L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel

Sarajevo, 28 juin 1914. 10h10. Un jeune homme sort de la foule massée sur le trottoir pour acclamer le neveu de l'empereur François-Joseph 1er. Il lance une bombe qui rate sa cible et éclate quelques instants plus tard sous les roues d'une autre voiture du cortège, faisant quelques blessés légers. Ces deux coups de feu vont plonger le monde dans la Première Guerre Mondiale, qui fera par la suite 18 millions de victimes.

Frédéric Boudouresque, journaliste au Progrès et auteur du livre Les Grandes affaires criminelles de l'Ain revient sur les faits divers qui ont marqué le département. Parmi les meurtriers se dessine le visage repoussant de Martin Dumollar, rendu célèbre pour l'assassinat de jeunes femmes à la recherche d'un emploi de domestique. Dumollard compte officiellement six meurtres à son palmarès.

Ils ont rencontré les plus grands criminels de l'Histoire : Ted Bundy, John Gracy dit "le clown tueur", Ed Kemper surnommé "l'Ogre de Santa Cruz", Richard Manson et tant d'autres. Qui sont ces hommes et ces femmes qui passent leur vie à se mettre dans la peau des pires criminels de notre temps ? Comment ces profilers arrivent-ils à dresser dans les moindres détails le portrait physique et psychologique qui permettra d'identifier un serial killer ?

Il veut faire le plus de mal possible au régime iranien. Son mobile : la vengeance. Son grand-père, Chapour Bakhtiar, a été tué en 1991, à Paris. Un assassinat commandité par le régime islamique. Pour assouvir sa vengeance, Djahanshah Bakhtiar est devenu agent secret pour le compte de la CIA et du Mossad. Dans son livre, Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad, l'ancien espion raconte comment il a dévoilé les circuits financiers de Téhéran qui permettent d'alimenter les caisses du régime des Mollah et de nombreuses organisations terroristes.

Un inspecteur de police-assassin, qui mène l'enquête sur sa propre victime. Le Maire d'une petite commune agricole qui maquille le meurtre de son épouse en noyade accidentelle. Le tueur en série insoupçonnable, démasqué après 14 ans d'enquête grâce à sa dernière victime. Jacques Pradel revient sur les grandes affaires criminelles qui ont sévi dans le Nord-Pas-de-Calais.

A l'aide d'explosifs, d'armes de guerre, d'hélicoptères, mais aussi de façon plus pacifiques, avec un simple fax... Les ruses imaginées par les détenus et leurs complices pour mener à bien une évasion sont nombreuses et parfois très originales. Aux côtés du journaliste Frédéric Ploquin, spécialiste du grand banditisme et de la criminalité organisée, Jacques Pradel revient sur des évasions qui font parfois penser à des scènes de cinéma.

En 1975, deux enfants découvrent une quantité incroyable d'ossements et de crânes, nichés sous une dalle de béton brisée. Il faudra attendre des années avant de découvrir le drame derrière ces 800 squelettes, enterrés à côté d'un ancien couvent catholique de la ville de Tuam, en Irlande. La bâtisse avait accueilli, entre 1925 et 1961, des jeunes mères célibataires, tombées enceintes hors mariage, à qui on les avait retirés pour les proposer à l'adoption.

Au XVIIe siècle, la marquise de Brinvilliers était recherchée depuis la mort de son amant, l'officier Godin de Sainte-Croix. A l'époque, les autorités ont découvert chez lui des documents prouvant que le couple, afin d'accélérer la succession, s'était livré à une série d'empoisonnements sur le père, les deux frères et la sœur de la Marquise. Opium, arsenic, vitriol ou antimoine, très vite, le couple se fait connaître dans le Tout-Paris pour ses potions.

C'est l'histoire d'une dérive criminelle qui fait de ces deux hommes, que la presse a surnommé "les amants diaboliques du Vaucluse", les deux faces d'une machine à tuer. Eric Meynier et Ludovic Serra ont été condamnés, début 2013, pour le meurtre de Frédéric, un jeune homme retrouvé mort au fond d'un puits dans la région de Béziers en 2009. Six ans plus tôt, un autre jeune homme, Wilfried, avait échappé à la mort après une longue nuit de calvaire imposée par les deux amants.

Le 11 juin 1994, Emilie Tanay meurt empoisonnée, alors qu'elle passait la nuit chez un camarade de classe. Pendant plusieurs années, sa mère, Corinne Tanay, a mené l'enquête pour retrouver le tueur, Jean-Marc Deperrois. Ce dernier est reconnu coupable d'avoir introduit du cyanure dans le flacon de Josacine, tuant par méprise Emilie. Selon la cour d'assises, il aurait mis du poison dans le médicament, le croyant destiné au mari de sa maîtresse, Jean-Michel Tocqueville, malade. 25 ans après les faits, Corinne Tanay s'interroge sur la culpabilité du meurtrier de sa fille.

En 1887, à la fin du 19ème siècle, en plein Paris : une demi-mondaine est assassinée chez elle, ainsi que sa gouvernante et sa fille de 12 ans, atrocement mutilée. A l'époque, la presse suit l'affaire comme un feuilleton à sensation. Une véritable guerre s'installe entre les forces de l'ordre et les journalistes, qui interrogent souvent les témoins avant pour griller les concurrents avec des scoops.

Surnommé "L'étrangleur", Lucien Léger est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, le 7 mai 1966, pour le meurtre du petit Luc Taron, 11 ans. A travers plusieurs lettres manuscrites, il se joue des autorités alors à sa recherche. Ses crimes, ouvertement revendiqués, plongent la région parisienne dans une véritable psychose.

27 meurtres formellement établis par les policiers, 63 selon l'intéressé lui-même. Avec Petiot, les enquêteurs vont découvrir le visage d'un prédateur hors normes. Dans les années 40 à Paris, en pleine occupation allemande, ce médecin reçoit des patients que personne ne voit ressortir du cabinet. Profitant du chaos de l'époque, Marcel Petiot tue à la chaîne dans son laboratoire, pas pour un plaisir sadique, mais bel et bien pour les profits qu'il pouvait en tirer. L'argent, l'or, les bijoux. Histoire simple qui serait celle d'un assassin-détrousseur. Pourtant, magistrats et avocats vont se perdre avec ce personnage qui a fait de sa vie un labyrinthe.

Qu'est-ce qu'un vrai flic ? De simple policier à la sécurité urbaine à la direction de la Division Criminelle de la police judiciaire de Lille, Joël Specque a tracé 37 ans d'une carrière unique, guidé par la devise - croire et douter - pour affronter les difficultés de ce métier parfois terrible et éviter les erreurs judiciaires. Dans sa carrière, il s'est confronté aux pires criminels de sa région : les frères Jourdain surnommés les "siamois de l'horreur", le gang de Roubaix, mais aussi Denis Waxin, tueur en série pédophile. Pour l'Heure du Crime, il revient sur les affaires qui ont marqué sa vie de policier.

