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Revue de presse internationale

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RFI

Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

813 - À la Une: l’adoption par le Parlement géorgien de la loi sur «l’influence étrangère»
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  • 813 - À la Une: l’adoption par le Parlement géorgien de la loi sur «l’influence étrangère»

    « Colère contre la loi russe », titre le Suddeutsche Zeintung qui décrit l’ambiance plus que tendue au Parlement de Tbilissi hier mardi : « Ce que les caméras de télévision ont diffusé hier après-midi était une véritable bagarre. Les députés se frayaient un chemin à travers les rangées étroites de sièges, se grimpant les uns sur les autres, se cognant les uns les autres, se débattant. Un représentant du parti majoritaire a même frappé à la tête un député de l'opposition avec un dossier. [...] La réunion a été interrompue,poursuit le quotidien allemand, mais après quatre heures de débat, elle est arrivée au résultat annoncé par le parti au pouvoir : la majorité des députés ont voté en troisième lecture pour la loi controversée"sur la transparence de l'influence étrangère", que ses opposants qualifient seulement de"loi russe". »

    Fin du combat ? Pas du tout croit savoir le Temps. Le quotidien suisse cite les étudiants qui annoncent une grève générale : « Ce sera un referendum ou une révolution. » À Tbilissi, mais aussi à Batoumi, la deuxième ville du pays, les étudiants restent mobilisés. La plupart des journaux publient d’ailleurs une photo prise dans les rues de Tbilissi hier : on peut y voir d’un côté, des policiers sans uniformes et vêtus de noir, visages masqués. En face d’eux, une manifestante a endossé un drapeau qui mêle celui de la Géorgie et celui de l’Union européenne (UE).

    El Pais décrit un Parlement « encerclé par la police pour empêcher l'avancée des milliers de manifestants rassemblés à l'extérieur. Des manifestants durement réprimés », constate le quotidien espagnol.

    Et pourtant, quand le rappelle le Temps : « Huit Géorgiens sur dix souhaitent rejoindre l’UE, et le gouvernement vise également officiellement cet objectif. »

    Les Géorgiens majoritairement contre le projet de loi

    Pour les manifestants, il est « antidémocratique et pro-russe », rappelle le Guardian. Le quotidien britannique précise le contenu de la loi « qui obligerait les groupes non gouvernementaux et les médias à s'enregistrer comme organisations servant les intérêts d'une puissance étrangère si plus de 20 % de leur financement provient de l'étranger ». 

    De quoi « saboter les espoirs de ce pays du Caucase d'adhérer à l'UE et étouffer la société civile », constate le Guardian. Le journal relaye d’ailleurs l’avertissement américain très clair à la Géorgie : « Ne vous rangez pas du côté de Moscou contre l’Occident. »

    Le secrétaire d'État américain joue de la guitare électrique à Kiev

    Du Niel Young, dans un bar de Kiev. En l’occurrence la chanson Rockin' in the Free World, rocker dans le monde libre en français. Une apparition qualifiée « d’inhabituelle » par Die Welt.

    Et pourtant, l’heure n’est pas vraiment à la fête, observe la presse internationale, New York Timesen tête. « La Maison Blanche craint que la dynamique de la Russie ne change la trajectoire de la guerre en Ukraine, s’inquiète le journal. De nombreux facteurs contribuent à l’avancée militaire de la Russie, notamment le retard dans l’armement américain et les innovations technologiques de Moscou sur le champ de bataille »affirme leNew York Times.

    « Pourquoi l’aide américaine tarde-t-elle à arriver ?, se demande le Soir. Elle est en route », assure le quotidien belge. Et c’est justement pour rassurer qu’Antony Blinken était à Kiev hier

    Cela suffira-t-il alors que The Independant à Londres affirme que « les forces russes ont capturé des pans entiers du territoire ukrainien au cours des quatre derniers jours après avoir ouvert un deuxième front dans la région nord-est de Kharkiv ». 

    Et le quotidien, tout comme le New York Times propose une cartographie de l’avancée des forces russes. Le constat est clair : « La carte des combats en Ukraine est aujourd’hui très différente de ce qu’elle était il y a à peine une semaine. L’Ukraine est plus vulnérable que jamais depuis les pénibles premières semaines de l’invasion », s’alarme le New York Times.

