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Chronique transports

Chronique transports

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L’histoire nous le dira mais, sans la pandémie de coronavirus, aurait-on réalisé l’importance du transport international ? L’absence de déplacements et l’essor du commerce sur internet ne nous auront jamais autant concernés. Aujourd’hui, nos paquets sont déposés devant notre porte. Avant cette maladie mondiale, qui aurait prédit une telle remise en cause des géographies et monopoles industriels ? Nerf de la guerre, qu’il soit en mer, dans le ciel, le cosmos, sur la route ou les chemins de fer, le transport – de personnes et de marchandises – est un secteur d’une richesse incroyable où l’on rencontre des acteurs passionnés. Venez les découvrir en écoutant la Chronique transports de Marina Mielczarek.

161 - Manager comme un pilote de ligne
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  • 161 - Manager comme un pilote de ligne

    « Un bon vol, c'est un vol sans histoire !» ou encore : « Quand il y a le feu aux réacteurs, il n'y a pas le feu !» Voilà les petites phrases que se répètent les pilotes de ligne. Savoir gérer le stress et éviter les risques. Dans son livre Manager comme un pilote aux éditions De Boeck, l'auteure Célina Roquet fait le parallèle entre deux mondes, l'avion et l'entreprise.

    RFI : Votre livre nous fait découvrir les coulisses du décollage. Notamment la répétition obligatoire juste avant le décollage... 

    Célina Roquet : Oui. C'est une procédure qui permet une concentration maximale de l'ensemble de l'équipage. Un principe qui rappelle les données du vol et les informations sur les gestes à suivre. Le vocabulaire est codifié, réduit au minimum. C'est ce qui permet d'éviter les confusions. Chaque membre de l'équipage sait ce qu'il a à faire.  

    Vous expliquez que cela repose sur un principe humain : les deux mémoires. Mémoire de court terme et celle de long terme. 

    Parfaitement. Pouvoir se concentrer sur une tâche répétitive, mais délicate, et en même temps, connaître sa position et savoir ce qu'il restera à faire pour atteindre ses objectifs. Ce principe-là, lié à l'aviation, est très inspirant pour le monde de l'entreprise. 

    Vous en faites d'ailleurs un mantra : un bon patron est un bon pilote. Il doit savoir gérer le stress et les risques. 

    Le stress est nécessaire pour pouvoir agir. Mais quand il y a trop de stress à bord ou dans n'importe quel milieu, il empêche de prendre les bonnes décisions, sereines et prudentes.  

    Dans votre livre, vous donnez des exemples d'accidents d'avions qui se sont produits à cause d'une incompréhension entre le pilote et le reste de l'équipage... 

    Oui. En analysant les causes de plusieurs catastrophes aériennes, on a pu améliorer les méthodes et établir un vocabulaire commun et des procédures codifiées permettant d'agir vite et bien.

    Pour vous, le pilote de ligne agit en cas de vent, de tempête... mais on dit aussi qu'un bon patron d'entreprise sait prendre des risques, c'est paradoxal, non ? 

    Pas du tout. En décollant, le pilote prend déjà un risque.  

    Pourquoi avoir choisi l'exemple du pilote de ligne et non pas le conducteur de train, par exemple, qui est également confronté aux risques ?  

    Vous, comme moi, ou n'importe quel passager d'avion, a déjà vécu cette situation. Dès son entrée dans un avion, on se dit qu'une fois en l'air, c'est fini, on ne peut plus sortir pour sortir sur la terre ferme en cas de problèmes. Dans un avion en hauteur, on doit rester à bord. 

    L'une des autres qualités à rapprocher du monde de l'entreprise est la capacité à anticiper, là encore, dont devrait s'inspirer et s'enrichir beaucoup de patrons ou de créateurs d'entreprises pour éviter les catastrophes... 

    Oh que oui ! Pour résumer, je dirais qu'avec ses équipes, il faut deux choses : un, être aligné sur les objectifs à atteindre et deux, avoir un plan B.

    Donc préparer, savoir anticiper. 

