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- 96 - Le parfum des montagnes kabyles de la chanteuse Zahia
La chanteuse kabyle Zahia lancera le 29 février, à Montréal, son premier album de chants kabyles Rriḥa idurar - Le parfum de nos montagnes.
Pour faire aboutir le projet et définir ce qu’elle voulait vraiment chanter, elle s'est associée avec l’auteur-compositeur Kamel Hamadi et avec le poète Ben Mohamed, deux grands noms de la chanson kabyle.
En entrevue avec Radio Canada International, elle explique que le processus de création a nécessité de longues discussions avec les deux artistes.
Ils ont fait un peu le tour de tous les sujets qui lui tenaient à cœur. Et cette collaboration a donné naissance à un album de 10 titres qu’elle dit « chanter avec honneur et fierté».
Les sujets abordés dans les chansons vont de la nostalgie du parfum des montagnes à la relation mère-fils en passant par l'exil et l'identité kabyle (*voir plus bas les titres et les refrains des chansons traduits en français).
« Je donne toute mon âme en les chantant parce que ça vient me chercher et c’est ce que je veux chanter. Et ce sont les causes pour lesquelles je me bats et je milite depuis longtemps que je retrouve dans ces chansons », dit celle qui est arrivée au Québec il y 12 ans après avoir quitté sa Kabylie natale en Algérie pour Paris cinq ans plus tôt.
La Montréalaise d’adoption n’est pas étrangère à la scène culturelle québécoise. Depuis son arrivée dans la Belle Province, elle a pris part à plusieurs événements culturels et artistiques, dont le Festival Nuits d'Afrique et le spectacle Marathon « J'aime ma langue dans ta bouche » pour la promotion de la langue française, entre autres.
Elle a aussi chanté avec plusieurs grands noms de la chanson kabyle lors de leurs concerts à Montréal, notamment Lounis Ait Menguellet.
(La chanteuse Zahia parle de son premier album Rriḥa idurar - Le parfum de nos montagnes et du combat qu’elle mène pour préserver la culture kabyle - 5 minutes 25)
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« Mon album tourne autour de la kabylité […] Je ne l’ai pas fait par simple passion pour la chanson, mais aussi parce que je milite pour le maintien de mon identité, de ma culture et de ma langue kabyle. Chanter pour chanter ne m’intéresse pas […] chaque chanson véhicule un message », la chanteuse kabyle Zahia
En complément :
Cliquez ici pour assister au lancement de l'album de Zahia (samedi 29 février 2020)
https://youtu.be/VYyDhvoIyMM
(*) Extraits des chansons de l'album (traduits en français)
Parfums des montagnes (Rriḥa idurar)
Nous emportons avec nous
Le parfum des montagnes
Nos valeurs nous suivent
Elles habitent nos cœurs
Yemma d mmi
(MA MERE ET MON FILS) - Kamal Hamadi
Ma mère ne comprend pas mon fils
Mon fils ne comprend pas ma mère
A qui des deux dire pourquoi?
Et à qui dire de faire attention?
Attention !...
Ziγ awal
(AU FAIT, LA PAROLE …) - Ben Mohamed
Au fait, la parole
Il ne lui reste plus de valeur
Au fait, la parole
Est dite par la nuit, oubliée par le jour
Cteddu - ( MON BEBE ) Kamal Hamadi
Et hop… et hop…
Ce bébé à moi, tout mignon
Va grandir et avancer
Etre le meilleur des enfants
Cebḥent lxalat
BELLES SONT LES FEMMES
Belles sont les femmes
Parées de bijoux et dentelles
Le bendir résonne
Et les rythmes entraînent
Ô TENDRE MAMAN - A Taḥnint
Ô la tendre, ô la tendre
Celle que j’aime toujours
Ô la belle, ô la sage
Mon, 24 Feb 2020 - 9min - 95 - Coronavirus: malgré l’adversité, Trudeau coordonnera une stratégie pancandienne
Le premier ministre du Canada a accordé une entrevue vendredi matin à Radio-Canada, après la nouvelle de la contamination de sa femme au coronavirus la veille.
Au deuxième jour de son confinement volontaire, le premier ministre du Canada a donné des nouvelles plutôt rassurantes du reste de sa famille.
« Sophie est confinée, mais les enfants et moi allons bien », a-t-il dit à l’animateur de l’émission matinale d'ICI Première, Patrice Masbourian.
M. Trudeau a affirmé qu’il continue de travailler de la maison, bien que ce ne soit pas « super accommodant ».
Écoutez l’intégralité de l’entrevue ici
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Patrice Masbourian, l’animateur de l’émission Tout un matin, a eu un entretien téléphonique, en toute fin d’émission, avec le premier ministre Justin Trudeau. Crédit : Radio-Canada
« Nous sommes une équipe et nous allons continuer le travail pour apporter de l’aide à tous les Canadiens », a promis le premier ministre qui a dit envisager de mettre des ressources financières à la disposition des employeurs pour soutenir ceux des travailleurs qui seront obligés de se placer en confinement en raison de la pandémie.
Les Canadiens doivent pouvoir « passer à travers le coronavirus ». Et pour cela, il faut une action concertée et une stratégie harmonisée, a déclaré le premier ministre en réponse à une question de M. Masbourian.
Le journaliste a voulu savoir où en était le fédéral avec les démarches de chaque gouvernement provincial pour tenter de contenir la propagation du virus et répondre aux attentes de la population et des entreprises qui auront à faire face aux contrecoups du coronavirus.
Une journée occupée à travailler de la maison. Des rencontres avec mon Cabinet, les premiers ministres des provinces et territoires, les dirigeants autochtones nationaux, et bien plus encore. Vous demeurez ma priorité. On se parle bientôt. pic.twitter.com/FphZ7lqiG6
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) March 13, 2020
Le premier ministre a mentionné sa détermination à poursuivre le travail avec les provinces pour arriver à mettre en place une stratégie pancanadienne contre cette crise qui touche tous les secteurs d’activités.
Une rencontre téléphonique est envisagée plus tard vendredi avec les premiers ministres des provinces et des territoires.
Ce sera l’occasion d’envisager toutes sortes d’aménagements, notamment en ce qui a trait au protocole à mettre en œuvre aux frontières du Canada, en rapport avec la décision des États-Unis de fermer ses frontières aux voyageurs en provenance de l’Europe.
Toujours en matinée vendredi, la Chambre des communes a décidé de suspendre ses travaux jusqu'au 20 avril en raison de la propagation du virus au pays.
À l’unanimité, les élus ont souligné la nécessité de rester soudés et de travailler en étroite collaboration pour veiller à amoindrir les répercussions de cette pandémie à l’échelle du pays.
Ils veulent être présents dans leur circonscription pour se tenir aux côtés des Canadiens pour les aider dans la lutte contre ce virus.
Ils ont également eu des mots de réconfort pour Sophie Grégoire Trudeau, la femme du premier ministre Trudeau, qui est en traitement et en quarantaine en raison de sa contamination.Fri, 13 Mar 2020 - 3min - 94 - Hépatite C chronique : importance du dépistage pour contrer les ravages d’un mal insidieux
L’Association canadienne pour l’étude du foie est en assemblée à Montréal, dans le but partager les expériences sur les innovations en ce qui a trait à la prise en charge de cette maladie.
Éradiquer l'Hépatite C chronique
Julie Bruneau, chef département médecine générale Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Crédit : CHUM
L’objectif pour l’Association est de parvenir à identifier les pistes qui permettront d’arriver à une éradication de l’hépatite C au Canada à l’horizon 2030 conformément aux objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour cela, il faut mettre l’accent sur la sensibilisation en vue d’un dépistage plus accru et d’une prise en charge immédiate des patients. Le Canada connaît des progrès remarquables en ce sens, mais ce n’est pas toujours le cas pour bien des pays défavorisés, où l’accès aux traitements reste difficile en raison de l’insuffisance des infrastructures et des prix des médicaments qui demeurent élevés, malgré la baisse observée au cours des dernières années, souligne Julie Bruneau, chef du département de médecine générale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, et professeure au département de médecine familiale de cette même Université.
« Il y a quelques années, on s’est retrouvé avec de nouvelles molécules qui coûtaient très chers. Maintenant, c’est très difficile de savoir les prix des médicaments, mais on sait que les prix ont baissé, et aussi qu’il y a des programmes dans plusieurs pays à bas revenus où les médicaments ne sont, pour ainsi dire, pas gratuits, mais ils coûtent quelques centaines de dollars. Cependant, ça prend quand même une infrastructure pour traiter les gens, ça prend une infrastructure pour les détecter, et donc un des enjeux de la recherche maintenant c’est de s’assurer que ces médicaments-là arrivent aux patients et que les patients les prennent. Pour cela, il faut trouver de nouvelles façons de les tester, des façons beaucoup plus simples, de nouvelles façons aussi de les traiter, souvent avec des méthodes novatrices. Les traitements ont été faits souvent dans les bureaux de médecins spécialistes, dans de grands hôpitaux. Il faut amener les traitements près de la population. Il y a beaucoup de modèles où c’est les pharmaciens, c’est les infirmières, c’est même des proches qui ont des rôles à jouer, et c’est vers là qu’il faut aller. Donc, détection facile, tests rapides, traitements rapides, traitements dans les communautés, pour qu’on réussisse à éradiquer cette maladie », affirme Mme Bruneau, dans l'entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem.
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Les consommateurs de drogues et autres stupéfiants qui utilisent une même seringue pour s’injecter sont à risque de se transmettre le virus de l’hépatite C chronique. Crédit : Istock
Le modèle du Québec se positionne comme un exemple susceptible d’éclairer la démarche des autres provinces, en ce qui a trait notamment au diagnostic et à la prévention, soutient la professeure.
Le Québec a joué un rôle important dans l’élimination du virus de l’hépatite C chronique (VHC) en lançant des programmes de micro-élimination pour diagnostiquer, établir un lien avec les soins/traiter et éliminer le VHC parmi les populations à risque élevé , indique le communiqué.
« Actuellement au Canada, on a encore une politique de détecter seulement les personnes à risque. Il y a des pays comme les États-Unis qui ont pris l’option de dire on va détecter tout le monde au moins une fois dans leur vie, ce qui permet, surtout dans les cohortes qui ont le plus de risque d’être infectées, une détection universelle, donc plus de détections de cas. Au Canada, on est encore avec une détection de personnes à risque, donc il y a beaucoup d’informations qui doivent être faites, à la fois dans les populations, à la fois chez les personnels de la santé,Fri, 28 Feb 2020 - 6min - 93 - Il se fait appeler Fwonte : du front, du cran, il en a et vous promet un printemps ensoleillé
L’artiste canadien d’origine haïtienne convie le public à la découverte de son nouvel album Danse avec mes démons, qui sortira le 25 mars.
Fwonte : audace et détermination, deux ingrédients au cœur du succès
C’est un album riche en sonorités, qui viendra mettre de la chaleur dans vos demeures et dans vos vies.
Fwonte le promet : vous n'allez pas qu’écouter, mais vous bougerez autant que vous le souhaitez, sinon plus.
Du front, de l’audace et du cran, il en a, ce qui fait qu'il plane au-dessus des problèmes et des difficultés de la vie. C’est ainsi que l’artiste précédemment connu sous le pseudonyme Mr OK interpelle son public sur l’importance de ne pas céder à l’angoisse existentielle.
« Tant qu’on vit, il y aura toujours des problèmes », qu’on soit en Haïti son pays d’origine, à Montréal sa ville d’adoption, ou à Londres, ville où il a aussi produit son album, l’attitude positive doit nous caractériser en tout temps, recommande l'artiste dans un des titres phares de son nouvel album.
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En créole, sa langue maternelle, Problèm Pap fini résume la condition humaine faite de hauts et de bas qu’il faut savoir apprivoiser et outrepasser pour alléger son quotidien des fardeaux et des vicissitudes de la vie.
Problèm pap fini, le nouveau simple est enrichi par une multitude de sonorités et de rythmes, au croisement d’autres lieux, d’autres cultures et d’autres sons qui ont marqué le Montréalais devenu musicien du monde.
C’est une œuvre universelle et intemporelle qui dépasse les limites d’un continent pour interpeller directement chaque humain. Jeunes et moins jeunes, sans distinction de race. Chacun y trouvera son compte.
https://www.youtube.com/watch?v=_3mvjes1Uy8
Kerns Olibrice, de son vrai nom, est un artiste prolifique, qui travaille en équipe, avec d’autres collègues de renom, dont DJ Champion, Kensaye et Murder He Worte.
Il compte trois autres albums No Wanga I (2015), No Wanga II (2017) et No Wanga III (2018).
Fwonte est un habitué de la scène. Il promet, comme lors de ses prestations au Festival international de Jazz de Montréal et au KANPE, de faire vibrer la foule.
Cet album vient enrichir ses nombreux autres mélanges de « sons traditionnels haïtiens avec du hip-hop et de l’électronique » qui vont ensoleiller votre printemps et rendre encore plus électrisant votre été, affirme l'ancien réfugié qui a débarqué au Canada il y a 10 ans.Wed, 26 Feb 2020 - 4min - 92 - Traversées de la Gaspésie : « Venez découvrir les beautés de notre région ! », Claudine Roy
La 18e édition de cette traversée est prévue du 22 au 29 février. Le coup d’envoi sera donné en présence de la ministre déléguée au développement économique régionale, ministre responsable de la région de la Gaspésie-îles-de-la-Madeleine Marie-Ève Proulx, et du maire de la ville de Gaspé Daniel Côté. La présidente des Traversées Claudine Roy en parle en termes élogieux, et elle espère que cet événement sera très couru comme tous les ans, avec près de 300 personnes attendues.
Claudine Roy, présidente des Traversées de la Gaspésie (événement culturel et sportif). Crédit : Geneviève Lefebvre
« On va célébrer cette année notre 18e année dans le cadre de la grande traversée de la Gaspésie en hiver. On a ajouté avec les années une traversée à l’automne qu’on appelle la traversée bottines. C’est une traversée de randonnée pédestre à travers la Gaspésie. Aussi cette année, ça va faire 28 événements que les Grandes Traversées de la Gaspésie se font sur notre territoire gaspésien ».
Écoutez l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem, et lisez la transcription
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Une vue lointaine du Rocher Percé et des habitations autour. Québec, Canada. Crédit : Istock
18 ans d’existence, c’est important. Quelles sont les clés du succès et de la longévité de cet événement ?
« Le secret c’est vraiment les bénévoles qui mettent vraiment l’épaule à la roue année après année de tous les événements, de tenir comme ça pendant 18 ans, ça demande une implication assez impressionnante au niveau des Gaspésiens, des communautés, et le succès relève vraiment de tout cela. »
En quoi consiste la traversée en elle-même ?
« Pour cet hiver, c’est une semaine de ski et de raquette. On invite les gens durant six jours à venir découvrir les beautés de notre Gaspésie. Elle est immense la beauté ici. Cette année, le thème c’est la traversée de la lumière. Alors, on a invité des directeurs de la photographie, des photographes, des vidéastes, des cinéastes, à venir célébrer toute la lumière de notre coin de pays. Parce que la lumière ici, ce matin c’est grand bleu, alors c’est vraiment impressionnant de voir toute cette luminosité. Le but, après la traversée hivernale, les photos qui seront captées par nos cinéastes, photographes, vidéastes, on a comme projet de faire une exposition qui partira de Gaspé et qui se dirigera vers Paris au cours de l’année complète en fait .»
Quels sont les beaux paysages à découvrir
« Nous allons débuter l’événement dans le parc national forillon, On célèbre cette année les 50 ans du Parc national forillon, et c’est une journée où le parcours se fait entre mer et montagne, parce que vous savez que la Gaspésie c’est une péninsule, c’est entouré d’eau, et vous savez que le Parc Forillon est vraiment exceptionnel au niveau des parcours. La 2e journée, on va inviter les gens à se rendre dans le coin de Percé pour visiter le géoparc qui maintenant fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, que les gens voient aussi le Rocher percé, l’île Bonaventure et ses magnifiques paysages. Nous allons aussi visiter Murdochville. On sait que Murdochville est devenu vraiment l’endroit au Québec où les gens viennent skier, parce c’est le paradis de la neige l’hiver, et nous allons nous diriger dans les fabuleuses montagnes de notre Gaspésie qu’on appelle les Chic-Chocs pour les trois dernières journées avec des parcours que l’on sait sont souvent éphémères, parce que l’on essaie de renouveler nos parcours d’année en année, et de faire découvrir de nouveaux paysages. Parce qu’on a à peu près 35 % de notre clientèle qui reviennent année après année, soit l’automne ou soit l’hiver.
En route pour la Traversée de la lumière! (Groupe CNW/Traversées de la Gaspésie)
Des Intérêts touristiques, culturels et économiques pour la région ?Fri, 21 Feb 2020 - 5min - 91 - Mois de l’histoire des Noirs : place aux jeunes de la diversité à Fondu au noir
En ce Mois de l’histoire des Noirs, la Fondation Fabienne Colas lance le 9e festival Fondu au noir, à Montréal, du 21 au 23 février.
C’est un moment de retrouvailles pour célébrer la culture et la créativité, mais surtout pour souligner le talent des jeunes de la diversité qui se lancent dans la production de films documentaires.
C’est ce qui constitue l’essence même du festival Fondu au noir qui ouvre des discussions sur la représentation des Noirs dans les arts, la culture, l’entrepreneuriat et le milieu culturel.
Comme l’a relevé la présidente de la Fondation Fabienne Colas, cette représentation peut se traduire de diverses manières, par une présence devant ou derrière la caméra, dans les cercles de décision, etc. C’est de tout l’enjeu de l’inclusion de la diversité qu’il est question, a résumé l’actrice, la productrice, réalisatrice et présidente fondatrice de Fondu au noir.
Fabienne Colas, lauréate du prix 2018 « Top 40 Under 40 » au Canada. Crédit : Radio-Canada
« Il y a des enjeux de représentativité devant et derrière la caméra, il y a aussi des enjeux de représentativité du côté de l’entrepreneuriat, surtout pour les femmes noires qui sont sous-financées, qui ont de la difficulté à trouver du financement quand elles doivent lancer leurs entreprises. On parle aussi d’autres endroits de la scène cinématographique où on manque de diversité. Il y a aussi des enjeux comme l’immigration, parce que quand on débarque ici, ce n’est pas souvent très facile de se faire son chemin, on va avoir des modèles qui ont réussi et qui vont pouvoir nous en parler, on va parler aussi des arts comme arme de revendications », explique Fabienne Colas, qui est aussi connue comme la « reine des festivals ».
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Mme Colas a saisi l’occasion de l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem pour exhorter le public à répondre massivement à l’appel de ce festival qui se veut un moment de rassemblement et de partage, en toute convivialité.
Elle souligne les efforts consentis en vue de donner une plus grande visibilité aux talents issus de la diversité. Grâce à sa Fondation, des jeunes sont formés et accompagnés d’un bout à l’autre, dans le processus de conception, de fabrication et de diffusion de leurs films.
Ce sont ces jeunes-là qui sont projetés au-devant de la scène, à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, pour donner à voir et à apprécier leur talent créatif. C'est un motif de fierté et de satisfaction pour Fabienne Colas, qui a dit espérer voir d’autres jeunes de la diversité se lancer dans les métiers des arts et de la culture.
Crédit : Fondation Fabienne Colas
Quelques événements au menu de cette 9e édition :
Soirée d’ouverture le 22 février : ciné-causerie sur le thème « être noir à Montréal ».
Présentation d’une série de cinq courts métrages et discussions impliquant cinq jeunes cinéastes montréalais : le dilemme de Ma’ d’Alexa Carrenard, Le Musungu québécois de Justice Rutikara, F de Marina Mathieu, Rest is a Wright de Sara-Claudia Ligondé, Prendre sa lumière de Stella Lemaine.
Présentation du projet Être Noir à Montréal par la Fondation Fabienne Colas. Ce programme est issu du programme Relève et diversité qui a permis de former et d’accompagner 15 jeunes cinéastes de 18 à 30 ans issus des communautés noires à Montréal, Toronto et Halifax, dans la production de 15 courts métrages documentaires.
Thèmes de discussions et tables rondes le 22 février :
Leaders noirs créateurs de richesses : échanges prévus avec des modèles de réussite au sein de la communauté noire sur leurs parcours et leurs expériences dans le secteur des arts et de la culture, des affaires entre autres.
Les arts comme arme de revendication : ce panel portera sur le parcours professionnel et r...Thu, 20 Feb 2020 - 4min - 90 - Choix de programmes au collégial : un nouveau guide pour éclairer les étudiants
Le guide intitulé Opération à venir a été publié par l’éditrice québécoise Annik De Celles. Ce guide est une boussole pour les jeunes en fin d'études secondaires et qui doivent procéder à leurs choix de programmes au collégial, en respectant la date butoir du 1er mars.
Annik De Celles, éditrice du guide intitulé Opération à venir Crédit : Exergue
Annik De Celles présente son guide comme un instrument éclairant pour les jeunes, dont le contenu tient compte des réalités du marché de l'emploi.
« En fait, on travaille beaucoup avec les comités sectoriels de main-d’œuvre ainsi que les ordres professionnels. On leur demande chaque année si dans leur secteur ils ont des choses qu’ils aimeraient partager avec des jeunes du niveau secondaire. Et puis, c’est à partir de leur intérêt que l’on démarre le projet, que l’on cible différents secteurs et différents domaines, qu’on les aide là-dedans à parler aux jeunes, puis à mettre en valeur leurs activités », relève Mme De Celles.
Le guide a pour ambition d’aiguiller les jeunes sur les meilleurs programmes qui ouvrent de belles perspectives.
« C’est un petit guide qui est gratuit, qui est un petit dépliant dans le fond, qui présente neuf domaines et carrières de l’avenir, avec les compétences recherchées, des statistiques, toutes sortes d’informations et aussi des activités ludiques et pédagogiques pour en apprendre plus sur ces domaines-là. Ils sont très différents : gestion des ressources humaines, finances, aérospatial, fabrication métallique industrielle, comptabilité, assurance des dommages, art et culture numériques, tourisme, profession d’infirmiers et infirmières auxiliaires », souligne l'éditrice.
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Le guide Opération à venir est publié pour éclairer les jeunes dans leur choix de programme au collégial. Crédit : Exergue
C’est en raison des inquiétudes affichées par bon nombre de jeunes pour ce qui est de leur avenir professionnel que l’éditrice a songé à « les accompagner dans leurs réflexions ».
« Il y a beaucoup de jeunes qui connaissent peu les métiers et professions. Ils en connaissent quelques-uns, souvent dans un secteur, l’aérospatial. Ils ne savent pas le nombre de possibilités parce que dans un secteur comme celui-là ou dans bien d’autres, il y a de multiples possibilités de formation, de niveaux de formation et aussi de types d’emploi. Donc, c’est important pour les jeunes d’en savoir un peu plus pour faire un meilleur choix. Plus on en connaît sur différents secteurs, plus on est apte à voir qu’est-ce qu’on aime, qu’est-ce qu’on aime moins, puis connaître de nouveaux secteurs d’avenir, connaître de nouveaux emplois. Connaître les avancements de ceux-ci, en fait de technologies, de compétences, ça peut être très ressourçant pour un élève du secondaire qui se connaît mieux, qui connaît des métiers peut-être plus traditionnels », a déclaré Annik De Celles.
Le guide est disponible depuis le 18 février et est gracieusement mis à la disposition des jeunes en milieu scolaire et dans les organismes d’emploi.
« On peut aller directement le télécharger sur opérationavenir.com. Les enseignants et les intervenants au niveau scolaire, les conseillers d’orientation, les professionnels du monde du choix des carrières peuvent aller en ligne aussi, en commander des copies. Ce sont des copies pour les organismes et les institutions, des copies en papier qui sont livrées gratuitement dans les écoles et les organismes, tandis que le parent ou le jeune peut télécharger une copie et l’avoir sur son téléphone, sur sa tablette ou sur son ordinateur pour la consulter », a-t-elle ajouté.
En plus de mettre en lumière les filières professionnelles les plus porteuses d’emplois, le guide fournit aussi des informations sur les perspectives qui s’offrent en région.
Wed, 19 Feb 2020 - 4min - 89 - Bombardier/Alstom : Québec peut relancer les usines et sauver les emplois – CSN
Alors que Bombardier Transport est en négociation avec Alstom, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète pour l’avenir de près de 1000 travailleurs de l'usine de La Pocatière et de ceux d’Alstom à Sorel.
Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) Photo : M. Giroux 24 mai 2018
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, le président de la CSN Jacques Létouneau a indiqué que le démantèlement de ce fleuron de l’économie canadienne ne devrait pas se produire. Mais, si cela arrivait, des dispositions devraient être prises afin que les travailleurs ne soient pas laissés sur le carreau.
C’est ainsi qu’il a suggéré que le gouvernement du Québec octroie plus de marchés à cette division de Bombardier qui pourra passer aux mains de la compagnie française.
« Il est regrettable d’assister à la déstructuration d’une entreprise bien québécoise, bâtie par des milliers de travailleuses et travailleurs d’ici. L’important, aujourd’hui, c’est que le gouvernement utilise tous les leviers dont il dispose pour maintenir des emplois à La Pocatière. Les six projets de tramway et de prolongement du REM actuellement sur la table à dessin au Québec ainsi que la stratégie d’électrification des transports du gouvernement constituent une excellente occasion », affirme M. Létrouneau dans le communiqué.
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Un nouveau wagon de métro dévoilé par Bombardier Transport, le 25 novembre 2013, à La Pocatière, au Québec. À cette date, la division du transport ferroviaire de Bombardier déclare que la perte d’une part importante du marché de trains électriques à Montréal pourrait l’obliger à mettre quelques employés au chômage, conformément à son plan pour l’usine de La Pocatière. Crédit : La Presse canadienne, Jacques Boissinot
Le président de la CSN suggère que Québec octroie plus de contrats à Bombardier Transport, notamment dans le secteur du transport collectif, avec de nouvelles commandes pour le métro.
Il aimerait aussi que le gouvernement provincial exige que l’assemblage du matériel roulant, dans le cadre de la construction du Réseau express métropolitain (REM), se fasse au Québec.
« Nous prenons bien note que le premier ministre a qualifié la décision d’envoyer la construction du REM en Inde "d’erreur libérale". La possibilité d’exiger 25 % de contenu local constitue pour nous un seuil minimal. Le gouvernement doit veiller à ce que les opérations d’assemblage du matériel roulant soient effectuées au Québec […] Le gouvernement a toutes les cartes en mains pour assurer l’essor du secteur de la construction ferroviaire au Québec », a conclu le président de la CSN.
Bombardier a connu d’importantes difficultés financières au cours des dernières années et les différents paliers de gouvernement ont eu à soutenir la compagnie en y investissant des fonds.
La semaine dernière, l’entreprise a dû se départir de son avion A-220, l’ancienne C Series, en raison de la situation de son endettement important.
Aujourd’hui, l’idée de vendre sa division ferroviaire s’inscrit dans son objectif de restructuration afin de se décharger du fardeau de sa dette qui s’élève à plus de neuf milliards de dollars, dont l'échéance se rapproche.
M. Létourneau soutient que comme c’est le cas dans bien des économies du monde, lorsqu’un fleuron national arrive ainsi à bout de souffle, il est toujours possible pour l'État d’intervenir avec des actions bien ciblées pour éviter son démantèlement et sauver les travailleurs.
Il redoute l’incidence d’une éventuelle délocalisation des activités de la division ferroviaire de Bombardier vers l’étranger, en cas d’acquisition par Alstom qui mène ses activités principalement en Europe.
À noter que la transaction entre Bombardier et Alstom a été co...Mon, 17 Feb 2020 - 5min - 88 - Des honneurs pour Spike Lee au Festival du film noir de Toronto
L'année démarre sur les chapeaux de roue pour le Festival du film noir de Toronto, dont la programmation est riche, avec 75 films de 20 pays au menu et un invité de poids en la personne du producteur, réalisateur et scénariste américain Spike Lee.
Fabienne Colas a reçu le Prix Canada's Top 40 Under 40 en 2018 (40 Canadiens performants de moins de 40 ans) (Groupe CNW/Fondation Fabienne Colas)
La promotrice de ce Festival, Fabienne Colas, se dit satisfaite de cette programmation, qui marque en quelque sorte l’aboutissement des efforts consentis par l’ensemble de son équipe. « Je ne vois pas comment on pourrait mieux commencer cette décennie-là. C’est extraordinaire. Spike Lee est un ami, ça fait trois fois qu’il est venu au Festival du film black de Montréal et là, c’est la première fois qu’il vient à Toronto et on est très content. C’est un signe qu’on est sur le bon chemin, qu’on avance […]. Nous allons lui remettre le prix Lifetime Achievement Award 2020 », affirme Fabienne Colas, dans l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
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Le Festival du film Black de Toronto bat son plein depuis le 12 février, avec à l’ouverture le film Princess of the Row de l’Américain Van Maximilian Carlson, au Isabel Bader Theatre, et à la clôture le film Restless du Brésilien Bernard Attal, le 16 février, au Carlton Cinema. Crédit : Festival Black de Toronto.
Le prix Lifetime Achievement Award souligne l’ensemble de la carrière du « producteur légendaire ». Il sera remis le 13 février, lors d’une soirée au cours de laquelle sera diffusée une version restaurée de son film BAMBOOZLED. Durant cette même soirée, le public aura droit à une allocution de l’artiste oscarisé et premier président noir du jury du Festival de Cannes, qui parlera de sa carrière de producteur de films, de réalisateur et de scénariste. Spike Lee donnera également son opinion sur l’avenir du film noir, sur la présence de la diversité à l’écran, ainsi que sur l’environnement socio-économique actuel des artistes.
Pour Fabienne Colas, la modératrice de cet événement, c’est un moment privilégié à ne manquer sous aucun prétexte vu l’ampleur de la personnalité de Spike Lee, de l’immensité de son œuvre, du caractère noble de ses combats et de ses ambitions. La fondatrice de la fondation Fabienne Colas a été désignée en 2019 parmi les 100 femmes les plus influentes du Canada. L’actrice, qui est également réalisatrice, productrice et entrepreneure, soutient qu’il est plus que temps de tirer avantage de l’exemple de ce grand homme pour promouvoir la créativité au sein des communautés noires, améliorer l’inclusion de la diversité et l’offre artistique et culturelle noire dans les contenus partout au pays.Thu, 13 Feb 2020 - 4min - 87 - Le Conseil des arts de Montréal en quête d’un milieu culturel plus inclusif
C’est ce qui justifie la signature d’une entente avec huit institutions culturelles dans la grande région métropolitaine.
Cette convention, qualifiée d’historique, ouvre la voie à de nouveaux partenariats entre le Conseil des arts de Montréal et ces institutions du milieu culturel.
Nathalie Maillé, DG du Conseil des arts de Montréal Crédit : Nathalie-Saint-Pierre
« C’est une entente historique en ce sens que c’est huit institutions, ce n’est pas qu’une seule. C’est un partenariat avec chacune de ces institutions. Nous avons identifié des enjeux stratégiques pour Montréal sur lesquels le Conseil des arts est très préoccupé et avance. Cette entente va permettre qu’avec ces institutions, qui ont des expertises assez exceptionnelles, on puisse travailler et faire en sorte que le milieu culturel en bénéficie », affirme la directrice générale du Conseil des arts de Montréal.
Nathalie Maillé espère des retombées positives en ce qui a trait à la représentation de la diversité dans les arts et la culture à Montréal. Elle souhaite que ce secteur soit le reflet de la société multiculturelle qu’est devenue Montréal au fil des ans.
En plus d’inclure les arts autochtones dans leur programmation, ces structures doivent prendre en compte les créations des autres groupes sociaux issus de l’immigration et présenter une offre riche, diversifiée et représentative de ces minorités.
C’est aussi une façon d’améliorer non seulement le portrait de la représentation de ces groupes sociaux dans le secteur artistique, mais aussi l’occasion de faciliter « l’accessibilité à la culture aux groupes marginalisés », relève Mme Maillé, qui en fait un des objectifs prioritaires de l’organisme qu’elle dirige.
« Depuis 2018, on travaille sur trois grands enjeux : d’abord l’inclusion. Nous sommes à Montréal, on se doit d’être en phase avec la population montréalaise, on doit l’être sur les scènes, on doit l’être dans des lieux où se trouve le public, on doit s’assurer de cette diversité culturelle là. Les arts autochtones, qui sont reconnus depuis trop peu longtemps, font partie de ces préoccupations-là. Les publics souvent marginalisés, quand on parle de public avec des différences, quand on parle de handicap, quand on parle de surdité, etc. Ensuite tout l’enjeu en ce qui concerne la présence des artistes de Montréal dans les quartiers culturels de Montréal. C’est un enjeu très important pour la ville de Montréal de s’assurer que nos artistes montréalais sont partout sur le territoire de l’île de Montréal. L’intergénérationnel est un enjeu. Comme dans tous les secteurs économiques, des générations nouvelles prennent la barre de la direction d’organisations, donc il faut un transfert de connaissances. Et finalement, un dernier enjeu c'est tout ce qui concerne le numérique », relève la DG du Conseil des arts de Montréal.
Dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem, Nathalie Maillé souligne l’importance du partenariat conclu avec chacun des organismes
Dans le cadre de l’initiative, le Musée des beaux-arts de Montréal travaillera à favoriser l’inclusion et une représentation équitable des diverses cultures.Crédit photo : MBAM
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Atelier de cocréation du Musée McCord pour les publics scolaires afin de les sensibiliser aux réalités et enjeux autochtones.Crédit photo : Frédérick Rousseau
Voici quelques-uns des objectifs de la convention pour chaque organisme :
Cinémathèque québécoise : soutenir l’acquisition de compétences technologiques et les initiatives de valorisation des données;
Musée des beaux-arts de Montréal : partager une vision innovante de la diversité et de l’inclusion par le biais de l’événement TEDx Montréal et du projet de recherche « Repenser le Musée »;Wed, 12 Feb 2020 - 9min - 86 - La fertilité des garçons prépubères compromise après une chimiothérapie ?