Fin mai 1901, après une dénonciation anonyme, les gendarmes de Poitiers font la découverte de celle qu'on avait nommée "la séquestrée". Sur place, les autorités font état d'une femme squelettique, entièrement nue, au milieu de la vermine et plongée dans l'obscurité et l'obscénité depuis 25 ans. La recluse était Blanche Monnier, une jeune femme dont la mère accusait la folie comme responsable de cette vie hallucinante, suite à une fièvre sévère en 1872. Blanche qualifiait l'endroit pestilentiel comme "sa petite grotte" et refusait d'en sortir. Un état de démence qui a été la défense parfaite pour destituer sa mère et son frère aîné de toute responsabilité lors du procès. Schizophrène et souffrant d'exhibitionnisme, la malheureuse n'a jamais recouvré la raison malgré les soins en hôpital psychiatrique.

En 1999 sont retrouvés des morceaux de deux corps humains, dispersés dans le canal de Nancy. Rapidement, les enquêteurs retrouvent la trace d'un certain Philippe Grossiord, qui, en réalité, s'appelle Nadir Sedrati. Ce dernier escroquait ses anciens codétenus avant de les tuer de sang froid. Au total, le récidiviste aura tué trois hommes. Dépourvu de pitié et assorti d'une personnalité perverse, proche du cannibalisme, Nadir Sedrati a toujours nié les faits, quitte à se faire passer pour un fou lors de sa mise en détention.

En septembre 1902, Emile Zola est retrouvé mort dans sa chambre asphyxié à l'oxyde de carbone. A l'époque des faits, l'enquête conclut à un accident de cheminée défaillante. Un demi-siècle plus tard, l'affaire connaît un rebondissement sans précédent. Un fumiste clame haut et fort avoir volontairement bouché le conduit de la cheminée du domicile de l'auteur à succès. La thèse de l'assassinat l'emporte alors sur le public et les journalistes de l'époque. Emile Zola aurait donc été assassiné ? Serait-il l'autre grande victime de l'affaire Dreyfus, dont il avait embrassé la cause ?

Personnage à tiroirs, connu des seuls spécialistes, Szkolnikoff n'avait jamais fait l'objet d'une recherche fouillée. Homme d'affaires, trafiquant et grand collaborateur économique lors de la Seconde Guerre mondiale, ces activités illégales lui ont permis de bâtir un empire immobilier et hôtelier, essentiellement dans le Sud de la France. Aujourd'hui, les quelques milliards de francs de l'époque accompagnés de deux autres milliards d'amendes générées par Szkolnikoff, sont au cœur d'un dossier rocambolesque. Les biens désormais sous séquestre à la Libération, l'affaire Szkolnikoff se prolonge soixante-dix ans après les faits.

Dans l'Amérique violente des années 60, le meutre d'une jeune femme de 28 ans met en lumière ce que les psychologues appeleront des années plus tard : l'effet de Kitty Genovese. Plus il y a de témoins, moins la victime sera secourue. Alors qu'elle rentrait chez elle, la jeune fille est sauvagement assassinée à coups de couteaux dans les rues de Brooklyn, sous les yeux et oreilles de 38 témoins. L'enquête de police révèlera que le martyr de la jeune femme aura duré 35 minutes, sans que les habitants des immeubles voisins, réveillés par ses appels à l'aide, n'ont jamais porté secours, ni contacté la police. Bien des années plus tard, l'affaire est ainsi devenue un cas d'école en psychologie.

En novembre 1975, Elise Meilhan, une professeure de piano à la retraite est sauvagement agressée dans sa maison de quartier à la Rochelle. Avant de succomber dans un coma dont elle n'en sortira jamais, cette dernière lâche le nom d'un certain Guy Mauvillain au médecin qui l'a secourue. Soupçonné, l'accusé est condamné le 25 novembre en cour d'assises à 18 ans de réclusion pour meurtre. En 1981, il bénéficie d'une révision, laissant penser que l'homme enfermé à double tour n'est pas le véritable meurtrier de la pianiste. Guy Mauvillan a donc passé plus de six ans en cellule à attendre que la preuve de son innocence soit faite.

Ils ont commis les pires actes dans leur odyssée meurtrière, qu'on oublie parfois qu'ils ont été, un jour, des enfants. Étrangleurs, violeurs, assassins... Quelle a été l'enfance de tueurs en série tels que Patrice Alègre ou Francis Heaulme ? C'est cette question qu'Agnès Grossman, journaliste, a tenté d'y répondre pendant 7 ans, afin d'expliquer si l'enfance d'un tueur peut tout expliquer et de comprendre comment la personnalité de ces criminels s'est construite via des circonstances chaotiques et violentes.

Le 20 mars 1995, 13 personnes perdent la vie dans une rame de métro de Tokyo, en l'espace de quelques minutes. Perte de connaissance, puissantes nausées, saignements, douleurs aux yeux, personne n'échappe au poison mortel qu'est le gaz sarin. Au total, 6.252 personnes sont blessées, dont 1.124 restent handicapées à vie. Huit jours après l'attaque, le chef de la police de Tokyo expose publiquement ses soupçons à l'encontre de la secte Aum et de son gourou, Shoko Asahara. À l'époque, la secte avait déjà commis des actes terroristes, usant de la même arme toxique.

Cette affaire est sans doute l'un des derniers secrets de la guerre d'Algérie. À l'âge de 25 ans, Maurice Audin est torturé et assassiné par l'armée française pendant la bataille d'Alger, en 1957. Le corps de ce brillant mathématicien français n'a jamais été retrouvé. Malgré la reconnaissance officielle des responsabilité de l'Etat français et de l'armée dans l'assassinat du jeune homme par Emmanuel Macron, la famille de Maurice se bat depuis 65 ans pour faire connaître la vérité sur sa mort brutale.

Avec ses 15 meurtres en à peine 5 ans, Dennis Nilsen est l'un des tueurs en série les plus prolifiques de la Grande-Bretagne. D'apparence sympathique, ce nécrophile recueillait ses victimes dans les pubs, souvent des sans-abris homosexuels, âgés de 14 à 27 ans, et prétextant leur offrir un toit. La plupart des "invités" ont trouvé la mort, par noyade dans la salle de bain de leur hôte ou bien par étranglement, avant de passer quelques jours dans les bras de leur meurtrier. Dennis Nilsen avait pour habitude de conserver les cadavres dans son lit avant de s'en débarrasser en les faisant bouillir ou les brûler. En février 1983, des ossements sont découverts par un plombier dans ses canalisations bouchées. Interrogé par les policiers, le serial-killer anglais avoue d'emblée les 15 crimes, avant d'être condamné pour le reste de sa vie.