    Le quotidien cite le général Kyrylo Budanov, chef de l'agence de renseignement militaire ukrainienne qui confie qu’il est difficile de trouver le personnel nécessaire pour renforcer les défenses. « Toutes nos forces sont soit ici, soit à Chasiv Yar, se désole-t-il. J'ai utilisé tout ce que nous avions. Malheureusement, nous n'avons personne d'autre en réserve. »

    Wed, 15 May 2024
  • 812 - À la Une: le témoignage de Michael Cohen au procès de Donald Trump

    Le témoin-clé de l’affaire Trump raconte « un complot minable de silence et d’argent », titre le New York Timesqui raconte que « l'ancien bouledogue de Donald Trump a parlé aux jurés de son travail : menacer les ennemis, régler les problèmes et enterrer les histoires embarrassantes ».

    « Cohen entre dans la salle d'audience et cloue le patron, raconte la Repubblica. Il m’a dit de payer Stormy. » Le quotidien italien décrit un Donald Trump « affalé sur sa chaise » durant l’audience de ce lundi 13 mai, « comme pour se protéger des mots, dominés pour la première fois par la taille de son avocat ».

    Le Monde raconte comment « Michael Cohen a évoqué les mécanismes mis en place pour protéger l’ancien président contre des révélations sur ses aventures sexuelles avant l’élection présidentielle de 2016 ». Et pourtant, rappelle le quotidien français : « Longtemps, Michael Cohen a menti, menacé, harcelé. Il a cherché l’approbation de Donald Trump, exécutant ses basses œuvres. » De quoi lui couter« un séjour en prison ».

    De conseiller à témoin clé

    Et Cohen dit tout désormais. À Londres, The Independant relaye le témoignage de l’avocat au sujet de la réaction de Trump à l'histoire de Stormy Daniels : « Les femmes me détesteront. Les gars penseront que c'est cool. »

    Le New York Times poursuit : « Pendant près de cinq heures, l’avocat a dressé un portrait accablant de sa relation avec Trump, a mis en lumière les agissements au cœur du premier procès au pénal d'un président américain : la réduction au silence de femmes qui avaient des histoires de relations sexuelles avec le milliardaire. »

    Et the Independant raconte : « C'est Cohen qui a négocié un contrat pour le silence de Mme Daniels, c'est Cohen qui lui a envoyé 130 000 $ et c'est Cohen qui a envoyé des factures à M. Trump – tout cela sous sa direction. »

    « Voilà de quoi faire peser une lourde charge sur son ancien patron », observe Der Spiegel. Le quotidien allemand pose la question qui est maintenant dans toutes les têtes : « Le jury croira-t-il le briseur de serment certifié ? »

    The Independant relaye le témoignage de Michael Cohen : « En tant qu’avocat de la Trump Organization et"substitut" pour sa campagne, il a accepté de"mentir" et d’"intimider"au nom de Donald Trump."Je l'ai fait, si c’était nécessaire". »

    Ouverture du 77e Festival de Cannes

    « Chaque année, constate El Pais, le festival de Cannes fait face à une poignée de polémiques, s'embarque dans diverses flaques d'eau, des problèmes inattendus lui explosent au visage... »

    « Et à presque toutes les questions non cinématographiques, poursuit le quotidien espagnol, Thierry Frémaux, délégué général, répond invariablement :"Laissons parler les films." »

    Mais en Suisse, le Temps note que le festival, qui met cette année à l’honneur Judith Godrèche, « est attendu au tournant ».Le quotidien rappelle que « quand éclate l’affaire Weinstein fin 2017, Judith Godrèche fait partie des très nombreuses femmes qui témoignent d’une agression sexuelle subie à Cannes, et du silence imposé par les collaborateurs du producteur américain. Avance rapide, 2024 : la même Judith Godrèche, qui ne s’est jamais tue, mais qu’on écoute désormais, est invitée à présenter un film intituléMoi aussisur les violences sexuelles au sein d’un festival bien décidé à mettre en lumière des abus impunis durant des décennies ».