Des chercheurs canadiens ont effectué de nouvelles découvertes au sujet des conséquences de la chimiothérapie en traitement contre le cancer sur la fertilité masculine.
Contre les idées préconçues
Selon la chercheuse principale dans le cadre de cette recherche Géraldine Delbès, l’utilisation d’anthracyclines dans le traitement de plusieurs cancers aurait une incidence sur les anomalies décelées dans la chromatine et l’ADN des spermatozoïdes à long terme. Crédit : Istock.
C’est une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs de deux institutions canadiennes qui a mené cette étude pilote.
Il s’agit notamment d’une chercheuse spécialisée en toxicologie de la reproduction de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et des oncologues et spécialistes de la fertilité du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Pour se démarquer des études épidémiologiques qui ont déjà permis d’établir que les traitements de chimiothérapie pédiatriques peuvent avoir une incidence sur la fertilité masculine à long terme, ces chercheurs ont pris en considération deux facteurs :
l’effet de l’âge au moment du diagnostic
l’impact du type de traitement sur la qualité ou la production des spermatozoïdes.
Cette recherche a donné l’occasion aux chercheurs de se pencher sur les présupposés entourant la fertilité masculine après une chimiothérapie avant et après la puberté.
« Il y avait une idée préconçue dans la littérature qui est que les testicules prépubères, étant donné qu’ils ne produisent pas de spermatozoïdes, sont un peu comme un organe dormant et ne seraient pas sensibles à l’exposition aux produits chimiques comme les produits de chimiothérapie, contrairement à des testicules post-pubères qui sont actifs et donc sensibles à ces traitements », relève Géraldine Delbès, professeure à l’INRS à Laval, dans l'entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
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Approche méthodologique :
Les chercheurs ont analysé les spermogrammes et les dommages à l’ADN des spermatozoïdes de patients qui ont survécu à une leucémie ou à un lymphome pédiatrique.
Ils ont ensuite comparé les résultats obtenus chez les patients avant et après la puberté, et chez les personnes sans antécédent de cancer.
Ils ont ainsi pu démontrer que l’utilisation des anthracyclines dans le traitement du cancer aurait un lien avec des anomalies dans la chromatine et l’ADN des spermatozoïdes à long terme.
Cette conclusion vient en quelque sorte remettre en question l’idée selon laquelle ces anomalies sont associées à des problèmes de fertilité et à un mauvais développement de l’embryon. (Source : communiqué)
La chercheuse spécialisée en toxicologie de la reproduction soutient que les résultats de la recherche sur une cohorte de 13 patients démontrent qu’il y a « de plus en plus d’effets à long terme » de ces traitements sur les personnes qui ont survécu à une leucémie ou à un lymphome pédiatrique.
« L’originalité de notre recherche réside dans le fait que nous avons dissocié les faits avant et après la puberté et que nous avons observé que l’effet de la chimiothérapie ne semble pas dépendre de l’âge. Tous les patients présentaient un risque d’infertilité élevé en raison de l’absence ou de la faible quantité de spermatozoïdes produits. Il n’y a donc pas de période où les garçons sont insensibles à la toxicité de ces types de chimiothérapie », affirme Géraldine Delbès, dans le communiqué.
Mme Delbès précise cependant que l’étude a des limites en raison du nombre limité de participants.
C’est ainsi qu’il va falloir d’autres études à grande échelle pour confirmer ces résultats préliminaires afin d’être plus à même de prodiguer des conseils aux survivants du cancer sur leurs soins de fertilité,...Thu, 06 Feb 2020 - 5min - 85 - La FCEI pour l’allègement du transfert intergénérationnel des PME au Canada
En prélude au prochain budget fédéral, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a égrainé son chapelet de doléances.
Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales à la FCEI Crédit : FCEI
Parmi ses priorités figure en bonne place l’allègement des charges fiscales des petites et moyennes entreprises, l’abolition des frais applicables aux transactions par carte de crédit prélevés sur le montant de la TPS/TVH, l’arrêt des augmentations des cotisations au régime de pension du Canada, ainsi que la lutte contre les lourdeurs administratives et la paperasserie qui plombent les activités des PME à l’échelle du pays.
Dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem, le vice-président des affaires nationales de la FCEI Jasmin Guénette explique combien ce sera bénéfique pour les PME si le fédéral répond à leurs demandes.
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Pour permettre aux PME canadiennes de préserver leur capacités à rester productives, la FCEI recommande une adéquation entre la formation et les besoins en entreprises. L'Allocation canadienne pour la formation devrait répondre à ce besoin. Crédit : iStock
Comme l’a relevé M. Guénette, l’assainissement du climat des affaires et un cadre administratif et réglementaire plus favorable constituent des ingrédients pour la mise en place « d’un environnement où il est possible de démarrer et de faire croître une entreprise en toute confiance ».
Les PME canadiennes sont davantage préoccupées par le transfert, dans les 10 prochaines années, de leurs entreprises aux membres de leurs familles. Une possibilité de relève qui va coûter très cher si le gouvernement ne prenait pas de disposition dès maintenant pour abaisser la charge fiscale reliée aux transactions le moment venu.
« L’exclusion des membres de la famille de l’exonération cumulative de gains en capital est la préoccupation prioritaire des propriétaires des PME dans le cadre de ce budget. Presque tous les partis ont inscrit dans leur programme électoral de l’automne dernier des mesures concernant la relève et les transferts intergénérationnels. Nous pensons que les partis peuvent tous faire quelque chose pour favoriser le maintien des petites entreprises au sein de la famille. Ce serait un énorme soulagement pour les chefs d’entreprise », a indiqué le vice-président aux affaires nationales dans le communiqué.
Le budget 2020 du gouvernement libéral devrait également mentionner la date d’un retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans et distribuer les revenus issus de la taxe sur le carbone de façon égale entre les ménages et les entreprises afin de « mieux refléter la taxe payée par chacun ».
En procédant ainsi, la possibilité sera donnée aux entreprises de mieux établir leurs prévisions et de maintenir leur compétitivité, a conclu M. Guénette.Wed, 05 Feb 2020 - 7min - 84 - Atlantique Nord : opération de sauvetage réussie d’un baleineau noir blessé
Le bureau canadien du Fonds international pour la protection des animaux a contribué récemment à l'administration de soins intensifs à une jeune patiente baleine qui présentait une blessure grave à la tête. L'administration d'antibiotiques à distance s'est effectuée dans les eaux de l’Atlantique Nord, aux côtés d'experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Dans le cadre du suivi, la NOAA procède actuellement à la surveillance aérienne.
Dispositif de soins utilisé pour la première fois
C’est dans l’État de Georgie, sur la côte sud-est des États-Unis, que le baleineau blessé et sa mère ont été localisés. Crédit : Google Maps
C’est précisément le long de la côte sud-est des États-Unis, dans l'État de Georgie, qu’une équipe d’experts vétérinaires et de biologistes marins sont venus en aide, le 15 janvier, au baleineau sévèrement blessé, quelques semaines seulement après sa naissance.
Il a fallu pour cette équipe localiser le bébé et sa mère, avant de lui administrer des antibiotiques.
Cela a été une tâche délicate, mais qui s’est soldée par un succès, souligne Aurore Lepastourel, responsable des communications pour le bureau canadien du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Dans l’entrevue suivante retranscrite, elle explique le déroulement de l’intervention qui a permis aux experts, aux vétérinaires et aux représentants de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) de donner à distance des antibiotiques longue durée pour sauver le baleineau, dont le pronostic vital était engagé.
Pour une première utilisation depuis sa mise au point pour ce type d'intervention, Mme Lepastourel fait état d’une percée remarquable pour cet outil d’administration d’antibiotiques à distance qui a permis de sauver le baleineau gravement blessé à la tête par l’hélice d’un bateau.
C'est une bonne nouvelle dans un contexte où la population des baleines noires de l'Atlantique Nord est fortement réduite et menacée d'extinction.
Une équipe à la recherche d’une baleine déploie un système aérien dépourvu de pilote. Crédit : NOAA. « Under NOAA permit 18786-04 »
Voici l'entrevue retranscrite
1 : Pouvez-vous décrire le processus qui a conduit à la localisation du baleineau blessé?
Qualifiée d’espèce en danger critique d’extinction avec une population estimée à environ 409 individus, dont moins de 90 femelles reproductrices, les gouvernements américain et canadien accordent une attention particulière à la baleine noire de l’Atlantique Nord. L’habitat naturel de cette espèce migratoire s’étendant le long des côtes est du Canada et des États-Unis. Une surveillance aérienne est régulièrement conduite par ces gouvernements afin de se s’assurer du nombre et de l’état de santé de ces mammifères marins.
Janvier correspond à la saison des naissances et les baleines noires nagent généralement le long de la côte est des États-Unis à cette période de l’année. Le 9 janvier, alors que NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, effectuait une surveillance aérienne le long de la cote de l’État de Georgie, des blessures en forme de S, correspondant à l’hélice d’un bateau, ont été constatées sur la tête d’un baleineau âgé de quelques semaines seulement.
2 : Quelle était sa condition au moment où il a été pris en charge?
Lors de l’intervention, l’équipe de biologistes marins et de vétérinaires a pu confirmer la sévérité des blessures infligées au jeune baleineau. Deux profondes plaies en forme de S entaillaient la chair au niveau de sa tête, l’une d’entre elles ayant sévèrement touché une de ses lèvres, ce qui est bien entendu préoccupant puisqu’il a certainement des difficultés pour se nourrir.
3 En quoi a consisté la prise en charge et quel a été le r...Tue, 04 Feb 2020 - 3min - 83 - Cancer du rein métastatique : une nouvelle option thérapeutique avec Keytruda
D'abord approuvé au Canada en 2015, avec ses 14 nouvelles indications dans la prise en charge de plusieurs maladies, Keytruda est considéré comme un nouveau médicament que vient d’approuver Santé Canada en vue du traitement en première ligne du cancer du rein métastatique.
Le cancer du rein métastatique ou adénocarcinome rénal (AR) est un cancer qui prend son origine dans le rein et qui se répand dans les autres organes et dans d’autres parties du corps.
« Les patients atteints du cancer du rein qui a envahi d’autres parties du corps (métastatique) sont aux prises avec une maladie beaucoup plus agressive. Pour ces patients, d’autres options thérapeutiques sont nécessaires », souligne le Dr Pierre Karakiewicz, urologue-oncologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), dans le communiqué.
C’est un type de cancer qui représente 80 % de tous les cancers du rein. On estime à 8 % le taux de survie relative après cinq ans des patients atteints. Le facteur risque regroupe le tabagisme, l'hypertension, l’obésité, l’exposition professionnelle à certains produits chimiques. (Source : communiqué)
C’est une forme de cancer extrêmement rare au Canada, explique Pierre Karakiewicz, qui soutient qu'il nécessite un traitement systémique pour cibler les localisations cancéreuses dans certaines parties du corps.
« C’est un cancer qui est pris en charge par des médecins ultraspécialisés, à cause de sa rareté relative », a-t-il observé.
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Selon Merck, 7200 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer du rein et 1900 en sont décédés en 2019. Crédit : iStock
Un cancer qui touche plus les hommes que les femmes
« C’est une maladie qui atteint 1 homme sur 60, 1 femme sur 100. C’est une maladie trop rare pour être dépistée. C’est 1 patient sur 5 qui va être diagnostiqué avec un cancer métastatique qui va nécessiter ce traitement », souligne l'urologue-oncologue du CHUM
Keytruda est décrit par Merck Canada comme « un traitement anti-PD-1 qui agit en renforçant la capacité du système immunitaire à déceler les cellules tumorales et à lutter contre leur prolifération. C'est un anticorps monoclonal humanisé qui bloque l'interaction entre le récepteur 1 de mort cellulaire programmée (PD-1) et ses ligands (PD-L1 et PD-L2), ce qui entraîne l'activation des lymphocytes T, qui peuvent alors agir autant sur les cellules tumorales que sur les cellules saines ». (Communiqué)
Keytruda associé à l’axitinib joue un rôle de première ligne dans le traitement de cette maladie.
« Cette combinaison peut amener une disparition complète de la maladie ou une stabilisation. Au lieu de progresser, la maladie demeure dormante, ce qui peut permettre au patient de reprendre sa qualité de vie et une vie professionnelle », soutient M. Karakiewicz.
Cette combinaison a ainsi permis de réduire le risque de décès chez les patients de 47 % par rapport au Sunitinib et à une réduction de la progression de la maladie ou du décès de 31 % par apport au Sunitinib. (Communiqué)
Avec des informations de Merck Canada, un programme de recherche clinique en immuno-oncologie du secteur pharmaceutique.
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Bien que ce soit Ottawa qui approuve les médicaments, les provinces et les territoires décident de façon indépendante si les coûts d'un médicament seront remboursés. Cela signifie que les médecins n'ont pas tous les mêmes outils pour combattre le cancer. La Coalition Priorité Cancer veut changer cela.Mon, 03 Feb 2020 - 5min - 82 - Traiter l’hypoglycémie sévère grâce à Baqsimi mis au point par deux Québécois
Deux Québécois détiennent la paternité de cette innovation approuvée par Santé Canada. C’est une avancée dans le traitement de l’hypoglycémie sévère chez des patients qui prennent de l’insuline.
Baqsimi : poudre à vaporiser dans le nez pour rétablir le sucre. Crédit : Lilly Canada
Claude Piché est l’un des deux Québécois qui ont mis sur pied ce nouveau traitement sous forme de poudre nasale accessible avec ou sans ordonnance aux personnes diabétiques traitées avec de l’insuline.
L’hypoglycémie est susceptible de toucher les personnes vivant avec un diabète de type 1 ou de type 2.
« L’hypoglycémie, ça veut dire une baisse de sucre dans le sang, assez fréquemment chez ceux qui traitent leur diabète avec de l’insuline. Le Glucagon est un médicament qui existe depuis les années 1960. Le médicament sert exactement à traiter l’hypoglycémie sévère. Donc, quand on donne le Glucagon, ça cause une augmentation du taux de sucre dans le sang », a-t-il affirmé dans l'entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
Selon le communiqué, c'est la maladie des deux fils de Robert Oringer qui a incité ce Montréalais et Claude Piché à trouver une solution novatrice pour faire face aux complications reliées à la prise de l'insuline.
M. Piché explique que la prise en charge peut être éprouvante pour les personnes qui vivent seules en raison des implications souvent sévères, dont les convulsions ou même le coma.
C’est pourquoi un traitement de Baqsimi qui contient du Glucagon peut être d’une grande utilité pour ces personnes. Elles peuvent facilement bénéficier de son administration par un tiers lorsqu’elles sont aux prises avec un épisode de crise.
« L’hypoglycémie qu’on voit chez des personnes atteintes du diabète qui prennent de l’insuline souvent c’est une hypoglycémie modérée qui se traite facilement avec l’ingestion d’un jus d’orange ou des tablettes de sucre. Mais parfois on a des hypoglycémies sévères ou des baisses de taux de sucre sévères dans le sang au point où la personne peut perdre connaissance, aller en convulsion ou être menée jusqu’à la mort. C’est pour cela qu’il faut le Glucagon. On peut y penser comme un antidote à un surdosage d’insuline » a-t-il spécifié.
Administrer le Baqsimi est une démarche simple qu’explique le scientifique. Claude Piché met de l'avant ses 20 ans d’expérience dans le développement de produits pharmaceutiques pour souligner les mérites du Glucagon qui était jusqu’alors présenté uniquement sous la forme injectable.
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Les personnes diabétiques traitées à l’insuline qui consomment de l’alcool sont plus facilement atteintes d’hypoglycémie. Crédit : iStock
Une innovation canadienne qui aura une incidence mondiale
Selon Eli Lilly, l’entreprise canadienne qui a acquis le Baqsimi, l’homologation de ce produit par Santé Canada ouvre la voie à sa commercialisation partout. Ce sera tout à l’avantage des patients de la planète.
« Le Baqsimi contient le Glucagon. Ce que nous avons fait c’est que nous avons pris le Glucagon injectable qui existe depuis les années 1960 et on a développé une nouvelle formulation en poudre qui sera administrée par voie nasale », dit Claude Piché.
Il faut mentionner qu'Eli Lilly a acquis le Baqsimi il y a quatre ans, auprès de l’entreprise québécoise Locemia Solutions dirigée par Claude Piché, le cofondateur. La directrice générale d'Eli Lilly, Lisa Matar, salue les prouesses du Canada qui n’en est pas à sa première innovation dans le traitement du diabète.
« En tant qu’entreprise, notre contribution à l’histoire du diabète a commencé ici au Canada, et c’est formidable de constater 100 ans après que Lilly a permis de rendre l’insuline accessible au monde entier, que nous continuons d’avoir une incidence positive sur la vie des personnes atteint...Thu, 30 Jan 2020 - 4min - 81 - Meilleur soutien en bien-être : la clé pour garder ses employés plus longtemps?
Une enquête de Morneau Shepell, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, indique que les travailleurs seraient prêts à perdre une partie de leur salaire pour recevoir en retour plus de soutien en bien-être, ou de partir d’une entreprise à une autre pour le même salaire en raison des meilleures conditions de bien-être offertes. Morneau Shepell, qui fournit des services de gestion des ressources humaines, profite de la neuvième édition de son événement Réseau Employeur sur la santé mentale au travail pour présenter les résultats de cette enquête et formuler des recommandations aux entreprises sur les meilleures pratiques à adopter, dans le but de maintenir en poste et en bonne santé leur personnel.
La santé mentale des employés les préoccupe au plus haut point
Michèle Parent, directrice du service-conseil et santé à Morneau Shepell Crédit : Morneau Shepell
Cette étude permet de constater combien la santé mentale et le bien-être comptent pour les travailleurs au Canada et ailleurs dans le monde.
Ce sujet devrait revêtir une importance particulière pour les entreprises qui ont tout intérêt à offrir à leurs employés un environnement de travail propice à leur bien-être et à leur épanouissement professionnel.
Un cadre de travail attrayant où l’employé se sent respecté et apte à prendre des initiatives et à faire preuve d'autonomie, ainsi qu’un climat sain et collaboratif entre collègues peuvent être des ingrédients du succès de la démarche des entreprises pour favoriser le bien-être de leurs travailleurs, souligne Michèle Parent, directrice du service-conseil et santé à Morneau Shepell, dans l’entrevue accordée à Alice Chantal Tchandem.
« Dans l’étude, on voit que les employés vivent de plus en plus de stress et mentionnent aussi que les exigences psychologiques de leur poste de travail ont augmenté. En fait il y a 45 % qui disent que ces exigences ont augmenté au cours des 18 à 24 derniers mois. Il y en a seulement 4 % qui disent que ça a diminué. Les employés semblent mentionner qu’ils vivent plus de stress tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Quand le travailleur se sent impliqué et considéré, cela développe son sentiment d’appartenance à l’entreprise. Le respect, la collaboration et la valorisation sont essentiels au sentiment d’appartenance. Parmi les salariés qui se sont déclarés en très mauvaise santé mentale, près de la moitié (47 %) se sont dits très isolés au travail », relève Mme Parent.
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La méditation grâce à des applications en ligne est de plus en plus prisée par les travailleurs qui vivent du stress au travail. Crédit : iStock
Les travailleurs veulent des employeurs plus soucieux de leur santé mentale
Au Canada et aux États-Unis, les travailleurs mettent l’accent sur les capacités d’empathie de leur employeur.
Les travailleurs s’attendent à ce que leurs employeurs se préoccupent davantage de leur santé mentale. Ces derniers devraient mettre en place des conditions qui permettent aux salariés de se mettre à l’abri du stress qui est étroitement lié au milieu professionnel (22 %) et au bien-être financier (21 %).
Parmi les thérapies que les travailleurs privilégient pour traiter leurs problèmes de santé mentale, il y a en bonne place la thérapie par la parole :
43 % recourent à des programmes numériques de pleine conscience ou de méditation,
38 % recourent à des thérapies de développement des habiletés,
38 % font appel à la thérapie cognitivo-comportementale,
39 % des employés seraient prêts à prendre des médicaments sur ordonnance. (Source : communiqué)
Le soutien des entreprises devrait prendre en considération l’ensemble des principaux déclencheurs des problèmes de santé mentale : le stress personnel, le stress relié au travail, le stress financier, etc.Wed, 29 Jan 2020 - 6min - 80 - Québec : après le test des valeurs, maîtriser les concepts clés de la diversité
L’autrice Lanie Desrochers soutient que le test des valeurs auquel chaque immigrant est désormais soumis au Québec ne devrait pas occulter d’autres enjeux cruciaux pour son intégration.
Lanie Desrochers, directrice générale d’Option-travail Crédit : Option-travail
La directrice générale d’Option-travail a dirigé la rédaction d’un ouvrage portant sur cette question.
Option-travail est un organisme spécialisé en conseils et développement de carrière au Québec depuis plus de trois décennies.
« Il accompagne des personnes en transition de carrière ou des personnes qui sont en recherche d’une nouvelle carrière ou qui souhaitent changer d’emploi. 50 % de notre clientèle est issus de l’immigration. C’est une clientèle qui nous arrive parce que depuis 2010, on est un organisme qui est mandaté par le ministère de l’Immigration pour former les nouveaux arrivants à bien comprendre les valeurs communes du Québec et à bien comprendre les valeurs professionnelles du Québec », affirme Lanie Desrochers dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem.
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Page de couverture du guide. Crédit : Option-travail
Relever les défis en lien avec la diversité
L’ouvrage intitulé Prendre goût à la diversité culturelle aborde divers thèmes se rapportant à l’intégration des immigrants sur le marché de l’emploi dans leur société d’accueil.
C’est un guide à l’intention des travailleurs, des employeurs, des professionnels en ressources humaines, du milieu l'éducation ou de la relation d'aide qui doivent très souvent relever plusieurs défis en lien avec la diversité dans leur milieu de travail.
Le guide permet de « pousser loin la compréhension des enjeux par la présentation de concepts clés tels que les parcours migratoires, les différences culturelles et la communication en contexte interculturel ». (Source : guide)
Il met de l’avant les notions d’égalité homme/femme, les rapports hiérarchiques au sein d’une entreprise, le choc culturel que l’immigrant peut vivre dans son nouvel environnement, la barrière de la langue, les préjugés, entre autres.
Quelques pistes du guide pour bien comprendre les différences culturelles :
Poser des questions aux membres de la diversité pour bien saisir les différences culturelles avec le Québec.
Demandez-leur par exemple comment il faut s’adresser à un patron dans leur pays d’origine et ce qui est attendu de lui.
L’enseignant peut chercher à savoir de son étudiant immigrant si dans son pays il est bon de poser des questions en classe ou de donner son point de vue.
Pour le professionnel de la relation d’aide, il doit chercher à savoir auprès de l’immigrant si la demande d’aide fait partie des pratiques dans son pays. Il peut aussi demander des informations sur le rôle précis de la relation d’aide.
L’intention pour Lanie Desrochers et son équipe est d’outiller les travailleurs, les employeurs et autres intervenants sur la meilleure façon d’aborder chacun des problèmes soulevés autour de la gestion et de l'intégration de la diversité, en vue d’apporter des solutions qui seront mutuellement bénéfiques, aussi bien en « entreprise qu'en milieu scolaire ou en relation d'aide ».
« Depuis quelques années, on donne des formations en gestion de la diversité culturelle en entreprise aussi, pour aider les entreprises à faciliter l’intégration des nouveaux arrivants […] On les aide à comprendre qu’est-ce que c’est que la diversité culturelle, qu’est-ce que ça comporte. C’est sûr qu’on a une certaine vision de la diversité culturelle qui souvent nous arrive par les médias. Malheureusement, ce n’est pas nécessairement le bon côté, la belle richesse qui est démontré par les médias, c’est toute sorte d’autres choses et les gens peuvent se faire une idée a...Tue, 28 Jan 2020 - 2min - 79 - Découvrez les Parcours aux mille visages du Centre Génération Emploi
Ce centre, spécialisé dans la formation et l’intégration socioprofessionnelle, innove et convie le public à la découverte de ses nouveaux outils.
Sid Boukhalfa, conseiller en développement de carrière et responsable des communications au Centre Génération Emploi Crédit : Léo Gimeno
Le 5 février au cabaret Lion d’Or, à Montréal, l’événement Parcours aux mille visages se veut fédérateur et rassembleur. Il sera marqué de plusieurs prestations d'artistes du Québec et d'ailleurs, dont Ramiro Meneses, qui partira de sa Colombie natale pour la circonstance dans le but de présenter un de ses courts métrages, mais aussi et surtout de chanter.
Comme l’a expliqué Sid Boukhalfa, conseiller en développement de carrière et responsable des communications au Centre Génération Emploi, cet événement donnera l’occasion aux invités venus d’horizons divers d’explorer de nouveaux concepts et de nouvelles idées dans le but de parfaire leur savoir en ce qui a trait à la recherche d’emploi et à l’intégration socioprofessionnelle.
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Un groupe multiculturel à la recherche d’un emploi. Crédit : iStock
Quelles retombées après quatre décennies d'existence
Ce sera aussi l’occasion de « mettre en lumière » les parcours des candidats et de « susciter l’intérêt des employeurs ». Pour cela, le Centre mettra de l’avant son nouvel outil, les Portfolios virtuels, instruments au cœur de sa nouvelle façon de présenter des curriculum vitae.
Le Centre Génération Emploi existe depuis 37 ans à Montréal et offre des conseils en vue de la préparation à l’intégration sur le marché de l’emploi. Sa clientèle se recrute auprès de tous les groupes sociaux.
Parlant des retombées des activités du centre et des impacts sur la communauté pendant près de quatre décennies d’existence, Sid Boukhalfa souligne qu’à travers ses activités et ses services, le centre « se veut le reflet des valeurs d’équité, de respect et de prise en charge de la personne et de la communauté par elle-même ».
« Depuis sa création, le Centre a aidé plus de 5000 personnes à réussir leur parcours sur le chemin qui mène à l’emploi, formé plus de 800 intervenants communautaires, ainsi qu’une grande variété de professionnels pour les soutenir dans le développement de leurs compétences lorsqu’ils interviennent en milieu interculturel et contribuer à améliorer leurs pratiques », relève M. Boukhalfa.
Il mentionne aussi que le bilinguisme est de mise dans ce centre où les services sont offerts en français et en anglais, à l'image de la cité montréalaise.
« Ils sont adaptés aux besoins de la clientèle multiethnique et encadrés par une relation d’aide interculturelle », a-t-il conclu.
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Certains sont pourtant très qualifiésMon, 27 Jan 2020 - 2min - 78 - Stress financier : même les plus gros salariés ne sont pas à l’abri
L’Association canadienne de la paie dévoile les résultats de 11 ans d’observation concernant les dépenses des Canadiens et les remboursements des cartes de crédit. Il en ressort que tous les Canadiens sont touchés par le stress financier qui sévit davantage à partir du 20 janvier, après les Fêtes de fin d’année, lorsqu'il faut faire face aux dettes reliées aux achats.
Pierre Fortin, président de Jean Fortin et Associés Crédit : Jean Fortin et Associés
L’étude de l’Association canadienne de la paie a été réalisée en partenariat avec le laboratoire d’analyse de données financières Western Laurier.
Elle met en relief le fait que le stress financier touche toutes les tranches de la population canadienne, sans distinction d’âge, contrairement à l’idée très répandue selon laquelle les millénariaux en sont les principales victimes.
Les 40 ans et plus sont également concernés par ce problème qui n’épargne pas ceux avec des salaires jugés confortables.
C’est ainsi que les ménages ayant un revenu annuel de moins de 50 000 $ sont tout aussi touchés que ceux dont le revenu familial atteint 150 000 $ ou plus.
Pierre Fortin, qui est président de Jean Fortin et Associés, une entreprise spécialisée dans les conseils en finance, nous aide à mieux comprendre les principales motivations de ce stress qui serait davantage ressenti le 20 janvier. Cette journée est présentée comme « le lundi de la déprime ».
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Contrairement aux idées reçues, le stresse financier n’est pas la seule affaire des millénariaux. Il concerne aussi les Canadiens de 40 ans et plus. Crédit : iStock
Méthodologie :
L’étude a été réalisée sur la base de 11 ans de données issues d’un sondage de l’Association canadienne de la paie effectué dans le cadre de la Semaine nationale de la paie. Plus de 35 000 réponses ont été enregistrées. L’analyse est fondée sur des algorithmes et les répondants ont été regroupés selon qu’ils présentaient des similitudes entre eux et des différences avec les autres groupes. (Communiqué)
Selon les explications de M. Fortin, les personnes stressées ont des caractéristiques communes, et elles se démarquent généralement par leurs difficultés à gérer les imprévus, par leur taux d’endettement élevé. De plus, elles vivent de paie en paie.
Elles constituent un des trois groupes des travailleurs canadiens concernés par l'étude. Contrairement aux travailleurs stressés, ceux qui sont financièrement à l’aise ont tendance à épargner plus et peuvent se passer d’une paie. Le groupe de travailleurs qui se débrouillent bien sur le plan financier est présenté comme un groupe intermédiaire entre les deux premiers.
En raison de l’incidence négative du stress financier sur la santé et sur l’économie canadienne, l’Association canadienne de la paie suggère que des mesures soient prises pour y remédier.
Les employeurs doivent mettre en place des programmes qui incitent les travailleurs à épargner sur toutes leurs paies. Le programme payez-vous d’abord apparaît ainsi comme un outil qui peut s’avérer d’une grande efficacité, souligne Pierre Fortin. Il invite les employés à en prendre conscience pour constituer leur capital de fonds d’urgence et de retraite.
Les programmes d’éducation financière en entreprises représentent d’autres avenues importantes pour les employeurs désireux de protéger la santé financière de leurs travailleurs.
Même les ménages qui gagnent plus de 150 000 $ par an sont concernés par le stress financier. Crédit : iStock.
Quelques chiffres qui émergent de l’étude
50 % des ménages qui gagnent moins de 50 000 $ par an ressentent un stress financier;
42 % de ces personnes qui se disent stressées financièrement ont du mal à faire face à des impr...Thu, 23 Jan 2020 - 6min - 77 - Halka, des acrobates marocains sur les rives du Saint-Laurent
Rapprocher les cultures et les gens à travers la Halka, cet art ancestral marocain, est le mandat que s’est donnée la TOHU du 29 janvier au 9 février prochain en accueillant le Groupe acrobatique de Tanger venu directement du Maroc.
« Quatorze artistes sur scènes, douze acrobates dont deux femmes et deux musiciens. », permettront aux Montréalais de toutes origines de découvrir ce que c’est la Halka (cercle en arabe), un art qui amalgame « plusieurs formes d’art : le chant, l’acrobatie et théâtre », comme l’explique la porte-parole du spectacle, la chanteuse Leila Gouchi, elle-même d’origine marocaine.
La chanteuse connue pour son engagement pour la tolérance et le vivre ensemble, trouve que ce spectacle est une occasion pour les québécois et les Montréalais de toutes origines de découvrir l'autre.
Et ce ne sera certainement pas ennuyeux avec toutes les prouesses que promettent de leur faire voir ces artistes :« une immersion dans l’ambiance et les couleurs chaudes du Maroc grâce aux prouesses acrobatiques de ses 14 artistes, qui exécutent pyramides humaines et acrobaties propres au pays, ainsi qu’aux chants et percussions envoûtants des musiciens les accompagnant.»
https://youtu.be/NlixzGmFxbc
« Halka est une forme de théâtre ancestral au Maroc. Développer cet art pour qu’aujourd’hui, on le voit au Canada, c’est vraiment beaucoup de travail….et quand on parle de mon engagement artistique, il prend plusieurs formes comme le vivre-ensemble. Ramener une troupe du Maroc pour rencontrer un public polyvalent qu’il soit québécois ou d’autres nationalités, Montréal est cosmopolite où on croise de toutes les couleurs et de toutes les religions, tout cela va dans la voie de ce que j’encourage et j’essaie de transmettre à travers mon art », Leila Gouchi, porte-parole du spectacle Halka
(La chanteuse Leila Gouchi explique dans cet entretien pourquoi elle a accepté d'être porte-parole du spectacte acrobatique Halka et en quoi il rejoint son engagement pour la tolérance et le vivre-ensemble - 4 minutes 21 secondes)
FR_Entrevue_1-20200122-WIF10
En complément :
Pour assister au spectacle Halka à la TOHU (du 29 janvier au 9 février 2020)
La page Facebook de la chanteuse Leila GouchiWed, 22 Jan 2020 - 4min - 76 - Mosquée de Québec : plus de clichés contre les musulmans 3 ans après l’attaque?
Samaa Elibyari, membre du comité d’organisation de la Semaine de sensibilisation musulmane, répond par l'affirmative. Cela justifie la deuxième édition de cet événement, qui commence le 23 janvier, souligne-t-elle.
Samaa Elibyari, membre du comité d’organisation de la Semaine de sensibilisation musulmane (SSM) Crédit : Morin RP
« C’est une semaine où on se fait connaître, où on se fait comprendre, parce que nous réalisons que nos compatriotes ne connaissent pas la communauté musulmane locale, donc les musulmans du Québec, et en particulier les musulmans de Montréal », explique Mme Samaa.
Trois ans après cet événement tragique qui a entraîné la mort de six personnes et causé de graves blessures chez huit autres, la communauté musulmane souhaite changer les images fausses qui tronquent leur représentation et leur perception au sein de la société québécoise, soutient-elle.
