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Very good trip Marley

Very good trip Marley

RFI

Auteur-compositeur-interprète, chanteur et musicien, Bob Marley, est mort en 1981 à l’âge 36 ans, mais il aura rencontré un succès mondial de son vivant et reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae. RFI et les MFP vous proposent de le redécouvrir cet été, tout au long d’une série en 9 épisodes. Technique/Réalisation : François Porcheron. 

9 - Bob Marley, dernier épisode
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  • 9 - Bob Marley, dernier épisode

    Vous savez que le dernier rendez-vous, quand on sait qu'on doit se quitter, parce que c'est la rentrée, et qu'on sait que nos chemins se séparent, ce n'est pas facile. J'ai un petit pincement aujourd'hui parce qu'il nous faut quitter Bob Marley. C'est d'autant plus dur qu'on sait, je ne vous apprendrai rien, que l'histoire s'est achevée tristement. Alors oublions ça et écoutons quelque chose de joyeux !

    Wed, 12 Aug 2020
  • 8 - Bob Marley, déchiré entre l’amour et la guerre

    À l’heure où Very Good Trip reprend notre feuilleton, Bob Marley est devenu un mythe vivant. Son visage émacié, ses dreadlocks, sa voix déchirée, ses propos mystico-révolutionnaires flottant dans un nuage de ganja, tout en lui fascine. Jusqu’à sa façon de sautiller sur scène et de se mettre en transe.

    Et ce rythme qui ne ressemble à aucun autre, le reggae, qu’il est seul à représenter aux yeux du grand public, c’est d’ailleurs bien injuste pour les autres, captive. 

    Nombre de chanteurs et de musiciens, aux quatre coins du monde, veulent se mettre au reggae. En France, Serge Gainsbourg, qui a toujours su flairer les modes, va bientôt s’envoler pour Kingston et y enregistrer un album avec les choristes de Marley, les I-Threes, le fameux Aux Armes Etc., grâce auquel il va rencontrer cet immense succès auprès du grand public qui, jusque-là, lui échappait, notamment grâce à sa  fameuse réinterprétation de la Marseillaise qui va en scandaliser plus d’un. 

    Mais ce n’est pas qu’une affaire de mode. L’effigie de Bob Marley se répand partout, aussi bien dans le tiers-monde qu’en Occident, un peu comme Che Guevara. 

    Les mots rasta, Jah et ganja se mettent à circuler dans le monde entier. Certains voient chez les Rastas une sagesse, la poursuite de l’idéal hippie sous une autre forme. Il y en a même qui vont faire le pèlerinage à Kingston pour y étudier la sagesse rasta, comme naguère on allait à San Francisco ou, pour les plus aventureux, Katmandou. 

    D’autres y voient la poursuite d’un idéal révolutionnaire, alors que le gauchisme se décompose. Kingston, en Jamaïque, devient ainsi une des capitales de la contre-culture. 

    Prêcheur, gourou, shaman, révolutionnaire, prophète, même, aux yeux de certains, Bob Marley, c’est alors, en quelque sorte, une rock star en plus sérieux.

     

    Playlist

    Bob Marley & the Wailers :
    « Is This Love? » extrait de l’album « Kaya »
    « Easy Skanking - Live at Music Hall, Boston/1978 » extrait de l’album « Boston ’78 »
    « Kaya » extrait de l’album « Kaya »
    « Running Away - Live at the Stanley Theatre, 9/23/1980 » extrait de l’album « Live Forever - September 1980, Stanley Theatre, Pittsburgh, PA »
    « Zimbabwe  - Live at the Stanley Theatre, 9/23/1980 » extrait de l’album « Live Forever - September 1980, Stanley Theatre, Pittsburgh, PA »
    « Survival » extrait de l’album « Survival »
    « Africa Unite » extrait de l’album « Survival »
    « Keep On Moving (London Version) » extrait du coffret « Songs of Freedom »
    « Time Will Tell » extrait de l’album Artistes divers « Original Soundtrack from “Countryman »
    « I’m Hurting Inside (extrait de « Acoustic Medley » coffret « Songs of Freedom ».

    Tue, 11 Aug 2020
  • 7 - Qui a voulu tuer Bob Marley ?

    Jusqu’ici, dans Very Good Trip, on a suivi pas à pas l’ascension de la rock star la plus improbable des années soixante-dix. Parce que Bob Marley avait beau surgir d’une île méconnue des Caraïbes, une île qu’une majorité de ses admirateurs aurait été incapable de situer sur une carte, oui, c’était une rock star.