    Mais à lireEl Pais, il reste un long chemin à parcourir.Le quotidien relaye les propos du maire de Cannes, David Lisnard, qui a écrit un article dans lequel il comparait les révélations de Me Too avec les enquêtes de la Stasi, la police de l'ex-République démocratique allemande. « La différence est que certains ont agi au nom d’un gouvernement avec des objectifs clairs, alors que les inquisiteurs actuels le font au nom de la pression populaire. »

    Le quotidien espagnol conclut en redonnant la parole au directeur du festival : « Le cinéma reflète l'histoire, mais il faut le comprendre comme un art, il ne faut pas aller au-delà. » Thierry Frémaux qui prend l’exemple de The Apprentice,d'Ali Abbasi, sur les premiers pas de Donald Trump en tant que requin de l'immobilier, l'année où se tiennent les élections présidentielles aux États-Unis : l’occasion pour lui de poser la question : « Quand on a donné la Palme d'or à Michael Moore pourFahrenheit 9/11, cela a-t-il eu un impact sur la réélection de George Bush ? Non. »

    Tue, 14 May 2024
  • 811 - À la Une: une tempête solaire provoque des aurores boréales

    Une tempête solaire, c'est en quelques mots, l'explosion de particules énergétiques et de champs magnétiques venant du soleil. La dernière a eu lieu en 2003. Les réseaux électriques et de communication pourraient être perturbés. Mais la conséquence la plus visible, pour le moment, c'est la naissance d'aurores boréales dans différentes régions du monde, et pas seulement, près du pôle Nord, comme on en a l'habitude.

    Des aurores boréales, en France, en Angleterre, en Suisse, mais aussi aux États-Unis. Ce qui donne d'extraordinaires paysages, rose, rouge, violet, que l'on peut voir à la Une du Monde, duNew-York Times, ou encore de laNación, en Argentine, où « la tempête solaire a, nous dit-on, provoqué des aurores australes et généré un spectacle de lumières et de couleurs dans le ciel d'Ushuaïa et de l'Antarctique ». Le New York Times a interrogé Alfredo Carpineti, « un astrophysicien qui vit au nord de Londres », il ne cache pas son enthousiasme. « C'est incroyable, s'exclame-t-il, de voir des aurores boréales depuis son jardin ». Selon le quotidien américain, « le spectacle pourrait durer jusqu'au début de la semaine prochaine ».

    La planète nous offre donc quelques belles surprises, mais nous confronte aussi, et plus souvent, aux catastrophes naturelles. Et en ce moment, c'est le Brésil qui en fait les frais. Des pluies intenses frappent le sud du pays. On compte déjà près de 130 morts. Le journal O Globo a suivi une équipe de secours, venue récupérer au 3ᵉ étage d'un hôpital inondé jusqu'au 2ᵉ,  « des médicaments, des respirateurs artificiels et du matériel de dialyse ».  Au total, les militaires et des civils armés ont « escorté trois bateaux remplis de matériel ». Sur une photo, on voit des hommes armés, debout, dans un canot pneumatique à moteur. La région de Porto Alegre est donc sous les eaux, et elle est, de plus, la proie des pillards, « qui circulent la nuit dans les rues inondées ». O Globo a rencontré un lieutenant de l'armée qui affirme : « les pillards ne nous intimident pas. Avec nous, ils ont tout à perdre ».

    Finale de l'Eurovision ce soir à Malmö, en Suède.

    Une finale sous tension, avec le Proche-Orient en toile de fond. Comme l'explique le journal Le Soir en Belgique, « la participation d'Israël au concours musical suscite la controverse depuis des mois, en raison de la guerre menée par le pays contre le groupe islamiste palestinien Hamas à Gaza ». La candidate israélienne, Eden Golan, a été « fortement huée, hier soir, lors de sa prestation à la 2ᵉ répétition de la finale du concours », précise le Soir.  Et ce n'est pas tout, raconte le quotidien espagnol El Mundo, « tout au long de la semaine, les manifestations contre la participation d'Israël ont rempli Malmö de drapeaux palestiniens, amené les participants à parler de censure, et transformé l'Eurovision en un festival de tension constante. Tout le monde attend de voir quelle sera la prochaine manifestation contre Israël ». En Israël où, précise le journal français Libération, « le Premier ministre a déclaré que la candidate de son pays avait « déjà gagné ». « Non seulement vous participez fièrement et de manière admirable à l’Eurovision, mais vous affrontez avec succès une horrible vague d’antisémitisme »  a déclaré Benyamin Netanyahu, dans un message adressé à la chanteuse. 

    Killian Mbappé quitte le PSG

    Il est en Une de l'Équipe, avec ce titre « Adios y Gracias », clin d'œil à la destination de l'attaquant français pressenti au Real Madrid. « Il faut être Killian Mbappé, sans doute, pour transformer une information que tout le monde connaît, en évènement que tout le monde commente », nous dit le quotidien sportif, qui rappelle que Killian Mbappé a remporté 14 titres avec le club parisien, mais jamais, la Ligue des champions. « Ce qui laissera », estimel'Équipe, « la trace d'une quête inaboutie. Et d'une frustration ».  