Jihadistes au Sahel, pirates en Somalie, Farc en Colombie... Ils n'ont d'yeux que pour elle : la rançon. Vieille comme le monde, elle alimente aujourd'hui un véritable business trusté par les assureurs anglo-saxons qui louvoient entre preuves de vie, jeux de piste et intermédiaires. Face à ce terrible marché, précisément tarifé, les acheteurs se sont organisés : la police a découvert les vertus de la négociation, les consultants privés ont développé des services aussi spécialisés que coûteux. Tiraillés entre le sauvetage de leurs ressortissants et la lutte antiterroriste, les gouvernements tâtonnent. À quatre millions de dollars l'otage à l'Argus sahélien, la facture grimpe vite. "On ne paiera pas", a dit François Hollande. Vraiment ? Pour le savoir, Dorothée Moisan a rencontré espions, négociateurs et assureurs, nous plongeant au cœur d'un univers où le secret règne en maître.

Le 7 septembre 1996, Tupac Shakur, le rappeur le plus populaire des États-Unis, est assassiné à Las Vegas (Nevada). Il a été victime d'une fusillade au volant qui s'est déroulée à un feu de circulation sur la route de Flamingo. Plusieurs zones d'ombre planent autour de cet épisode, laissant soupçonner un règlement de compte entre gangs. Dans sa carrière, Tupac a connu de nombreux démêlés avec la justice, ternissant son image mais participant aussi à sa notoriété. 20 ans plus tard, Netflix ravive l'espoir d'un dénouement pour cette affaire grâce au documentaire Unsolved.

En 2006, Ilan Halimi, un jeune homme sans histoire, est enlevé du jour au lendemain par une bande de délinquants à Paris. Ces derniers étaient régis par Youssouf Fofana, qui avait en tête d'enlever des juifs préjugeant une richesse certaine de la communauté, qu'il imaginait assez aisée et solidaire pour racheter la liberté d'un des siens. Séquestré dans petit immeuble à Bagneux (Hauts-de-Seine), Ilan est torturé pendant 24 jours, avant d'être retrouvé, corps nu, rasé, brûlé et agonisant sur une voie ferrée à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Le jeune homme n'a pas survécu lors de son transfert à l'hôpital.

Témoin de moments d'émotion, d'envolées théâtrales de certains avocats, de récits d'enquêteurs ou de victimes à la limite du supportable, Christian Bindner a longtemps profité des coulisses des procès d'Assises en tant que chroniqueur judiciaire. Dans son roman "La suite ne sera que silence", Christian Bindner se glisse dans la peau d'un accusé, au cœur d'une histoire inventée, racontant les étapes et les émotions d'une personne jugée.

Pendant plus de 10 ans, Bernard Boursicot a fourni des renseignements français à la Chine populaire, par amour. En pleine guerre froide, en 1964, le Français, alors âgé de 20 ans, est employé des services consulaires à l'ambassade de France à Pékin. Sur place, il tombe sous le charme d'une artiste lyrique, Shi Pei Pu. Une passion dévorante qui le pousse à trahir son pays, en travaillant pour les services secrets chinois. Ce dernier croyait protéger son amante et un fils, supposé né de cette union. Le couple est arrêté en 1984, à Paris. Lors de son procès, Boursicot avoue qu'il a trahi non pas par idéologie mais pour les beaux yeux d'une Chinoise qui était en réalité... un Chinois.

En 1925, un médecin de Marseille est condamné au bagne pour avoir tué un de ses patients. Ce dernier s'est rendu au cabinet du Docteur Bougrat pour soigner sa syphilis, pour ne plus jamais en ressortir. Les experts concluent à un accident thérapeutique, la justice ne retient pas la thèse de cet incident et l'envoie aux travaux forcés à perpétuité. Une prison dont il s'évade en 1928, puis reprend sa vie de médecin auprès des populations démunies au Venezuela.

Au début des années 1990, on considérait les portes de la Banque de France de Toulon comme inviolables. Une bande de malfrats a entaché la réputation de cette forteresse en réalisant ce qui est resté dans les mémoires comme le "casse du siècle". Le 16 décembre 1992, à l'aide d'une menace à la bombe, les voleurs entrent dans la banque et dérobent un butin estimé entre 146 et 166 millions de francs (30 millions d'euros). La police n'a réussi qu'à arrêter la moitié du gang et à récupérer qu'une petite partie de l'argent volé.

En mars 2011, Dorothée Nnomo-Rey, une prostituée, est retrouvée sans vie dans sa camionnette à Rully, en Saône-et-Loire. Cette dernière a été victime d'un crime sauvage marqué par trente coups de couteau au niveau du thorax et du cou. Deux sexagénaires sont interpellés quelques mois plus tard, et mis en examen pour assassinat alors qu'ils niaient les faits. Incarcérés pendant plusieurs mois, les deux accusés sont remis en liberté, attendant leur procès. La mise en examen est annulée en janvier 2022.

Au début des années 2000, le nom du maire de Toulouse, Dominique Baudis, défraye les chroniques bien au-delà des murs de la Ville rose. L'ancien journaliste est soupçonné d'être impliqué dans la sombre affaire Patrice Alègre, un tueur et violeur en série. Dominique Baudis doit alors se défendre face à la rumeur grandissante qui l'accuse de viols, d'actes de torture, de trafic de drogue et de meurtres, le tout dans un réseau de prostitution. Lors de l'instruction, la justice découvre un dossier monté de toute pièce, accompagné de faux témoignages, accusant à tort un innocent. En mars 2005, le juge Perriquet ordonne un non-lieu général, et Baudis est totalement blanchi. La rumeur est-elle pour autant éteinte ?

Elle refusait ses avances, il a décidé de la lui faire payer. En 2005, Jean-Loup Hann commet l'irréparable en tirant à trois reprises sur Julia, une camarade de sa promotion, au beau milieu de sa soutenance de mémoire de fin d'études. Cette dernière vivait un véritable cauchemar, harcelée et traquée par le jeune homme pendant près de deux ans. Julia avait beau avertir le cadre universitaire d'un potentiel criminel, aucune démarche ne lui est venue en aide. Le chasseur est finalement condamné à 30 ans de réclusion criminelle en 2010.

En 2002, le département de la Somme est le théâtre morbide de deux féminicides. En l'espace de quelques semaines, trois jeunes femmes sont retrouvées mortes, dont deux d'entre elles violées. Une psychose se répand comme une traînée de poudre, évoquant l'existence d'un tueur en série. Ce dernier n'est autre que Jean-Paul Leconte, un récidiviste de prison pour viol, agressions sexuelles, pour coups et blessures ainsi que vols à main armés. Jean-Paul Leconte écope d'une réclusion criminelle à perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans en 2005.

En 1977, l'héritière du palais de la Méditerranée, Agnès Le Roux, disparaît à Nice, sans laisser de trace. Jamais le cadavre de la trentenaire ou bien la carcasse de sa voiture n'ont été découverts. Le dossier, bien que mystérieux, a condamné le premier suspect, Jean-Maurice Agnelet, l'ancien amant de la disparue. Pendant près de trente ans, ce dernier a profité d'un faux alibi délivré par sa maîtresse, Françoise Lasseure. Ce dernier est finalement condamné à 20 ans de réclusion en 2014.

