et de contre-espionnage de l'armée, s'installe dans l'hôtel. Il abrite aussi le chef de la Geheime Feldpolizei, la police secrète de l'armée allemande.
Elle est placée sous le contrôle de la Wehrmacht jusqu'en 1942, puis passe sous l'autorité du RSHA, qui comprend notamment la tristement célèbre Gestapo.
Certains collaborateurs notoires, comme Henri Lafont et Pierre Bonny, qui dirigent l'un des centres de la Gestapo française, situé rue Lauriston, fréquentent aussi l'hôtel Lutetia.
Les employés de l'hôtel réussissent néanmoins à dissimuler de grands crus, que les Allemands ne verront jamais servis à leur table. La cachette, située dans la cave, ne sera jamais découverte par les nazis. La Résistance avait donc réussi à s'infiltrer, à sa manière, dans ce haut lieu de l'occupation allemande.
À la Libération de Paris, en 1944, le propriétaire de l'hôtel accepte, pour se dédouaner, d'ouvrir son établissement aux rescapés des camps de concentration allemands.
C'était aussi le vœu du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, qui, avant la guerre, avait ses habitudes dans l'hôtel. Le Lutetia devient donc un centre d'accueil, vers lequel affluent les familles de déportés, anxieuses de les retrouver ou de glaner des informations.
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Sun, 14 Jul 2024 - 2min - 1530 - Comment le major Allison Digby Tatham-Warter se distinguait-il sur un champ de bataille ?
Certains militaires se sont fait un nom du fait de leur bravoure mais aussi de leurs excentricités. C'est le cas du major Allison Digby Tatham-Warter. Né en 1917, il devient très vite orphelin.
Gazé durant la Grande Guerre, son père meurt en effet à la fin du conflit. Allison est bien décidé à suivre son exemple. Sorti du prestigieux collège de Sandhurst, il devient donc officier et sert aux Indes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il revient en Angleterre et prend la tête d'une unité de parachutistes. À la fin du conflit, elle participe notamment à une opération aux Pays-Bas, chargée de s'emparer de ponts stratégiques.
Mais le major Digby Tatham-Warter ne se signalait pas seulement par sa bravoure. C'était aussi un original, y compris sur le champ de bataille.
En effet, cet officier, qui ne manquait pas d'humour, conduisait ses hommes au combat en brandissant, non pas une arme ou une canne, mais...un parapluie ! Et il n'oubliait pas de se coiffer d'un chapeau melon.
Si le major emportait son parapluie au combat, c'est, d'après ses dires, pour être plus facilement reconnu. Assez distrait, il oubliait souvent les mots de passe. Son parapluie lui servait alors de sésame.
Il pensait que cet accessoire ne pouvait que l'identifier aux yeux des soldats alliés. En effet, qui pouvait agiter un parapluie en pleine bataille et s'affubler d'un chapeau melon sinon un Anglais ? La légende veut même que ce fameux parapluie ait servi d'arme au major. Il lui aurait permis de blesser un conducteur de char ennemi.
Mais cet officier n'était pas à une excentricité près. Ainsi, il remet à l'honneur l'usage du clairon, que l'armée britannique avait abandonné depuis plus d'un siècle. Il pense en effet que les communications passeront mieux par le son de cet instrument que par des messages radio souvent défaillants.
Un autre épisode met bien en évidence l'originalité de son comportement. En effet, il est également connu pour avoir affrété un avion qui emmena directement ses hommes à une fête donnée au prestigieux hôtel Ritz à Londres !
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Thu, 11 Jul 2024 - 1min - 1529 - Comment une secte a-t-elle influencé le design ?
Les "shakers" représentent l'une des nombreuses branches du protestantisme. Issus du mouvement quaker, on les trouve d'abord en Angleterre. Ils sont influencés par les pratiques religieuses des camisards, des huguenots français insurgés contre la politique antiprotestante qui marque la fin du règne de Louis XIV.
Les camisards se distinguent notamment par leurs conceptions millénaristes, qui annoncent la fin du monde, et leur spiritualité extatique, qui se manifeste parfois par des transes et des convulsions.
Les "shakers", ou "trembleurs", doivent leur surnom à des pratiques qu'ils partagent en partie avec des camisards exilés en Angleterre.
Réfugiés aux États-Unis, à la fin du XVIIIe siècle, les shakers s'y font connaître par leurs mœurs très austères, qui imposent le célibat, et leur refus de la propriété privée. Frugaux et égalitaristes, ils fondent des écoles et des orphelinats. Ils sont regroupés en "familles", dans lesquelles hommes et femmes vivent à part.
Malgré le puritanisme de ses membres, et le rigorisme de leur mode de vie, cette secte des "shakers" a joué un rôle dans un domaine où on ne l'attendait pas, celui du design.
Elle a en effet créé un mobilier aux lignes très épurées. Ces chaises et ces tables très simples auraient influencé certains designers. Ce qu'on appelle aujourd'hui le style scandinave, connu pour sa sobriété et même son minimalisme, serait issu, en partie, des créations de la secte.
Ceci étant, ces protestants sévères n'avaient nullement l'intention de créer un nouveau style. Une telle préoccupation était étrangère à leurs conceptions. Quand ils construisaient une chaise, par exemple, c'était pour s'y asseoir, non pour influencer la mode.
Ils ne voient dans le mobilier que son utilité. Par ailleurs, il doit être aussi dépouillé que possible, sans ornements ni fioritures superflus. Quant au matériau choisi, il doit être très simple. Du bois de pin, par exemple, fait souvent l'affaire.
Mais les "shakers" n'ont pas seulement inspiré les designers. On leur doit aussi l'invention de la scie circulaire, du balai plat et d'un type de machine à laver.
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Wed, 10 Jul 2024 - 2min - 1528 - Pourquoi la pierre de Singapour est-elle mystérieuse ?
Il fallut l'ingéniosité des savants de l'époque pour déchiffrer la fameuse pierre de Rosette, qui donna la clef des hiéroglyphes égyptiens.
Mais la pierre de Singapour trouvera-t-elle son Champollion ? Ce mystérieux fragment de grès a été retrouvé, en 1819, à l'embouchure de la rivière Singapour, qui traverse la cité-État du même nom.
La datation de ce petit morceau de pierre, exposé aujourd'hui dans un musée de Singapour, est difficile à estimer. Elle remonterait à une période comprise entre les Xe et XIVe siècles.
Ce qui fait l'intérêt de cette pièce, ce sont les inscriptions qui la recouvrent. À ce jour, personne n'a réussi à les déchiffrer.
L'entreprise est d'ailleurs d'autant plus difficile que la plaque de grès dont est issue la pierre de Singapour a été endommagée et qu'il n'en reste aujourd'hui qu'un petit fragment.
Deux autres morceaux avaient pu être sauvés, mais ils ont été perdus. Les scientifiques doivent donc se contenter du seul restant pour tenter d'élucider l'énigme. Une entreprise que l'effacement progressif des signes gravés sur la pierre rend encore plus délicate.
Il existe, il est vrai, des dessins de la plaque d'origine, et les travaux d'un archéologue, qui avait pu l'observer de près. À partir de ces éléments partiels, les scientifiques tentent de comprendre le sens des inscriptions.
Pour venir à bout de cette entreprise, ils se sont acquis le concours d'une précieuse alliée : l'intelligence artificielle. En effet, les scientifiques ont mis au point un dispositif d'IA qui pourrait reconstituer le sens global des inscriptions. Elle serait en effet capable de deviner la signification des parties manquantes.
De fait, ces systèmes ne sont pas influencés par les biais cognitifs qui peuvent déformer la manière de penser des chercheurs. Leur travail est donc plus "objectif", si l'on peut dire.
Composée de neurones artificiels, la machine doit être nourrie d'éléments qui vont lui permettre d'élaborer son "raisonnement" et d'émettre des hypothèses. C'est dans ce but que les scientifiques initient l'IA à des langues parlées, à un moment ou un autre, dans la zone où a été trouvée la pierre de Singapour et ses environs.
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Tue, 09 Jul 2024 - 1min - 1527 - Comment le MIT Blackjack Team a-t-il gagné beaucoup d'argent ?
Parmi les passionnés qui, jour après jour, fréquentent les casinos, il en est pour prétendre que les jeux qui s'y pratiquent ne doivent pas tout au hasard.
C'était bien la conviction d'un groupe d'étudiants américains. Beaucoup d'entre eux venaient du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Ils sont persuadés qu'en mettant leurs compétences à contribution, ils peuvent battre les casinos sur leur propre terrain. Et la cible choisie est le blackjack, un jeu de cartes très connu dans ces établissements de jeux. D'où le nom donné à leur équipe : la "MIT Blackjack Team".
Pour parvenir à leurs fins, ils ont recours à des techniques spécifiques, comme le comptage de cartes.
Cette méthode repose sur la conviction que, dans un nouveau mélange des cartes, les cartes déjà vues ont peu de chances d'être tirées par les joueurs. Cette technique permet donc d'évaluer les chances de tomber sur des cartes fortes.
Mais elle demande des compétences particulières et beaucoup de sang-froid. Aussi les étudiants à l'origine de ce projet décident-ils de mettre en place une équipe de choc, composée des joueurs les plus doués.
Ils font donc passer un test aux candidats sélectionnés, puis les soumettent à une formation rigoureuse. Il s'agit aussi de les entraîner sur le plan psychologique. Les candidats doivent apprendre à ne pas trahir leurs émotions. Quand ils comptent les cartes, leurs visages doivent rester impénétrables.
À la fin de l'année 1979, la "MIT Blackjack Team", à laquelle se sont adjoints un investisseur et un joueur professionnel, se rend à Atlantic City, l'une des plus célèbres villes de jeux américaines.
Ils jouent jusqu'en mai 1980. En appliquant les techniques apprises, ils multiplient par quatre la mise de fonds initiale.
Au fil des années, l'équipe s'étoffe pour atteindre environ 80 joueurs, qui fréquentent de nombreux casinos. Dans les années 1990, la "Blacjack Team" est capable de gagner jusqu'à 400 000 dollars en un seul week-end. On estime qu'elle a réussi, en moins de 10 ans, à engranger un bénéfice de 5 millions de dollars.
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Mon, 08 Jul 2024 - 2min - 1526 - Comment Rosie Ruiz trichait-elle pour gagner au marathon ?
Comme beaucoup d'autres, Rosie Ruiz, une Américaine d'origine cubaine, désire perdre un peu de poids. Alors elle commence à faire du jogging. Peu à peu, elle prend goût à l'exercice.
Au point de vouloir participer à certaines courses célèbres. En 1979, elle s'inscrit donc au marathon de New York. Mais elle gère mal son effort et s'essouffle au bout d'une demi-heure.
Elle n'abandonne pas pour autant. Elle réussit à se glisser dans une station de métro, sans attirer l'attention sur elle. Puis elle regagne la course, quelques kilomètres plus loin, fraîche et reposée. Une ruse qui lui permet de réaliser une excellente performance.
Voulant participer au marathon de Boston, elle s'aperçoit qu'il est trop tard pour s'inscrire. Qu'à cela ne tienne. Elle prétend que, souffrant d'un grave cancer, elle connaît une période de rémission.
Émus par sa situation, les organisateurs de la course lui permettent d'y participer. Consciente de ses limites, elle sait qu'elle a peu de chances de rester dans la compétition.
Alors elle imagine un nouveau stratagème. Elle descend dans un hôtel situé près de la ligne d'arrivée de la course. Au moment voulu, elle s'asperge d'eau, pour faire croire qu'elle a transpiré, se faufile dans la foule et se met à courir, loin devant les autres coureurs.
Cette habile manœuvre permet à la tricheuse de finir première ! Son succès vaut à Rosie Ruiz d'être interrogée par les journalistes. Le récit qu'elle fait de sa course paraît alors assez incohérent. Certains crient à la supercherie et elle est finalement démasquée.
De ce fait, la victoire est attribuée à une autre coureuse. De son côté, Rosie Ruiz juge plus prudent de gagner la Floride, où elle vit sous un autre nom. Elle y décède en 2019.
Pour éviter qu'un tel incident ne se reproduise, les organisateurs prennent certaines dispositions. Ils mettent en place des points de contrôle tout au long de la course. La présence des coureurs, du début à la fin de la compétition, est ainsi vérifiée. Aujourd'hui, des moyens électroniques permettent de les suivre.
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Sun, 07 Jul 2024 - 1min - 1525 - Pourquoi les Vikings ont-ils disparu du Groenland ?
Né en Norvège, vers 940, puis chassé d'Islande, où il s'était installé, le chef de guerre Erik le Rouge cherche un autre lieu où s'installer. En 986, il aborde aux rivages d'un pays qu'il nomme "Groenland", ce qui signifie "terre verte" dans le vieux norrois que parlaient alors certains peuples scandinaves.
Mais il n'est pas venu seul. Il a entraîné avec lui de nombreux Vikings, ces valeureux guerriers originaires de Scandinavie. Il fonde dans ce nouveau territoire la première colonie européenne.
Ses 2 000 habitants abattent les arbres et vivent des troupeaux qu'ils font paître sur de plantureux pâturages.
Les Vikings restent au Groenland entre 985 et 1450 environ. Puis ils quittent subitement l'île. Cette disparition soudaine est restée en grande partie inexpliquée.
On a longtemps cru que ce départ précipité était lié aux conséquences du "petit âge glaciaire", un épisode climatique qui s'abat sur l'Atlantique nord, au milieu du XIVe siècle, et qui se traduit notamment par une suite d'hivers très rigoureux.
De telles conditions auraient rendu l'agriculture et l'élevage beaucoup plus difficiles au Groenland. Cependant, certains historiens ont souligné que d'autres habitants du Groenland, comme les Inuits, avaient survécu à cet abaissement des températures. Pourquoi les vikings, habitués de ces latitudes, ne l'auraient-ils pas supporté ?
De toute façon l'argument de la dégradation du climat est aujourd'hui remis en question. Des recherches récentes au Groenland, menées par des climatologues, ont montré qu'il n'y faisait guère plus chaud avant l'arrivée du petit âge glaciaire.
Il semble plutôt que des sécheresses répétées aient empêché de récolter assez de fourrage pour nourrir chèvres, moutons et vaches durant les longs hivers.
Pour compenser en partie ces activités agricoles en déclin, les Vikings ont davantage chassé le phoque et le morse. À la fois pour se nourrir et vendre sur le continent fourrures et défenses en ivoire.
Mais le climat a rendu la navigation plus difficile et les morses se sont raréfiés. C'est donc cet ensemble de facteurs qui auraient incité les Vikings à quitter le Groenland.
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Wed, 03 Jul 2024 - 2min - 1524 - Pourquoi l'histoire des naufragés d’Ata a-t-elle ému le monde entier ?
Depuis le célèbre livre de Daniel Defoe, "Robinson Crusoé", le thème du naufragé survivant sur une île déserte a souvent été exploité par la littérature. Mais il n'est pas non plus sans rapport avec la vie.
La preuve avec le récit de ces adolescents polynésiens qui, en 1965, ont réussi à survivre plus d'un an sur une île déserte.
Ces jeunes, dont le moins âgé a 13 ans et le plus vieux 16 ans, vivent à Nuku'alofa, la capitale du petit royaume polynésien de Tonga. Ils sont pensionnaires dans un établissement scolaire. Comme ils s'ennuient, ils décident de faire l'école buissonnière et de gagner les îles Fidji.
Nos fugueurs s'échappent donc de leur collège et trouvent un bateau. Les voilà partis sur l'océan. Mais un violent orage éclate tout à coup. Sous les assauts du vent, la voile se déchire. Puis c'est au tour du gouvernail de se briser.
Ils parviennent à s'échouer sur l'île d'Ata, à plus de 150 kilomètre de leur point de départ. Durant le trajet, ils manquaient déjà d'eau et de vivres. Comment faire pour survivre dans de telles conditions ?
Dans leur malheur, les jeunes ont tout de même de la chance. En effet, cet atoll désert ne l'a pas toujours été. Des gens l'ont habité jusqu'en 1863. Et ils y ont laissé des volailles, ou plus exactement les lointaines descendantes des poules vivant alors sur l'île.
Et puis ces adolescents ne manquent pas de ressources. Ils parviennent à capturer des oiseaux et à allumer un feu avec les moyens du bord. Avec des palmes de cocotier, ils ont même réussi à fabriquer un abri. Quant à l'eau douce, ils l'ont trouvée dans les arbres.
En septembre 1966, le capitaine d'un bateau de pêche repère un feu sur cet îlot prétendument abandonné. En s'approchant du rivage, il aperçoit les naufragés, qui nagent vers le navire.
Après avoir écouté leur étonnante histoire, il les ramène à Tonga, où on les croyait morts. Ils avaient réussi à survivre 15 mois sur une île déserte.
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Tue, 02 Jul 2024 - 2min - 1523 - Que sait-on de l'enfance de Jésus ?
La vie du Christ est séparée en deux périodes distinctes : sa vie publique, qui débute avec le baptême par Jean-Baptiste et s'achève sur la croix, et ce que l'écrivain Robert Aron a appelé les "années obscures" de Jésus.
Cette première phase de l'existence du Christ comprend toute son enfance et se termine par son baptême. Sur les premières années de Jésus, nous sommes surtout renseignés par deux types de textes.
Les premiers sont les Évangiles selon saint Matthieu et selon saint Luc. Les seconds, comme l'Évangile de l'enfance selon Thomas par exemple, font partie de ce que les exégètes appellent la littérature apocryphe.
Autrement dit, leur authenticité n'est pas reconnue par l'Église, qui n'admet que les quatre Évangiles canoniques (Marc, Luc, Matthieu et Jean).
Or, il est très difficile de considérer ces textes comme des documents historiques. En effet, les Évangiles de Matthieu et de Luc sont des textes assez tardifs, qui n'ont sans doute pas été rédigés avant la toute fin du Ier siècle.
Par ailleurs, le but de ces écrits n'est pas d'ordre historique, mais théologique. En effet, il s'agit de présenter Jésus, dès sa conception et sa naissance, comme le fils de Dieu.
Quant aux récits apocryphes, ils sont encore plus tardifs et relatent des événements où le merveilleux et le surnaturel ont la plus grande part.
Même ces récits relatent très peu d'épisodes précis de l'enfance de Jésus. On connaît bien sûr la naissance dans une étable, à Bethléem, et la visite des Rois Mages, guidés par une mystérieuse étoile.
On peut également citer l'épisode du Temple. Marie et Joseph étant venus à Jérusalem, à l'occasion de la Pâque, ils perdent Jésus, qui a alors 12 ans, dans la foule. Ils le retrouvent au Temple.
Les docteurs de la Loi sont étonnés par la sagacité de ses réponses. Là encore, il est surtout question de montrer que Jésus n'est pas un enfant ordinaire. Un épisode qui, là non plus, ne nous apprend pas grand chose sur l'enfance réelle du Christ.
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Mon, 01 Jul 2024 - 1min - 1522 - Pourquoi le Front populaire a-t-il été créé ?
La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée le 9 juin par le chef de l'État, a entraîné une rapide recomposition du paysage politique. Tandis que le Président du parti Les Républicains (LR) annonçait une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN), les partis de gauche réussissaient à former un "nouveau Front populaire".
Une telle expression ne doit rien au hasard. Elle fait référence, de manière explicite, au Front populaire mis en place, dans les années 1930, par le parti socialiste, qui s'appelait alors la SFIO, les communistes et le parti radical.
La situation qui a entraîné la formation du Front populaire n'est pas sans similitudes avec les événements actuels. Bien entendu, il faut se garder de tout anachronisme et ne comparer que ce qui est comparable.
Ceci étant, les partis membres du Front populaire n'avaient accepté de s'unir que pour faire face à ce qu'on qualifiait alors de péril "fasciste". Il n'en fallait pas moins pour pousser à se regrouper des partis que, jusque là, presque tout opposait.
Ce danger était surtout représenté, non par des partis traditionnels, mais par des ligues. Il s'agissait de mouvements composés de membres en uniforme et disposant souvent d'une milice.
Cet aspect paramilitaire, les nombreux défilés et les saluts le bras tendu évoquaient avec force les régimes totalitaires installés en Allemagne et en Italie.
Les trois partis déjà évoqués prennent la décision de s'unir après la manifestation du 6 février 1934. Cette marche sur le Palais Bourbon se transforme en une véritable émeute, qui fait 12 morts et des dizaines de blessés.
Les partis socialiste, communiste et radical voient dans cette manifestation une véritable tentative de coup d'État. Estimant que la République est en danger, ils s'unissent le 14 juillet 1935.
Cet accord, qui prend le nom de "Front populaire", comprend notamment une alliance électorale, qui remporte les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Le secrétaire général de la SFIO, Léon Blum, prend alors la tête du gouvernement.
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Sun, 30 Jun 2024 - 2min - 1521 - Pourquoi les Jeux Olympiques ont été interdits sous l'Empire romain ?
Les Jeux Olympiques ont une longue histoire. En effet, ils ont été créés au VIIIe siècle avant notre ère. Ils ont duré plus d'un millénaire, puisqu'ils ont pris fin en 393. Certains historiens retiennent une date un peu plus récente. Pour eux, en effet, des Jeux se seraient encore tenus vers 420-430.
Mais pourquoi avoir mis fin à ces festivités ? La principale raison serait d'ordre religieux. En effet, l'Empereur Théodose Ier décide, en 392, de faire du christianisme la seule religion autorisée dans l'Empire romain. Il va donc plus loin que Constantin Ier qui, en 313, avait accepté le christianisme, tout en laissant subsister les autres croyances.
En fait, il interdit tous les cultes païens, ce qui ne laisse subsister que le christianisme. Ainsi, le polythéisme cède la place au monothéisme. Théodose voit dans cette unicité religieuse la meilleure manière de renforcer l'unité et la cohérence de l'Empire.
Dans un tel contexte, la décision de l'Empereur, l'année suivante, en 393, d'interdire les Jeux Olympiques, est logique. En effet, ils n'étaient pas seulement une manifestation sportive.
De fait, ces Jeux sont organisés en l'honneur de Zeus, la principale divinité du panthéon grec. Les lieux font l'objet d'une purification rituelle et des processions sont organisées.
Des bœufs sont également sacrifiés aux dieux et les athlètes prêtent serment devant une statue de Zeus. Autant d'éléments qui donnaient à cette compétition un caractère nettement religieux.
Ces Jeux marqués par l'empreinte du paganisme étaient donc interdits, au même titre que les sacrifices ou la construction de temples païens.
La suppression des Jeux s'inscrit donc dans la volonté impériale de limiter les dissensions qui menacent l'unité de l'Empire romain. En débarrassant le christianisme de toute concurrence, elle lui assure une place prépondérante dans le développement culturel et religieux de l'Occident.
On sait qu'il faudra plus de 1 500 ans pour que les Jeux olympiques, tels le Phénix, renaissent de leurs cendres. À l'initiative du baron de Coubertin, les premiers Jeux modernes se tiennent en effet à Athènes en 1896.
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Thu, 27 Jun 2024 - 2min - 1520 - Homère a-t-il réellement existé ?
L'"Iliade" et l'"Odyssée" comptent parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature mondiale. Et l'auteur de ces épopées, Homère, est considéré comme le plus grand poète de l'Antiquité, sinon de tous les temps. Plusieurs villes de Grèce se disputent l'honneur d'avoir servi de cadre à la vie à cet aède (le nom donné aux poètes par les anciens Grecs).
Cependant, on s'est toujours interrogé sur l'identité de cet écrivain grec, qui est censé avoir vécu au VIIIe siècle avant notre ère. Beaucoup doutent même qu'il ait existé.
Il est vrai, à cet égard, qu'il n'existe aucune preuve historique. Même l'archéologie et l'épigraphie n'apportent aucun élément permettant d'attester de l'existence d'Homère et de lui attribuer les œuvres citées. Par ailleurs, le nom même du poète n'est porté que par lui avant l'époque hellénistique, qui va du IVe siècle au Ier siècle avant J.-C.
Quant aux témoignages des auteurs de l'Antiquité, ils sont pour la plupart peu crédibles et ressortissent davantage à la légende qu'à la vérité historique.
Pourtant, certains spécialistes estiment qu'il existe assez d'indices de l'existence historique d'Homère. Certains détails montreraient d'ailleurs une véritable intention d'en faire un individu précis, comme l'attribution du surnom "l'Aveugle". La tradition, en effet, évoque la cécité d'Homère.
De nombreux auteurs pensent que les poèmes homériques sont plutôt le fruit d'une longue tradition orale, transmise sur une très longue période. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée auraient été écrits, non par une seule personne, mais par plusieurs écrivains.
Si l'on en croit les spécialistes, l'étude attentive de ces épopées montre la présence de couches successives de rédaction. L'écriture de ces poèmes se serait donc étalée sur une longue période.
Par conséquent, ces deux épopées seraient des œuvres collectives, et non le résultat du travail d'un seul poète. Dans cette perspective, les Anciens auraient purement et simplement inventé cet auteur, lui attribuant, par souci de cohérence, un ensemble de récits épars.