    Sat, 11 May 2024
  • 810 - À la Une: l'offensive israélienne sur Rafah

    « Blessures par explosion, brûlures et maladies : la crise sanitaire s'aggrave à Rafah », titre le Washington Post, selon lequel « les opérations militaires israéliennes à Rafah, ont submergé les hôpitaux, qui avaient déjà du mal à soigner les patients souffrant de malnutrition et de maladies (...) Le plus grand hôpital de la ville a été fermé il y a deux jours, dans la panique, après qu'Israël a ordonné l'évacuation de 100 000 Palestiniens du sud-est de Gaza. Les petites cliniques qui accueillaient des centaines de personnes par semaine ont également fermé leurs portes, le personnel étant contraint de fuir les violences ».

    Conclusion du journal : « le réseau de santé de Rafah s'effondre au moment où les gens en ont le plus besoin ». Le Washington Postpublie la photo d'un enfant palestinien blessé, porté par un homme, qui est conduit, nous dit-on, « à l'hôpital koweïtien de Rafah », hôpital dont le directeur semble totalement désemparé. « Il n'y a pas de mot, dit-il, pour exprimer la catastrophe que nous vivons aujourd'hui ».

    L'expulsion annoncée de demandeurs d'asile vers le Rwanda

    Cette fois-ci, ce n'est pas le gouvernement britannique qui parle. C'est l'opposition travailliste, par la voix de son leader, Keir Starmer, qui doit prendre la parole aujourd'hui à Douvres, face à la Manche, pour faire une promesse : « démolir le projet du gouvernement rwandais, et octroyer 75 millions de livres sterling pour financer de déploiement de centaines de nouveaux officiers spécialisés dans la lutte contre le trafic de migrants, avec un pouvoir accru pour la lutte anti-terroriste ». C'est leGuardianqui se fait l'écho de cette prise de position, ajoutant que Keir Starmer doit aussi qualifier « le plan du gouvernement d'insulte à l'intelligence ». LeTimes lui aussi fait état de précisions, avant même le discours du leader travailliste, « « Des agents du MI 5, pourraient être déployés pour lutter contre les petites embarcations qui traversent la Manche ». Plus précisément poursuit le quotidien britannique, « il s'agira d'un nouveau commandement de la sécurité des frontières qui intégrera des agents du renseignement, des agents frontaliers, des policiers, des enquêteurs spécialisés et des procureurs qui seront chargés de cibler les gangs criminels qui facilitent la migration illégale vers le Royaume-Uni. Les travaillistes élargiront également les pouvoirs antiterroristes disponibles pour cibler les gangs de passeurs ». Autant de promesses faites dans la perspective des élections législatives qui devraient se dérouler au second semestre de 2024.

    « Metoo des armées ».

    « Les soldates parlent, la grande muette esquive » titre Le Monde. La « grande muette », c'est ainsi qu'est surnommée l'armée française, qui préfère généralement le silence aux commentaires, mais qui cette fois-ci, nous dit-on, « peine à garder le contrôle d'un mouvement qui s'étend ». Une caporale de 24 ans témoigne : elle est « condamnée à 15 jours au trou », (à l'isolement) alors qu'elle vient de dénoncer un viol commis par un supérieur. Mais comme elle avait bu de l'alcool la nuit de son agression, elle est condamnée pour « non-respect du règlement intérieur », précisele Monde, qui remarque : « Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a pourtant eu des mots fermes. Confronté au #metoo des armées, il s’est engagé à écouter les femmes victimes ». Mais l'armée ne semble pas convaincue. Le Monde cite les propos de l'ancien lieutenant-colonel Guillaume Ancel, selon lequel « le metoo des ramées est vécu comme une agression, dans une institution où le silence est une règle biblique. Au lieu de s'inquiéter de ces violences indignes, ils s'inquiètent que les femmes puissent parler », déplore l'ancien militaire. Le Monde publie plusieurs témoignages de femmes soldates, plusieurs d'entre elles ont été condamnées à 15 jours d'arrêt, accusées de « comportement inapproprié et d'ivresse manifeste ». Les militaires incriminés, soupçonnés d'agression sexuelle ou même de viol, poursuivent, eux, leur carrière dans l'armée. 