Devenu l'un des magistrats les plus connus de la lutte antiterroriste en France, Gabriel Thiel a rencontré un bon nombre de gangsters dans sa carrière. De Marseille à Paris en passant par Bastia et Ajaccio, l'homme des autorités a vécu dans les coulisses du crime organisé, mêlant la politique et le monde des affaires aux grands barons de la drogue et des braquages.

Fateh Kamel menait une double vie. Sous les habits d'un commerçant sans histoire vibrait le cœur d'un officier du Jihad. Celui-ci était membre du Gang de Roubaix, groupe de malfaiteurs proche d'Al-Qaïda. Association responsable d'une série de vols à main armée très violents dans le but de financer le Jihad, à travers un réseau international. La trajectoire de ce gang marque pour la première fois, l'implication d'individus convertis au sein d'une affaire de terrorisme islamiste en France.

En février 1933, deux sœurs, employées comme domestiques, massacrent leur patronne et sa fille, leur arrachant les yeux et déformant leur visage à coups de couteau et d'un pichet en étain. Elles sont qualifiées de "brebis enragées" par la presse. Le crime des soeurs Papin est devenu un fait divers terrifiant la France entière. Au procès, les sœurs papin sont suspectées de psychoses paranoïaques. Leur passé familial, leur mode de vie reclus, les relations fusionnelles entre elles, la haine éprouvée pour Mme Lancelin auraient mené à commettre l'irréparable.

Le soir du 3 décembre 1973, Escaro, dessinateur au Canard Enchaîné passe devant les nouveaux locaux de l'hebdomadaire et surprend deux plombiers en plein travaux. Ces derniers sont en réalité des agents de DST, installent des micros dans bureaux. Le but de ce Watergaffe est d'identifier les personnes communiquant des informations sensibles au journal satirique. Malgré l'ouverture d'un procès, l'enquête ne mène à rien de concluant et le chambre d'accusation d'Amiens déclare en 1978 l'action publique comme éteinte. Un échec permettant l'augmentation du tirage du Canard, qui passe de 450.000 exemplaires à plus d'un million dans la semaine suivant les révélations.

Le 10 juillet 1982, Kalinka Bamberski alors âgée de 14 ans est retrouvée morte au domicile de son beau-père, le docteur Dieter Krombach, en Bavière (Allemagne). L'affaire est classée en 1987 mais le père de Kalinka, André Bamberski, est persuadé que Dieter Krombach a violé sa fille avant de la tuer pour cacher son crime sexuel. Lors de son procès en appel, il a émis l'hypothèse de l'erreur médicale, expliquant avoir administré à la jeune fille un somnifère qu'il ne connaissait pas et qui aurait pu entraîner sa mort. Ce dernier, condamné en France pour le meurtre de la jeune fille, est finalement libéré de prison pour raison médicale en 2020.

Ils trempent dans l'huile, puis dans l'eau, les billets qu'ils dérobent. À ne pas s'y méprendre, les aventures du gang de la Sourie verte n'ont rien d'innocents. Pendant cinq ans, ces malfaiteurs braquent sans relâche, avant d'être arrêtés le 30 mars 2006. Les méthodes ingénieuses leur permettait d'accéder aux mallettes a priori inviolables, introduisant du corps gras dans les valises entrouvertes avec une pince, récupérant les billets enduits, enfin appliquait un séchage pour rendre l'apparence de l'argent convenable. Au total, le gang a accumulé 1,5 million d'euros.

Ce qui est un accident de pêche pour la justice, est vu comme un accrochage avec un sous-marin pour les familles des victimes. Le 15 janvier 2004, un chalutier du port de Loctudy (Finistère) met les voiles avant d'être entraîné vers le fond, en 37 secondes. Un drame qui fît trois morts et deux disparus. La Haute Cour de Londres décrète un accident de pêche, écartant la thèse d'un sous-marin allié non identifié dans le secteur des exercices défendue par les familles des victimes.

Le 16 mars 1914, Henriette Caillaux, l'épouse du ministre des Finances, se présente à l'hôtel du journal Le Figaro et tue de six balles de revolver son directeur, Gaston Calmette. Ce dernier menaçait de publier les correspondances privées du ministre alors accusé de trafic, de fraude fiscale et de connivence avec l'Allemagne. Le 20 juillet 1914, la meurtrière comparaît devant la cour d'assises pour crime avec préméditation et fait l'objet d'un spectacle médiatique.

Il avait l'art et les manières des braquages sans violence physique. Bruno Sulak est épris de scénarios d'action et d'aventure dans lesquels il campait le rôle du voyou au grand cœur. Ancien légionnaire, le braqueur enchaîne les évasions et les vols dans des bijouteries. Les médias s'intéressent à la trajectoire de ce nouvel usurpateur de diamants et le surnomme "l'Arsène Lupin des bijoux". Un bandit sans sang et charmeur, se souciant peu des risques qu'il entreprend, jusqu'à la fin de sa cavale en 1984.

En novembre 1935, le kidnapping d'un enfant de 18 mois suscite l'émotion dans la France entière. Le petit Claude Malmejac est enlevé en plein jour à Marseille et s'ensuit une réclamation d'une rançon de 50.000 francs. La veuve Rolland, auteure du rapt, espérait une nouvelle vie, loin de la misère qui la gagnait d'années en années. Une fois retrouvé, un mouvement de foule a sévi dans toute la ville, marquant une émotion populaire.

En 1993, trois petits garçons sont tués sauvagement à West Memphis dans l'Arkansas. La police dépourvue de compétences et entichée dans une diabolisation du rock provoque la chute de trois adolescents : Jessie Misskelley, Jason Baldwin et Damien Echols. L'affaire devient alors un fiasco judiciaire hallucinant qui fait froid dans le dos. Le manque de preuves et les contradictions des témoignages ne suffisent pas pour contrer la condamnation de trois jeunes hommes, surnommés les "West Memphis Three". Plusieurs personnalités telles que Johnny Depp montent au créneau pour dénoncer l'innocence des accusés. Après 18 années de prison, les trois adolescents devenus adultes sont libérés.

Il est l'un des plus anciens détenus français, incarcéré sur son île natale en Haute-Corse. Tommy Recco a sévi dans les années 60 faisant couler le sang de sept victimes, dont une fillette à peine âgée de 11 ans. Des meurtres qu'il a toujours niés, malgré les preuves et les témoignages accablants. En 2021, ce condamné à la réclusion criminelle a vu sa nouvelle demande de suspension rejetée pour la vingt-et-unième fois.