Pour d'autres exégèses, derrière le nom énigmatique d'Homère, se cacherait en réalité une femme. Elle aurait vécu en Sicile au VIIe siècle avant J.-C.
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Wed, 26 Jun 2024 - 2min - 1519 - Quelle véritable histoire se cache derrière celle de Monte Cristo ?
Qui ne connaît "Le comte de Monte-Cristo", l'un des plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ? Second à bord d'un navire, dont il a remplacé le capitaine au cours du voyage, celui qui se nomme alors Edmond Dantès doit bientôt épouser une jeune fille.
Mais, dénoncé comme agent bonapartiste, il est envoyé en prison. Dans sa geôle, il fait la connaissance d'un ecclésiastique qui lui révèle l'endroit où se cache un fabuleux trésor.
Dantès parvient alors à s'évader et, sous le nom de comte de Monte Cristo, ne pensera plus qu'à ourdir sa vengeance contre ceux qui ont ruiné sa vie.
À première vue rocambolesque, cette histoire n'est pourtant pas sortie de l'imagination du romancier. Du moins pas toute entière. En effet, il s'est inspiré d'une histoire vraie, celle d'un certain François Picaud.
Modeste cordonnier originaire de Nîmes, il monte à Paris, où il rencontre une jeune fille richement dotée, qu'il doit épouser. Mais, quelques jours avant le mariage, des individus jaloux de sa réussite le font arrêter.
L'affaire se passant sous l'Empire, ils le présentent comme un espion royaliste. Dans la prison où il croupit durant 7 ans, il rencontre, comme dans le roman, un abbé qui sera sa providence.
En effet, l'homme d'Église est à la tête d'une belle fortune et il fait de François Picaud son légataire universel. Quand celui-ci sort de prison, en 1815, c'est un homme riche.
Il encaisse donc l'argent qui lui appartient désormais et change de nom. Toujours comme dans le récit de Dumas, François Picaud, alias Joseph Luchet, ne pense qu'à une chose : se venger de ses dénonciateurs.
Il élabore donc un plan méthodique. Il commence par tuer d'un coup de pistolet le premier de ses accusateurs. Sur la crosse, il prend soin d'indiquer : "numéro un". François Picaud, désormais Joseph Luchet, en empoisonne un autre et fait envoyer le dernier aux galères.
Il s'en prend même à la famille de l'un ses persécuteurs. Mais le forçat revient du bagne et finit par assassiner François Picaud. Cette histoire, fertile en rebondissements, ne pouvait que séduire Alexandre Dumas.
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Tue, 25 Jun 2024 - 2min - 1518 - Pourquoi l'Islande perdit un quart de sa population au XVIIIe siècle ?
L'Islande est le pays où le volcanisme est le plus présent. Plus de 99 % de sa surface, soit la quasi-totalité, est d'origine volcanique.
Aussi les éruptions sont-elles fréquentes. Certaines d'entre elles, cependant, sont plus violentes que d'autres. La plus puissante de toutes a lieu le 8 juin 1783. Ce jour-là, le volcan Laki, au sud du pays, est la proie d'une éruption explosive d'une intensité exceptionnelle.
Elle se traduit par de massifs écoulements de lave, qui recouvrent plus de 560 km2. Une énorme quantité de cendres et de gaz est rejetée dans l'atmosphère. Des fragments de roches et de lave sont projetés hors du volcan, qui recouvrent, en retombant, plus de 8 000 km2.
L'éruption du Laki est considérée comme la plus grave catastrophe naturelle qui ait frappé l'Islande. En effet, la lave enlève à la culture et à l'élevage de nombreux champs et prairies.
Par ailleurs, les cendres volcaniques répandent un fluor toxique sur les pâturages. Des milliers de moutons et de bovins sont intoxiqués. Cette éruption aurait ainsi tué les trois quarts des moutons et la moitié du cheptel bovin.
Dans ce petit pays insulaire, où le ravitaillement par la mer est parfois difficile à assurer, l'éruption du Laki est un véritable désastre. Les historiens considèrent que le cinquième, ou même le quart, de la population seraient morts de faim.
Mais les conséquences de cette éruption ne se font pas seulement sentir en Islande. En effet, la plus grande quantité des gaz expulsés du volcan se sont réfugiés dans une zone assez basse de l'atmosphère.
Ils se mêlent alors aux nuages et conduisent à des pluies acides, qui ravagent la végétation et les cultures. Comble de malchance, les nuages toxiques sont, du fait de la saison, poussés vers le sud.
Ces épais nuages volcaniques font aussi écran au rayonnement solaire. Ils sont en partie responsables de l'exceptionnelle rigueur de l'hiver qui s'abat sur l'Europe en cette fin d'année 1783.
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Mon, 24 Jun 2024 - 2min - 1517 - Qu'est-ce que le gang des Quarante éléphants ?
Les hommes ne sont pas les seuls à avoir défrayé la chronique judiciaire. Certaines délinquantes sont également passées à la postérité. C'est le cas d'Alice Diamond, née en 1896. Cette aînée de sept enfants, née dans un milieu très pauvre, a très tôt suivi l'exemple de son père.
Bien connu de la justice, celui-ci n'avait pas hésité à s'en prendre au fils du lord-maire de Londres. En compagnie d'une camarade, sa fille aînée se fait prendre, encore adolescente, en train de chaparder des chocolats.
Elle est alors incarcérée une première fois. Bien d'autres séjours en prison suivront.
Alice Diamond intègre très tôt un célèbre gang de voleurs à la tire. On l'appelle le gang des "quarante voleurs" ou des "quarante éléphants". Ces malfrats ne venaient pas commettre leurs forfaits montés sur le dos de ces pachydermes.
Non, ce nom pittoresque vient simplement de celui du quartier, "Elephant and Castle", où la bande avait son quartier général. Créé dans les années 1870, ce gang n'emploie que des femmes.
Son organisation est bien rodée. Chaque voleuse avait une mission propre. Certaines devaient se faire embaucher, grâce à de fausses lettres de recommandation, dans des familles fortunées.
Une fois dans la place, ces fausses bonnes s'arrangeaient pour introduire leurs complices dans la maison. Là, elles dérobaient l'argent, les bijoux et les objets précieux qu'elles trouvaient.
Et aussi d'éventuels documents compromettants. Ce qui leur permettait de faire chanter leurs riches propriétaires.
Alice Diamond ne tarde pas à jouer un rôle dominant dans le gang des Quarante éléphants. En effet, sa stature en impose. Et elle n'a pas froid aux yeux. Aidée par des comparses, elle supplante Mary Carr, qui dirigeait la bande.
Dès lors, elle en devient le chef et mène tout son monde à la baguette. Elle se fera arrêter à plusieurs reprises, souvent pour de courtes périodes. Mais, en 1925, Alice Diamond est à son tour évincée par une rivale.
Elle se reconvertit alors dans la prostitution et dirige une maison close, tout en donnant encore des conseils aux voleuses en herbe. Elle meurt en 1952.
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Sun, 23 Jun 2024 - 1min - 1516 - Pourquoi l'ouvrage nommé l'Edda est-il mystérieux ?
La mythologie nordique est un système aussi élaboré que celle imaginée par l'Antiquité gréco-romaine. Les dieux qui la peuplent, qu'il s'agisse d'Odin, la divinité centrale de ce panthéon, ou de Thor, le puissant dieu du tonnerre, sont ceux des vikings. Et ils nourriront les mythes les plus emblématiques de la culture germanique.
Cette mythologie est surtout connue grâce à un texte essentiel, l'"Edda de Snorri", abrégé le plus souvent en "Edda". Ce livre fondateur a été écrit, au XIIIe siècle, par Snorri Sturluson, un poète islandais qui s'engage aussi dans la vie politique de son pays.
Rédigée en vieil islandais, cette œuvre, qui comprend plusieurs parties, a joué un rôle essentiel dans la découverte plus tardive de la mythologie germanique, à partir du XVIIIe siècle. Elle se présente aussi comme une sorte de manuel de poésie islandaise et raconte également l'histoire d'un Roi de Norvège et de son fils.
Mais l'Edda, qui demeure la principale source de nos connaissances sur ces mythes nordiques, fut contestée, dès la fin du XIXe siècle, par des historiens et des érudits.
Ils estiment que son auteur ne pouvait pas vraiment connaître des mythes qui furent élaborés plusieurs siècles avant son époque. Par ailleurs, son récit serait une version christianisée de ces mythes, qui ne correspondraient pas aux légendes véhiculées par les vikings.
Autrement dit, Snorri Sturluson est accusé par ces savants d'être un affabulateur. Ses histoires prouveraient surtout son talent d'écrivain, dont la vive imagination se plaisait à inventer des fantaisies peu en rapport avec la mythologie des vikings.
Nombre de spécialistes doutent d'ailleurs que Sturluson ait pu recueillir des traditions orales remontant à plusieurs siècles. Comme toujours en pareil cas, il est peu probable qu'elles aient pu se transmettre durant une aussi longue période. Au mieux, l'auteur de l'Edda n'aurait eu connaissance que d'une version très déformée des mythes d'origine.
De nombreux spécialistes pensent plutôt qu'il s'agit largement d'une œuvre d'imagination, qui s'inscrit dans l'un des grands courants littéraires de son époque, le roman courtois.
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Thu, 20 Jun 2024 - 2min - 1515 - Pour quelle raison surprenante la chanteuse Florence Foster Jenkins eut-elle du succès ?
D'ordinaire, les artistes sont appréciés pour leur talent. C'est ce qui rend le cas de Florence Foster Jenkins singulier. À l'évidence, cette femme un peu excentrique, incarnée à l'écran par Catherine Frot, en était totalement dénuée. Ce qui ne l'empêcha pas de connaître une certaine célébrité.
Contrairement à ce que l'on a pu dire, Florence Foster Jenkins connaissait la musique. Après avoir quitté ses parents et divorcé, en 1902, elle gagne en effet sa vie en donnant des cours de piano.
Mais sa vie bascule en 1909, à la mort de son père. En effet, celui-ci lui lègue une fortune qui va lui permettre de suivre sa voie.
Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de chanter. Ce n'est pas le music hall qui l'attire, mais l'opéra. Elle veut devenir cantatrice. Ses parents et son mari l'avaient pourtant dissuadée d'entamer une telle carrière.
Et pour cause. Si elle sait lire une partition, elle n'a aucun sens du tempo musical et a même du mal à tenir une note. Elle compense en partie ces déficiences par l'extravagance de ses costumes, qu'elle confectionne souvent elle-même, et par son entrain sur scène.
Accompagnée par un pianiste, et conseillée par son imprésario, l'acteur St Clair Bayfield, la cantatrice donne quelques récitals dans des lieux comme l'hôtel Ritz Carlton, à New York.
Et le public se presse à ses représentations. Impressionné par son aplomb, il la considère comme une sorte de curiosité. On vient un peu la voir comme on assisterait à un spectacle de foire.
De son côté, Florence Foster Jenkins ne doute pas une seconde de son talent et se compare aux plus grandes cantatrices de son temps. Elle attribue même les éclats de rire qui ponctuent ses récitals à la jalousie de ses rivales.
Mais l'illusion se dissipe en 1944. Cette année-là, la cantatrice de 76 ans monte sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Ce qui devait être l'apogée de sa carrière en devient le pire revers. En effet, les critiques, qui ne l'avaient jamais vraiment entendue chanter, la clouent au pilori. Elle meurt deux ans plus tard, ulcérée par cet échec.
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Wed, 19 Jun 2024 - 1min - 1514 - Quelle femme donna sa vie pour le droit de vote ?
Au début du XXe siècle, de nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, n'accordaient pas le droit de vote aux femmes. En Grande-Bretagne, des mouvements féministes sont alors apparus, pour réclamer le droit de suffrage pour les femmes et, plus généralement, une plus grande égalité entre les deux sexes.
À cet égard, l'organisation la plus résolue est fondée en 1903. Présidée par Emmeline Pankhurst, la "women's social and political union" (WSPU) sera animée par des femmes combatives, qui passeront à la postérité sous le nom de "suffragettes".
Elles sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles demandent. Elles tentent d'entrer dans le Parlement, perturbent les meetings des autres partis et s'enchaînent aux grilles des monuments officiels.
Elles ne reculent pas devant la violence, brisant les vitres des maisons de certains députés. Leurs actions leur valent de nombreux séjours en prison, qu'elles savent utiliser pour les besoins de leur propagande.
Certaines suffragettes sont plus connues que d'autres. On a cité le nom de leur inspiratrice, Emmeline Pankhurst. Mais celui d'Emily Davison est également resté dans les mémoires.
Cette jeune femme téméraire emploie tous les moyens pour attirer l'attention de ses concitoyens sur la cause qu'elle défend. Elle incendie des boîtes aux lettres, observe une grève de la faim dans sa geôle et enjambe la balustrade de la prison, pour protester contre l'alimentation forcée qu'on lui a fait subir.
À cette occasion, déjà, Emily Davison frôle la mort. Par contre, le 4 juin 1913, elle n'y échappe pas. Ce jour-là, durant le derby d'Epsom, une prestigieuse compétition hippique, elle s'élance sur la piste où courent les chevaux.
L'un d'entre eux, qui appartient au Roi George V, la renverse. Quatre jours plus tard, elle décède de ses blessures à l'hôpital où elle a été transportée.
Certains diront qu'Emily Davison s'est sacrifiée pour donner plus de résonance à la cause à laquelle elle a voué sa vie. D'autres, par contre, parlent d'un banal accident, l'intention de la militante étant simplement d'accrocher une bannière aux couleurs du WSPU au cou du cheval.
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Tue, 18 Jun 2024 - 2min - 1513 - Que sont les « courses à la terre » de l'Oklahoma ?
Au fur et à mesure que les autorités américaines prenaient possession des territoires occupés par des tribus indiennes, il leur fallait en assurer le contrôle. La meilleure manière, pour cela, était de favoriser l'installation de milliers de pionniers sur ces terres.
Encore fallait-il les convaincre de faire le déplacement. Pour séduire de futurs fermiers ou éleveurs, le gouvernement a trouvé un moyen très simple : garantir la pleine propriété d'une parcelle de 160 acres de terrain au premier qui l'occuperait.
Cette annonce alléchante a été mise en pratique en Oklahoma, un État du centre du pays. Elle a donné lieu à ce que les historiens ont appelé les "land run", qu'on peut traduire par "courses à la terre".
La première a lieu le 22 avril 1889. Elle part de Guthrie, une cité située au nord de la ville principale, Oklahoma City. Entre 1889 et 1895, cinq autres cavalcades de ce genre vont suivre. Près de 50 000 pionniers y participent. Ils se voient déjà propriétaires, sans bourse délier, d'une terre qui sera leur gagne-pain.
Et ils pensent avoir leurs chances, car le gouvernement ouvre pas moins de 8 000 km2 à cette étrange compétition. Les concurrents se postent le long d'une rivière, qui représente le point de départ de la course.
Ils ont pris place dans des véhicules hétéroclites, souvent des chariots, tirés par des chevaux ou des bœufs. Mais on en voit même tenter l'aventure à vélo ou même à pied, pour les moins riches.
Certains sont des cavaliers solitaires, d'autres sont venus avec toute leur famille, qui s'entassent parfois dans des charrettes branlantes. Au coup de canon, qui donne le départ, tous ces véhicules s'élancent dans une cohue indescriptible.
Si un concurrent arrivait le premier sur un terrain, il n'avait pas de temps à perdre. Il lui fallait sauter de son véhicule et planter en terre un écriteau qui proclamait : "cette terre est à moi".
La cavalerie est dépêchée sur place, pour veiller, dans la mesure du possible, à la régularité de la compétition, et éviter les fraudes.
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Mon, 17 Jun 2024 - 1min - 1512 - Pourquoi les astronautes ne peuvent-ils pas emporter de cartes postales dans l'espace ?
Les astronautes prêts à partir en mission peuvent emporter des livres, des photos et d'autres effets personnels. Mais ils n'ont pas le droit de prendre des timbres. Pourquoi une telle interdiction ?
Pour la comprendre, il faut remonter à une affaire qui, en 1971, ternit quelque peu l'image de la NASA. Elle concerne certains des astronautes participant à la mission Apollo 15.
Les cosmonautes impliqués partent avec 400 enveloppes, qui ont été timbrées le jour du lancement de la fusée, le 26 juillet 1971. Elles se trouvent donc à bord du module lunaire, le temps de la mission. Et, au retour des astronautes, le 7 août, les timbres apposés sur les enveloppes sont oblitérés.
Si les choses en étaient restées là, il ne se serait sans doute rien passé. Mais le scandale éclate quand on apprend que certains cosmonautes ont retiré de substantiels profits de la revente d'une partie de ces enveloppes timbrées.
En effet, 100 enveloppes sont vendues par les soins d'une société philatélique allemande, "Hermann Ernst Sieger GmbH". D'où le nom d'enveloppes "Sieger" qui leur est donné. L'opération aurait rapporté environ 7 000 dollars de l'époque à chacun des cosmonautes concernés.
Si la NASA autorise les astronautes à emmener des objets personnels dans l'espace, elle n'admet pas qu'ils en fassent commerce.
Dans un premier temps, les cosmonautes impliqués reçoivent donc un blâme de leurs supérieurs. Ils sont ensuite invités à rendre l'argent qu'ils ont touché, ce qu'ils font. Par ailleurs, ils sont écartés des missions spatiales et affectés à d'autres emplois.
Mais ces mesures n'ont pas suffi à éteindre la polémique. En effet, une enquête a été ouverte et les astronautes ont été entendus par une Commission du Sénat américain.
Il a même été question d'interdire aux cosmonautes d'emporter des objets personnels dans l'espace. On s'est finalement contenté de limiter le nombre d'effets personnels à 12 et de proscrire certains d'entre eux, comme les timbres, on s'en doute, ou tout ce qui pourrait être timbré avant le vol, comme des enveloppes ou des cartes postales.
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Sun, 16 Jun 2024 - 1min - 1511 - Quels sont les liens entre la famille Wagner et le nazisme ?
Les liens entretenus par Hitler et le nazisme avec le compositeur Richard Wagner et sa famille sont étroits. Pas seulement parce que la musique et les opéras de Wagner, qui parlent de la grandeur de l'Allemagne éternelle, sont les préférés du Führer.
On connaît l'antisémitisme assez virulent dont faisait preuve le compositeur lui-même. Mais certains membres de sa famille ne sont pas en reste.
En effet, sa veuve, Cosima, éprouve de la sympathie pour les thèses propagées par le parti national-socialiste. L'une des filles du compositeur, Eva, épouse l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain, qui se fait le chantre du racisme et de l'inégalité entre les races. L'un et l'autre, d'ailleurs, lisent assidûment le journal publié par le NSDAP, le parti nazi.
Mais il est un membre de la famille Wagner qui montrera de manière encore plus ouverte ses penchants pour le nazisme. Il s'agit de Winifred Wagner qui, en 1915, épouse Siegried, le fils de Wagner, chef d'orchestre lui-même et directeur du célèbre festival De Bayreuth, haut lieu de la musique wagnérienne.
En effet, Winifred Wagner n'est pas seulement une compagne de route du parti national-socialiste, elle devient une véritable activiste. De fait, elle adhère au NSDAP en 1929.
Devenue membre du parti, elle a l'occasion de rencontrer Hitler très souvent. Celui-ci ne pouvait faire moins que de réserver le meilleur accueil à la belle-fille de son compositeur favori. Winifred Wagner devient alors une amie proche du Führer, lui-même flatté par cette relation.
À la mort de son mari, en 1930, elle lui succède à la direction du festival de Bayreuth, qu'elle conserve jusqu'en 1944. Sous son impulsion, cet événement culturel prestigieux devient une véritable vitrine pour le nazisme.
Des artistes soupçonnés, après la guerre, d'avoir des sympathies pour le nazisme, ou du moins de ne pas s'y être opposés, comme les grands chefs d'orchestre Wilhelm Furtwängler et Karl Böhm, sont très souvent invités à s'y produire.
En revanche, d'autres musiciens, peu appréciés du régime, comme le célèbre maestro Arturo Toscanini, sont écartés du festival.
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Thu, 13 Jun 2024 - 2min - 1510 - Quelle est « l'anomalie » trouvée sur les pyramides d'Egypte ?
Les pyramides égyptiennes font l'objet, depuis des décennies, d'une exploration méthodique. Et pourtant, les archéologues travaillant sur les lieux y font encore des découvertes.
Après deux ans de recherche, menée entre 2021 et 2023, une équipe de scientifiques vient ainsi de trouver une nouvelle structure aux environs de la célèbre pyramide de Khéops. La découverte concerne l'un des cimetières qui jouxtent le monument.
Une partie de cette nécropole royale n'avait pas encore été étudiée. C'est là qu'on a trouvé ce que les archéologues ont eux-mêmes appelé une "anomalie" architecturale.
Grâce à un radar capable d'explorer le sous-sol, les scientifiques ont repéré une double structure souterraine. Cette technologie leur a permis de modéliser la construction, avant que de nouvelles fouilles ne parviennent à la dégager.
La première de ces structures se trouvait à environ 2 mètres du sol. Affectant la forme d'un L, elle était reliée à une structure plus profonde, nichée à une profondeur de 5 à 10 mètres. C'est la première fois qu'une telle découverte était faite.
D'après les scientifiques, cette double structure pourrait avoir été recouverte par la suite. D'après les recherches faites sur place, le matériau utilisé pour ce remblayage serait un mélange de sable et de gravier.
Il est possible que cette construction, avant d'être enfouie, ait servi d'entrée vers un tombeau, ou une autre structure, plus profonds. En fait, les archéologues, qui ne s'attendaient pas à la trouver, ne savent pas à quoi pouvait servir cette construction souterraine, ni pourquoi elle a été remblayée par la suite.
Ils insistent cependant sur le fait que les deux structures sont reliées entre elles. Elles pourraient donc faire partie d'un vaste ensemble archéologique souterrain, dont elles seraient en quelque sorte l'entrée. Une nouvelle campagne de fouilles, déjà en cours, permettra peut-être de le découvrir.
Elles permettront également d'en apprendre davantage sur l'origine de cette structure souterraine. Les archéologues aimeraient notamment savoir si elle a vraiment été édifiée par l'homme ou si elle existait à l'état naturel.
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Wed, 12 Jun 2024 - 1min - 1509 - Pourquoi le miel fut-il une arme de guerre ?
Le miel est un mets délicieux et ses nombreux bienfaits sont bien connus. Et pourtant il fut utilisé, dans l'Antiquité, comme une arme de guerre. En effet, cette succulente substance pouvait être aussi un véritable poison.
Bien sûr, il ne s'agissait pas d'un miel ordinaire. Mais de celui recueilli par les abeilles en butinant les fleurs de certaines plantes. Leur nectar contient en effet des toxines très nocives pour l'homme.
Ainsi, le miel fabriqué par les abeilles à partir des fleurs de rhododendron devenait très dangereux pour lui. Il avait des effets hallucinogènes et pouvait paralyser ou même conduire à la mort celui qui en consommait.
Dans l'Antiquité, le miel de rhododendron a parfois été utilisé pour piéger l'ennemi. Ainsi, en 401 avant notre ère, le Roi de Perse Artaxerxès II voit son frère Cyrus le Jeune se dresser contre lui.
Mais ce dernier meurt au combat, et les milliers de mercenaires grecs qu'il a recrutés regagnent les côtes d'Asie mineure, l'Anatolie actuelle, pour rentrer chez eux. Sur leur chemin, ils découvrent, dans des maisons abandonnées, des gâteaux au miel dont ils se régalent.
Mais ces pâtisseries sont confectionnées avec du miel de rhododendron. Les populations locales, habituées aux invasions, les ont laissées là pour neutraliser d'éventuels pillards.
L'historien grec Xénophon, qui raconte la mésaventure, décrit des soldats mourants ou incapables de tenir sur leurs jambes.
Ce miel est utilisé comme arme de guerre à une autre occasion. En 97 avant J.-C., les légions romaines, sous les ordres de Pompée, partent à la conquête du Royaume du Pont, un territoire situé au nord-est de l'Asie mineure.
Le Roi Mithridate VI, qui gouverne le pays, a l'idée d'installer sur le passage de l'armée des ruches contenant du miel toxique. Ravis de trouver ce miel sur leur chemin, les légionnaires romains ne se méfient pas et savourent cette friandise inattendue.
Victimes de nausées et d'hallucinations, les soldats romains affaiblis sont alors incapables de résister à l'assaut de leurs adversaires. On estime que leur gourmandise en aurait fait périr près de 1 500.
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Tue, 11 Jun 2024 - 2min - 1508 - Quelle est l'origine du bonnet phrygien ?
Le bonnet phrygien, qui coiffe la tête de Marianne, est l'un des symboles de la République française. Il se présente comme un couvre-chef recourbé sur sa partie haute. Souvent de couleur rouge, il est accompagné, en France, de la cocarde tricolore, héritage de la Révolution française.
