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Revue de presse Afrique

Revue de presse Afrique

RFI

Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.

722 - À la Une: accident de la route meurtrier au Sénégal
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  • 722 - À la Une: accident de la route meurtrier au Sénégal

    Le bilan est lourd : trois morts et une quarantaine de blessés. La presse sénégalaise en fait ses gros titres. Sénégo raconte : « C'est un bus quittant Dakar pour Kédougou, qui s'est renversé entre les villages de Yamong et Mbadianène, dans la région de Kaffrine ». Le bilan est donc terrible, « certains passagers coincés entre les bancs du véhicule n'ont dû leur salut qu'à l'intervention diligente des sapeurs-pompiers et de la population des villages proches ». « Le bus en question était lourdement chargé de bagages, ce qui a certainement fait crever les deux pneus avant », expliqueSénégo, qui voit dans cet accident « une remise au goût du jour, de la lancinante question de l'insécurité sur les routes. Il y a moins de deux ans, un drame identique avait fait plus d'une trentaine de morts et beaucoup de blessés graves sur ce même axe, à hauteur du village de Sikilo, non loin de Kaffrine ». 

    Le pouvoir sénégalais critiqué

    « Diomaye sert ses militants et ses alliés », titre Le Quotidien. « Même si le Président Faye avait appelé à la mise en place d’une commission pour certains postes, on se rend compte que les mamelles de l’économie ont été pourvues et confiées aux militants du parti Pastef et aux alliés. C'est le début du Démakyllage », ajoute Le Quotidien, subtil jeu de mots avec le nom de l'ancien président.

    De son côté, Sénégo souligne que « le projet annoncé par Ousmane Sonko lors de la campagne présidentielle fait face à des critiques virulentes de la part d'anciens membres du pouvoir, devenus opposants, et de la part de figures politiques ».  Ainsi, « Yoro Dia, journaliste et ancien conseiller du président Macky Sall, déclare"Je fais partie de ceux qui ont toujours pensé qu'il n'y a jamais eu vraiment de projet et que l'essence même du projet est la manipulation" ».

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    Sanctions financières contre le JNIM

    C'est Maliweb qui se fait l'écho de ces sanctions financières américaines contre le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. « Alors que le nébuleux mouvement terroriste est cité dans le nouvel enlèvement de plus 100 civils au Centre du Mali », explique Maliweb, « le gouvernement américain vient d’annoncer de nouvelles mesures financières contre sept combattants clés de ce mouvement et de sa filiale Al-Mourabitoun. Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa sont les principales cibles de ces sanctions ».

    « Les américains », poursuit le site d'information, « reprochent à ces redoutables terroristes, de s’être livrés à des activités terroristes, au financement illicite et à l'enlèvement de leurs citoyens et des populations locales dans le Sahel. Ces sanctions », poursuit Maliweb, « ont été prises par les autorités américaines après la multiplication des cas d’enlèvement des otages de nationalité américaine ».

    Apple sur le banc des accusés

    C'est Politico.cd qui s'intéresse à cette question : les autorités congolaises accusent la société américaine « d'extraire illégalement des minerais de son territoire ». Politico.cd qui titre : « Minerais de sang, l'enquête qui déballe le système Kagamé en RDC ».« Une enquête approfondie, réalisée avec la rigueur de cabinets d’avocats internationaux », explique le site d'information congolais, et qui « met en lumière les acteurs clés et les mécanismes de cette exploitation dévastatrice, révélant un système de pillage et de déstabilisation qui dépasse les frontières nationales pour toucher des marchés mondiaux ». 

    Une enquête qui sera relayée par Politico.cd, et qui « dévoile », nous dit-on, « les liens entre des entités occidentales et le trafic illicite de ces"minerais de sang" de la RDC vers le Rwanda, et qui illustre aussi comment ces actes nourrissent les cycles incessants de violence dans la région ». Enfin, Politico.cd enfonce le clou : « L’inaction ou la complicité tacite de la communauté internationale face à ces injustices est alarmante. Le silence et l’inefficacité des mécanismes de contrôle existant permettent à ces pratiques de perdurer, exacerbant les souffrances des communautés congolaises et perpétuant un cycle de précarité et de violence ».