Au début des années 2000, Francis Imbard est en passe de devenir le nouveau roi de la nuit parisienne. Une réussite fulgurante pour cet homme qui avait le sens des affaires et le goût du business. Jusqu'au matin du 26 février 2003 où il est abattu sous les yeux de sa fille, sur le pas de sa porte. 19 ans plus tard, deux hommes, dont un ex-proche du patron de la boîte de nuit parisienne, ont été mis en examen. Mohamed R. nie toute implication dans ce crime.

En juillet 2011, deux étudiantes françaises en sociologie, Cassandre Bouvier, 29 ans, et Houria Moumni, 24 ans, sont assassinées. Ces deux amoureuses du continent latino-américain seront victimes d'un double meurtre sanglant alors qu'elles visitaient la région de Salta, nichée au nord de l'Argentine. Rouées de coups, violées puis abattues par trois hommes de la région, aux profils psychologiques accablants atteints de doubles morales, de perversité, mais aussi manipulateurs et drogués. Malgré une tentative de dissimulation de preuves, les tueurs sont retrouvés puis jugés.

À l'occasion de la sortie d'un hors-série du Maine Libre relatant 18 faits divers qui ont bouleversé la Sarthe, Jacques Pradel se replonge dans des histoires particulièrement sanglantes. Durant la moitié du XXème et le début du XXIe siècle, les affaires criminelles ont rythmé la vie du département. À commencer par le mystère du crime de la rue de l'eventail, mais aussi la disparition inquiétante de la petite Marina ou encore le meurtre non résolue d'Annick Foucault, retrouvée pendue dans son jardin.

Il était le pasteur de l'horreur et son histoire fit grand bruit en Belgique. Andras Pandy était un pasteur hongrois et menait sa famille d'une discipline de fer. Pendant plusieurs années, il viole sa fille aînée Agnès (dès ses 11 ans), ainsi que sa belle-fille, Timea. Cette dernière finit par tomber enceinte de ces actes incestueux et s'enfuit du foyer au bras de son petit-ami pour s'installer au Canada. Débute alors la trajectoire sanglante d'Andras Pandy, accompagné de sa fille Agnès. Décidé de tuer tout témoin "gênant" qui pourrait dénoncer l'inceste, le père et la fille Pandy déciment toute leur famille, un par un. Le sous-sol devient alors le théâtre de six assassinats consécutifs.

Dominique Aubry était veuve d'un riche et célèbre antiquaire. Elle a été retrouvée pendue en 2005, à l'aide d'une corde de marin dans sa péniche, un luxueux "House-Boat" abritant une collection d'art à prix d'or. Peu de temps avant sa mort, celle que l'on appelait intimement libellule venait de désigner son fils spirituel, Franck Renard Payen. La fortune de la veuve s'estimait à 14 millions d'euros. Malgré plusieurs zones d'ombres, Franck Reynard Payen est reconnu coupable, encourt à la réclusion criminelle à perpétuité puis est blanchi.

En 1870, la guerre fait rage et le petit village de Hautefaye est le théâtre d'un crime aussi brutal que inouï. Alain de Monéys, un notable de la région, est accusé à tort par les habitants d'être un partisan de la Prusse. Lors de la foire annuelle aux bestiaux, celui-ci est lynché puis subit des actes de tortures ainsi qu'une crémation publique. Digne d'une chasse aux sorcières, la foule jette son dévolu sur cet homme et le met en position de bouc émissaire. Un crime révélateur des dangers de la paranoïa collective liés au contexte local et national difficile.

Marcel Barbeault était un mari et un père exemplaire de deux enfants. Un individu renfermé, presque banal. Pourtant, aussi ordinaire et innocent puisse-t-il paraître, cet homme est bien le tueur qui sévit dans l'Oise. Pendant 7 ans, celui que l'on surnomme le tueur de l'ombre assassine sept femmes et un homme, selon le même mode opératoire. Tel un animal nocturne, il attaque sa proie, finement observé la veille, au levé du jour ou bien à la tombée de la nuit, avant de leur planter un poignard dans le cœur. Depuis 1976, il purge toujours sa peine de réclusion criminelle à perpétuité.

Il était au plus haut de la hiérarchie militaire mais cachait une perversité obscène. Délinquant sexuel dès son début de carrière, Russell Williams passe au viol puis au meurtre. Il avait pour habitude d'entrer par effraction dans le domicile de ses victimes avant de leur faire vivre les heures les plus glauques. Avec une caméra, il enregistre tout de ses meurtres. En 2010, le militaire plaide coupable pour 88 accusations criminelles au palais de justice de Belleville, en Ontario.

Pendant plus de 10 ans, la famille Védrines a vécu recluse dans leur demeure sous l'emprise psychologique de Thierry Till. Escroc et gourou, il a le monopole sur tous les membres de ce clan aristocratique, leur dépouillant près de 5 millions d'euros. Homme à tout faire, gestionnaire de fortune, il se présente comme l'homme de la situation, indispensable. La famille tombe dans la manipulation psychologique et s'isole de la société. En 2009, un des couples de la famille échappe à son emprise et porte plainte. Thierry Tilly est condamné en 2012.

On le surnommait "le routard du crime". Francis Heaulme, reconnu coupable d'au moins 11 meurtres entre 1984 et 1992, n'a rien d'un serial killer à l'esprit méthodique et inventif. C'est un alcoolique au tempérament timide, intolérant à la vue du sang. Il avoue puis se rétracte face aux gendarmes. En 2018, il est condamné à la réclusion à perpétuité pour le double homicide de Cyril Beining et Alexandre Beckrich en 1986, ils avaient 8 ans à l'époque.

Il était le fondateur du journal L'Humanité, apôtre de la paix et ses positions socialistes lui ont valu une balle dans le crâne. Impopulaire chez les nationalistes depuis l'affaire Dreyfus, Jean Jaurès est assassiné au café du Croissant, trois jours avant l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale. De cette tragique scène, on retiendra dans le monde ouvrier cette phrase : "Ils ont tué Jaurès". Un choc pour la République qui se voit perdre un député et leader socialiste, dont le pressentiment d'une guerre universelle avait eu raison de lui. Son tueur, Raoul Villain, est acquitté en 1919, après avoir passé toute la guerre en détention.

Marion Wagon est le premier visage de l'ultra-médiatisation des enfants disparus. Le 14 novembre 1996, la fillette âgée de 10 ans se volatilise à Agen (Lot-et-Garonne) à la sortie de son école. Parmi les suspects se dessine l'ombre inquiétante du prédateur sexuel, François Vérove, dit "le Grêlé", dont le mode opératoire semble rejoindre celui du kidnappeur de la petite Marion. La France émue par le drame déploie tous les moyens, d'une campagne d'appel à témoins jusqu'à la diffusion du portrait de Marion Wagon sur des bouteilles de lait. Après 15 millions d'affiches sans succès, l'affaire conduit à la création du plan alerte enlèvement en 2006.