« Quand on parle de musulmans, on s’imagine toujours ce qu’on voit à la télévision le soir aux nouvelles. Et malheureusement, ce ne sont pas de bonnes nouvelles, alors que nous nous sommes des citoyens à part entière, nous sommes des Québécois, des Québécoises, nous partageons les mêmes valeurs de notre société, et c’est ce message que nous voulons faire parvenir », relevé Mme Samaa.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200122-WIF90
La Semaine de sensibilisation musulmane servira à souligner la contribution à la société des 300 000 musulmans présents au Québec et à établir un pont avec le reste de la population. Crédit : iStock
Contrer les stéréotypes
La Semaine de sensibilisation porte sur des thèmes susceptibles de renverser les clichés et autres points d’ancrage de la stigmatisation souvent sur la base de problèmes importés d’ailleurs et dont se sentent victimes les musulmans du Québec.
« On s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de stéréotypes à propos des musulmans et ces stéréotypes sont importés à travers les médias, à travers les nouvelles que nous entendons tous les jours, et qui se passent dans les pays lointains. Ce n’est pas notre réalité, ce n’est pas ce que nous vivons ici au Québec. »
Samaa Elibyari estime qu’il est temps qu’une véritable symbiose s’installe entre les Québécois et la communauté musulmane. Elle dit espérer que la Semaine de sensibilisation « éveille un goût » chez les autres afin qu'ils sachent mieux qui sont les musulmans du Québec. C'est ainsi qu'elle considère que « cette semaine c’est comme une fenêtre ouverte sur leur vie ici ».
« On espère que, par la suite, on pourra bâtir des liens, qu’il y aura des conséquences positives suite à cette semaine », a-t-elle ajouté.
Selon elle, au-delà de l’élan de solidarité manifesté à la suite de cette attaque, la société québécoise doit se positionner comme une société plus inclusive.
Au Québec, 48 % des hommes musulmans et 41 % des femmes musulmanes ont un diplôme universitaire. Le taux de chômage des musulmans à Montréal atteint 18 %, et 11 % à Québec, contre 7,8 % pour la population en général. (Source : Statistique Canada, 2011)
C’est ainsi que les activités au menu de la Semaine de sensibilisation incluent un panel, organisé le 28 janvier par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, qui porte sur les formes de discrimination contre les minorités.
« Je pense que la conception n’a pas évolué malheureusement, parce que les circonstances qui l’entourent n’ont pas évolué. Je pense au contraire que les malentendus se sont renforcés après cette tragédie. Alors qu’au début, il y a eu comme une vague de sympathie pour les musulmans, mais ce qui nous manque c’est la connaissance, c’est-à-dire que c’est le contact personnel direct avec les musulmans. Qui nous sommes, qu’est-ce que nous faisons, comment nous vivons comme des musulmans québécois? Et ce malentendu a continué. [...Wed, 22 Jan 2020 - 4min - 75 - Traiter ou non les femmes enceintes avec des antidépresseurs?
C’est la question controversée qui préoccupe la communauté des scientifiques, en l’absence de toute possibilité de tester les médicaments sur des femmes enceintes, et en raison des effets secondaires possibles des antidépresseurs sur la santé de la mère et de l’enfant.
La professeure et chercheuse Cathy Vaillancourt Crédit : INRS
« La dépression est associée à un grand risque de suicide chez les mères », souligne Cathy Vaillancourt, professeur à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Elle met ainsi en exergue la complexité de la situation, en ce qui a trait à cette condition qui touche environ 1 femme enceinte sur 10 au Québec. (Source : communiqué)
Il est important de prendre en charge rapidement les femmes enceintes avec un tel problème de santé mentale, car il y va de la survie de deux êtres. Tous les antidépresseurs ont des conséquences pour le développement du fœtus (risque de malformations cardiaques et pulmonaires, troubles du développement cognitif chez l’enfant, autisme, etc.).
Cathy Vaillancourt et son équipe pensent néanmoins qu’il faut privilégier les médicaments moins dommageables, en tenant compte de la classe des antidépresseurs et des types de médicaments. C’est pourquoi il est important de poursuivre les études pour trouver de meilleurs traitements pour les femmes touchées, souligne-t-elle.
Son équipe a travaillé en collaboration avec celle des professeurs J. Thomas Sanderson et Nicolas Doucet de l’INRS.
Grâce à cette collaboration, ces chercheurs ont « modélisé pour la première fois l’interaction des antidépresseurs avec l’œstrogène, plus précisément avec l’enzyme qui produit cette hormone : l’aromatase ».
Les chercheurs considèrent que leur découverte est une « avancée importante ».
Dans l’entrevue qui suit, Cathy Vaillancourt nous explique pourquoi.
« On voulait voir comment les antidépresseurs qui ont été développés pour bloquer le transporteur de la sérotonine agissent également sur l’aromatase. Avec des modèles moléculaires, on a constaté que tous les antidépresseurs que nous avons analysés semblent pouvoir se lier directement à l’enzyme et réguler son activité. Ceci reste à confirmer et le mécanisme précis reste à approfondir », relève Mme Vaillancourt, l’auteure principale de l’étude.
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Selon les chercheurs, la prise de certains antidépresseurs peut entraîner des naissances prématurées et causer des malformations chez le nourrisson. Crédit : iStock
Tester plusieurs antidépresseurs et choisir les moins dangereux
Compte tenu de l’importance de l’œstrogène dans le développement de l’enfant et de l’adaptation physique de la mère pendant la grossesse, les chercheurs ont testé plusieurs types d’antidépresseurs sur des échantillons de placenta obtenus après l’accouchement.
Ils ont procédé ainsi en raison de la cible de ces médicaments qui est la sérotonine, une hormone qui est produite aussi bien par le cerveau que par le placenta.
Prescrits aux femmes enceintes en traitement contre la dépression, ces médicaments ciblent aussi l’œstrogène. C’est ainsi qu’en procédant au test, les chercheurs ont pu observer les effets des antidépresseurs sur le système hormonal des placentas, ce qui leur a permis de déterminer les risques d’extension de ces effets sur le fœtus.
« Selon sa forme, la molécule n’aura peut-être pas la même interaction avec l’œstrogène et pourra ainsi être moins dommageable pour le développement du fœtus », relève la professeure Vaillancourt.
L’étude intitulée Serotonin reuputake inhibitors alter placental aromatase a été publiée dans la revue The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology.
Elle met en exergue l’importance de tester plusieurs antidépresseurs pour déterminer lesquels s...Tue, 21 Jan 2020 - 4min - 74 - 3200 concessionnaires automobiles au Canada recherchent 160 000 employés
Le secteur de la concession automobile n’est pas à l'abri de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Canada. À L’occasion du Salon de l’automobile de Montréal, du 17 au 26 janvier, l’équipe de Carrière Auto a déployé sa nouvelle plateforme pour tenter de recruter de nouveaux employés.
Denis Dessureault, vice-président principal de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal Crédit : CCAM
Malgré les incitatifs salariaux et les multiples avantages sociaux, le secteur de la vente des véhicules au Canada a des difficultés à recruter de la main-d’œuvre, affirme Denis Dessureault, le vice-président principal de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal (CCAM), et du Salon international de l’auto de Montréal (SIAM)
« Comme dans plusieurs industries, on a une pénurie de main-d’œuvre, malgré que notre secteur, au niveau du commerce de détail, offre en moyenne le double du salaire de ce qu’il y a dans le secteur du commerce de détail en général. Dans une concession automobile, le salaire moyen des employés est de 1130 $ hebdomadaire, versus 610 $ pour l’ensemble du secteur. Donc, c’est pratiquement le double. Au Québec, c’est 1135 $ hebdomadaire, comparativement à 592 $ pour les autres secteurs de commerce de détail […] La majorité des concessionnaires auto offrent des avantages sociaux tels les assurances, les fonds de pension, des REER collectifs, etc. On assiste également à l’émergence de groupes de concessions. Un propriétaire peut posséder entre 20 et 30 concessions, donc il y a un volume là-dedans qui permet d’avoir des bénéfices sociaux pour les employés », souligne M. Dessureault.
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En 2018, le secteur de la vente de détail de véhicules employait 50 000 personnes au Québec. Les besoins en main-d’œuvre pour cette province et pour l’ensemble du Canada dans ce secteur seront plus importants cette année et au cours des prochaines années, soutient le vice-président de la CCAM. Crédit : iStock
Le marché se porte pourtant bien en raison des ventes de véhicules à faible empreinte environnementale, à la technologie avancée, qui ne cessent de grimper, et « malgré l'incertitude entourant les tarifs douaniers ».
« La dernière année s’est soldée par la vente au Canada de plus de 1,9 million de véhicules, et ça se classe parmi les cinq meilleures années de vente de l’histoire. Ça va très bien dans ce secteur. On ne manque pas de job […] L’année dernière, on a eu une progression moyenne de 1 % des postes au niveau canadien et 2 % au Québec d’augmentation de besoins en personnels. Les indices nous laissent croire que cette tendance va se maintenir en 2020, parce qu’on ne voit pas de ralentissement et la demande », explique le concessionnaire.
Il y a une trentaine de professions qui ont besoin de travailleurs. Les postes sont à pourvoir entre autres en marketing, au financement, en pièces, en mécanique, à la vente, en entretien, en gestion et aux technologies de l’information.
« Il y a des postes pour tout le monde, et le diplôme n’est pas un prérequis. Il y a des postes qui nécessitent certaines connaissances. Je pense à la comptabilité. Par contre, au niveau de la vente, on n’a pas besoin d’avoir un diplôme même secondaire. Quelqu’un peut revenir sur le marché du travail ou peut réorienter sa carrière en cours de route, on est très ouvert à ça », affirme le vice-président principal.
Malgré cette facilité, les concessionnaires éprouvent toujours des difficultés à trouver des travailleurs, ce qui les pousse à se tourner vers l’international pour recruter.
« Notre corporation provinciale a déjà fait deux missions à l’étranger pour recruter des spécialistes en carrosserie, une en Tunisie, puis une au Maroc. Il y a une troisième qui se prépare là, je pense qu’ils retournent au Maroc.Thu, 16 Jan 2020 - 4min - 73 - Troubles musculo-squelettiques liés au travail : 1 million de Québécois touchés
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié une étude qui démontre que les troubles musculo-squelettiques (TMS) d'origine non traumatique liés au travail représentent un véritable problème de santé publique au Québec, en raison du nombre de personnes concernées et de son incidence sur le système de santé, ainsi que sur la rentabilité des entreprises.
Selon l’enquête québécoise sur la santé de la population, en 2014-2015, les troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique liés au travail concernent près d’un million de personnes au Québec.
« Il s’agit de troubles liés à des problèmes aux muscles, aux tendons, aux ligaments de façon générale. Si on veut mettre des exemples là-dessus, c’est tout ce qu’on peut appeler maux de dos, bas du dos, le cou, les tendinites, des problèmes à l’épaule, au coude, donc c’est un peu des exemples de troubles musculo-squelettiques liés au travail qu’on peut retrouver », a expliqué la Dre Marie-Hélène Boivin, chiropraticienne et présidente de l’Association des Chiropraticiens du Québec, dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
Dre Marie-Hélène Boivin, chiropraticienne et présidente de l’Association des chiropraticiens du Québec Crédit : ACQ
Un travailleur sur quatre en souffre. C'est énorme et cela nécessite des actions prioritaires pour assurer une meilleure prise en charge, relève la Dre Boivin. Elle lance un appel au gouvernement pour qu'il allège les règles pour permettre aux patients d'avoir un accès plus direct aux chiropraticiens.
« Nous croyons que les chiropraticiens peuvent faire leur part afin de désengorger le système de santé et faciliter l’accès aux soins, notamment dans le cas des TMS pour lesquels les traitements chiropratiques sont reconnus comme étant particulièrement efficaces. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont offerts sans prescription médicale aux travailleurs des autres provinces canadiennes », explique-t-elle dans le communiqué.
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Les chiropraticiens souhaitent des réaménagements réglementaires pour leur permettre d’intervenir en première ligne dans la prise en charge des troubles musculo-squelettiques. Crédit : iStock
Allègements en deux points :
Règlement sur l’assistance médicale qui devrait être changé afin que les bénéficiaires de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) reçoivent des soins chiropratiques sans prescription médicale.
Règlement sur le remboursement de certains soins qui doit également être modifié pour permettre aux bénéficiaires de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) de recevoir des soins chiropratiques sans prescription médicale. (Source : communiqué)
Quelques détails sur les troubles musculo-squelettiques
Près d’un million de personnes travaillant aux Québec sont touchées.
Les femmes plus touchées que les hommes : 31 % de femmes, contre 20 % d’hommes.
Les ouvriers qualifiés et non qualifiés, les manœuvres représentées dans le tableau.
Les personnes concernées sont âgées de 45 ans et plus.
Les travailleurs concernés se considèrent généralement comme étant pauvres.
Les travaux présentant des contraintes physiques (manutention de charges, gestes répétitifs, station debout ou assise prolongée), la charge de travail trop importante, la faible reconnaissance au travail, le harcèlement psychologique, entre autres, peuvent être considérés comme des déclencheurs.
Un travailleur qui subit des contraintes à la fois physiques et psychologiques a de fortes probabilités de souffrir de TMS.
Source : Institut national de santé publiqueWed, 15 Jan 2020 - 2min - 72 - 1,3 million d’enfants vivent en situation de pauvreté au Canada
Ce chiffre, issu du nouveau rapport de Campagne 2000, est révélateur d’un mal profond qui gangrène de nombreuses familles au Canada, malgré les politiques fédérales plutôt favorables à l’accroissement des subventions aux enfants et aux familles de la classe moyenne.
Rachel Gouin, porte-parole de la Ligue pour le bien-être de l’enfant du Canada, membre du réseau Campagne 2000. Crédit : Campagne 2000
La Ligue pour le bien-être de l’enfant du Canada est membre du réseau Campagne 2000. Rachel Gouin, une de ses porte-parole, présente dans l’entrevue qui suit les grandes lignes de ce rapport.
Quelques constats dégagés par le rapport
1,3 million d’enfants frappés par la pauvreté au Canada, dont 18,6 % ont moins de 18 ans.
462 300 des enfants concernés ont moins de 6 ans.
Les enfants des Premières Nations, inuit, métis, des minorités visibles et des familles immigrantes sont surreprésentés.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200114-WIF90
parmi les causes de cette pauvreté, campagne 2000 mentionne :
Pour les Premières Nations, le colonialisme, les déplacements, les écoles résidentielles, les inégalités de financement qui ont contribué par le passé, et qui contribuent encore aujourd'hui à accentuer la pauvreté.
Pour les nouveaux arrivants, il y a plusieurs facteurs, dont les difficultés de logement, difficultés à trouver un emploi, problème de santé, le fait d’être une famille monoparentale, modicité des revenus.
Ce sont des contraintes qui peuvent avoir des effets dommageables pour les enfants : traumatismes, échec scolaire, effets à long terme sur la santé mentale et physique, précise Rachel Gouin.
« L’allocation canadienne pour enfant bonifiée du gouvernement libéral a contribué à une réduction de 11 % (145 730 enfants) de la pauvreté au Canada en 2015 et 2017, mais de 30 à 40 % des familles qui vivent sur les réserves au pays n’y accèdent pas, pourtant ils en ont le plus grand besoin. Les enfants dont les parents n’ont pas un statut régulier au Canada n’y ont pas également accès », constate-t-elle.
C’est ainsi que Campagne 2000 suggère que des efforts soient entrepris pour améliorer l’accès à cette allocation.
Les enfants d’immigrants, dont les parents ne sont pas en situation régulière au Canada, sont fortement touchés par la pauvreté. Crédit : iStock
Certaines provinces plus touchées que d’autres
La pauvreté infantile ne touche pas de la même façon les provinces canadiennes.
Avec un taux de 31,2 %, le Nunavut présente l’un des taux les plus élevés au pays, tandis que le Québec présente le taux le plus bas, soit 15,2 %.
Dans l’ensemble des provinces et territoires, il y a des poches de pauvreté au sein de certaines communautés bien ciblées.
Parmi les solutions susceptibles de permettre d’inverser cette tendance, Campagne 2000 propose au gouvernement, en plus d’améliorer l’accès aux allocations familiales,
de bonifier les transferts qui viennent rehausser les revenus des familles,
d’augmenter le salaire minimum,
d’accroître les services publics et de les rendre plus accessibles (régime public d’accès aux médicaments, service de garde universel, d’investir dans un dividende pour la dignité, à travers par exemple un supplément de près de 1800 $ par adulte et par enfant qui vivent en contexte de pauvreté).
De telles mesures sont susceptibles de conduire à la réduction de 50 % de la pauvreté au Canada d’ici 10 ans, mentionne Mme Gouin.
La pauvreté infantile est définie par le gouvernement du Canada selon un panier de consommation.
Rachel Gouin estime que cela ne permet pas de donner l’heure juste sur la situation, étant donné que certains enfants des réserves risquent de ne pas figurer dans le décompte.Tue, 14 Jan 2020 - 5min - 71 - Patrimoine : conserver plutôt que détruire
Trop souvent, des bâtiments historiques sont démolis pour construire du neuf. Comment éviter la destruction parfois systématique de notre patrimoine architectural? La revalorisation est au cœur du travail d’Olivier Toupin, étudiant en maîtrise en conservation du patrimoine bâti à l'Université de Montréal.
On apprend plusieurs choses, par exemple, qu'est-ce que le patrimoine et comment faire pour le préserver, explique en entrevue Olivier Toupin. La destruction du patrimoine bâti se fait trop souvent, mais il y a eu plusieurs bons coups dont on parle rarement.
Écoutez l'entrevue avec Olivier Toupin (8 minutes et 27 secondes) :
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En ce qui concerne la préservation du patrimoine bâti à Montréal, le Québec a fait beaucoup de chemin, rappelle-t-il. Même si l'on possède un parc immobilier plus restreint que celui de l’Europe. Le gouvernement vient d’ailleurs d’annoncer une aide financière de 30 millions de dollars afin d’améliorer la protection et la connaissance du patrimoine immobilier.
À l’heure actuelle, le ministère de la Culture reçoit trop de demandes de classement et de protection pour ce qu’il est capable de gérer, précise l’étudiant.
« On est passé d’une approche descendante, c’est-à-dire qu’autrefois, le gouvernement disait à la population ce qui devait être conservé. Aujourd’hui, on assiste à une approche dite ascendante, ce qui veut dire que la population se mobilise pour la conservation du patrimoine. »
La maison Mongeon, en Montérégie, date du XVIIIe siècle, elle subit un remaniement complet de son pièce sur pièce et des ses cheminées en pierre des champs en 2010 par Artès inc. la sauvant de la destruction total dû au problème d'une intervention moderne de 1980. (Crédit photo : Métiers d’art du bâtiment Artès)
La maîtrise en conservation du patrimoine bâti se développe principalement sur trois aspects. « On apprend la méthodologie pour établir des énoncés d’intérêt patrimonial. Ensuite, on nous enseigne la recherche documentaire historique en lien avec les bâtiments et enfin on établit les diagnostics techniques, le côté pratico-pratique des matériaux afin de conserver adéquatement. »
Le développement durable est également une notion de plus en plus importante, surtout que la destruction d’édifices s’avère beaucoup plus polluante. « L’architecture la plus verte ou le bâtiment le plus écologique est celui qui existe déjà, ajoute M. Toupin. Si l'on prend une bâtisse de n’importe quelle époque, il vaut mieux la réparer que de la démolir et ensuite aller extraire d’autres ressources pour en construire une nouvelle. »
(Source : ministère de la Culture et des Communications du Québec)
L'année 2020 devra être une année de mobilisation pour la sauvegarde du patrimoine religieux à Québec, afin d'éviter d'autres démolitions. L'avenir de plusieurs églises, comme celle du Très-Saint-Sacrement, en dépend, croient le vicaire général du diocèse et un consultant en patrimoine. Le reportage de Félix Morrissette-Beaulieu.
Lire aussi :
La disparition des métiers traditionnels fragilise notre patrimoine architectural
Protégeons-nous suffisamment notre patrimoine architectural ?
Restauration du patrimoine religieux en contexte de laïcité et de déclin de la religion : quel intérêt pour Québec ?Fri, 10 Jan 2020 - 8min - 70 - Séisme en Haïti: après 10 ans, on sèche les larmes et on cherche à reconstruire
Dix ans après le séisme qui a coûté la vie à près de 300 000 personnes en Haïti, les ressortissants haïtiens de Montréal ne pleurent plus, mais ils n’ont pas oublié leurs proches morts. Ceux-ci sont soulignés de diverses manières, à l’occasion d’une série d’événements à la Tohu, salle de spectacle dans le quartier Saint-Michel.
Un moment de recueillement et de soutien aux survivants
Stéphane Lavoie, DG de la Tohu Crédit : Tohu
Cette commémoration est un moment de rassemblement envers tous ceux et celles qui ont perdu des êtres chers dans cette catastrophe.
« Ça permet de se rassembler et de dire aux survivants, vous n’êtes pas seuls, mais on est là. La vie a continué et la vie continue, vous n’êtes pas seuls, on est ensemble et on comprend votre douleur. On est là, on est présent », affirme Stéphane Lavoie, le directeur général de la Tohu, dans l’entrevue qu’il nous a accordée.
Il est important de souligner cet épisode douloureux, tout en pensant à l’avenir, aux générations présentes et futures, aux efforts de reconstruction, dit M. Lavoie.
« Il faut quand même reconnaître la résilience de ce peuple-là, avec tous les malheurs qu’ils ont vécus les années dernières, d’être encore là, de vouloir continuer de garder la culture vivante, de garder le peuple vivant, de continuer à grandir, de continuer à élever nos enfants […] De continuer à faire partie des enjeux de la planète, ça, c’est extrêmement remarquable. Et il faut prendre ce moment-là pour dire oui, on se souvient, on est avec vous, c’est douloureux, mais on est là, on continue. Qu’est-ce qu’on fait? Qu’est-ce qu’on peut faire de mieux? Qu’est-ce qu’on peut améliorer? Qu’est-ce qu’on peut reconstruire », a-t-il soutenu.
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Le marché de Kenscoff, révélateur de la situation de pauvreté qui sévit en Haïti. Photo : Radio-Canada/Philippe Leblanc
Il faut mentionner qu'Haïti se relève difficilement de ce tremblement de terre qui a causé d’importants dégâts. Au lendemain de cette catastrophe, plusieurs pays avaient promis d’accompagner la première république noire dans ses efforts de reconstruction.
Dix ans plus tard, Haïti est loin d’être sorti du champ de ruine auquel il a été réduit. L'aide internationale tant promise est loin d'avoir atteint la cible, et elle tarde dans bien des cas à se concrétiser.
La pauvreté reste galopante et frappe durement une bonne partie de la population, contraignant les forces vives du pays à voyager vers des cieux plus prometteurs, en Amérique du Nord, en Europe et dans d'autres pays voisins.
Les espoirs portés par de nouvelles personnalités au sommet de l’État ont été déçus, et le pays est plongé dans une crise profonde, sous fond de corruption, de détournement des deniers publics, de favoritisme et de népotisme. Cela exacerbe les tensions au sein de la population et conduit à des manifestations récurrentes dans le pays.
Malgré cette situation peu glorieuse, les Haïtiens de Montréal veulent croire en un avenir prometteur pour leur pays d'origine. La commémoration du 10e anniversaire du séisme de 2010 leur offre l’occasion de réfléchir sur les solutions novatrices susceptibles de contribuer à rebâtir un Haïti plus stable et plus prospère.
Pour cela, ils ont besoin d'être appuyés, relève Stéphane Lavoie, qui soutient qu'il ne s'agit pas de « dicter à ce peuple ce qu'il doit faire », mais de l'accompagner dans le déploiement de ses idées et de ses efforts pour améliorer la situation.
Pendant deux jours, du 11 au 12 janvier, les membres de cette communauté à Montréal et leurs invités échangeront leurs idées au cours de tables rondes, de discussions, de débats et de projections de films. Joignant l’utile à l’agréable, c’est toute la communauté, les amis et autres sympathisants qui sont conviés aux activités coor...Fri, 10 Jan 2020 - 4min - 69 - Urgence climatique : mobilisation étudiante pour des changements concrets
Cette mobilisation est cette fois menée par Pour le futur Montréal, un collectif de jeunes étudiants qui annoncent plusieurs manifestations, à partir du 10 janvier, pour contraindre le gouvernement fédéral à prendre des actions plus concrètes pour lutter contre les changements climatiques.
Devoir environnemental collectif
Les projets pétroliers et gaziers du gouvernement fédéral sous le feu de la critique du mouvement Pour le futur Montréal qui souhaite que celui-ci revoie sa stratégie. Crédit : Mika Pluviose
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, le porte-parole du collectif Pour le futur Montréal Mika Pluviose pousse un véritable cri du cœur. Il qualifie d'« horrible » le phénomène qui a cours en ce moment en Australie, où plusieurs milliers d'espèces ont péri à cause des feux de forêt.
C’est un phénomène qui est révélateur de l’ampleur du problème des changements climatiques qui devrait préoccuper les gouvernements au plus haut niveau, souligne le militant. Il espère d'ailleurs des changements immédiats au Canada.
Les actions les plus urgentes et les plus concrètes de la part du fédéral consisteront à abandonner deux projets majeurs, affirme le porte-parole, soit l'agrandissement du pipeline Trans Mountain et le complexe de gaz naturel liquéfié à Saguenay.
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Cette demande rejoint celle du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations unies qui a récemment recommandé au gouvernement fédéral d’abandonner trois grands projets énergétiques au pays, dont Trans Mountain, le barrage Site C et le pipeline Coastal GasLink, parce qu'on n'aurait pas pris en compte les préoccupations des Premières Nations.
En plus des questions environnementales, Pour le futur Montréal est aussi engagé dans la lutte contre le racisme et toute forme de discrimination des minorités et des communautés LGBTQ.
Ce mouvement entend poursuivre la mobilisation citoyenne les 17 et 24 janvier. Ses membres ont déjà participé à plusieurs manifestations sur ces enjeux par le passé. Ils étaient présents à la grande marche pancanadienne pour le climat, sous l’impulsion de la militante suédoise Greta Thunberg.
Le collectif Pour le futur Montréal a été déclaré personnalité de l’année du magazine l’Actualité. Son porte-parole y voit un motif de fierté qui va à coup sûr renforcer les ambitions et les exigences de ce mouvement qui se veut inclusif, ouvert et porté vers des causes d’intérêt collectif.
« Il est question du devoir environnemental collectif. La planète s’invite à l’université et on est content de voir un certain résultat de nos efforts », a conclu Mika Pluviose.Thu, 09 Jan 2020 - 2min - 68 - Promotion du français au Québec : les pratiques des entreprises saluées
L’Office québécois de la langue française (OQLF) a lancé les Mérites du français 2020.
L’appel de candidatures pour cette édition du concours est d’ores et déjà lancé par l’Office, et il se poursuivra jusqu'au 24 janvier.
Cet appel cible les organisations établies au Québec, notamment les entreprises et les organismes, dont les « réalisations en francisation les plus inspirantes et innovatrices » seront récompensées.
Julie Létourneau, directrice des communications à l’Office québécois de la langue française. Crédit : Office québécois de la langue française.
Julie Létourneau, directrice des communications à l’OQLF, précise les exigences de participation. Elles doivent s’inscrire en droite ligne avec les objectifs édictés :
renforcement de la place du français dans le milieu de travail
francisation du service à la clientèle
promotion de la langue française
francisation du personnel qui n’a pas le français pour langue maternelle
divertissement en français (Source : communiqué)
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200108-WIF90
L’affichage en français fait partie des pratiques qui sont saluées par l’Office québécois de la langue française. Crédit : iStock
Assurer la vitalité du français en milieu de travail
Ce concours annuel est organisé depuis 1990 pour souligner les projets des entreprises qui œuvrent au rayonnement du français par la diffusion d’une langue de qualité.
« En plus de 20 ans, il y a eu de belles réalisations : création de vocabulaires spécifiques, d’outils linguistiques, de logiciels en français, un perfectionnement du français dans le clavardage avec les clients, des comités de francisation, bref toutes sortes de réalisations dans les entreprises pour faire rayonner le français dans les milieux de travail », a affirmé Mme Létourneau, dans l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem.
Généralement, l’Office reçoit entre 50 et 70 candidatures tous les ans, et ces candidatures sont étudiées par la suite par un jury.
« On encourage les entreprises à déposer leur candidature. Au mois de mai, il y aura un gala lors duquel les finalistes vont être récompensés. On honore ces gens-là et on remet un trophée. Lors de cet événement, on fait des placements dans les médias pour souligner le travail de ces entreprises en matière de francisation », a conclu Julie Létourneau.
La vidéo suivante illustre l’expérience d’une entreprise qui s’est démarquée, lors de l’édition précédente des Mérites du français.
https://www.youtube.com/watch?v=4FLA99qfNeU
Sur le même sujet :
Le 26 août 1977, l'Assemblée nationale adoptait la Charte de la langue française, mieux connue sous le nom de loi 101.Wed, 08 Jan 2020 - 3min - 67 - La coordination de l’aide canadienne en cas d’incendies comme en Australie
Lorsqu’un important feu fait rage au Canada, une entente mutuelle entre le fédéral, les provinces et les territoires permet de coordonner l’aide à apporter.
Le Canada peut aussi demander de l’aide à des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, le Mexique et les États-Unis avec lesquels il a signé un accord. Bien que ce soit le fédéral qui chapeaute ces interventions, ce sont les provinces qui ont le dernier mot quant à leur participation.
À ce jour, le contingent canadien est composé de 95 personnes qui ont été déployées par petits groupes en Australie depuis le 3 décembre dernier. Ce sont des spécialistes en logistique, des gestionnaires des opérations et des analystes des comportements d’incendies.
« Le combat de feux doit être adapté à la géographie où l’on se trouve et aux conditions de la météo. Au Québec, on a des lacs partout, les gens connaissent bien les avions-citernes, les gros avions jaunes […] En moins de 10 minutes, ils peuvent larguer l'eau et retourner se remplir et ainsi de suite. » Stéphane Caron de la SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu)
En Australie, ils utilisent d’autres techniques comme le largage de liquides, qui ressemblent à de la gelée, sur des régions proches de zones incendiées. Ce qui a pour effet de retarder la propagation des feux. On y utilise aussi la technique de brûler à l’avance des zones afin que les flammes ne trouvent pas de matière à combustion.
Stéphane Caron, coordonnateur à la SOPFEU, explique comment les ententes internationales pour l’échange de personnel sont bénéfiques entre des pays comme le Canada et l’Australie, car lorsque c’est l’été là-bas, c’est l’hiver ici.
Stéphane Caron répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : SOPFEU/M. Caron sur le terrain au Québec.FR_Entrevue_1-20200107-WIF10
Des pompiers profitent de températures plus fraîches pour faire une pause avant que des flammes atteignent la région de Towanba en Australie, le 7 janvier 2020. Photo : Reuters/Tracey Nearmy.
En complément
Non, ceci n'est pas une photo satellite des feux en Australie (Radio-Canada)
Des pompiers du Canada et du Québec se battent aux côtés des Australiens (RCI)
Des feux plus fréquents en Californie, c’est la nouvelle norme (RCI)Tue, 07 Jan 2020 - 7min - 66 - Défi j’arrête : 6 semaines pour cesser de fumer
Le tabagisme est en régression au Québec avec seulement 17,5 % de la population qui fume.
Des chiffres encourageants, mais qui le sont moins chez les 18 à 34 ans. En fait, 22 % des jeunes sont accros au tabac.
Pour sa 21e édition, le Défi j’arrête, j’y gagne a mis en place des bourses ou des prix à gagner pour les inciter à laisser tomber cette habitude nocive pour la santé.
Les statistiques ne mentent pas : 19 % des décès au Québec sont liés au tabagisme.
Ceux et celles qui veulent relever ce défi ont jusqu’au 10 février pour s’inscrire à un programme de 6 semaines qui est un pas dans la bonne direction, car il s’agit d’un objectif réaliste.
« 70 % des personnes qui fument ont tenté au moins 4 fois d’arrêter...» - Dre Christiane Laberge
Dre Laberge explique comment la motivation de fumer diffère selon que l’on est compulsif ou anxieux, par exemple. Pour avoir une chance d’y mettre fin, il faut comprendre pourquoi on le fait.
La Dre Christiane Laberge répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : gracieusetéFR_Entrevue_1-20200106-WIF10Mon, 06 Jan 2020 - 7min - 65 - Conquérir l’efficacité : 4 clés pour optimiser les performances en entreprise
« L’efficacité est un savoir agir », relève Alessandra Pintore qui met sur le marché l’ouvrage Conquérir l’efficacité.
Alessandra Pintore, formatrice, gestionnaire et conférencière, auteure du livre « Conquérir l’efficacité » Crédit : Exergue Communications
Une combinaison gagnante de tous nos savoirs
Mme Pintore souligne qu’il y a toute une démarche qui mène à l’efficacité.
« Elle commence par la phase la plus difficile, c’est l’introspection. C’est ce qu’on appelle l’art du savoir-être [...] Elle nous permet de regarder avec objectivité les objectifs que nous voulons atteindre, pour qu’on soit un peu plus ciblé. Une fois qu’on a fait cette introspection, c’est certain qu’on part du bon pied. Là, il faut être capable aussi d’optimiser notre temps. On a 24 h dans une journée, et ça, c’est probablement la ressource la plus équitable que nous avons, parce que tout le monde a les mêmes heures dans une journée. Qu’est-ce qui fait la différence entre les gens qui sont efficaces ou non, ce n’est vraiment pas le temps à leur disposition, mais qu’est-ce qu’ils font avec ce temps », souligne-t-elle dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200106-WIF90
Découvrez cet ouvrage à partir du 8 janvier. Crédit : Exergue Communications
Savoir gérer son temps c’est la deuxième étape après l’introspection, mentionne la spécialiste en compétences relationnelles et experte en développement de la main-d’œuvre. Celle-ci souligne l’importance de savoir « choisir ses batailles » et d'agir en fonction de ses priorités, selon que les tâches sont urgentes ou importantes, essentielles ou accessoires.
