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Journal d'Haïti et des Amériques

Journal d'Haïti et des Amériques

RFI

13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Anne Cantener vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radio, après celui de l’Afrique francophone. Le pays compte six émetteurs pour diffuser RFI en modulation de fréquence. C’est pour cet auditoire que, chaque jour, RFI consacre un reportage, ou une interview, spécifiquement consacré à Haïti. 

309 - Les États-Unis suspendent l'envoi de bombes destinées à Israël
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  • 309 - Les États-Unis suspendent l'envoi de bombes destinées à Israël

    Dans ce journal du 8 mai 2024 : Joe Biden suspend l'envoi de bombes à Israël, débat sur une présidence tournante à Haïti, reportage à Buenos Aires, en Argentine, et à Saint-Pierre, en Martinique, où l’on commémore une date tragiquement célèbre.

    Quelques heures après le début d'une offensive israélienne dans la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de Gaza, l'administration Biden a annoncé la suspension d'une livraison de bombes à Israël. Jusqu'ici, Joe Biden laissait entendre au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qu'il ne fallait pas attaquer Rafah « sans un plan visant à minimiser efficacement les pertes civiles, désormais, son administration en vient à douter qu’un tel plan soit même possible », rapporte leNew-York Times. Pourle Wall-Street Journal, sans même parler de ligne rouge, c'est bien la première tentative publique de la part des États-Unis de conditionner son soutien à Israël. Est-ce du fait de son caractère sensible dans le contexte de l'offensive à Rafah ? Politicorévèleen tout cas que le rapport du Département d’État au Congrès pourrait ne pas être remis ce mercredi 8 mai, mais finalement la semaine prochaine. Au-dessus d'un certain seuil financier, le département d'État est tenu d'informer le congrès sur les ventes d'armes à un pays étranger. « Ses conclusions pourraient ouvrir la voie à un débat acharné sur la responsabilité américaine dans la guerre, débat qui fait déjà rage dans les universités » souligne le New-York Times.

    À lire aussiAvec la suspension d’une livraison de bombes à Israël, Washington «emploie une méthode très concrète»

    Vers une présidence « tournante » en Haïti ?

    En Haïti, une semaine après avoir choisi un président en la personne d'Edgard Leblanc Fils, les débats entre les neuf membres du Conseil présidentiel n’en finissent plus et se porteraient désormais sur le choix d'une présidence tournante. « Un accord dans ce sens devrait être signé officiellement ce mercredi », d'aprèsLe Nouvelliste. De quoi susciter la colère du premier concerné qui ne resterait que trois mois en place. Edgard Leblanc fils, « crie au scandale et appelle au respect strict de l'Accord du 3 avril 2024 » relaieRadio Télé Métronome. De son côté, Le National, dans son éditorial, déplore que le Conseil « ait sauté sur une mine de discorde » depuis sa nomination. Les membres cherchent à surmonter la crise qu’il traverse depuis la « prise de contrôle » par un groupe majoritaire souligne Haïti Libre. La majorité fixée à 5 votants sur 7 au lieu de 4 sur 7, « c'est un autre point de friction qui reste en négociation », rapporte Le Nouvelliste.

    Cela n'empêche pas le Conseil de réclamer le déploiement de la Mission multinationale d'appui à la sécurité. On annonce son arrivée dans environ deux semaines mais Alterpresse se demande si « en pleine tempête, le conseil pourra valablement jouer son rôle indispensable d’interlocuteur ».

    Pendant ce temps, la population paye le prix de la violence qui s’étend. Le dossier du jour signé Ronel Paul nous emmène à Liancourt dans le département de l’Artibonite, où parents et enfants déplacés doivent trouver le moyen de faire face aux fermetures des établissements scolaires.

    À lire aussiEn Haïti, « l’agonie » des hôpitaux

    Des IA contre des crypto en Argentine

    En Argentine, les habitants tentent, eux, de trouver des réponses aux effets de la crise économique. Sur les cinq millions de personnes qui ont accepté de vendre leurs données biométriques à travers le monde, un million viennent d’Argentine. C’est un reportage du correspondant de RFI à Buenos Aires, Théo Conscience.

    À lire aussiLe président argentin Javier Milei rencontre Elon Musk et visite les usines de Tesla au Texas

    Martinique : Commémoration de la « nuée ardente » de 1902

    Avec nos confrères de la Première, nous allons à Saint-Pierre en Martinique où l’on commémore une date tragiquement célèbre : la « nuée ardente » du 8 mai 1902. Ce jour-là, la montagne Pelée y déversait un nuage mortel de cendres brûlantes. La municipalité et les habitants souhaitent réhabiliter un des sites détruits, la Poudrière Trouvaillant.