    C'est ce que fait un équipage. En cas de turbulence, de difficultés ou d'accidents, ils savent ce qu'ils feraient. Même si cela n'arrive pas, être en capacité de réagir. Dans une entreprise, imaginez les réponses à donner en cas d'entretiens avec des clients difficiles, est une carte trop souvent négligée. Pourtant, dans le jeu de négociations, cette carte s'avère gagnante.  

    Sat, 27 Apr 2024
  • 160 - BIM, le jumeau numérique

    Le BIM, trois lettres qui révolutionnent le monde de la construction et des transports. B.I.M comme Building Innovating Managing, appelé en français « la technique du jumeau numérique ». Grâce à cette imagerie d'ordinateur, les transports, les ponts, les routes, les chemins de fer peuvent apparaître en situation de vie réelle. Paris vient d'accueillir un colloque international sur le sujet. Bien plus sophistiqués que la 3D, les jumeaux numériques permettent de réparer et de prévenir les erreurs. 

    La différence avec une photo ou une image en trois dimensions, c’est que le jumeau numérique est une image augmentée, permettant de voir l'entrepôt, le rail ou le pont dans sa vie de tous les jours. Prenez, par exemple, une route, un tunnel, une piste d’aéroport, une voie ferrée. Leur jumeau numérique vous donnera son image en temps réel avec toutes les données qui l’entourent. Qualité du sol, tremblement de terre, canicule et calculs des coûts, température, masses d’air, etc. Mais également les sommes estimées des montants de réparation ou de protection. Le jumeau numérique permet d'animer tout objet dans son milieu et de le faire évoluer en situation. Le plus spectaculaire étant de le voir en face d’imprévus : tremblement de terre, tempête de neige, canicule…

    Foi de participants au colloque BIM World – qui s'est déroulé à Paris les 3 et 4 avril derniers – les conférences ont été de très haut niveau. Construction d'entrepôts, chaînes de stockage, routes de distribution, entrepôts et connexions aux centres-villes, le transport était au cœur des discussions. 

    À écouter aussiLes doubles numériques à la conquête du monde

    « Sur le BIM, les USA et le Canada sont en avance sur l'Europe »

    Hanane Ferrat, spécialiste des jumeaux numériques pour l'entreprise Sweco à Bruxelles, estime que l'Europe gagnerait à développer ce genre de techniques, beaucoup plus utilisées aux États-Unis ou au Canada. Cette experte en infrastructures a fait son petit effet en présentant cette technique qui, comme elle le dit, n’est pas seulement utile, mais aujourd’hui fondamentale : 

    «L'imagerie du BIM est une imagerie intelligente. Les images des jumeaux numériques ont l'avantage de reproduire des objets existants ou bien dessinés sur plan ou bien en cours de construction. Toutes ces étapes, lorsqu'elles peuvent être vues en temps réel, font éviter les erreurs. Les images animées peuvent corriger et protéger des événements qui entourent le bâtiment ou l'infrastructure. Combien d'entrepôts ou de voies ferrées ont dû être démontées suite à des intempéries ou à un environnement imprévu lors de sa mise en place ?», explique la jeune femme.

    Beaucoup d’entrepreneurs ne connaissent pas ou méconnaissent cette solution qui pourtant, peut leur faire gagner du temps, de l’argent et vice-versa ! À l’avenir, les experts du jumeau numérique, du BIM comme Building Innovating Managing ou « Construire, Innover, Gérer » en français, cherchent à faire découvrir les atouts du jumeau numérique au monde de l'entreprise, aux écoles d'ingénieurs et au grand public en général. 

    À lire aussiLe jumeau numérique de l’océan

    Sat, 20 Apr 2024
  • 159 - L'Hackathon européen, un concours pour inventer le transport de demain

    Trois jours pour réinventer le transport. Cette semaine, à Paris, s'est tenue la 3e édition de l'Hackathon européen. Réunis à l'université française Gustave Eiffel, les étudiants de douze universités du continent (Portugal, Allemagne, Italie, Roumanie et bien d'autres), ont dû proposer de nouvelles idées pour le transport. L'ancienne maire de Strasbourg, aujourd'hui députée européenne, Fabienne Keller, faisait partie du jury et s'est confiée au micro de RFI à la sortie de la délibération.

     

    RFI : En quelques mots, l'Hackathon européen, qu'est-ce que c'est ?