L'origine de ce chapeau remonte à l'Antiquité. Il était en effet porté par les Phrygiens, un peuple indo-européen qui, au début du premier millénaire avant notre ère, quitte le nord de la Grèce pour s'installer dans la partie occidentale de l'Anatolie. Ils se fixent alors dans une région qui prendra le nom de Phrygie.
Une origine encore plus ancienne
Il semble en fait que le bonnet phrygien remonte encore plus loin. Au moins à partir du XVIe siècle avant notre ère, une divinité des anciens Perses est en effet représentée comme un jeune homme coiffé du bonnet phrygien.
Ce couvre-chef, ou des bonnets de forme conique très semblables, sont également portés par des peuples très anciens, comme les Thraces, qui vivaient dans les Balkans actuels, ou les Scythes, qui ont peuplé une partie de l'Eurasie centrale.
Mais ce qui a valu au bonnet phrygien sa fortune singulière, et sa signification particulière, c'est le rôle qu'il joue, durant l'Antiquité, dans les cérémonies d'affranchissement.
À Rome, en effet, quand un esclave est libéré, on l'invite à coiffer le "pileus", un chapeau conique qui symbolise son nouveau statut d'homme libre. Sa ressemblance avec le bonnet phrygien a fini par faire de ce dernier un symbole universel de liberté.
En effet, il est spontanément adopté par les "bonnets rouges" bretons qui, à la fin du XVIIe siècle, se révoltent contre la pression fiscale. Il traverse même l'Atlantique et devient le symbole des Insurgents américains, en lutte avec la Grande-Bretagne.
Mais le bonnet phrygien s'est vraiment imposé comme le symbole de liberté qu'il est toujours quand il devint l'emblème des sans-culottes, ces révolutionnaires issus du petit peuple de Paris qui en firent un élément de leur costume.
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Mon, 10 Jun 2024 - 1min - 1507 - Qu'est-ce que la coutume de « l'annonce aux abeilles » ?
Les sujets de Sa Gracieuse Majesté ne sont pas les seuls à avoir été informés du décès de la Reine Elizabeth II, en septembre 2022. L'apiculteur royal a aussi averti de sa mort les abeilles de la souveraine.
Cette coutume peut faire sourire, mais elle est toujours pratiquée au Royaume-Uni et dans d'autres pays, comme l'Allemagne, la Suisse ou la France.
Cette "annonce aux abeilles" consiste donc à prévenir ces insectes des grands événements, et notamment des deuils, qui peuvent survenir dans la vie de l'apiculteur et celle de sa famille. Faute d'en être informées, les abeilles peuvent quitter les ruches et mourir.
Un malheur peut aussi s'abattre sur la famille négligente ou sur toute personne qui achèterait les ruches.
On ne connaît pas vraiment l'origine de cette étrange coutume. Elle vient peut-être du rôle supposé des abeilles comme intercesseurs entre ce monde et un éventuel au-delà. Elle montre en tous cas de quelle manière étroite elles sont associées à celui, ou celle, qui en prend soin.
L'"annonce aux abeilles" concerne surtout les décès. S'il s'agit de celui de l'apiculteur, la ruche est parfois recouverte d'un drap noir ou orientée dans la direction du cortège funèbre. Les reliefs du repas servi durant les obsèques sont aussi déposés devant la ruche.
La femme de l'apiculteur peut aussi se rendre à la ruche, en tenue de deuil, et prévenir les abeilles de ce qui est arrivé. Elle peut ajouter quelques paroles, notamment sur son souhait de prendre soin des insectes avec la même diligence que son défunt mari.
On enterre parfois un vêtement du disparu sous la ruche. Et il est exclu de vendre ou de donner ses abeilles.
Dans certains pays, il est de tradition que les abeilles soient également informées des naissances ou des mariages. Ainsi, les nouveaux mariés devaient d'abord se présenter aux abeilles avant de gagner leur demeure.
La ruche est également décorée pour l'occasion et les abeilles ont même droit à une part du gâteau de mariage, déposée devant la ruche.
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Sun, 09 Jun 2024 - 1min - 1506 - Comment les premiers humains sont-ils arrivés en Australie ?
La date de l'arrivée des premiers hommes en Australie, et la manière dont ils y sont parvenus, sont, depuis longtemps, l'objet de nombreux débats entre les spécialistes.
De nouvelles découvertes, sur le site préhistorique de Madjedbebe, au nord du pays, permettent de reculer le moment où des hommes ont mis le pied en Australie. Cet endroit était déjà considéré comme l'un des sites les plus anciens du pays.
Les trouvailles qu'on vient d'y faire, notamment de nombreux outils, confirment ce point. La méthode de datation utilisée a en effet révélé que ces objets ont été fabriqués au cours d'une période allant de 60 000 à 50 000 ans avant notre époque.
Ces découvertes montrent donc que des hommes auraient déjà commencé à peupler l'Australie voilà 50 000 ou 60 000 ans. Certains spécialistes font même remonter l'arrivée de ces premiers aborigènes à 70 000 ans.
Et ils ne seraient pas venus en bateau, mais à pied ! D'après les spécialistes, en effet, l'Australie n'a pas toujours été une île. Elle aurait fait partie d'un ancien continent, appelé Sahul, qui aurait réuni, par des ponts terrestres, l'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Guinée, le tout étant relié à l'Asie du Sud-Est.
L'ensemble de ce continent aurait été émergé durant le Pléistocène. De fait, cette ère géologique, commencée voilà 2,5 millions d'années et terminée il y a 11 700 ans, comprend plusieurs périodes glaciaires.
Le niveau de la mer étant alors très bas, des hommes ont pu venir d'Asie et gagner à pied les terres connues aujourd'hui sous les noms de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou Australie, des pays à nouveau séparés par la mer.
Pour mieux découvrir les voies empruntés par ces premiers aborigènes, les scientifiques ont tenu compte de leur rythme de progression, lié à leurs habitudes de chasseurs-cueilleurs, ainsi que des variations climatiques de cette lointaine époque.
En suivant les côtes ou en longeant les rivières de l'ancien continent Sahul, ils se seraient avancés lentement vers l'Australie, à raison d'un peu plus d'un kilomètre par an.
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Thu, 06 Jun 2024 - 1min - 1505 - Qui fut le tout premier médecin ?
Dès l'aube de l'humanité, les hommes ont cherché à se soigner. Ainsi a-t-on retrouvé des ossements d'hommes préhistoriques attestant de l'existence de certaines techniques de soins, comme la trépanation ou la réduction de fractures.
De même, la médecine égyptienne était déjà assez élaborée, avec un impressionnant catalogue de remèdes et la pratique de certaines opérations.
Mais tous ces soins sont restés anonymes. En effet, le premier médecin à avoir laissé son nom à la postérité est Hippocrate, qui est resté associé au serment que les médecins prêtent toujours, aujourd'hui, avant d'exercer leur métier.
Hippocrate peut donc être considéré comme le premier médecin dont on ait gardé le nom. Né en Grèce, vers 460 avant J.-C., on estime qu'il est le fondateur de la médecine moderne.
Il est en effet le premier à séparer nettement la médecine d'autres domaines de la connaissance, comme la philosophie ou la théurgie, qui consistait à évoquer les dieux ou d'autres puissances surnaturelles.
En ce sens, Hippocrate fait de la médecine une science logique, fondée en partie sur l'observation, et totalement distincte de la magie et des superstitions. Il s'agit donc d'une médecine scientifique, basée sur le raisonnement, et exempte de toute influence de la part de la religion.
Il semble qu'Hippocrate ait enseigné son art à des étudiants, dans le cadre d'une véritable école. Ils adhèrent à des valeurs, dont le fameux serment reflète bien toute la portée éthique.
Les étudiants recevaient sans doute un enseignement théorique, auquel s'ajoutait probablement une formation pratique, acquise notamment auprès du maître.
On attribue parfois de nombreux traités médicaux à Hippocrate. Traitant de toutes sortes de sujets, comme les fractures, le cœur, la gestation humaine ou encore le squelette, ces opuscules sont réunis dans le "Corpus hippocratique".
La datation et la grande disparité de ces volumes, notamment quant à leur style, conduisent aujourd'hui la majorité des chercheurs à penser que ces traités sont plutôt l'œuvre de plusieurs disciples d'Hippocrate, qui meurt lui-même vers 377 avant notre ère.
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Wed, 05 Jun 2024 - 2min - 1504 - Pourquoi des strasbourgeois du 16e siècle sont-ils morts à force de danser ?
Le roman d'Horace McCoy, "On achève bien les chevaux", dont Sidney Pollack tira, en 1969, un film remarqué, évoque avec force ces marathons de danse organisés pendant la Grande Dépression, qui frappa les États-Unis durant les années 1930.
Ils voyaient s'affronter des couples de danseurs, qui évoluaient sur la piste jusqu'à épuisement, le dernier couple encore debout étant déclaré vainqueur.
Or, on ignore souvent que ce type de comportement a eu des précédents en Europe, surtout entre les XIIIe et XVIe siècles. La médecine s'est même intéressée à ces phénomènes, les décrivant sous les termes de "manie dansante" ou d'"épidémie de danse de saint Guy".
Cet étrange comportement, en effet, a tout d'une épidémie. De fait, dès qu'une personne se mettait à danser de la sorte, elle était aussitôt suivie par des dizaines ou même des centaines d'autres. On peut donc parler d'une sorte de contagion sociale.
Les personnes concernées dansent alors, dans des rues ou d'autres endroits, pendant plusieurs jours d'affilée, sans faire la moindre pause. Cette activité physique ininterrompue provoque des décès, les danseurs mourant d'une crise cardiaque ou des effets de l'épuisement.
Les documents rapportent de telles "épidémies de danse" aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles, en Allemagne ou aux Pays-Bas. En 1518, l'une d'elles est signalée à Strasbourg, qui fait alors partie du Saint Empire romain germanique. C'est l'épisode le mieux connu.
Les autorités s'émeuvent, l'Église intervient, mais rien n'y fait : les danseurs semblent possédés d'une véritable frénésie de mouvements.
Les médecins recommandent d'éviter le vin et conseillent de boire des tisanes à base d'orge. On interdit aussi lez son des tambours, qui pourraient provoquer une sorte d'état de transe.
Aujourd'hui encore, on ignore les causes exactes de ces étranges sarabandes. Le célèbre médecin Paracelse y voyait une tentative d'émancipation des femmes. D'autres les attribuaient à une intoxication alimentaire provoquée par l'ergot de seigle, un champignon parasite de cette céréale, qui provoque des convulsions.
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Tue, 04 Jun 2024 - 2min - 1503 - Qu'est-ce que le « scandale des fiches » ?
L'existence d'une police secrète n'est pas l'apanage des dictatures et des régimes totalitaires. Elle existe aussi en démocratie. Même la Suisse, berceau de la démocratie directe, en a possédé une.
Son existence a été révélée par le "scandale des fiches". Dans l'immédiat après-guerre, et jusqu'à la fin des années 1980, environ 900 000 personnes ont été surveillées à leur insu, soit 15 % de la population.
À vrai dire, un tel contrôle n'était pas nouveau. Durant près d'un siècle, de 1850 à 1945, certaines personnes, des étrangers et des apatrides, mais aussi des anarchistes ou des partisans des nazis, ont fait l'objet d'une surveillance. Et certains d'entre eux ont été expulsés du territoire helvétique.
C'est dans le contexte de la guerre froide que la Suisse a organisé l'espionnage de ses citoyens. Marquée par la coupure du monde en deux camps antagonistes, cette période voit naître une véritable paranoïa dans l'esprit des dirigeants occidentaux.
Par espions interposés, et par le biais de leurs affidés communistes, on ne doute pas que les Soviétiques vont prendre pied dans les démocraties de l'Ouest. D'où cette surveillance, par les autorités helvétiques, de toutes les personnes susceptibles d'appartenir au parti communiste, d'avoir des liens avec lui ou de manifester des sympathies pour son action.
Ce contrôle de tous les instants aboutit à la rédaction de fiches, qui décrivent par le menu toutes les activités des personnes surveillées. Cette surveillance n'est pas exercée par une police secrète stricto sensu, mais par la police fédérale et les polices de cantons qui, en l'occurrence, en exercent les activités.
L'existence de ces fiches est découverte par hasard, en 1989, à l'occasion de la réunion d'une commission d'enquête parlementaire, qui n'a rien à voir avec cette affaire.
Elle provoque un choc dans l'opinion publique et un véritable scandale. À la suite de ces révélations, environ 300 000 personnes exigent de consulter leurs fiches, soit un tiers des individus concernés.
L'ensemble des fiches a été remis aux archives fédérales suisses et les activités de la police fédérale sont désormais surveillées par des commissions issues du Parlement.
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Mon, 03 Jun 2024 - 2min - 1502 - Pourquoi un ours a-t-il failli déclencher la 3e guerre mondiale ?
La guerre en Ukraine a ramené sur le devant de l'actualité les risques d'un conflit nucléaire. On sait qu'une seule attaque de ce type suffirait à déclencher une réaction en chaîne, peut-être fatale à l'humanité.
Or un tir de missiles nucléaires peut survenir à la suite d'un incident mineur, voire d'un tragique malentendu.
C'est ce qui faillit se produire le 25 octobre 1962. Dans la nuit, un garde de la base aérienne de Duluth, dans le Minnesota, voit une silhouette escalader la clôture de sécurité. Une agression qui met le monde au bord d'une troisième guerre mondiale.
Dès lors, les choses s'enchaînent vite. Le soldat en faction tire sur l'intrus, puis actionne l'alarme prévue en pareil cas. Elle informe l'ensemble des bases de la région qu'une tentative de sabotage a eu lieu.
À la base aérienne de Volk Field Air, dans le Wisconsin, l'alerte est mal interprétée. Les pilotes croient qu'il y a urgence à intervenir. La situation est jugée d'autant plus préoccupante que, du fait des événements de Cuba, où l'on vient de découvrir des missiles soviétiques, le niveau d'alerte national est très élevé.
De ce fait, les pilotes savent qu'il ne peut s'agir d'un exercice. Si les avions décollent, ce ne peut être que pour intercepter des appareils ennemis. Pas de doute, une guerre mondiale vient de commencer.
Et pourtant, tout était parti d'une absurde méprise, dont les conséquences auraient pu être dramatiques pour le monde. Dans la nuit du 25 octobre 1962, ce n'est pas un homme que le garde avait vu grimper sur la barrière de sécurité, mais un animal.
Passant par là, un grand ours noir avait voulu savoir ce qu'il y avait derrière cette palissade. On finit tout de même par découvrir la vérité. Informé, le commandant de la base de Volk Field dépêche une voiture vers les avions prêts à décoller.
Avertis au dernier moment, les pilotes éteignent leurs moteurs. À cause d'un ours maraudeur, le monde avait failli s'embraser.
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Sun, 02 Jun 2024 - 1min - 1501 - Pourquoi « la plus belle femme du monde » fut-elle aussi une géniale inventrice ?
Pour ses admirateurs, conquis par son physique très "glamour", Hedy Lamarr était la "plus belle femme du monde". Née en Autriche, en 1914, elle débute au cinéma au début des années 1930 et tourne, sous la direction du réalisateur tchèque Gustav Machaty, un film qui lui vaudra une réputation sulfureuse.
"Extase", tourné en 1933, comportait en effet une scène très suggestive pour l'époque. Fuyant le nazisme, en 1938, l'actrice se réfugie alors aux États-Unis, où elle fera une belle carrière.
Mais Hedy Lamarr n'est pas seulement connue en tant que star. En effet, on reconnaît aujourd'hui sa contribution décisive à la science.
Hedy Lamarr ne fut pas seulement une comédienne de talent, elle fut aussi, à ses heures perdues, une géniale inventrice. La technique qu'elle a mise au point, en effet, est à l'origine de cette technologie de réseau sans fil qu'on appelle aujourd'hui le wifi.
À Hollywood, l'actrice rencontre un pianiste, George Antheil, qui, lui aussi, a la science pour violon d'Ingres. Le Second conflit mondial bat alors son plein et Hedy Lamarr, dont le premier mari, Friedrich Mandl, était un important marchand d'armes, s'intéresse au problème de l'armement.
Un intérêt peu courant parmi les actrices de son temps. George Antheil qualifiait d'ailleurs sa consœur de "géant intellectuel" par rapport à la plupart des stars hollywoodiennes.
Les deux amis mettent alors au point une technique de codage des transmissions, qui évite le brouillage, par les Allemands, des torpilles radioguidées lancées par les Américains.
Ce dispositif est donc longtemps utilisé par l'armée. Il est également à la base des technologies qui donneront naissance au wifi, mais aussi aux systèmes de géolocalisation ou à la téléphonie mobile.
Cette invention a valu à Hedy Lamarr la reconnaissance tardive des scientifiques. Depuis 2014, en effet, son nom est honoré dans le "Inventors hall of fame", un musée situé à Akron, dans l'Ohio, qui célèbre les grands inventeurs.
Décédée en janvier 2000, à l'âge de 86 ans, l'actrice n'a pu profiter, de son vivant, de cet hommage rendu par ses pairs.
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Thu, 30 May 2024 - 2min - 1500 - Quel est le cimetère réservés aux guillotinés ?
Le visiteur parisien désireux de faire un saut dans le temps peut déambuler dans les allées du cimetière du Père-Lachaise, où reposent tant de gans illustres.
Mais il est un autre lieu, beaucoup moins connu, qui peut, lui aussi, réveiller les souvenirs du passé. Cet endroit, c'est le cimetière de Picpus. Situé dans le 12e arrondissement de la capitale, il a été aménagé sur d'anciennes fosses communes.
Ce cimetière a une particularité : il n'abrite que les sépultures des personnes guillotinées durant la Révolution française. Au moment de la Terreur instituée par le Comité de salut public, en 1793 et 1794, la guillotine fonctionnait en effet tous les jours, envoyant à la mort des milliers de victimes.
Au début de la Révolution, le "hachoir national", comme on avait baptisé l'invention du docteur Guillotin, s'élevait sur la place de la Concorde. Les corps mutilés étaient ensuite transportés dans des charrettes et enterrés, dans des fosses communes, près du parc Monceau, au cimetière des Errancis. Un endroit qui disparut dans les transformations urbaines de Paris, au XIXe siècle.
Mais les riverains et les habitants des maisons situées sur le parcours des convois finissent par se plaindre. Ils ne peuvent plus supporter la vue quotidienne des corps suppliciés ni les odeurs pestilentielles se dégageant des fosses.
Aussi la guillotine est-elle transférée sur la place de la Bastille, puis, dans le 12e arrondissement, sur celle du Trône-Renversé, aujourd'hui place de l'Île-de-la-Réunion.
Il faut alors trouver un lieu d'inhumation à proximité. Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir, à quelques mètres de là, le jardin d'un ancien couvent de religieuses.
Deux grandes fosses communes y sont aussitôt creusées. De juin 1793 à juillet 1794, ce nouveau cimetière accueille les corps de plus de 1 300 guillotinés, dont ceux de nombreux nobles. C'est notamment là qu'avait été inhumé le marquis de La Fayette.
Lieu longtemps tenu secret, puis racheté, à la fin du XVIIIe siècle, par une aristocrate allemande, le cimetière de Picpus est aujourd'hui dédié à la mémoire des victimes de la Terreur.
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Wed, 29 May 2024 - 1min - 1499 - Pourquoi la pièce de théâtre « Our American Cousin » est-il devenue célèbre ?
"Our american cousin", pièce de théâtre racontant l'histoire d'un Américain sans prétention aux prises avec des parents anglais de la haute société, ne serait sans doute pas passée à la postérité pour ses seuls mérites littéraires.
Si cette comédie, écrite en 1852 par le dramaturge britannique Tom Taylor, est devenue célèbre, c'est parce que le Président Abraham Lincoln fut assassiné durant l'une des représentations de la pièce.
Cet attentat fut perpétré le 14 avril 1865, à Washington. Ce soir-là, le Président et son épouse, Mary Todd Lincoln, se sont rendus au théâtre Ford, heureux de s'accorder un peu de détente.
On pourrait trouver étonnant que le meurtrier ait choisi un théâtre comme cadre de son forfait. Mais John Wilkes Booth était lui-même acteur et connaissait donc bien le milieu du théâtre.
En habitué de la scène, il s'est facilement imprégné du texte de "Our american cousin", qu'il connaît par cœur. Il sait donc exactement quand frapper le Président. À un certain moment de l'acte III, en effet, le personnage jouant l'Américain rustaud a une scène qui déclenche toujours l'hilarité du public.
Durant quelques minutes, les rires des spectateurs peuvent couvrir le bruit d'une détonation. C'est donc le moment choisi par Booth pour tirer sur le Président. En effet, il ne pouvait lui pardonner d'avoir aboli l'esclavage deux ans plus tôt. Et il regrettait amèrement la défaite du Sud à l'issue de la guerre de Sécession.
L'assassin vise la tête de Lincoln, qui s'effondre aussitôt sur son siège. Aussitôt son méfait accompli, il saute de la tribune présidentielle sur la scène. Même s'il s'est blessé à la jambe durant cette action, il parvient à s'enfuir.
Des soldats, lancés à sa poursuite, le rattrapent, le 26 avril 1865, et incendient la grange où il s'est réfugié. Des coups de feu sont alors échangés, et Booth est mortellement blessé.
Associée à l'assassinat de Lincoln, la pièce "Our american cousin" aura davantage contribué à la renommée de son auteur que toutes ses autres œuvres réunies.
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Tue, 28 May 2024 - 1min - 1498 - A quoi les « filles du Roi » ont-elles servi ?
Entre la fin du XVIe siècle et le traité de Paris, en 1763, qui voit la rétrocession de ces terres au Royaume-Uni, la France administre un vaste territoire canadien, connu sous le nom de Nouvelle-France.
Les autorités peinent à peupler ces immenses contrées, qui ont Québec pour capitale. Et les femmes manquent beaucoup plus que les hommes. Au XVIIe siècle, en effet, elles représentaient à peine plus de 6 % de la population.
Ce grand déséquilibre entre les sexes menace, à terme, le peuplement du territoire. Il faut donc trouver une solution pour y remédier.
Puisqu'il y a très peu de femmes sur place, le seul moyen est d'en faire venir de la métropole. Louis XIV charge donc son ministre Colbert de trouver des femmes prêtes à s'embarquer pour le Nouveau Monde.
L'offre pouvait paraître alléchante à des femmes pauvres. En effet, le Roi s'engageait à leur verser une dot et à payer aux candidates un trousseau neuf ainsi que la traversée pour la Nouvelle-France.
C'est bien pourquoi, d'ailleurs, on prit l'habitude d'appeler ces femmes les "filles du Roi". Contrairement aux idées reçues, Colbert ne recrute pas des contingents de filles de joie.
Cette rumeur a commencé à naître quand le ministre, pour parer au plus pressé, s'adresse à l'hôpital de la Salpêtrière pour trouver des candidates à l'émigration. Si quelques prostituées étaient bien recluses dans cet hospice réservé aux femmes, beaucoup de ses résidentes étaient des femmes sans ressources.
C'est notamment parmi ces déshéritées que Colbert recrute les quelque 700 femmes qui, entre 1663 et 1673, rejoindront le Canada. On les choisit jeunes et célibataires. Elles doivent avoir une santé robuste et une vertu éprouvée.
Pour s'en assurer, elles devaient présenter un "certificat de bonne conduite", signé par le curé de la paroisse. On note aussi la présence, parmi ces "filles du Roi", de nombreuses orphelines qui, n'ayant plus d'attaches en France, se sentaient plus libres de partir à l'aventure.
Arrivées au Canada, elles se marient rapidement. En 10 ans, on enregistre plus de 4 500 naissances.
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Mon, 27 May 2024 - 2min - 1497 - Quel pays a vendu ses prisonniers ?
Une récente étude confirme l'existence, dans l'ex RDA, d'une pratique plus que douteuse. Du début des années 1960 à la chute du mur de Berlin, en 1989, les dirigeants est-allemands n'ont pas hésité à "vendre" des prisonniers politiques contre des devises.
En l'occurrence, en effet, on ne saurait parler d'un simple échange. Ces prisonniers n'étaient libérés que contre de l'argent, versé par la RFA.
32 000 personnes seraient sorties des geôles de la RDA dans le cadre de ces transactions. Environ 2 000 enfants auraient aussi été libérés. Au total, la République fédérale allemande aurait versé l'équivalent de 2 milliards d'euros pour récupérer ces prisonniers.
Les sommes prévues étaient ensuite converties en marchandises, qu'il s'agisse de métaux, de pétrole ou de produits de grande consommation. Si l'on en croit les autorités de RDA, cet argent devait servir en partie à l'achat de biens de consommation dans les pays occidentaux.
Le but était donc d'améliorer la vie quotidienne des habitants, ce qui devait permettre de conférer un semblant de respectabilité à l'opération. En réalité, seulement 11 % de ces sommes auraient vraiment profité à la population.