    ► Morceau musical : Tower de Leyla McCalla

    Wed, 08 May 2024
  • 308 - En Haïti, « l’agonie » des hôpitaux

    Partout dans le pays, la situation du secteur de la santé se dégrade. Le Nouvelliste s'attarde sur l’état des institutions dans l’ouest. « Au moins 34 institutions de santé sont fermées », titre le quotidien. Dans le journal le National, on rappelle « l'agonie des hôpitaux » et leur calvaire « pour dédouaner leurs matériels dans les ports ».

    C’est le cas, par exemple, du Centre hospitalier de Fontaine, « dont son conteneur rempli de matériels médicaux a passé près de 3 mois à la douane du Cap-Haïtien, en raison d'un manque de soutien du gouvernement », détaille le journal. Interrogé, son directeur José Ulysse précise qu'il ne tient pas à se plaindre des autorités, mais à attirer l'attention des responsables sur les nombreux cas d'hôpitaux qui ont du mal à obtenir leurs matériels alors que l'affluence, elle, ne cesse de grandir chaque jour.

    ► Le Nouvelliste 

    ► Le National.

    Deux inculpations dans le meurtre d’un journaliste

    Ce mardi (7 mai 2024), le directeur de l'agence Alterpresse Gotson Pierre revient sur l’appel de plusieurs organisations de défense des droits humains face aux assauts répétés des groupes criminels. On évoque aussi avec notre confrère les conclusions de l'enquête sur l'assassinat du journaliste Néhémie Joseph, il y a cinq ans, à Mirebalais. Deux hommes ont été inculpés selon les informations de l’agence. Enfin, on peut lire également sur le site alterpresse.org un article consacré aux intempéries qui frappent Haïti ces jours-ci.

     

    La Colombie sous de fortes pluies

    Des intempéries qui n’épargnent pas l’Amérique du Sud. Au Brésil, le bilan des intempéries s'élève maintenant à plus de 80 morts. Et en Colombie voisine, on gère aussi l'urgence provoquée par les pluies. Dans le département d'Antioquia, dans le nord du pays, au moins cinquante municipalités sont classées en alerte rouge pour de possibles glissements de terrain, rapporte le média local Telemedellin News. Près de Montebello, une crue soudaine a affecté les logements d'au moins 160 personnes, poursuit le média local.

    À lire aussiBrésil: plusieurs dizaines de morts dans le sud en raison des intempéries

    Joe Biden attendu au tournant lors de son discours sur l’antisémitisme

    Aux États-Unis, la presse s'interroge sur la stratégie de Joe Biden vis-à-vis d'Israël. Alors qu’Israël a lancé une opération militaire à Rafah dans le nord de Gaza, la contestation gronde toujours chez les étudiants qui doivent manifester devant le Capitole aujourd'hui. Joe Biden doit s'y exprimer lors d'une cérémonie de commémoration de l'Holocauste. Traditionnellement, les présidents qui assistent à cette cérémonie annuelle « se concentrent sur l'Holocauste et les souffrances du peuple juif, sans mettre l'accent sur d'autres événements », rappelle Politico. Mais alors que les universités américaines sont plongées dans des manifestations de plus en plus conflictuelles, taxées par certains -y compris des démocrates- d’antisémitisme, « tous les membres de [l’équipe Biden] ne sont pas sûrs qu'un discours grandiloquent soit l'approche la plus efficace », souligne le média en ligne.

    À lire aussiGuerre à Gaza: dans les universités américaines, un mouvement de protestation qui ne cesse de grossir

     

    Tiziana Marone de la Première revient sur le choc après le décès hier (6 mai 2024) d’un homme armé dans le quartier du Lamentin à Fort-de-France.Une enquête a été ouverte par le parquet de Fort de France et par l’IGPN, la Police des Polices. Une habitante témoigne au micro de Franck-Edmond Mariette de Martinique La 1ère.

     

    Morceau musical : « Ki sa ? » de David Walters (Martinique).

    À écouter aussiDavid Walters, l'âme solaire des tropiques

    Tue, 07 May 2024
  • 307 - Panama : José Raul Mulino largement élu président

    José Raul Mulino, un avocat de 64 ans, a obtenu plus de 34% des suffrages, neuf points devant son principal adversaire, l'ancien consul Ricardo Lombana.