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    Fri, 26 Apr 2024
  • 721 - À la Une: mesures choc et nominations au Sénégal

    Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, ne chôme pas depuis son investiture au début du mois. Il faut dire que les attentes des Sénégalais sont énormes. « Appliqué et méthodique, il apprend, en accéléré,note Jeune Afrique. Bien conscient du fait que le changement ne se fera pas sans heurts ni pressions, et que d’immenses espoirs ont été placés en lui. (…) Jeune cadre de l’administration réputé intègre, Bassirou Diomaye Faye incarne ce vent de changement qui souffle sur le Sénégal : la volonté d’abandonner des années de politique libérale tournée vers l’Occident et de se débarrasser d’une façon de faire de la politique basée sur l’élitisme, les marchandages et le clientélisme. Bassirou Diomaye Faye le sait : dans un pays très jeune où une personne sur cinq est au chômage, les espérances de ceux qui l’ont porté au pouvoir sont à la hauteur de leur impatience. »

    Du pain sur la planche

    Jeune Afrique cite Pape Mahawa Diouf, porte-parole de la coalition Benno Bokk Yakaar, présidée par Macky Sall : « on reconnaît les maçons au pied du mur,prévient-il. Diriger un pays, c’est autre chose que des slogans politiques. Mais Bassirou Diomaye Faye a la confiance des Sénégalais. Laissons-lui le temps de s’installer. »

    Autre réaction, toujours à lire dans Jeune Afrique, celle d’Ibrahima Fall, cadre du Pastef, le parti présidentiel désormais : « ce n’est pas la personne qui importe, mais ses valeurs. Tant qu’il les incarnera, nous resterons avec lui. Mais nous avons du pain sur la planche. Les jeunes qui sont dehors, on ne peut pas les décevoir. C’est maintenant que le travail commence ». Et Ibrahima Fall de donner au nouveau président « jusqu’à décembre » pour faire ses preuves.

    Du temps !

    « Sénégal : les lourds chantiers du nouveau président Bassirou Diomaye Faye » : c’est le titre d’un long article du site Le 360 Afrique qui décrit par le menu toutes les tâches qui attendent le nouveau chef de l’État.

    « Renégociation des contrats pétroliers et gaziers, sortie du franc CFA et souveraineté économique, voici le triple défi auquel fera face Bassirou Diomaye Faye durant son quinquennat. Au-delà des actions prioritaires, dont la bonne gouvernance et la réduction du coût de la vie, ces trois chantiers nécessitent du temps et pas seulement,pointeLe 360 Afrique. La stratégie du nouveau gouvernement qui repose sur le "Projet" et l’attelage gouvernemental composé de compétences avérées issues essentiellement du parti au pouvoir  Pastef – constituent,estime le site, un atout indéniable. »

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    Lutter contre la vie chère

    Justement, mercredi 24 avril, Bassirou Diomaye Faye a démarré l’un de ses chantiers prioritaires : la baisse des prix des denrées de grande consommation.

    « Diomaye planche sur "un plan d’urgence" avant le 15 mai », titre WalfQuotidien. « Après avoir reçu le patronat et des secrétaires généraux des organisations syndicales représentatives pour des pistes de solutions aux problématiques liées à l’emploi, à l’augmentation du pouvoir d’achat, le gouvernement veut s’attaquer à l’épineux problème des prix des denrées de grande consommation ».Et« il a enjoint le Premier ministre et les ministres en charge du Commerce et de l’Industrie, des Finances et du Budget et de l’Agriculture, de lui proposer, avant le 15 mai, un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère. »

    « Le gouvernement à l’offensive contre la vie chère », lance le site Seneplus. « Le plan d’urgence doit être "assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante [et] de certains services essentiels",préciseSeneplus. Pour le président de la République, les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques doivent être associés à l’élaboration de ce plan. »

    Pape Alé Niang : de la prison à la RTS

    Mercredi 24 avril, en Conseil des ministres, ont été annoncées plusieurs nominations importantes. Une quinzaine à des postes de direction des grandes administrations et services de l’État. « Plusieurs directeurs généraux passent à la trappe », s’exclame le quotidien 24 Heures.

    Parmi les nommés : Pape Alé Niang, journaliste et directeur du site d’information Dakar Matin, qui prend les rênes de la Radiotélévision Sénégalaise (la RTS), en remplacement de Racine Talla. « Une nomination plébiscitée par une bonne partie des militants du nouveau régime au vu de l’apport du journaliste dans la quête pouvoir », relève le site Seneweb.

    Ses articles et ses vidéos, très critiques envers le précédent pouvoir, lui avaient valu d’être emprisonné à plusieurs reprises. Sur son compte X, ex-Twitter, Pape Alé Niang se présente comme « un journaliste sénégalais engagé pour les causes justes. » Et qui « se bat pour une véritable société démocratique ancrée dans la bonne gouvernance. »

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    Thu, 25 Apr 2024
  • 720 - À la Une : va-t-on vers un scrutin verrouillé au Togo ?

    Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d’information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l’affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…

    Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l’adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse,soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité,dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d’incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.