Par la suite, il est primordial d’élaborer un plan d’action et de prévoir l’organisation.
« C’est la dernière étape », observe Mme Pintore. Elle explique qu’il s’agit en quelque sorte d'agir comme si on était en face d’un coffre à outils où il faut puiser les ressources nécessaires à l’éclosion d’un savoir-faire porteur de valeur ajoutée.
Ces ressources découlent de formations et d'autres ateliers de renforcement des compétences en vue d'atteindre l'efficacité personnelle ou de groupe tant dans les secteurs privés que publics, précise la formatrice, qui est aussi membre de l'Association canadienne des conférenciers professionnels.
Elle mentionne qu'en ce qui a trait à la gestion optimale du temps, selon les objectifs fixés, la performance d’une entreprise n’est possible que si les ressources humaines sont bien outillées et ont acquis une expérience solide au fil des ans.
La fondatrice de la firme de formation Solution & Co a formé plus de 50 000 personnes occupant diverses fonctions au sein des compagnies canadiennes. Elle estime qu’en près de deux décennies, elle est suffisamment outillée pour aiguiller efficacement les Canadiens sur les pratiques susceptibles d’améliorer leurs capacités, en ce qui a trait à la gestion efficace de leur temps.
C’est ainsi qu’elle annonce la mise sur le marché, dès mercredi, de son livre qui identifie les obstacles à l’efficacité et propose les moyens d’y faire face.
Elle insiste sur l’importance du travail en équipe qui permet de déléguer certaines des tâches auxquelles un employé peut être soumis, ce qui permet d’éviter les délais inutiles.
L’employé devrait pour cela faire preuve d’un savoir-vivre qui lui permet d’entretenir des relations conviviales, et savoir mettre en valeur ses compétences relationnelles.
« Il s’agit notamment du savoir-être », précise Alessandra Pintore.
Elle soutient qu'un employé sur lequel on peut compter en tout temps pour relever le défi de la performance, c'est celui qui est capable de démontrer de la résilience et de réagir adéquatement en situation d'adversité. C'est aussi celui qui présente des qualités d'empathie et de ...Mon, 06 Jan 2020 - 6min - 64 - L’angoisse climatique peut avoir des conséquences sur notre santé mentale
Connaissez-vous l’éco-anxiété? Les changements climatiques avec ce qu’ils comportent de catastrophes écologiques mettent au défi l’avenir même de notre humanité pouvant créer des troubles psychologiques sérieux. Afin de comprendre cette nouvelle pathologie, on en parle avec Christina Popescu, doctorante en psychologie à l’Université du Québec à Montréal.
Bien qu’il n’y ait pas encore de définition précise de l’éco-anxiété, rappelle en entrevue téléphonique Christina Popescu, c’est une forme d’anxiété, une souffrance qui est liée aux changements climatiques et à l’attente de futurs désastres environnementaux.
« Les symptômes s’apparentent beaucoup aux troubles anxieux, explique la chercheuse. L’éco-anxiété n’a pas été encore répertoriée dans le DSM (Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), sorte de bible de la santé mentale. Mais on remarque chez les personnes atteintes d’anxiété beaucoup d’inquiétude et des idées négatives quant à l’avenir de la planète et même des humains. »
« On observe également chez ces personnes un manque de motivation dans les activités au quotidien, ajoute Mme Popescu. Les gens se disent, que si tout risque bientôt de disparaitre, alors à quoi cela sert-il à continuer de vivre comme on le fait. »
Écoutez l'entrevue avec Christina Popescu (6 minutes et 22 secondes) :
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Ces idées sombres peuvent aussi avec des conséquences sur la qualité du sommeil et créent un sentiment de deuil, précise la chercheuse qui détient une maîtrise en science politique.
« Toutes les mauvaises nouvelles liées à l’environnement et aux changements climatiques qui sont constamment répétées viennent exaspérer les symptômes. Mais d’un autre côté, c’est important de savoir ce qu’il se passe pour pouvoir réagir au niveau individuel, politique ou social. »
Même s’il n’existe pas de recette miracle pour contrer l’éco-anxiété, le déni n’est pas une solution, selon la chercheuse. « C’est une réalité anxiogène, il reste que les personnes souffrantes peuvent décider de passer à l’action pour améliorer les choses ou de s’entourer de proches qui veulent changer le choses à l’échelle sociale ou politique. Cela peut aider à diminuer les effets anxieux. »
L'écoanxiété : quand le sort de la planète vous angoisse https://t.co/Qlz5t7gWPK pic.twitter.com/K4mL1lvaLd
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) February 24, 2019
L’éco-anxiété peut toucher toutes les tranches de la population, déclare Mme Popescu qui agit à l’Institut d’études internationales de Montréal. Elle constate d’ailleurs que les jeunes sont particulièrement concernés par cette pathologie.
« Les enfants et ceux âgés de 18 à 35 ans, les " milléniaux ", peuvent souffrir de troubles. Il ne faut pas non plus oublier les travailleurs du milieu des ONG, notamment dans le secteur environnemental. Ils œuvrent constamment sur les sujets liés à la pollution, ce qui peut être très lourd à porter psychologiquement. »
Après 12 jours de négociations, les 40 heures supplémentaires n'auront pas permis aux pays participants à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP25) de conclure une entente. La plus longue COP de l'histoire aura finalement accouché d'une déclaration commune. Le reportage de Michel Marsolais
Lire aussi :
Oiseaux d’Amérique du Nord et changements climatiques : attention, danger!
Lutte contre les changements climatiques : le Canada doit en faire plus
Les Canadiens s’inquiètent des changements climatiques, mais la moitié ne veut pas payer le combatFri, 27 Dec 2019 - 6min - 63 - La communauté maghrébine du Québec et les défis de l’intégration
Comme toutes les communautés formant la mosaïque canadienne, la communauté maghrébine du Québec fait face elle aussi aux défis de l’intégration dans la société d’accueil.
Plusieurs associations et centres communautaires offrent des services d’aide à l’intégration (Recherche d’emploi, entre autres).
Mais, selon Mohammed Barhone, président de l’Assocation Racines qui s’occupe de la communauté maghrébine, l’intégration ne se limite pas à ces services.
En entrevue avec Radio Canada International, il affirme que l’adaptation des méthodes d’intervention des services sociaux aux réalités des familles maghrébines immigrantes peut participer à une meilleure intégration.
Et la sensibilisation des services sociaux à cette réalité se fait de différentes manières.
Le président de cette association créée il y a quatre ans rappelle que « chaque année, l’organisme Racines organise un grand colloque qui rassemble plus de 250 personnes. Nous travaillons beaucoup sur les pratiques et les méthodes d’intervention et sur l’accueil. »
(Écouter l’entretien accordé à RCI par Mohamed Barhoune – 5 minutes 30 secondes)
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« Avec le temps, nous avons compris que son impact sera beaucoup plus significatif si nous travaillons étroitement avec les institutions et les établissements de santé et de services sociaux qui, eux, travaillent directement avec la population. », Mohammed Barhone, Président de l’association Racines
La présence de Racines au comité la diversité du Centre Jeunesse de Montréal permet aussi, selon Mohammed Barhone, de de travailler directement avec les intervenants et les intervenantes qui, eux, reçoivent les familles maghrébines.
Les défis auxquels fait face la communauté maghrébine sont connus, selon lui. Les professionnels du milieu les connaissent très bien. Que ce soit la dynamique familiale dysfonctionnelle dans le parcours migratoire, les relations dans le couple ou la violence conjugale ainsi que la relation parents-ados, entre autres.
Les jeunes issus de la communauté font eux aussi face à des défis dont le plus important serait la construction identitaire.
Pour Mohammed Barhone, il n’y a pas mieux que de laisser « s’épanouir l’appartenance du jeune au Québec et au Canada », ceci n’entrant, en aucun cas, en concurrence avec la base culturelle ou religieuse transmise par la famille au jeune.
En complément
Site web de l'Associations Racines
Les minorités ethniques sont surreprésentées à la DPJ (Le Devoir)Thu, 26 Dec 2019 - 5min - 62 - Première ballerine et Fée dragée, la magie de Vanesa García-Ribala Montoya
Vanesa García-Ribala Montoya est née pour danser. Et la danse a changé sa vie. Née à Madrid d'une mère espagnole et d'un père guinéen, son entrée dans la danse n'est pas passée inaperçue.
Dans une interview, la danseuse nous a dit qu'elle a dû « casser la pierre » pour que sa présence en tant que femme et en tant que métisse ait la force de faire du bruit et de changer les choses dans un environnement régi par la tradition.
La première ballerine des Grands Ballets Canadiens, Vanesa Garcìa-Ribala Montoya (Photo : RCI/Paloma Martínez)
Première ballerine
La plupart des jeunes danseurs rêvent de devenir un jour le premier danseur de leur compagnie de danse mais très peu atteignent ce niveau. Les prima ballerinas de toute compagnie de danse sont celles qui obtiennent les rôles principaux, mais surtout, elles sont les leaders des autres danseurs en raison de leur caractère et de leur présence, mais aussi de leur expérience.
Vanessa a mérité l'honneur de devenir la première danseuse des Grands Ballets Canadiens en 2018 en raison de sa carrière lumineuse depuis son arrivée au sein de cette prestigieuse compagnie en 2006.
Le Casse-Noisette et la Fée dragée
Chaque année, Vanessa passe Noël à danser avec sa famille des Grands Ballets.
Dans Casse-Noisette, un classique de la période de Noël, Vanessa interprète la Fée dragée, qui, comme son nom l'indique, est la plus douce de toutes. De plus, cette fée est le guide de Clara, le personnage principal de cette chorégraphie du danseur canadien Fernand Nault et de la musique de Tchaïkovski, dans un monde de rêve, de sucreries et de bonheur.
Lors d'une récente conversation avec elle, Vanessa nous a dit qu'elle adore apporter cette magie aux familles au moment de Noël :
https://youtu.be/4XvDSLu-ZXU
Le Casse-Noisette des Grands Ballets Canadiens est présenté à Montréal jusqu'au 30 décembre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
L'avenir
Pour Vanesa García-Ribala Montoya, 2020 sera une année pleine de projets et de défis. Elle continuera à jouer les rôles principaux dans des pièces telles que La Belle au bois dormant, entre autres.
Mais en mars, elle présentera avec deux autres chorégraphes des Grands Ballets, l'œuvre chorégraphique LUNA, qui s'inspire de cet astre et du mouvement des marées. Il s'agit de l'une de ses premières incursions dans ce domaine de la mise en chorégraphie de pièces de danse. Elle en est très enthousiaste!
(Photo : ©Sacha Onyshchenko)
Vanesa García-Ribala Montoya se perçoit comme étant une artiste à part entière qui veut partager des histoires et des émotions à travers la danse, que ce soit comme danseuse ou en tant que chorégraphe.
Elle croit également que la danse pourrait changer la vie de quelqu'un comme cela a été pour elle. Peut-être même que la danse pourrait changer le monde, dit-elle. Qui sait?
Pour écouter ce reportage, cliquez ci-bas:
FR_Entrevue_3-20191224-WIF30Tue, 24 Dec 2019 - 1min - 61 - Décès d’Ahmed Gaïd Salah, homme fort de l’Algérie
Le général Ahmed Gaïd Salah, puissant chef de l'armée algérienne, l'« homme fort de l'Algérie », connu également pour avoir poussé l'ex-président Abdelaziz Bouteflika à démissionner, est décédé lundi à l'âge de 79 ans d'une crise cardiaque selon la présidence algérienne.
Ahmed Gaïd Salah est aussi connu pour avoir joué un rôle majeur dans l'organisation des élections présidentielles du 11 décembre dernier, boycottées par le hirak, mouvement de contestation populaire et une partie de l'opposition.
Nous avons contacté le géopolitologue Raouf Farrah du groupe Sec Dev basé à Ottawa et membre du mouvement Ibtykar. Ce dernier se définit comme « un mouvement citoyen et politique, engagé pour l'émergence d'une Algérie démocratique, sociale, moderne et résolument tournée vers l'avenir ». Raouf Farrah nous a parlé des conséquences à court et long terme du décès du général Gaïd Salah.
Comment envisagez-vous l'avenir de l'armée algérienne et de l'Algérie tout entière maintenant que ce personnage a disparu? Laisse-t-il un grand vide ou son temps était révolu?
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/12/RAOUF-FARRAH-1_2019-12-23T13-14-19.187.mp3
L’Armée nationale populaire d’Algérie est une armée structurée, une institution forte qui, je pense, saura dépasser le décès aujourd’hui de son chef qui est le général Ahmed Said Salah. Il y aura certainement de changements au niveau de l’état major, bien sûr au niveau de son commandement, mais aussi des différentes composantes de ce dernier. Mais je pense que l’institution restera fidèle à ce qu’elle est, c’est-à-dire une institution populaire, souveraine dont la principale prérogative est de défendre les intérêts nationaux algériens. Raouf Farrah
Durant sa cérémonie d'investiture, le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a élevé le général Gaïd Salah à la dignité de "Sadr", l'Ordre national du Mérite, il s'agit de la plus haute distinction, un honneur traditionnellement réservé aux chefs de l'État. Le général Gaïd Salah était au cœur du régime. Sa mort aura t-elle un impact sur la feuille de route du nouveau président?
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/12/RAOUF-FARRAH-2_2019-12-23T13-14-19.187.mp3
Le nouveau régime en Algérie est un régime qui est, avant tout, entre les mains du pouvoir militaire. Et donc, la désignation comme président d’état d’Abdelmadjid Tebboune par une mascarade électorale illégitime du 12 décembre dernier, que la majorité du peuple algérien rejette, s’inscrit dans une stratégie que le haut commandement de l’armée en mis en place pour designer un nouveau représentant civil à ce pouvoir militaire. Donc en réalité, la distinction de Ahmed Gaïd Salah avec le « Sadr » est en fait vu comme une récompense octroyée par le nouveau représentant civil du régime à l’homme vieillissant qui a tout fait pour rejeter les revendications principales du peuple algérien, qui étaient le refus de cette élection et plutôt la construction d’un nouveau régime démocratique qui serait un État de droit par une période de transition durant laquelle un nouveau régime politique légitime pourrait prendre le pouvoir.Raouf Farrah
Les actions, les décisions et le pouvoir du général Ahmed Gaïd Salah ont été fortement contestés par les manifestants anti-régime en Algérie, comment réagissent-ils à sa mort?
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/12/RAOUF-FARRAH-3_2019-12-23T13-14-19.187.mp3
Je ne pense pas que ce soit une bonne ou une mauvaise nouvelle. Le mouvement populaire est toujours dans la continuité, rien n’a changé pour ce dernier, les objectifs de la révolution du 22 février sont toujours les mêmes, la méthode restera la même, c’est-à-dire « la silmya », donc le pacifisme, jusqu’à ce que ce régime tombe et qu’un nouveau régime d...Mon, 23 Dec 2019 - 6min - 60 - Violence conjugale : des mesures plus restrictives exigées pour les conjoints
Le drame d’une mère et ses deux enfants tués la semaine dernière par le père qui se serait ensuite suicidé ramène à l’avant-plan toute la question de mesures restrictives à imposer afin de prévenir ce genre de drame.
À la suite du témoignage d’une autre femme cette semaine qui a échappé de justesse à la mort aux mains de son ex-conjoint qui s’est suicidé devant elle, des intervenantes en violence conjugale exigent des changements pour contrecarrer les conjoints violents.
Le gouvernement Legault a décidé de regarder le problème sous l’angle de l’urgence et a demandé à la ministre Isabelle Charest de préparer un plan d’intervention.
Selon Sabrina Lemeltier, le système judiciaire comporte plusieurs lacunes. Elle pointe du doigt le « 810 » une ordonnance d’éloignement qui évite de passer au criminel, mais dans lequel le conjoint violent s’engage à garder ses distances.
Le problème selon elle, c’est que la femme qui a été victime de violence se retrouve à devoir surveiller ces allées et venues :
« C’est à la femme ensuite de surveiller tous les bris de conditions, donc une des mesures que nous recommandons c’est notamment ce qui se passe en Europe, c’est-à-dire les bracelets électroniques. Que ce soit la police qui surveille ces hommes-là. Que ce ne soit pas les femmes qui surveillent chaque fois qu’elles sortent de leur auto ou de leur maison que monsieur n’est pas dans leur entourage. » Sabrina Lemeltier, directrice générale de la maison d'hébergement La Dauphinelle.
Sabrina Lemeltier a abordé cette semaine au Téléjournal 18 h de Radio-Canada les changements qui doivent être rapidement mis en place:
Sabrina Lemeltier explique pourquoi les bracelets électroniques, comme ceux utilisés en France, pourraient être une solution dans certains cas de violence conjugale. Photo: Courtoisie.FR_Entrevue_1-20191220-WIF10
Si vous inquiétez pour votre sécurité vous pouvez appeler SOS Violence conjugale, c’est la porte d’entrée pour avoir des services : 1 800 363-9010, 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
En complément
Les mécanismes mis en place pour prévenir la violence conjugale, que ce soit le changement d'adresse ou même un ordre du tribunal, s'avèrent parfois complètement inefficaces. Une femme de Montréal a accepté de raconter le cauchemar qu'elle a vécu à la journaliste Julie Émond.Fri, 20 Dec 2019 - 4min - 59 - Augmentation du salaire minimum de 4,8 % : une mauvaise nouvelle pour les PME
Cette augmentation créera une pression supplémentaire sur les petites et moyennes entreprises partout au Québec, soutient la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.
François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI Crédit : FCEI
Il s’agit généralement de petites entreprises familiales qui ont des difficultés à réaliser des marges de profit suffisamment importantes pour leur permettre de payer des salaires à la hauteur de la barre fixée par le gouvernement provincial, souligne François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.
Le gouvernement du Québec a décidé de faire passer le salaire minimum partout dans la province à 13,10 $ l'heure, soit une hausse de 60 ¢, à partir du 1er mai prochain.
C’est bien loin des 15 $ souhaités par divers groupes sociaux. Mais pour la FCEI, c’est un véritable boulet pour les PME qui plient déjà sous le poids des charges sociales qu’elles sont contraintes de supporter.
Celles-ci risquent de se voir asphyxiées par cette charge supplémentaire, en raison de l’effet domino qu’aura cette augmentation sur l’ensemble des salaires des employés, a mis en garde M. Vincent. Selon ses explications, l’augmentation des salaires des employés ayant peu d’expérience incitera les employeurs à rehausser les salaires pour l’ensemble de leurs travailleurs, pour éviter l’iniquité à l’endroit des plus anciens et plus expérimentés.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191220-WIF90
Le vice-président pour le Québec de la FCEI suggère ainsi que le gouvernement privilégie davantage les mesures fiscales pour permettre un accroissement des salaires des travailleurs dont les salaires sont très faibles :
bonification du montant personnel de base,
primes au travail,
crédits d’impôt ciblés.
« Notre crainte est que les petits entrepreneurs fassent partie de ceux qui ne profiteront pas de cette hausse du salaire minimum. La hausse proposée de 4,8 % du salaire minimum est presque aussi importante que leur marge de profit et s’ajoute aux autres charges sociales payées par l’employeur. Pour atténuer cette pression financière, c’est souvent l’entrepreneur lui-même qui va travailler davantage ou diminuer son propre salaire », constate François Vincent, dans le communiqué.Fri, 20 Dec 2019 - 4min - 58 - Faire connaître le Grand Bécancour et Nicolet, la mission de Nathalie Rochefort
Nathalie Rochefort veut que tout le monde, y compris les nouveaux arrivants, réfléchisse à la possibilité de s’installer au cœur du Québec. Une région qui se trouve au nord du fleuve Saint-Laurent à 90 minutes de voiture de Montréal autour de la ville de Trois-Rivières.
Elle vient d’accéder au poste de directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ).
Après avoir passé 30 ans à Montréal, Mme Rochefort s’est installée dans la municipalité de Pierreville en 2018.
Elle explique comment un accueil personnalisé peut faire la différence :
« J’ai rencontré cet été, est venu nous rencontrer un médecin d’origine algérienne qui veut s’installer dans la région. On lui a fait faire le tour du village. On lui a montré les espaces, les plans d’eau, le lac Saint-Pierre. Ce qui a fait que c’est le Bas-Saint-François qui l’a intéressé et non pas la région de Sherbrooke ou autre. C’est les humains qu’il a rencontrés sur place. » - Nathalie Rochefort, dg de la CCICQ
Nathalie Rochefort veut que les municipalités de cette région du Québec prennent leur place.
Nathalie Rochefort de la CCICQ répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : Facebook.FR_Entrevue_1-20191219-WIF10Thu, 19 Dec 2019 - 7min - 57 - Hôpitaux canadiens : privatiser les soins pour réduire les temps d’attente?
Non, répond Patrick Déry, analyste associé principal à l’Institut économique de Montréal qui vient de publier l'analyse intitulée Les misères du système de santé canadien.
Sur la base de différentes études menées par des organisations aussi bien au Canada qu’ailleurs dans le monde, l’Institut économique de Montréal a procédé à cette analyse qui démontre que les temps d’attente en vue de recevoir des soins dans les hôpitaux du Canada n’ont de cesse de s’allonger au fil des ans.
« Aujourd’hui, entre le moment où on reçoit une demande de consultation pour un médecin spécialiste et le moment où on reçoit un traitement, un Canadien peut attendre en moyenne près de 21 semaines. Et ça peut être beaucoup plus dans certains cas. Ça peut être un mois, ça peut être une année. Et à tout moment, on a environ trois millions de la population canadienne, ou environ un million de Canadiens qui sont sur une liste d’attente pour recevoir un traitement. Ça peut être une chirurgie ou le traitement pour un cancer », relève Patrick Déry.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191219-WIF90
Parmi les facteurs pour expliquer ces délais aux conséquences souvent désastreuses pour les patients, M. Déry mentionne le déficit d’équipements et de personnels :
parmi les pays de l’ODCE, le Canada est l’un de ceux où on compte le moins de médecins;
moins de lits dans les hôpitaux;
les infirmières ne sont pas en nombre suffisant dans le réseau;
insuffisance d’appareils de diagnostic (appareils d’imagerie par résonance magnétique);
insuffisance de financements dans le système.
L’Institut économique de Montréal suggère que la gestion du système de santé au Canada soit revue pour réduire les délais d’attente en vue de recevoir un traitement. Crédit : iStock
Les entreprises peuvent-elles apporter leur contribution sans besoin de privatiser une partie du système?
En comparaison aux autres systèmes de santé ailleurs dans le monde, principalement dans les pays de l’OCDE, l’analyste associé à l’Institut économique de Montréal soutient que le Canada aurait du rattrapage à faire.
Prenant le cas de certains pays d'Europe occidental, dont la France et l'Allemagne, où il y a des couvertures de soins universelles, il mentionne qu’il y a une variété d’acteurs issus d’horizons divers qui offrent des soins : État, organismes à but non lucratif, entreprises privées à but lucratif, etc. Cela permet d’éviter aux patients des temps d’attente interminables.
Au Canada, où l’État finance l’entièreté du système de santé et en assure la totale gestion, M. Déry pense que cela est une barrière à l’innovation.
« Quand vous avez différents fournisseurs, vous avez différentes solutions, et ça tire le système vers le haut. C’est ce qui explique que dans des pays comme en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, bien que ce soit loin d’être parfait, l’attente va être beaucoup moins élevée », observe-t-il.
Pour réduire les délais d’attente, l’analyste croit que le Canada gagnerait à décentraliser la gestion du système hospitalier pour créer une émulation et en accroître l’efficacité.
Il ne s’agit pas de privatiser les soins et c’est là qu’il y a une nuance qui est importante. Dès qu’on parle d’avoir l’apport des entreprises dans le système de soins, ce n’est pas quelque chose à laquelle on est habitué au Canada. Puis, on pense tout de suite au système américain où vous avez beaucoup de gens qui ne sont pas couverts, qui doivent payer les soins de santé de leurs poches.
On pense au système européen, à la Suède par exemple qui a un système similaire à celui du Canada dans ce sens où le financement du système de soins est assuré entièrement par l’État. Tout le monde est couvert. Par contre, tous les hôpitaux ne sont pas gérés par l’État […] On ne débourse pas des milliers ...Thu, 19 Dec 2019 - 6min - 56 - Retour des achats en ligne, un gaspillage planétaire éhonté
Le commerce en ligne a pris beaucoup d’ampleur durant les cinq dernières années. Une pratique dont l’impact écologique est en nette croissance avec des géants comme Amazon.
Les consommateurs n’hésitent pas à se faire livrer à la maison des grandeurs différentes d’un même vêtement afin de les essayer et de trouver la taille la plus appropriée.
Le problème est que les articles rejetés prennent jusqu’à 50 % des cas le chemin de l'enfouissement ou de l’incinérateur. Une solution moins chère que de tenter de redonner à ces produits une deuxième vie.
Marc Tassé enseigne à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Il explique que ce gaspillage inutile pousse certaines entreprises à revoir lentement leur façon de faire.
Marc Tassé répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : École de gestion Telfer.FR_Entrevue_1-20191218-WIF10
« On a vu dans les derniers mois qu'Amazon a commencé à offrir en Europe et en Amérique du Nord, lorsque certains biens sont retournés, surtout les électroniques, de les remettre en vente dans une boîte non identifiée au prix de 200 $, alors que leur valeur est de 550 $. » - Marc Tassé, enseignant à l'École Telfer
En complément
Colis des fêtes : Postes Canada submergée (Radio-Canada)Wed, 18 Dec 2019 - 6min - 55 - Insuffisance cardiaque et diabète: prise en charge par l’intelligence numérique
Des experts issus d’horizons divers au Canada ont lancé le projet Continuum pour soutenir la santé des patients.
L’équipe d’experts montréalais à l’origine du projet Continuum Crédit : Capital-Image
Ce projet annonce de belles perspectives dans la prise en charge des maladies cardiaques et du diabète, promet François Tournoux, cardiologue et chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM).
Continuum est avant tout un projet de recherche qui mise sur l’innovation pour mettre les technologies numériques au centre de la santé des personnes atteintes de comorbidités multiples.
La démarche consiste à inclure les patients dans la prise en charge de leur condition, en leur offrant notamment la possibilité d’agir à domicile avec leurs appareils mobiles (tablettes et téléphones) connectés.
En plus d’amoindrir le fardeau pour le système de santé, les gains s’annoncent tout aussi importants pour le patient qui gagne en autonomie, en temps et en ressources parce qu’il n’aura pas forcément à « retourner à l’hôpital précocement après avoir reçu des soins », souligne le Dr Tournoux, qui envisage la mise en place à terme d’une base de données. Celle-ci permettra à l’avenir de faciliter l’implication de l’intelligence artificielle dans l’exploitation des données en santé.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191217-WIF90
Dr Tournoux explique qu’on parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur ne parvient plus à propulser suffisamment de sang dans le corps. Il indique par ailleurs que c’est l'une des principales causes d’hospitalisation au Canada. 1 patient sur 5 qui vient d'être hospitalisé, est réhospitalisé dans les 30 jours suivant son congé de l’hôpital. Crédit : Istock.
« Continuum est un programme novateur qui pourrait changer la façon dont nous prodiguons des soins aux patients atteints de maladies chroniques graves. Nous souhaitons optimiser leur santé, éviter les réhospitalisations et réduire l’utilisation des ressources de soins de la santé, soit des initiatives avantageuses pour tous. Cet objectif pourrait être atteint grâce à cette nouvelle technologie passionnante et notre partenariat à facettes multiples », affirme le Dr Tournoux.
Le projet de recherche Continuum bénéficie de l’accompagnement technique et financier de partenaires public et privé au Québec et au Canada.
Comme l’a indiqué M. Tournoux, leur but est de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des maladies chroniques et complexes au Canada et ailleurs dans le monde, tout en ouvrant de nouvelles possibilités d’emploi pour de nombreuses personnes formées à l’utilisation des solutions technologiques proposées, dans le respect des lignes directrices canadiennes en matière de traitement de l’insuffisance cardiaque et du diabète.
La première phase pilote du projet est d’ores et déjà lancée au CHUM, où les premiers tests sont prévus dès le début de 2020. Les experts comptent couvrir l’ensemble des hôpitaux du Québec dans un premier temps, ensuite élargir le tout au Canada et dans les autres pays.Tue, 17 Dec 2019 - 5min - 54 - Des propos haineux contre des politiciennes comme Christine Labrie
Christine Labrie a été élue en 2018 députée pour Québec solidaire dans la circonscription de Sherbrooke dans les Cantons-de-l’Est. Depuis ce temps, elle siège à l’Assemblée nationale du Québec.
Le 27 novembre, Mme Labrie dénonçait publiquement les mots dégradants utilisés contre elle sur les réseaux sociaux. En réponse à cette sortie, elle a été victime d’insultes complètement déraisonnables.
Elle a ensuite porté deux plaintes à la police. Dans un cas, la violence était dirigée envers les femmes en général, tandis que dans l’autre était plus spécifique.
Le dénigrement de celles qui font de la politique n’est pas nouveau, mais il semble que la popularité des réseaux sociaux a amplifié ce phénomène. Et les femmes sont plus visées que les hommes.
À l’antenne du réseau de télévision RDI, lundi, la députée Christine Labrie a expliqué sa décision de porter plainte à la police.
Christine Labrie, députée qui a porté plainte à la police pour propos haineux Photo : Radio-Canada.FR_Entrevue_1-20191217-WIF10
Caroline Codsi, fondatrice de l’organisme Gouvernance au féminin, constate que ce phénomène n’est pas répandu seulement au Canada, mais aussi en Australie et en Europe.
En complément
Intimidation : Christine Labrie et Nathalie Roy font appel à la police (Radio-Canada)
Nathalie Roy, ministre de la Culture du Québec Photo : Radio Canada/ Ivanoh DemersTue, 17 Dec 2019 - 3min - 53 - De nombreuses espèces d’oiseaux du Québec en péril
Le Québec possède une faune aviaire exceptionnelle. En ces temps de bouleversements climatiques, la nature est mise à rude épreuve. Comment se portent nos oiseaux, en particulier les oiseaux nicheurs, des espèces qui se reproduisent sur notre immense territoire? Pour en parler, on joint Michel Robert, ornithologue et biologiste au Service canadien de la faune.
Michel Robert est derrière le Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, un ouvrage d’envergure qui a quand même nécessité 10 ans de travail.
« Il y a plus de 2000 personnes qui ont participé à l’élaboration de ce projet, explique-t-il en entrevue téléphonique. Ce projet est le fruit d’une campagne sur le terrain de cinq ans afin de documenter la nidification de l’ensemble des oiseaux qui nichent au Québec. Le résultat est la réalisation d’un atlas illustrant des cartes où se reproduisent les oiseaux du Québec. »
Écoutez l'entrevue avec Michel Robert (8 minutes et 54 secondes) :
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Le biologiste et ornithologue énumère plusieurs espèces emblématiques du Québec, dont le merle d’Amérique, le faucon pèlerin, la bernache du Canada ou le chardonneret jaune. « Près de 25 ans se sont écoulés entre la première édition de l’atlas et la nouvelle, ajoute-t-il. Il y a beaucoup de choses qui ont changé. On voit des groupes d’espèces qui vont très bien et d’autres malheureusement qui ne se portent pas aussi bien. »
Les rapaces comme les éperviers, les pygargues à tête blanche ou les buses vont beaucoup mieux par rapport aux années 1970 et 1980, précise M. Robert. En bonne partie en raison de l’abandon du pesticide DDT. Il nuisait à leurs reproductions.
« Par contre, les espèces qui vont moins bien sont souvent les oiseaux champêtres, celles qui nichent dans les milieux agricoles, poursuit-il. La façon de faire de l’agriculture s’est beaucoup transformée depuis les 20 dernières années. Elle est devenue beaucoup plus intensive. Les nouvelles pratiques agricoles utilisent des fertilisants et des pesticides nuisibles à ces espèces. »
On applaudit ce bel ouvrage de référence : Le deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. À vous procurer en librairie. pic.twitter.com/garqaNmmWt
— samedietriendautre (@etriendautre) April 13, 2019
Selon l’ornithologue, le Québec était jadis composé de petites fermes réparties un peu partout dans les basses terres du Saint-Laurent, lesquelles étaient séparées par des massifs forestiers. « Aujourd’hui, on se retrouve avec de très grandes superficies consacrées à des monocultures, par exemple le maïs ou le soja. »
En septembre 2019, une étude publiée dans la revue Science révélait que la faune aviaire d’Amérique du Nord avait décliné de 29 % depuis 1970, soit une perte d’environ trois milliards d’oiseaux.
« D'une manière générale, les constats faits à l’échelle du continent s’appliquent au Québec, dit M. Robert. Ce qui est inquiétant, ce sont les tendances claires qui touchent dangereusement certains groupes. On peut se questionner sur les raisons et mettre des mesures pour améliorer la situation. »
Des ornithologues amateurs se sont donné rendez-vous ce week-end dans plusieurs lieux de la région d'Edmonton, dont le parc Whitemud, pour procéder au traditionnel dénombrement des oiseaux.
Lire aussi :
Les catastrophes naturelles nuisent-elles à la migration des oiseaux?
Les moineaux domestiques, bientôt une espèce en voie de disparition?