    Fabienne Keller : Cette année, il s'agissait de la 3ᵉ édition. Pendant trois jours, les étudiants de filières liées au transport et travaillant dans les Universités partenaires de l'Université française Gustave Eiffel, concourent autour du transport de demain.    

    Les résultats des lauréats 2024 ?

    Les rames du vivre ensemble ! C'est l'un des premiers prix. Cette idée toute simple et pourtant si innovante : transformer des rames de train, de tramway, de transport public en lieu de vie. Les passagers n'auraient plus qu'à choisir où ils préfèrent monter.   

    C'est-à-dire ?

    Par exemple, de rames du fun ! De la joie, des chants, des jeux. Les passagers deviendraient les candidats le temps de leur trajet. L'autre option, dans le même train, vous auriez des rames du silence et du calme avec des coins lecture apaisantes. Ce concept réunit la surprise et l'inconnu (puisque vous êtes avec des partenaires et des adversaires de jeux dépendant de vos moments de transports) à la rencontre et l'envie de connaître vos voisins passagers. Je trouve l'idée géniale !    

    Quoi d'autre ?

    Des routes en plastique ! Sur le principe de matières plastiques qu'on a parfois beaucoup de mal à trier et à recycler, les étudiants ont inventé un nouveau revêtement de routes. Alors, il s'agirait uniquement de pistes pour les vélos ou de véhicules cargos cyclables. Ce genre de revêtement recyclé est trop fragile, il ne supporte pas les gros poids comme les voitures ou les camions. Mais c'est une vraie bonne idée écologique !  

    Mais au final, à quoi bon ? Puisque cet Hackathon européen, organisé par l'Université française Gustave Eiffel et l'AFIT (Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France) ne donne aucun budget pour les idées sélectionnées.

    Mais ce n'est pas le but ! Effectivement, vous êtes en droit de demander l'utilité si on ne finance pas derrière. Mais cette compétition est une compétition d'idées ! Dans le monde utilitariste dans lequel nous vivons, cela compte beaucoup. De plus, les jeunes adorent puisqu'ils doivent avoir des idées novatrices, mais pas farfelues puisqu'ils sont entourés de spécialistes. On ne peut pas proposer n'importe quoi, d'irréalisable. Je perçois les aspirations de la jeunesse à travers leurs propositions. 

    Le jury, c'est vrai, est composé d'experts du transport et de l'environnement. L'écologie, la protection de la nature est un sujet qui les préoccupe.  

    Oui ! D'où la demande pour le retour aux trains de nuit ! La jeunesse européenne les revendique ! Je connais beaucoup de jeunes européens qui refusent l'avion aujourd'hui. 

    Pourtant, le train de nuit a du mal à revenir ! Les rails existent partout en Europe. Mais ce mode de transport est moins rentable que les TGV (Trains à Grande Vitesse). Malgré les promesses, les gouvernements ne sont pas encore décidés à rouvrir toutes les lignes de nuit qui ont existé par le passé, non ? 

    Vous êtes injuste ! Il y a eu ces dernières années des réouvertures de lignes. Je pense beaucoup à pays modèle, l'Autriche qui n'a jamais de financer ses trajets de nuits et c'est un succès ! Mais prenez l'Espagne, l'Allemagne et la France. Tout n'est que volonté politique ! Il reste des progrès à faire, mais depuis deux ans, il y a eu de nouvelles lignes proposées et c'est un grand progrès. J'espère que les élections européennes qui approchent donneront l'occasion de propositions et de débats sur le sujet.  

    Revenons à l'Hackathon, en tant que membre du jury, vous soulignez le rôle des experts européens du transport dans cette compétition.  

    Grâce à eux, les étudiants qui ne connaissent pas au matin du concours ont l'occasion de poser leurs questions, de voir si leurs projets seraient valables et réalisables. Ces conseils, ces connaissances et cette énergie constituent un merveilleux laboratoire d'idées C'est l'enjeu et le mérite de l'Hackathon ! 