    Le correspondant de RFI Grégoire Pourtier raconte comment, en février 2024, son prédécesseur Ricardo Martinelli avait dû abandonner la bataille électorale après avoir été condamné à dix ans de prison pour blanchiment. Son vice-président potentiel, José Raul Mulino, avait alors repris le flambeau – sans avoir son charisme. Sa victoire connue, il a interpelé son « ami » Ricardo Martinelli, lui lançant : « mission accomplie ».

    Dans la presse panaméenne, La Estrellarappelle qu’après avoir été condamné, Ricardo Martinelli s’était réfugié le 7 février dernier (2024) dans l’ambassade du Nicaragua, avant de désigner José Raul Mulino, pour le remplacer à la candidature pour la présidence. Ce qui, écrit Mi Diario Panama, n’a pas été un handicap pour Mulino, qui était déjà « un acteur clé de la politique panaméenne ». La question, écrit La Estrella, est maintenant de savoir « quelle sera l’influence de Martinelli dans son administration », d’autant, écrit Midiario, que le nouveau président a déjà promis à son prédécesseur de l’aider – dans le cadre de la loi, provoquant « beaucoup de froncements de sourcils ». Peut-être est-ce la raison pour laquelle José Raul Mulino a promis dans son discours de victoire « un gouvernement d’unité, qui ne cherche pas les confrontations », rapporte La Prensa. Et déjà, écrit Midiario, « Mulino a surpris en révélant qu’il avait parlé avec son adversaire Romulo Roux, avec qui il prévoit de se réunir pour discuter de la manière d’avancer ensemble pour le bien du pays».

    La question est, explique Claire Nevache-Weill, doctorante à l'Université libre de Bruxelles et chercheuse associée au Centre international d'études politiques et sociales au Panama, de savoir si le nouveau président va octroyer une grâce présidentielle à son prédécesseur pour qu’il puisse sortir de l’ambassade, ou un sauf-conduit pour qu’il puisse s’exiler au Nicaragua. En tous cas, l’élection de ce dimanche montre que Ricardo Martinelli « continue d’être un personnage de premier plan de la politique panaméenne », capable de mobiliser 30% d’électeurs à chaque élection. Et il continue d’avoir « une relation directe avec la société panaméenne » – par l’intermédiaire du réseau X notamment. Ce sera très difficile pour le nouveau président de faire l’impasse sur les opinions de son prédécesseur, d’autant que les deux-tiers de la population, selon les enquêtes d’opinion, estiment que la justice agit de manière partiale concernant Ricardo Martinelli. Et les cinq ans de sa présidence ont été cinq années de croissance historique du Panama.

    Mais aujourd’hui, explique la chercheuse, le pays n’est pas dans une bonne situation économique ou sociale – avec notamment un accès à l’eau potable déficient, qui a empiré ces dernières années pour cause de changement climatique, et une croissance urbaine non maîtrisée. Autres sujets : la corruption, et les contrats miniers – la grande mine de cuivre de Panama Minera a connu six semaines de conflit social l’an dernier (2023), « le plus important de ces 35 dernières années».

    Enfin, sur la question de l’immigration, le président, alors qu’il était candidat, a eu des positions extrêmement conservatrices, parlant de fermer la frontière et d’empêcher les migrants de rentrer par la frontière avec la Colombie. L’an dernier, il y a eu environ 2 000 entrées par jour – 500 000 sur l’année, pour un pays de 4 millions d’habitants. Un chiffre à nuancer, explique Claire Nevache-Weill, puisqu’il s’agit d’une migration de transit – directement d’une frontière à l’autre, par bus. Si la pression est importante pour la région de la frontière, cette crise reste lointaine pour le reste du pays – et n’a donc pas eu beaucoup d’impact sur la campagne électorale. 

     

    En Haïti, « les États-Unis vont enfin commencer à équiper la PNH »

    « Des équipements du package de 70 millions de dollars d’aide à la sécurité d’Haïti doivent arriver sous peu », écrit Le Nouvelliste. Selon une source du journal, la police devrait recevoir, courant mai début juin 2024, dix blindés. La PNH doit aussi recevoir des drones. D’ici fin mai, un contingent kenyan de la mission multinationale de soutien à la sécurité doit arriver à Port-au-Prince, « leur base principale est en chantier dans les parages de l’aéroport international Toussaint Louverture », mais « les troupes du Kenya seront aussi déployées sur d’autres sites », affirme cette source. Gazette Haïti reprend un article du Miami Herald daté de vendredi, dans lequel un responsable américain affirme que le déploiement initial doit coïncider avec l’arrivée du président kenyan William Ruto à Washington le 23 mai – une visite d’État pour marquer le 60éme anniversaire des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Kenya.  