Le cliché d’un photographe canadien fait le tour du mondeMon, 16 Dec 2019 - 8min - 52 - Accord Canada–États-Unis–Mexique : la souveraineté du Canada aussi concédée?
Oui, répond Pierre Lampron, le président des Producteurs laitiers du Canada. Il croit qu'il faut faire preuve de vigilance et prendre le recul nécessaire à une meilleure analyse de cet accord qui semble empiéter sur la souveraineté du pays.
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M. Lampron soutient qu’en plus de sacrifier les producteurs d’aluminium partout au pays, et principalement au Québec, l’Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) cède près de 4 % du marché laitier, en plus de limiter les exportations canadiennes vers des marchés mondiaux autres que les marchés américain et mexicain.
« L’accord négocié par le gouvernement Trudeau prévoit également que les seuils très restrictifs seront imposés aux exportations de produits laitiers canadiens. Le dépassement des seuils aura pour conséquence l’imposition d’importantes pénalités qui auront pour effet d’éliminer la compétitivité de ces produits sur les marchés internationaux. Ces seuils s’appliquent non seulement aux produits canadiens à destination des États-Unis et du Mexique, mais à l’échelle internationale. Cela représente un précédent pour les futurs accords commerciaux », indique le communiqué.
Pierre Lampron y voit un biais, car pour ce qui est du choix de ses partenaires commerciaux à l’échelle de la planète et des quantités de produits qui devraient leur être vendus, le Canada ne devrait pas être astreint aux règles de l’accord avec ses partenaires américains et mexicains, mais jouir du pouvoir d'en décider de manière souveraine.
C’est ainsi qu’il considère qu’en plus de sacrifier les producteurs, Ottawa a laissé aller une partie de sa liberté dans cet accord qui empiète sur sa souveraineté.
M. Lampron recommande ainsi aux élus de réévaluer l’accord de fond en comble pour éviter les pièges, et de mieux défendre les intérêts du Canada et de ses producteurs qui risque de voir l’équivalent de « 520 fermes du Québec être transférées aux producteurs américains », si l’ACEUM était ratifiée dans sa forme actuelle.
« M. Legault doit considérer qu’une fois ce précédent en place, d’autres secteurs pourraient être soumis à de telles mesures lors de futurs accords commerciaux. Si les préoccupations des producteurs laitiers et des travailleurs du secteur de l’aluminium ne suffisent pas, la défense des intérêts futurs de l’ensemble de nos secteurs d’exportation devrait donner au premier ministre Legault matière à reformuler sa demande au Bloc. Il en va de l’intérêt des Québécois », souligne Pierre Lampron.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191216-WIF90
Le secteur de la production laitière au Québec représente 5120 fermes qui génèrent plus de 2,6 milliards de dollars, 83 000 emplois directs et indirects en production et transformation, des retombées fiscales de 1,3 milliard et une contribution de 6,2 milliards de dollars au PIB. Crédit : iStock
Nécessité d’ajourner la ratification de l'ACEUM?
En raison de la question de la souveraineté et des pertes anticipées dans les secteurs laitiers et de l'aluminium, M. Lampron mentionne que le premier ministre Legault a agi trop vite, en appelant le Bloc québécois à soutenir la ratification de l’accord.
Le président des producteurs laitiers ne voit pas d’un bon œil cette recommandation, et il invite M. Legault à « revoir sa position ».
Le premier ministre du Québec s’est dit en désaccord avec bien des aspects de l’accord qui cède des parts assez importantes du marché de l’agriculture, et qui ne prévoit pas de mécanismes supplémentaires pour protéger le marché de l’aluminium, ouvrant des possibilités à la Chine de tirer avantage de l’accord, à travers ses exportations d’aluminium vers le Mexique, au détriment des producteurs québécois.
« M. Legault n’a certes pas considéré que dans un système parlementaire, les projets de loi, incluant ceux qui visent à ratifier les accords inter...Mon, 16 Dec 2019 - 3min - 51 - Québec : plus de décès, moins de naissances, pourtant la population augmente
Un paradoxe que nous explique Chantal Girard, démographe à l’Institut de la statistique du Québec, qui vient de publier le Bilan démographique de la province.
Selon ce bilan, la population québécoise a augmenté de 1 % l’année dernière, soit 87 000 personnes de plus. Au 1er janvier 2019, la population provinciale totale est portée à 8,43 millions de personnes.
Cet accroissement est constaté dans un contexte où il y a une stagnation de l’espérance de vie, une augmentation des décès, une baisse de la fécondité et des naissances. Il faut également ajouter le nombre d’émigrants qui quittent la province qui est aussi en hausse.
En 2018, il y a eu près de 43 000 personnes issues de l’immigration internationale qui sont arrivées au Québec, soit la différence entre les 51 100 immigrants internationaux nouvellement admis et les quelque 8300 émigrants ayant quitté le pays. Cela représente une baisse par rapport au solde de 2017 (44 300 personnes).
Il y a eu 55 naissances en moins au Québec en 2018, soit 83 800 contre 83 855 en 2017. L’indice synthétique de fécondité a aussi légèrement décliné, passant de 1,60 enfant par femme en 2017 à 1,59 en 2018. Ces niveaux sont bien loin du sommet de 1,73 enregistré en 2008 et 2009.
(Source : Bilan démographique du Québec)
Dans l’entrevue suivante, Mme Girard indique que plusieurs autres facteurs peuvent expliquer la hausse constatée :
augmentation du nombre de résidents non permanents : de 30 000 personnes en 2017, ce nombre est passé à 34 700 en 2018
au 1er janvier 2019, les travailleurs étrangers représentaient la moitié des effectifs de résidents non permanents, dont 26 % d’étudiants étrangers et 23 % de demandeurs d’asile.
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Le Québec a enregistré 68 600 décès en 2018, soit 23 000 de plus qu’en 2017. Une augmentation que l’Institut attribue au vieillissement de la population. L’espérance de vie est de 80,7 ans pour les hommes et de 84,2 ans pour les femmes. Un niveau qui stagne depuis deux ans. Crédit : iStock
Une population vieillissante et une espérance de vie qui n'augmente pas
Plus généralement, le Bilan vient une fois de plus confirmer le vieillissement de la population québécoise, le départ du marché du travail d’une bonne partie des baby-boomers et son incidence sur la rareté de la main-d’œuvre qui frappe le Québec en ce moment.
Les personnes susceptibles de représenter la force active de travail sur laquelle la province devrait compter pour résorber progressivement cette pénurie, soit les 20 ans et moins, sont beaucoup moins nombreuses (19 %) que les personnes âgées de 20 à 64 ans qui représentent 60 % de la population.
Certes, dans la tranche des 20 à 64 ans, il y a des ressources que les entreprises peuvent recruter, mais le bilan mentionne que cette tranche de la population est aussi en déclin, tandis que les 65 ans et plus augmentent.
En conclusion, le bilan constate la forte propension des Québécois à vivre plus en union libre qu’à se marier, ce qui se traduit par 83 mariages de moins dans la province en 2018, par rapport à l’année précédente où il y a eu 22 883 unions officielles.
Avec des informations de l’Institut de la Statistique du Québec.Fri, 13 Dec 2019 - 6min - 50 - Violence conjugale : encore un meurtre familial au Québec
Cette semaine dans l’est de la métropole québécoise, une femme et ses deux enfants ont été retrouvés morts mercredi dans une résidence de quartier Pointe-aux-Trembles.
Une découverte faite par des policiers après que le père s’est suicidé en sautant d’une fenêtre d’un établissement de santé qu’il ne fréquentait pas.
Un autre cas de « meurtre familial » après celui d’octobre dernier lorsqu’un père s’est enlevé la vie et celle de ses enfants dans le quartier Tétreaultville dans la région de Montréal.
Pourquoi en arriver là?
Qu’est-ce qui peut amener un conjoint, un père à poser de tels gestes?
Selon Julie Laforêt, conseillère scientifique en prévention de la violence, dans la moitié des cas il y a des antécédents de violence conjugale et cela survient dans un contexte de séparation. Mme Laforêt, qui travaille à l’Institut national de la Santé publique du Québec, expliquait jeudi à l’émission Tout un matin à Radio-Canada, comment la violence conjugale comprend une notion de contrôle par celui qui l’exerce :
Mettre un frein à la violence conjugale. Photo: iStockFR_Entrevue_1-20191213-WIF10
Si vous croyez être victime de violence conjugale contactez des ressources d’aide comme SOS violence conjugale dont le numéro de téléphone partout au Québec est 1 800 363-9010.
En complément
Une mère et ses deux enfants trouvés morts à Pointe-aux-Trembles (Radio-Canada)
Drame familial dans l'est de Montréal (Radio-Canada)
https://www.rcinet.ca/fr/2019/11/22/eliminer-violences-femmes-maisons-dhebergement/Fri, 13 Dec 2019 - 3min - 49 - Vie privée et Internet: recours rapides réclame le commissaire Daniel Therrien
Lorsque les lois sur la protection des renseignements personnels ont été mises à jour, il y a une vingtaine d’années au Canada, l’impact invasif des nouvelles technologies n’était pas encore connu.
La protection des renseignements personnels est un droit constitutionnel, un droit fondamental selon Daniel Therrien, commissaire à la vie privée du Canada.
Mardi, M. Therrien a réclamé, en déposant son rapport annuel, que les lois pour protéger ces renseignements soient revues en profondeur, car 30 millions de Canadiens ont été affectés d’une façon ou d’une autre par une fuite de données depuis un an.
Daniel Therrien a expliqué, à l’émission 24/60 à RDI, quels sont les changements qui doivent être instaurés en mettant aussi l’emphase sur des recours efficaces et rapides pour les citoyens touchés par des fuites.
Daniel Therrien, commissaire à la vie privée du Canada. Crédit photo: La Presse canadienne/Adrian Wyld.FR_Entrevue_1-20191212-WIF10
« Il est important de protéger le droit à la vie privée pour ce qu’il est, c’est-à-dire beaucoup plus que « j’accepte certaines conditions d’utilisation de sites web ». Mais plutôt protéger le droit à la vie privée pour ce qu’il est : un droit de la personne, c’est-à-dire un droit pour les citoyens de communiquer, de s’informer, de socialiser, entre autres avec des moyens numériques en 2019 sans craindre d’être surveillés constamment par les compagnies.» Daniel Therrien
En complément
https://www.rcinet.ca/fr/2019/07/30/capital-one-cybersecurite-vol-donnees-numeriques-desjardins/Thu, 12 Dec 2019 - 3min - 48 - La compagnie québécoise Icentia vendra ses appareils de test en santé en Europe
La compagnie Icentia a vu le jour au Québec il y a sept ans et elle se démarque par sa capacité à innover.
Malgré sa jeunesse, Icentia s’est illustrée sur la scène canadienne comme une entreprise axée sur l’invention et sur la créativité, ce qui lui a valu d’être classée au 48e rang des entreprises canadiennes à forte croissance par le magazine Report on Business, publié par le Globe and Mail.
Grâce à l’expertise de ses 85 employés aussi bien au Canada qu’au Royaume-Uni, Icentia parvient à mettre sur le marché des appareils spécialisés tant dans les analyses médicales que dans les services.
Ayant réussi à s’enraciner sur le marché canadien, la jeune entreprise québécoise a pour ambition de percer le marché international.
La première étape consistera à conquérir le marché européen. Dans sa stratégie de croissance, l’entreprise se fait accompagner par le gouvernement fédéral, mais surtout par un partenaire de choix en sol européen. En raison de sa taille, de son envergure et de ses appuis en Europe, Crédit Mutuel Equity se positionne comme l’associé clé d’Icentia pour conquérir des parts de marché substantielles sur le Vieux Continent.
Ludovic André, directeur général capital-risque au Canada de Crédit Mutuel Equity. Crédit Mutuel Equity
Commentant ce partenariat, Ludovic André, le directeur général capital-risque de Crédit Mutuel Equity, a confié à Alice Chantal Tchandem qu’au-delà d’une entente d’affaires, c’est une véritable aventure humaine fondée sur la confiance réciproque qui a démarré et qui va s’étendre sur la durée entre les deux entités.
Le montant du financement qui sera accordé à Icentia dans le cadre de cette dernière étape des négociations avec Crédit Mutuel Equity n’a pas été clairement mentionné. Néanmoins, M. André estime que le plan de croissance de l’entreprise québécoise est assez ambitieux pour mériter l’appui de sa compagnie. Il rappelle par ailleurs que Crédit Mutuel Equity est la filiale de capital-investissement de l’un des plus grands groupes bancaires en France, Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191212-WIF90
Quelques données sur Icentia :
entreprise fondée en 2012 avec son siège social au Québec;
emploie 85 personnes au Canada et au Royaume-Uni;
a pour ambition de conquérir le marché international avec ses appareils de monitorage de données électrophysiologiques;
offre son expertise aux médecins en vue de l’identification des signes avant-coureurs de problèmes cardiaques éventuels;
fabrique des appareils médicaux d’analyse et de services, à l’instar du CardioSTAT;
croissance de 1137 % sur trois ans;
48e rang dans le classement des entreprises canadiennes à forte croissance du magazine Report on Business.
Source : Icentia
« Nous sommes fiers de nous associer à l’équipe d’Icentia qui est la référence canadienne en matière de capture et de traitement de données cardiaques au plus grand bénéfice des patients. Icentia dispose déjà d’une feuille de route solide au chapitre de la croissance. En tant que partenaire à valeur ajoutée, nous visons notamment à contribuer à l’accélération de sa phase de commercialisation à l’international, tout particulièrement en Europe », a affirmé Ludovic André, dans le communiqué.
Avec des informations d’Icentia.Thu, 12 Dec 2019 - 4min - 47 - Ces différences qui nous rassemblent : l’essai de Danièle Henkel
Selon cette femme d’affaires québécoise, la famille est le lieu privilégié pour transmettre aux enfants les valeurs de droit et de tolérance.
Un endroit pour développer le savoir-être, ce qui est à la base de ce sera que la personne plus tard.
Dans cet essai, Danièle Henkel explique ce qu’il ne faut pas faire pour gérer le choc culturel : stigmatiser et ostraciser. Elle affirme que l’école est le meilleur outil pour l’enseignement des valeurs démocratiques.
Danièle Henkel répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : Annie Desjardins/Radio-Canada.FR_Entrevue_1-20191211-WIF10
« Je suis née, j’ai grandi et vécu en Afrique du Nord jusqu’à l’âge de 34 ans. Je n’ai jamais porté le voile. Il ne m’a jamais été imposé. Pourtant, en Algérie, la majorité des femmes autour de moi étaient voilées. J’ai quitté ce pays en 1990, quand on a commencé à en faire une obligation pour toutes. Selon moi, les croyances religieuses sont personnelles : ni imposition ni interdiction. » extrait du livre de Danièle Henkel
En novembre, Danièle Henkel était nommée dans le top 100 des femmes les plus influentes du Canada par le Women’s Executive Network.
Page couverture : Éditions PlonWed, 11 Dec 2019 - 7min - 46 - Moteur multiplicateur Arel : électricité à moindres frais et sans pollution?
Le Québécois Richard Arel promet de révolutionner la façon de produire de l’électricité partout dans le monde, par la mise au point de son moteur multiplicateur Arel. Il entend ainsi répondre à plusieurs besoins.
L’enjeu du coût et de la disponibilité
Richard Arel, l’inventeur du moteur multiplicateur Arel, et fondateur d’Arel Motor Canada. Crédit : Richard Arel
M. Arel développe son projet depuis près de deux décennies. Il estime avoir atteint la vitesse de croisière et entend faire profiter le monde entier de son invention, dès l’année prochaine.
Ce sont plus spécifiquement les pays en développement qui sont visés, car souvent leur population n'a pas accès à l’électricité tout court ou à l’électricité à coût abordable. Ils vont en tirer le plus grand bénéfice.
Le moteur multiplicateur Arel vient aussi en réponse aux augmentations des tarifs de l’électricité tant redoutée au Québec et ailleurs au Canada.
Richard Arel aimerait voir chaque Canadien produire son électricité de façon autonome à la maison, dans son chalet, son usine ou son entreprise, sans avoir à recourir aux services de quelque géant du secteur que ce soit.
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https://www.arelenergy.com/wp-content/uploads/2019/12/Model-2E2-1A.mp4
Le moteur multiplicateur Arel a un système de fonctionnement mécanique. Crédit : Arel Motor Canada
Une ambition démesurée?
Non, répond M. Ariel, qui croit en son invention et qui n’en parle qu’en termes élogieux, notamment pour ce qui est du coût.
Expliquant le système de fonctionnement du moteur multiplicateur, M. Arel met de l’avant sa batterie ultralégère qui permet de le mettre en marche.
« Une fois que le système a démarré, le moteur permet à la pile de se recharger automatiquement, ce qui en fait un système autosuffisant, qui n’a pas besoin d’une autre source d’énergie pour se recharger. Sa capacité d’autonomie s’en trouve ainsi dopée », a-t-il affirmé dans l’entretien suivant avec Alice Chantal Tchandem.
Richard Arel estime que le faible coût du moteur multiplicateur, environ 12 000 $, est un élément susceptible de susciter l’attrait chez les consommateurs.
« Acquis à cette somme, ce moteur permettra de produire de l’électricité à un coût d’environ 0,01 ¢ US, un centime d’Euro, le kilowatt. Aucun besoin de vent ou de soleil. Ce qui apportera dans 5, 10,15 ans une importante diminution des prix de l’électricité et marquera la fin des lignes hautes tensions », souligne Richard Arel, dans le communiqué.
Selon Richard Arel, le moteur multiplicateur viendra sonner la fin des bornes de recharge pour les véhicules électriques. (iStock)
Des enjeux environnementaux
Richard Arel soutient que son invention contribuera à coup sûr à réduire l’empreinte écologique dans le secteur des transports, aussi bien terrestres qu’aériens.
Étant donné que son système de production de l’énergie est autonome et autosuffisant, une petite révolution est à envisager dans le secteur du transport routier en premier, où les véhicules électriques n’auront plus besoin de borne de recharge pour leurs batteries.
M. Arel dit que la batterie incluse dans le système se recharge continuellement, et lui permet de fonctionner sans émettre de gaz à effet de serre (GES).
La cible de zéro gaz à effet de serre en 2050 de la COP21, à Paris, sera atteinte grâce au concours du moteur multiplicateur, assure le fondateur d'Arel Motor Canada qui croit aux prouesses de son invention.
« En 2020, nous entrons dans une nouvelle ère, l’ère de la création d’énergie, d’électricité pure sans aucune pollution avec des fonctionnements mécaniques », affirme l'homme qui dit maîtriser la physique, la mécanique et la gravité.
L'inventeur du moteur multiplicateur relève par ailleurs que l’outi...Wed, 11 Dec 2019 - 7min - 45 - La force du nombre des marathons d’écriture d’Amnistie internationale
« Écrire, ça libère » est une campagne internationale mise sur pied au début des années 2000 par Amnistie internationale pour inviter les gens à soutenir des personnes, dont les droits sont bafoués.
C’est sous la forme de marathons d’écriture que vous pouvez adresser une lettre à une personne ou à un groupe détenu ou traité injustement pour leur apporter votre soutien et de l’espoir.
D’ailleurs, France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone, explique que le thème de cette année est les violations des droits de la personne chez des jeunes de moins de 25 ans.
« On demande à la population de leur écrire des mots de solidarité. Donc, plusieurs de ces personnes sont arrêtées ou sont menacées de l’être ou alors leur sécurité est menacée ou elles militent pour la sécurité de leur communauté […] On évalue que depuis 2000 c’est 77 % des cas à qui on a écrit qui ont été soit libérés ou alors que leurs revendications ont reçu une réponse positive. » - France-Isabelle Langlois
Parmi les groupes parrainés à l’échelle mondiale, on retrouve la communauté autochtone de Grassy Narrows en Ontario dont l’eau a été contaminée au mercure. France-Isabelle Langlois parle aussi d’un jeune ouïgour qui étudiait en Égypte et qui, dans une entente entre les deux pays, a été extradé vers la Chine et dont la famille est sans nouvelles depuis 2017.
France-Isabelle Langlois répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : Dominic C. Matthews/Radio-Canada.FR_Entrevue_1-20191210-WIF10
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Un jeune ouïgour qui étudiait en Égypte a été extradé en Chine. Photo : Amnistie internationale Canada francophoneTue, 10 Dec 2019 - 7min - 44 - Sommet sur le transport ferroviaire axé sur la formation et la sécurité
Drummondville était l’hôte d’un sommet sur le transport ferroviaire. Une occasion pour les participants de se pencher sur les questions de sécurité qui préoccupent les intervenants du secteur.
Pierre Brassard, président de la CSN-Construction. Crédit : CSN-Construction
La préoccupation vient du fait qu’en raison de la pénurie de main-d’œuvre, les nouveaux employés recrutés sur les chantiers n’ont pas toujours la formation requise pour travailler de façon adéquate, mentionne Pierre Brassard, le président de la CSN-Construction.
C’est une situation susceptible de compromettre leur propre sécurité et celle d'autres personnes, ajoute-t-il, tout en invitant le gouvernement à « mettre en place des mesures concrètes » pour assurer la santé et la sécurité au travail.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191210-WIF90
Le colloque est l’occasion de réfléchir au défi de la formation.
« Pour qu’un réseau soit construit dans les règles de l’art, cela nécessite l’apport de milliers de travailleuses et de travailleurs aguerris, dont l’expertise entraîne une économie de coûts importante à différents paliers. À ce titre, il est important qu’ils soient reconnus dans la loi R-20 encadrant l’industrie de la construction », a souligné le vice-président de la CSN-Construction, Jean-Luc Deveaux, dans le communiqué.
La CSN-Construction recommande que le gouvernement investisse davantage dans le transport ferroviaire pour le rendre plus attrayant et réduire ainsi la pression dans le secteur du transport routier, ce qui contribuera à amoindrir l’empreinte environnementale des véhicules alimentés de carburant fossile. Crédit : iStock
Réduire l'empreinte environnementale dans le secteur des transports
Le colloque met également l’accent sur la construction d’un réseau qui prend en compte les enjeux environnementaux.
C’est ainsi que le président de la CSN-Construction évoque l’idée d’intégrer des procédés novateurs qui permettront d’agrandir le réseau ferroviaire et d'accroître sa fréquentation.
Cet enjeu est soulevé à un moment où l’électrification des transports tarde à prendre l’ampleur espérée pour faire de réelles avancées dans la réduction de l’empreinte environnementale au Canada et au Québec. Avec la réalisation de projets innovants dans le secteur ferroviaire, la pression sera moindre sur le transport routier, étant donné que le secteur ferroviaire sera davantage utilisé par des voyageurs et des expéditeurs de marchandises.
« Un train remplace 300 camions pour faire du transport. Donc, il y a une forte pression sur le réseau routier. C’est en procédant à des investissements pour former les travailleurs, entretenir le réseau ferroviaire existant et en construire de nouveaux, qu’il sera possible de contribuer de manière significative à la réduction des gaz à effet de serre produits dans le secteur du transport routier », a observé M. Brassard.
Le président de la CSN-Construction conclut en soulignant l’importance du transport ferroviaire dans la dynamisation de l’économie aussi bien sur le plan local que national.
« Le transport ferroviaire contribuera à créer des emplois directs avec la construction d’un chemin de fer qui emploiera des milliers de travailleurs de la construction, ainsi que des emplois indirects dans l’hôtellerie, les restaurants et autres commerces où passe le rail. En ce sens, la construction d’un réseau sécuritaire, performant et efficace, avec une faible empreinte environnementale, constituera un apport économique majeur pour le Québec. » (Source : communiqué)Tue, 10 Dec 2019 - 3min - 43 - Régimes riches en gras saturés, source d’accélération du cancer de la prostate!
Une étude menée conjointement par des chercheurs américains et canadiens attire l’attention sur le fait qu’un régime riche en gras saturé pourrait faire en sorte que le cancer de la prostate progresse à un rythme accéléré et entraîne la mort très rapidement.
David Labbé, chercheur à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM.) Crédit : David Labbé
David Labbé, l’un des chercheurs dans cette étude entamée depuis les années 1980, a expliqué les mécanismes d’accélération de ce cancer, après avoir observé les résultats de l’étude préliminaire menée avec ses collègues auprès de groupes de patients ayant une alimentation riche en gras saturé et d’autres qui ont consommé moins de ces gras qui sont généralement d’origine animale (viande de bœuf, de porc, de poulet consommé avec la peau, etc.), sur une période assez longue.
L’étude, publiée dans Nature Communications, montre une prolifération anormale des cellules induite par la reprogrammation cellulaire reliée au cancer de la prostate. Cela s'observe chez les hommes ayant une diète riche en gras, plus particulièrement en gras saturé, relève le chercheur à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM).
M. Labbé explique que cette reprogrammation pourrait faire en sorte qu’à la suite de la prolifération des cellules, le cancer soit plus agressif et potentiellement mortel. C’est ainsi qu’il souligne qu’un régime pauvre en gras saturé chez les hommes qui présentent un cancer de la prostate à un stade précoce pourrait avoir un effet bénéfique et retarder la progression de la maladie.
« Dans cet article, nous avons démontré que la consommation de gras saturé aggrave le cancer de la prostate en provoquant une réaction semblable à la surexpression de MYC. Il s’agit de l’un des gènes appelés oncogènes qui jouent un rôle dans l’apparition et la progression du cancer. La surexpression du gène MYC refaçonne profondément les programmes cellulaires et produit une signature transcriptionnelle distinctive. MYC est un facteur clé de la tumorigénèse, c’est-à-dire qu’il induit des propriétés malignes dans les cellules normales et favorise la croissance de cellules cancéreuses », a expliqué le chercheur.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191209-WIF90
L’étude commencée au Dana-Farber Cancer Institute aux États-Unis a permis d’interroger 319 patients sur leur fréquence de consommation, sur leur consommation de gras (diète riche ou faible en gras), du type de gras consommé (saturés, mono-insaturés ou polyinsaturés). Les chercheurs ont procédé à une intégration de l’information alimentaire aux données sur l’expression des gènes des patients. Ils ont ainsi pu découvrir que la consommation de gras animal, particulièrement de gras saturés, imitait la surexposition de MYC. (Source : communiqué)
M. Labbé observe qu’une prostate atteinte de cancer contient à la fois des tissus tumoraux et normaux, et que l’étude a démontré que la consommation de gras saturés ne touche que le programme transcriptionnel dans les tissus tumoraux. Crédit : iStock
Les chercheurs considèrent que la diminution du risque d’assister à une reprogrammation cellulaire conduisant à la progression du cancer de la prostate pourrait être observée, si les patients en venaient à réduire leur consommation de gras saturés. Le professeur Labbé note que les gras saturés sont à l’origine de l’obésité et de l’augmentation de graisses corporelles, deux éléments qui sont aussi importants dans le développement du cancer de la prostate.
C’est ainsi qu’il a fait appel à l’indice de masse corporelle dans le but de s’assurer que la consommation de gras saturés à elle seule est susceptible d’induire une progression vertigineuse du cancer de la prostate chez l’homme.
« Même après avoir éliminé l’obésité de l’équation, les patients présentant des taux élevés de MYC a...Mon, 09 Dec 2019 - 6min - 42 - Dopage : la Russie est exclue des Jeux olympiques de 2020 et de 2022
Alors que le comité exécutif de l’Agence mondiale antidopage (AMA) était réuni à Lausanne lundi, un porte-parole a confirmé que la Russie sera exclue des Jeux olympiques durant les quatre prochaines années, soit ceux du Japon l’été prochain et ceux d’hiver de 2022 en Chine.
Les 12 membres de ce comité ont approuvé à l’unanimité la liste complète des sanctions présentées par le Comité de révision de la conformité.
Parmi les recommandations, on retrouve l’exclusion du drapeau russe des rencontres olympiques et de championnats du monde pendant quatre ans.
Cependant des athlètes russes sous drapeau « neutre » pourraient y participer s’ils font la preuve qu’ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage comme ceux visés par les rapports McLaren ou que leurs échantillons n’ont pas été falsifiés.
Cette décision a suscité de vives réactions, dont celle de Christiane Ayotte, directrice du laboratoire de contrôle du dopage de l'Institut Armand Frappier de l'INRS, qui est soulagée par la décision unanime de l’AMA.
Christiane Ayotte Photo : Radio-Canada/Ronald Georges
« C'est une des sanctions les plus fortes que l'AMA ait imposées à un pays, mais c'est à la hauteur de l'épouvantable situation qui dure depuis 4-5 ans, c'est un scandale qui n'en finit pas. » - Christiane Ayotte
Le médaillé canadien de ski acrobatique Jean-Luc Brassard, qui pourfend depuis des années le dopage dans le sport, a évoqué à l’émission RDI Matin,les ravages de cette pratique sur la santé des athlètes et la mauvaise influence sur les jeunes comme le skieur de fond autrichien pris en flagrant délit avec une seringue dans le bras.
Jean-Luc Brassard Crédit photo : Radio-Canada/Thomas Lafontaine.FR_Entrevue_1-20191209-WIF10
Jean-Luc Brassard a aussi fait part de la citation laconique d’Alex Harvey après avoir terminé à une marche du podium derrière deux athlètes russes au 50 km classique de ski de fond aux Jeux d’hiver de Pyeongchang en Corée du Sud. Il avait expliqué qu’il recevrait probablement un jour une médaille par la poste.
Avec les informations de Radio-Canada et l’Agence France-Presse
En complément
Dopage : une chronologie de la saga russe en attendant la décision de l’AMA (Radio-Canada)Mon, 09 Dec 2019 - 3min - 41 - Bantü Salsa : un nouveau projet fédérateur pour Just Wôan et son équipe
Le musicien, compositeur, interprète et producteur Just Wôan, de son vrai nom Justin Itoko, entend surprendre une fois de plus le public, cet été, avec un nouveau projet qui s’enracine dans le passé de deux continents, pour mieux mettre en lumière des cultures et des rythmes contemporains sur le continent américain, surtout sur l’origine de la salsa très présente en Amérique latine.
Just Wôan, musicien, compositeur, interprète et producteur, a créé Les productions Miss-Meuré. Crédit : Just Wôan
L’artiste relève d’entrée de jeu le caractère universel de son projet.
C’est un projet qui célèbre l’humain, qui met en relief l’histoire et les souvenirs tantôt douloureux, tantôt agréables, avec en toile de fond l’importance de se donner la main et de cheminer ensemble, malgré les différences. C’est du multiculturalisme, à l’image de ce qu’est le carrefour des rencontres qu’est devenu le Canada au fil des ans, qu’il est en définitive question dans ce projet.
Une œuvre qui n’est autre que l’aboutissement de deux années d’efforts qui ont permis à Justin Itoko de tirer avantage de la diversité des couleurs, des cultures et des pensées pour fédérer les divergences en un tout musical.
« C’est une rencontre entre les cultures latino-américaines et africaines qui a vu le jour dans la métropole montréalaise. Ce projet est né de la rencontre entre huit musiciens d’influences et d’origines diverses : camerounaise, canadienne, cubaine, espagnole, française, ivoirienne, malienne et mexicaine », indique-t-il.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191206-WIF90
https://www.youtube.com/watch?v=NkTVnbsO3IM
En plus d’inciter à faire quelques pas de salsa, l’artiste d’origine camerounaise entend conduire le public sur les routes qui ont mené à la création de Bantü Salsa.
Il remonte depuis l’époque de la colonisation de l’Afrique par les Espagnols et les Portugais, jusqu’à l’esclavage qui a permis de transférer des Noirs dans des plantations sur le continent américain, où ces derniers ont sorti de leurs valises les sons et rythmes de leur Afrique natale.
Grâce à d’autres sonorités, ces sons se sont enrichis et ont connu une expansion fulgurante au cours de près de cinq siècles. C’est ainsi que la salsa a vu le jour, entre autres rythmes, souligne Just Wôan.
« Nous serons en tournée tout l’été prochain dans plusieurs festivals et villes du Québec. Notre première date de tournée et notre lancement d’album seront le 11 mars prochain au Lion d’Or », précise le musicien, compositeur, interprète et producteur.Fri, 06 Dec 2019 - 3min - 40 - Le zéro déchet est-il réalisable?
À l’heure des changements climatiques et des défis écologiques, est-il faisable de consommer sans émettre de déchets? Plusieurs villes du monde tentent d’y parvenir, notamment Montréal. Elle s’est récemment dotée d’un plan en la matière. On en parle avec Laurence Lavigne Lalonde, responsable de la transition écologique au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal.
La ville de Montréal fait partie du réseau international C40, un groupe qui rassemble 94 villes dont l’objectif est de lutter contre le dérèglement climatique. Créée en 2005 par l'ancien maire de Londres Ken Livingstone, cette organisation se donne plusieurs défis comme celui de tendre vers le zéro déchet d’ici 2030.
« L’un des objectifs du C40, c’est de détourner 70 % des matières de l’enfouissement d’ici 2030, explique en entrevue Laurence Lavigne Lalonde. À la ville de Montréal, notre objectif est de détourner 85 % de matières générées sur le territoire dans le même délai. »
Écoutez l'entrevue avec Laurence Lavigne Lalond (6 minutes et 48 secondes) :
Objectif : zéro déchetFR_Entrevue_1-20191206-WIF10
C'est un programme ambitieux, admet-elle, mais tendre vers le zéro déchet signifie surtout de s’assurer d’éliminer moins de matières en valorisant celles générées sur le territoire, que ce soit les plastiques ou les verres.
« Pour ce qui est des matières compostables, on veut s’assurer qu’elles ne sont plus envoyées en enfouissement qui détruit les sols et qui est un émetteur de méthane et autres gaz pollueurs. »
À ce titre, Mme Lavigne Lalonde veut aussi accompagner les citoyens, les entreprises et les institutions montréalaises à produire moins de déchets. « La ville de Montréal déploie environ sept collectes, les ordures ménagères bien sûr, mais aussi le compost, les matières recyclables ou de constructions », dit-elle.