    Lien utile :

    https://www.univ-gustave-eiffel.fr/international/hackathon-europeen

    À écouter aussiChronique transports : la montée en gamme des trains de nuit

    Sat, 30 Mar 2024
  • 158 - Le transport intelligent au cœur de la troisième édition du CELO

    Le CELO s'ouvre mardi à Deauville, en Normandie. Un salon entièrement dédié au transport de marchandises. Face au succès de l’année dernière, France Burnand, créatrice et présidente de ce salon, renouvelle le rendez-vous. Pour cela, les professionnels, transporteurs ou gestionnaires d’entrepôts, ont déjà choisi les sujets à débattre. Parmi les nouveautés de 2024, le stockage et l’intelligence artificelle.   

    RFI : Le CELO, votre salon est original. Les participants eux-mêmes choisissent les thèmes des débats de cette édition 2024. Le stockage est en tête, pourquoi ?

    France Burnand :Bien vous savez, la guerre en Ukraine, le Covid, les attaques de navires en mer Rouge... Les quatre dernières années ont montré l’importance du transport. Mais surtout de la bonne gestion du transport. Savoir anticiper les stocks entreposés lorsque tout ou une partie de la chaîne s’arrête devient la règle numéro 1.

    Quand on parle de problèmes de stockage, on parle de marchandises accumulées, mais encore ?

    Oui, les commandes déjà effectuées et mises en entrepôts. Mais également la façon de les charger. Quel type de véhicules ? Quelles routes ? Or, lorsqu’un conflit éclate ou qu’une pandémie survient, il faut savoir anticiper l’acheminement, voire même prévoir les arrêts des commandes de consommateurs.  

    Le commerce en ligne s’est fortement accéléré avec la crise Covid débutée en 2020. On se rend compte que le transport touche le consommateur au plus près avec son colis livré à domicile ! 

    C’est parfaitement cela ! Sans oublier un sujet de plus en plus évoqué par les transporteurs : le retour des colis ! Y compris lorsque l’on reçoit chez soi un énorme carton pour juste la livraison d’une brosse à dents à l’intérieur ! 

    L’amélioration du suivi personnalisé, en temps réel, fait partie des préoccupations de 2024. Que vont changer les nouveaux outils d’intelligence artificielle dans la livraison ? 

    C’est un travail d’équipe ! Transporteur, gestionnaire d’entrepôts ou consommateurs font partie d’une même chaîne. Ils vont recevoir les données sur leurs colis et les conditions de son transport. Ils connaissent les méfaits de la pollution sur la santé. Ils doivent être exigeants sur les économies d’énergie et les effets du transport sur l’environnement. 

    Vous voulez dire que l’IA (Intelligence artificielle) va rendre le transport de colis plus démocratique ? 

    Oui ! C’est une évidence et c’est une demande des clients. Désormais, vous comme moi, si nous achetons un produit sur internet et que nous apprenons que ce livreur fait 3 fois le tour de la ville ou prend une route trop longue dans le monde, nous serons en mesure de lui dire ! Et de changer de transporteur ou de fournisseur à notre prochain achat ! 

    Parmi les professionnels du CELO 2024, les clients africains également préoccupés par le transport et la pollution.

    Oui, cette année encore des gestionnaires de ports maritimes africains seront là au même titre que des Européens pour discuter de l’énorme potentiel de l’IA. Contrairement à des idées répandues, les technologies, notamment en termes de paiement à distance, sont depuis longtemps arrivées dans les pays africains.    

    Venez jeunesse, du travail pour vous ! Quel que soit le continent, africain, asiatique, européen, votre mantra est de dire que la logistique, le transport de marchandises a besoin de monde, on embauche ! 

    Oh oui ! Et je sais combien les jeunes s’épanouissent dans le transport. Ingénieur, chauffeurs, livreurs, informaticiens, c’est un domaine extrêmement large qui couvre une multitude de métiers et de tâches différents.     

    Le souci, dites-vous, c’est qu’en France, il y a un manque de communication. Les jeunes à l’école ne connaissent pas suffisamment ces métiers.

    Parfaitement ! C’est bien dommage et je me bats pour faire connaître la logistique et les joies que ces métiers vont leur apporter. Faire partie de l’économie et de la réussite de son pays, c’est une belle mission, non ? 

    En France, comment faire pour pallier ce manque ?

    Heureusement, ça commence doucement ! Des fournisseurs, des transporteurs et même des sociétés de camions routiers font visiter des entrepôts ou font assister à des manœuvres. Au collège, au lycée ça fonctionne très bien. Je m’en réjouis.