Le reste aurait servi à spéculer sur certains marchés internationaux et, surtout, à éponger en partie les dettes engendrées par une politique économique qu'on pourrait qualifier, au minimum, de très peu efficace.
Même si elles étaient connues, ces pratiques ne devaient pas être évoquées en RDA. On ne s'étonnera pas qu'elles aient été assimilées, en Occident, à la traite d'êtres humains.
Sans doute à l'origine de la première transaction, au début des années 1960, l'Église évangélique allemande semble avoir joué un certain rôle dans ces libérations.
De son côté, le gouvernement de la RFA a cherché à faciliter la transmission des sommes concernées. De fait, l'argent n'a jamais circulé dans des valises pleines de billets. Les autorités fédérales ont préféré ouvrir des comptes dédiés auprès de la banque d'État est-allemande.
On comprend que les autorités de RDA aient préféré ne pas s'appesantir sur cette forme de coopération entre les deux pays.
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Sun, 26 May 2024 - 2min - 1496 - Quels sont « les Jeux de la honte » ?
Les Jeux olympiques de 1936 doivent se tenir à Berlin. Sous l'impulsion de son ministre de la Propagande, Josef Goebbels, Hitler entend bien se servir de cette compétition sportive internationale comme d'une vitrine pour mettre à l'honneur les réalisations de son régime. Dès lors, les Jeux deviennent un véritable support pour la propagande nazie.
Mais l'organisation de cet événement dans une dictature ouvertement raciste suscite, chez certains, des critiques et un véritable malaise. Au point que cette compétition restera connue sous le nom des "Jeux de la honte".
En fait, Berlin avait été choisie dès 1931, au temps de la République de Weimar. Se pose donc la question de savoir si on doit maintenir ce choix malgré l'accession d'Hitler au pouvoir.
Dans un tel contexte, le Président du Comité olympique international (CIO) adresse une lettre aux membres allemands de cette organisation. Il leur rappelle, dans ce courrier, que la compétition olympique doit conserver un caractère apolitique et qu'aucune mesure de nature raciale ne doit ternir leur organisation.
En réponse à cette lettre, le Président du comité d'organisation des JO garantit que les athlètes juifs ne seront pas exclus. Et il donne d'autres assurances qui paraissent suffisantes au CIO.
Aucune des mesures prises à l'encontre des juifs, pas même l'adoption des lois de Nuremberg, en 1935, qui achèvent de les exclure de la société, ne fera revenir le CIO sur sa décision.
C'est alors que de nombreuses voix se font entendre pour appeler au boycott des Jeux de Berlin. Des associations de défense des droits de l'Homme, des organisations juives et des représentants du mouvement ouvrier dénoncent la ségrégation des juifs, rappelant qu'une telle discrimination n'est guère compatible avec les valeurs de fraternité défendues par l'olympisme.
Certains pays, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou la Norvège, réclament également le boycott. Sous l'influence d'Avery Brundage, le puissant Président du Comité olympique américain, les États-Unis, dont l'abstention aurait pu entraîner la défection d'autres pays, décident finalement de participer aux Jeux.
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Thu, 23 May 2024 - 2min - 1495 - Pourquoi Pierre de Coubertin ne peut-il pas entrer au Panthéon ?
Pour la troisième fois de leur histoire, les Jeux olympiques vont de nouveau se tenir à Paris. Pour certains, l'occasion semble bien choisie pour honorer le fondateur des Jeux modernes, le baron de Coubertin, né lui-même dans la capitale en 1863.
On a donc vu certaines personnalités, comme l'ancien champion olympique Guy Drut ou l'académicien Erick Orsenna, demander l'entrée de Pierre de Coubertin au Panthéon.
La réponse de l'Élysée a été négative, tout comme l'avait été, en son temps, celle du général de Gaulle, auquel on avait fait la même suggestion.
Cette réticence s'explique sans doute par l'homme lui-même. Si l'on célèbre en lui l'initiateur de cette compétition universelle, qui tend à rapprocher les peuples, on apprécie moins d'autres aspects de la personnalité du baron.
En effet, certaines de ses convictions le font apparaître, de nos jours, comme un véritable réactionnaire. Il était d'abord un fervent partisan des colonies, ce qui, à son époque, était une opinion largement partagée.
Mais sa vision des peuples autochtones, qu'il qualifie parfois de "tribus sauvages", comme des êtres inférieurs, souligne un aspect de sa pensée qui n'était pas forcément présent, du moins à ce point, chez les colonialistes de son temps.
En effet, le baron de Coubertin est clairement raciste, et ne s'en cache pas. Pour lui, le monde est bien divisé en races, dont certaines sont inférieures à d'autres et doivent leur être soumises.
Sa vision d'un monde où les forts dominent les faibles n'est pas non plus sans évoquer les idées eugénistes. On comprendra dès lors que Coubertin ait éprouvé de l'admiration pour Hitler, même s'il ne l'exprimait qu'en privé. Il n'hésitera d'ailleurs pas à féliciter les responsables nazis pour la "grandiose réussite" des Jeux de Berlin, en 1936.
Comme la plupart de ses contemporains, le baron ne cachait pas non plus sa misogynie. Il voulait d'ailleurs bannir les femmes de la compétition olympique.
On ne s'étonnera donc pas qu'un tel portrait ne cadre pas vraiment avec celui d'un candidat à la panthéonisation.
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Wed, 22 May 2024 - 1min - 1494 - Qui surnomme-t-on la « Première dame des Nazis » ?
Hitler ne l'ayant épousée qu'à la veille de son suicide, Eva Braun ne pouvait jouer, du moins officiellement, le rôle de première dame du IIIe Reich. C'est donc Magda Goebbels, l'épouse du ministre de la Propagande, qui la remplaça dans cette fonction symbolique.
Née en 1901, Magda était la fille illégitime d'un riche ingénieur. Elle est élevée par un négociant juif, Richard Friedländer, que sa mère épouse en 1908 et qui la considère comme sa fille.
Il est à noter que, devenue l'égérie des nazis, Magda Goebbels ne fera rien pour éviter la déportation à son beau-père, qui meurt au camp de Buchenwald en 1939.
En 1921, Magda, qui aime le luxe et les belles toilettes, se marie avec un industriel fortuné. Elle en divorce, au début des années 1930, mais son mari lui laisse toutefois un appartement somptueux et des revenus confortables.
Ce ne sont pas tant ses convictions que l'ennui lié à sa vie de riche oisive qui pousse Magda vers le nazisme. Elle y trouve moins une cause à défendre qu'une activité susceptible d'occuper ses longues heures de loisir. Elle y voit aussi une façon de satisfaire son goût du pouvoir et le moyen de côtoyer les puissants du jour.
Fascinée par un discours de Josef Goebbels, qui est alors le responsable du parti à Berlin, elle adhère au parti national-socialiste en 1930. L'année suivante, elle épouse le futur ministre de la Propagande.
Dès lors, elle est considérée comme la femme la plus en vue du régime. Belle et sophistiquée, toujours vêtue avec une élégance recherchée, elle évoque plus une actrice d'Hollywood qu'une femme allemande telle que la voyaient les nazis.
Quoi qu'il en soit, elle est de toutes les réceptions officielles. Si elle n'a pas de fonction politique, Magda Goebbels assume donc un véritable rôle de représentation.
Elle reste fidèle à son mari et au régime jusqu'au bout. Réfugiée avec Goebbels et Hitler dans le bunker de Berlin, elle n'hésite pas, le 1er mai 1945, à empoisonner ses six enfants, avant de se suicider elle-même, en compagnie de son mari et du Führer.
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Tue, 21 May 2024 - 2min - 1493 - Qu'est-ce que l'Oblast autonome juif ?
Israël est souvent considéré comme le seul territoire réservé aux Juifs. Or il en existe un autre, même s'il ne s'agit pas d'un État souverain.
Cette région d'accueil, qui se trouve en Russie, porte d'ailleurs le nom d'"Oblast autonome juif". Rappelons que l'"oblast" est une unité administrative russe. Cet "oblast juif" a été créé en 1934, dans une région très éloignée de Sibérie, à la frontière avec la Chine.
D'une superficie d'un peu plus de 36.000 km2, cette région autonome, qui a pour capitale Birobidjan, abrite une population clairsemée. En effet, un recensement de 2016 comptait environ 166.000 habitants. Le yiddish est la langue officielle de ce nouvel oblast, l'hébreu étant plutôt la langue du culte.
Malgré l'antisémitisme latent des responsables russes et soviétiques, les Juifs étaient considérés comme une véritable nationalité par les bolcheviks, au même titre que les autres peuples d'URSS.
Ils n'étaient cependant majoritaires dans aucune région, même s'ils étaient très nombreux dans la partie occidentale du pays. Les responsables soviétiques leur cherchent donc une terre d'accueil.
Ils choisissent cette région du Birobidjan, comme on l'appelle aussi, située à plus de 5.000 kilomètres de Moscou. Dès 1928, on encourage les Juifs à s'y installer, notamment au moyen de primes attractives.
La création de cet oblast autonome s'explique de diverses manières. Dans l'esprit de Staline, il s'agissait sans doute surtout d'éloigner de Moscou, et de la Russie occidentale, des Juifs toujours considérés avec méfiance, pour leur absence d'enracinement dans un pays et des activités jugées trop proches du "capitalisme".
La présence de ces nouveaux habitants devait aussi renforcer une région dépeuplée, mais que la proximité de la Chine rendait sensible. Enfin, cette solution était jugée préférable au sionisme, critiqué par les responsables soviétiques.
Cette région, aux confins du pays, et dépourvue d'infrastructures, n'attira pourtant que peu de Juifs. En 1939, ils ne représentaient que la cinquième de la population totale. Aujourd'hui, cet "oblast autonome juif" n'a de juif que le nom. En effet, les Juifs y sont à peine plus de 2.000.
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Mon, 20 May 2024 - 2min - 1492 - Pourquoi les procès de Leipzig ont suscité l'émoi ?
Le procès de Nuremberg, qui, en 1946, condamne à mort plusieurs dignitaires nazis, est resté dans toutes les mémoires. Mais, on le sait moins, une série de procès similaire fut organisée au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Prévus par le traité de Versailles, ils se sont tenus à Leipzig en 1921. Environ 45 soldats et officiers allemands, ainsi qu'un officier de police, y sont jugés pour crimes de guerre.
Les autorités françaises souhaitaient que les procès aient lieu en France, mais l'Allemagne refuse l'extradition des prévenus. Aussi sont-ils jugés dans leur pays, par des magistrats allemands.
Certains sont accusés d'avoir ordonné des exécutions sommaires, d'autres d'avoir fait subir de mauvais traitements à des prisonniers. On reproche aussi à des marins d'avoir coulé des navires-hôpitaux et à un officier de police d'avoir torturé des enfants accusés de sabotage.
À l'époque déjà, les procès de Leipzig sont l'objet d'une vive controverse. Certains en contestent d'abord l'impartialité, car seuls des Allemands comparaissent devant le tribunal. Or, d'après de nombreux témoignages, des actions contraires aux lois de la guerre auraient été commises dans les deux camps.
De son côté, la presse française dénonce aussi la partialité du tribunal, mais pour une autre raison. Pour elle, en effet, des magistrats allemands ne pouvaient pas se montrer sévères envers leurs compatriotes, d'autant que le public était tout acquis aux accusés.
On proteste aussi contre la clémence du verdict. En effet, plusieurs des accusés sont acquittés. D'autres ne sont condamnés qu'à quelques mois de prison, la peine la plus sévère ne dépassant pas quatre ans de réclusion.
Des voix se font également entendre pour déplorer l'absence, dans le box des accusés, des vrais responsables de ces atrocités. Certains estiment en effet que les prévenus ne sont que des subalternes, qui ne faisaient qu'obéir aux ordres reçus.
Les procès de Leipzig sont donc souvent perçus comme une parodie de justice. Les organisateurs du procès de Nuremberg, après le second conflit mondial, s'inspireront de cet exemple pour mettre au point une procédure plus satisfaisante.
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Sun, 19 May 2024 - 2min - 1491 - Qui est Sophie Scholl et le mouvement de la rose blanche ?
Le nom de Sophie Scholl est l'un de ceux qui sont le plus souvent cités pour évoquer les rares Allemands assez courageux pour s'opposer à Hitler et à son régime. Son souvenir fait justice de cette affirmation, parfois entendue, selon laquelle tous les Allemands auraient les complices, plus ou moins actifs, de l'oppression nazie.
L'esprit de résistance de Sophie Scholl puise à plusieurs sources. Sa foi chrétienne d'abord, qui l'empêche d'accepter la ségrégation sociale et le racisme imposés par le régime.
L'exemple de sa famille ensuite. Elle est en effet influencée par les idées de son père, Robert Scholl, maire d'Ulm après la guerre, qui est hostile au nazisme, et par l'expérience de son frère, témoin, sur le front de l'Est, des atrocités nazies.
Au printemps 1942, Sophie Scholl, qui a alors 21 ans, participe, à Munich, à la fondation de la "Rose blanche", l'un des rares mouvements de résistance à s'être constitués au cœur même de l'Allemagne nazie.
Les autres membres du groupe sont à peine plus âgés que Sophie Scholl, qu'il s'agisse de son frère, Hans, étudiant en médecine, ou de son ami Alexander Schmorell, qui commence lui aussi, juste avant la guerre, des études de médecine.
Les affiliés rédigent alors des tracts dénonçant le nazisme. Ils les glissent sur les parebrises des voitures et n'hésitent pas à les distribuer dans la rue. Sophie circule même dans le pays, pour faire connaître les idées du groupe.
Le 18 février 1943, elle est surprise, avec son frère, à lancer des tracts dans la cour de l'université de Munich. Ils sont aussitôt dénoncés à la Gestapo.
Après un procès expéditif, devant le "tribunal du peuple", Sophie Scholl est condamnée à mort, le 22 février, et guillotinée le jour même, dans la cour de la prison, en compagnie de son frère.
De son côté, Alexander Schmorell sera exécuté en juillet 1943, à Munich, alors que dix autres membres de la Rose Blanche sont déportés dans un camp de concentration.
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Thu, 16 May 2024 - 1min - 1490 - Quelle est l'histoire terrifiante de Gruinard Island ?
Ce ne sont pas les monuments ni d'éventuels vestiges, ni même l'aspect pittoresque du site, qui attirent les visiteurs sur la petite île Gruinard. En effet, cette île, située sur la côte occidentale de l'Écosse, a toujours été inhabitée et son paysage rocheux est assez banal.
Si certains touristes sont intéressés par cet endroit, c'est que l'île Gruinard fut l'objet, durant la Seconde Guerre mondiale, d'une expérience sinistre.
Elle relève en effet de la guerre bactériologique dont les Britanniques ont sérieusement envisagé l'emploi, et ce dès le premier conflit mondial.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le département chargé de préparer cette forme de guerre développe une arme fondée sur l'utilisation des spores d'une bactérie, autrement dit de ses cellules reproductrices.
Cette bactérie provoque la maladie du charbon, une infection potentiellement mortelle, qui, en temps ordinaire, atteint surtout les animaux.
En 1942, une bombe contenant cet agent infectieux est larguée sur l'île Gruinard. L'opération, baptisée "Vegetarian", a été menée dans le plus grand secret. Son but est de mesurer l'efficacité de cette arme bactériologique.
Pas sur des hommes, bien sûr, l'île étant de toute façon inhabitée. Mais sur les moutons rassemblés sur place pour l'occasion. Et ce test grandeur nature se révèle concluant, puisque tout le troupeau est décimé par le redoutable bacille.
Un film tourné sur place, et déclassifié par la suite, montre notamment comment les cadavres des animaux sont incinérés ou enterrés profondément.
Mais la décontamination de l'île s'avère difficile. Au début des années 1970, une inspection révèle en effet que les spores de la bactérie subsistent encore dans le sol.
Aussi l'île est-elle placée en quarantaine. Des panneaux en interdisent l'accès et même l'approche. En 1986, une opération de grande envergure est menée par les pouvoirs publics, afin de débarrasser l'île de ses spores mortelles.
Elle semble réussir puisque, 4 ans plus tard, l'endroit est déclaré sûr. Pour bien le montrer, le ministre de la Défense se rend d'ailleurs sur place.
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Wed, 15 May 2024 - 2min - 1489 - Pourquoi les chevaliers teutoniques sont-ils célèbres ?
Avec les templiers et les hospitaliers, les chevaliers teutoniques sont l'un des grands ordres à la fois religieux et militaires apparus au Moyen-Âge.
Cette confrérie, reconnue en 1191 par le Pape Clément III, est, à ses débuts, un ordre hospitalier, voué à l'assistance des soldats et des pèlerins venus en Terre Sainte à l'occasion de la troisième croisade, qui débute en 1190. Pour leur venir en aide, ils ouvrent un hospice, destiné notamment à soigner et héberger les blessés.
Au départ, les membres de cet ordre sont des moines, qui prononcent les traditionnels vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils reçoivent le droit d'élire un maître à la tête de l'ordre.
Cependant, l'ordre se militarise peu à peu. Reconnu en tant qu'ordre militaire par le Pape Innocent III, en 1198, il se compose de moines mais aussi de chevaliers, qui portent une grande cape blanche, ornée d'une croix noire et jurent fidélité à leur chef, qui devient le grand maître de l'ordre.
Les chevaliers teutoniques continuent leurs activités de bienfaisance, mais ils se lancent aussi, à l'appel de la papauté, dans des expéditions militaires, souvent dirigées contre des hérétiques ou des païens.
À partir de la fin du XIIe siècle, ils combattent ainsi, dans le cadre des "croisades baltes", les peuples de la région, dont la plupart sont restés fidèles au paganisme.
Non loin de là, les Prussiens, un autre peuple des rives de la mer Baltique, résistent farouchement aux tentatives de christianisation. En 1226, l'Empereur germanique Frédéric II fait appel aux chevaliers teutoniques pour les vaincre et les convertir.
Il leur confère en outre la souveraineté sur les territoires qu'ils seraient amenés à conquérir. C'est ainsi que l'ordre fonde un État en Prusse et conquiert, au cours du XIVe siècle, de vastes territoires en Pologne et en Lituanie.
Ainsi, l'ordre des chevaliers teutoniques devient-il une véritable puissance, qui amorce son déclin dès le début du XVe siècle. Après sa sécularisation, en 1525, l'ordre se replie en Allemagne et survit sous une autre forme, avant d'être dissous en 1809.
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Tue, 14 May 2024 - 2min - 1488 - Comment un sumo a-t-il sauvé la vie de Charlie Chaplin ?
Le célèbre acteur Charlie Chaplin fut mêlé, bien malgré lui, à une tentative de coup d'État fomentée le 15 mai 1932 au Japon.
Dans les années 1930, la vie politique de l'archipel nippon était en effet particulièrement agitée. À l'origine de ces nombreux soubresauts, on trouve souvent l'armée, et notamment la marine, infiltrée par des éléments nationalistes souvent très radicaux.
Ils réclamaient notamment, sur le modèle des régimes autoritaires d'Europe, un pouvoir plus fort et un développement de la marine, freiné par le traité de Londres qui, en 1930, réduit les dimensions de la marine japonaise.
Dans la perspective d'un conflit possible avec l'Occident, il fallait également s'emparer par la force des ressources naturelles dont manquait le Japon et qu'on pourrait notamment trouver en Chine.
Le 15 mai 1932, des officiers de marine et d'autres militaires décident de tenter un coup de force. Leur but est notamment d'assassiner le Premier ministre, ainsi que d'autres notables, et de détruire le siège de certaines grandes banques.
Mais un autre de leurs objectifs est plus insolite. Ils avaient en effet prévu de tuer Charlie Chaplin ! En effet, l'acteur était alors en visite dans le pays. Dans l'esprit de ces jeunes officiers fanatisés, ce meurtre constituerait un "casus belli" avec les États-Unis, déclenchant ce conflit qui leur semblait inévitable pour assurer la suprématie mondiale du Japon.
Mais les conjurés, dont la vie des vedettes de cinéma n'était sans doute pas la première préoccupation, n'oubliaient qu'une chose. Bien que vivant depuis longtemps en Amérique, Chaplin était toujours citoyen britannique.
Quoi qu'il en soit, le père de Charlot échappa de peu à l'attentat qui le visait. En effet, l'acteur était bien l'hôte du Premier ministre, comme le savaient les militaires, et devait assister, le soir choisi pour l'action, à une cérémonie en sa compagnie.
Mais Charlie Chaplin avait décidé, au dernier moment, de voir une compétition de sumos, où l'accompagna finalement le fils de son hôte. C'est donc sans doute le vif intérêt de Chaplin pour la culture japonaise qui lui a sauvé la vie.
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Mon, 13 May 2024 - 2min - 1487 - Pourquoi l'essai nucléaire Béryl fut-il une catastrophe ?
Dès que la France se fut dotée de l'arme nucléaire, les autorités programmèrent des essais nucléaires. Les premiers ont lieu au sud de l'Algérie, possession française jusqu'en 1962, puis, à partir de 1966, en Polynésie française.
Le second de ces essais, dont le nom de code était "Béryl", se déroule dans le Hoggar, un massif algérien se trouvant au cœur du Sahara, au sud du pays. Il s'agit donc d'une zone très isolée, parcourue cependant par des populations nomades.
"Béryl" fait partie des essais souterrains réalisés par la France. En effet, pour éviter les potentiels effets néfastes de tels essais, tant sur les hommes que sur l'environnement, l'explosion atomique doit avoir lieu dans des galeries creusées en sous-sol.
Lors de cet essai, réalisé le 1er mai 1962, un accident se produit. En effet, un nuage radioactif s'échappe du tunnel. On s'est aperçu, à la suite de ce grave incident, que les mesures prises pour empêcher toute fuite radioactive étaient insuffisantes.
De fait, une des galeries, dont l'effondrement devait en partie colmater d'éventuelles brèches, ne s'était pas écroulée assez tôt. Par ailleurs, d'autres obstacles, comme un bouchon en béton et de très épaisses portes d'acier, n'avaient pas résisté au souffle de l'explosion.
Les éléments radioactifs échappés des galeries ont sans doute contaminé de nombreuses personnes. À commencer par des officiels, dont la présence sur le site de l'essai montre la confiance qu'avaient en leur travail les personnels chargés d'aménager le site.
Ainsi, Gaston Palewski, alors ministre chargé de la recherche scientifique, était persuadé, selon certains témoignages, que la leucémie dont il mourra 22 ans plus tard était liée à cet accident.
Quant au cancer dont Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et futur Premier ministre, mourra en 2007, rien n'indique qu'il soit dû aux conséquences de cet accident nucléaire.
Au total, un millier de personnes, dont des militaires et des populations locales auraient pu être contaminées par les fuites radioactives. Mais il n'est pas possible d'en préciser davantage le nombre.
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Sun, 12 May 2024 - 2min - 1486 - A quelle occasion 9 français ont affronté 4 000 soldats italiens ?
Le 17 juin 1940, plus d'un mois après l'offensive éclair lancée par les Allemands sur le front occidental, les troupes françaises sont en pleine déroute. Le maréchal Pétain, Président du Conseil, demande aux soldats de "cesser le combat" et annonce aux Français qu'il vient de demander à l'ennemi quelles seraient ses conditions pour mettre un terme aux hostilités.
En ce même jour de juin, cependant, les Français doivent faire face à un autre adversaire. En effet, l'Italie, alliée de l'Allemagne nazie, a attendu jusqu'au 10 juin 1940 pour déclarer la guerre à la France.
Entrés tardivement dans la guerre, les Italiens ont des objectifs plus modestes que les Allemands. Mais il leur faut tout de même remporter quelques victoires et pénétrer sur le territoire français, conditions nécessaires pour obtenir certains dédommagements, et même des gains territoriaux, ainsi qu'une zone d'occupation en France.
La guerre déclarée, voilà donc les troupes italiennes en campagne. Pas question, ici, de lancer des chars à l'assaut du territoire ennemi. Les montagnes qui s'élèvent à la frontière des deux pays rendraient leur progression impossible.
Par ailleurs, les fortifications de la célèbre ligne Maginot, qui vont jusqu'en Corse, protègent en partie les cols et les routes sinueuses que doivent emprunter les soldats italiens.
L'une de ces fortifications a été aménagée à l'avant du pont de Pont Saint-Louis, une voie de passage obligée pour les troupes italiennes. En effet, l'endroit a été miné er une barrière anti-chars y a été installée.
Les hommes occupant l'avant-poste, qui surveille le pont, ont à leur disposition un canon anti-char, des mitrailleuses et d'autres armements.
Quand Les 4.000 soldats du XVe corps d'armée italien s'avancent sur le pont, ce 17 juin 1940, ils trouvent face à eux un effectif composé, en tout et pour tout, de 9 hommes. Et pourtant, ce faible effectif va opposer à ses assaillants une résistance acharnée, ne cédant à l'adversaire qu'à l'annonce du message du maréchal.