     

    Retour de la pluie et fin du rationnement électrique en Équateur  

    Les coupures d’électricité doivent cesser ce lundi 6, jusqu’à dimanche prochain (12 mai 2024). Les pluies de ces derniers jours, explique El Universo, ont permis d’améliorer les niveaux des réservoirs, et se sont ajoutées à l’achat d’énergie à la Colombie, selon le ministre de l’énergie.

    Les coupures avaient débuté le 16 avril 2024, suite à la sécheresse que connaît le pays, rappelle Vistazo. En plus de la sécheresse, les chutes de la production du secteur électrique seraient aussi dues à un supposé sabotage actuellement en cours d’investigation. L’ancienne ministre de l'Énergie avait été poussée à la démission par le président Daniel Noboa et accusée, avec 21 autres personnes, de « trahison à la patrie ».

     

    Décollage prévu ce lundi pour Starliner

    Le vaisseau de Boeing se prépare à décoller de Cap Canaveral avec ses premiers astronautes – dans le cadre d’un contrat avec la NASA.

    LeWashington Post souligne que le décollage est prévu alors que le géant de l’aérospatiale fait face aux problèmes de sa division aéronautique – une porte qui disparaît en plein vol, laissant un trou béant ; des lanceurs d’alerte qui affirment avoir été menacés pour avoir parlé de problèmes de sécurité… Mais le programme Starliner a lui aussi connu toute une série de problèmes qui ont retardé son lancement de plusieurs années.

    Le vol de ce lundi (6 mai 2024) est un vol d’essai. Objectif : voir comment le vaisseau se comporte dans l’espace, avec un équipage. Si tout va bien, une journée après son décollage, Starliner va s’amarrer à la station spatiale internationale.

     

    Dans le journal de La 1ère

    En Guyane, des rendez-vous à la sous-préfecture de Saint-Laurent du Maroni facturés entre 20 et 250 euros : c’est ce que dénoncent les étrangers qui entament les démarches pour régulariser leur situation, la prise de rendez-vous avec l’administration étant gratuite…

    Mon, 06 May 2024
  • 306 - Haïti: le Conseil présidentiel de transition à la recherche d’un compromis concernant son fonctionnement

    Peut-être enfin une issue à la confusion qui règne en Haïti depuis quelques jours. Une crise couve depuis la nomination mardi (30 avril 2024) d’un Premier ministre et du président du Conseil présidentiel de transition (CPT) sans vote. Quatre membres du CPT avaient réussi à imposer leur choix. Mais, selon la presse haïtienne, une solution semble émerger.

    Gazette Haïtiparle d'une « lueur d'espoir » alors que selon un membre du Conseil cité par le journal, « cet organe est plein "cyclone tropical " ». Comme le rapporte le Miami Herald, les quatre membres du Conseil présidentiel de transition qui se sont mis d'accord entre eux, mardi, pour désigner le Premier ministre mais aussi le président du Conseil, sans l'aval des autres et sans vote, ont accepté de faire marche arrière et de « choisir le leader du gouvernement de transition parmi un groupe de candidats », comme le prévoit l'accord du 3 avril, écrit le journal américain. Exit donc Fritz Belizaire.

    Se pose encore la question du mode de désignation : majorité de quatre sur sept ou majorité qualifiée ? C'est la deuxième solution que défendent les trois membres du Conseil présidentiel mis à l'écart mardi. Comme l'explique Gazette Haïti, ils demandent que désormais la nomination du Premier ministre, donc, mais aussi la formation du gouvernement et plus globalement «toutes les grandes décisions qui vont engager la nation» soient approuvées par une majorité de cinq voix sur sept (seuls sept membres du conseil disposent d'un droit de vote). Selon ce petit groupe, cette majorité qualifiée est une manière d'éviter toute « capture de l'État » « par un seul groupe ou une seule faction politique ».En échange, cette minorité « aurait accepté la désignation d'Edgard Leblanc comme président » du conseil, écrit le quotidien.