    Fri, 10 May 2024
  • 809 - À la Une: souffle olympique…

    C’est le grand titre du quotidien L’Équipe à Paris qui consacre pas moins de six pages en ouverture de journal à l’arrivée de la flamme olympique hier à Marseille. 150.000 personnes étaient rassemblées sur le Vieux-Port et sur les hauteurs de la ville pour admirer l’entrée majestueuse du trois-mâts le Belem dans les eaux de la cité phocéenne. A son bord, la flamme olympique.

    Et le quotidien sportif de s’interroger : « ce premier moment collectif suffira-t-il à faire basculer l’avant-Jeux vers un nouveau chapitre (encore) plus enthousiaste ? Un chapitre de 78 jours avant la cérémonie (d’ouverture) où la flamme va traverser le pays, métropole et Outre-mer, 450 villes et aller au contact de la population en dehors de Paris. Le succès d’affluence marseillais, comme ceux des recrutements des volontaires ou des demandes de participation au marathon pour tous montrent qu’au–delà des polémiques émerge bien sur le terrain une attente réelle pour ces JO. »

    « Dans un monde dangereux, l’espoir d’une jolie parenthèse française », relève pour sa part Le Figaro. Oui, une simple parenthèse… car « n’en déplaise aux présidents chinois et français, qui viennent de l’appeler de leurs vœux, la trêve olympique n’aura sans doute pas lieu, soupire le journal. Dans un monde qui aura rarement été aussi désordonné et dangereux, le silence des armes relèverait du miracle. »

    En tout cas, « la flamme est là,conclut Le Figaro, les dés sont jetés, les jeux sont faits. Leur succès dépend des Français. À eux, maintenant, de se les approprier. »

    « Surprenante présence… »

    Toujours en France, la stupeur du quotidien Le Monde qui pointe, dans son éditorial, la « surprenante présence de l’ambassadeur de France à l’investiture de Vladimir Poutine », avant-hier mardi au Kremlin.

    En effet, il était un peu seul, Pierre Lévy… La plupart des diplomates occidentaux avaient boycotté la cérémonie. Résultat, estime Le Monde : « la France a affiché un message de confusion plus que de fermeté en envoyant son ambassadeur au Kremlin, sans coordination avec ses principaux partenaires européens, à un moment d’extrême tension avec la Russie. (…) En guise de justification, Paris a fait valoir que la France ne souhaitait pas “couper tous les ponts“ avec la Russie. Préserver des canaux de communication en temps de guerre peut en effet être utile. Mais,oppose Le Monde, le faire de cette manière, sans coordination (…), au moment précis où la Russie hausse le ton en agitant de nouveau la menace nucléaire, contredit la position de grande fermeté affichée par la France ces derniers mois et relève plus de l’ambiguïté que de la stratégie. »

    Rafah : Biden dit stop !

    A la Une également, Joe Biden durcit le ton envers Israël…

    Le président américain a décidé d’interrompre la livraison de 3.500 bombes à Israël. Une décision qui « vise à faire comprendre que sa patience a des limites,commente le New York Times. Tout en insistant sur le fait que son soutien à l’État juif reste “inébranlable“, Joe Biden a choisi, pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre de Gaza à l’automne dernier, d’utiliser son pouvoir en tant que principal fournisseur d’armes d’Israël pour manifester son mécontentement. » Et il espère bien que « cette pause sélective incitera le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à renoncer à une invasion de Rafah (…), craignant que les bombes américaines ne fassent de nombreuses victimes civiles. »

    Épreuve de force

    En fait, « une épreuve de force s’annonce », estime le Guardian à Londres. « En suspendant une livraison de bombes vers Israël et en avertissant que d’autres restrictions pourraient être imposées, Joe Biden envoie un message à Benjamin Netanyahu : son administration n’est plus prête à se laisser mener par le bout du nez. »

    Reste que « la décision de Biden est symbolique,pointe encore le quotidien britannique : les Forces de défense israéliennes n’ont pas besoin de ces bombes pour envahir Rafah. Elles disposent de stocks plus que suffisants pour réduire la ville en ruines. »

    Enfin, le Wall Street Journal fait entendre sa différence : le Wall Street Journal qui dénonce « un embargo » : « le président a beau clamer haut et fort son soutien “indéfectible“ à Israël, son refus de livrer des bombes met aujourd’hui l’État juif en danger,affirme le journal. Israël est en guerre, attaqué sur de multiples fronts. Lui refuser les armes américaines, c’est inviter ses ennemis à prendre l’avantage, dans les négociations sur les otages et sur le champ de bataille. »

    Thu, 09 May 2024
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