    Il en avait le charisme : tantôt en cuir noir, ça lui arrivait, tantôt en tenue de guérillero, un pétard planté au coin des lèvres, il projetait cette aura de rebelle flamboyant qu’on a vite vue reproduite sur des posters et des t-shirts.

    Chez Bob Marley, la rébellion n’était pas une posture théâtrale destinée à faire rêver ses fans, elle était synonyme d’un engagement profond, à la fois politique et spirituel.

    Un engagement que Bob Marley a failli payer de sa personne, puisqu’il a fait l’objet, beaucoup le savent, sans doute, de ce que certains ont pu présenter comme une tentative d’assassinat. Enfin, à tout le moins d’une féroce opération d’intimidation criminelle. C’est ce que je me propose de vous raconter aujourd’hui.

    Playlist :

    Bob Marley & the Wailers :
    « Punky Reggae Party - Live at the Pavillon de Paris, 1977 » extrait de l’album « Babylon by Bus »
    « Jammin’ - Live at the Pavillon de Paris, 1977 » extrait de l’album « Babylon by Bus »
    Peter Tosh : « Legalize It (Legacy Edition) » extrait de l’album « Legalize It ».

    Bob Marley & the Wailers :
    « Exodus - Radio Advertisement » extrait de l’album « Exodus (Deluxe Edition) » album « Babylon by Bus »
    « Exodus - Live at the Pavillon de Paris, 1977 »  extrait de l’album « Exodus (Deluxe Edition) » album « Babylon by Bus »
    Bunny Wailer : « Reincarnated Souls » extrait de l’album « Blackheart Man ».

    Bob Marley & the Wailers :
    « One Love/People Get Ready - Medley » extrait de l’album «  Exodus - Deluxe Edition »
    « Waiting in Vain - Advert Mix ».

    Mon, 10 Aug 2020
  • 6 - Bob Marley, la flamme se propage

    Dans Very Good Trip, le moment est venu. De quoi ? Eh bien de vous raconter comment, après avoir subi bien des déboires et des avanies, un chanteur surgi d’une île des Caraïbes appartenant au Tiers-monde a pu se hisser au sommet, au point de devenir une des figures les plus aimées et admirées dans le monde entier.

    « Jah Live», Jah est vivant, c’était la réponse de Bob Marley à la nouvelle qui s’était répandue à la fin de l’été 1975 : Haïlé Sélassié, le Roi des Rois, le Lion de Judah, le prophète, le sauveur dont la Bible avait annoncé la venue, le Rastafari en personne, était mort. 

    Dans Babylone, une rumeur disait même que Mengistu, le dictateur communiste dont l’organisation, le DERG, avait pris le pouvoir en Éthiopie, l’avait lui-même étouffé dans son palais avec un oreiller. 

    Évidemment, tout ça, pour les Rastas, c’était de la propagande. Haïlé Sélassié ne pouvait pas mourir, comment un dieu vivant pouvait-il mourir ? Non, bien sûr, il s’était caché quelque part, il allait revenir, Jah Live, Jah est vivant, c’était la réponse de Bob Marley. Bob Marley qui, dans la chanson « War » toujours extraite de Rastaman Vibration, a choisi de faire vivre Sélassié en citant, mot à mot, le discours que celui-ci avait prononcé devant l’Onu en 1963 : «Tant que la philosophie établissant qu’il est une race supérieure et d’autres inférieures ne sera pas abolie à jamais et une fois pour toutes, tant qu’il y aura des citoyens de première et d’autres de seconde classe, tant que la couleur de la peau d’un homme aura plus d’importance que celle de ses yeux, l’Afrique ne connaîtra pas la paix», 

    Bob Marley, dans sa chanson va plus loin, disant : il y aura la guerre. Des paroles qui résonnent encore aujourd’hui, dans un tout autre contexte.

    Playlist :
    Bob Marley & the Wailers
     :
    « Roots, Rock, Reggae - Live at the Roxy » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition) »
    « War » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition) »
    « Crazy Baldhead » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition) »
    « Johnny Was - Alternate Mix » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition)  »
    « Introduction - Live at the Roxy Show » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition)  »
    « Want More - Live at the Roxy Show » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition)  » 
    « Night Shift » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition) »
    « Jah Live » extrait de l’album « Rastaman Vibration (Deluxe Edition) »
    « Smile Jamaica - Single Version » extrait de l’album « Kaya »

    Bob Marley :
    « Dew Drops » extrait du titre « Acoustic Medley » coffret « Songs of Freedom » 
    « Heat of the Day » enregistrement privé.