Si, au terme de cet affrontement, seulement deux soldats français sont blessés, environ 200 Italiens sont hors de combat.
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Thu, 09 May 2024 - 2min - 1485 - Quel territoire britannique abrita des camps nazis ?
Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis n'ont pas seulement implanté des camps de concentration en Allemagne ou dans les pays occupés, comme la Pologne, les Pays-Bas ou le nord de la France.
Ils en ont aussi construit dans un territoire appartenant à leur adversaire principal, le Royaume-Uni. En effet, des camps allemands ont été édifiés sur l'île d'Aurigny, qui fait partie des îles anglo-normandes, au même titre que Jersey ou Guernesey.
Dépendant de Guernesey, l'île d'Aurigny est une dépendance de la Couronne britannique et, à ce titre, ne fait pas partie, à proprement parler, du Royaume-Uni.
Durant la Seconde Guerre mondiale, en effet, les Allemands s'emparent des îles anglo-normandes. La population d'Aurigny est alors évacuée, une partie des habitants se réfugiant à Guernesey.
L'île, alors déserte, est transformée par les Allemands en une vaste zone de relégation. Quatre camps de concentration y sont construits, dépendant du camp de Neuengamme, en Allemagne.
Comme dans les autres camps nazis, une partie des détenus sont juifs. Certains d'entre eux sont cependant traités avec moins de brutalité. En effet, ces "demi juifs" sont les conjoints de femmes "aryennes".
Sont également emprisonnés dans ces camps des travailleurs étrangers employés par l'organisation Todt, chargée notamment d'édifier le mur de l'Atlantique, et des opposants politique, comme les républicains espagnols.
Environ 700 détenus, sur les 6.000 présents à Aurigny, périront dans ces camps, victimes d'un travail épuisant, de mauvais traitements ou d'exécutions sommaires. Les détenus seront transférés en Allemagne en 1944, les Allemands encore présents sur l'île ne se rendant qu'en mai 1945.
Jusqu'à aujourd'hui, cette question des camps de concentration d'Aurigny est restée largement taboue. Leurs vestiges se sont lentement effacés, sans que les autorités se soient vraiment efforcées de sauvegarder la mémoire de ces événements dramatiques.
Mais les choses sont en train de changer. En effet, le gouvernement britannique a décidé de faire la lumière sur ce sombre passé. Il s'agit notamment de préciser le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans ces camps.
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Wed, 08 May 2024 - 2min - 1484 - Qui sont les «Robinson Crusoé de Varsovie» ?
Dans le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé avait réussi, avec le seul secours de son compagnon Vendredi, à survivre des années sur une île déserte.
Ce n'est pas une île qui sert de cadre à l'héroïque survie d'une poignée d'habitants de Varsovie, durant la Seconde Guerre mondiale, mais les décombres de leur ville, réduite à l'état de ruine par les Allemands.
Dès le début du conflit, en effet, Hitler avait décidé de raser Varsovie. Les neuf dixièmes de ses habitants devaient être massacrés, et le reste déporté. Sur les d
Mais les Polonais ne l'entendent pas de cette oreille. Malgré le partage de leur pays et l'impitoyable politique d'extermination menée contre le peuple polonais, la résistance armée s'organise.
Du 1er août au 2 octobre 1944, elle se soulève contre un occupant supérieur en hommes et en matériel, qui finit par l'emporter. Fin octobre, la ville est alors évacuée et les Allemands en entreprennent la destruction systématique.
Mais certains habitants décident de rester. Ces nouveaux "Robinson Crusoé" auraient été, selon les estimations, de 400 à 1.000. Ils préfèrent se cacher parmi les ruines plutôt que de se rendre aux Allemands, en qui ils n'ont aucune confiance.
Totalement isolés dans leurs tanières, certains ignoraient d'ailleurs l'échec de l'insurrection de Varsovie.
On se doute que les conditions de vie de ces survivants, souvent réfugiés dans les sous-sols, étaient des plus précaires. Ils dormaient le jour et, la nuit venue, partaient en quête d'eau et de nourriture.
Pour ne pas éveiller l'attention des Allemands, ils devaient se montrer très prudents et éviter de faire le moindre bruit. Les "Robinsons" découverts par les soldats étaient aussitôt exécutés ou déportés vers les camps.
Grâce à certaines complicités, quelques-uns ont réussi à fuir le champ de ruines qu'était devenue Varsovie. Mais d'autres ont pu survivre jusqu'à la libération de la ville par les Soviétiques, en janvier 1945.
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Tue, 07 May 2024 - 2min - 1483 - Pourquoi le relais de la flamme olympique est-il une invention nazie ?
L'allumage et le parcours de la flamme olympique précèdent chacune des compétitions depuis que les Jeux ont été remis à l'honneur, en 1896, par Pierre de Coubertin.
Il s'agissait de relier les Jeux modernes aux compétitions de l'Antiquité. C'est pourquoi la flamme est allumée à Olympie, berceau des Jeux antiques. Puis elle est transportée, par des coureurs qui se relaient, jusqu'au lieu où doit se dérouler la cérémonie d'ouverture.
Cette dernière pratique n'a guère de précédent dans l'Antiquité. En effet, les messagers envoyés dans les cités grecques ne transportaient pas la flamme olympique, mais annonçaient les dates des diverses compétitions.
Si cette pratique a pu susciter la controverse, et continue parfois à être critiquée, c'est qu'elle fut initiée par le régime nazi. C'est en effet à l'occasion des Jeux olympiques de Berlin, en 1936, que Carl Diem, président du comité olympique allemand, propose d'organiser l'allumage et la parcours de la flamme olympique.
Il se serait inspiré d'une course de relais pratiquée dans la Grèce antique, les "lampadédromies", au cours de laquelle les athlètes se transmettaient un flambeau.
Si l'idée est aussitôt approuvée par le ministre de la Propagande, Josef Goebbels, c'est qu'une telle mise en scène ne peut que contribuer à la célébration du régime nazi.
En effet, cette flamme olympique évoque les torches qui éclairaient les parades nazies de Nuremberg. Entre autres significations, le feu véhicule une notion de pureté, celle de la "race aryenne" pour les nationaux-socialistes.
Revisitant l'histoire antique, les nazis font également du peuple grec un rameau de la civilisation indo-européenne, illustrée par les peuples du Nord, et notamment les Germains.
Ce parcours de la flamme olympique permet donc de relier de manière visible l'hellénisme à la germanité. La conception du flambeau qui devait être allumé à Olympie fut confiée à la firme Krupp, mieux connue pour sa fabrication de canons.
S'il reste quelque chose de la théâtralité nazie dans l'organisation de la cérémonie, ce parcours de la flamme évoque aujourd'hui l'unité entre les nations, un concept plus conforme à l'esprit olympique.
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Mon, 06 May 2024 - 2min - 1482 - Qui organisa des Jeux olympiques de littérature en 1924 ?
Le baron de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, tenait beaucoup à associer le "muscle et l'esprit". C'est dire que, pour lui, l'art, sous toutes ses formes, devait figurer au programme des Jeux.
Ce fut le cas aux Jeux olympiques de 1912 et de 1920. Mais c'est à l'occasion des Jeux de 1924, à Paris, que l'art devient vraiment partie intégrante de la compétition.
En effet, tous les domaines de l'esprit y sont représentés, de la littérature à la peinture, en passant par l'architecture, la sculpture ou la musique.
Les artistes sont invités à déposer leurs œuvres dans un certain délai. Elles doivent traiter de thèmes relatifs au sport et répondre à certaines règles : ainsi, les écrits en prose ne doivent pas dépasser 20.000 mots.
Les jurys chargés de juger les œuvres en compétition sont composés de noms prestigieux. Ainsi Paul Valéry, Paul Claudel ou la romancière américaine Edith Wharton siègent dans le jury de littérature, alors que des musiciens comme Stravinsky, Ravel ou Gabriel Fauré composent celui de musique.
Comme les sportifs, les artistes se voient décerner des médailles, qui vont du bronze à l'or. Les jurys se montrent assez sévères et n'accordent, au total, que 14 médailles.
En littérature, c'est avec un livre au titre prédestiné, "Les Jeux olympiques", que l'écrivain Géo-Charles remporte la médaille d'or. Il coiffe sur le poteau une œuvre d'un romancier pourtant plus prestigieux, Henry de Montherlant.
Cette médaille est en effet l'heure de gloire d'un amateur d'art, ami du peintre Foujita, de Blaise Cendrars et de Jean Cocteau, qui fut aussi chroniqueur à la radio.
Mais la qualité du jury ne répond guère à celle des œuvres présentées. En effet, dans certains domaines, comme l'architecture et la musique, aucune médaille d'or n'est décernée. C'est pire encore pour les architectes, qui ne se voient attribuer aucune médaille, fût-ce de bronze.
Ces compétitions artistiques vont pourtant se survivre, dans une certaine indifférence, jusqu'aux Jeux olympiques de 1948, qui se tiennent à Londres. Depuis, le sport a pris toute la place.
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Sun, 05 May 2024 - 2min - 1481 - Comment John Borland Thayer a-t-il survécu au naufrage du Titanic ?
Le 10 avril 1912, le paquebot transatlantique Titanic, fierté de la flotte de croisière britannique, quitte le port de Southampton, au Royaume-Uni, pour gagner New York.
À son bord, prennent place 2.242 passagers. Seuls 712 d'entre eux survivront au naufrage du navire qui, le 14 avril, sombre au fond de l'océan après avoir heurté un iceberg. L'un de ces rescapés, John Borland Thayer, un adolescent ayant embarqué avec ses parents, a raconté son aventure dans un livre.
S'étant couché vers 23h00, il perçoit un choc puis remarque que les moteurs sont arrêtés. Sorti dans le couloir, il apprend ce qui vient de se passer. Il s'habille et revêt un gilet de sauvetage, comme les autres passagers.
Il se dirige alors vers le pont inférieur, moins encombré par une foule de plus en plus affolée.
John Borland Thayer a 17 ans, il n'est donc pas prioritaire pour embarquer sur des canots de sauvetage où tous les passagers ne pourront pas trouver place.
Il décide donc de plonger dans l'eau glacée, en compagnie d'un autre passager, qui aura moins de chance que lui. Il sait que l'entreprise est risquée. En effet, il lui faut supporter l'eau glacée, à moins de 0°C, et éviter d'être emporté par le remous provoqué par le naufrage du navire.
Une fois dans l'eau, John Borland Thayer parvient à s'éloigner suffisamment de l'épave pour ne pas être entraîné par les courants qu'elle provoque.
Il se heurte bientôt à un obstacle. C'est un petit bateau, qui flotte la coque en l'air. C'est une chance pour John et d'autres rescapés, qui parviennent à se hisser sur l'esquif.
Serrés les uns contre les autres, les naufragés contemplent le navire à l'agonie. Dans d'ultimes soubresauts, l'énorme paquebot finit par sombrer au fond de l'océan.
Ilo faudra attendre l'aube pour que, alertés par le bruit d'un sifflet, les membres de l'équipage du "Carpathia" portent enfin secours aux rescapés. John Borland Thayer, qui a perdu son père dans le naufrage, racontera son sauvetage dans un livre publié en 1940. Il se suicidera en 1945.
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Thu, 02 May 2024 - 1min - 1480 - Pourquoi y a-t-il tant d'épaves d'avions américains dans l'Hymalaya ?
Pour les avions, certaines régions du monde sont plus propices que d'autres aux accidents. C'est notamment le cas de l'espace aérien surmontant le secteur de l'Himalaya.
Cette zone fut très fréquentée durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, compte tenu de l'avancée des troupes japonaises, il était devenu impossible d'emprunter la voie terrestre, passant notamment par la Birmanie, pour ravitailler les soldats de Chiang Kai-shek, qui avait rejoint le camp des alliés.
Le seul itinéraire possible, pour rallier la Chine, passait donc au-dessus de la chaîne himalayenne. Or il s'est révélé très périlleux.
On estime en effet qu'environ 600 avions de transport alliés se sont écrasés dans ces montagnes. 1.500 aviateurs, mais aussi des opérateurs radio et des passagers, parmi lesquels des soldats américains et chinois, auraient ainsi péri dans ces accidents.
Ce n'est pas sans raisons que les aviateurs avaient nommé cette région "the hump", autrement dit "la bosse". Cette expression faisait référence aux sommets vertigineux d'un massif montagneux dont les nombreux pics avaient des hauteurs variables.
Et, à l'époque, les pilotes ne disposaient pas toujours des instruments de navigation nécessaires pour les repérer à temps. Un danger d'ailleurs accru par l'imprécision des cartes dont on disposait alors.
La menace venait aussi des conditions météorologiques. En effet, entre les régions assez basses de la jungle du nord-est de l'Inde, et les hauts plateaux chinois, où devaient atterrir les avions, le temps changeait fréquemment, souvent de manière imprévisible.
Il arrivait ainsi que les appareils, happés par des courants d'air descendants, perdent rapidement de l'altitude et viennent alors se fracasser contre les rochers qui leur barraient la route.
Des crashs d'autant plus difficiles à éviter que les avions étaient lourdement chargés. En effet, leurs soutes étaient remplies d'armes, de munitions et de vivres. On estime ainsi qu'environ 650.000 tonnes de matériel ont été convoyées par cette voie aérienne.
Une mission essentielle au succès des Alliés, mais souvent mortelle pour des pilotes qui n'ignoraient pas les dangers encourus.
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Wed, 01 May 2024 - 1min - 1479 - Pourquoi Napoléon Ier portait-il un bicorne ?
La légende de Napoléon tient aussi à de petits détails, qui n'ont pas manqué de se graver dans la mémoire de ses contemporains, comme dans celle des générations suivantes.
L'Empereur avait compris que, pour se démarquer des autres, et notamment dans les batailles, il n'avait pas besoin de porter des costumes somptueux ou des uniformes chamarrés.
Son idée de génie a alors été de revêtir une tenue ordinaire, qui montrait sa simplicité et lui permettait de se distinguer de ses généraux et de ses ministres, habillés selon les canons assez pompeux de la mode masculine de l'époque.
Aussi Napoléon prend-il l'habitude de passer par-dessus son uniforme une redingote grise d'aspect très simple. C'était le vêtement d'un bourgeois cossu, et non d'un Empereur, mais il traversa les siècles.
Autre élément de sa tenue qui est devenu inséparable de l'Empereur, son chapeau. Il s'agit d'un bicorne, autrement dit d'un couvre-chef composé de deux coins, ou "cornes", parfois relevés.
Cette coiffure militaire très banale avait peu à peu remplacé, depuis la Révolution, le tricorne, jugé moins facile à porter. Il était aussi porté, dans l'exercice de leurs fonctions, par certains fonctionnaires.
Le bicorne de Napoléon était en feutre noir, doublé de satin. C'était donc un chapeau très courant. Pourquoi est-il donc passé à la postérité ? D'abord parce qu'il le portait d'une manière très simple, sans autre décoration qu'une cocarde. En effet, il ne comportait ni plumet ni galon.
Mais si ce bicorne est devenu si célèbre, dès l'époque où il fut arboré par Napoléon, c'est surtout parce que l'Empereur ne le portait pas à la manière habituelle. En effet, les militaires et les officiels portaient ce chapeau de telle sorte que les deux cornes soient perpendiculaires aux épaules.
Mais Napoléon adopte une autre façon de porter son bicorne. Une fois sur sa tête, les deux coins sont parallèles à la ligne des épaules. Dès lors, la silhouette de cet homme engoncé dans sa redingote grise, la tête coiffée de son célèbre bicorne, est entrée dans la légende.
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Mon, 29 Apr 2024 - 1min - 1478 - Qui les « agents Roméo » devaient-ils séduire ?
Les espions de charme à la James Bond ne sont pas seulement des personnages de films. Ils ont aussi existé dans la réalité.
C'est ce que vient de rappeler un documentaire britannique. On y apprend que les services secrets de l'Allemagne de l'Est, la fameuse Stasi, avaient recruté, surtout entre 1965 et 1975, des dizaines d'agents dont la mission principale était de séduire des jeunes femmes vivant dans la République fédérale voisine.
Ces nouveaux "Roméo" avaient sans doute des qualités d'espions. Mais ils étaient aussi choisis en fonction de leur physique.
Ces agents secrets au physique engageant devaient d'abord repérer leurs "victimes". Il s'agissait de jeunes femmes esseulées, occupant des postes stratégiques et ayant accès à des documents pouvant intéresser la Stasi. Les secrétaires de direction paraissaient représenter, à cet égard, des proies de choix.
Les agents devaient cibler celles qui travaillaient dans les ministères ou l'OTAN. Ils les rencontraient dans divers endroits de la RFA, mais aussi sur leurs lieux de vacances, comme les plages de la mer Noire ou des capitales comme Paris.
Une fois séduites par leurs "Roméo", les nouvelles agentes recevaient une formation rapide, qui devait leur permettre, notamment, de photographier les documents retenus. Les clichés étaient ensuite remis aux agents de la Stasi dans les endroits les plus divers, le vestiaire d'une piscine ou une station de ski par exemple.
Ce qui ne signifie pas que toutes ces femmes savaient forcément pour qui elles travaillaient. Leurs séducteurs inventaient souvent des histoires destinées à endormir leur méfiance. Certains prétendaient ainsi travailler, non pour le service de contre-espionnage d'un pays de l'Est, mais pour une organisation internationale.
D'autres, par contre, se sont laissé embrigader en toute connaissance de cause. Que les victimes aient été ou non trompées sur le but réel de l'opération, cette technique bien au point a permis à la RDA de récupérer beaucoup de documents d'un grand intérêt.
Et ce pays satellite n'a pas gardé pour lui ces précieuses informations. Il n'a pas manqué de les communiquer sans faute au "grand frère" soviétique.
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Sun, 28 Apr 2024 - 2min - 1477 - Pourquoi le vinalon est-il célèbre en Corée du nord ?
Pays coupé du monde, la Corée du Nord adopte souvent, et ce dans tous les domaines, des solutions qui lui sont propres. C'est également le cas en matière vestimentaire.
Les autorités ont en effet décidé de développer une fibre synthétique, le vinalon, produite à partir d'anthracite et de calcaire. C'est le seul pays au monde à l'avoir fait.
Le vinalon est découvert, en 1939, par Ri Sung-gi, un chimiste né au sud de la péninsule coréenne, mais qui s'installe en Corée du Nord dans les années 1950, après la guerre de Corée. Le vinalon est la seconde fibre synthétique à avoir été découverte, peu après le nylon.
Mais la production ne débutera vraiment qu'à partir du milieu des années 1950.
Si le choix de fabriquer des vêtements à partir de cette fibre a été fait par la dictature nord-coréenne, c'est parce qu'ils pouvaient être produits sur place, notamment dans l'usine de Hamhung, le principal site de production du pays, et à partir des ressources locales.
En effet, le pays compte de nombreuses mines d'anthracite. Ainsi, le développement du vinalon entre dans cette politique d'autarcie chère au régime, qui est censée lui permettre de dépendre le moins possible de l'étranger.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dont la Corée du Nord sort très appauvrie, ce choix s'impose encore plus. En effet, le pays ne dispose pas, ou du moins en quantité suffisante, de la laine, du coton ou du pétrole qui lui permettraient d'habiller ses habitants. C'est pourquoi cette fibre fabriquée avec du charbon et des pierres est considérée comme un véritable cadeau du ciel.
Les Nord-Coréens n'ont pas l'habitude de critiquer les décisions de leur gouvernement. La moindre protestation pourrait en effet leur coûter cher, ainsi qu'à leurs familles.
Aussi sont-ils bien obligés de s'accommoder des vêtements fabriqués à partir de cette fibre. Il est vrai qu'elle est solide et que de tels vêtements peuvent être portés longtemps.
Mais le vinalon a aussi la réputation d'être rêche et d'un contact peu agréable. Elle est même réputée pour produire le tissu le plus inconfortable au monde.
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Thu, 25 Apr 2024 - 2min - 1476 - Quelle est l'origine des anneaux des Jeux Olympiques ?
Chacun connaît le symbole des Jeux olympiques : cinq anneaux entrecroisés, de couleurs différentes. Les anneaux sont disposés sur deux étages, le premier constitué, de gauche à droite, de cercles bleu, noir et rouge. On trouve en-dessous, et toujours de gauche à droite, deux autres anneaux, jaune et vert.
Fils de peintre, Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux olympiques modernes, appréciait les arts. Aussi ne laissa-t-il à personne le soin de dessiner ce qui aillait devenir le symbole officiel des Jeux olympiques.
Représentant les cinq continents, ces anneaux sont un symbole d'union entre les peuples, un symbolisme encore accentué par l'entrecroisement de ces figures. Aucune couleur n'est cependant associée à un continent en particulier.
Cet emblème en forme d'anneaux correspond donc parfaitement aux valeurs de l'olympisme, telles que les concevait Pierre de Coubertin. Il illustre cette idée de compétition amicale et de rencontre entre les athlètes du monde entier chère au fondateur de l'olympisme moderne.
Quant aux couleurs de ces anneaux, elles évoquent, avec le blanc du drapeau, celles des drapeaux adoptés par les pays participant alors à la compétition.
Il semblerait que Pierre de Coubertin se soit inspiré, pour ces anneaux olympiques, du symbole de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), qu'il présida un temps. En effet, ce symbole se composait de deux anneaux entrelacés.
Depuis sa création, en 1913, ce symbole des Jeux olympiques a connu quelques modifications. Les Jeux prévus à Berlin, en 1916, ayant été annulés du fait de la guerre, c'est en 1920, aux Jeux d'Anvers, que ces anneaux figurent, pour la première fois, sur le drapeau olympique.
En 1957, le Comité international olympique (CIO) adopte officiellement cet emblème de l'olympisme, dans une version très proche de celle imaginée par le baron de Coubertin.
En 1986, le CIO décide cependant de créer des espaces entre les anneaux, avant de revenir, en 2010, à une figure dans laquelle, comme au début, les anneaux sont à nouveau reliés entre eux.
Mais si le symbole olympique adopté en 2010 fait figure de version officielle, il en existe cependant d'autres, admises par le CIO.
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Wed, 24 Apr 2024 - 2min - 1475 - Pourquoi Paul Kern n'a-t-il pas dormi pendant 40 ans ?
Vous souffrez peut-être d'insomnies passagères ? Que diriez-vous si vous aviez été à la place de Paul Kern, qui reste une énigme pour la médecine ?
En 1915, ce Hongrois né en 1884 se bat dans les rangs de l'armée austro-hongroise. En juin 1915, il est gravement blessé à la tête. Il est alors opéré d'urgence. Les chirurgiens parviennent à le sauver en extrayant une balle logée dans son cerveau.
S'ensuivent trois jours de coma. Quand Paul Kern se réveille, il semble parfaitement guéri, même s'il souffre de fortes migraines. Mais un étrange effet secondaire se manifeste bientôt.
Dans les premiers jours suivant l'opération, en effet, le jeune homme ne parvient pas à trouver le sommeil. Mais il considère ces insomnies comme une conséquence de l'intervention.
Il reste confiant, pensant que ces troubles du sommeil seront passagers. Mais, les jours suivants, Paul Kern ne parvient toujours pas à s'endormir. Les mois et les années passent sans que le malheureux puisse dormir ne serait-ce qu'un instant.
Jusqu'à sa mort, en 1955, cet homme souffrira d'une insomnie perpétuelle. 409 ans sans dormir ! Au début, on l'envoie faire une cure dans une ville d'eaux, ce qui le repose un peu.
Mais, au fil des années, Paul Kern ressent des douleurs dans les bras et les jambes. Il a parfois du mal à s'exprimer et, pour trouver un peu de repos, il doit s'allonger un moment, des lunettes noires sur le nez.
Pour s'occuper, Paul Kern lit ou écoute la radio durant la nuit. Il fréquente aussi les dancings ou les cafés. Mais il lui arrive également de travailler sans arrêt durant 72 heures !
Il prend aussi du poids, car il mange autant durant la nuit que pendant la journée. Excédée de l'entendre marcher durant la nuit, et lassée de voir sa photo à la une des journaux médicaux, sa femme finit par le quitter.
Paul Kern demeure un mystère pour la science. Son cas a cependant poussé certains scientifiques à se poser la question d'une éventuelle suppression du sommeil.
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Mon, 22 Apr 2024 - 1min - 1474 - Que sont devenus les enfants de Cléopâtre ?
On le sait, la célèbre Reine d'Égypte, Cléopâtre VII, dernière représentante de la dynastie lagide, fut la maîtresse de deux conquérants romains, Jules César et Marc-Antoine, qui furent aussi des rivaux.
Cléopâtre a un fils avec César, qu'on nomme Césarion. Il aura un destin tragique. En 30 avant J.-C., le jeune homme a 17 ans. Sur les instances de sa mère, il se joint à une caravane, qui se dirige vers la mer Rouge.