« On a aussi un travail de sensibilisation à faire pour que les citoyens s’engagent davantage, ajoute-t-elle. Il faut faciliter les manières de faire pour les gens et trouver des façons adaptées à leur réalité. »
Charte des matières recyclables (Crédit photo : Recyc-Québec)
La responsable de la transition écologique rappelle que la métropole s’est engagée à déposer un règlement visant à interdire prochainement tous les plastiques à usage unique. « Si on veut que les citoyens et les collectivités participent, on doit les encourager avec les bons outils et les aider en interdisant certains matériaux qui ne sont pas valorisés ou valorisables. Il existe des plastiques qui ne sont présentement pas recyclables. »
Dans le plan de gestion des matières résiduelles, Montréal s’est également engagée à s’attaquer au gaspillage alimentaire et au gaspillage des textiles. Ces derniers sont connus pour être très polluants.
« Au Québec, il n’existe pas vraiment de débouché pour ces matières généralement enfouies, raconte Mme Lavigne Lalonde. D’autres provinces canadiennes utilisent par exemple les textiles pour faire du rembourrage, ce que l’on n’a pas droit de faire au Québec. Il faut donc travailler avec les différents paliers de gouvernement, autant provincial que fédéral, pour voir quels sont les plastiques que l’on permet sur notre territoire. Il va falloir penser à cela pour bien traiter les matières. »
Virage vert ou vague marketing? Le mouvement zéro-déchet prend de l'ampleur au pays. Entrevue avec la fondatrice du Circuit Zéro Déchet, Cindy Trottier.
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La 29e gouverneure générale du Canada Julie Payette a prononcé son allocution devant un parterre de dignitaires et d’invités à la salle du Sénat. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a énuméré les attentes des PME envers le gouvernement fédéral.
Elles sont fondées sur les besoins formulés par les petites et moyennes entreprises à l’échelle du pays, mais aussi sur les promesses électorales du Parti libéral.
Voici les points majeurs soulignés par la FCEI :
rendre la vente d’une entreprise à un membre de la famille aussi facile qu’une vente à l’étranger;
collaborer avec les provinces pour réduire les barrières au commerce interprovincial, notamment en ce qui concerne la vente du vin;
éliminer les frais de transaction par carte de crédit prélevés sur le montant de la TPS/TVH;
mettre en place un plan de retour à l’équilibre budgétaire au cours des cinq prochaines années.
Jasmin Guénette, le vice-président aux affaires nationales à la FCEI Crédit : FCEI
Lorsque ces attentes sont soumises à l’épreuve des faits par rapport au discours du Trône, Jasmin Guénette, le vice-président aux affaires nationales à la FCEI, ne peut dire si la fédération est satisfaite ou non.
Néanmoins, M. Guénette s’est réjoui d’entendre la gouverneure générale mentionner la volonté du gouvernement de réduire les obstacles au commerce interprovincial et de réduire la bureaucratie, tout en prévoyant un plan fiscal pour permettre aux entreprises canadiennes de prospérer.
Bien que la réduction des obstacles au commerce interprovincial émerge comme étant la seule attente formulée par les PME dans ce discours, M. Guénette confirme l’engagement de la FCEI à collaborer avec le gouvernement fédéral et à formuler des recommandations qui lui permettront de mettre en place des politiques plus favorables à l’épanouissement des PME du pays.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191205-WIF90
Ce discours marque l’ouverture de la 43e législature qui met l’accent sur l’unification du Canada, après une élection dont les résultats ont marqué une ligne de démarcation entre les préoccupations de l’est et de l’ouest du pays.
Parmi les sujets marquants de ce discours, il y a des thèmes plus rassembleurs, comme l’environnement et les changements climatiques, et des sujets plus polarisants, dont l’exploitation des ressources naturelles qui constitue le cœur des revendications des provinces de l’Ouest.
Le défi pour le gouvernement fédéral c’est de pouvoir réconcilier les positions de l’Ouest pétrolier et avec celles de l’Est et du Centre qui militent plus pour la préservation de l’environnement.
Le fédéral est engagé dans la poursuite de l’expansion du pipeline Trans Mountain et a mentionné vouloir poursuivre l’exploitation des ressources naturelles, tout en prenant en compte les considérations environnementales.
Des musiciens autochtones ont fait entendre leurs instruments quelques minutes avant le discours. Les Premières Nations sont au centre du processus de réconciliation amorcé par le gouvernement libéral de Justin Trudeau. Une réconciliation qui continue.
L’accès aux services sociaux de base pour la classe moyenne fait également l’objet de préoccupation, notamment l’accès au logement abordable, les soins en santé et la création d’un régime d’assurance médicaments pancanadien. Il y a également des propositions pour les aînés, dont les prestations de vieillesse.
Le gouvernement a tendu la main aux partis de l’opposition, notamment le Parti conservateur, le Nouveau parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois, dont l’appui est nécessaire pour faire passer les lois, compte tenu de son statut de gouvernement minoritaire.Thu, 05 Dec 2019 - 5min - 38 - Viviane Aubin, lauréate 2018 de l’Ordre de la rose blanche de Polytechnique
Depuis 2014, Polytechnique Montréal remet le 5 décembre une bourse de 30 000 $ à une étudiante canadienne qui veut poursuivre des études de génie à la maîtrise ou au doctorat au Canada ou ailleurs dans le monde.
Cet honneur, surnommé Ordre de la rose blanche, a été créé en hommage aux 14 femmes assassinées et à toutes les personnes touchées lors de la tuerie du 6 décembre 1989.
Grâce à cette bourse reçue en 2018, Viviane Aubin, étudiante au baccalauréat en génie mécanique, a pu entamer des études de deuxième cycle en génie énergétique. Elle réalise son projet de recherche à Hydro-Québec pour voir comment la société d’État va pouvoir s’adapter à la transition énergétique.
Viviane Aubin répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : Denis Bernier.FR_Entrevue_1-20191204-WIF10
L'étudiante en génie énergétique parle des raisons qui font que les filles ne sentent pas qu’elles ont leurs places en sciences.
« C’est une question de ce qu’on attend des filles quand on les éduque autant au niveau familial qu’au niveau de la société. Les attentes qu’on a par rapport aux filles ne correspondent pas nécessairement au profil d’un scientifique et d’un chercheur. Et c’est pour ça que la société, les préjugés et les vieux inconscients doivent évoluer parallèlement. » - Viviane Aubin
En complément
https://www.rcinet.ca/fr/2019/11/28/tuerie-femmes-polytechnique-30-ans-feminicide/Wed, 04 Dec 2019 - 5min - 37 - Tarification du carbone : le fédéral doit muscler sa position à la Cour suprême
Un an après son adoption, la Loi fédérale sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre (LTPCGES) est loin de faire l’unanimité au Canada, où certaines provinces ont clairement affirmé leur opposition en mettant de l’avant des répercussions économiques.
GES comme sujet de « préoccupation nationale » : un argument insuffisant
Il s’agit des provinces fortement dépendantes des ressources naturelles et du pétrole comme l’Alberta et la Saskatchewan. Elles ont, tout comme l’Ontario, déposé une contestation de cette loi auprès de la Cour suprême.
En attendant que la cour se prononce sur les causes de l’Ontario et de la Saskatchewan, les 17 et 18 mars 2020, Sujit Choudhry, enseignant et expert en droit constitutionnel, a publié une étude menée pour le compte de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) sur les contestations constitutionnelles visant la tarification du carbone.
S’appuyant sur les constats des scientifiques et d'autres experts en environnement, cet ex-doyen de la Faculté de droit de l’Université Berkeley insiste dans l’étude sur l’importance d’une meilleure répartition des efforts de réduction des émissions de GES au pays, compte tenu de l’urgence climatique.
Il recommande au gouvernement fédéral de revoir son argumentaire pour mieux défendre la LTPCGES aux prochaines séances à la Cour suprême.
Selon M. Choudhry, l’argument selon lequel les GES constituent un sujet de « préoccupation nationale » n’est pas suffisant pour convaincre le juge.
Le chercheur mentionne que cet argument, qui relève de la disposition de « paix, ordre et bon gouvernement », a déjà été rejeté par les 10 juges de la Cour d’appel de l’Ontario et de la Saskatchewan, d’où l’importance pour le gouvernement libéral de changer son approche.
Le nouvel argument juridique qu’Ottawa devrait mettre de l’avant serait « d’invoquer un pouvoir qui lui est conféré par cette disposition et qui l’autorise à réglementer le risque systémique et irréversible que représentent les émissions de GES ».
À la Cour suprême, où le risque systémique a fait jurisprudence, la définition suivante lui est conférée dans un renvoi par le gouverneur en conseil au sujet de la proposition concernant une loi canadienne intitulée Loi sur les valeurs immobilières en mai 2010 :
« C’est un risque qui entraîne un effet domino où le risque de défaillance d’un participant du marché nuit à la faculté des autres de s’acquitter de leurs obligations juridiques et provoque une série de chocs économiques qui se répercutent dans l’ensemble d’un système financier ». (Source : Cour suprême du Canada)
Crédit : IRPP
Leslie Seidle Crédit : IRPP
Dans l’entrevue suivante, Leslie Seidle, qui dirige le programme de recherche de l’IRPP sur l’évolution de la communauté fédérale canadienne, s’est exprimé au nom du chercheur Sujit Choudhry. Il présente dans le détail les nouvelles orientations que devrait prendre le gouvernement fédéral pour tenter de convaincre les juges les 17 et 18 mars prochain.
L’étude suggère qu’Ottawa rassemble les preuves scientifiques sur les effets dommageables des gaz à effet de serre sur la planète, ce qui permettra d'infirmer les arguments des principales provinces émettrices du Canada qui souhaitent poursuivre leurs activités d'exploitation pétrolière sans avoir à subir les contrecoups de la LTPCGES, malgré l’urgence climatique.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191204-WIF90
Avec des informations de l’IRPP
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À Toronto, le gouvernement Ford a commencé à présenter ses arguments lundi matin en Cour d'appel de l'Ontario au sujet de la loi fédérale sur les changements climatiques qu'il qualifie d'anticonstitutionnelle. La taxe sur le carbone est entrée en vigueur le 1er avril dans les provinces qui ne possè...Wed, 04 Dec 2019 - 4min - 36 - Contestation de la loi 21, la juge Duval Hesler est-elle allée trop loin?
La loi sur la laïcité est contestée devant la Cour d’appel du Québec. Une affaire qui devrait être tranchée dans les prochains mois par cette instance juridique dont la juge en chef est Nicole Duval Hesler.
La semaine dernière, l’historien Frédéric Bastien a porté plainte au Conseil de la magistrature parce que, selon lui, la juge en chef a tenu des propos qui mettent en doute son impartialité.
Parmi les commentaires qu’il reproche à Mme Duval Hesler, celui qu’elle a fait lors de l’audition de groupes qui s’opposent à cette loi.
La juge a demandé, le 26 novembre dernier, qui avait le plus à perdre du maintien de l’interdiction du port de signes religieux chez une catégorie d’employés de l’État québécois : « les allergies visuelles de certaines personnes ou le fait que des enseignantes perdent le droit de s’engager dans le travail de leur choix ».
Depuis, un débat fait rage à propos de la juge en chef et des experts ne s’entendent pas sur la portée de ses paroles.
Martine Valois, professeure de droit administratif à l’Université de Montréal, et Benoit Pelletier, professeur en droit constitutionnel à l’Université d’Ottawa, ont abordé la question lundi à l’émission 24 /60 à l'antenne de RDI.
Martine Valois et Benoit Pelletier expliquent leurs points de vue à propos de la juge Nicole Duval Hesler. Crédit photo: Radio-Canada.FR_Entrevue_1-20191203-WIF10
Parmi les arguments des deux spécialistes :
« Les juges ont une obligation d’être impartiaux. Cela dit, la Cour suprême l’a répété récemment, il faut distinguer entre l’objectivité, la neutralité et l’impartialité. » - Martine Valois
« Vous savez dans un dossier comme celui-ci, les juges de la Cour d’appel ont à pondérer… à balancer deux principes fondamentaux : le premier, l’intérêt public, le second, les droits individuels. » - Benoit Pelletier
En complément
Laïcité de l'État : la juge en chef Duval Hesler reporte une conférence (Radio-Canada)
Loi 21 : la juge en chef de la Cour d’appel du Québec visée par une plainte (Radio-Canada)Tue, 03 Dec 2019 - 6min - 35 - Le parcours de Boris Brott : de violoniste à chef d’orchestre
Étant jeune, Boris Brott a été initié à cet art par ses parents musiciens Alexander et Lotte Brott. C’est d’ailleurs son père qui a fondé en 1939 le Quatuor à cordes McGill qui devient rapidement l’Orchestre de chambre McGill.
Boris apprend le violon et son père est premier violon solo à l’Orchestre symphonique de Montréal.
Alors qu’il s’entête à poursuivre une carrière de violoniste, Igor Markevitch, qui a été chef d’orchestre de l’Orchestre symphonique de Montréal entre 1950 et 1959, lui demande ce qu’il veut vraiment faire de sa vie :
« Je lui ai dit vraiment de pratiquer 8 heures par jour. Et d’être seul, ça ne me va pas vraiment bien, mais c’est ça que j’ai dans la tête. Et il m’a dit : "Est-ce que vous avez déjà pensé à devenir chef d’orchestre? Parce ce que je pense que vous êtes un communicateur et un vulgarisateur aussi." »
Une décision annonciatrice de belles choses à venir, car il deviendra chef adjoint de Leonard Bernstein à New York et contribuera à mettre sur pied pas moins de six orchestres, dont cinq au Canada.
Qu’est-ce qui anime Boris Brott lorsqu’il dirige un orchestre? Pourquoi croit-il que la musique classique doit demeurer accessible à tous?
Boris Brott répond aux questions de Maryse Jobin. Trois générations de Brott (au centre Boris Brott). Crédit photo : Orchestre classique de Montréal. FR_Entrevue_1-20191202-WIF10
Cette année, l’Orchestre de chambre McGill est devenu pour son 80e anniversaire l’Orchestre classique de Montréal (OCM).
Le 8 décembre, l’OCM présente Le messie de Händel dans la crypte de l’oratoire Saint-Joseph.
L'Orchestre classique de Montréal en concert dans la métropole québécoise en février 2019. Photo: FacebookMon, 02 Dec 2019 - 5min - 34 - 35 % de la population québécoise œuvrent en bénévolat jusqu’à 40 h par mois
En l’affirmant, Marilyne Fournier, la directrice générale du Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ), compte souligner l’apport des personnes qui soutiennent, de manière désintéressée, les actions des organismes communautaires, dans différents secteurs, au sein de la société.
Stade olympique de Montréal (Photo : iStock)
Elle profite de la prochaine journée internationale des bénévoles (JIB), le 5 décembre, pour vanter le mérite de ces personnes qui donnent sans compter de leur temps et de leurs ressources afin de permettre aux organismes d'atteindre leurs objectifs.
La journée instituée par l’ONU, depuis plus de trois décennies, sera marquée par une foule d’activités à Montréal, où le Réseau a établi une cible de choix pour apporter une touche particulière à l’événement.
La tour du stade olympique de Montréal sera illuminée aux couleurs du Réseau de l’action bénévole, le bleu, le vert et le blanc.
« Ces couleurs dérivent de la campagne "Le bénévolat : plaisir personnel, mieux être collectif" lancée par le RABQ, il y a quelques mois. Elle s’inscrit en droite ligne de la Stratégie gouvernementale en action bénévole 2016-2022 : un geste engagé. » (Communiqué)
Comme l’a relevé Mme Fournier, ce choix sert à « promouvoir et à valoriser le bénévolat », en s’appuyant sur un lieu symbolique, car la tour du stade olympique revêt une signification particulière pour les Québécois et les Montréalais.
Comme cette tour, l’action bénévole est un motif de fierté pour de nombreuses personnes dans la province, où plus de 2,2 millions de Québécois consacrent jusqu’à 40 h de leur temps chaque mois en soutien aux organismes.
La directrice générale du RABQ Marilyne Fournier s'est entretenue avec Alice Chantal Tchandem au sujet de la pertinence de cette journée.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191129-WIF90
Des bénévoles contribuent à la distribution d’aliments dans un centre communautaire. Crédit : iStock.
Le public est appelé à interagir avec le Réseau, en ne se contentant pas d’admirer la tour éclairée, le 5 décembre. Il pourra ainsi prendre des photos et les partager avec le RABQ, avec la possibilité de recevoir une récompense en argent pour les auteurs des meilleures photos diffusées sur Facebook.
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JEUNES BÉNÉVOLES - Ils sont jeunes avec toute la vie devant eux, mais ceux qu'ils vont rencontrer aujourd'hui sont âgés, et ne se souviennent plus vraiment de toute leur vie passée. Ces rencontres se font dans le cadre d'un programme éducatif qui vise à démystifier la maladie d'Alzheimer auprès d'adolescents tout en sensibilisant ces jeunes à l'importance du bénévolat. DES NOUVELLES DE PIERRE - Il y a cinq ans, l’homme d’affaires Pierre Daigle a eu un terrible accident de vélo. On a cru qu’il ne s’en remettrait jamais. Nous avons raconté cette histoire à Second Regard et à la fin de ce reportage, on voit Pierre qui remonte sur son vélo. C’est un miraculé, dit-on. Il ne lui manquait qu’une chose : redonner un sens à sa vie. Récemment, nous avons donc pris des nouvelles de Pierre, le miraculé. Il consacre beaucoup de son temps à l’Association des traumatisés craniocérébral de la région de Québec. Il donne des conférences à propos de l’expérience qu’il a vécue. Il a même publié un livre! Mais ce qui nous a saFri, 29 Nov 2019 - 3min - 33 - CSMB : la pénurie d’enseignants n’est pas sur le point de s’estomper
Diane Lamarche-Venne dirige la deuxième commission scolaire du Québec, Commission scolaire Marguerite-Bourgeois (CSMB), où 63 % des élèves qui fréquentent les écoles n’ont pas le français comme langue maternelle.
Elle couvre la moitié de l’île de Montréal, soit l’ouest, et dessert 75 000 étudiants. Au début de la prochaine année scolaire, la commission devra trouver 300 enseignants.
Mme Lamarche-Venne parle des défis de gérer « cette grosse machine » dans un contexte de constante pénurie de main-d’œuvre et de la nécessité de recruter, entre autres, du personnel à l’étranger.
Diane Lamarche-Venne répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : Radio-Canada.FR_Entrevue_1-20191129-WIF10
Une situation qui perdurera pendant au moins les cinq prochaines années selon sa présidente, Diane Lamarche-Venne. Elle explique que cette pénurie n’est pas le seul fait de l’accueil de nouveaux arrivants :
« Oui, c’est l’accueil de nouveaux arrivants. C’est aussi un boom démographique, qu’on vit nous particulièrement à Marguerite-Bourgeois parce que le territoire était originalement semi-rural et là le territoire est en train de se densifier […] Évidemment, ça fait déménager des gens sur notre territoire, mais qui sont déjà Québécois et résidents de Montréal. Et on ajoute à ça l’immigration. Parce que c’est connu, les quartiers comme Saint-Laurent, Pierrefonds, Lachine, LaSalle sont les endroits où il y a des communautés bien établies. Naturellement, ces nouveaux arrivants s’établissent sur le territoire de Marguerite-Bourgeois. »
En complément
Des écoles de Montréal participeront à une mission de recrutement d'enseignants en France dans une semaine. Ce sera la troisième opération charme du genre, en un an. Face à la pénurie d'enseignants, les commissions scolaires réclament un processus d'immigration accéléré pour leurs nouvelles recrues françaises. Le reportage d’Anne-Louise Despatie de Radio-Canada.Fri, 29 Nov 2019 - 8min - 32 - Briser les mythes autour du vaccin contre la grippe
La population se montre de plus en plus réfractaire lorsqu’il est question de vaccins en général. Au Canada, des pharmaciens ont fait une analyse pour ce qui est du vaccin contre la grippe. Les résultats traduisent un niveau de réticence particulièrement élevé.
Vaccin contre la grippe à côté d'une seringue et d'un stéthoscope
Patrick Ouellette, membre de l’Ordre des pharmaciens du Québec, a recensé les éléments mis de l’avant par ceux qui s’opposent au vaccin contre la grippe. Il indique que ces éléments peuvent être très variables d'une personne à l'autre, et il veut dissiper les doutes au sein de la population, surtout en cette période hivernale où les épisodes de grippe sont fréquents.
Selon le sondage effectué en ligne par Environics Research, entre le 8 et le 13 août auprès d’un échantillon de 1000 Canadiens, 14 % des personnes interrogées estiment que le vaccin contre la grippe est à l’origine de l’autisme. Certains soutiennent que le vaccin en lui-même est porteur du virus qui cause la grippe, et plus du tiers pensent que les antibiotiques peuvent les aider à la combattre.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191128-WIF90
Les autres grandes tendances du sondage :
37 % des Canadiens soutiennent qu’il n’est pas pertinent de recevoir le vaccin contre la grippe chaque année;
36 % affirment que les femmes devraient recevoir une dose de ce vaccin;
Selon Statistique Canada, en moyenne, on compte environ 12 200 hospitalisations reliées à la grippe au pays chaque année. Crédit : iStock
36 % des Canadiens pensent à tort que les antibiotiques peuvent combattre efficacement leur grippe;
49 % des personnes n’ont pas en perspective de se faire vacciner contre la grippe en cette saison;
9 Canadiens sur 10 ne savent pas que la grippe cause en moyenne 3500 décès au Canada chaque année;
seuls 38 % des Canadiens affirment rester à la maison lorsqu’ils sont atteints par la grippe, tandis que 62 % disent aller continuer à vaquer à leurs occupations, au motif qu’ils sont tout à fait capables de surmonter par eux-mêmes leur maladie, ou en raison des pressions de la part de leurs employeurs qui ont tendance à minimiser leur condition;
de plus en plus de parents auront cette même tendance à minimiser les impacts de la grippe sur leurs enfants : un quart d’entre eux admettent qu’ils ont envoyé leurs enfants à l’école alors qu’ils étaient malades et potentiellement contagieux.
En définitive, malgré l’efficacité du vaccin, Patrick Ouellette souligne que le seul vaccin ne saurait suffire pour combattre efficacement la grippe, car bien d’autres habitudes doivent être intégrées : une bonne hygiène de vie, un lavage régulier des mains et des objets souillés, etc.Thu, 28 Nov 2019 - 4min - 31 - Tuées parce qu’elles étaient des femmes, le féminicide de Polytechnique
Le 6 décembre 1989, un homme entrait dans l’édifice de Polytechnique Montréal et tuait 13 étudiantes et une employée parce qu’elles étaient des femmes.
Trente ans plus tard, Catherine Bergeron, la présidente du comité Mémoire, qui tient des événements de commémoration, insiste pour que cette tuerie soit décrite pour ce qu’elle était : un attentat antiféministe.
Sa sœur Geneviève était l’une des 14 victimes que Marc Lépine a ciblées parce qu’elles étudiaient dans un établissement qu’il l’avait refusé à deux reprises pour des raisons scolaires.
Catherine Bergeron a écrit la préface du livre Ce jour-là, parce qu’elles étaient des femmes signé par la journaliste Josée Boileau.
Elle racontait mercredi à l’émission 24/60 comment ceux qui fréquentaient ce lieu d’enseignement n’avaient aucune idée de ce qui était en train de se passer ce jour fatidique :
Catherine Bergeron dont la soeur Geneviève est l'une des 14 victimes de la tuerie du 6 décembre 1989. Crédit photo: CBCFR_Entrevue_1-20191128-WIF10
« D’ailleurs ma sœur l’a vu Marc Lépine dans son périple […] ils sont arrivés derrière lui, elle était avec son ami. Lui, il pensait que c’était une blague, mais elle n’était pas à l'aise et ils sont repartis par les escaliers pour aller à la cafétéria. Il y avait des appels, mais c’était quand même le chaos parce que personne n’était capable de comprendre ce qui se passait. »
Le documentaire Polytechnique ce qu’il reste du 6 décembre sera diffusé les 3 et 4 décembre à la télé de Radio-Canada et à RDI.
Le livre Ce jour-là, parce qu’elles étaient des femmes, écrit par la journaliste Josée Boileau, aborde la place des femmes dans notre société et la vie de ces victimes avant l’attentat et la vie de leurs familles après cette tuerie.
En complément
Le drame de Polytechnique, raconté dans un livre. Entrevue avec Josée Boileau à l’émission Samedi et rien d’autre de Radio-CanadaThu, 28 Nov 2019 - 5min - 30 - Marilyne Baril adhère au « Vendredi responsable » plutôt qu’au « Vendredi fou »
Cette année, Marigold, fondée en 2014 par Marilyne Baril, devient la première compagnie de mode montréalaise à adhérer au mouvement « Responsible Friday » ou si vous préférez « Vendredi responsable ».
Pourquoi? Parce que la jeune entrepreneure soutient des pratiques équitables qui respectent les employés du secteur manufacturier tout en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement.
Le vendredi 29 novembre, 50 % du prix payé pour des vêtements achetés en ligne où à la boutique Marigold à Verdun, un arrondissement de Montréal, ira à l’organisme à but non lucratif Le Book Humanitaire.
Pourquoi sa propre entreprise de vêtements, alors que ce secteur est hautement compétitif?
« C’est un marché de niche. Je me suis dit tant qu’à faire des vêtements, il y en a trop sur la planète, mais je vais les faire de la bonne manière. Je leur offre un vêtement de qualité fabriqué ici, puis j’ai commencé à vendre à quelques boutiques indépendantes et maintenant je vends à travers le Canada. Et depuis une semaine, j’ai ouvert ma boutique atelier pour connecter davantage avec le client. » - Marilyne Baril, propriétaire de Marigold
Marilyne Baril raconte comment elle a su, dès l’âge de 7 ans , qu’elle voulait travailler dans l’industrie de la mode. Sa grand-mère était couturière et fabriquait des robes de mariée. Elle dit avoir hérité de son fort caractère :
Marilyne Baril répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : Caroline Perron Photographies.FR_Entrevue_1-20191127-WIF10
D'où vient le nom de sa marque de vêtements Marigold? Ses copines l'appelaient ainsi parce qu'elle conduisait une voiture jaune comme la fleur du même nom.
La boutique Marigold à Verdun de la propriétaire et designer Marilyne Baril. Crédit photo: Caroline Perron Photographies.Wed, 27 Nov 2019 - 5min - 29 - Des produits laitiers faibles en gras pour contrer le cancer du sein?
Des chercheuses de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval ont rendu publics, dans la revue Anticancer Research, les résultats de leur recherche préliminaire sur les liens possibles entre la consommation fréquente de produits laitiers à faible teneur en gras et la protection contre le cancer du sein.
Cette étude a analysé les femmes non ménopausées et post-ménopausées. Ce sont en tout 1546 femmes, dont 775 non ménopausées, qui ont pris part à l’étude menée par les auteures, doctorante en épidémiologie à la Faculté des sciences de l’Université Laval, Élisabeth Canitrot, et la professeure à la Faculté de médecine de cette même université et auteure principale de l’étude, Caroline Diorio.
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, Élisabeth Canitrot souligne d’entrée de jeu que l’étude n’est qu’à sa phase préliminaire et qu’il serait par conséquent trop tôt de tirer une conclusion définitive, en ce qui concerne les liens tangibles entre les produits laitiers faibles en gras et la prévention du cancer du sein chez la femme non ménopausée.
Élisabeth Canitrot, doctorante en épidémiologie à la Faculté des sciences de l’Université Laval Crédit : Canitrot
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Bien que leur étude ait démontré un certain « effet protecteur obtenu par la consommation quotidienne d’au moins deux produits laitiers maigres chez ces femmes comparable à celui du Tamoxifène, un médicament qui réduit de 50 % le risque de cancer du sein chez les femmes susceptibles de développer cette maladie », Mme Canitrot souligne qu’il serait important de procéder à des observations sur un échantillon de femmes plus important et sur une durée plus longue, pour pouvoir tirer des conclusions plus pertinentes.
Selon la Société canadienne du cancer, 26 900 femmes recevront en 2019 un diagnostic de cancer du sein, soit 25 % de tous les nouveaux cas de cancer chez la femme. Photo : iStock
Les deux chercheuses ont notamment étudié le lien entre la consommation des produits laitiers faibles en gras et la densité mammaire qui permet d’apprécier la quantité des glandes et des canaux dans le sein d’une femme.
« Chez les femmes non ménopausées, la consommation de 14 portions ou plus de produits laitiers maigres par semaine est associée à une densité mammaire 7 % plus faible que chez celles qui en prennent moins de trois. » (Source : communiqué)
L’auteure principale de la recherche observe que c’est ce même effet qui est noté durant la prise du Tamoxifène ou lorsque la femme accouche au début de la vingtaine.
« Dans les deux cas, la diminution de la densité mammaire conduit à une réduction de 50 % du risque de cancer du sein », indique Caroline Dioriro, dans le communiqué.
Cette étude intervient dans un contexte où la consommation des produits laitiers en général fait l’objet de débat dans la société, les uns soutenant qu’elle provoquerait d’autres problèmes de santé, y compris le cancer, tandis que les autres n’y voient que des bienfaits.Wed, 27 Nov 2019 - 4min - 28 - Achats des Fêtes : les Canadiens pour des cadeaux recyclables et sans emballage
Les fabricants et distributeurs gagneraient à harmoniser leurs pratiques avec les nouvelles exigences de magasinage des Canadiens, à l'approche des Fêtes de fin d’année. Adopter des pratiques soucieuses de l’environnement constituerait l’une des façons les plus efficaces pour gagner leur confiance et réaliser de bonnes affaires.
Michael English, le directeur général du commerce en détail pour Accenture Crédit : Accenture
C’est du moins ce que révèle un sondage d’Accenture (Société de services professionnels) sur le magasinage des Fêtes chez les Canadiens.
Commentant les grandes lignes de ce sondage, Michael English, le directeur général du commerce en détail pour Accenture, relève que les résultats démontrent qu’à l’unanimité, les Canadiens, d’un bout à l’autre du pays, sont plus préoccupés par la préservation de l’environnement que par leurs dépenses reliées aux Fêtes.
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Voici quelques-unes des orientations exprimées par les consommateurs canadiens :
30 % de leurs budgets de magasinage seront consacrés aux cadeaux recyclables;
27 % des dépenses seront destinés aux cadeaux réutilisables d’entreprises vertes;
achats en ligne : ils chercheraient ainsi à réduire leur empreinte environnementale. La génération Y serait davantage concernée (58 % des répondants);
ramassage en magasin : 64 % des Canadiens aimeraient voir les détaillants leur livrer leurs commandes sans emballage, tandis que 3 Canadiens sur 5 (63 %) seraient prêts à utiliser les services de recyclage proposés par un détaillant;
En plus de privilégier les entreprises qui ont des pratiques écologiques, les Canadiens se tourneront vers ceux qui s’alignent davantage sur leurs valeurs en ce qui a trait à l’équité au travail.
70 % des Canadiens seraient très portés vers des produits fabriqués de manière écologique;
ils souhaiteraient que l’étiquetage soit transparent pour leur permettre d’avoir tous les détails sur les produits : 69 % d’entre aux voudraient avoir tous les détails sur les ingrédients utilisés dans la fabrication des produits qui leur sont vendus.
Source : Accenture
Ainsi, les Canadiens concentreront le tiers de leurs dépenses des Fêtes sur les produits écologiques et dépenseront en moyenne 721 $, soit 12 $ de moins que l’an dernier.
En plus d’un impact environnemental important, ils aimeraient que leurs dépenses aient des répercussions sociales tout aussi considérables. C’est ainsi que 51 % des consommateurs au pays privilégieraient les détaillants qui prennent en compte les problèmes sociaux et les conditions de travail de leurs employés.
Le sondage a été mené en ligne, pour le compte d’Accenture, par Coleman Parkes Research. Au moins 1500 Canadiens ayant acheté un article en ligne ou en magasin, au cours des six mois précédents, ont été interrogés. Tous les groupes d’âge ont été représentés dans le sondage mené en septembre et octobre 2019.Tue, 26 Nov 2019 - 3min - 27 - Le système d’immigration québécois est-il victime de fraudes?
Selon une enquête de Radio-Canada, des étudiants qui ne maîtrisent pas suffisamment le français réussiraient quand même à venir faire leurs études au Québec en passant par le Programme de l’expérience québécoise (PEQ).
Le PEQ permet à des personnes qui veulent étudier ici d’accéder plus rapidement à un statut d’immigrant permanent, s’ils démontrent une connaissance avancée du français.
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) fait état de possibles stratagèmes frauduleux qui ont poussé l’Unité permanente anticorruption (UPAC) à faire enquête.
Le journaliste Romain Schué a expliqué lundi à l’émission 24/60 à RDI comment des centaines de personnes affirmaient parler français, alors que selon le MIFI ce n’était pas le cas :
Romain Schué journaliste à Radio-Canada. Crédit photo : Radio-CanadaFR_Entrevue_1-20191126-WIF10
« Ce qu'on a découvert, c'est que, depuis plusieurs années, il y a une différence réelle entre le niveau de langage des candidats et ce qui doit être indiqué dans l'attestation, c'est-à-dire le niveau intermédiaire avancé et que beaucoup de ces candidats ne l'avaient pas finalement. » - Romain Schué, journaliste
Des soupçons de fraude dans le système d’immigration québécois (texte de Romain Schué avec la collaboration de Daniel Boily et de Vincent Maisonneuve) Radio-Canada
Allégations de fraudes dans le système d'immigration : Jolin-Barrette va « agir » (Radio-Canada)
En complément
Immigration : la réforme du gouvernement Legault suspendue, des consultations à venir (Radio-Canada)
Réforme de l’immigration : le plan Legault est mal avisé (RCI)Tue, 26 Nov 2019 - 4min - 26 - Grignoter, manger du tout préparé, les Canadiens cuisinent moins
Selon des données compilées par AC Nielsen et analysées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ( MAPAQ), les Québécois désertent leurs cuisines et optent pour les plats déjà préparés.