Christine Van Hees allait avoir 17 ans. En 1984, son cadavre est découvert par des sapeurs-pompiers dans une champignonnière désaffectée. Peu avant la terrible trouvaille, un appel avait alerté un incendie dans cet immeuble abandonné. Fil électrique enroulé autour du cou, la victime n'a plus de mains, ni de pieds. Le scène de crime ressemble à un rituel sadique. Presque quarante ans plus tard, le mystère des circonstances de cette tuerie reste entier. Le dossier est classé sans suite.

Il était le chef de la Gestapo française sous l'occupation allemande. Matriculé 6474 R, il devient un pilleur de richesses, entiché dans la persécution, la dépouille des juifs, la traque et torture de résistants français, au sein d'une bande criminelle dénommée "La Carlingue". Il sera jugé puis mort fusillé en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le soupçon ne cessa jamais de tourner autour de celle qu'on appelait la Bonne Dame de Loudun. On l'accusait d'être une tueuse en série, empoisonnant à l'arsenic ses proches. Elle est inculpée en 1949 pour le meurtre de douze personnes, dont sa mère et son propre mari. Une énigme judiciaire qui a passionné toute la France à la fin des années 40. Était-elle réellement cette veuve noire dépeinte dans les médias avec le poison pour signature criminelle et l'argent comme mobile ?

En 1992, huit clandestins sont tués puis jetés par-dessus bord. De ce voyage de l'enfer, il n'y aura qu'un seul survivant : Kingsley Ofusu. En quête d'un meilleur avenir, il se cache au fond de la cale, caché parmi des centaines de sacs de cacao au port de Takoradi, au Ghana. Sept autres camarades ont suivi ses pas. Les marins ne tardent pas à s'apercevoir de leur présence illégale et s'en prennent aux clandestins. Dans la nuit du 2 au 3 novembre 1992, les marins tuent tour à tour, à coup de barre de fer et de fusil-mitrailleur, les 7 migrants. Il en manque un. Une chasse à l'homme est lancée pendant trois jours. Le cauchemar s'achève au Havre, où Kingsley parvient à s'enfuir. Les six marins comparaissent à Rouen en 1995.

Il pensait ses vols comme des sous-entendus idéologiques. Marius Jacob est un cambrioleur charismatique, une figure incontournable de l'illégalisme au début du XXème siècle. Il a revendiqué 156 cambriolages au nom de l'anarchie lors de son procès en 1905, à Amiens.

Il cherchait la célébrité, la justice lui a donné. Pour les médias c'est un original, un illuminé. faisant irruption sur le plateau de plusieurs émissions. Christian Didier obtient son graal en assassinant un haut fonctionnaire de Vichy, Renée Bousquet, en 1993. À l'époque, le meurtrier se contente des miettes en tant que chauffeur des stars. Il rêve de faire partie de ce monde qui n'est pas le sien, Lorsqu'il commettra l'irréparable, il n'hésite pas à appeler toute la presse française à une conférence au cours de laquelle il se signale aux forces de l'ordre.

C'est une fille qui glace l'Amérique. Miranda Barbour affirme tuer depuis l'âge de 13 ans et revendique plus de 22 meurtres. Derrière ce décompte macabre, se révèle-t-elle mythomane ou bien serial killeuse ? Miranda Barbour est aujourd'hui détenue en Pennsylvanie pour le meurtre de Troy LaFerrara. Un homme de 42 ans tombé dans un guet-apens sexuel de la jeune femme et de son mari, Elytte Barbour. Persuadé de retrouver une prostituée dans une voiture discrètement garée, le malheureux Troy se retrouve nez à nez avec le couple aux intentions meurtrières. Elytte l'étrangle puis Miranda se charge de le poignarder vingt fois. Actuellement, un procureur a demandé la peine de mort pour ce couple diabolique.

Ils étaient comme Bonnie and Clyde dans un spirale de sexe, d'argent, de mort et de sang. Danièle Guillet et Patrick Sarrasin sont amants et veulent vivre leur histoire au grand jour. Le mariage de celle-ci ne cesse de tanguer et lui, ne demande qu'à remplacer au plus vite son rival. Adeptes du Minitel Rose et de soirées échangistes, le couple macabre tue sauvagement Sébastien, un jeune étudiant de 24 ans dans la banlieue de Bourg-en-Bresse en 1995, après avoir tué Gilles Doyonnas, le mari de Danièle. Crime maquillé en accident de la route, la police finit par arrêter le couple meurtrier en 1999.

"La mafia n'oublie rien et frappe toujours par surprise, au moment où s'y attend le moins", disait Giovanni Falcone, l'éternel ennemi de la fameuse Cosa Nostra. Des paroles prémonitoires. Quelques jours plus tard, un détonateur est actionné depuis la colline qui surplombe l'autoroute 29 menant à l'aéroport de Palerme. La voiture du célèbre juge d'instruction explose, ne laissant aucun survivant. Plus de doute, c'est un attentat commandité par Toto Riina, un des membres les plus influents de la mafia italienne. La méthode Falcone, redoutablement efficace, s'en est allée avec celui qui avait créé le pool antimafia.

Un tireur d'élite dans l'armée américaine transformé en sniper criminel. En 2002, John Allen Muhammad terrorise la ville de Washington en tuant au hasard dix personnes en l'espace de trois semaines. Ces macabres événements provoquent une véritable psychose parmi une population déjà traumatisée par les attentats du 11 septembre. Pour tuer, il n'est pas seul. Accompagné de son père d'adoption, Lee Boyd Malvo, au volant d'une Chevrolet aménagée, commettent leur crime sans être vu et sans laisser de traces. Allen sera condamné à mort en 2004 lors de son procès, par injection létale. Il meurt le 10 novembre 2009 à la prison de Greenville en Virginie.

Frappée, humiliée, insultée tous les jours, Ida Beaussart mène une vie infernale. Son père est un néonazi violent, faisant vivre un véritable calvaire quotidien aux femmes de sa famille. Saluer le portrait du Führer tous les matins faisait partie du rituel obligatoire infligé par ce chômeur adorateur d'Adolf Hitler. Du haut des 17 ans, Ida Beaussart abat son père, Jean Claude Beaussart, en lui tirant dans la nuque pendant que celui-ci dormait. En 1992, l'adolescente est finalement acquittée du meutre. Un fait d'hiver retentissant soldé par un film Pleure en silence de J.G Biggs, racontant l'histoire tragique d'Ida et de sa famille.

Le corps de la jeune Angélique Dumetz est retrouvé au fond d'un fossé à Compiègne en 1996. Elle venait de fêter son 19ème anniversaire dans une boîte de nuit avant de se faire violer puis égorger. À l'époque, les fichiers d'empreintes génétiques n'existent pas en France, à contrario des Etats-Unis et de l'Angleterre. Ainsi débute quinze années de combat pour la mère d'Angélique, Marie-Pierre, qui compte bien changer le système d'investigation policier français. Interviews, manifestations, rencontres avec des spécialistes judiciaires et politiques, Marie-Pierre tente tout. En 1998, le fichier national automatisé des empreintes génétiques, renforçant à jamais le système judiciaire.