De fait, à la suite de la victoire d'Actium, en 31 avant notre ère, les armées d'Octave, le futur Empereur Auguste, ont envahi l'Égypte, pour défaire Cléopâtre et Marc-Antoine. Les deux souverains finissent par se suicider.
On ne sait pas avec précision quel sort fut réservé à Césarion. Mais il est probable que le jeune prince, qui pouvait se poser en rival d'Octave, fut assassiné sur l'ordre du futur Empereur.
Cléopâtre eut aussi des enfants avec Marc-Antoine. Ils paraissent enchaînés au triomphe d'Octave, lorsque celui-ci rentre à Romme en général victorieux.
L'éducation de la fille aînée, Cléopâtre Séléné, est confiée à la sœur d'Octave, Octavie, qui fut elle-même mariée à Marc-Antoine. Elle est donc la demi-sœur de Cléopâtre Séléné. Même si la jeune orpheline est la fille de l'ennemie jurée de Rome, Octavie s'y attache.
C'est elle qui encourage son frère, devenu l'Empereur Auguste, à proposer la jeune Cléopâtre pour épouse au Roi de Maurétanie, Juba II, alors souverain de Numidie. Le mariage a lieu en 25 avant J.-C.
Cléopâtre Séléné y reste jusqu'à sa mort, en l'an 5 avant J.-C , continuant à y faire vivre l'influence de sa mère et de l'Égypte lagide.
Cléopâtre et Marc-Antoine eurent deux autres enfants, Alexandre Hélios, frère jumeau de Cléopâtre Séléné, et Ptolémée Philadelphe. On ne sait rien de la vie de ces derniers rejetons de Cléopâtre et Marc-Antoine.
Les historiens pensent qu'ils sont morts jeunes, mais sans doute de causes naturelles. En effet, les documents cessent simplement de les mentionner, peu de temps après leur arrivée à Rome.
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Sun, 21 Apr 2024 - 1min - 1473 - Pourquoi le droit du travail est-il né au Moyen Age ?
Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le contrôle de l'État sur le travail est quasi inexistant. En effet, la réglementation des métiers relève, pour l'essentiel, des corporations. Ce sont des sortes d'associations, dont il faut faire partie pour exercer un métier.
Composées de maîtres et d'apprentis, les corporations fixent des règles strictes, tant sur les processus de fabrication ou les conditions de travail que sur l'embauche de main-d'œuvre ou les horaires.
Enfin, chaque corporation a le monopole de son activité et vérifie elle-même le respect des règles qu'elle édicte.
Au XIIIe siècle, le Roi Louis IX entend mieux contrôler ce monde du travail, notamment à Paris, qui lui échappe en partie. Pour cela, il crée, en 1266, une nouvelle fonction, celle de prévôt royal.
Cet agent de la Monarchie reçoit une mission très large. En effet, son rôle s'étend aussi bien à la justice ou à la perception des impôts qu'au maintien de l'ordre.
Mais le Roi le charge aussi d'identifier les nombreuses communautés de métiers parisiennes qui s'étaient multipliées à la faveur de la période de croissance économique débutée au XIIe siècle.
129 métiers sont ainsi recensés dans le Livre des métiers, que les prévôts royaux font rédiger vers 1268. Ce document ne se contente pas de dresser la liste de ces professions.
En effet, il ressemble à ce qu'on pourrait appeler le premier Code du travail. De fait, les rédacteurs de ce document s'attachent à rédiger les règlements des divers métiers qui, jusque-là, relevaient davantage de la coutume que du droit écrit.
Mais le Livre des métiers ne se borne à reproduire ces règlements, il tient à les homologuer à partir d'un certain nombre de critères. Il s'agit donc d'une sorte de cadre juridique, qui, pour l'une des premières fois en France, règlemente le travail.
Malgré cette activité de recensement et de contrôle, environ 40 % des activités économiques de la capitale échappaient encore à toute réglementation écrite. Nombre de métiers s'exerçaient donc en dehors de tout contrôle véritable.
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Thu, 18 Apr 2024 - 2min - 1472 - Comment les nazis ont voulu « créer une race supérieure de Germains nordiques » ?
On sait qu'Hitler et les idéologues nazis avaient conçu l'idée fumeuse d'une race aryenne "supérieure" à tous les autres groupes humains. Pour les dignitaires du régime, ces hommes "parfaits", destinés à dominer tous les autres, devaient être grands, blonds et avoir les yeux bleus.
Un portrait qui permettait déjà d'opérer une sélection parmi les peuples existants, les Scandinaves correspondant mieux à cette description, dans l'esprit des nazis, que les Espagnols ou les Turcs par exemple.
Mais les nazis ne veulent pas se contenter de repérer ces hommes "supérieurs", ils entendent créer les membres de cette future élite, en favorisant leur naissance.
Le lieu d'éclosion de cette "race de seigneurs" sera le "Lebensborn". Placées sous l'égide des SS, et notamment de leur chef, Heinrich Himmler, ces établissements étaient à la fois des maternités, des crèches et des centres d'éducation.
Le premier "Lebensborn" ouvre en août 1936. Il y en aurait eu une dizaine en Allemagne, mais d'autres ouvriront dans les pays occupés par les nazis. Les historiens estiment à environ 8.000 le nombre d'enfants nés dans les centres allemands. En tout, environ 20.000 enfants auraient vu le jour dans ces maternités SS.
Les femmes mariées à des dignitaires nazis, en majorité des SS, étaient invitées à accoucher dans ces établissements. D'après certains auteurs, des femmes réputées "aryennes", après des examens spécifiques, pouvaient rencontrer dans ces lieux, de façon discrète, des dignitaires nazis.
Le fruit de leur union serait alors élevé dans le "Lebensborn" dans lequel elles avaient secrètement accouché. La plupart de ces enfants étaient ensuite adoptés par des familles "aryennes".
Mais on y trouvait aussi des milliers d'enfants nés de l'union entre des soldats allemands et des femmes rencontrées dans les pays occupés et jugées aptes à donner naissance à des êtres "supérieurs".
D'autres enfants, jugés conformes aux critères de "pureté raciale" des nazis, étaient même enlevés à leurs familles et élevés dans ces établissements. Dans ce cas, ils étaient conditionnés et transformés en bons Allemands, fidèles à leur nouvelle patrie et à leur Führer.
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Wed, 17 Apr 2024 - 2min - 1471 - Qui est la «hyène d'Auschwitz » ?
Surnommée la "hyène d'Auschwitz" ou la "bête de Belsen", Irma Grese est l'une des figures de tortionnaires les plus sinistres qu'ait pu produire l'Allemagne nazie.
Irma Grese naît en 1923 dans une famille d'agriculteurs. Sa mère se suicide durant son adolescence. Élève médiocre et solitaire, elle entre dans la "Ligue des jeunes filles allemandes", un mouvement de jeunesse nazi.
Puis, après avoir exercé divers métiers, dont celui d'aide-soignante dans un hôpital de la SS, elle intègre, en 1942, une école formant des gardiennes de camps de concentration.
En 1942, Irma Grese débute sa carrière de gardienne auxiliaire à Ravensbruck, un camp de concentration pour femmes. Elle y fait sans doute fait la connaissance de Dorothea Binz, une autre geôlière SS, connue pour sa cruauté sadique.
Se sentant apparemment dans son élément, Irma Grese est mutée a Auschwitz en 1943, et connaît une rapide promotion. Elle devient en effet surveillante-chef. C'est dans ces fonctions qu'elle montrera la férocité qui lui valut ses divers surnoms.
Durant le procès de la tortionnaire nazie, en 1945, les survivantes raconteront les sévices qu'elle infligeait aux détenues. Il est question de tortures diverses, de détenues rouées de coups ou froidement abattues à coups de révolver, de chiens lâchés contre les prisonnières ou d'interminables flagellations. Par ailleurs, Irma Grese aurait participé personnellement à la sélection des détenues pour la chambre à gaz.
Les rescapées parlent aussi d'abus sexuels. Qu'elle mutile les détenues, en leur coupant les seins, ou qu'elle assiste aux expérimentations médicales, la "hyène d'Auschwitz" semblait éprouver une véritable excitation sexuelle au spectacle de la souffrance.
Comme d'autres gardiennes, Irma Grese nie les faits qui lui sont reprochés lors de son procès. Elle prétend que si une détenue se pliait aux règles fixées par la direction du camp, elle n'était pas inquiétée.
Fidèle jusqu'au bout à ses convictions nazies, elle ose déclarer qu'elle se devait d'éliminer ce qu'elle continue d'appeler des "éléments antisociaux".
Reconnue coupable, Irma Grese est finalement pendue, avec 12 autres condamnés, le 13 décembre 1945.
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Mon, 15 Apr 2024 - 2min - 1470 - Spartacus a-t-il vraiment existé ?
Popularisée par le film éponyme de Stanley Kubrick, l'épopée de Spartacus, gladiateur révolté contre les Romains, est devenue, avec le temps, un symbole de liberté, celui d'un peuple capable de secouer le joug de ses oppresseurs.
Mais que sait-on vraiment de Spartacus ? En fait, très peu de chose. Les historiens semblent du moins s'accorder sur un point : celui de l'existence historique de ce personnage un peu fabuleux.
On dispose de peu de sources pour raconter sa vie, la plus importante étant l'œuvre de l'historien romain Salluste. Mais si celui-ci mentionne bien les hauts faits de Spartacus, il n'indique même pas sa date de naissance.
Aussi peut-on seulement supposer qu'il a dû naître vers 100 avant J.-C.
D'après ce que nous savons, il est probable que Spartacus ait vu le jour en Thrace, une région occupée aujourd'hui par la Bulgarie et une partie de la Turquie. Mais on ne connaît pas son lieu de naissance exact.
Peu bavardes, les sources dont on dispose nous apprennent que Spartacus, appartenant à un peuple dépendant de Rome, s'est engagé dans l'armée romaine, non pas dans une légion, mais dans les troupes auxiliaires.
Les qualités de chef qu'il aura l'occasion de déployer, ainsi que sin aisance en selle, ont incité certains historiens à lui prêter des origines aristocratiques. Lassé de sa vie militaire, Spartacus aurait fini par déserter et devenir une sorte de brigand.
Arrêté vers 75 avant J.-C, sa force et son adresse sont remarquées, ce qui lui vaut de devenir gladiateur.
En 73 avant J.-C., Spartacus se soulève contre Rome et, durant deux ans, conduit une révolte d'esclaves que les historiens appellent la "troisième guerre servile".
Se réfugiant alors sur les pentes du Vésuve, dans le sud de l'Italie, et rejoint par d'autres esclaves, et nombre de mécontents, il aurait regroupé sous son autorité entre 40.000 et 70.000 hommes.
En 71 avant notre ère, Spartacus est pourtant vaincu et meurt au combat. La répression est féroce : environ 6.000 esclaves révoltés sont crucifiés sur la voie Appia, la grande artère partant de Rome.
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Sun, 14 Apr 2024 - 2min - 1469 - Comment l'opéra est-il né ?
L'opéra raconte une histoire, celle imaginée par le livret, mise en musique par un compositeur et interprétée par des chanteurs lyriques. Il s'agit donc d'un spectacle complet, porté par les accents de l'orchestre.
Le théâtre grec, dans l'Antiquité, et certains ballets de cour, à l'époque de la Renaissance, ont pu donner un avant-goût de l'opéra, dont la naissance remonte au début du XVIIe siècle.
C'est en effet à ce moment que ce type de spectacle apparaît à Florence, capitale du grand-duché de Toscane. On le doit aux initiatives d'un petit groupe d'artistes et d'intellectuels, la "Camerata fiorentina" ou "Camerata de Bardi".
Les musicologues s'interrogent sur le premier opéra à avoir été écrit. Les avis divergent à ce sujet. Si l'on se fonde sur la composition même de l'œuvre, il semble bien que "La Dafne", du compositeur italien Jacopo Peri, ait été le premier opéra jamais composé.
En effet, il en écrit la musique, sur un livret d'Ottavio Rinuccini, à l'occasion du carnaval florentin de 1597. Le même musicien compose la musique d'un autre opéra trois ans plus tard, en 1600, sur un texte dû au même librettiste. Il s'agit d'"Euridice", d'après le mythe d'Orphée, qui sera représenté pour la première fois en octobre 1600 au palais Pitti de Florence.
Si l'on prend comme critère la représentation de l'œuvre, "Euridice" peut encore être considéré comme le premier opéra. D'autant que Jacopo Peri a introduit dans sa partition des éléments, comme les duos, les chœurs ou les solos, que l'on retrouvera dans tous les opéras à venir.
Pour certains, cependant, la première œuvre musicale méritant vraiment le nom d'opéra est l'"Orfeo" de Claudio Monteverdi, sur un livret d'Alessandro Striggio. Créé en février 1607 à Mantoue, cet opéra marque la transition entre la musique de la Renaissance et celle de l'époque baroque.
L'opéra italien sera introduit en France, dès le milieu du XVIIe siècle, grâce à Mazarin qui, fin mélomane, fait représenter plusieurs de ces œuvres à la Cour de France.
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Thu, 11 Apr 2024 - 2min - 1468 - De quelles maladies Louis XIV a-t-il souffert ?
Louis XIV avait une santé de fer. En effet, il est mort à 77 ans, un âge très respectable pour l'époque, après avoir résisté, durant toute son existence, aux soins de médecins parfois plus dangereux que les maladies qu'ils étaient censés soigner.
Par contre, le Roi n'a pas joui d'une bonne santé. Il fut très souvent malade. Dans sa jeunesse, il est atteint de gonorrhée, une maladie sexuellement transmissible, et d'une fièvre typhoïde qui menace sa vie.
Les miasmes de Versailles, où le château est construit sur un terrain marécageux, lui font sans doute attraper le paludisme.
Un régime alimentaire déplorable et une hygiène bucco-dentaire inexistante provoquent d'autres maux. Comme tous les Bourbons, le Roi est en effet un gros mangeur. Et il consomme de la viande en abondance, dont beaucoup de gibier, et une grande quantité de sucreries.
Avec une telle alimentation, les crises de goutte, accompagnées de douloureuses coliques néphrétiques, ne tardent pas à se déclarer. Une maladie invalidante et provoquant de vives douleurs.
Par ailleurs, le sucre et une mauvaise hygiène dentaire entraînent des caries. Ainsi, le Roi perd ou se fait enlever une bonne partie de ses dents. L'une de ces opérations dentaires se passe mal et la mâchoire royale est perforée. Désormais, quand le monarque boit, l'eau passe par son nez !
Comme le Roi ne mâche pas suffisamment sa nourriture, son estomac est mis à rude épreuve et il souffre de troubles digestifs.
Son goût pour les pâtisseries explique aussi le diabète dont souffrait le souverain. Un mal qui finira par causer sa perte. À la fin de sa vie, en effet, des taches noires apparaissent sur le pied et la jambe gauches du Roi.
Soignée avec du lait de chèvre et des herbes aromatiques, la gangrène ne cesse de progresser. Elle finira par emporter Louis XIV, le 1er septembre 1715, après une longue et très douloureuse agonie.
Il faut enfin noter que le Roi sera également opéré avec succès d'une fistule anale, sans doute provoquée par les clystères mal stérilisés avec lesquels on lui administra de très nombreux lavements.
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Wed, 10 Apr 2024 - 2min - 1467 - Pourquoi parle-t-on du « printemps des peuples » ?
Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":
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En 1848, une partie de l'Europe est la proie d'un ensemble de mouvements populaires que les historiens ont baptisé le "printemps des peuples". Cette appellation tient à la période durant laquelle ces soulèvements se sont déroulés, entre mars et juin 1848 pour la plupart.
La cause essentielle est à rechercher dans la manière dont l'Europe a été organisée à la suite de l'épisode révolutionnaire en France et des guerres napoléoniennes.
En 1815, en effet, le congrès de Vienne, qui réunit, sous l'égide du prince de Metternich, chancelier d'Autriche, les pays vainqueurs de Napoléon, rétablit une Monarchie autoritaire dans tous les pays concernés.
Par ailleurs, de nombreux peuples font toujours partie de vastes ensembles multinationaux, comme l'Empire d'Autriche ou l'Empire russe.
Le système est encore renforcé, en 1815, par le pacte de la Sainte-Alliance, conclu entre les pays vainqueurs, qui doit veiller sur l'œuvre du congrès et éviter les débordements révolutionnaires.
Or, cette réorganisation du continent est contestée partout en Europe. Elle l'est d'abord par tous les libéraux. Influencés par la Révolution française, ils réclament plus de démocratie et le respect des droits de l'Homme.
Elle est également remise en cause par les nationalistes, qui demandent l'indépendance pour chaque peuple. Certaines nationalités avaient d'ailleurs déjà obtenu satisfaction : en 1830, en effet, les Grecs s'étaient dégagés du joug ottoman et les Belges s'étaient soustraits à la domination hollandaise.
En 1848, des soulèvements éclatent donc partout en Europe. En févier, les émeutes qui éclatent à Paris chassent Louis-Philippe et remplacent la Monarchie de Juillet par la IIe République.
Même si ces événements ne sont pas les premiers à se dérouler à ce moment-là en Europe, ils vont déclencher une véritable cascade de mouvements révolutionnaires à travers tout le continent.
Certains frappent les divers États italiens, amorçant ainsi le processus qui conduira à l'unité de la péninsule. D'autres se produisent en Allemagne et dans l'Empire d'Autriche.
Sauf en France, ces soulèvements sont réprimés et n'ont pas de résultats immédiats. Mais leur influence se fera sentir dans les décennies à venir.
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Mon, 08 Apr 2024 - 2min - 1466 - Que sont devenus les enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette ?
On le sait, Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés durant la Révolution française, le premier le 21 janvier 1793, la seconde le 16 octobre de la même année.
Mais que sont devenus les enfants du couple royal ? Sur les quatre enfants nés de cette union, deux, Louis-Joseph et Sophie-Béatrice sont morts en bas âge, avant le déclenchement de la Révolution.
De son côté, Louis-Charles de France, né le 27 mars 1785, devient dauphin, donc successeur désigné de son père, à la mort de son frère aîné, en 1789. En 1791, il sera désigné comme prince royal.
Après la journée du 10 août 1792, qui marque la fin de la Monarchie, le dauphin est enfermé, avec ses parents et sa sœur, dans la prison du Temple. À la mort de son père, en janvier 1793, le jeune prince est reconnu Roi par les royalistes, et la plupart des pays étrangers, sous le nom de Louis XVII.
En juillet 1793, Louis-Charles est enlevé à sa mère et confié à un cordonnier, qui doit transformer le petit prince en un citoyen ordinaire. Laissé seul, dans une chambre obscure, l'enfant, rongé par la tuberculose, se réfugie dans le silence. Il meurt le 8 juin 1795, à l'âge de dix ans.
Premier enfant du couple royal, Marie-Thérèse de France, appelée "Madame Royale", naît le 19 décembre 1778. En 1792, elle suit ses parents et son frère à la prison du Temple.
Après l'exécution de sa mère et celle de sa tante, Madame Elisabeth, en mai 1794, la jeune princesse se retrouve seule. Elle devient dès lors "l'orpheline du Temple". En décembre 1795, la princesse est finalement échangée contre des prisonniers français.
Elle est alors accueillie, à la Cour de Vienne, par la famille de sa mère. En juin 1799, elle épouse son cousin germain, le duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X. Rentrée en France à la Restauration, en 1814, elle doit de nouveau s'exiler en 1830 et, en 1851, meurt sans descendance au château de Frohsdorf, en Autriche.
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Sun, 07 Apr 2024 - 2min - 1465 - Hitler aurait-il pu devenir peintre ?
Le destin du monde n'a pas seulement été influencé par le nez de Cléopâtre, mais aussi par le pinceau d'Hitler. En effet, si son coup de pinceau avait été plus adroit, il aurait peut-être fait carrière dans les arts et ne serait pas devenu l'un des dictateurs les plus sanglants que l'Histoire ait connus.
Car Hitler se piquait d'être un artiste. Il se présente ainsi par deux fois, en 1907 et 1908, à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Ses toiles sont jugées sévèrement par un jury qui déplore une exécution "malhabile" et une "ignorance des techniques".
Pour subsister, Hitler peint alors des cartes postales qu'un ami, qui se fait passer pour aveugle, tente de vendre aux passants. Et il continue à faire des aquarelles. Il en aurait peint un grand nombre, 2.000 ou 3.000 sans doute.
Par contre, Hitler affirme dans "Mein kampf" qu'il n'a jamais été peintre en bâtiment, comme le veut une rumeur qui n'a pas de fondement solide.
La question de l'éventuel talent d'Hitler, en tant que peintre, relève de la subjectivité. Quant à savoir s'il se vengea de ses frustrations d'artiste en se laissant posséder par la folie meurtrière qui devait l'habiter par la suite, ce sont là de simples spéculations.
Quoi qu'il en soit, les toiles d'Hitler sont réapparues après la guerre. Les spécialistes estiment que seulement 10 % de son œuvre aurait survécu. Il est cependant difficile d' authentifier ces toiles. Il existe en effet beaucoup de faux.
Ainsi, sur les 700 tableaux attribués à Hitler, dans un catalogue présenté en 1983, les deux tiers seraient des faux. Depuis le début des années 2.000 des tableaux sont vendus, dont de nombreuses aquarelles.
Ce qui n'a pas manqué de susciter des polémiques. Pourtant, les sujets de ces toiles, des paysages urbains ou champêtres le plus souvent, n'ont aucun caractères délictueux. Hitler les a d'ailleurs peintes, pour la plupart, avant d'accéder au pouvoir.
Il est à noter, enfin, que certaines aquarelles se sont négociées à 14.000 et même à 18.000 euros.
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Thu, 04 Apr 2024 - 1min - 1464 - Quelle est l'origine de la légende d'Excalibur ?
Toute une légende s'est forgée autour du mythique Roi Arthur. L'existence historique de ce personnage semble assez douteuse à la majorité des historiens. Les récits légendaires le font naître à la fin du Ve siècle.
Il serait le fils d'Uther Pendragon, qui régnait sur la Bretagne, un royaume correspondant à la Grande-Bretagne actuelle.
Durant son enfance, l'identité du jeune Arthur aurait été tenue secrète. Le Roi en aurait confié la garde à Merlin l'Enchanteur. Ce personnage fabuleux, né d'une mère humaine et d'un père diabolique, serait le créateur du fameux site de Stonehenge.
À la mort d'Uther Pendragon, plusieurs prétendants se disputent le trône. C'est alors qu'intervient Merlin. La veille de Noël, il convoque ces seigneurs et leur lance un défi.
Il leur présente en effet un rocher, qui vient d'apparaître dans la nuit. Dans ce roc est plantée une épée. Le magicien demande à chacun d'eux de la retirer de son socle. Celui qui y parviendra deviendra Roi de Bretagne.
Tous les chevaliers s'y essaient, l'un après l'autre, mais sans succès. Malgré tous leurs efforts, l'épée reste plantée dans son rocher. C'est alors que paraît le jeune Arthur, qui passe pour un simple écuyer.
À peine le jeune homme frêle s'est-il emparé de la poignée de l'épée que celle-ci se retire de son socle comme par enchantement. Arthur est aussitôt reconnu comme leur souverain légitime par les seigneurs médusés.
Dans le cycle arthurien, Excalibur deviendra dès lors l'épée du jeune Roi. Ce n'est pas une arme comme les autres. Elle aurait été forgée par des elfes, à la demande d'une fée, la Dame du Lac, une amie de Merlin, dont il était même amoureux. D'après la légende, ils l'auraient fabriquée dans un métal particulier, que rien ne pouvait briser.
Muni de cette épée magique, Arthur était assuré de vaincre ses ennemis. Il s'agissait surtout des Saxons, qui convoitaient alors la Bretagne. Mieux encore, le fourreau de l'épée le protégeait en toute circonstance. Rien ne pouvait donc arriver à ce jeune souverain, auquel la victoire était promise.
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Wed, 03 Apr 2024 - 1min - 1463 - Pourquoi Eben Byers a-t-il été enterré dans un cercueil de plomb ?
Personne ne songerait aujourd'hui à s'approcher du radium. Issu de l'uranium, ce métal découvert par Pierre et Marie Curie est en effet très radioactif. Mais on ne voyait pas les choses ainsi au début du XXe siècle.
Non seulement on ne craignait pas le radium, mais on lui prêtait des vertus curatives. Aux États-Unis, on en fait même un remède miracle : le "radithor". On l'obtient en mélangeant tout simplement des sels de radium dans un peu d'eau distillée.
Cette boisson radioactive était réputée pour ses propriétés énergisantes. Elle avait enrichi son promoteur, qui se targuait faussement d'être médecin. Il prétendait même que le radithor pouvait guérir jusqu'à 150 maladies !
On ne s'étonnera pas qu'une telle préparation ait ruiné la santé des malheureux qui se laissèrent abuser par une publicité alléchante. Certaines de ces victimes sont plus connues que d'autres.