    Fri, 07 Aug 2020
  • 5 - Bob Marley, naissance d’une mission

    Very Good Trip va vous raconter ce qu’on pourrait décrire comme la naissance d’une mission. Dont l’universalité s’est imposée partout dans le monde. Et comme il est primordial de ressentir les choses, et de les ressentir fortement, avant de les connaître, on va plonger dans l’ambiance fervente d’un concert de 1975.

    Depuis le début de ce feuilleton estival, j’ai tiré pas mal de fils et le temps est peut-être venu de les rassembler.

    Alors, je reprends. La Jamaïque, déjà. À peu près la surface de la Corse. Mais enfin une Corse qui aurait, je dis ça pour l’image, pivoté d’un quart de tour, de la verticale à l’horizontale, une Corse qu’on aurait jetée dans la mer des Caraïbes, à environ cent cinquante kilomètres de la côte sud de Cuba, loin à l’ouest d’Haïti. Et où une population huit fois plus importante que celle de la Corse se serait implantée. Pas loin de deux millions d’habitants.

    Au début des années 1970, 9 Jamaïcains sur 10 sont des descendants d’esclaves jadis arrachés par des négriers aux terres africaines du golfe de Guinée pour venir cultiver la canne à sucre. Ces habitants parlent de ce qu’ils appellent eux-mêmes le patwa, un créole jamaïcain totalement incompréhensible en dehors de l’île.

    Quand Bob Marley y grandit, il règne une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom. Depuis 1962, année de l’indépendance, indépendance par rapport à la Couronne britannique, bien sûr, les Premiers ministres jamaïcains sont Blancs ou bien font la politique des Blancs. Hugh Shearer, Premier ministre, de 1967 à 1972, est issu des classes moyennes noires. Celui-ci réprime avec fermeté ceux qui prônent l’autonomie et le séparatisme de la population noire, en premier lieu les leaders Rastas. Shearer est membre du JLP, le Jamaïca Labour Party, un parti conservateur comme son nom ne l’indique pas.

    En 1972, la politique jamaïcaine prendra un tournant spectaculaire lorsque Michael Manley, le leader du parti opposé, le People’s National Party, le PNP, un socialiste, arrive au pouvoir pour appliquer une tout autre politique. Marley est un Blanc, il est de plus le fils d’un gouverneur britannique de la période coloniale, c’est intéressant à souligner. J’y reviendrai, parce que l’histoire de Bob Marley et des Wailers est profondément imbriquée dans les conflits et rivalités politiques de l’île entre JLP et PNP et leurs hommes de main, aussi violents et corrompus d’un côté comme de l’autre.

    Bref, la Jamaïque est un pays dont les touristes apprécient les plages immaculées, plantées de cocotiers, les paysages luxuriants et les montagnes où l’on va trouver la fraîcheur. Mais, pour beaucoup de ceux qui habitent en Jamaïque, cette île est une misère dont on cherche à s’enfuir. Pour ceux-là, les États-Unis représentent l’espoir d’une vie meilleure.

    Playlist :

    Bob Marley & the Wailers :

    « Them Belly Full (But We Hungry) - Live at the Lyceum, London/1975 » extrait de l’album « Live ! (Deluxe Edition) »
    Bob Marley & the Wailers
    « Rebel Music (3 O’Clock Roadblock) » extrait de l’album « Live! (Deluxe Edition) »
    « Natty Dread » extrait de l’album pirate « Live at the Quiet Knight Club, Chicago June 10th, 1975 - WXRT FM Broadcast »
    « Talkin’ Blues » extrait de l’album « Talkin’ Blues »
    « Midnight Ravers » enregistrement pirate live at the Boarding House, San Francisco, CA, July 7th, 1975 – KSAN- FM »
    « No Woman, No Cry » - Live at the Lyceum, London/1975 » extrait de l’album « Live! (Deluxe Edition) »
    Bob Marley : « When I Get to You » enregistrement privé chez Yvette Morris, 1976. 

    Thu, 06 Aug 2020
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