Les policiers le traitaient de "monstre". Lui se disait humilié par les femmes. Alain Penin était un chasseur en quête d'une jeune femme pour la violer. Sa victime est Natacha Mougel, une joggeuse de 29 ans, dont l'infortune fut d'avoir été repérée par les yeux de cet obsédé sexuel. Ne parvenant pas à ses fins, il s'archane sur le corps de la jeune femme. Les légistes relèvent 102 coups de tournevis sur le corps. Telle est sa vengeance d'homme rejeté par les filles. Lors du procès, Alain Penin glacera la salle avec son terrifiant détachement.

Entre le XIXe et XXe siècle, la criminalité bat son plein dans la Haute-Saône et le territoire de Belfort. Un territoire tant associé par la géographie que par les institutions judiciaires que ces deux départements doivent partager. Plusieurs affaires tristement célèbres ont fait parler de la région, à commencer par des criminels de renom comme le loup-garou de Valay ou l'assassin du Moulin de Luze. Certains crimes se déroulaient dans les campagnes profondes et isolées comme celui de l'institutrice de Mignavillers, l'assassinat à la dynamite du théâtre de Belfort ou encore le meurtre familial à Pisseloup. Des histoires cinglantes tout droit sorties de films d'horreur.

En 1995, le champion d'échecs Gilles Andruet est retrouvé mort, massacré à coup de battes de baseball. Les soupçons se tournent vers un jeune jet-setteur à qui tout réussi, Sacha Rhoul. L'homme d'affaires a pour malchance d'être de la même famille des premiers suspects : son oncle, Joseph Liany et son cousin Frank Liany. Une trace ADN partielle est retrouvée et le compte bancaire de la victime dans lequel reposait un héritage d'une valeur de 400.000 euros, est vidé trois jours après le meurtre. Seul Joseph Liany avait la procuration. Aucune preuve tangible et pourtant, Sacha Rhoul sera placé sous contrôle judiciaire en attente du procès d'assises pendant 8 ans. Il lui faudra attendre 2014 pour qu'il soit acquitté du meutre de Gilles Andruet.

Un visage d'ange pour l'Amérique. Une "mangeuse d'hommes" manipulatrice pour l'Italie. Telle est l'infortune d'Amanda Knox, victime d'une affaire criminelle qui divise les opinions et accusée à tort. La jeune femme aurait assassiné sa coloc anglaise, Meredith Kercher en 2007, lors d'un voyage linguistique à Pérouse. Amanda Knox passe 4 ans en prison avant d'être acquittée du meutre. Une peine indélébile qu'elle utilise dès sa sortie pour écrire ses mémoires.

C'était un loup de la nuit, traquant comme un animal dans les bars gays et dévorant ses victimes une fois chez lui. Au réveil, un filet de sang sortait de sa bouche et son corps était recouvert d'ecchymoses. Jeffrey Dahmer avait pour habitude de tuer ses conquêtes avant de les démembrer et de consommer certains organes puis de les faire disparaître. Un plaisir sadique à prendre ses victimes en photo concluait ses fantasmes meurtriers. Au total, dix-sept jeunes hommes seront les proies de ce monstre nécrophile entre 1978 et 1991. Jeffrey Dahmer est emprisonné à la Columbia Correctional Institution de Portage, prison où il mourra suite à une bagarre avec un détenu, qui connaissait bien son histoire.

On connaît les trains du plaisir. Moins les trains du crime. Si à l'époque d'Agatha Christie les meurtres domestiques passionnels prédominent, ce sont les affaires politiques et terroristes qui régissent aujourd'hui. Criminels, anarchistes, militaires, gangsters ou terroristes, c'est dans un train qu'ils assouvissent leurs dessins macabres.

Parrains de cités ou caïds, ils sont le nouveau visage du crime organisé français à la tête d'un système juteux : le trafic de stupéfiants. Ces barons de la drogue ont débuté comme petites mains du système avant de se hisser au plus haut maillon de la chaîne comme grossistes et importateurs. Ils sont aujourd'hui à la tête d'équipes structurées et redoutées, négociant avec le Maroc et les cartels sud-américains pour approvisionner les milliers de réseaux au sein même des quartiers. En l'espace de vingt ans, ils ont établi toute une économie souterraine régie par un sens aigu des affaires, s'imposant parmi la concurrence rude et les OPA sauvages et préoccupant l'élite de la PJ.

Lunettes fines et cheveux soignés, on aurait donné à Jean-Yves Morel le bon dieu sans confession. Rien ne laisse penser que derrière cette façade d'homme sans histoires se cache un meurtrier, un adoreteur de pornographie. En 1996, ce père de famille apprécié de tous a tué sa belle-sœur Marylène, avant de s'en prendre à Elizabeth Griffin, une étudiante âgée de 17 ans, en 1997. La maison en apparence parfaite est en réalité le cimetière où reposent les deux cadavres. Pendant deux ans, Jean-Yves Morel échappe aux soupçons grâce à son apparence d'homme parfait jusqu'au jour où la macabre mascarade est débusquée.

En 1989, quatre jeunes militaires et parachutistes, appartenant au camp de base aérien 101 de Toulouse-Francazal, commettent l'irréparable. Embués par l'alcool et le cannabis et atteint d'une fascination pour la virilité militaire, ils usent de la torture, violent tour à tour leurs victimes avant de les assassiner violement. Au total, trois femmes seront victimes de leur grande cruauté et un homme, dont ils n'expriment aucun regret ni pardon. Ils sont condamnés pour homicides volontaires en 1991.

Dans les années 90, la région toulousaine est le théâtre de plusieurs féminicides. Les victimes n'ont rien en commun sauf lui : Patrice Alègre. Petit-ami, amant ou simple collègue, c'est un prédateur invisible aux yeux de la justice. Pendant 6 ans, cet homme décrit comme instable dénué de scrupules passe entre les mailles du filet. Au total, Patrice Alègre est coupable de cinq meurtres connus et de six viols. En 2002, il est condamné à la réclusion à perpétuité.

Il se faisait appeler "le fils de Sam", mais ses méthodes s'apparentaient à celle de Jack l'Éventreur. Atteint d'une folie criminelle, David Berkowitz a plongé dans l'inquiétude, la psychose et l'horreur la ville de New York dans les années 70, en tuant des jeunes femmes, pour la plupart brunes aux cheveux longs. Confiant de sa notoriété macabre montante, il nargue les policiers en leur adressant des lettres signées de sa main. Pendant un an, l'individu échappe aux mains de la justice jusqu'à son arrestation, où il déclare avoir été un serviteur du diable.