C'est le cas d'Eben Byers. C'est un industriel américain, né en 1880, qui reprend l'entreprise familiale. Il est aussi connu pour ses talents de golfeur.
En 1927, il se blesse au bras et, la douleur ne cessant pas, son médecin lui prescrit du radithor. Dès lors, cette boisson devient pour lui une véritable drogue. Il a en effet l'impression qu'elle améliore grandement sa santé.
Il est tellement satisfait des effets de ce produit miracle qu'il en parle à tous ses amis, faisant ainsi, sans le savoir, d'autres victimes du radithor.
L'industriel prend des doses de plus en plus massives, buvant, au total, le contenu d'environ 1.400 bouteilles. En fait, la consommation de ce produit hautement radioactif, qui se fixe dans ses os, lui vaut de contracter plusieurs cancers, qui finissent par provoquer son décès, le 31 mars 1932.
Entre autres maux, Eben Byers souffrait d'une grave affection du maxillaire, qui entraîne la chute de ses dents et la perte d'une partie de sa mâchoire inférieure.
À sa mort, on place son corps dans un cercueil de plomb, pour éviter la contamination. Trente plus tard, l'examen de la dépouille de l'industriel confirme la présence d'une forte radioactivité.
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Mon, 01 Apr 2024 - 2min - 1462 - Pourquoi l'affaire Gouzenko est-elle célèbre ?
Le Soviétique Igor Gouzenko a été au centre d'une affaire d'espionnage un peu oubliée aujourd'hui. Affecté à l'ambassade soviétique à Ottawa, Gouzenko se rend compte, durant la Seconde Guerre mondiale, que son pays entretient un réseau d'espionnage au Canada.
Il est bien placé pour le savoir, puisqu'il s'occupe notamment de chiffrer les messages. Il se dit sans doute qu'il en sait un peu trop sur des questions qui doivent rester secrètes. Peut-être est-il également déçu par l'évolution politique de son pays.
Toujours est-il qu'en septembre 1945, il quitte l'ambassade et décide de demander l'asile politique. Il n'est pas parti les mains vides, puisqu'il a emporté avec lui une centaine de documents, dérobés dans les bureaux de l'ambassade.
Gouzenko s'adresse d'abord à un journal qui, trouvant l'affaire trop sensible, lui conseille de se rendre au ministère de la Justice.
Même si le ministre se montre assez circonspect, il juge l'affaire assez importante pour en parler au Premier ministre, Mackenzie King. Celui-ci informe alors le Président Truman et le Premier ministre britannique, Clement Attlee.
En attendant, Igor Gouzenko obtient l'asile politique dès septembre 1945, et se voit accorder une protection policière, pour lui et sa famille, qu'il a réussi à faire venir d'URSS.
L'affaire reste d'abord secrète, puis ces informations sont finalement divulguées par la presse, en février 1946. Une commission d'enquête est alors nommée, pour faire la lumière sur les faits rapportés par Gouzenko.
Elle conduit à l'arrestation de plusieurs personnes au Canada, dont un militaire et un député communiste. Au Royaume-Uni, des scientifiques travaillant pour le programme nucléaire britannique sont également appréhendés.
Pour autant, et même si cette affaire est parfois considérée comme le premier épisode de la guerre froide, les renseignements donnés par Gouzenko n'ont pas paru d'une grande importance à certaines des autorités de l'époque.
De son côté, Ivor Gouzenko, toujours protégé par la police, se sent menacé. C'est pourquoi il prend soin de changer souvent d'identité et de donner des interviews le visage masqué.
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Sun, 31 Mar 2024 - 1min - 1461 - Quel est le vrai nom de Gustave Eiffel (et pourquoi a-t-il fait scandale) ?
On sait que Gustave Eiffel a donné son nom à l'un des monuments les plus visités au monde, et devenu aujourd'hui un véritable emblème de la France.
Mais ce que l'on sait moins, c'est que ce patronyme, devenu célèbre, n'est pas le vrai nom de Gustave Eiffel. Il s'appelait en réalité Bonickhausen. La famille venait en effet d'Allemagne.
Mais elle avait fait ajouter à son nom celui d'"Eiffel", un plateau près de Cologne, d'où la famille était originaire. Chacun de ses membres se faisait donc appeler "Bonickhausen dit Eiffel".
Une précaution prise par l'ancêtre de Gustave Eiffel, un tapissier qui, s'installant à Paris, au début du XVIIIe siècle, avait sans doute jugé ce nom mieux adapté à sa nouvelle patrie.
Mais cet ajout ne sera pas suffisant pour masquer la consonance germanique du nom de l'ingénieur. Et il ne fait pas bon porter un nom allemand dans la France de cette époque.
En effet, les pays germaniques, et notamment la Prusse, sont alors mal vus des Français. Cette méfiance est perceptible dès le Second Empire, et elle ne fera que s'aviver à la suite de la guerre de 1870, qui verra la France écrasée par les Prussiens.
On comprend dès lors que le père de la tour Eiffel ait tout fait pour dissimuler son vrai nom. Mais ses adversaires ont tôt fait de le découvrir. Ils dénoncent ainsi le "soi-disant" Eiffel, derrière lequel se cacherait un espion allemand du nom de Bonickhausen. La révélation de ce nom à consonance germanique provoque un véritable scandale.
Cette identité fait également échouer plusieurs des projets matrimoniaux échafaudés par Gustave Eiffel. Découvrant son vrai nom, les familles concernées ne donnent pas suite.
En 1878, l'ingénieur, las de ces rebuffades, s'adresse au ministre de la Justice. Il désire renoncer définitivement au patronyme de Bonickhausen et demande à s'appeler désormais Gustave Eiffel.
Le Conseil d'État, qui est consulté, donne un avis favorable. Aussi, le créateur de la tour Eiffel est-il autorisé, en août 1881, à remplacer le nom de Bonickhausen par celui d'Eiffel.
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Thu, 28 Mar 2024 - 2min - 1460 - Pourquoi le tsar Ivan IV est-il surnommé « le Terrible » ?
Le tsar Ivan IV, qui règne de 1547 à 1587, traîne après lui une sinistre réputation, qui lui a valu le surnom de "Terrible".
Il est d'ailleurs le dernier grand-prince de Moscou, une principauté née de la "Rus", cette première entité territoriale née autour de la ville de Kiev. Il est aussi le premier, du fait de ses annexions de territoires notamment, à porter le titre de "Tsar de toutes les Russies".
Son règne avait pourtant bien commencé. En effet, il réforme le clergé, fait paraître un nouveau code de lois et promet de protéger le peuple. Il commence aussi à moderniser un pays encore très archaïque.
Traumatisé par une enfance difficile, où l'orphelin qu'il était fut maltraité par ses tuteurs, et persuadé que tous se liguent pour l'assassiner, Ivan montre bientôt son véritable visage.
Obsédé en permanence par la peur du complot, le Tsar se livre aux pires cruautés, notamment sur les boyards, des nobles qu'il soupçonne de vouloir le trahir. Il en fait ainsi déporter et tuer des centaines. Il s'en prend aussi à leurs familles, dont il fait souvent exécuter tous les membres.
Ivan le Terrible ordonne même des exécutions de masse. En 1570, il fait ainsi tuer toute la population de Novgorod, qu'il accuse de trahison au profit de la Pologne.
Pour assouvir ses vengeances, le Tsar peut compter sur les "opritchniks", une milice composée de fidèles qui lui sont dévoués corps et âme. Il s'assure d'ailleurs de leur loyauté en donnant à ses sbires les terres des boyards, qu'il confisque sans vergogne.
Si Ivan IV est passé à la postérité comme un homme assoiffé de sang, c'est aussi en raison de la folie meurtrière qui semblait l'habiter. Elle lui inspirait en effet, dans les châtiments qu'il infligeait à ses opposants, un raffinement de cruauté inouï.
Entre autres supplices, il les plonge dans des chaudrons d'eau bouillante, les fait griller comme des rôtis à la broche ou les expose, dans des arènes dont ils ne peuvent s'échapper, à la dent d'ours affamés.
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Wed, 27 Mar 2024 - 2min - 1459 - Pour quel motif Helen Duncan fut emprisonnée pour la dernière fois de l'Histoire ?
Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, de nombreuses personnes, dont une grande majorité de femmes, furent accusées de sorcellerie, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Puis ces procès se raréfient.
Ainsi, en Grande-Bretagne, une dernière "sorcière" fut brûlée vive en 1727. Mais voilà que cette accusation, qu'on croyait réservée à des temps révolus, resurgit en plein XXe siècle, plus précisément au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Elle vise une certaine Helen Duncan. Elle n'est pas accusée de pactiser avec le diable, mais de révéler des secrets militaires qui ne doivent pas tomber dans des oreilles indiscrètes.
Ces informations confidentielles, Helen Duncan est censée les puiser auprès des esprits de soldats défunts. Car elle est médium de son état et prétend donc entrer en contact avec les morts.
Au cours de séances de spiritisme dont elle est le centre, elle annonce ainsi le torpillage de navires britanniques. Des nouvelles qui s'avèrent exactes, et qui n'auraient jamais dû être divulguées.
En fait, Helen Duncan n'aurait pas dû faire l'objet d'une accusation de sorcellerie. En effet, les autorités avaient recours, en pareil cas, à une autre loi, dont le but était de protéger les justiciables des escroqueries des médiums.
Mais, en l'occurrence, Helen Duncan, qui ne faisait pas payer les services rendus, ne tombait guère sous le coup de cette loi. Si on avait retenu ce chef d'inculpation, elle aurait pu, en effet, être acquittée.
C'est pourquoi la justice préfère exhumer une vieille loi, datant du début du XVIIIe siècle, qui avait pour but de sanctionner les personnes prétendant pratiquer la sorcellerie.
Jugeant l'affaire très grave, les juges organisent le procès à l'Old Bailey, la principale Cour criminelle de Londres. Le 3 avril 1944, le tribunal reconnaît la culpabilité de la prévenue et la condamne à la prison.
Helen Duncan est donc la dernière personne, en Grande-Bretagne, à avoir été détenue pour sorcellerie. Le procès, dénoncé par certains, dont le Premier ministre, Churchill, sera très suivi par l'opinion publique.
Quant à Helen Duncan, elle sort très vite de prison, mais sans être graciée. Et elle continue ses activités de médium jusqu'à sa mort, en 1956.
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Mon, 25 Mar 2024 - 2min - 1458 - Quel camp nazi fut déguisé en « paradis » ?
Même les nazis étaient parfois obligés de ménager les apparences. Pour éviter de passer, aux yeux du monde, pour des tortionnaires sans pitié, il leur arrivait de maquiller la vérité. Notamment à propos de leur politique génocidaire et d'un des lieux où elle était appliquée, les camps de concentration.
C'est ainsi qu'ils tentent de donner une image présentable de l'un de ces camps, Theresienstadt. Situé dans l'actuelle République tchèque, ce camp reçoit des déportés juifs venus de l'Europe entière.
Après un bref séjour, beaucoup sont transférés vers d'autres camps, comme Auschwitz. Mais Theresienstadt est aussi un camp d'extermination, où des dizaines de milliers de détenus sont morts de mauvais traitements ou de privations.
Les dirigeants nazis sont conscients de la nécessité de redorer le blason du IIIe Reich, souvent présenté comme un régime barbare. Ils rencontreront ainsi moins d'oppositions dans les pays qu'ils sont amenés à occuper.
Aussi ne s'opposent-ils pas à une demande du Danemark, visant à faire visiter le camp de Theresienstadt par une équipe de la Croix-Rouge. Mais ils demandent un délai.
Le temps de transformer cet enfer en un lieu accueillant. Un ancien acteur juif est chargé de recruter des figurants, bien nourris si possible. On construit une banque, un café et on prévoit même une scène de théâtre.
Les façades sont ravalées et des fleurs donnent à ce lieu de mort un aspect presque pimpant. Aussi, quand les délégués de la Croix-Rouge visitent le camp, en juin 1944, ils sont impressionnés par ce qu'ils voient.
Pari gagné pour les nazis qui décident, dans la foulée, de faire un documentaire sur ce "camp modèle". Connu sous le titre "le Führer offre une ville aux juifs", que lui donnent, par ironie, des rescapés du camp, le film montre les scènes tranquilles d'un lieu où il fait bon vivre.
Les magasins regorgent de produits, un concert est donné dans la rue et, dans un hôpital bien équipé, les malades reçoivent tous les soins nécessaires. Cet étonnant documentaire est devenu depuis l'un des meilleurs exemples des mystifications nazies.
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Sun, 24 Mar 2024 - 2min - 1457 - Pourquoi Victor Hugo haïssait-il Napoléon III ?
Le célèbre auteur des "Misérables" et le prince Louis-Napoléon Bonaparte avaient pourtant tout pour s'entendre. Jusqu'à l'orée des années 1850, ils partagent en effet les mêmes convictions progressistes.
Après avoir été un fervent royaliste, dans sa jeunesse, Victor Hugo est en effet devenu le chantre de ce nous appellerions aujourd'hui la gauche. Homme politique aussi bien qu'écrivain, il est élu député, en 1848, et maire du 8e arrondissement de Paris.
Dans les journaux et à la tribune de l'Assemblée, il dénonce aussi bien la peine de mort que le sort des pauvres et le travail des enfants.
De son côté, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'Empereur, soutient les "carbonari", les memlbres d'une société secrète partisans de l'unification italienne et de l'instauration d'une Monarchie libérale.
Dans une brochure publiée en 1844, "De l'extinction du paupérisme", il réclame également le droit au travail et le droit d'association pour les ouvriers.
Aussi Victor Hugo soutient-il la candidature du prince aux élections présidentielles de décembre 1848. Mais, une fois élu, le nouveau Président va vite le décevoir.
En effet, il commence par restreindre le droit de vote et, lui qui avait pris fait et cause pour l'unité de l'Italie, envoie des soldats écraser la République romaine et restaurer le pouvoir du Pape.
Cette nouvelle provoque une journée révolutionnaire à Paris, réprimée par la troupe. À cette occasion, le Président menace les insurgés : il faut que "les méchants tremblent".
Et, le 2 décembre 1851, il franchit un pas qui lui vaudra l'opposition irréductible de Victor Hugo. Ce jour-là, en effet, il fait un coup d'État que tous considèrent, avec raison, comme le prélude à la restauration de l'Empire.
Dès lors, Victor Hugo prend le chemin de l'exil, d'abord en Belgique, puis à Jersey et Guernesey. Là, il ne cessera de fustiger celui qu'il n'appelle désormais que "Napoléon le Petit", titre de l'un des cinglants pamphlets qu'il écrira contre l'Empereur.
Celui qui avait proclamé qu'il ne reviendrait en France que "quand la liberté rentrera", ne regagne son pays qu'à la chute du Second Empire, en 1870.
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Thu, 21 Mar 2024 - 2min - 1456 - Comment Henri III a-t-il été assassiné ?
Henri III a succédé à son frère Charles IX en 1574. Il règne dans un Royaume ravagé par les guerres de religion qui, depuis 1562, opposent catholiques et protestants.
Reprenant la politique inaugurée par sa mère, la Régente Catherine de Médicis, il essaie de trouver un juste milieu entre les protestants les plus radicaux et les catholiques intransigeants, souvent membres de la Ligue.
Or, le Roi mécontente ces derniers. Jugeant que le duc de Guise, qui dirige la Ligue, s'immisce par trop dans les affaires de l'État, il le fait assassiner en 1588.
N'ayant pas d'héritier, il reconnaît pour son successeur son cousin Henri de Navarre, le futur Henri IV. C'est un protestant, mais, en habile politique, il est prêt à faire des concessions. Selon son mot, "Paris vaut bien une messe".
Henri III est donc prêt à faire monter un protestant sur le trône de France. Aux yeux des ultra catholiques, c'est un reniement et même une véritable trahison.
C'est en tous cas ce que pense un certain Jacques Clément, un moine dominicain fanatique, qui prend très tôt parti pour la Ligue. Décidé à tuer Henri III, qu'il considère comme un renégat, il quitte Paris, le 31 juillet 1589, pour gagner Saint-Cloud, où se trouve le monarque. Henri III s'apprête à assiéger la capitale, dominée par les ligueurs.
Le moine parvient dans l'antichambre du Roi. Il insiste pour être reçu par le souverain. Il prétend apporter des nouvelles capitales en provenance de Paris. Sur son insistance, on le laisse entrer.
Le Roi le reçoit sans façons. Il est sur sa chaise percée. Même le majestueux Louis XIV ne dédaignait pas d'accueillir ainsi ses courtisans.
Jacques Clément s'approche du monarque, se penche un peu pour lui parler et, sortant un couteau de sa robe, en frappe le Roi au ventre. Celui-ci aurait arraché le poignard de son corps sanglant et, en frappant le moine au visage, se serait exclamé :"Méchant, tu m'as tué". Des gardes surgissent alors, lardent le religieux de coups d'épée et jettent son corps par la fenêtre.
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Wed, 20 Mar 2024 - 2min - 1455 - Pourquoi le plus grand tombeau du monde est-il si mystérieux ?
On pourrait penser que les pyramides de Gizeh, en Égypte, et notamment la pyramide de Khéops, sont les plus grands tombeaux du monde. En termes de superficie, ce titre revient plutôt à une sépulture japonaise.
Il s'agit du Daisen Kofun, situé dans la ville de Sakai. Insérée dans le tissu urbain, cette nécropole ressemble à un immense trou de serrure. Elle se présente sous la forme d'un tertre recouvert de végétation, qui se dresse au centre d'un bassin rempli d'eau.
Long de 500 mètres et large de 300, cet impressionnant site funéraire, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, aurait une superficie d'environ 100.000 m2.
Le Daisen Kofun n'est pas un tombeau isolé. En effet, il fait partie du Kofungun de Mozu, un ensemble de 47 tumulus funéraires ("kofun," en japonais) situés dans la ville de Sakai. Cet immense site funéraire s'étendrait sur plus de 450.000 m2.
Ce type de tombes a été édifié, au Japon, du IIIe au VIIe siècle. De son côté, le Daisen Kofun a été construit au IVe siècle, peut-être avant. Il abriterait la sépulture de l'Empereur Nintoku, le 16e monarque de la lignée impériale.
On se doute que, sous ces monticules envahis par la végétation, dorment d'illustres personnages, et peut-être même certains des Empereurs légendaires qui auraient fondé la dynastie actuelle. On y trouverait aussi des quantités d'objets précieux.
Mais il est difficile de le vérifier, dans la mesure où l'accès de ces lieux est strictement interdit. Il en va ainsi, au Japon, de tous les sites impériaux. Même les archéologues n'ont pas le droit de s'y rendre.
Mais une équipe italienne a peut-être trouvé la parade. Ses chercheurs ont en effet étudié les images fournies par les satellites. Elles sont d'une grande précision, ce qui leur a permis de faire une découverte.
Ils ont en effet remarqué que ces sites étaient orientés de telle sorte que le soleil ou la lune en éclairaient toujours l'entrée. Ce qui n'est pas sans importance quand on sait que les Empereurs actuels prétendent toujours descendre d'Amaterasu, la déesse du Soleil.
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Mon, 18 Mar 2024 - 2min - 1454 - Qui reçut le premier PV pour excès de vitesse ?
Pour écouter mes podcasts:
1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ?
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2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ?
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3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?
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4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?
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https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir/id1048372492
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Si vous prenez le volant, il vous est peut-être arrivé la désagréable surprise de recevoir, chez vous, une contravention pour excès de vitesse.
De telles sanctions sont aussi anciennes que l'automobile elle-même. Le premier à en être frappé est un Anglais du nom de Walter Arnold. Il ne roule pourtant pas vite, du moins selon nos standards actuels, lorsqu'il traverse la petite commune de Paddock Green, dans le Kent.
Mais il faut dire que nous sommes en 1896. La vitesse est alors limitée à un peu plus de 3 km/h en ville. Et notre chauffard, au volant de son Arnold Benz (une voiture de sa fabrication, sous brevet Benz), file à la vitesse folle de 13 km/h !
Il est arrêté par un policier à vélo, qui lui inflige une amende d'un shilling. Il lui indique alors que, non content de rouler trop vite, il n'est précédé d'aucun porteur de drapeau. Celui-ci devait en effet agiter un drapeau rouge, pour avertir les passants du danger. En ville, il doit marcher devant la voiture, d'où l'allure d'escargot imposée à celle-ci.
En France, la première contravention pour excès de vitesse frappe une femme. Il s'agit d'une personnalité haute en couleur, la duchesse d'Uzès. Passionnée d'automobile, cette aristocrate fortunée est la première femme à obtenir, en mai 1898, son certificat de capacité, l'ancêtre de notre permis de conduire.
En juillet de la même année, la duchesse est verbalisée au bois de Boulogne, en compagnie de son fils. Au volant de sa Delahaye type 1, elle roule à la vitesse de 15 km/h. Soit trois de plus que la vitesse autorisée en ville.
Sur une route de campagne, elle aurait pu lancer sa voiture jusqu'à 20 km/h. La duchesse d'Uzès paie l'amende, ce qui n'entame en rien son intérêt pour l'automobile. En 1926, en effet, elle prend une part active à la fondation de l'Automobile club féminin de France, cette illustre association n'acceptant pas les femmes à cette époque.
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Sun, 17 Mar 2024 - 2min - 1453 - A quel vice Marie-Antoinette était-elle accro ?
L'image de Marie-Antoinette n'a cessé de se dégrader dans l'imaginaire collectif. On la dépeint souvent sous les traits d'une jeune femme frivole et écervelée, qui ne songerait qu'à s'amuser alors que la Monarchie court à l'abîme.
Et il est vrai que cette jeune archiduchesse d'Autriche, mariée à 14 ans, et délaissée par son mari, est rapidement la proie d'une Cour où les cabales vont bon train.
Une nouvelle biographie ajoute une touche de noirceur à ce portrait déjà bien chargé. À l'en croire, la Reine aurait été une inconditionnelle des jeux d'argent.
C'est sans doute faire un procès tendancieux à Marie-Antoinette que de l'accuser de s'être adonnée avec passion à ses jeux favoris. La chose n'est pas fausse, bien sûr. Mais il faut la replacer dans son contexte.
Depuis bien longtemps, en effet, les jeux de cartes étaient à la mode à la Cour de France. Les princes et les courtisans pariaient souvent de fortes sommes d'argent et d'autres Reines, avant Marie-Antoinette, sont connues pour leur amour du jeu.
Le soir venu, Marie-Antoinette s'adonnait aux jeux qui étaient à la mode à la fin du XVIIIe siècle. Elle appréciait le trictrac, un jeu de société, qui se jouait avec des cartes et des dés, ou le reversi, qui consiste à bien placer ses pions sur un échiquier.
Les loteries, comme le bingo ou le biribi, qui se jouaient avec des boules et des grilles, avaient aussi les faveurs de la Reine.
Et il est vrai que Marie-Antoinette jouait gros jeu. En effet, elle aurait dépensé quelque 180.000 livres en 1778, ce qui représente à peu près deux millions d'euros. La Reine était donc très dépensière et aurait dilapidé l'équivalent de plus de 20 millions d'euros.
Mais on ne peut pour autant l'accuser d'avoir contribué, à elle seule, à la faillite du pays. Il faut en effet comparer ses 180.000 livres de dépenses annuelles, en 1778, avec les 626 millions de livres de dépenses prévues par le premier budget de la Monarchie établi, en 1788, par le Contrôleur général des Finances Necker.
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Thu, 14 Mar 2024 - 1min - 1452 - Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?
Comme d'autres professions, les avocats revêtent un costume spécifique. Il se compose d'une robe noire, d'un rabat de couleur blanche, en coton, et d'une épitoge, deux brins de tissu portés sur l'épaule gauche. L'une de ces bandes pend sur la poitrine et l'autre dans le dos.
Ce costume, et notamment le port de la robe, n'est devenu une obligation, pour les avocats, que depuis une loi du 31 décembre 1971. Elle les oblige donc, comme d'autres corps de métier, à porter un uniforme, symbole de leurs fonctions.
Mais si la robe noire des avocats n'est devenue obligatoire que depuis une cinquantaine d'années, elle faisait partie de leur tenue depuis bien plus longtemps.
Cette longue robe noire, aux vastes manches, les avocats la doivent à leurs lointains devanciers. Sous l'Ancien Régime, en effet, la plupart des avocats étaient des clercs. Ils siégeaient notamment au Parlement de Paris, le plus haut degré de juridiction de l'époque, et dans les Parlements provinciaux.
Or, les prêtres portent alors une soutane, même si certains s'en dispensent. Cet habit, long et fermé, doit les distinguer des laïcs. Par bien des aspects, la robe de l'avocat ressemble à une soutane.
Il n'est pas jusqu'aux 33 boutons qui la ferment, en souvenir de l'âge du Christ au moment de sa mort, qui n'y fassent penser.