     

    Enquête d’Ayibopost sur les maisons de luxe construites au Village de Dieu

    Notre confrère du site Ayibopost, Widlore Mérancourt, nous parle de son enquête sur les chantiers en cours au Village de Dieu, un quartier particulièrement sensible de Port-au-Prince où les gangs sèment la terreur. Des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leurs maisons incendiées ou détruites. Pourtant, de nouvelles constructions luxueuses sont en train de sortir de terre, révèle le site internet qui se base notamment sur des images tournées grâce à des drones. Il s’agit de la demeure du chef de gang « Izo », sans doute l’un des plus riches d’Haïti. Pour Wildore Mérancourt, cela prouve « le contraste entre le discours des gangs » qui prétendent se battre pour les pauvres et « leurs actions ».

    Plusieurs pays d’Amérique latine épinglés par RSF

    Ce vendredi 3 mai 2024, c'est la journée mondiale de la Liberté de la presse. Reporters sans frontières estime que plus de la moitié des pays de la région Amériques ont vu leur situation se détériorer. Les journalistes sont notamment stigmatisés par les responsables politiques. La situation est particulièrement compliquée pour les médias au Mexique. Sous la présidence d'Andres Manuel Lopez Obrador, les choses ne se sont pas améliorées, comme l’a expliqué la journaliste Marcela Turati qui a gagné l'année dernière (2023) le premier Anna Politovskaia du courage journalistique, à Melissa Barra de la rédaction en espagnol de RFI.

    Autre pays épinglé par RSF : l'Argentine, le pays est l'un de ceux ayant perdu le plus de places dans le classement annuel de la liberté de la presse. En cause : l'attitude envers les médias de son nouveau président, l'ultralibéral Javier Milei. Comme l'explique la Nacion, le chef de l'État aime taper sur les journalistes. Le président se vante de défendre la liberté, sauf quand il s'agit de la presse, souligne le quotidien. Or, « la presse libre est une institution indispensable (...) le seul instrument efficace pour limiter les abus du pouvoir politique (…) Sans presse libre, il n'y a pas de société démocratique. » Et c'est bien pour cela que les populistes s'en prennent à elle, analyse le journal qui conclut : « C'est facile pour les autocrates de présenter la presse indépendante comme un adversaire, de l'accuser y compris de manipulation, alors que rien n'est plus manipulateur que le populisme ».

    Le ministre des Affaires étrangères péruvien

    Le ministre des Affaires étrangères péruvien est à Paris jusqu'à dimanche (5 mai 2024). Javier González-Olaechea participe à la réunion des ministres des finances du Commerce et des Affaires étrangères de l'OCDE, organisation à laquelle le pays souhaite adhérer. La semaine dernière, Standard and Poor's a dégradé la note du pays, la faisant passer à BBB -. L'agence de notation s'inquiète notamment de l'instabilité politique qui règne au Pérou et qui est, selon elle, un frein à la croissance économique. Un avis que ne partage pas le ministre des Affaires étrangères péruvien pour qui le scandale des Rolex qui éclabousse la présidente Dina Boluarte, n'est pas un problème. C'est ce qu'il a expliqué à Marine de La Moissonnière.

    Le journal de la 1ère

    Le Conseil Départemental de la Guadeloupe va consacrer dix millions d’euros à la lutte contre la délinquance.

    Fri, 03 May 2024
  • 305 - Présidentielle au Mexique : « La continuité a de fortes chances de l’emporter »

    Le 2 juin 2024, se tiendront les plus grandes élections de l'histoire du pays : les Mexicains choisiront leurs députés, leurs sénateurs, leurs gouverneurs, leurs maires et leur président.

    Il y a trois candidats en lice pour succéder au chef de l'État, Andrés Manuel López Obrador, mais le match devrait se jouer entre deux femmes. La première s’appelle Claudia Sheinbaum, elle est la dauphine du président sortant et la seconde est l'opposante de centre-droit, Xótchil Galvez. Pour en parler, le Journal d’Haïti et des Amériques recevait David Recondo, chargé de recherche au CERI à Sciences Po.

    Pour l’instant, Claudia Sheinbaum domine la course, et « il y a de fortes chances que ce soit la continuité qui l’emporte », affirme David Recondo.

    La campagne a été particulièrement violente : un centre de réflexion mexicain a compté 45 assassinats liés aux élections en quelques mois seulement. « Les gens pourraient être amenés à moins aller voter, et quand les gens votent moins, ce sont les candidats du parti au pouvoir qui sont avantagés », analyse le chercheur.

    Mais le bilan du président sortant, Andrés Manuel López Obrador, qui a placé l’armée aux commandes de la stratégie de sécurité publique du pays, et provoqué des violations des droits humains, pourrait desservir sa dauphine.