Peu connu en France, Nestor Pirotte est l'un des pires tueurs en série de l'histoire belge. Tout au long de son parcours criminel, ce meurtrier va bénéficier des failles de la justice. Libéré à plusieurs reprises sous conditions, il réitère ses crimes et échappe même à deux condamnations à mort. Au total, Nestor Pirotte est coupable de trois meurtres et suspecté de quatre autres assassinats. Il meurt en 2000, d'une crise cardiaque.

En novembre 2008, Jean-Luc Lemaire, un employé de l'hippodrome de Compiègne, disparaît soudainement. Sa femme, Isabelle, signale son absence au commissariat, dès le lendemain. Pourtant cette disparition inquiétante n'est autre qu'un scénario machiavélique écrit par Isabelle et ses deux amants. Pour toucher l'assurance vie de son époux, cette femme était prête à tout pour éliminer l'homme qui partageait sa vie.

Le 15 janvier 2003, Thierry Saman, un gardien d'immeuble du 13ème arrondissement disparaît. L'enquête révèle que l'homme fréquente le grand banditisme depuis des années. Pourtant son casier judiciaire fourni dénote avec ses relevés téléphoniques : le disparu a des contacts réguliers avec la PJ de Versailles. Concierge la nuit, indicateur le jour... Thierry Saman, menait une double vie jusqu'à ce qu'il se fasse démasqué et assassiné.

Le 27 octobre 2004, alors qu'il écrivait une rédaction, Pierre, 14 ans, a la soudaine idée de tuer ses parents et son petit frère. Armé du fusil de son père, l'adolescent tire à bout portant. Cette maison familiale de Seine-Maritime se transforme soudainement en scène d'horreur. Seule la petite sœur va survivre à ses blessures. Pierre a été condamné en 2005 à 18 ans de réclusion criminelle par le tribunal pour enfants de Rouen.

Le 31 juillet 2014, le Journal de la Réunion annonçait la véritable cause de la mort d'Eric Samy. Cet entrepreneur, décédé à l'âge de 60 ans en novembre 2013, était en réalité victime de sa femme et de son amant, un sorcier tamoul. Pour toucher l'héritage de son mari, Marlène Oulédi avait commandité un poison en échange de 100.000 euros. En 2020, celle-ci est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité et son amant à une peine de 25 ans.

Ils s'appellent Alain Schmitt et Jim Jones et tous deux hantent encore l'histoire américaine ou française. A l'origine de suicide collectif, de violences et de vol, ces deux malfaiteurs laissent derrière eux de nombreuses victimes... Mais comment des personnes sont-elles tombées sous leur emprise ? Jacques Pradel revient sur les gourous qui l'ont le plus marqué dans l'Heure du Crime.

Une journée d'horreur en Norvège. Le 22 juillet 2011, un attentat a lieu à Oslo : une explosion tue huit personnes. Derrière cet acte se cache Anders Breivik, un militant d'extrême droite. Ce dernier prend ensuite la fuite vers l'île d'Utoya. Une fois sur place, le terroriste ouvre le feu pendant 72 minutes. Au total, ce sont 69 personnes, pour la plupart âgées entre 14 et 25 ans, qui seront abattues.

Le 9 février 1949, le corps d'un homme est découvert par des enfants dans une malle en osier flottant dans les eaux du gouffre du Puits d'Enfer, près des Sables-d'Olonne. C'est le début d'une des plus célèbres affaires de l'après-guerre qui va conduire les policiers depuis la côte de Vendée jusqu'à Paris. Xavier Armange, auteur du livre « La Malle sanglante du Puits d'enfer », revient sur cet incroyable mystère.

Elles ont changé le cours de l'Histoire. « L'Heure du crime » perce le secret des espionnes russes ou travaillant pour la Russie avec l'auteur et ancien diplomate Vladimir Fédorovski. Vous saurez tout sur Nina, qui a séduit Albert Einstein sur ordre de Moscou, le réseau des « hirondelles », mais aussi Elsa Triolet et Maria Romain Rolland, qui ont animé un véritable « orchestre rouge » des intellectuels occidentaux.

Tueurs en série, psychopathes, pyromanes... Que se passe-t-il dans la tête des criminels pervers ? Marie-Laure Susini, psychiatre et psychanalyste, publie "L'Auteur du crime pervers".. Elle a rencontré à multiples reprises des meurtriers internés dans des unités psychiatriques. À travers ces entretiens, l'autrice tente de comprendre pourquoi ces assassins passent à l'acte et récidivent.

En décembre 2008, Stéphane Kameugne, étudiant à l'École des Arts et Métiers de Châlons-en-Champagne disparaît soudainement après la soirée de remise de diplôme. Le 24 décembre, le jeune homme de 24 ans est retrouvé noyé dans le canal de Nau. Très vite, la thèse de l'homicide involontaire émerge et les gendarmes se questionnent. Bizutage, agression... Aujourd'hui encore, son meurtre reste non élucidé.

Belle gueule, avenant, ancien légionnaire... Bruno Sulak ne correspond pas vraiment au profil type du criminel. Et pourtant, dans les années 1980, ce jeune braqueur de bijouteries de luxe a été l'homme le plus recherché de France. L'opinion publique adulera cependant ce jeune bandit et pour cause : ses braquages se passent sans aucune violence et dans la séduction...

Entre 1986 et 1989, cette affaire a fait trembler la Belgique. Elle concerne le pasteur Andras Pandy. Cet homme a été reconnu coupable de six meurtres dans sa propre famille. L'individu a assassiné ses deux anciennes épouses, deux de ses fils et deux des filles de sa seconde femme, avant de les dépecer. Le meurtrier a reçu l'aide de sa propre fille sur cinq des assassinats qui ont été commis. Mort en 2013 à la prison de Bruges, Andras Pandy reste l'un des tueurs en série les plus terrifiants que le pays ait connu.

Le 19 avril 2008, Suzanna Zetterberg meurt sous les coups de couteau et les balles de Bruno Cholet. La jeune femme sortait de boîte de nuit. Pour approcher ses victimes, le criminel se faisait passer pour un conducteur de taxi à Paris. La cour d'assises de Paris le condamnera à perpétuité.

Le 31 octobre 1988, Anne-Sophie Vandamme et Gilles Naudet, 25 ans, disparaissent dans la forêt de Fontainebleau. Deux mois plus tard, les corps des fiancés ainsi que le cadavre de leur chien, sont retrouvés. Ils ont été tués d'une balle dans la tête et dans la nuque. Cette affaire n'a jamais trouvé de réponse. Accident de chasse, meurtres... Les doutes sur ce dossier planent toujours.

En 1999, Yves Godard, son épouse et leurs deux enfants disparaissent mystérieusement. Petit à petit, les preuves s'ajoutent au dossier et confirment la piste du meurtre. Le père, médecin, va être recherché par les gendarmes, suspecté du triple homicide. La thèse sera écartée lors de la découverte de quelques ossements du père de famille. Un non-lieu est prononcé le 14 septembre 2012.