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Choses à Savoir HISTOIRE

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946 - Quelle était la fonction des chaisières ?
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  • 946 - Quelle était la fonction des chaisières ?

    Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer. Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites. Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir. Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs. Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs. Un métier ingrat Les « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg. Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles. Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, qui correspondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année. Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église. Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

    Thu, 28 Sep 2023
  • 945 - Qu'est-ce que la loi salique ?

    La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle. Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires. Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc. Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante. Une affaire de succession Mais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France. Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite de Bourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée. La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV, meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes. Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, mais aussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre. C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

    Wed, 27 Sep 2023
  • 944 - Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?

    Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry. Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme. Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel. En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix. Défenseur de toutes les fois? Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521. Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique. Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs. Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

    Mon, 25 Sep 2023
  • 943 - D'où vient le mot "baïonnette" ?

    La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier. Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ». L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590. Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés. Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie. On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols. Une autre explication Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre. Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol. Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée. Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

    Sun, 24 Sep 2023
  • 942 - Néron a-t-il brûlé Rome ?

    En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit. Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ? La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron". C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs. Une origine accidentelle Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir. Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits. Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres. Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle. C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas. Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

    Thu, 21 Sep 2023
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