Si la robe d'avocat a conservé de son origine sa forme générale et sa teinte sombre, elle n'en a pas moins légèrement changé d'aspect. Ainsi, elle s'est raccourcie avec le temps, s'arrêtant aujourd'hui à mi-mollet. De même, si la traîne existe toujours, elle est rabattue à l'intérieur du vêtement.
Par souci de modestie, sans doute, et pour ne pas prêter le flanc à des critiques qui soulignent déjà le coût de la robe, compris entre 500 et 1.000 euros , parfois beaucoup plus.
Emblème de la fonction, et symbole de la justice, la robe ne doit être portée qu'au prétoire, ou dans de rares occasions, comme l'enterrement d'un collègue par exemple. L'avocat ne saurait donc l'arborer dans son cabinet ou dans la rue.
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Wed, 13 Mar 2024 - 1min - 1451 - Comment Paris a-t-il été sauvé de la destruction en août 1944 ?
Après la percée d'Avranches, entre la fin juillet et la mi août 1944, les troupes alliées débarquées en Normandie, dont fait partie la 2e DB du général Leclerc, se dirigent vers Paris.
Dans le même temps, la police, la gendarmerie, la poste et les transports se mettent en grève. Des groupes armés se forment et, du 19 au 24 août, la capitale est le théâtre d'une véritable guérilla.
Gouverneur militaire du "Grand Paris", le général Dietrich von Choltiz doit défendre la ville. Mais, d'un point de vue militaire, la situation ne lui est pas favorable. C'est pourquoi, le 19 août, il accepte l'entremise du consul de Suède, Raoul Nordling, qui négocie un cessez-le-feu.
Trois jours plus tard, cependant, Hitler lui ordonne de détruire la ville. Si les Alliés entrent dans la capitale, ils doivent trouver un champ de ruines.
Des explosifs sont donc placés sous les ponts et auprès de nombreux bâtiments. Mais von Choltiz ne donne pas l'ordre de destruction et capitule le 25 août.
Dans les années qui suivent la guerre, le général von Choltiz se vantera d'avoir sciemment ignoré l'ordre d'Hitler. Il décrit le dictateur comme un homme épuisé qui, privé d'une partie de ses facultés, aurait pris une décision déraisonnable.
Pour de nombreux historiens, la vérité est sans doute différente. Il est normal que, dans le contexte de l'après guerre, von Choltiz ait voulu se donner le beau rôle. Mais aucun document ne vient appuyer ses dires.
En fait, il semblerait que cet officier qui, jusque là, avait toujours obéi aux ordres qu'on lui donnait, était bien disposé à faire exécuter celui-là. Simplement, il n'en eut pas le temps.
Par ailleurs, il n'avait pas suffisamment de troupes sous ses ordres. Au surplus, elles étaient médiocrement armées et devaient à la fois lutter contre l'insurrection parisienne et contre des troupes alliées attendues d'un instant à l'autre dans la capitale.
Enfin, von Choltiz savait que la bataille était perdue, et que, dans la perspective d'un probable jugement, après la guerre, il avait tout intérêt à soigner son image.
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Mon, 11 Mar 2024 - 1min - 1450 - Pourquoi Marie-Angélique Duchemin est-elle célèbre ?
Marie-Angélique Duchemin est une pionnière, et ce à plusieurs titres. Née en 1772, elle épouse un caporal. Nous sommes en juillet 1789, au début de la Révolution. Comme c'est alors l'usage, cette toute jeune épouse suit son mari en campagne.
Il est vrai qu'elle a de qui tenir. Son père et son beau-frère sont aussi des soldats. Mais voilà que son mari meurt des blessures reçues au combat, le 30 décembre 1791.
Cette jeune veuve de 19 ans, pourtant déjà mère d'une petite fille, n'écoute que sa vocation : elle restera dans l'armée et y remplacera même son mari.
Personne ne trouve à y redire. Tout au contraire, puisque la jeune femme est même promue. En effet, elle devient caporal fourrier, et doit donc s'occuper de l'intendance. Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de prendre soin de ses enfants.
On le voit, l'armée de l'époque, transformée, il est vrai, par la tourmente révolutionnaire, ne s'opposait pas à la présence des femmes ni même à leur avancement.
Car Marie-Angélique Duchemin poursuit son ascension. Elle est en effet promue sergent major. Elle ne s'occupe pas seulement d'intendance, mais participe aux combats. C'est ainsi qu'elle s'illustre, en mai 1794, dans la défense du fort de Gesco, à Calvi. Elle y est grièvement blessée, ainsi qu'au siège de cette ville.
En 1798, alors qu'elle n'a que 26 ans, ses blessures lui valent d'être admise, avec le grade de sous-lieutenant, à l'hôtel des Invalides, construit par Louis XIV pour héberger les soldats blessés. C'est la première femme à y être accueillie.
Elle y restera d'ailleurs toute sa vie, s'occupant notamment du magasin d'habillement. En 1851, elle est la première femme à recevoir la légion d'honneur. Elle est élevée au grade de chevalier par le Prince-Président en personne, futur Napoléon III. Dans la citation qui accompagne la décoration, elle est d'ailleurs désignée comme "M. (et non Mme) Brûlon", son nom marital.
À cette occasion, elle obtient enfin ses épaulettes d'officier. Devenue très célèbre, Marie-Angélique Duchemin, toujours vêtue de son uniforme, meurt, en 1859, dans sa chambre des Invalides.
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Sun, 10 Mar 2024 - 1min - 1449 - Qui était vraiment Surcouf ?
Le nom de Robert Surcouf est associé à la légende de la guerre de course. Avec Jean Bart et Jacques Lafitte, c'est sans doute l'un des plus célèbres corsaires de tous les temps.
Né en 1773, le futur écumeur des mers, destiné à la prêtrise par ses parents, s'engage comme mousse en 1786. Du fait des origines de sa famille, riche et considérée, il est plutôt traité comme un élève-officier.
Dès ses premiers voyages, il embarque sur des navires faisant la traite négrière. En 1789, l'un de ces vaisseaux fait naufrage, entraînant dans la mort 400 esclaves, enchaînés à fond de cale.
Surcouf reste un temps dans la marine marchande, puis entame, en 1792, une carrière dans la marine royale. Il n'y demeure pas longtemps, préférant se consacrer à la guerre de course.
De 1795 à 1801, à bord de plusieurs bateaux, Surcouf devient l'un des corsaires les plus célèbres et les plus réputés de son temps. Il ne dispose d'ailleurs pas toujours de la "lettre de marque", qui, en temps de guerre, autorise le capitaine d'un bateau à s'en prendre à des navires ennemis.
Cette absence de reconnaissance officielle le prive parfois d'une partie de ses prises. Il n'en sillonne pas moins les mers, organisant plusieurs expéditions vers l'Afrique ou l'océan Indien.
Durant ces quelques années, Surcouf s'empare de nombreux navires, dont le "Kent", en 1800. La prise de ce puissant vaisseau de 1.200 tonneaux et 40 canons assoit définitivement sa réputation. On va désormais l'appeler le "Tigre des mers".
Au total, Surcouf aurait amassé près de 500 millions de livres. Et gêné les Anglais, qui auraient voulu se protéger de ses assauts en équipant leurs vaisseaux de filets anti-abordage.
À partir de 1801, Surcouf devient un armateur prospère, tout en revenant de temps à autre, et jusqu'en 1809, à la guerre de course. À la tête d'une belle fortune, acquise en partie dans la traite des noirs, il achète des centaines d'hectares de terrain. Devenu un notable considéré, il meurt en 1827.
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Thu, 07 Mar 2024 - 2min - 1448 - Quel rôle majeur Varian Fry a-t-il joué durant la Seconde Guerre mondiale ?
Né en 1907, le journaliste américain Varian Fry est connu pour avoir sauvé, durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux juifs réfugiés en France. Correspondant d'un journal américain à Berlin, il est témoin, en 1935, des violences que font subir aux juifs les nazis.
Il assiste alors à des scènes choquantes, qui vont le marquer durablement. En août 1940, il débarque à Marseille. Officiellement, il est là comme journaliste. En fait, il est mandaté par l'"Emergency rescue comity", un organisme de secours parrainé par Eleanor Roosevelt, l'épouse du Président américain.
Le but de ce comité est d'organiser la fuite vers les États-Unis des juifs menacés par les nazis, en Allemagne ou dans d'autres pays d'Europe.
En principe, la mission de sauvetage confiée a Varian Fry ne concerne pas tous les réfugiés juifs. En effet, il doit permettre à des intellectuels, des écrivains ou des artistes, de s'échapper vers l'Amérique.
Il arrive à Marseille avec une valise et une somme assez modeste en poche, environ 3.000 dollars. En principe, il est là pour trois mois, mais son séjour va durer plus d'un an.
Il reçoit l'aide d'un syndicat américain et de certaines organisations juives. Le vice-consul américain à Marseille lui est d'un grand secours, ainsi que la riche collectionneuse d'art Peggy Guggenheim, qui lui apporte un soutien financier appréciable.
Varian Fry fonde bientôt le Centre américain de secours (CAS), où une soixantaine de personnes viennent chaque jour demander de l'aide. Dans la vaste villa Air-Bel, située dans la banlieue de Marseille, se pressent des intellectuels renommés, pressés de quitter l'Europe.
On y côtoie en effet des poètes, comme Tristan Tzara ou Benjamin Perret, ou des artistes, comme André Masson, Max Ernst, Marcel Duchamp ou encore Marc Chagall.
Au total, plus de 2.000 personnes réussirent à fuir l'Europe grâce à l'intervention de Varian Fry. Le gouvernement de Vichy, qui appréciait peu ses activités, obtient son départ en septembre 1941.
Tardivement reconnue, son action lui vaut pourtant, à titre posthume, le titre de Juste parmi les nations.
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Wed, 06 Mar 2024 - 2min - 1447 - Quelle est l’histoire de l'expression "veni vidi vici" ?
L'expression "veni, vidi, vici" fut prononcée par Jules César en 47 avant notre ère. Elle se compose de la première personne du parfait (souvent l'équivalent de notre passé composé) des verbes "venire", venir, "videre", voir, et "vincere", vaincre.
On la traduit généralement par "je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu". Cette expression frappe par sa concision. C'est ce laconisme qui lui a permis de passer à la postérité. Et aussi l'euphonie produite par ces trois mots à la terminaison semblable.
Cette expression est toujours employée pour désigner un succès éclatant. Elle implique en effet une notion de triomphe et de rapidité propre à subjuguer l'adversaire.
Cette célèbre phrase aurait été prononcée par César au cours d'un des épisodes de la guerre civile qui, de 49 à 45 avant J.-C., l'oppose à Pompée et à une partie du Sénat romain.
L'une des phases de ce conflit se déroule en Asie Mineure. En effet, Pharnace II, qui contrôle le royaume du Bosphore et une partie du royaume du Pont, qui s'est constitué sur le rivage méridional de la mer Noire, veut profiter de cette guerre civile pour récupérer des territoires perdus par son père.
Jules César accourt alors avec ses légions et affronte les troupes de Pharnace II à Zéla, en 47 avant notre ère. La bataille est un succès si net et si rapide qu'elle aurait incité César à prononcer sa fameuse apostrophe.
Pour certains auteurs latins, ce n'est pas sur le champ de bataille que César aurait dit : "veni, vidi, vici". Cette célèbre formule aurait été inscrite sur des panneaux lors du "triomphe" qui suivit la victoire de Zéla. Il s'agissait d'une cérémonie au cours de laquelle le général victorieux défilait dans les rues de Rome à la tête de ses troupes.
Cette phrase aurait également pu se retrouver dans le rapport envoyé au Sénat après la bataille. Elle aurait donc été écrite et ne serait pas sortie de la bouche même de César. Ce qui ne l'a pas empêchée de rester associée à son nom.
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Mon, 04 Mar 2024 - 1min - 1446 - Qui est le Monstre de Florence ?
Par leur sauvagerie ou l'identité des victimes, certains crimes défraient la chronique. C'est notamment le cas de huit meurtres, commis, dans les environs de Florence, en Italie, entre 1968 et 1985.
Les victimes sont toujours des couples d'amoureux. D'où le nom de "tueur des amoureux" qu'on a d'abord donné au criminel. Puis on l'a surnommé le "Monstre de Florence". En raison de sa façon de s'acharner sur certaines de ses victimes.
S'il abat généralement les hommes de quelques coups de revolver, il tue les femmes avec une arme blanche, puis les mutile affreusement. Il a même coutume d'envoyer par la poste des parties de leurs corps, les seins notamment, aux magistrats de Florence.
L'identité des victimes, le mode opératoire et les armes utilisées ont convaincu les policiers qu'un seul criminel était sans doute à l'origine de cette série de meurtres. Toutefois, ils manquent de preuves et le "serial killer", s'il existe, court toujours.
La police a bien appréhendé une dizaine de suspects mais, faute de preuves convaincantes, ils ont fini par être libérés. C'est notamment le cas d'un ouvrier agricole du nom de Pietro Pacciani, qui avait assassiné l'amant de sa femme.
Lors de son premier procès, en 1994, il est reconnu coupable de sept des huit doubles meurtres attribués au "Monstre de Florence". Il est condamné à la prison à perpétuité. L'affaire semble alors résolue.
Mais, coup de théâtre, Pacciani est acquitté lors de son procès en appel, qui se tient deux ans plus tard. Sorti de prison, il meurt en 1998. S'il détenait un secret, il l'a emporté dans la tombe.
En étudiant cette affaire de plus près, les juges ont d'ailleurs conçu des doutes sur l'hypothèse d'un tueur en série. En effet, ils pensent que si Pietro Pacciani avait un rapport avec ces crimes horribles, il n'était pas le seul.
En effet, certains de ses amis, qui faisaient partie de sa bande habituelle, seraient impliqués eux aussi. Ce qui ne suffit pas à clarifier cette énigmatique affaire du "Monstre de Florence".
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Sun, 03 Mar 2024 - 1min - 1445 - Pourquoi le marquis de Sade a-t-il été emprisonné ?
Donatien Alphonse François de Sade, que nous connaissons sous le nom de marquis de Sade, est un écrivain renommé, connu notamment pour une œuvre emblématique, "Justine ou les malheurs de la vertu", qu'il rédige à la Bastille en 1787.
Mais si le nom de Sade est passé à la postérité, c'est davantage en raison des dérèglements de sa vie. Au point, d'ailleurs, d'avoir inspiré le mot "sadisme".
Ses livres, où la pornographie et la violence, sous toutes ses formes, ont la part belle, et sa vie, émaillée de scandales, lui ont valu de très nombreux séjours en prison. Il y a en effet passé 27 ans, sur les 74 que comporte sa vie.
En 1768, alors qu'il a 28 ans, Sade défraie une première fois la chronique. Il est accusé d'avoir suborné une veuve, puis de l'avoir entraînée dans une maison d'Arcueil, dans la région parisienne, où il lui aurait fait subir divers sévices.
Le scandale éclate et le marquis, protégé par sa famille, n'écope que d'une peine d'emprisonnement de quelques mois, au château de Saumur.
Mais quatre plus tard, en 1772, alors qu'il séjourne à Marseille, il fait encore parler de lui. La rumeur l'accuse de s'être livré, en compagnie d'un valet de cinq jeunes filles, à diverses débauches, dont la sodomie, alors passible de la peine capitale.
Et, de fait, il est condamné à mort par le Parlement de Provence. Mais il échappe à la justice en s'enfuyant en Italie, en compagnie d'une belle-sœur dont il fait sa maîtresse. Il est alors arrêté sur l'ordre du duc de Savoie et incarcéré au fort de Miolans, dans l'actuel département de la Savoie.
D'autres prisons suivront. En effet, Sade est emprisonné au donjon de Vincennes, en 1777, puis à la prison royale d'Aix. Son procès n'aboutira qu'au paiement d'une modeste amende.
Mais il retourne à Vincennes, avant d'être transféré à la Bastille, en 1784. En juillet 1789, peu avant la prise de la Bastille, Sade est transporté à Charenton, dans un hospice pour aliénés mentaux, où il finira sa vie en 1814.
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Thu, 29 Feb 2024 - 1min - 1444 - Pourquoi les juges anglais portent-ils des perruques ?
On n'imagine pas plus un juge anglais sans perruque qu'un "bobby" sans son casque arrondi. Les magistrats ne sont d'ailleurs pas les seuls à s'en coiffer ; les avocats en portent une aussi.
L'usage s'en est imposé à la fin du XVIIe siècle. On adopte alors, pour les tribunaux, un code vestimentaire comprenant également l'adoption d'une robe, agrémentée de détails décoratifs, comme un jabot de dentelles pour certains magistrats.
Il s'agissait d'imposer aux hommes de loi anglais une tenue correcte, qui les distingue en même temps de celle de leurs concitoyens. Elle devenait donc l'emblème de leur profession.
Les perruques et les robes des magistrats sont toujours portées, du moins dans certains procès. Faites en crin de cheval, les perruques des avocats sont plus courtes que celles des juges.
La forme du haut de la coiffe, ainsi que le nombre et l'aspect des boucles qui en composent l'arrière, sont codifiés avec une grande précision. Il est à signaler que cet usage de la perruque, pour les juges et avocats, a été repris par de nombreux pays du Commonwealth.
Certains magistrats contestent cependant le port de la perruque. Ils la trouvent inconfortable, surtout en été. Et ils estiment cet usage désuet et peu conforme aux habitudes vestimentaires de leur époque.
Mais les partisans de la perruque ne manquent pas. On sait que les Anglais ne goûtent guère les changements trop rapides. Pour beaucoup d'entre eux, le maintien des traditions est le meilleur moyen de préserver l'originalité de leur culture.
Par ailleurs, la perruque est vue comme l'une des pièces d'un uniforme. Comme tout uniforme, il favorise une certaine forme d'anonymat, garantie de neutralité. Enfin, cette tenue, dont fait partie la perruque, symbolise l'autorité même de la loi.
Des arguments qui n'ont pas entièrement convaincu le Lord Chief Justice, le juge le plus haut placé dans la hiérarchie judiciaire britannique. En 2007, en effet, il décide, à la suite d'une requête portée devant les tribunaux, de réserver le port de la perruque aux seuls procès criminels.
Dans les affaires civiles, juges et avocats peuvent désormais paraître dans le prétoire sans arborer ce couvre-chef.
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Wed, 28 Feb 2024 - 2min - 1443 - Pourquoi Louis XIV paraissait-il plus grand qu'il n'était en réalité ?
Les Rois de France étaient des personnages publics, dont les moindres gestes étaient scrutés par les courtisans. On peut donc penser qu'on n'ignore aucun détail de leur vie.
Et pourtant, bien des éléments échappent aux historiens. Ainsi, on ne connaît pas avec certitude la taille d'un Roi aussi célèbre que Louis XIV, qui avait pourtant fait de son existence un spectacle permanent.
On a longtemps prétendu qu'il était plutôt petit, du moins pour nous. Il n'aurait pas dépassé 1,65 m, ou un peu plus, ce qui correspondait d'ailleurs à une taille moyenne pour l'époque.
L'un des arguments invoqués est la petite taille des lits où dormait l'illustre monarque. Mais rappelons qu'à cette époque les nobles dormaient en position demi assise, la position couchée étant réservée aux malades.
Par ailleurs, l'apparence de certains des vêtements qu'aurait portés le Roi témoigne plutôt en faveur d'une grande taille. Dans une récente biographie, un historien prétend même que Louis XIV mesurait 1,84 m.
Ce qui une très haute taille pour l'époque. Sauf si l'on tenait compte, dans ces mensurations, de la perruque et des talons. En effet, le souverain arborait une haute perruque, dite "à la royale", qui pouvait atteindre 15 centimètres.
Et il portait des talons qui avaient 10 à 12 centimètres de hauteur. Ces talons de bois, recouverts de cuir rouge, étaient alors à la mode chez les grands. La taille du Roi était donc rehaussée de 20 à 25 centimètres supplémentaires.
Si on les ajoute à la taille qu'on lui attribue souvent (1,65 m), on arrive à 1,85-1,90 m. Et si Louis XIV avait mesuré 1,84 m sans sa perruque et ses talons, il serait alors apparu, aux yeux de ses courtisans, comme un véritable géant de plus de 2 mètres !
Il est vrai qu'à cet égard, les témoignages divergent. Si Mme de Motteville, dame d'honneur d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV, donnait au Roi une tête de plus qu'à Mazarin, pourtant assez grand, la Palatine, la belle-sœur du Roi, qui le voyait tous les jours, le trouvait trop petit.
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Mon, 26 Feb 2024 - 1min - 1442 - Pourquoi certaines femmes sont appelées des "tricoteuses" durant la Révolution française ?
D'une certaine manière, la Révolution française peut être considérée comme une période d'émancipation pour les femmes, dont certaines ont pu jouer un rôle plus notable dans la société de leur temps.
C'est notamment le cas de celles que l'Histoire a retenues sous le nom de "tricoteuses". Ce sont le plus souvent des femmes du peuple, qui prennent l'habitude d'assister aux séances des assemblées révolutionnaires. Elles manquent rarement celles de la Convention nationale, qui se réunit à partir de septembre 1792.
Les séances étant publiques, elles s'installent dans les tribunes. Pour s'occuper, entre deux discours, et ne pas perdre leur temps, elles emportent leur ouvrage. On les voit alors sortir leurs aiguilles à tricoter et se lancer dans la confection de quelque lainage. D'où le surnom qui leur est resté.
Les tricoteuses n'ont pas très bonne réputation. Elles sont souvent considérées comme de véritables mégères, promptes à la violence. Du haut de la tribune, elles n'hésitent pas à apostropher les orateurs qu'elles trouvent trop mous ou trop indulgents.
Certaines se sentent mandatées par leurs concitoyens pour veiller à une application rigoureuse des lois. On les voit aussi, dans la littérature notamment, comme des harpies ivres de sang.
Car elles ne sont pas seulement présentes aux sessions de la Convention et aux séances des nombreux clubs qui s'ouvrent alors dans la capitale. Elles sont aussi très actives au tribunal révolutionnaire qui, sous la Terreur, envoie des milliers de condamnés à la guillotine.
L'accusateur public, le célèbre Fouquier-Tinville, n'est pourtant pas connu pour sa mansuétude. Mais les tricoteuses sont là, dans le public, toujours prêtes à intervenir si, malgré sa réputation de férocité, il se laissait aller à une coupable indulgence.
Mais si la postérité a fait de ces femmes des viragos altérées de vengeance, c'est surtout en raison de la présence de certaines d'entre elles au pied de l'échafaud. On les disait en effet très friandes du spectacle sanguinaire qui s'offrait alors à leurs yeux.
Bien entendu, une telle caricature ne reflète qu'en partie une réalité plus nuancée.
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Sun, 25 Feb 2024 - 1min - 1441 - Pourquoi le mur de Berlin est-il tombé précisément le 9 novembre 1989 ?
REDIFFUSION
La date du 9 novembre 1989 est restée dans l'Histoire comme celle de la chute du Mur de Berlin. Mais pourquoi cette ouverture de la frontière entre les deux secteurs de Berlin, dont les répercussions seront considérables, s'est-elle faite précisément ce jour-là ?
Pour le comprendre, il faut rappeler que la contestation ne cessait d'enfler en RDA, où d'imposantes manifestations avaient lieu depuis le mois d'octobre. Egon Krenz venait même de remplacer, à la tête du pays, Erich Honecker, au pouvoir depuis 28 ans.
C'est dans ce contexte que, le 9 novembre 1989, en fin de matinée, des mesures de libéralisation des voyages sont annoncées aux instances du parti communiste est-allemand. En satisfaisant l'une des revendications exprimées par les manifestants, on espérait faire retomber la tension.
En fin d'après-midi, ce même 9 novembre, le porte-parole du parti annonce à la presse les dernières mesures prises. Dans un premier temps, il n'évoque pas la décision de faciliter les voyages vers l'ouest.
Puis il y fait allusion en donnant lecture d'un document traitant des visas nécessaires aussi bien pour voyager que pour émigrer hors du pays. Et il précise que ces visas seront accordés "sans conditions".
Cette nouvelle fait sensation. En effet, jusque-là, obtenir un tel visa relevait du parcours du combattant. C'est alors qu'un journaliste demande quand cette mesure doit s'appliquer.
Le porte-parole ne semblait pas s'attendre à une telle question. Il lance alors : "mais...tout de suite !". Cette nouvelle sensationnelle est aussitôt répercutée par les médias occidentaux.
Aussitôt la rumeur se répand. Les Allemands de l'Est se rendent en masse au point de passage de Bornholmer Strasse, entre les deux secteurs de Berlin. Alors que la presse de l'ouest annonce, avec un peu d'avance, que le Mur est ouvert, la foule réclame, à grands cris, qu'on ouvre la porte du poste-frontière.
Les gardes sont décontenancés. Visiblement, ils n'ont reçu aucune instruction sur ce qu'il convient de faire. Après des heures d'hésitation, un officier donne finalement l'ordre de laisser passer les gens. Le Mur de Berlin vient de tomber.
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Thu, 22 Feb 2024 - 1min
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