Ils ont aussi tendance à manger plusieurs fois dans la journée et délaissent la tradition des trois repas, soit le déjeuner, le dîner et le souper.
Par exemple, en 2018, les ventes de mets surgelés ont augmenté de 4,5 %, les produits à grignoter de 3,3 % et les confiseries de 5,8 %. Pourtant les livres de recettes et les émissions de cuisine sont très populaires.
Qu’est-ce qui pousse les consommateurs vers ces tendances?
Sylvain Charlebois, spécialiste en sciences analytiques de l’agroalimentaire de l’Université Dalhousie, analyse de plus près ces tendances.
Sylvain Charlebois répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : Twitter/Sylvain Charlebois.FR_Entrevue_1-20191125-WIF10
M. Charlebois fait aussi état d’appartements à louer à Toronto dans lesquels les « cuisines » en sont réduites à leur plus simple expression :
« Actuellement à Toronto, vous pouvez louer un appartement pour 3200 $ sans cuisinière ou d’espace pour en installer une. C’est une très petite cuisine avec un très petit frigo, un petit évier et c’est tout. De plus en plus, on voit que les gens consomment ailleurs. »
En complément
Désertion dans les cuisines (opinion de Sylvain Charlebois dans La Presse+)
https://www.rcinet.ca/fr/2019/01/24/alimentation-rhetorique-anti-animaliere-veganisme-guide-alimentaire/Mon, 25 Nov 2019 - 5min - 25 - Où en est le documentaire canadien?
La 22e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) s’est conclue dimanche. Le rendez-vous, qui offre une sélection des meilleurs documentaires du monde, a distribué ses récompenses, dont le prestigieux Grand Prix de la compétition internationale remis cette année à la réalisatrice chinoise Shengze Zhu pour Present.Perfect. Mais où en est le documentaire au Canada? On en parle avec Mara Gourd-Mercado, directrice générale des RIDM.
Côté création, le documentaire se porte bien, lance-t-elle en entrevue téléphonique. « C’est un genre qui s’exporte bien. Les films documentaires canadiens voyagent bien. Les oeuvres sont généralement bien reçues à l’international. »
Le nœud du problème réside dans le financement, rappelle la directrice. « Malheureusement, ce qui ne suit pas, c’est le financement. Il est devenu de plus en plus difficile de financer un documentaire au Canada. Les financeurs et les télédiffuseurs préfèrent se consacrer sur les séries. »
Écoutez l'entrevue avec Mara Gourd-Mercado (7 minutes et 26 secondes) :
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Pour Mme Gourd-Mercado, réussir à financer un documentaire relève presque de l’exploit, car les budgets en documentaire ont diminué au fil des ans. « On produit plus avec moins, ce qui n’est pas une manière fiable de financement. Du côté des institutions comme la SODEC ou Téléfilm Canada, on finance le documentaire sous toutes ses formes. Mais quand on regarde auprès des télédiffuseurs, on constate un désengagement en ce qui concerne le long métrage documentaire. »
Pourtant, il existe des solutions, note la directrice, qui cite en exemple la coproduction à l’international. Toutefois, les institutions doivent assouplir les règles en coproduction, ajoute-t-elle. « Bon an mal an, les artisans se tournent de plus en plus vers l’international pour coproduire, poursuit-elle. D’ailleurs, aux RIDM, on a organisé cette année un focus sur la coproduction avec l’Europe afin de créer des liens solides et développer des partenariats. »
[MERCI À TOUS ! 💐]
Revivez quelques grands moments des #RIDM2019 et du Forum RIDM dans la vidéo ci-bas !
À l'année prochaine !
Réalisation : Kamran Chackar - https://t.co/q37jrMqISU
Musique : «La Plage» - Bibi Club pic.twitter.com/SiuMothKim
— RIDM (@RIDM) 25 November 2019
À ce titre, la section forum des RIDM a pour mission d’accompagner les créateurs dans le financement de leur projet. « On a eu sept films qui sont passés dans les programmes du forum RIDM, se réjouit la directrice. Le festival existe pour ça. Rappelons que l’événement a été fondé par des documentaristes. »
Ces dernières années, de plus en plus de documentaires migrent vers les plateformes numériques comme Netflix. Cela fait partie de la solution, précise Mme Gourd-Mercado. « L’avenir du documentaire et du cinéma en général passe par la diversification des sources de financement et des façons de faire, rétorque-t-elle. Les plateformes de vidéo demandent beaucoup de contenu. »
« Les plateformes sont en demande de productions originales, mais il faut comprendre qu’on est dans un contexte de marché global. Les Canadiens et les Québécois compétitionnent avec le reste du monde. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus », conclut-elle.
Cette semaine, Jean-Sébastien nous propose les Rencontres internationales du documentaire de Montréal.
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RIDM 2017 : 20 ans de rencontres inoubliables avec le cinéma du réel
Les RIDM, une fenêtre grande ouverte sur le mondeMon, 25 Nov 2019 - 7min - 24 - Éliminer les violences envers les femmes, le combat des maisons d’hébergement
Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Ce travail, c’est le lot de maisons d’hébergement comme celle de La Dauphinelle qui sont une première étape afin que des femmes et leurs enfants puissent se soustraire aux dangers d’un climat conjugal violent.
Ces refuges de première étape manquent de financement afin de leur venir en aide.
Au Québec, il y a 109 maisons d’hébergement, mais elles sont généralement modestes avec une moyenne des 12 places. La Dauphinelle en a 24. Malgré un plus grand nombre de places, elle fait aussi face à un manque de ressources. Un problème récurrent depuis 2008.
« Le problème que nous avons c’est que quotidiennement nous faisons des refus pour manque de place. J’apprécie leur besoin (d’intervenants gouvernementaux) de bien comprendre, mais on vraiment besoin d’actions […] Et des actions, c’est sûr que ça vient avec du financement. » - Sabrina Lemeltier de la maison La Dauphinelle
Sabrina Lemeltier répond aux questions de Maryse Jobin. Photo : gracieuseté.FR_Entrevue_1-20191122-WIF10
Un service essentiel qui devrait être considéré comme tous les autres services gouvernementaux selon Sabrina Lemeltier. Durant la dernière année, cette maison a refusé 724 demandes de femmes seules et 140 demandes de femmes avec enfants.
Chaque année, 12 femmes perdent la vie au Québec à cause de la violence conjugale. D’ailleurs, Mme Lemeltier n’aime pas qu’on caractérise ses faits sous le vocable de drames « familiaux ».
En complément
Vidéo de La Dauphinelle intitulée « 12 jours pour l'élimination des violences envers les femmes ». L'une des porte-paroles est la comédienne Guylaine Tremblay.Fri, 22 Nov 2019 - 8min - 23 - Commenter autre chose que le poids et l’apparence sur les réseaux sociaux
L’organisme ÉquiLibre lance une semaine d’actions et de sensibilisation sur la question du poids sur les réseaux sociaux.
Andrée-Ann Dufour Bouchard, nutritionniste et chef de projet pour ÉquiLibre. Crédit : ÉquiLibre
Cette huitième campagne cible davantage les adolescents, étant donné qu'ils sont plus vulnérables aux commentaires sur les réseaux sociaux, affirme André-Ann Dufour Bouchard, chef de projets et nutritionniste pour ÉquiLibre.
« C’est une campagne qu’on mène depuis plusieurs années et qui a pour but de sensibiliser la population à l’omniprésence et aux conséquences négatives des commentaires sur le poids et l’apparence physique. Parce qu’on sait qu’on vit dans une société où l’apparence est très importante, on commente très souvent cette apparence-là. L’année dernière et cette année, on cible vraiment les adolescents et les réseaux sociaux parce qu’on sait évidemment que les commentaires sur l’apparence et le poids sont très présents aussi sur les réseaux sociaux », a-t-elle expliqué.
Autour du mot-clic Le poids sans commentaire!, la semaine de campagne va se dérouler essentiellement sur Facebook et Instagram, deux réseaux fréquemment utilisés par les jeunes.
90 % des adolescents âgés de 13 à 17 ans possèdent un téléphone intelligent et l’utilisent plus de 3,5 heures par jour. Parmi ces adolescents, 68 % utilisent Instagram et 83 % utilisent Facebook. Bien qu’ils soient très nombreux à les consommer, 70 % des adolescents sont d’avis que les réseaux sociaux peuvent exercer une pression sociale. (Source : communiqué publié par ÉquiLibre).
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Du 25 au 29 novembre, les jeunes pourront réfléchir sur les capsules vidéo diffusées sur les réseaux sociaux. Celles-ci mettent en vedette la porte-parole de l'organisme ÉquiLibre et ambassadrice de la campagne Marie-Soleil Dion, aux côtés de son conjoint, l'acteur Louis-Olivier Mauffette.
« La campagne invite notamment à réfléchir à l’impact des commentaires positifs sur le poids et l’apparence qui, même s’ils sont faits avec de bonnes intentions, peuvent créer une pression pour plaire et éventuellement affecter négativement l’humeur ou l’estime de soi », explique la chef de projets.
D'autres documents visuels incitent les jeunes à saisir l’importance de commenter autre chose que le poids des personnes sur les réseaux sociaux.
La campagne vise aussi les enseignants et les personnes qui interagissent avec les jeunes.
« On a aussi un atelier qui est développé pour les enseignants et les intervenants jeunesse au secondaire pour aller plus loin, aborder cette question-là avec les jeunes durant une période de classe pendant environ une heure, et on va aussi lancer le défi à tout le monde sur les réseaux sociaux de commenter durant cette semaine-là autre chose que le poids et l’apparence, et d’identifier les amis à qui ils lancent également le défi », a conclu Mme Dufour Bouchard.
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Avez-vous fait la résolution de perdre du poids en ce début d'année? Si oui, des spécialistes conseillent de ne pas publier vos efforts sur les réseaux sociaux. Cela pourrait encourager des comportements dangereux chez les personnes aux prises avec des troubles alimentaires.Fri, 22 Nov 2019 - 3min - 22 - 433 000 postes à pourvoir fin 2019 : forte demande en main-d’œuvre au Canada
La bonne santé économique du Canada et sa population vieillissante créent une pression énorme dans le secteur privé. Il peine à trouver 433 000 travailleurs pour répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises.
Un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) indique que les besoins sont importants partout au Canada, avec trois provinces qui occupent le peloton de tête en ce qui a trait aux postes vacants :
Ontario : 168 000 postes
Québec : 119 000 postes
Colombie-Britannique : 71 400 postes
Dans l’entrevue suivante, Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche nationale à la FCEI, explique les raisons profondes de cette pénurie et il détermine les principaux secteurs d’activités les plus durement frappés : les services personnels (coiffure, nettoyage à sec, services funéraires, etc.) et la construction, entre autres.
Simon Gaudreault, directeur principal à la recherche nationale à la FCEI Crédit : FCEI
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Selon la FCEI, les besoins en main-d’œuvre peuvent être variables d’une région à l’autre, selon que l’économie est centrée sur les ressources naturelles ou sur les services. De 2018 à 2019, il y a eu 1500 postes vacants de plus dans l'ensemble du Canada. Crédit : iStock
Mesures de la FCEI pour résorber la pénurie
Les conséquences de la pénurie de la main-d’œuvre se traduisent en baisse de la productivité, de la rentabilité et de la croissance pour les entreprises.
Au-delà du constat de cette pénurie qui frappe davantage le secteur privé au pays, la FCEI formule des recommandations pour les accompagner dans la façon d’y répondre.
M. Goudreault souligne à titre d’exemple que la Fédération a déposé une plateforme PME avant le début de la campagne en vue des dernières élections fédérales. Ce document avait pour but de demander aux partis politiques de procéder à des allègements des coûts pour faciliter le recrutement des employés.
Par ailleurs, la FCEI recommande que les partis encouragent les entreprises qui font de la formation, qui misent sur l’immigration et qui mettent l’accent sur le recrutement des jeunes. Ils doivent notamment veiller à l’instauration d’un crédit d’impôt pour la formation, rendre les voies d’accès des travailleurs étrangers temporaires plus permanentes et faciliter l’éducation coopérative au moyen d’un crédit d’impôt destiné aux PME.
Rappelant que les mesures du Québec qui visent à bonifier les crédits d’impôt mis en place pour retenir plus longtemps sur le marché la main-d’œuvre qualifiée viennent soutenir le taux de participation au marché du travail, Simon Gaudreault indique que ce modèle devrait être suivi partout ailleurs au pays où les besoins en travailleurs se font urgents.
Il demande aussi un coup de pouce des gouvernements pour permettre aux entreprises de se tourner du côté des bassins de main-d’œuvre moins traditionnels (communautés autochtones, personnes vivant avec un handicap) afin de recruter.
En dernier ressort, miser sur l’innovation et la modernisation pour « aider les entreprises à faire peu avec moins d’effectifs » serait tout aussi bénéfique, à condition que les gouvernements accompagnent les entreprises dans ce processus.
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Le gouvernement québécois veut s'attaquer à la pénurie de main-d'oeuvre en encourageant notamment les travailleurs expérimentés à rester ou à revenir sur le marché de l'emploi. Près 900 millions de dollars sur 5 ans, avaient été annoncés dans le premier budget du gouvernement Legault. Le ministre du Travail, Jean Boulet, présentera son plan demain. Le reportage de Mathieu Dion.Thu, 21 Nov 2019 - 3min - 21 - Une diète trop stricte peut mener au rachitisme chez les enfants
Le rachitisme est causé par un déficit en vitamine D et en calcium lorsque l’apport en nourriture est déficient.
Cette maladie connue depuis longtemps au Québec est disparue à une époque avec l’ajout de vitamine D dans le lait à consommer. Le 14 novembre 2019 marquait d’ailleurs le 50e anniversaire d’une alliance entre un épicier, H. Arnold Steinberg, et le Dr Charles Scriver pour que cette vitamine soit incorporée au lait.
Lorsqu’il est sévère, le rachitisme peut causer un retard mental et sous sa forme extrême les dommages peuvent être irréversibles.
Le quotidien montréalais La Presse révélait mardi que le Service de police de la Ville de Montréal enquêtait sur le cas d’un bébé hospitalisé pour rachitisme sévère.
À l’âge de 15 mois, l’enfant ne pesait que 6 kilos soit un peu plus de 13 livres.
Sans se prononcer sur ce cas en particulier, la Dre Julie Saint-Pierre, pédiatre et professeure à l’Université McGill, a parlé des facteurs qui contribuent à un retour du rachitisme au Québec comme les diètes strictes qui évacuent de l’alimentation des familles le lait, la viande et les œufs, par exemple, à l’émission Midi info de Radio-Canada :
Dre Julie Saint-Pierre pédiatre. Crédit photo : Radio-Canada FR_Entrevue_1-20191120-WIF10
« Juste moi dans mes deux dernières années de pratique, j’ai eu six cas de début de rachitisme dont j’ai dû accompagner les familles. Trois cas où j’ai dû demander de l’aide à la protection de la jeunesse qui nous a accompagnés de façon exceptionnelle dans ces cas-là. Puis, les parents ont compris, les parents ont fini par voir qu’on était là dans l’intérêt de l’enfant. » Dre Julie Saint-Pierre
En complément
Énoncé de la Société canadienne de pédiatrie «Les régimes végétariens chez les enfants et les adolescents »Wed, 20 Nov 2019 - 2min - 20 - Santé psychologique des étudiants québécois : pour une politique de régulation
L’Union étudiante du Québec pousse un véritable cri du cœur en raison d'une situation qu’elle juge alarmante, et elle en appelle à l’appui des pouvoirs publics.
Des chiffres inquiétants
Crédit : iStock
Son enquête, menée avec l’appui de la firme de sondage Léger auprès des universitaires québécois, dévoile un problème majeur qui mine le bien-être et l’épanouissement d’un bon nombre d’étudiants : la mauvaise santé psychologique.
« Les chiffres sont très préoccupants, notamment en matière de symptômes dépressifs et de tentatives de suicide », observe Philippe LeBel, président de l’Union étudiante du Québec, dans le communiqué.
Selon l’Union étudiante du Québec, les problèmes de santé mentale des étudiants peuvent avoir diverses origines : isolement, pressions, charge de travail trop importante, rapport peu harmonieux avec les enseignants et les autres étudiants, concurrence entre pairs, insuffisance des ressources matérielles et financières, etc.
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Quelques chiffres significatifs :
Détresse psychologique : 58 % de la population étudiante concernée.
Symptômes dépressifs nécessitant des soins : 1 étudiant sur 5 concerné.
Suicide : 3 fois plus d’étudiantes et d’étudiants ont des pensées suicidaires que la population générale et 2 fois plus ont fait des tentatives de suicide.
Risques de vivre des problèmes de santé psychologique : concerne davantage les étudiants issus de la diversité de genre, en situation de handicap, issus de la diversité sexuelle, et les personnes aux études de première génération. (Source : communiqué de presse)
Pour une politique nationale d’amélioration de la santé étudiante
L’Union étudiante établit les priorités à cibler dans la stratégie à adopter pour régler ce problème.
« L’enquête montre très bien les leviers sur lesquels on doit agir immédiatement. Nous devons élaborer des stratégies pour réduire la solitude, améliorer le soutien entre collègues et réduire la compétition entre ceux-ci. Il faut aussi réduire la précarité financière des étudiantes et étudiants ainsi qu’améliorer les saines habitudes de vie sur les campus », a indiqué M. LeBel.
L’Union souhaite l'implication des dirigeants universitaires et du gouvernement dans la résolution de ce problème qui passe nécessairement par un cadre bien défini, avec des objectifs précis.
« L’Union étudiante du Québec ne cherche pas de coupables, mais des alliées et des alliés! Le ministre de l’Éducation doit mobiliser la communauté universitaire en annonçant qu’il mettra en place une politique nationale d’amélioration de la santé psychologique étudiante », indique le président de l’Union étudiante du Québec.
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La grande région de Montréal est située dans une zone sismique, mais elle ne serait pas suffisamment outillée pour gérer les effets néfastes d’un tremblement de terre suivi d’un vaste incendie.
L’Institut de prévention des sinistres catastrophiques s’est penché sur la question, en procédant à une évaluation des risques et des réactions pour la ville en situation d’urgence reliée à un tremblement de terre.
L’organisme, dont le siège est à Toronto et à l’Université de Western Ontario, à London, a constaté dans son étude intitulée Incendie après séisme dans la grande région de Montréal qu’advenant un tel scénario, la ville serait prise aux dépourvues.
Le rapport a été présenté par son auteur Scawthorn Charles, qui a déjà réalisé d’autres études similaires portant sur la Colombie-Britannique, San Francisco et Tokyo au Japon, au début des années 2000.
Sophie Guilbault, gestionnaire des partenariats à l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques. Crédit : S. Guilbault
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, la gestionnaire des partenariats à l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques Sophie Guilbault a reconnu qu’il y a un risque sismique important pour la région de Montréal.
« Cela signifie que la région a un potentiel de secousses qui pourraient causer des dommages importants aux bâtiments et aux infrastructures, et aussi des pertes humaines », a-t-elle affirmé.
Dans les milieux où on a des constructions en bois comme à Montréal, si le tremblement de terre touche la structure, des immeubles entiers peuvent être détruits et les conduites d’eau fortement endommagées, ce qui compromet la capacité de branchement en vue de l’extinction du feu, explique Mme Guilbault.
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« Les casernes pourraient être affectées si leur construction n’est pas assez robuste. S’il y a des centaines de bâtiments qui prennent feu, ce serait au-dessus de la capacité de réaction du système d’incendie de la ville. On a considéré trois scénarios. Un des pires scénarios ce serait un tremblement de terre avec des secousses en plein cœur du centre-ville, et on a aussi considéré un au nord-ouest et un au sud-ouest de la ville. On parle de magnitude entre 6,5 et 7. Avec ces magnitudes-là, on a estimé qu’il pourrait avoir des dommages d’incendie très largement associés aux fonds que les compagnies d’assurance devraient rembourser, entre 10 et 30 milliards de dollars », a estimé la gestionnaire des partenariats.
Pour éviter d’en arriver là, la ville a intérêt à anticiper, en procédant notamment à « une évaluation de la vulnérabilité sismique des systèmes de distribution d’eau et des installations d’urgence : casernes, centre d’appel du 911, Centre de direction du service incendie de Montréal », a ajouté Sophie Guilbault, qui a indiqué qu'après cette étape, Montréal pourra aussi rénover les bâtiments pour les rendre plus résistants aux secousses.
« La ville devrait être capable d’acheminer de l’eau du fleuve directement vers certains quartiers plus densément peuplés, plus vulnérables et plus à risque. C’est pourquoi il serait important d’améliorer les autres sources d’approvisionnement en eau, surtout en cas d’incendie dans des immeubles de grande hauteur », a-t-elle conclu.
Source : Institut de prévention des sinistres catastrophiques
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Montréal et Vancouver : 10 à 15 % de risque de méga séismeTue, 19 Nov 2019 - 4min - 18 - Planter des milliards d’arbres : une mauvaise bonne idée
À première vue, le projet de planter des milliards d’arbres afin de contrer le réchauffement climatique semble une idée judicieuse. Mais un groupe international de 46 scientifiques a récemment publié un article dans la revue Science pour expliquer qu’il fallait faire preuve de prudence.
On en parle avec Julie Aleman, chercheuse invitée au Département de géographie de l’Université de Montréal et biologiste à l’Université A & M du Texas, coauteure de l’article qui fait un peu l’effet d’une douche froide pour tous ceux qui espéraient avoir trouvé une solution viable et écologique.
L’article des 46 scientifiques internationaux (disponible ici en anglais) est en fait une réaction critique à une étude européenne publiée dans Science l’été dernier.
« On voulait revoir les chiffres qui ont été publiés au mois de juillet dans cette étude et qui soulignait que la solution de planter des milliards d’arbres était la solution numéro un aux changements climatiques, déclare en entrevue Julie Aleman. En fait, en revoyant les calculs, on a constaté un stockage de carbone cinq fois inférieur à ce qui avait été analysé en première instance. »
Écoutez l'entrevue avec Julie Aleman (8 minutes) :
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Même si planter des arbres demeure une des solutions aux changements climatiques, plusieurs arguments viennent refroidir les ardeurs, explique la chercheuse. « Les experts de la première étude faisaient l’hypothèse que les zones sans arbre comme les prairies, les tourbières ou les savanes ne stockaient pas de carbone dans leur sol. C’est faux, car à l’état naturel, ces zones stockent des quantités énormes de carbone. »
Spécialisée en biogéographie et en écologie des savanes, Julie Aleman précise qu’on ne peut pas planter des arbres dans des zones naturelles sans arbres (prairies, tourbières, savanes) parce que ce sont des zones naturelles qui fonctionnent sans arbres. « Si on y plante des arbres, on va modifier complètement la biodiversité », dit-elle.
Planter des milliards d’arbres est une solution trop simple. La nature est beaucoup plus complexe, note la chercheuse. « Oui, c’est une solution un peu trop simple globalement. Par contre, localement, ce genre d’initiative peut être bénéfique, notamment dans les zones déforestées, déclare-t-elle. Replanter des arbres est une très bonne manière pour restaurer les services écosystémiques naturels et également stocker du carbone. »
Des élèves de l’école secondaire l’Odyssée de Valcourt ont marché pour la cause du climat et ont remis des arbres aux citoyens, vendredi.
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Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada, crée une nouvelle chaire de recherche pour approfondir les connaissances sur les soins destinés aux enfants prématurés et aux mères. Elle se nomme Chaire du Cercle de Sainte-Justine en Origines développementales de la santé et des maladies.
Photo : PC
Grâce à ses recherches en laboratoire, avec non seulement des enfants, mais aussi des adultes nés prématurément, on souhaite notamment mieux comprendre les risques de maladies cardiovasculaires chez les adultes qui sont nés très prématurément et définir par exemple une nouvelle approche du côté de traitements préventifs.
L’unité néonatale de Sainte-Justine, la plus importante au Canada, accueille chaque année près de 1000 bébés nés très prématurément, avec des malformations congénitales ou encore nécessitant des soins très spécialisés.
Le saviez-vous?Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine compte 5457 employés dont 1532 infirmiers et infirmières auxiliaires et 1000 professionnels en soins, 520 médecins, dentistes et pharmaciens, 822 résidents et plus de 204 chercheurs, 411 bénévoles, 4416 stagiaires et étudiants de toutes disciplines.
Le CHU Sainte-Justine comprend 484 lits, dont 67 au Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME), seul centre dédié exclusivement à la réadaptation pédiatrique au Québec.
Photo : Radio-Canada
Nomination clé d'une championne des soins aux prématurés
Dre Anne Monique Nuyt - Photo CHU Sainte-Justine
Le CHU Sainte-Justine et la Fondation du CHU Sainte-Justine ont nommé la Dre Anne Monique Nuyt comme titulaire de cette chaire.
Cette chef de service médical de néonatologie au CHU Sainte-Justine se démarque par son engagement soutenu au service de la santé des prématurés et par ses recherches porteuses d’espoir.
Selon Caroline Barbir, qui assure la présidence et la direction générale du CHU Sainte-Justine, la Dre Nuyt et ses collaborateurs travaillent déjà « d’arrache-pied pour faire avancer la connaissance et les soins aux enfants prématurés et aux mères à risque d’accoucher prématurément. Cette chaire vient souligner la valeur inestimable de cet engagement soutenu afin que les efforts puissent se poursuivre ».
Notre collègue Raymond Desmarteau a discuté brièvement, la semaine dernière, avec la Dre Anne Monique Nuyt pour parler des progrès énormes en santé qu'elle compte réaliser aux commandes de cette nouvelle chaire de recherche. Elle était accompagnée d'une collègue, la Dre Thuy Mai Luu.
Chaire de recherche sur les enfants et les adultes prématurés à l'hôpital Saint-Justine FR_Entrevue_3-20191119-WIF30
RCI avec les informations du CHU Sainte-Justine et la contribution de Radio-Canada
En complément
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La pénurie d’infirmières frappe Sainte-Justine, plus grand hôpital pour enfants du Canada - RCI
La réalité virtuelle au Centre de recherche du centre hospitalier pédiatrique Sainte-Justine - RCI
Chef de chirurgie plastique au CHU Sainte-Justine et officier de l’Ordre du Québec - RCITue, 19 Nov 2019 - 6min - 16 - L’intelligence artificielle : une exposition en guise de démystification
Au centre d’exposition de l’Université de Montréal, cinq artistes et cinq chercheurs en bioéthique se questionnent sur les défis de l’intelligence artificielle. L’exposition intitulée Les nouveaux états d’être conjugue l’art et la science. On en parle avec le directeur du projet, Jean-Christophe Bélisle-Pipon.
Elle vise à mêler art, technologie et réflexions éthiques, explique en entrevue téléphonique Jean-Christophe Bélisle-Pipon. « On a combiné les forces entre bioéthiciens qui réfléchissent sur les enjeux éthiques ainsi que des artistes visuels et une artiste sonore. Leur objectif : avoir un regard neuf sur cette technologie émergente enfin de mettre en lumière l’impact sur les relations que pose l’intelligence artificielle », a-t-il dit.
Le chercheur invité à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal et à la Harvard Law School a eu l’idée de rapprocher la science et l’art. L’avènement de l’intelligence artificielle est venu apporter des interrogations sociales, selon lui.
« On consulte beaucoup les citoyens, on sensibilise les régulateurs, mais c’est souvent en lien avec les techniques, la transparence ou les algorithmes. Mais on insiste très rarement sur les impacts émotionnels et relationnels. »
Entrevue avec Jean-Christophe Bélisle-Pipon (6 minutes et 24 secondes) :
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Ainsi, après avoir réfléchi sur les répercussions et sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle (IA) en santé, les artistes d’origines diverses (Grégory Chatonsky, Mat Chivers, Clément de Gaulejac, Julie Favreau, Sandra Volny) et les bioéthiciens (Laurence Devillers, Cansu Canca, Pascale Lehoux , Effy Vayena, Robert Truog) ont créé cinq œuvres d’art et cinq essais scientifiques.
Dans le cadre de ses travaux de recherche, ce qui intéresse le directeur du projet, c’est justement de savoir quelles sont les conséquences de cette technologie sur le tissu social. « L’art permet de sensibiliser la population, a-t-il précisé. L’art permet de mettre en perspective des dimensions ou des concepts qui peuvent nous être obscures. Il a le pouvoir de démystifier. »
L’exposition Les nouveaux états d’être est présentée jusqu’au 14 décembre au Centre d’exposition de l’Université de Montréal, 2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
L'intelligence artificielle est-elle une menace ou un tremplin pour l'emploi et l'économie de demain? Les réponses de Luc Vallée, économiste en chef de l'Institut économique de Montréal.
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Le legs créatif de l’architecte Roger Taillibert à travers l’exposition « Volumes et lumière »Mon, 18 Nov 2019 - 6min - 15 - Créer en français : un documentaire au service de la langue française au Québec
Le film Créer en français est actuellement diffusé sur les ondes de Savoir Média. C’est un documentaire qui permet d’assurer la vitalité de la langue française, avec des enjeux qui peuvent être très variables d’une école d'art à l’autre, selon les rapports que les étudiants et leurs enseignants entretiennent avec la langue française, soutient Chantal Boulanger, la directrice de l’Association des écoles supérieures d’art du Québec (ADESAQ).
Chantal Boulanger, directrice de l’Association des écoles supérieures d’art du Québec. Crédit : ADESAQ.
Cette association a reçu l’appui du Fonds de valorisation de la langue française en vue de la réalisation du documentaire.
« Plusieurs institutions et écoles se sont intéressées au projet parce que la plupart des écoles sont intéressées par la qualité de la langue française […] Le projet a intéressé rapidement neuf écoles supérieures dans le fait français alors qu’elles forment les acteurs de notre expression culturelle et qu’elles agissent comme moteur du renouvellement de la création francophone », a-t-elle relevé.
L’idée pour l’ADESAQ, qui a produit le film, est de s’appuyer sur les œuvres de jeunes créateurs issus de la musique, du cirque, de la danse, etc. pour établir l’état des lieux de la création en français.
« Nous sommes partis de l’idée bien connue que les artistes jouent un rôle primordial pour notre identité culturelle, dont le plus grand vecteur c’est la langue française. On se disait que si le parcours des étudiants en art se fait en français, on favorise nécessairement son utilisation dans le parcours professionnel des artistes », a ajouté Mme Boulanger.
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Affiche du documentaire Créer en français Crédit : ADESAQ
Contexte de recul de la langue française
Dans un contexte où le français semble en recul à Montréal au profit de l’anglais, et que le déclin du français est perceptible dans la province depuis quelques années, le film est l’occasion de faire le point pour mieux adapter la stratégie de valorisation en fonction des enjeux auxquels sont soumis les jeunes créateurs.
« Il y a des enjeux qui sont différents d’une école à l’autre », constate la présidente de l'ADESAQ, qui mentionne qu'à l'École nationale de l’humour, à l’École nationale de la chanson ou au Conservatoire d’art dramatique, la langue française constitue un outil de création.
« Quand la langue française constitue la matière première pour créer des œuvres, la question de l’utilisation du français dans ces écoles ne présente pas un enjeu par rapport à la langue anglaise. Il s’agit surtout d’enseigner et d’apprendre aux étudiants comment utiliser la langue française comme outil de création », a dit Chantal Boulanger.
Par contre, dans d’autres écoles, à l’instar de l’École nationale du cirque, l’École de danse contemporaine de Montréal, l’École supérieure de ballet du Québec, le Conservatoire de musique de Montréal, Musitechnic et l’INIS, la présidente de l’ADESAQ indique qu’on devrait parler plutôt de « l’importance de l’utilisation de la langue française » sur une base quotidienne, dans les activités.
« Si les écoles accueillent des étudiants étrangers, il faut aussi recruter des enseignants venant de l’international qui n’ont pas comme langue maternelle le français. À cause du contexte social qui favorise l’anglais sur Internet et dans différentes œuvres, on trouve pertinent de valoriser le français comme outil de travail, d’étude, etc. »
Le documentaire accorde la parole aux étudiants et à leurs professeurs qui se prononcent sur leurs expériences par rapport à l’utilisation du français dans la production. Ils parlent de la façon dont ils se positionnent par rapport au français en comparaison avec l’anglais.
Source : ADESAQ
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Mon, 18 Nov 2019 - 3min - 14 - 100 ans de radiodiffusion au Canada : Montréal au centre de l’histoire
Les premiers pas de la radiodiffusion au Canada se sont faits à Montréal entre la fin novembre et le début décembre de 1919 dans un immeuble du quartier Saint-Henri, raconte Alain Dufour, président de la Société québécoise de collectionneurs de radios anciens (SQCRA).
La date exacte n’est pas connue, car les premiers signaux émis par la station XWA n’ont pas été autorisés de façon officielle, comme l’explique M. Dufour.
« La compagnie Marconi, à qui appartenait la station XWA de la rue William, va écrire au ministère de la Marine pour leur demander : "Pouvez-vous nous dire à quel moment vous nous avez autorisés à commencer?" Et le ministère a répondu : "Bien, vous savez, on n’a pas gardé les dossiers là-dessus. » - Alain Dufour
Les micros de l’époque ne ressemblaient en rien à ceux qui sont utilisés aujourd’hui. C’était plutôt des espèces de cornets métalliques qui ne reproduisaient pas très bien le son de la voix humaine.