    Mais ça n’est pas tout… « L’évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d’observation du double scrutin du 29 avril prochain à l’Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L’Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l’Eglise n’aurait pas justifié la source du financement de sa mission d’observation. »

    Sur le site officiel République du Togo, l’explication est plus claire : « le rôle de l’Eglise n’est pas de s’engager en politique. »

    Coup d’État constitutionnel ?

    L’opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d’après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu’il s’agit là d’un coup d’État constitutionnel…

    Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l’occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l’opportunité d’aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu’ils feront s’ils remportaient la majorité à l’Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l’opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme,rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »

    Bras-de-fer entre majorité et opposition

    En attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l’opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L’opposition qui « craint de voir l’actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l’adoption du nouveau texte, l’actuel chef de l’Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »

    « Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n’est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu’il a engagés. »

    Un enjeu de taille…

    En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd’hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l’enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C’est d’ailleurs l’enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l’opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n’a pas pratiqué la politique de la chaise vide. »Et de son côté, « l’UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »

    Et « il faut espérer,conclut L’Observateur Paalga,toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »

    Wed, 24 Apr 2024
  • 719 - À la Une: la liberté d’expression menacée en Guinée

    « Tous unis contre la censure en Guinée : un média de moins, c’est une liberté de moins » : ce bandeau barre la Une de plusieurs sites d’information guinéens depuis ces dernières semaines, Ledjely ou encore Guinée 7. En effet, depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, la presse guinéenne est muselée…

    « La presse guinéenne agonise », s’exclamait il y a quelques semaines le site Guinée 114. « La presse guinéenne depuis quelques mois se retrouve dans la ligne de mire des autorités. (…) Depuis la fin du règne du Général Lansana Conté, aucun pouvoir n’avait infligé aux médias guinéens une telle hostilité. Le régime du Général Mamadi Doumbouya exerce un pouvoir coercitif pour faire taire toutes les voix dissonantes. Procédant ainsi au brouillage des ondes des stations radios en bande FM, le retrait des chaînes de télévisions privées du bouquet Canal plus et le blocage du réseau internet sur l’ensemble du territoire national. »

    Faire taire les voix discordantes ?

    Un constat partagé et complété par le quotidien Le Pays au Burkina voisin dans sa dernière édition : « la junte guinéenne semble être dans une logique de faire taire toutes les voix discordantes dans le pays. Et les hommes de médias sont l’une de ses premières et principales victimes. A preuve, pendant que des télés et radios ont vu leurs ondes brouillées, d’autres médias ont tout simplement été suspendus. Et ce n’est pas tout. Car, l’accès à internet connaît aussi des restrictions. »

    Résultat, pointe encore Le Pays : « cette situation a poussé des organes de presse à mettre la clé sous le paillasson, en mettant ainsi leur personnel au chômage technique. Ils sont aujourd’hui estimés à près de 500 journalistes guinéens au chômage, selon le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée. Désemparés et inquiets face à un pouvoir qui n’a cure de la liberté de la presse, les médias ont décidé de solliciter une audience auprès du président Mamady Doumbouya. Le chef de la junte prêtera-t-il une oreille attentive à la presse ? Pas si sûr », répond le quotidien burkinabé. « Tout porte à croire que Doumbouya a choisi de clochardiser ou d’affamer les journalistes de sorte à ce que ces derniers se retrouvent dans une situation de misère où ils seront plus préoccupés à rechercher leur pitance quotidienne qu’à fouiner dans les affaires de la République. »

    L’affaire du site Inquisiteur

    Dernière affaire en date : celle du site Inquisiteur, suspendu pour six mois ainsi que son patron, Babila Keita. C’était il y a moins d’une semaine. Les faits sont rapportés par Guinée Matin : « la Haute Autorité de la Communication s’illustre encore dans ce qu’elle sait faire le mieux. L’instance régulatrice des médias en Guinée a sanctionné le site d’informations Inquisiteur et son administrateur général. La Haute Autorité estime qu’il n’a pas recoupé les informations contenues dans un article dénonçant des faits de corruption imputés à l’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, et qu’il n’a pas apporté les preuves de ses accusations. »

    Au cœur de cette affaire, pointe le site Mosaïque Guinée, « Babila Keïta a levé un coin de voile sur ce qu’il a nommé un “parfum de corruption autour de la rénovation de la maison centrale de Conakry“. » Dans son article, le directeur du site Inquisiteur s’interrogeait sur la légalité des nombreux contrats et appels d’offres pour un montant de plus de 50 milliards de francs guinéens et avait annoncé que son enquête allait « s’étendre à l’ensemble des départements ministériels, sur les différents marchés publics passés en violation des règles de procédure et dont la nature dégage une forte sensation de corruption et de détournement de deniers publics. »

    Résultat, donc, six mois de suspension pour le site et son directeur… L’organisation internationale Reporters sans frontières, RSF, a dénoncé « cette décision » de l’institution de régulation des médias. Elle estime que la Haute autorité de la communication « est censée garantir le libre exercice du journalisme et non le bâillonner. »

    Tue, 23 Apr 2024
  • 718 - À la Une: les soldats américains indésirables au Niger…

    « Ici c’est Agadez, pas Washington : l’armée américaine, dehors ! » : cette photo d’une banderole écrite en anglais est à la Une du site d’information Actu Niger. Une banderole brandie en tête de la manifestation qui rassemblé plusieurs centaines de personnes hier à Agadez pour réclamer le départ des GI’s. 