    Est-ce le cas dans tous les pays européens ?

    En matière d’éducation certains de nos voisins font des merveilles ! Les Allemands ou les Suisses parviennent à embaucher des jeunes sans diplômes qui progressent remarquablement vite une fois formés. En France, nous sommes encore trop figés dans le : « il faut tel ou tel diplôme pour ce métier-ci ou ce métier-là. »

    À lire aussiFrance: le fret ferroviaire en colère

    Lien utile :CELO 2024

    Sat, 23 Mar 2024
  • 157 - Le «Ro-Ro», le bateau roi des transporteurs de voitures

    Dans l’histoire de la marine marchande, c’est du jamais-vu. Record cette année des commandes de « Ro-Ro », des rouliers, ces bateaux dédiés au transport de véhicules. Des navires si pratiques que les plus gros constructeurs de voitures électriques au monde, les Chinois de chez BYD, possèdent leur propre roulier. Le mois dernier, dans un port du nord de l’Allemagne, 5 500 voitures sont sorties d’un seul navire roulier chinois. Les Français ont aussi des idées innovantes pour occuper le marché des rouliers.

    On les appelle les « Ro-Ro », de l’anglais Roll-on, Roll-off (« embarquer/débarquer en roulant »). Ces navires sont aussi méconnus du grand public qu’originaux et imposants. Ils sont reconnaissables à leurs rampes de chargement. Un équipement qui leur permet d’embarquer tout type de véhicule roulant à plat. Tout le contraire des manœuvres en hauteur pour les autres paquebots de marchandises où l’on utilise des grues à conteneurs.

    Aymeric Avisse est officier de marine marchande, il dirige aussi la revue Jeune Marine. Les rouliers, il les a pratiqués sur toutes les mers du monde : 

    « En anglais, on ne dit pas "Ro-Ro", on dit "Car Carriers". Les rouliers possèdent un grand nombre de ponts-garage. Ces modèles transportent des voitures entre l'Asie et l'Europe. Vous avez d'autres modèles de rouliers qui ont des ponts capables de s'adapter aux formats des véhicules. On les voit plus le long des côtes africaines. Leurs rampes spécifiques permettent le transport de camions, des engins de chantiers et des bus. Certains rouliers existent pour le transport plus volumineux, je pense aux pièces de la fusée Ariane ou de l'Airbus A380. »

    Tous les ports ne peuvent pas accueillir les rouliers. Il n'est pas nécessaire d'avoir des bassins en eaux profondes. En revanche, il faut des quais sur lesquels on puisse poser les rampes d'accès aux navires. 

    Neoline, le champion du roulier à voiles

    En France, les rouliers ont de l’avenir, et sans aucun doute un avenir pionnier. C’est une première : l’entreprise française Neoline a inventé un nouvel engin, le roulier à voiles. Un nouveau bateau roulier plus écologique pour protéger la planète.

    CMA-CGM, le géant français du transport logistique, ne s’y est pas trompé, il participe au projet Neoline. Jean Zanuttini, le président de Neoline, prévoit de construire un second roulier écologique d'ici 2026. 

    « Le souci écologique chez les armateurs est aujourd'hui mondial,dit-il. C'est vrai que notre roulier à voiles Neoline est plus lent et plus petit que les autres. Mais nous nous distinguons par trois choses, explique Jean Zanuttini :d'une part, une hauteur de plafond de garage plus haute (de l'ordre de 9,80m), ensuite, nos routes sont des routes qui n'existent pas encoreNos lignes se trouvent entre le port français de Saint-Nazaire, et américains d'Halifax, et ceux de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Baltimore. Nous proposons des offres pour d'autres types de marchandises que des véhicules roulants. D'autre part, avec nos déchargements, nous évitons à nos clients proches des ports le rechargement sur des camions routiers jusqu'aux usines ou entrepôts. »

    Sur le podium du marché des rouliers, on trouve les Japonais, les Coréens et les Européens. Mais les Chinois arrivent très vite derrière. D’ailleurs, sur les 183 commandes mondiales de nouveaux rouliers, une bonne moitié sortira des chantiers de construction chinois.

    Sat, 16 Mar 2024
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