Collectionneur acharné de radios anciens, Alain Dufour explique comment Montréal a été au cœur du développement de la radio au début du 20e siècle.
Alain Dufour répond aux questions de Maryse Jobin. On le voit lors du lancement des activités du Centenaire de la radiodiffusion au Canada. Crédit photo : Caroline Perron.FR_Entrevue_1-20191115-WIF10
Alain Dufour est aussi membre du conseil d’administration du Musée des ondes Emile Berliner.
Une radio complètement restaurée par Alain Dufour. Crédit photo : Alain Dufour
Le récepteur radio avant de retrouver son lustre original. Crédit photo : Alain DufourFri, 15 Nov 2019 - 6min - 13 - Un nouveau service de transfert d’argent entre le Canada et le Maroc
Lorsqu'il s'agit de transfert d'argent du Canada vers les pays d'origine des communautés immigrantes, les premiers services qui viennent à l'esprit sont Western Union ou MoneyGram, pour les plus connus.
La communauté marocaine, forte d'environ 100 000 personnes, ne fait pas exception. Lorsque, pour une raison ou une autre, elle doit envoyer de l'argent au Maroc, elle fait appel à ces services.
Depuis janvier 2018, un nouveau service,Yalla Xash, est entré en concurrence directe avec ces géants mondiaux.
Sa particularité est qu'il n'a pas de succursales physiques et utilise uniquement une application mobile pour l'envoi. La réception se faisant dans l'un des 2500 points ou agences couvrant l’ensemble du territoire du Maroc
Cela ne l'empêche pas d'être soumis aux lois et règlements canadiens sur les mouvements transfrontaliers de l'argent.
Yalla Xash est supervisé par l'Autorité des marchés financiers (AMF) et le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), comme nous l'affirme, Emir Lallouche, président et fondateur de Yalla Xash.
(Écouter l’entretien avec Emir Lallouche, président et fondateur de Yalla Xash – 5 min 35 s)
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«Souvent, les transferts d'argent sont très chers et avec des coûts cachés, notamment, sur la gestion du taux [de conversion entre devises, NDLR] et la méthode de calcul des frais fixes. Nous voulions mettre un peu plus de transparence et lancer un service plus rapide et concurrencer les services comme MoneyGram ou Western Union. » - Emir Lallouche, fondateur du service de transfert d'argent Yalla Xash
Ce dernier estime qu'avec un prix fixe de 2,99 $ par transfert, il pourrait conquérir d'importantes parts de marché et développer son service vers les autres pays du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest.
Selon Emir Lallouche, qui a fondé la compagnie avec son partenaire Cedric Tamavond, les Marocains du Canada transfèrent environ 109 millions de dollars américains par année vers leur pays d'origine. Les transactions s'élèvent en moyenne à 380 $ US.
Son objectif et de prendre, à terme, de 20 à 40 % de ce marché.
À noter que Yalla Xash a reçu, le 8 novembre dernier, une bourse d'entrepreneuriat remise par le Congrès maghrébin au Québec (CMQ) à l'occasion du 10e anniversaire de ce dernier.
En complément :
Envoyer de l’argent à l’étranger (site d'informations du gouvernement du Canada)
Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada
Le site Web de Yalla XashFri, 15 Nov 2019 - 5min - 12 - Jeune fasciné par l’espace? possible de vivre l’expérience d’astronaute junior
Cette possibilité est offerte à tous les jeunes canadiens de la sixième année du primaire à la troisième du secondaire (de la 6e à la 9e année hors du Québec), par l’Agence spatiale canadienne (ASC).
Avec sa campagne Astronautes juniors, l’Agence entend recruter près de 500 élèves dans le but de tester leurs aptitudes physiques, ainsi que leurs connaissances générales de questions spatiales. Cela leur donnera l’occasion d’en apprendre davantage sur le parcours qui mène vers le métier d’astronaute.
Une conférence virtuelle a permis, le 14 novembre, à Jenni Sidey-Gibbons, astronaute de l’ASC, d’inviter les élèves, leurs enseignants et autres organismes jeunesse à participer massivement à cette campagne.
Plus de 700 enseignants, éducateurs et responsables de groupes de jeunes sont déjà inscrits.
Écoutez la vidéo de promotion de cette campagne par les astronautes Jenni Sidey-Gibbons et David Saint-Jacques.
http://www.asc-csa.gc.ca/videos/recherche/1_k0ipv3ka/1_hwcz1f1p.webm
Une expérience enrichissante pour les jeunes
À la veille de la conférence virtuelle de jeudi, Jamie Sevigny, gestionnaire de projet à l’ASC, a confié à Alice Chantal Tchandem que la campagne Astronautes juniors sera une expérience particulièrement enrichissante pour les jeunes.
Ils devront participer à deux concours afin d'être parmi les quatre sélectionnés par province et territoire, soit en tout 52 jeunes qui vont poursuivre l’expérience en trois volets :
travail en équipe et communication,
sciences et technologies,
condition physique et nutrition.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191114-WIF90
Pour les jeunes et les encadreurs qui ne sont pas encore inscrits, ils peuvent le faire dans un groupe participant dans leur région grâce à la carte interactive de l’ASC.
Voici quelques-unes des activités auxquels les jeunes et leurs enseignants ou encadreurs auront droit :
sur le site Internet de l’ASC, dans le portail Astronautes juniors, il y a 38 activités destinées à être présentées dans les écoles et les organismes jeunesse;
les jeunes peuvent recevoir, dans leur province ou leur territoire, la visite d’un astronaute de l’ASC ou d’un expert du domaine spatial au printemps 2020;
ils pourront participer à un camp de formation à l'été 2020 avec des astronautes, des scientifiques et des ingénieurs de l’ASC.
Source : Agence spatiale canadienneThu, 14 Nov 2019 - 2min - 11 - L’art pour soutenir la révolution du sourire en Algérie
Le soutien de la diaspora algérienne au Canada à la révolution du sourire qui balaie l'Algérie depuis le 22 février dernier n'est pas que politique.
Aussi, il ne se résume pas aux manifestations hebdomadaires qui se tiennent depuis près de neuf mois au centre-ville de Montréal.
Dès le début du mouvement populaire connu sous le nom de hirak (proche du mot mouvement en arabe), les artistes algériens du Canada s'y sont impliqués à leur manière.
Ali Kichou, artiste-peintre, qui vit au Québec depuis 1995, a invité, dans un premier temps, tous ceux qui manifestaient à Montréal en soutien à l'élan démocratique dans son pays d'origine de prendre part à un projet artistique.
Il s'agissait de réaliser une peinture en direct sous la direction l’artiste pour produire avec lui « une œuvre», un drapeau de l'Algérie, en l'occurrence, dans un style proche du style impressionniste.
(Écouter l'entretien avec l'artiste visuel Ali Kichou - 5 min 22 s)
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« Cela fait des années que les artistes algériens (Idir, Ait Menguellet, Matoub…) chantaient la démocratie et la revendication identitaire. Ils étaient vraiment en avance. En art visuel aussi. Moi-même, j'ai commencé à le faire dans les années 1980.» - Ali Kichou, artiste visuel
La meilleure façon de faire participer le public, selon lui, est de leur demander de laisser les empreintes de leurs mains en peinture sur l'œuvre.
Ali Kichou a pu convaincre 400 personnes à laisser leurs empreintes. Le public ne s'est pas fait prier au point où, parfois, une file d'attente se formait.
Un deuxième projet consistait à écrire les noms des victimes du système algérien sur une toile. Que ce soit celles qui ont été arrêtées pendant le printemps berbère de 1980, celles tuées par les terroristes pendant la décennie noire en Algérie ou bien celles qui ont été emprisonnées depuis le début de la révolution du sourire.
Les deux projets sont réalisés en collaboration avec HARAK CULT, une initiative citoyenne portée par des Algériens et Algériennes bénévoles de tous horizons qui s’inscrit dans les démarches de mobilisation des artistes qui souhaitent produire des projets culturels originaux en soutien à la révolution algérienne en cours.
Qui est Ali Kichou?
« Natif de Béjaïa, en Algérie, Ali Kichou voit le jour en 1959. Il entre à l'École nationale des beaux-arts d'Alger en 1978, puis à l'Académie des beaux-arts de Rome en 1983. Il devient restaurateur d'œuvres d'art en Italie, où il résidera pendant 14 ans.
La découverte qu'il fait, au début des années 80, des trésors artistiques méconnus que recèle son pays [...] l'incite à rompre avec la peinture de chevalet [...] Son travail s'apparente au spectacle ou au théâtre avec ses costumes, ses accessoires et la richesse de son univers plastique. Il tente ainsi de rejoindre l'universel en puisant aux sources culturelles des peuples [...]
Ali Kichou a participé à près de 80 expositions solos et collectives dans plusieurs pays européens, entre autres dans les pays scandinaves, ainsi qu'en Algérie et au Canada. Plusieurs musées italiens, hongrois et algériens ont fait l'acquisition de certaines de ses œuvres.” - Musée canadien de l’histoire -
Azzedine Mekbel, artiste visuel et designer graphique algérien, a réalisé cette installation mobile à Montréal autour du thème du hirak - Photo : Samir Bendjafer / RCI
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Marée humaine à Alger pour un 37e vendredi de manifestations contre le régime
Algérie : « Tout le monde doit partir, pas seulement les têtes d’affiche »Thu, 14 Nov 2019 - 5min - 10 - Réveiller l’œil du tigre : un récit au cœur de l’extrême de Sarah Marquis
Qui dit « Sarah Marquis » doit absolument ajouter le mot « aventurière » dans sa phrase. Depuis 25 ans, cette femme au sourire qui illumine la pièce et qui vous regarde avec des yeux d’une intense profondeur a parcouru la Mongolie, la Sibérie, les Andes jusqu’au Machu Picchu et ainsi de suite, à pied.
Au fil de ses périples, elle voyage à la dure, sans artifice ni superflu. Elle s’adapte aux conditions extrêmes de froid, de vent, de chaleur insoutenable, de dangers de toute sorte, pour aller à l’essentiel, ce qui nous lie à la Terre, Pachamama.
Le National Geographic l’a nommée aventurière de l’année 2014.
D’ailleurs, quand on met bout à bout tous les kilomètres qu’elle a parcourus dans les déserts australiens, on arrive à un total plus élevé que le diamètre de la Terre (13 000 km), soit 14 000 km.
Dans son livre, L’Aventurière des sables, elle nous emporte avec elle dans son premier grand défi en solitaire dans les déserts australiens, qui a décidé de sa vocation. On l’avait suivie de la Sibérie à l’Australie durant ses trois ans de marche, sur la cordillère des Andes et lors d’une épique expédition en mode survie de trois mois dans l’Ouest australien, seule et à pied.
Quelques extraits de notre conversation émaillés de musique
https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/11/Sarah-Marquis.mp3
J’ai réveillé le tigre
Cette fois, le récit prend un autre angle. Nous sommes en Tasmanie, la grande île du Sud australien, où vit un marsupial pour le moins étonnant, le tigre de Tasmanie.
La voici donc durant trois mois en quête de l’esprit et de l’aspect de ce maître ès camouflage, mais à l’odeur terriblement terrifiante dans des forêts primaires inextricables, où la pluie et les tempêtes ne s’arrêtent jamais.
Le tigre de Tasmanie est un animal extraordinaire qui a existé jusqu’en 1936. Certains enthousiastes déclarent l’avoir aperçu à plusieurs reprises… La légende veut que le seul endroit caché où il aurait pu survivre loin de l’homme se trouve là où notre exploratrice va passer.
Ce livre n’est pas comme les autres. C’est un ouvrage qui nous entraîne jusqu’aux limites de nos possibilités et où l’observation des signes et la symbiose subtile avec la nature sont pour elle les uniques manières de sortir vivante de cette trappe végétale.
L’entrevue complète :
ÉcoutezFR_Entrevue_4-20191114-WIF40Thu, 14 Nov 2019 - 9min - 9 - L’écriture romanesque féministe de Nassira Belloula
Dans son récent livre paru aux éditions Hashtag, Nassira Belloula raconte le destin d’une adolescente rebelle qui veut sortir du carcan que sa famille et sa mère lui imposent dans les années 70.
L’histoire est campée dans un village du sud de l’Algérie, près du Sahara, non loin du coin de pays d’où la romancière est originaire.
J’ai oublié d’être Sagan aborde les conventions qui régissent encore la vie des femmes dans certains endroits de ce pays du Maghreb.
Dans sa quête de liberté, la narratrice constate le déclin du rôle de sa mère : « La revanche des femmes de chez nous, devenir des belles-mères. »
Maryse Jobin en discute avec l’écrivaine Nassira Belloula.
Nassira Belloula. Crédit photo: Huyn Jun Kim.FR_Entrevue_1-20191113-WIF10
Née en Algérie en 1961, Nassira Belloula est l'auteure d’une douzaine d’ouvrages. Après avoir travaillé à titre de journaliste de presse indépendante à Alger, elle s’est installée à Montréal avec sa famille en 2010. Lauréate du Trophée des femmes arabes du Québec en 2010 et du Prix international Kateb Yacine en 2016, elle a reçu cette année le Prix Charles Gagnon pour un essai sur le féminisme islamiste. J’ai oublié d’être Sagan est son deuxième roman publié au Canada.
Dates et heures de la présence de Nassira Belloula au Salon du livre de Montréal 2019
Couverture du livre « J'ai oublié d'être Sagan » Crédit : Daniel UrsacheWed, 13 Nov 2019 - 8min - 8 - Il reste encore 17 territoires non-autonomes sur la planète
Petit retour dans l’histoire coloniale. À partir de 1960, l’Organisation des Nations unies (ONU) a mis en place un processus de décolonisation dans l’adoption de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
Aujourd’hui, il existe encore 17 colonies. Pour de multiples raisons, ces « territoires autonomes » n’ont pas encore eu accès à leur indépendance. Pourquoi? On en parle avec Flora Pidoux dont les recherches au doctorat se penchent justement sur le phénomène de la décolonisation.
À l’ONU, on préfère utiliser le terme de Territoires autonomes, note Flora Pidoux en entrevue téléphonique. « Les 17 territoires sont répartis aux quatre coins du globe. L’île possède un statut de dépendance par rapport à une métropole, généralement un pays occidental et ancien colonisateur. »
FR_Entrevue_4-20191113-WIF40
Dans cette liste, on peut parler du cas de Gibraltar qui est toujours l’enjeu d’un contentieux entre la Grande-Bretagne et l’Espagne. « Cette île est rattachée à la couronne britannique, mais que revendique Madrid, ajoute la chercheuse. On peut aussi mentionner plusieurs îles des Caraïbes ou d’archipels situés au milieu du Pacifique comme la Polynésie française. »
Que l’on parle de « reliquats de colonialisme » ou de « miettes d’empires », tous ces territoires expriment une relation de domination. « Mais plus on les étudie plus on se rend compte que chaque territoire entretien une relation particulière même unique avec leur métropole. C’est difficile de les mettre dans le même panier », dit-elle.
Il reste que ces territoires, il en existe beaucoup, fait remarquer Mme Pidoux. « Il y a souvent une volonté de la part de la métropole de garder une mainmise sur leurs territoires. Ce n’est pas le cas de tous, mais certains peuvent avoir un intérêt géostratégique important. Si l’on parle par exemple de la Nouvelle-Calédonie du point de vue de la France, c’est quand même un atout dans le Pacifique. Cela donne un pied à terre à la France qui devient une puissance régionale sur cet océan. »
Parler du passé colonial
Réussir à déployer sa flotte ou son armée à l’autre bout du globe, il y a des coûts importants, mais l’avantage géostratégique vaut le coup pour les métropoles, précise la chercheuse. « En France, on ne parle pas assez du passé colonial sans avoir un regard critique. On en parle toujours en bien, alors que la colonisation demeure une anomalie au XXe siècle. »
« Toutefois, il y a la montée de discussions sur la nécessité même pour ces territoires puisqu’on se rend compte que même s’il y a relation de domination, les territoires arrivent quand même à retirer des bénéfices de ce lien avec généralement un État puissant et riche. Ces territoires qui sont pour la plupart des îles isolées impliquent une fragilité économique. Les petits territoires vont se contenter d’une relative autonomie sans nécessairement vouloir l’indépendance », conclut-elle.
Liste des 17 « territoires non autonomes » et leur métropole
1 – Polynésie française (France)
2 – Îles Caïmans (Grande-Bretagne)
3 – Îles Samoa (États-Unis)
4 – Île Pitcairn (Grande-Bretagne)
5 – Bermudes (Grande-Bretagne)
6 – Gibraltar (Grande-Bretagne)
7 – Îles Turks et Caicos (Grande-Bretagne)
8 – Îles Vierges britanniques (Grande-Bretagne)
9 – Îles Vierges américaines (États-Unis)
10 – Anguilla (Grande-Bretagne)
11 – Montserrat (Grande-Bretagne)
12 – Îles Malouines (1) (Grande-Bretagne)
13 – Sahara occidental (sans statut)
14 – Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (Grande-Bretagne)
15 – Guam (États-Unis)
16 – Nouvelle-Calédonie (France)
Wed, 13 Nov 2019 - 10min - 7 - Solutions concertées à la violence conjugale : hommes et femmes tous concernés
La violence conjugale prend des proportions inquiétantes dans nos sociétés et suscite la réflexion. Cela justifie des initiatives de concertation et des plans de lutte proposés ces derniers jours, d’une part par le Regroupement des Maisons pour femmes victimes de violence conjugale et par le parti politique Québec solidaire.
Déterminer les lacunes dans la prise en charge et mieux structurer l'appui aux victimes
Près de 300 professionnels sont réunis à Montréal pour réfléchir aux moyens de mieux enrayer ce fléau.
Roxane Pronovost, coordonnatrice de la maison d’hébergement La Passe-R-Elle des Hautes Laurentides, à Mont-Laurier. Crédit : Eliane Legault-Roy
Roxane Pronovost, la coordonnatrice de la maison d’hébergement La Passe-R-Elle des Hautes-Laurentides, présente ses attentes par rapport à ce colloque qui mobilise aussi bien les intervenants, les professionnels que des représentants issus de différents milieux, au Québec et aux États-Unis, sur cet enjeu crucial.
Engagés ensemble contre la violence conjugale est le thème de ce colloque qui met l’accent sur les lacunes dans le soutien et la protection des victimes, et sur l’élaboration des stratégies qui permettront d’améliorer la situation.
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Le soutien et la protection des victimes de violence conjugale au centre des préoccupations au Québec. Crédit : iStock
Le cri du cœur de Québec solidaire
« Il y a trois semaines, le Québec a été témoin d’une tragédie : l’homicide de deux enfants et le suicide de l’assassin, leur père, dans le cadre d’une rupture amoureuse. Dans les jours qui ont suivi, tout le monde a reconnu qu’il fallait agir collectivement. Pourtant, on vient d’avoir une mise à jour économique la semaine dernière et aucune mesure n’a été annoncée à court terme, ni pour prévenir la violence conjugale ni pour mieux protéger les victimes. Il y a des milliards de dollars de surplus dans les coffres de l’État alors qu’on manque de ressources pour venir en aide à des femmes dont la vie est en danger : il faut revoir nos priorités. »
Ce cri du cœur de Manon Massé, la porte-parole de Québec solidaire, est un appel à une plus grande mobilisation des ressources pour éliminer la violence conjugale de nos sociétés.
Au-delà de cet appel, Québec solidaire propose un plan d’action en trois points :
campagnes nationales de sensibilisation contre la violence conjugale,
prévention en milieu scolaire,
investissements dans les soins en première ligne. (Source : aile parlementaire de Québec solidaire)
Selon ce parti, il faut mettre l’accent sur la prévention par la sensibilisation, la bonification des soins en santé mentale et une meilleure couverture de ces soins par le régime d’assurance maladie. Il faut également briser les stéréotypes et les tabous entourant la violence conjugale et outiller les intervenants sur la reconnaissance des signes précurseurs.Wed, 13 Nov 2019 - 3min - 6 - Résistance aux antibiotiques : près de 400 000 morts au Canada d’ici à 2050!
Le Conseil des académies canadiennes (CAC) rappelle que les incidences humaines et économiques de la résistance aux antimicrobiens au Canada doivent être prises au sérieux et entraîner des mesures d’atténuation.
Pour la seule année 2018, le nombre de personnes décédées à la suite de cette résistance aux antimicrobiens (RAM) frôle les 5500. Les coûts sont tout aussi importants pour le système de santé qui a eu à dépenser deux milliards de dollars dans la prise en charge des maladies associées aux infections résistantes et dans la gestion des décès. C’est du moins ce qui ressort du rapport élaboré par le CAC à la demande de l’Agence de santé publique du Canada. Ce rapport met en relief les données fournies par un comité d’experts du CAC qui ont analysé les incidences potentielles de la résistance aux antimicrobiens au Canada.
Amélie Quesnel-Vallée, professeure à l’Université McGill et responsable de la Chaire de recherche en politique et inégalités sociales. Crédit : Quesnel-Vallée
Si rien n’est fait dès maintenant pour ralentir la progression de cette résistance, les prochaines années s’annonceront tout aussi catastrophiques que les précédentes, à cause de ce véritable fléau qui n’épargne aucune catégorie sociale et qui représente un fardeau pour l’économie du pays, relève Amélie Quesnel-Vallée, professeure à l’Université McGill et responsable de la Chaire de recherche en politique et inégalités sociales.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191112-WIF90
Au moins 26 % des infections au Canada sont résistantes aux médicaments généralement prescrits. Ce taux pourrait monter, voire dépasser les 40 % dans les prochaines années. Ce sont 396 000 décès qui pourraient survenir au Canada d’ici à 2050. À cause de cela, l’économie du pays pourrait perdre jusqu’à 388 milliards de dollars. (Source : communiqué de presse)
Le rapport intitulé Quand les antibiotiques échouent donne aux décideurs des informations pour les aider à prendre les bonnes décisions afin de maintenir la qualité de vie des Canadiens et la santé économique du pays.
« Nous devons tous revoir notre utilisation de ces antimicrobiens qui sont des remèdes miracles qui ont permis des avancées considérables en santé, mais qui ne doivent pas être utilisés n’importe comment, sans tenir compte de la posologie indiquée par un médecin et de ses effets à long terme sur l’organisme », prévient Mme Quesnel-Vallée, qui indique qu'il faut préserver leur efficacité en procédant à une saine utilisation dans tous les secteurs.
« Il faut aussi considérer que dans beaucoup de cas, les infections vont se résorber d’elles-mêmes sans qu’on ait besoin d’antibiotiques », a-t-elle ajouté.
Sur le même sujet :
La résistance aux antibiotiques pourrait coûter cher en vies humaines. Comment inverser la tendance? Entrevue avec le Dr Karl Weiss.Tue, 12 Nov 2019 - 2min - 5 - Congédiement de Don Cherry : pourquoi avoir attendu si longtemps?
Les propos controversés du commentateur Don Cherry ont forcé le réseau de télévision canadien Sportsnet, qui produit l’émission Hockey night in Canada, à le remercier lorsqu’il a refusé de s’excuser lundi.
Samedi dernier, il a accusé les personnes immigrantes installées au Canada de ne pas reconnaître les efforts faits par l’Armée canadienne lors des conflits armés en les accusant de ne pas acheter le coquelicot en guise d’hommage pour le jour du Souvenir.
Nicolas Moreau, sociologue du sport à l’Université d’Ottawa, n’a pas été surpris outre mesure que le commentateur sportif Don Cherry soit mis à la porte, car les réseaux sociaux font en sorte que les propos inqualifiables peuvent être plus facilement dénoncés maintenant qu’auparavant.
Don Cherry (à gauche) avec Ron MacLean lors d'un match de hockey. Crédit photo : CBCFR_Entrevue_1-20191112-WIF10
Néanmoins, Nicolas Moreau n’aime pas que l’on associe le discours antifrancophone à de la francophobie. Il croit qu’on a plutôt affaire avec Don Cherry à un personnage télévisuel très populaire qui exprime une discrimination structurelle.
À l’émission de radio d’ICI PREMIÈRE Tout un matin, l’ancien ministre fédéral de la Francophonie, Denis Coderre, qui a souvent dénoncé les nombreuses dérives de Don Cherry, a dit tout simplement : « Bon débarras! » Même s’il a dénoncé ses propos, il ne croit pas que le point de vue de Cherry est représentatif de ce que pense la majorité des Canadiens.
« J’ai été député et ministre pendant 16 ans. Ce n’est pas vrai que je vais dire que le reste du Canada pense tous pareil, ce serait réducteur à mon avis. Oui, c’est un ami de Doug Ford (pm de l’Ontario) et oui c’est un grand ami de Stephen Harper (ex-premier ministre du Canada) et de toute cette droite populiste fatigante. On a des extrémistes de part et d’autre. Mais c’est clair que chaque fois qu’il va y avoir des propos, que ce soit en anglais ou en français, il faut les conspuer, que ce soit contre les immigrants, contre un des peuples fondateurs et contre les femmes. Ce populisme péjoratif n’a pas sa place. Et il faut à chaque fois se lever contre l’intolérance. » Denis Coderre, ex-ministre de la Francophonie du Canada
Fait à noter : une pétition pour que Don Cherry soit réembauché avait recueilli plus de 100 000 signatures sur le web au moment de publier ces lignes.
En complément
https://www.rcinet.ca/fr/2019/11/11/don-cherry-congedie-propos-hockey-night-in-canada-sportsnet/Tue, 12 Nov 2019 - 4min - 4 - Les répercussions de la mort de Robert Adams au Nunavik selon Eilis Quinn
La vie de Bernie Adams a été bouleversée lorsque son fils a été poignardé le 19 mars 2018 à Kangiqsujuaq au Nunavik par un résident.
Depuis cette tragédie, la petite communauté inuit de 750 habitants n’est plus la même. Le père de Robert cherche des réponses alors que les autres habitants sont divisés face aux conséquences du geste d’un des leurs.
Eilis Quinn qui est journaliste spécialisée à Regard sur l’Arctique a passé 8 mois à chercher des réponses sur les circonstances entourant ce drame.
Elle explique au micro de Maryse Jobin que c’est d’abord Bernie Adams qui l’a contactée pour rendre compte de ce qu’il vivait. Eilis Quinn témoigne aussi des longues démarches pour effectuer son travail.
La journaliste Eilis Quinn répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo: Leonardo Gimeno/Radio Canada International.FR_Entrevue_1-20191108-WIF10
Son dossier Au-delà de la tragédie a été honoré aux Dart Awards au printemps dernier. Ce prix américain récompense l’excellence journalistique dans la couverture de traumatismes qui met en lumière la résilience des survivants.
Il est aussi en nomination pour le prix du meilleur article ou meilleure série « enquête » aux 2019 Canadian Online Publishing Awards.Fri, 08 Nov 2019 - 8min - 3 - « Le chandail de hockey » : le regard historico-ludique de Roch Carrier
À Sainte-Justine, dans les années 1950, petit village de 1200 âmes du sud de la Beauce au Québec, tous les garçons veulent être Maurice Richard, le légendaire « Rocket » du Canadien de Montréal.
Roch Carrier est du nombre, bien qu’il saura très tôt que la carrière de joueur de hockey, ce n’est vraiment pas pour lui.
Peu importe. Mais comme le jeune homme grandit et que les magasins où l’on vend des chandails n’existent pas au village, sa mère « commande », comme on disait alors, un chandail pour fiston avec livraison à domicile.
Illustration du livre Le chandail de hockey, écrit par Roch Carrier (Photo : Presse canadienne/ Illustration Sheldon Cohen)
Arrive le paquet que l'on ouvre. Horreur, c’est un chandail des Maple Leafs de Toronto, l’ennemi juré du Canadien.
Plusieurs années plus tard, Roch Carrier a puisé dans ce souvenir pour écrire une savoureuse courte nouvelle, Le chandail de hockey, d’abord pour le service anglais de Radio-Canada, CBC. Nous étions alors en pleine Révolution tranquille, dans les années 60, et le Canada anglais voulait savoir : « What does Québec want? »
(Éditions Petit Homme)
L’œuvre a été louangée notamment par le quotidien national The Globe & Mail qui l’a qualifiée de « plus belle nouvelle canadienne ».
Rien de moins.
Roch Carrier (Groupe Homme)
Roch Carrier est l’un des piliers de la littérature québécoise. Poète, dramaturge et romancier, il a écrit tant pour les jeunes lecteurs que pour les adultes. Son oeuvre compte une vingtaine de romans (dont Il n’y a pas de pays sans grand-père), des contes (Jolis deuils), quelques pièces de théâtre (dont La guerre, yes sir et La céleste bicyclette), des livres jeunesse et un recueil de poèmes.
Il a aussi été le secrétaire général du Théâtre du Nouveau Monde, le recteur du Collège militaire royal de Saint-Jean, le directeur du Conseil des arts du Canada et l’administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada. Il a laissé son empreinte chez des milliers de jeunes esprits pendant ses années d’enseignement.
Les éditions Petit Homme proposent cet automne une réédition du Chandail de hockey avec des illustrations de Sheldon Cohen.
Roch Carrier sera au Salon du livre de Montréal qui se tient du 20 au 25 novembre à la Place Bonaventure.
ÉcoutezFR_Entrevue_4-20191108-WIF40
Merci à l'équipe des archives de Radio-Canada pour les descriptions audio des matchs des années 50.
https://www.youtube.com/watch?v=shyFWU8pCjs&t=133s
Plus :
Roch Carrier, maître de sa destinée (Radio-Canada)
Roch Carrier (Encyclopédie canadienne)
Tous les livres Roch Carrier (Librairie du soleil)Fri, 08 Nov 2019 - 13min - 2 - BAnQ numérise 200 000 œuvres du domaine public au profit des usagers
Ce travail de longue haleine donnera à coup sûr une navigation plus enrichie sur le portail de Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ).
« Cette numérisation se fait depuis la fin du 20e siècle. On l’a fait de façon plus soutenue il y a cinq ans. L’étape d’identification a été une étape, ou du travail supplémentaire pour nous, qui vise à alléger le travail de ceux qui veulent réutiliser ces documents-là. Le public pourra exploiter sans limites ces œuvres du domaine public au Canada », affirme Jean-François Palomino, cartothécaire-coordonnateur à la direction de la recherche et de la diffusion des collections patrimoniales de BAnQ.
Jean-François Palomino décrit le cheminement qui mène vers ces documents sur le site de BAnQ.
ÉcoutezFR_Entrevue_9-20191107-WIF90
Interrogé sur la pertinence d’un tel projet, M. Palomino a souligné qu’il s’agit d’un moyen pour BAnQ de valoriser ces documents qui contiennent des informations riches et variées. Les journalistes, étudiants, enseignants, chercheurs, artistes et autres diffuseurs de contenus pourront en faire une exploitation gratuite et diversifiée, à condition de mentionner leur appartenance à BAnQ.
« Ce qui est une première, c’est d’identifier ces documents à l’aide d’outils qui sont tout récents. BAnQ a fait appel au logo Domaine public du Canada pour identifier les œuvres et a utilisé des mentions du site RightsStatements.org traduites en français », a-t-il précisé.
BAnQ a eu recours à ces outils parmi bien d’autres pour aiguiller les utilisateurs sur les droits qui sont rattachés aux œuvres numériques, a ajouté le cartothécaire-coordonnateur à la direction de la recherche.
« L’idée, c’est de simplifier l’utilisation. Les collections sont extrêmement riches. Vous pouvez y trouver à la fois des images, du texte, des enregistrements sonores, des affiches, des cartes postales, des documents sur l’histoire du Québec, la culture québécoise, etc. Mais les gens ne savaient pas s’ils étaient en mesure de réutiliser ces documents-là. Ils devaient communiquer avec nous, il y avait un certain délai et il manquait de la fluidité dans notre fonctionnement antérieur. On a décidé de revoir ces pratiques pour alléger les procédures et simplifier la vie de nos utilisateurs », a conclu Jean-François Palomino.
Sur le même sujet :
Après 40 ans passés à photographier le Québec vu du ciel à bord d’un petit Cessna, le prolifique historien a décidé qu’il était temps de passer le flambeau.Thu, 07 Nov 2019 - 6min - 1 - Changer le regard des femmes entrepreneures face à l’industrie manufacturière
Sâadia Lakehal a mis sur pied le premier Sommet mondial des femmes dans l’industrie manufacturière qui se tient à Montréal du 13 au 15 novembre.
Installée dans la métropole québécoise depuis une dizaine d’années, elle s’est rapidement engagée à aider les entreprises du secteur manufacturier à exporter davantage en créant la société Emperia.
Maintenant, Mme Lakehal invite les entrepreneures à se lancer dans le secteur manufacturier :
« On a l’impression que l’industrie manufacturière elle est masculine. On ne voyait pas vraiment l’intérêt des filles et des femmes d’aller vers cette industrie malgré qu’elles soient diplômées. » Sâadia Lakehal
Sâadia Lakehal répond aux questions de Maryse Jobin. Crédit photo : Gracieuseté.FR_Entrevue_1-20191106-WIF10
Sâadia Lakehal espère aussi avec ce sommet changer l’image négative qu'ont les femmes de cette industrie en leur proposant des modèles de réussite dans le monde francophone, au Québec, en Europe et en Afrique.
Et qu’elles peuvent y participer avec les avancées en automatisation et en numérisation. Et que ce sont des métiers vraiment payants de haute technologie comme dans l’ingénierie.
Sommet mondial des femmes dans l’industrie manufacturière du 13 au 15 novembre 2019
L’an prochain ce sommet se tiendra à Toronto.Wed, 06 Nov 2019 - 8min
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