    Actu Niger précise : « la population de la région d’Agadez, avec à sa tête le gouverneur, le général de brigade, Ibra Boulama Issa, le Sultan de l’Aïr, Oumarou Ibrahim et tous les responsables des Forces de défense et de sécurité, ainsi que les responsables des organisations populaires au sein des structures de soutien au CNSP et les organisations des femmes et des jeunes, sont sortis ce dimanche pour soutenir la décision des autorités de transition de dénoncer les accords militaires avec les USA et demander le départ pur et simple et sans délais des militaires américains du Niger. »

    Un repli en Mauritanie ?

    Dès vendredi, les Américains ont annoncé leur départ alors que les Russes venaient d’arriver… C’est ce que pointe le site Mourya Niger. « Le Général Tiani et ses camarades ont déjà trouvé l’antidote de la présence américaine (…). C’est curieusement une semaine seulement après l’arrivée d’instructeurs militaires russes en terre nigérienne, avec du matériel de défense aérienne et stratégique, que les États-Unis annoncent le retrait de leurs troupes militaires installées dans le pays depuis 2012. »

    Où vont aller les soldats américains ? D’après Mourya, « le Pentagone serait déjà prêt à envoyer en Mauritanie un bon contingent de son armée indésirable au Niger et les autres rentreront au pays. En effet,croit encore savoir le site nigérien,Washington serait en discussion avancée avec Nouakchott sur un accord militaire et de défense (…). »

    « Où iront les 1.100 soldats américains ? », s’interroge en écho le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « Au Tchad, qui a semblé aussi ne plus accepter les Américains, à moins que ce ne soit de la surenchère, ou bien rentreront-ils aux Etats-Unis ? » En tout cas, pointe encore le journal, « pour le moment, ce sont les Russes qui semblent tenir la corde au Sahel. »

    Niamey doit maintenant assumer…

    « Maintenant que les troupes américaines s’apprêtent à faire leur paquetage, quelles peuvent en être les conséquences pour le Niger ? », s’interroge de son côté Le Pays, toujours au Burkina Faso. « La nature ayant horreur du vide, les forces armées nigériennes et leurs supplétifs se doivent de s’assumer pleinement en faisant en sorte que les Nigériens ne finissent pas par regretter le départ de la force américaine qui, il faut le reconnaître, jouait un rôle important en matière de renseignement. (…) Les autorités de transition doivent(maintenant)aller au charbon,affirmeLe Pays. Surtout quand on sait que, les rivalités étant fortes, la France et les États-Unis ne manqueront pas, s’ils en ont l’occasion, de tailler des croupières aux Russes pour les pousser à la faute, pour ne pas dire à l’échec. »

    Pour Le Monde Afrique, « le scénario d’éviction des États-Unis du Niger ressemble à s’y méprendre à celui écrit pour chasser les militaires français du pays, fin 2023. Dénonciation des accords de défense signés avec Paris, manifestations contre la présence française, puis retrait inévitable et contraint de ce pays qui lui avait servi de refuge après son expulsion du Mali et du Burkina Faso. »

    Le Tchad tenté aussi par la Russie ?

    Le Monde Afrique qui souligne aussi la possibilité d’un basculement du Tchad vers Moscou… « Fin janvier, le président de transition Mahamat Déby s’était rendu en Russie rencontrer Vladimir Poutine,rappelle le journal. Il y avait annoncé sa volonté de renforcer la coopération entre les deux pays. Mais pour l’heure, la plupart des observateurs interrogés estiment que le régime tchadien cherche en premier lieu à faire monter les enchères avec ses partenaires traditionnels en vue de tirer un meilleur bénéfice de sa position géostratégique. »

    On devrait y voir plus clair dans les prochaines semaines : « N’Djamena n’a pas demandé aux forces américaines de partir,croit savoirLe Monde Afrique. Les États-Unis et le Tchad se seraient mis d’accord pour faire le point sur leur coopération militaire une fois passée l’élection présidentielle du 6 mai prochain. »

    Mon, 22 Apr 2024
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