    « Ce bilan peut lui nuire, tout comme les scandales de corruption sur lesquels insiste l’opposante Xotchil Galvez, rappelle David Recondo, qui nuance cependant : la perception de l’insécurité dans le pays est variable, la présence de l’armée peut être perçue comme une garantie de sécurité par les uns, et comme une atteinte aux libertés fondamentales pour les autres. Mais ces derniers temps, cette perception a été moindre, donc plus en faveur de la candidate Claudia Scheinbaum. »

     

    Des munitions volées en Colombie, arrivées en Haïti ?

    À la crise sécuritaire en Haïti, menace désormais de se rajouter une nouvelle crise politique. Les nominations du président du Conseil de transition et son Premier ministre ne font pas l’unanimité au sein des groupes qui constituent l’organe, alors que les gangs continuent eux de semer la terreur dans le pays, à l’aide d’armes qui proviendraient de Colombie. On parle avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, journal qui célèbre cette semaine ses 126 ans d’existence.

    Le président colombien, Gustavo Petro, a alerté (mercredi 1er mai 2024) sur la disparition de munitions au sein de l’armée de son pays. Elles ont « probablement fini dans des conflits à l'étranger, le plus proche étant Haïti, à sept heures en bateau à moteur de la base de La Guajira (au nord de la Colombie, ndlr) », a-t-il déclaré.

    L’implication de la Colombie dans la situation sécuritaire déplorable en Haïti n’est pas nouvelle. Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, rappelle que c’est un commando colombien qui a « selon toute vraisemblance participé à l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021 ».

     

    Accès rétabli au terminal pétrolier de Varreux

    Les gangs, eux, continuent de terroriser la population, « particulièrement dans le centre de Port-au-Prince », souligne Frantz Duval. Hier (1er mai), ils se sont attaqués aux quartiers de Solino et Delmas 24. « Des enfants, des femmes, des vieillards… Tout le monde courait dans tous les sens pour se mettre à l’abri d’une nouvelle razzia et la police nationale haïtienne n’arrive pas à repousser ces gangs ». Seule victoire des forces de l’ordre : le rétablissement de l’accès au terminal pétrolier de Varreux, sous le joug des groupes armés depuis deux semaines.

    Le Conseil présidentiel de transition en mauvaise posture

    Pendant ce temps, la menace d’une crise politique plane sur le Conseil présidentiel de transition. Plusieurs organisations qui le composent n’acceptent pas la désignation du président Edgard Leblanc Fils et de son Premier ministre Fritz Bélizaire. Pour le rédacteur en chef du Nouvelliste, « c’est un véritable coup d’État qui s’est produit au conseil. Il n’y a même pas eu d’élections, puisqu’ils sont quatre à l’avoir désigné, et sur un conseil de sept membres, ils ont la majorité. »

     

    La Colombie rompt ses liens diplomatiques avec Israël

    Lors des manifestations de soutien à son gouvernement le 1er mai, le président colombien Gustavo Petro a annoncé la rupture des relations de son pays avec Israël. La presse colombienne n’en a pas été surprise, en revanche, le journal El Espectador désapprouve la forme du discours, prononcé sur la place principale de Bogota.

    «Cela montre comment le travail délicat de la diplomatie, autrefois astucieux et discret, a été remplacé par des discours provocateurs dans l'espace public et sur les réseaux sociaux», peut-on lire dans le quotidien. El Espectador estime que cette rupture des relations risque d'impacter le quotidien des Colombiens : Israël est l'un des principaux alliés du pays en matière de sécurité, et les relations avec les États-Unis, traditionnels soutiens de l'État Hébreu, risquent aussi de se refroidir, redoute le journal.

    Mais la question principale reste celle de la diaspora colombienne en Cisjordanie et en Israël. Une représentation diplomatique devait voir le jour à Ramallah, en Cisjordanie, mais elle n'a toujours pas ouvert. «Pour éviter que les Colombiens ne soient laissés à la dérive sans lien diplomatique,écrit le journal,il aurait d'abord fallu ouvrir le bureau de Ramallah, avant de rompre les relations avec Israël.»

     

    Dans le Journal de la 1ère

    Les « Petites Antilles » se retrouvent plus que jamais au cœur du trafic de stupéfiants dans la mer des Caraïbes.

    Morceau musical : «Suíte Norte, Sul, Leste, Oeste», du musicien brésilien Hermeto Pascoal.

    Thu, 02 May 2024
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